Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR REPAIRING AN AIR INTAKE LIP
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/074536
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for repairing a turbomachine air intake lip comprising a damaged region of which the shape differs from the initial shape of the lip, characterized in that it comprises: - a step (41) of identifying the damage; a step (44) of depositing a filler material on the damaged region so as to give it an identical shape to the initial shape; a step (45) of checking the shape of the lip; a step (47) of checking the repair carried out.

Inventors:
TASSERY DYLAN (FR)
DEZEUSTRE NICOLAS (FR)
Application Number:
PCT/FR2020/051842
Publication Date:
April 22, 2021
Filing Date:
October 15, 2020
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
SAFRAN NACELLES (FR)
International Classes:
B23P6/00; B29C73/02; B64D33/02; B64F5/40; F01D5/00; F01D25/24; F02C7/04
Domestic Patent References:
WO2013142902A22013-10-03
WO2006121511A12006-11-16
Foreign References:
EP0781861A11997-07-02
US8696843B12014-04-15
US20180170568A12018-06-21
EP1962562A12008-08-27
EP2261012A12010-12-15
Attorney, Agent or Firm:
DESORMIERE, Pierre-Louis et al. (FR)
Download PDF:
Claims:
Revendications

[Revendication 1] Procédé de réparation d'une lèvre d'entrée d'air de turbomachine comprenant une zone endommagée dont la forme diffère de la forme initiale de la lèvre caractérisé en ce qu'il comprend :

- une étape (41) d'identification de l'endommagement ;

- une étape (44) de dépôt d'un matériau d'apport sur la zone endommagée de sorte à lui donner une forme identique à la forme initiale ;

- une étape (45) de contrôle de la forme de la lèvre ;

- une étape (47) de contrôle de la réparation effectuée.

[Revendication 2] Procédé de réparation selon la revendication 1, comprenant en outre, avant l'étape de dépôt d'un matériau d'apport une étape (42) de martelage des contours de la zone endommagée.

[Revendication 3] Procédé de réparation selon la revendication 1 ou 2, comprenant en outre, avant l'étape de dépôt d'un matériau d'apport (44) une étape de préparation de la zone endommagée (43).

[Revendication 4] Procédé de réparation selon la revendication 3, dans lequel l'étape de préparation de la zone endommagée (43) comprend l'injection d'un matériau de comblement dans une fissure ou un trou traversant présent dans la zone endommagée.

[Revendication 5] Procédé de réparation selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, comprenant en outre, à l'issue de l'étape de contrôle de la réparation effectuée (47), une étape de protection (48) de la zone endommagée de la lèvre d'entrée d'air.

[Revendication 6] Procédé de réparation selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel le matériau d'apport est un métal ou une résine.

[Revendication 7] Procédé de réparation selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel le dépôt du matériau d'apport est réalisé par projection de poudre à haute vitesse.

[Revendication 8] Procédé de réparation selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel le dépôt du matériau d'apport est réalisé par application à la spatule.

Description:
Description

Titre de l'invention : procédé de réparation d'une lèvre d'entrée d'air

Domaine Technique

La présente invention s'inscrit dans le domaine de la réparation des lèvres d'entrée d'air de turbomachines utilisées dans le domaine aéronautique.

Technique antérieure

Le domaine aéronautique est lié à de nombreuses exigences notamment en termes de qualification des réparations. Ainsi, lorsqu'une pièce est endommagée, même localement, il est généralement nécessaire de la changer entièrement. Ce processus implique un coût particulièrement important pour diverses raisons, la première étant l'indisponibilité de l'appareil. Actuellement, lorsqu'une lèvre d'entrée d'air d'un turboréacteur présente un endommagement, il est uniquement envisagé des solutions de réparations définitives, nécessitant de remplacer l'intégralité de la lèvre, ou au moins un large segment de cette dernière. Cette opération nécessite une pièce de rechange et de la main d'œuvre qualifiée, pas toujours disponible sur le lieu de l'immobilisation. Il est alors nécessaire soit d'acheminer jusqu'au lieu de l'appareil immobilisé les moyens matériels et humains nécessaires à la réparation totale de la lèvre endommagée soit de démonter la lèvre d'entrée d'air et de l'acheminer jusqu'à l'atelier de réparation. Un endommagement même localisé d'une lèvre d'entrée d'air peut ainsi occasionner une immobilisation très longue de l'appareil.

