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Title:
METHOD FOR ROUTING PACKETS IN A COMMUNICATION NETWORK HAVING A VARIABLE AND PREDICTABLE TOPOLOGY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/239740
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method (100) for routing packets in a communication network (10) having a variable and predictable topology. The network includes a plurality of nodes, and each node can be connected, at least temporarily, to one or more other nodes in the network. The packets are transmitted from a source node (21) to a destination node (23). An orchestration entity (25) determines (101) a plurality of temporary paths (31) between the source node and the destination node for several successive time periods (Pi), the existence of a temporary path being guaranteed for the time period with which it is associated. The orchestration entity (25) generates (102) a table (T) of label stacks (LSi), in which table each label stack corresponds to the temporary path defined for one of the successive time periods, and each label (Lj, i) corresponds to a node of the temporary path.

Inventors:
CLAUDE BERTRAND (FR)
IHAMOUINE RAPHAËL (FR)
AUGER ANTOINE (FR)
Application Number:
PCT/EP2021/063928
Publication Date:
December 02, 2021
Filing Date:
May 25, 2021
Export Citation:
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Assignee:
AIRBUS DEFENCE & SPACE SAS (FR)
International Classes:
H04B7/185; H04L45/50
Foreign References:
CN110518959A2019-11-29
EP3616370A12020-03-04
US20190190821A12019-06-20
CN110518959A2019-11-29
Other References:
GIORGETTI A ET AL: "Segment routing for effective recovery and multi-domain traffic engineering", JOURNAL OF OPTICAL COMMUNICATIONS AND NETWORKING, INSTITUTE OF ELECTRICAL AND ELECTRONICS ENGINEERS, US, vol. 9, no. 2, 1 February 2017 (2017-02-01), XP011641460, ISSN: 1943-0620, [retrieved on 20170216], DOI: 10.1364/JOCN.9.00A223
MEHMET TOY VERIZON CO BASKING RIDGE ET AL: "Technical Report XXX;SG3_030-R9.4", vol. net-2030, 8 May 2020 (2020-05-08), pages 1 - 113, XP044295411, Retrieved from the Internet [retrieved on 20200508]
Attorney, Agent or Firm:
IPSIDE (FR)
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Claims:
Revendications

1. Procédé (100) de routage de paquets de données au sein d’un réseau (10) de communication, ledit réseau comprenant plusieurs noeuds (20), chaque nœud pouvant être connecté au moins temporairement à un ou plusieurs autres nœuds (20) du réseau, ledit procédé (100) étant caractérisé en ce qu’il comporte :

- une détermination (101 ), par une entité d’orchestration (25), d’une pluralité de chemins (31) temporaires entre au moins un nœud source (21) et au moins un nœud destinataire (23) pour une pluralité de périodes de temps (P,) successives, chaque chemin (31) temporaire étant garanti pour une des périodes de temps (P,) et déterminé en fonction d’une topologie variable et prédictible du réseau (10) de façon à relier ledit nœud source (21) et ledit nœud destinataire (23) en passant par un ou plusieurs nœuds intermédiaires (22) pendant ladite période de temps (P,),

- une génération (102), par ladite entité d’orchestration (25), d’au moins une table (T) de piles (LS,) de labels, chaque pile (LS,) de labels de la table (T) correspondant à un des chemins (31) temporaires défini pour l’une desdites périodes de temps (P,) successives entre ledit nœud source (21) et ledit nœud destinataire (23), chaque label (LJ ) correspondant à un desdits nœuds intermédiaires (22) du chemin (31) temporaire, ladite table (T) de piles (LS,) de labels étant mise à disposition dudit nœud source (21 ),

- une encapsulation (110), par ledit nœud source (21 ), dans chaque paquet de données transmis pendant une période de temps (P,), de la pile (LS,) de labels correspondant à ladite période de temps (P,) dans la table (T),

- une transmission (111) du paquet de données au nœud intermédiaire (22) correspondant au label présent au sommet de la pile (LS,) de labels,

- à la réception de chaque paquet de données par le nœud intermédiaire (22) correspondant au label présent au sommet de la pile (LS,) de labels encapsulée dans le paquet de données : une extraction (121) dudit label de la pile (LS,) de labels et une transmission (122) du paquet de données à un autre nœud correspondant au label nouvellement placé au sommet de la pile de labels, jusqu’à ce que la pile de labels soit vide.