Il serait donc particulièrement avantageux de disposer d'une méthode de réparation provisoire et locale, pouvant être mise en œuvre aisément, afin de remettre l'appareil en état, c'est-à-dire de réparer localement la lèvre d'entrée d'air endommagée.

Exposé de l'invention

L'invention vise précisément à parvenir à ce but et concerne un procédé de réparation d'une lèvre d'entrée d'air de turbomachine comprenant une zone endommagée dont la forme diffère de la forme initiale de la lèvre caractérisé en ce qu'il comprend :

- une étape d'identification de l'endommagement ;

- une étape de dépôt d'un matériau d'apport sur la zone endommagée de sorte à lui donner une forme identique à la forme initiale ;

- une étape de contrôle de la forme de la lèvre ;

- une étape de contrôle de la réparation effectuée.

Un tel procédé permet de réparer une lèvre d'entrée d'air d'un turboréacteur de manière provisoire. Il permet à l'appareil de rejoindre un centre de maintenance ou de continuer à fonctionner en attendant de programmer une réparation définitive de la pièce endommagée et ainsi de diminuer la durée d'indisponibilité de l'appareil du fait d'un endommagement localisé de la lèvre d'entrée d'air.

Il permet également d'éviter de devoir changer l'intégralité de la lèvre d'entrée d'air et évite ainsi de stocker des pièces de rechange dans tous les lieux où l'appareil pourrait tomber en panne, puisqu'un tel procédé de réparation permet à l'appareil de rejoindre un lieu de maintenance pour y subir une réparation définitive.

Le procédé de réparation proposé vise plus précisément à réparer une zone emboutie de la lèvre d'entrée d'air d'un turboréacteur. Par « zone emboutie » il est entendu que la lèvre d'entrée d'air a subi un dommage qui a déformé sa surface externe de sorte que la surface externe de la zone endommagée s'est déplacée vers le corps de la turbomachine comparativement au profil initial de la lèvre de la turbomachine avant endommagement.

Par exemple, la forme initiale, dite aussi profil initial, de la lèvre peut avoir la forme aérodynamique dite d'un « profil courbe ». Dans un mode de réalisation, le matériau d'apport est une résine choisie parmi les résines époxy.

Dans un autre mode de réalisation, le matériau d'apport peut être un métal, par exemple de l'aluminium. De préférence, le métal choisi est un alliage identique à celui de la lèvre d'entrée d'air. Il n'est toutefois pas nécessaire que le matériau d'apport soit un métal identique à celui de la lèvre.

Dans un mode de réalisation, le dépôt du matériau d'apport peut être fait par un moyen de projection à froid, ou un moyen de projection thermique. Par exemple, les procédés de projection à froid ColdSpray ou de projection à chaud par projection plasma, projection par flamme supersonique, projection par flamme, projection par arc électrique ou projection à détonation. Ces modes de réalisation sont particulièrement préférés lorsque le matériau d'apport est un métal.

Par exemple, le dépôt du matériau d'apport peut être réalisé par projection de poudre à haute vitesse.

Dans un mode de réalisation, le dépôt du matériau d'apport peut être fait à la spatule. Ce mode de réalisation est particulièrement préféré lorsque le matériau d'apport est une résine.

Il est parfois observé dans une zone emboutie ou en périphérie de cette dernière un déplacement de matière depuis le corps de la turbomachine vers l'extérieur créant des boursouflures. Dans un mode de réalisation, le procédé de réparation comprend en outre, avant l'étape de dépôt d'un matériau d'apport, une étape de martelage des contours de la zone endommagée.

Une telle étape permet d'assurer que le dépôt du matériau d'apport permet de restaurer le profil initial de la lèvre d'entrée d'air.

Dans un mode de réalisation, il peut être réalisé, avant l'étape de dépôt d'un matériau d'apport, une étape de préparation de la zone endommagée.

Par exemple, une telle étape peut comprendre la mise en place des précautions nécessaires pour la réalisation de l'étape ultérieure de dépôt du matériau d'apport.