2. Procédé (100) de routage selon la revendication 1 dans lequel le réseau (10) de communication comporte au moins un premier domaine et un deuxième domaine ; chaque chemin (31) entre ledit nœud source (21) et ledit nœud destinataire (23) comportant une première partie (31a) formée par un ou plusieurs des noeuds intermédiaires (22a) appartenant au premier domaine et une deuxième partie (31b) formée par un ou plusieurs des noeuds intermédiaires (22b) appartenant au deuxième domaine ; le réseau (10) comportant, pour chaque partie, un nœud d’entrée (24a, 24b), correspondant au nœud source ou à un des nœuds intermédiaires, permettant d’établir une connexion vers ladite partie (31a, 31b) ; ladite génération (102) d’au moins une table (T) de piles (LS,) de labels comportant au moins deux générations, à savoir :

- une génération (102a), par l'entité d'orchestration (25), d’une première table de piles de labels définissant, pour chacune d’une première pluralité de périodes de temps successives, une première partie (31a) d’un chemin (31) temporaire entre le nœud source (21) et le nœud destinataire (23), ladite première partie (31a) étant déterminée en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau (10) de façon à relier un nœud d’entrée (24a) vers la première partie (31a) et un nœud d’entrée (24b) vers une deuxième partie (31b) dudit chemin (31) temporaire,

- une génération (102b), par l'entité d'orchestration (25), d’une deuxième table de piles de labels définissant, pour chacune d’une deuxième pluralité de périodes de temps successives, ladite deuxième partie (31b) du chemin (31) temporaire, ladite deuxième partie (31b) étant déterminée en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau (10) de façon à relier le nœud d’entrée (24b) vers la deuxième partie (31b) et le nœud destinataire (23), le procédé (100) de routage comportant en outre :

- une fourniture (103a) de la première table de piles de labels au nœud d’entrée (24a) vers la première partie (31a),

- une fourniture (103b) de la deuxième table de piles de labels au nœud d’entrée (24b) vers la deuxième partie (31b) ; et dans laquelle un label positionné à la base d’une pile de labels de la première table est un pointeur identifiant la deuxième table de piles de label.

3. Procédé (100) de routage selon l’une des revendication 1 ou 2 dans lequel le réseau (10) de communication est un réseau de communication par satellite comportant au moins un domaine spatial dont les nœuds sont formés par des satellites (42) en orbite non-géostationnaire autour de la Terre, et au moins un domaine terrestre dont une partie au moins des nœuds sont formés par des stations passerelles (45), des routeurs (44), des points d’échange (43), et/ou des terminaux utilisateurs (41) de communication par satellite.

4. Procédé (100) de routage selon la revendication 3 dans lequel un routage de type explicite est utilisé pour définir, dans ledit domaine spatial, au moins une partie du chemin (31) entre le nœud source (21) et le nœud destinataire (23), étant entendu que pour un routage de type explicite un label est explicitement associé à chaque nœud intermédiaire (22a, 22b) appartenant à ladite partie du chemin.

5. Procédé (100) de routage selon l’une des revendications 3 ou 4 dans lequel un routage de type implicite est utilisé pour définir, dans ledit domaine terrestre, au moins une partie du chemin (31) entre le nœud source (21) et le nœud destinataire (23), étant entendu que pour un routage de type implicite au moins un nœud intermédiaire (22a, 22b) appartenant à ladite partie du chemin n’est pas explicitement associé à un label.

6. Procédé (100) de routage selon l’une des revendications 3 à 5 dans lequel le nœud source (21) est un terminal utilisateur (41) de communication par satellite, le nœud destinataire (23) est un point d’échange (43), une première partie (31a) du chemin (31) entre le terminal utilisateur (41) et le point d’échange (43) est formée dans le domaine spatial par un ou plusieurs satellites (42), une station passerelle (45) assure le rôle de point d’entrée (24b) vers une deuxième partie (31b) du chemin formée dans le domaine terrestre par un ou plusieurs routeurs (44) jusqu’au point d’échange (43).

7. Procédé (100) de routage selon l’une des revendications 3 à 5 dans lequel le nœud source (21) est un premier point d’échange (43-1), le nœud destinataire (23) est un deuxième point d’échange (43-2), un chemin (31) entre le premier point d’échange (41-1) et le deuxième point d’échange (41-2) comporte une première partie (31a) dans le domaine terrestre jusqu’à une première station passerelle (45- 1), une deuxième partie (31b) dans le domaine spatial entre la première station passerelle (45-1) et une deuxième station passerelle (45-2), et une troisième partie (31c) dans le domaine terrestre entre la deuxième station passerelle (45-2) et le deuxième point d’échange (43-2).

8. Procédé (100) de routage selon l’une des revendications 3 à 5 dans lequel le nœud source (21) est un premier terminal utilisateur (41-1) de communication par satellite, le nœud destinataire (23) est un deuxième terminal utilisateur (41-2) de communication par satellite, les nœuds intermédiaires (22) du chemin (31) entre le nœud source (21) et le nœud destinataire (23) appartenant exclusivement au domaine spatial.

9. Procédé (100) de routage selon l’une des revendications 3 à 5 dans lequel le nœud source (21) est un satellite en orbite non-géostationnaire autour de la Terre et le nœud destinataire (23) est un terminal utilisateur (41) de communication par satellite ou un point d’échange (43).