Une telle étape de préparation de la zone endommagée peut comprendre le nettoyage de la zone, la protection de la zone environnante à la zone à réparer ou encore le comblement de fissures traversantes présentes dans la zone endommagée, identifiées à l'étape d'identification de l'endommagement. En effet, il est parfois observé des fissures ou des trous traversant l'intégralité de la lèvre d'entrée d'air dans une zone emboutie. Dans ce cas, il est nécessaire de procéder au comblement de la fissure ou du trou avant l'étape de dépôt d'un matériau d'apport pour s'assurer que le matériau d'apport puisse être déposé sur la zone emboutie et ne serve pas au recouvrement de la fissure, qui laisserait un trou sous-jacent indésirable, ou plus simplement ne s'échappe par un trou traversant, voire obstrue le système de dégivrage présent dans la lèvre d'entrée d'air.

Ainsi, dans un mode de réalisation, l'étape de préparation de la zone à réparer peut comprendre l'injection d'un matériau de comblement des fissures ou de trous traversants, avant l'étape de dépôt du matériau d'apport.

Dans un mode de réalisation, le matériau de comblement est choisi parmi un mastic, de préférence un mastic à base silicone mono ou bi-composant, ou une résine, par exemple une résine époxy ou une résine bismaléimide (dite résine « BMI »).

Dans un mode de réalisation, le matériau de comblement peut être déposé à la spatule.

De préférence, le matériau de comblement est un matériau fugitif, c'est-à-dire qu'il s'élimine lorsque la température est élevée. En particulier, il est possible d'éliminer le matériau fugitif par la mise en route du système de dégivrage présent dans la cavité de la lèvre d'entrée d'air, et le matériau fugitif est alors éliminé par l'échappement du système de dégivrage.

Dans un mode de réalisation, il est opéré, à l'issue du dépôt du matériau d'apport sur la partie endommagée, une ou plusieurs étape(s) de contrôle de la forme de la lèvre d'entrée d'air.

Une telle étape de contrôle a pour but de s'assurer que la réparation a effectivement permis de restaurer le profil initial de la lèvre d'entrée d'air et d'assurer ainsi que l'appareil est apte à repartir.

Un tel contrôle peut être réalisé à l'aide d'un gabarit, ou à l'aide d'une comparaison entre un scan 3D de la lèvre réparée et un modèle numérique de la lèvre d'entrée d'air. Dans un mode de réalisation, le procédé comprend en outre, à l'issue du dépôt du matériau d'apport, ou le cas échéant à l'issue des étapes de contrôle, une étape de protection de la zone endommagée de la lèvre d'entrée d'air.

Par exemple, une telle étape de protection peut être le dépôt d'une couche anti ¬ corrosion au-dessus de la zone réparée afin d'en améliorer la tenue face aux environnements rencontrés en vol.

Par exemple, le dépôt d'une couche a nti -corrosion peut être réalisé par un chromatation de la surface.

Brève description des dessins

[Fig. 1] La figure 1 est une représentation d'une turbomachine.

[Fig. 2] La figure 2 est une représentation d'une lèvre d'entrée d'air.

[Fig. 3] La figure 3 est une représentation d'une lèvre d'entrée d'air selon la figure 2 ayant subi un dommage.

[Fig. 4] La figure 4 est une représentation d'une lèvre d'entrée d'air après un procédé selon un mode de réalisation de l'invention.

[Fig. 5] La figure 5 est une représentation d'une lèvre d'entrée d'air.

[Fig. 6] La figure 6 est une représentation d'une lèvre d'entrée d'air selon la figure 5 ayant subi un dommage et présentant des boursoufflures.

[Fig. 7] La figure 7 est une représentation d'une lèvre d'entrée d'air après un procédé selon un mode de réalisation de l'invention.

[Fig. 8] La figure 8 est une représentation d'une lèvre d'entrée d'air.

[Fig. 9] La figure 9 est une représentation d'une lèvre d'entrée d'air selon la figure 8 ayant subi un dommage et présentant une fissure.

[Fig. 10] La figure 10 est une représentation d'une lèvre d'entrée d'air après une étape de rebouchage selon un mode de réalisation de l'invention.