10. Procédé (100) de routage selon l’une des revendications 1 à 9 dans lequel, lorsqu’au moins une portion de chemin entre un nœud courant et un nœud suivant correspondant au label placé au sommet de la pile de labels encapsulée dans un paquet reçu par le nœud courant est accidentellement indisponible, le procédé comporte un remplacement (141) par le nœud courant d’un ou plusieurs labels placés au sommet de la pile par un ou plusieurs labels de remplacement correspondant à un chemin de secours, lesdits labels de remplacement ayant été préalablement déterminés et fournis au nœud courant par l’entité d’orchestration (25).

11. Procédé (100) de routage selon l’une des revendications 1 à 9 comportant en outre une génération (151) par l’entité d’orchestration (25) d’une table de secours de piles de labels, ladite table de secours étant utilisée par le nœud source (23) lorsqu’une portion au moins du chemin entre le nœud source (21) et le nœud destinataire (23) devient accidentellement indisponible.

12. Entité d’orchestration (25) pour router des paquets de données au sein d’un réseau (10) de communication comprenant plusieurs nœuds (20), chaque nœud pouvant être connecté au moins temporairement à un ou plusieurs autres nœuds (20) du réseau (10), ladite entité d’orchestration (25) étant caractérisée en ce qu’elle est configurée pour :

- déterminer une pluralité de chemins (31) temporaires entre au moins un nœud source (21) et au moins un nœud destinataire (23) pour une pluralité de périodes de temps (P,) successives, chaque chemin (31) temporaire étant garanti pour une période de temps (P,) et déterminé en fonction d’une topologie variable et prédictible du réseau (10) de façon à relier ledit nœud source (21) et ledit nœud destinataire (23) en passant par un ou plusieurs nœuds intermédiaires (22) pendant ladite période de temps (P,),

- générer au moins une table (T) de piles (LS,) de labels, chaque pile (LS,) de labels de la table (T) correspondant à un des chemins (31) temporaires défini pour l’une desdites périodes de temps (P,) successives, chaque label (Lj,,) correspondant à un des nœuds intermédiaires du chemin (31) temporaire

- fournir ladite table (T) de piles (LS,) de labels audit nœud source (21).

13. Entité d’orchestration (25) selon la revendication 12 pour laquelle, lorsque le réseau (10) de communication comporte au moins un premier domaine et un deuxième domaine, chaque chemin (31) entre le nœud source (21) et le nœud destinataire (23) comportant une première partie (31a) formée par un ou plusieurs des nœuds intermédiaires (22a) appartenant au premier domaine et une deuxième partie (31b) formée par un ou plusieurs des nœuds intermédiaires (22b) appartenant au deuxième domaine, le réseau (10) comportant, pour chaque partie (31a, 31b), un nœud d’entrée (24a, 24b), correspondant au nœud source ou à un des nœuds intermédiaires, permettant d’établir une connexion vers ladite partie, l’entité d’orchestration (25), lors de la génération de ladite au moins une table (T) de piles (LS,) de labels, est configurée pour :

- générer une première table de piles de labels définissant, pour chacune d’une première pluralité de périodes de temps successives, une première partie (31a) d’un chemin (31) temporaire entre le nœud source (21) et le nœud destinataire (23), ladite première partie (31a) étant déterminée en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau (10) de façon à relier un nœud d’entrée (24a) vers la première partie et un nœud d’entrée (24b) vers une deuxième partie (31b) du chemin (31) temporaire,

- générer une deuxième table de piles de labels définissant, pour chacune d’une deuxième pluralité de périodes de temps successives, ladite deuxième partie (31b) du chemin (31) temporaire étant déterminée en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau (10) de façon à relier le nœud d’entrée (24b) vers la deuxième partie (31b) et le nœud destinataire (23), l’entité d’orchestration (25) étant en outre configurée pour : - envoyer la première table de piles de labels au nœud d’entrée (24a) vers la première partie (31a),

- envoyer la deuxième table de piles de labels au nœud d’entrée (24b) vers la deuxième partie ; un label positionné à la base d’une pile de labels de la première table est un pointeur identifiant la deuxième table de piles de label.

14. Réseau (10) de communication présentant une topologie variable et prédictible, comprenant plusieurs nœuds (20), chaque nœud (20) pouvant être connecté au moins temporairement à un ou plusieurs autres nœuds (20) du réseau, ledit réseau permettant la transmission d’un paquet de données d’un flux de communication entre un nœud source (21) et un nœud destinataire (23) à travers un chemin reliant le nœud source au nœud destinataire en passant par un ou plusieurs nœuds intermédiaires (22), ledit réseau (10) de communication étant caractérisé en ce que :

- le réseau (10) comporte une entité d’orchestration (25) selon l’une des revendications 12 à 13 ;

- le nœud source (21) est configuré pour encapsuler, pendant chaque période de temps (Pi), la pile (LS,) de labels correspondante dans chaque paquet de données transmis pendant ladite période de temps (P,) ; et

- le nœud intermédiaire (22) correspondant au label (Lj,,) présent au sommet de la pile (LS,) de labels encapsulée dans un paquet de données est configuré pour extraire ledit label de la pile de labels et pour transmettre le paquet de données à un autre nœud correspondant au label nouvellement placé au sommet de la pile de labels, jusqu’à ce que la pile de labels soit vide.

15. Réseau (10) de communication selon la revendication 14 dans lequel le réseau (10) de communication est un réseau de communication par satellite comportant un domaine spatial dont les nœuds sont formés par des satellites (42) en orbite non-géostationnaire autour de la Terre, et un domaine terrestre dont une partie au moins des nœuds sont formés par des stations passerelles (45), des routeurs (44), des points d’échange (43), et/ou des terminaux utilisateurs (41) de communication par satellite.

Description:
Routage de paquets au sein d’un réseau de communication présentant une topologie variable et prédictible

Domaine de l’invention La présente invention appartient au domaine du routage de paquets d’un flux de communication au sein d’un réseau. L’invention concerne notamment un procédé de routage de paquets dans un réseau de communication présentant une topologie variable au cours du temps, mais pour lequel la topologie reste prédictible. L’invention concerne également une entité d’orchestration du réseau mettant en oeuvre certaines étapes dudit procédé.

Etat de la technique

Les méthodes conventionnelles de routage de paquets, comme par exemple les méthodes basées sur la commutation de labels (MPLS pour « Multi-Protocol Label Switching »), ne sont généralement pas bien adaptées pour les réseaux de communication présentant une grande variabilité de topologie. Ces méthodes conventionnelles reposent généralement sur des algorithmes distribués dans les différents noeuds du réseau. Chaque nœud du réseau doit alors posséder une connaissance de la topologie du réseau et de l’intelligence pour déterminer par où faire transiter un paquet du flux de communication.

Ces méthodes conventionnelles sont rapidement limitées en termes de complexité, de réactivité et d’évolutivité. Parmi les inconvénients de ces méthodes conventionnelles reposant sur un algorithme distribué, il apparaît notamment que :

- l’algorithme met parfois plus de temps à converger que la durée pendant laquelle la topologie du réseau reste fixe,

- l’algorithme ne permet pas toujours de satisfaire les objectifs de qualité de service, notamment parce que les différents nœuds ne peuvent pas assurer une optimisation globale du trafic dans la mesure où ils ne possèdent pas les moyens de prendre en compte l’ensemble de la demande de trafic au sein du réseau,

- il est nécessaire de propager des informations aux différents nœuds d’un chemin envisagé, et cette propagation d’information peut parfois nécessiter plus de temps que la durée pendant laquelle l’existence du chemin peut être garantie.

Le document « Segment Routing for effective recovery and multi-domain traffic engineering », A. Giorgetti et al., décrit des méthodes de routage de paquets de données dans un réseau de communication basées sur l’architecture standardisée « Segment Routing ».

La demande de brevet CN 110 518959 A décrit une méthode de communication par réseau de satellites en orbites basses basée sur les technologies MPLS et DTN (acronyme de « Delay-Tolerant Network ») et visant à améliorer la vitesse et la fiabilité de la communication par micro-réseaux.

Le document « Technical Report XXX - FG NET-2030 Report on Network2030 Architecture Framework », M. Toy et al., décrit l’architecture du réseau « Network 2030 ».

Toutefois, aucun de ces documents n’apportent de solution pour prendre en compte de façon efficace une forte variabilité de la topologie du réseau de communication.

Exposé de l’invention

Pour pallier aux inconvénients de l’art antérieur, et selon un premier aspect, il est proposé par la présente invention, un procédé de routage de paquets de données au sein d’un réseau de communication. Le réseau comprend plusieurs entités de routage, appelées « noeuds ». Chaque nœud peut être connecté au moins temporairement à un ou plusieurs autres nœuds du réseau. Le réseau permet la transmission d’un paquet de données d’un flux de communication entre au moins un premier nœud, dit « nœud source », et au moins un deuxième nœud, dit « nœud destinataire », à travers un chemin reliant le nœud source au nœud destinataire en passant par un ou plusieurs nœuds « intermédiaires ». Le réseau présente une topologie variable. On entend par là que la disponibilité d’un lien de connexion entre deux nœuds du réseau varie au cours du temps. L’invention s’applique notamment particulièrement bien dans le cas où la durée d’existence d’un chemin entre le nœud source et le nœud destinataire peut être plus courte que la durée nécessaire pour propager aux nœuds du réseau des informations de contrôle relatives aux changements de topologie du réseau. La variabilité de la topologie du réseau est cependant prédictible. On entend par là qu’il est possible d’anticiper les changements de topologie qui vont avoir lieu au cours d’une certaine période de temps. Le procédé comporte les étapes suivantes :

- Une détermination, par une entité d’orchestration, d’une pluralité de chemins temporaires entre le nœud source et le nœud destinataire pour une pluralité de périodes de temps successives. Chaque chemin temporaire est associé à une période de temps particulière. Chaque chemin temporaire définit, pour la période de temps à laquelle il est associé, un chemin reliant le nœud source et le nœud destinataire en passant par un ou plusieurs nœuds intermédiaires. L’existence de chaque chemin temporaire est garantie pendant la période de temps à laquelle il associé. Chaque chemin temporaire est défini en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau de façon à relier le nœud source et le nœud destinataire.