[Fig. 11] La figure 11 est une représentation d'une lèvre d'entrée d'air après un procédé selon un mode de réalisation de l'invention. [Fig. 12] La figure 12 est un ordinogramme représentant les étapes optionnelles ou essentielles d'un procédé selon l'invention.

Description des modes de réalisation

L'invention va à présent être décrite au moyen de figures illustratives ne devant pas être interprétées comme limitant l'invention.

La figure 1 est une vue en coupe longitudinale d’un ensemble propulsif 1 d’aéronef, comportant au moins un turboréacteur 2 logé dans une nacelle 3. La nacelle 3 présente une structure sensiblement tubulaire comprenant une lèvre d'entrée d’air

10 en amont du turboréacteur 2, un ensemble intermédiaire 8, appelé également

« fan cowl » ou « capot fan » ou encore capot de soufflante, destiné à entourer une soufflante du turboréacteur et un ensemble arrière 9 pouvant intégrer des moyens d’inversion de poussée et destiné à canaliser le flux secondaire, ou encore à atténuer les émissions acoustiques de l'ensemble. La nacelle 3 est terminée par une tuyère d’éjection 17 dont la sortie est située en aval du turboréacteur 2. La nacelle 3 comprend une structure fixe externe 4 (ou « OFS » pour « Outer Fixed Structure ») et une structure fixe interne 5 (ou « IFS » pour « Inner Fixed Structure »). La structure 4 peut, dans une alternative non figurée être mobile, et on la nomme alors « transcowl ». Ces deux structures 4 et 5 sont concentriques et définissent une veine 6 annulaire dans laquelle le flux secondaire est destiné à circuler lorsque le turboréacteur 2 est en fonctionnement. La structure fixe interne 5 constitue l’enveloppe externe du compartiment moteur 7 du turboréacteur 2.

La figure 2 représente une vue rapprochée de la lèvre d'entrée d'air 10, comprenant un corps 12 définissant un profil initial 11.

La figure 3 représente la lèvre d'entrée d'air selon la figure 2 dont l'extrémité est bosselée. Une partie 13 du corps 12 de la lèvre a été emboutie, par exemple à la suite d'un impact, et la surface de la zone emboutie 14 ne correspond plus au profil

11 initial.

Afin de restaurer le profil initial 11, pour restaurer l'aérodynamisme de la lèvre notamment, il est procédé au dépôt d'un matériau d'apport. Ce dépôt permet de créer une zone 15 de matériau d'apport permettant de redonner à la surface de la lèvre son profil initial 11.

Bien entendu, le matériau d'apport peut être choisi en fonction de sa compatibilité avec le matériau constitutif de la lèvre d'entrée d'air 10 à réparer.

En particulier, il peut être choisi un matériau qui soit facile à projeter, ait une conduction thermique proche de celle de la lèvre à réparer et résiste aux pressions s'appliquant à la lèvre en fonctionnement.

Il est possible de procéder, avant l'étape de dépôt du matériau d'apport, à une étape de détermination du matériau d'apport à utiliser. Une telle étape peut comprendre le cas échéant, la détermination de la composition de la lèvre d'entrée d'air endommagée.

La figure 4 représente une lèvre d'entrée d'air 10 réparée par le dépôt d'un matériau d'apport 15 de sorte que le profil obtenu après le dépôt soit identique au profil initial 11.

Un second mode de réalisation est représenté en figures 5 à 7.

La figure 5 représente schématiquement une lèvre d'entrée d'air 20, dont le corps 22 définit un profil initial 21.

La figure 6 représente la lèvre d'entrée d'air selon la figure 5 avec une extrémité bosselée qui présente une surface emboutie dont le profil 24 diffère du profil initial 21. De plus, la lèvre d'entrée présente des boursouflures 16 sur le contour de la zone emboutie 24 qui font saillie vers l'extérieur du corps 22 de la lèvre par rapport au profil initial 21.

Les boursouflures 16 correspondent à des parties du corps initial 22 de la lèvre faisant saillie au-delà du profil initial 21 de la lèvre, c'est-à-dire vers l'extérieur depuis le corps 22 de la lèvre d'entrée d'air, à l'inverse d'une zone emboutie telle que définie précédemment.