- Une génération, par ladite entité d’orchestration, d’au moins une table de piles de labels. Chaque pile de labels de la table correspond à un des chemins temporaires défini pour l’une desdites périodes de temps successives. Chaque label correspond à un des nœuds intermédiaires du chemin temporaire. La table de piles de labels est ensuite mise à disposition du nœud source.

- Une encapsulation, par le nœud source, dans chaque paquet de données transmis pendant une période de temps, de la pile de labels correspondant à ladite période de temps dans la table.

- Une transmission du paquet de données au nœud intermédiaire correspondant au label présent au sommet de la pile de labels.

- A la réception de chaque paquet de données par le nœud intermédiaire correspondant au label présent au sommet de la pile de labels encapsulée dans le paquet de données : une extraction dudit label de la pile de labels et une transmission du paquet de données à un autre nœud correspondant au label nouvellement placé au sommet de la pile de labels, jusqu’à ce que la pile de labels soit vide.

La pile de labels initialement encapsulée dans un paquet par le nœud source est ainsi progressivement dépilée au fur et à mesure de la progression du paquet sur le chemin temporaire à destination du nœud destinataire. Un paquet de données transmis par le nœud source pendant une période de temps donnée va alors suivre le chemin temporaire correspondant à la pile de labels associée à ladite période de temps. L’utilisation successive de différentes piles de labels associées respectivement à différentes périodes de temps et correspondant à différents chemins temporaires dont l’existence est garantie pendant chaque période de temps permet ainsi d’assurer de manière optimale la transmission de tous les paquets de données du flux de communication entre le nœud source et le nœud destinataire.

Il convient de noter que la détermination des chemins temporaires associés aux périodes de temps successives est faite par l’entité d’orchestration à un instant donné pour plusieurs périodes de temps successives dans le futur. Ceci est possible car la variabilité de la topologie du réseau est prédictible. On entend par là qu’il est toujours possible de définir à l’avance la topologie du réseau de communication pour plusieurs périodes de temps successives futures (la topologie du réseau étant différente d’une période à l’autre). Une table de piles de labels peut alors être générée par l’entité d’orchestration pour représenter ces chemins temporaires que devront suivre les paquets au cours des périodes de temps successives futures.

Ces étapes de détermination des chemins temporaires et de génération de la table de piles de labels sont mises en oeuvre de façon centralisée par l’entité d’orchestration, à partir d’informations connues par l’entité d’orchestration sur les changements de topologie à venir du réseau de communication. Cela ne nécessite donc pas de protocole de contrôle basé sur des communications de signalisation avec les noeuds du réseau.

Dans des modes particuliers de mise en oeuvre, l’invention peut comporter en outre l’une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles.

Dans des modes particuliers de mise en oeuvre, le réseau de communication comporte au moins un premier domaine et un deuxième domaine. Les deux domaines peuvent présenter des variabilités de topologie différentes (on entend par là que l’ordre de grandeur de la fréquence des changements de topologie peut être différent entre les deux domaines). Chaque chemin entre le nœud source et le nœud destinataire comporte une première partie formée par un ou plusieurs des nœuds intermédiaires appartenant au premier domaine et une deuxième partie formée par un ou plusieurs des nœuds intermédiaires appartenant au deuxième domaine. Le réseau comporte, pour chaque partie, un nœud d’entrée permettant d’établir une connexion vers ladite partie. Le nœud d’entrée peut correspondre au nœud source ou à un nœud intermédiaire. La génération, par l’entité d’orchestration, d’au moins une table de piles de labels comporte au moins deux générations à savoir :

- Une génération, par l'entité d'orchestration, d’une première table de piles de labels définissant, pour chacune d’une première pluralité de périodes de temps successives, une première partie d’un chemin temporaire entre le nœud source et le nœud destinataire. Cette première partie définit un chemin temporaire entre un nœud d’entrée vers la première partie et un nœud d’entrée vers une deuxième partie du chemin temporaire. Cette première partie est définie en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau de façon à relier le nœud d’entrée vers la première partie et le nœud d’entrée vers la deuxième partie. - Une génération, par l'entité d'orchestration, d’une deuxième table de piles de labels définissant, pour chacune d’une deuxième pluralité de périodes de temps successives, ladite deuxième partie du chemin temporaire. Cette deuxième partie est définie en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau de façon à relier le nœud d’entrée vers la deuxième partie et le nœud destinataire.

Le procédé de routage comporte en outre :

- Une fourniture de la première table de piles de labels au nœud d’entrée vers la première partie.

- Une fourniture de la deuxième table de piles de labels au nœud d’entrée vers la deuxième partie.

Un label positionné à la base d’une pile de labels de la première table est un pointeur identifiant la deuxième table de piles de label.

De telles dispositions permettent d’une part de prendre en compte les différences de variabilité de topologie de chaque domaine, et d’autre part de limiter la taille des informations de routage encapsulées dans un paquet de données.

Dans des modes particuliers de mise en œuvre, le réseau de communication est un réseau de communication par satellite comportant au moins un domaine spatial dont les nœuds sont formés par des satellites en orbite non-géostationnaire autour de la Terre, et au moins un domaine terrestre dont une partie au moins des nœuds sont formés par des stations passerelles, des routeurs, des points d’échange, et/ou des terminaux utilisateurs de communication par satellite.

Dans des modes particuliers de mise en œuvre, un routage de type explicite est utilisé pour définir, dans le domaine spatial, au moins une partie du chemin entre le nœud source et le nœud destinataire. Pour un routage de type explicite un label est explicitement associé à chaque nœud intermédiaire appartenant à ladite partie du chemin.

Dans des modes particuliers de mise en œuvre, un routage de type implicite est utilisé pour définir, dans le domaine terrestre, au moins une partie du chemin entre le nœud source et le nœud destinataire. Pour un routage de type implicite au moins un nœud intermédiaire appartenant à ladite partie du chemin n’est pas explicitement associé à un label.

Dans des modes particuliers de mise en œuvre, le nœud source est un terminal utilisateur de communication par satellite, le nœud destinataire est un point d’échange, une première partie du chemin entre le terminal utilisateur et le point d’échange est formée dans le domaine spatial par un ou plusieurs satellites, une station passerelle assure le rôle de point d’entrée vers une deuxième partie du chemin formée dans le domaine terrestre par un ou plusieurs routeurs jusqu’au point d’échange.

Dans des modes particuliers de mise en oeuvre, le nœud source est un premier point d’échange, le nœud destinataire est un deuxième point d’échange, un chemin entre le premier point d’échange et le deuxième point d’échange comporte une première partie dans le domaine terrestre jusqu’à une première station passerelle, une deuxième partie dans le domaine spatial entre la première station passerelle et une deuxième station passerelle, et une troisième partie dans le domaine terrestre entre la deuxième station passerelle et le deuxième point d’échange.

Dans des modes particuliers de mise en œuvre, le nœud source est un premier terminal utilisateur de communication par satellite, le nœud destinataire est un deuxième terminal utilisateur de communication par satellite, les nœuds intermédiaires du chemin entre le nœud source et le nœud destinataire appartenant exclusivement au domaine spatial.

Dans des modes particuliers de mise en œuvre, le nœud source est un satellite en orbite non-géostationnaire autour de la Terre et le nœud destinataire est un terminal utilisateur de communication par satellite ou un point d’échange.

Dans des modes particuliers de mise en œuvre, lorsqu’au moins une portion de chemin entre un nœud courant et un nœud suivant correspondant au label placé au sommet de la pile de labels encapsulée dans un paquet reçu par le nœud courant est accidentellement indisponible, le procédé comporte une étape de remplacement par le nœud courant d’un ou plusieurs labels placés au sommet de la pile par un ou plusieurs labels de remplacement correspondant à un chemin de secours, lesdits labels de remplacement ayant été préalablement déterminés et fournis au nœud courant par l’entité d’orchestration.

Dans des modes particuliers de mise en œuvre, le procédé de routage comporte une étape de génération par l’entité d’orchestration d’une table de secours de piles de labels, ladite table de secours étant utilisée par le nœud source lorsqu’une portion au moins du chemin entre le nœud source et le nœud destinataire devient accidentellement indisponible.

Selon un deuxième aspect, la présente invention concerne une entité d’orchestration pour router des paquets de données au sein d’un réseau de communication présentant une topologie variable et prédictible. Le réseau comprend plusieurs entités de routage, appelées « nœuds ». Chaque nœud peut être connecté au moins temporairement à un ou plusieurs autres nœuds du réseau. Le réseau permet la transmission d’un paquet de données d’un flux de communication entre au moins un premier nœud, dit « nœud source », et au moins un deuxième nœud, dit « nœud destinataire », à travers un chemin reliant le nœud source au nœud destinataire en passant par un ou plusieurs nœuds « intermédiaires ». L’entité d’orchestration est configurée pour :

- Déterminer une pluralité de chemins temporaires entre le nœud source et le nœud destinataire pour une pluralité de périodes de temps successives. Chaque chemin temporaire est associé à une période de temps particulière. Chaque chemin temporaire définit, pour la période de temps à laquelle il est associé, un chemin reliant le nœud source et le nœud destinataire en passant par un ou plusieurs nœuds intermédiaires. L’existence de chaque chemin temporaire est garantie pendant la période de temps à laquelle il est associé. Chaque chemin temporaire est défini en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau de façon à relier le nœud source et le nœud destinataire.