Dans un tel cas, une première étape de remise en forme de la lèvre endommagée est opérée. Dans une telle étape de remise en forme, les boursouflures sont martelées, au besoin à chaud, pour les ramener dans la partie intérieure 22 du profil initial 21 de la lèvre. L'étape ultérieure de dépôt d'un matériau d'apport permet ainsi de combler l'espace libre 23 entre la zone emboutie 24 et le profil initial 21, sans laisser de boursouflures.

La figure 7 représente une lèvre d'entrée d'air telle que celle de la figure 6 après un procédé selon un mode de réalisation comprenant une étape de martelage des boursoufflures 16 et une étape de dépôt d'un matériau d'apport 25 sur la zone emboutie ayant permis de restaurer le profil initial 21 de la lèvre d'entrée d'air.

Un troisième mode de réalisation est représenté sur les figures 8 à 11.

La figure 8 représente schématiquement une lèvre d'entrée d'air 30, dont le corps 32 définit un profil initial 31.

La figure 9 représente la lèvre d'entrée d'air selon la figure 8 présentant une surface emboutie dont le profil 34 diffère du profil initial 31 du fait d'un défaut de matière dans la zone 33. La lèvre d'entrée d'air présente en outre une fissure 37 partant de la zone emboutie 34 vers l'intérieur du corps 32 de la lèvre.

Afin de limiter la quantité de matériau d'apport à déposer, et pour s'assurer que le dépôt du matériau d'apport ne passe pas au travers de la lèvre, ni ne vienne boucher le système de dégivrage présent dans la lèvre d'entrée d'air, la fissure 37 peut être préalablement remplie d'un matériau de comblement 38 comme illustré en figure 10.

De préférence, la fissure n'est comblée que si elle est traversante, c'est-à-dire qu'elle permet un passage entre l'extérieur et la cavité interne de la lèvre d'entrée d'air.

Un tel matériau de comblement peut être choisi parmi les mastics ou résines. Bien entendu, un tel matériau de comblement doit être résistant aux conditions imposées pour le dépôt ultérieur du matériau d'apport. Un tel matériau peut être appliqué par toute méthode, et de préférence à la spatule.

Comme précisé ci-dessus, le matériau de comblement peut être un matériau fugitif. Dans ce cas, le matériau fugitif peut être ôté après le dépôt du matériau d'apport.

Par exemple, l'activation du système de dégivrage permet de faire fondre le matériau de comblement et ainsi, de l'éliminer via le circuit d'échappement du système de dégivrage. Une fois la fissure 37 comblée par le matériau de comblement 38, et comme présenté en figure 10, le dépôt d'un matériau d'apport dans la région 33 entre la zone emboutie 34 et le profil initial 31 permet de restaurer la forme de la lèvre.

La figure 11 présente une lèvre d'entrée d'air 30 ainsi réparée dont le profil initial 31 est restauré par le dépôt de matériau d'apport 38 et le dépôt de matériau d'apport 35.

Comme précisé ci-avant, les modes de réalisation présentés dans les figures 2 à 11 ne représentent que des possibilités de mise en œuvre d'un procédé de l'invention et ne doivent pas être interprétés limitativement. Il est possible de combiner certains modes de réalisation, en particulier, il est envisagé un procédé comprenant une étape de redressement partiel de la lèvre telle qu'envisagée en lien avec la figure 6, et comprenant également une étape de rebouchage d'une fissure telle que décrite en lien avec les figures 9 et 10. De plus, un procédé selon l'invention permet également de réparer une lèvre d'entrée d'air ayant un trou traversant, par un mode de réalisation analogue à celui décrit en lien avec les figures 8 à 11.

La figure 12 représente un ordinogramme des étapes optionnelles ou essentielles d'un procédé 40 selon l'invention. Les étapes optionnelles sont figurées par des cadres en pointillés.

En particulier, il est décrit une première étape 41 d'identification de l'endommagement de la lèvre d'entrée d'air.

Une telle étape d'identification de l'endommagement 41 comprend toute action permettant de savoir quelles étapes doivent être entreprises pour procéder à la réparation de la lèvre d'entrée d'air, et toute action permettant d'orienter le choix du matériau d'apport et, le cas échéant, du matériau de comblement.