- Générer au moins une table de piles de labels. Chaque pile de labels de la table correspond au chemin temporaire associé à l’une desdites périodes de temps successives. Chaque label correspond à un des nœuds intermédiaires du chemin temporaire.

- Fournir la table de piles de labels au nœud source.

Dans des modes particuliers de réalisation, le réseau de communication comporte au moins un premier domaine et un deuxième domaine (les deux domaines pouvant présenter des variabilités de topologie différentes). Chaque chemin entre le nœud source et le nœud destinataire comporte une première partie formée par un ou plusieurs des nœuds intermédiaires appartenant au premier domaine et une deuxième partie formée par un ou plusieurs des nœuds intermédiaires appartenant au deuxième domaine. Le réseau comporte, pour chaque partie, un nœud d’entrée permettant d’établir une connexion vers ladite partie depuis une autre partie. Le nœud d’entrée peut correspondre au nœud source ou à un nœud intermédiaire. L’entité d’orchestration est alors configurée, lors de la génération de ladite au moins une table de piles de label, pour :

- Générer une première table de piles de labels définissant, pour chacune d’une première pluralité de périodes de temps successives, une première partie d’un chemin temporaire entre le nœud source et le nœud destinataire, ladite première partie définissant un chemin temporaire entre un nœud d’entrée vers la première partie et un nœud d’entrée vers une deuxième partie du chemin temporaire. Ladite première partie est définie en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau de façon à relier le nœud d’entrée vers la première partie et le nœud d’entrée vers la deuxième partie.

- Générer une deuxième table de piles de labels définissant, pour chacune d’une deuxième pluralité de périodes de temps successives, ladite deuxième partie du chemin temporaire. Ladite deuxième partie est définie en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau de façon à relier le nœud d’entrée vers la deuxième partie et le nœud destinataire.

L’entité d’orchestration est en outre configurée pour :

- Envoyer la première table de piles de labels au nœud d’entrée vers la première partie.

- Envoyer la deuxième table de piles de labels au nœud d’entrée vers la deuxième partie.

Un label positionné à la base d’une pile de labels de la première table est un pointeur identifiant la deuxième table de piles de label.

Selon un troisième aspect, la présente invention concerne un réseau de communication présentant une topologie variable et prédictible. Le réseau de communication comprend plusieurs entités de routage, appelées « nœuds ». Chaque nœud peut être connecté au moins temporairement à un ou plusieurs autres nœuds du réseau. Le réseau permet la transmission d’un paquet de données d’un flux de communication entre un premier nœud, dit « nœud source », et un deuxième nœud, dit « nœud destinataire », à travers un chemin reliant le nœud source au nœud destinataire en passant par un ou plusieurs nœuds « intermédiaires ». Le réseau de communication comporte une entité d’orchestration selon l’un quelconque des modes de réalisation précédents. Le nœud source est configuré pour encapsuler, pendant chaque période de temps, la pile de labels correspondante dans chaque paquet de données transmis pendant ladite période de temps. Le nœud intermédiaire correspondant au label présent au sommet de la pile de labels encapsulée dans un paquet de données est configuré pour extraire ledit label de la pile de labels et pour transmettre le paquet de données à un autre nœud correspondant au label nouvellement placé au sommet de la pile de labels, jusqu’à ce que la pile de labels soit vide.

Dans des modes particuliers de réalisation, le réseau de communication est un réseau de communication par satellite comportant un domaine spatial dont les nœuds sont formés par des satellites en orbite non-géostationnaire autour de la Terre, et un domaine terrestre dont une partie au moins des noeuds sont formés par des stations passerelles, des routeurs, des points d’échange, et/ou des terminaux utilisateurs de communication par satellite.

Présentation des figures

L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante, donnée à titre d’exemple nullement limitatif, et faite en se référant aux figures XX à XX qui représentent :

[Fig. 1] une représentation schématique de différentes topologies d’un réseau de communication à différentes périodes de temps successives,

[Fig. 2] une représentation schématique de différents chemins temporaires associés à différentes périodes de temps successives dans un réseau de communication dont la topologie varie au cours du temps,

[Fig. 3] un exemple de mise en oeuvre de l’invention pour un flux de communication entre deux terminaux utilisateurs au sein d’un réseau de communication par satellite, [Fig. 4] une représentation schématique des principales étapes d’un procédé de routage selon l’invention pour router des paquets de données d’un flux de communication au sein d’un réseau de communication présentant une topologie variable et prédictible,

[Fig. 5] une représentation schématique d’une table de piles de labels correspondant respectivement à différents chemins temporaires associés à différentes périodes de temps successives,

[Fig. 6] une représentation schématique d’un réseau de communication à topologie variable comportant deux domaines différents,