Par exemple, une telle étape peut comprendre la détermination du matériau composant la lèvre d'entrée d'air, dans le but d'orienter le choix du matériau d'apport. Une telle étape peut également comprendre la détection de la présence ou non de fissures au niveau de la zone d'endommagement. Dans le cas où des fissures sont effectivement détectées, une telle étape d'identification 41 peut en outre comprendre une étape de caractérisation des fissures pour savoir si ces dernières sont traversantes ou non. Une telle étape peut également comprendre la vérification de la présence ou non de boursoufflures autour de la zone endommagée. Dans un mode de réalisation, l'étape d'identification de l'endommagement 41 comprend également la détermination de la profondeur de l'endommagement de la zone à réparer. Cette profondeur peut avoir une importance sur le choix du matériau d'apport. Par exemple, il peut être choisi de déposer une résine si le profil de la zone endommagée ne diffère pas du profil initial de plus de 5 mm, et d'un métal dans le cas où le profil de la zone endommagée diffère du profil initial de plus de 5 mm.

Dans le cas où des boursoufflures telles que décrites ci-avant sont présentes, un procédé selon l'invention comprend une étape 42 de redressement partiel de la lèvre d'entrée d'air.

En particulier, une telle étape peut être réalisée par martelage de la boursoufflure éventuellement en chauffant ladite boursoufflure. De préférence, le chauffage est réalisé à une température inférieure ou égale à celle que le matériau atteint lors de la mise en route du système de dégivrage, par exemple inférieure à 300°C afin d'améliorer localement la malléabilité de la lèvre et ainsi de procéder à un redressement plus efficace.

Dans un mode de réalisation, il peut être procédé à une étape 43 de préparation de la zone endommagée.

Une telle étape peut inclure la mise en place de toutes les précautions nécessaires pour la bonne réalisation de l'étape ultérieure de dépôt du matériau d'apport. Par exemple, une telle étape peut comprendre une étape de nettoyage de la zone à réparer.

Un tel nettoyage permet d'éviter la présence de corps ou de poussières entre la lèvre d'entrée d'air et le matériau d'apport, qui pourrait nuire à la qualité du dépôt.

L'étape 43 de préparation de la zone à réparer peut également comprendre une étape de protection des zones environnantes à la zone endommagée. Une telle protection peut par exemple être réalisée par la mise en place de bâches ou de masques sur la zone environnante pour éviter tout dépôt non souhaité du matériau d'apport. En particulier, une telle étape permet d'éviter que les poussières qui seront éventuellement générées au cours de l'étape de dépôt soient susceptibles de s'infiltrer à d'autres endroits de l'appareil dont la lèvre d'air est réparée.

Une telle étape peut encore inclure, dans le cas où des fissures sont présentes, une étape de rebouchage des fissures par un matériau de comblement. Au cours de cette étape, chacune des fissures présentes dans la zone emboutie peut être remplie d'un matériau de comblement, dans le but d'éviter que les fissures n'occasionnent un besoin trop important en matériau d'apport ou une fuite du matériau d'apport à l'intérieur de la lèvre. Dans le cas où l'étape d'identification de l'endommagement 41 a permis de déterminer que les fissures ne sont pas traversantes, il n'est pas nécessaire de procéder au rebouchage des fissures. Dans le cas d'une fissure traversante, le comblement des fissures au cours de l'étape de préparation de la zone à réparer 43 permet d'éviter une fuite du matériau d'apport à l'intérieur de la lèvre et ainsi, permet d'éviter que le matériau d'apport ne compromette l'efficacité du système de dégivrage. Le matériau de comblement présente une viscosité et une adhésion aux parois de la fissure suffisantes pour les reboucher sans s'écouler complètement au travers.

L'étape de préparation de la zone endommagée n'est pas limitée par le nombre ou par l'ordre dans lequel les étapes qui peuvent la constituer ont été ici présentées. En particulier, le nettoyage de la zone à réparer peut être réalisé avant ou après le rebouchage des fissures, et la protection de la zone environnante peut également être réalisée avant ou après l'étape de rebouchage des fissures. Il peut également y avoir plusieurs étapes de nettoyage ou de protection.

A la suite de l'étape 41, et le cas échéant des étapes 42 et 43, un procédé de l'invention comprend une étape 44 de dépôt d'un matériau d'apport. Une telle étape permet de restaurer le profil de la lèvre d'entrée d'air de manière suffisamment durable pour permettre à l'appareil auquel est attaché la turbomachine de repartir de son lieu de réparation. Cette étape permet de disposer d'un procédé offrant une réparation temporaire, facile d'application et sans nécessité de changer l'intégralité de la lèvre d'entrée d'air. L'étape de dépôt du matériau d'apport est suivie d'une étape 45 de contrôle de la forme de la lèvre. Une telle étape, permet de s'assurer que le dépôt du matériau d'apport réalisé en étape 44 permet effectivement de restaurer le profil de la lèvre d'entrée d'air.

Par exemple, l'étape de contrôle de la forme de la lèvre peut être réalisée à l'aide d'un gabarit, c'est-à-dire d'une forme complémentaire du profil initial de la lèvre que l'on vient apposer contre la réparation effectuée pour s'assurer que son profil est conforme, ou par la comparaison d'un scan 3D de la lèvre après réparation et du modèle numérique du profil initial de la lèvre.

Si l'étape de contrôle 45 conclut que trop peu de matériau d'apport a été projeté, alors il peut être procédé à nouveau à une étape de dépôt de matériau d'apport 44.

Si au contraire, l'étape de contrôle 45 conclut que trop de matériau d'apport a été projeté, il peut être procédé à une étape de ponçage 46 de la matière en surplus, dans le but de restaurer le profil initial de la lèvre d'entrée d'air.

Dans le cas où une étape de ponçage 46 est présente, elle peut être suivie à nouveau par une étape de contrôle 45 de la forme de la lèvre d'entrée d'air.

Une fois que le profil de la lèvre a été restauré par l'étape de dépôt du matériau d'apport 44 et la forme de la lèvre contrôlée par l'étape 45, il est pratiqué une étape 47 de contrôle de la réparation. Cette étape permet de détecter une éventuelle fuite entre la partie interne du corps de la lèvre (12, 22, 32) et la partie externe de la lèvre (15, 25, 35) comprenant le matériau d'apport déposé à l'étape 44. En particulier il est indispensable de s'assurer que le fonctionnement du système de dégivrage n'a pas été affecté par la réparation.

Un tel contrôle peut par exemple être un contrôle par ressuage, permettant de détecter d'éventuelles fissures.

Par exemple, une étape de contrôle de la réparation 47 peut être réalisée en mettant en route le système de dégivrage, puis en contrôlant si des fuites sont observées au niveau de la zone réparée.

Dans un autre mode de réalisation, l'étape de contrôle de la réparation peut être réalisée par introduction d'air comprimé dans la lèvre par l'échappement de la lèvre, par lequel est expulsé le flux provenant système de dégivrage, puis en contrôlant si des fuites sont observées au niveau de la zone réparée.

De plus, l'étape de contrôle de la réparation 47 comprend une étape de mesure de la conductivité électrique de la lèvre d'entrée d'air. En effet, en cas d'impact de foudre, il est important de s'assurer que la réparation n'a pas créé de résistance. Par exemple, le contrôle de la conductivité électrique de la lèvre d'entrée d'air peut être réalisé avec un multimètre.

Enfin, dans un mode de réalisation, un procédé 40 comprend en outre une étape 48 de protection de la zone réparée. L'étape 48 peut être réalisée par le dépôt d'une couche a nti -corrosion. Par exemple, une telle étape de protection de la zone réparée peut être réalisée par chromatation de la zone réparée. Par exemple, une telle chromatation peut être réalisée au pinceau ou au chiffon.

En particulier une telle étape est particulièrement préférée lorsque le matériau d'apport est un matériau métallique.

Un procédé 40 tel que décrit en figure 12 permet de procéder à la réparation temporaire d'une lèvre d'entrée afin que cette dernière retrouve un profil identique au profil initial. Un tel procédé est moins difficile à mettre en œuvre qu'un procédé de l'art antérieur et ne nécessite pas un changement complet de la lèvre à l'inverse d'un procédé de l'art antérieur.