[Fig. 7] un exemple de mise en oeuvre de l’invention pour un flux de communication depuis un point d’échange vers un terminal utilisateur au sein d’un réseau de communication par satellite,

[Fig. 8] un exemple de mise en oeuvre de l’invention pour un flux de communication depuis un terminal utilisateur vers un point d’échange au sein d’un réseau de communication par satellite,

[Fig. 9] une représentation schématique des principales étapes d’un mode particulier de mise en oeuvre d’un procédé de routage selon l’invention,

[Fig. 10] un exemple de mise en oeuvre de l’invention pour un flux de communication entre deux points d’échange au sein d’un réseau de communication par satellite,

[Fig. 11] un exemple de mise en oeuvre de l’invention pour un flux de communication entre un satellite et un point d’échange au sein d’un réseau de communication par satellite,

[Fig. 12] une représentation schématique d’un premier mécanisme de secours en cas de défaillance d’une portion d’un chemin envisagé pour le routage d’un flux de communication,

[Fig. 13] une représentation schématique d’un deuxième mécanisme de secours en cas de défaillance d’une portion d’un chemin envisagé pour le routage d’un flux de communication.

Dans ces figures, des références identiques d’une figure à une autre désignent des éléments identiques ou analogues. Pour des raisons de clarté, les éléments représentés ne sont pas nécessairement à une même échelle, sauf mention contraire.

Description détaillée d’un mode de réalisation de l’invention

L’invention s’applique à des réseaux de communication présentant une topologie variable et prédictible. Le réseau de communication peut être assimilé à un ensemble d’entités de routage, appelées « noeuds ». Chaque nœud peut être connecté au moins temporairement à un ou plusieurs autres nœuds du réseau. Le réseau permet de transmettre un paquet de données d’un flux de communication depuis un nœud source vers un nœud destinataire à travers un chemin reliant le nœud source au nœud destinataire en passant par un ou plusieurs nœuds intermédiaires. Un chemin correspond donc à un ensemble de nœuds et de connexions reliant ces nœuds deux à deux depuis le nœud source jusqu’au nœud destinataire. La topologie du réseau est variable dans le sens où la disponibilité d’un lien de connexion entre deux nœuds du réseau varie au cours du temps. L’invention trouve une application particulièrement intéressante dans le cas où la variabilité de la topologie du réseau de communication est telle que la durée d’existence d’un chemin entre le nœud source et le nœud destinataire peut être plus courte, voire significativement plus courte, que la durée nécessaire pour propager aux nœuds du réseau des informations de contrôle relatives aux changements de topologie du réseau. C’est le cas notamment si des changements de topologie ont lieu fréquemment, et/ou si l’étendue et la complexité du réseau sont importantes. La topologie du réseau de communication reste cependant prédictible. Autrement dit, les changements de topologie du réseau de communication au cours du temps sont déterministes, c’est-à-dire qu’il est possible d’anticiper les changements de topologie qui vont avoir lieu au cours d’une certaine période de temps.

Dans les exemples considérés, les changements de topologie du réseau résultent généralement de la nature même du réseau de communication (ils ne sont donc généralement pas la conséquence d’une défaillance du réseau). C’est le cas par exemple pour un réseau de communication utilisant une constellation de satellites en orbite non-géostationnaire autour de la Terre (NGSO pour « Non-Geostationary Satellite Orbit » dans la littérature anglo-saxonne). D’autres exemples peuvent cependant être relevés, comme par exemple des réseaux de communication basés sur des drones ou des stations placées sur des plate-formes à haute altitude (HAPS pour « High-Altitude Platform Station » dans la littérature anglo-saxonne).

Dans un tel réseau de communication, pour satisfaire des besoins de qualité de service, il convient généralement de garantir l’acheminement de tous les paquets du flux de communication en un temps prédéterminé.

Un réseau de communication utilisant une constellation de satellites en orbite non-géostationnaire est généralement composé d’un domaine spatial formé par les satellites de la constellation (ou éventuellement plusieurs domaines spatiaux si plusieurs constellations différentes sont impliquées) et d’un domaine terrestre formé notamment par des stations passerelles, des routeurs, des points d’échange vers des réseaux terrestres (par exemple Internet) et/ou des terminaux utilisateurs de communication par satellite (VSAT pour « Very Small Aperture Terminal » dans la littérature anglo-saxonne). Dans un tel réseau de communication, la variabilité de la topologie est particulièrement forte à la frontière entre le domaine spatial et le domaine terrestre. La durée pendant laquelle un satellite en orbite non-géostationnaire est visible par une station au sol dépend de nombreux paramètres comme par exemple l’altitude et l’élévation du satellite ou les performances des antennes du satellite et de la station au sol. Un satellite de communication situé à une altitude de 1300 kms sera par exemple visible par une station au sol seulement pendant quelques minutes.

Un chemin entre le nœud source et le nœud destinataire peut comprendre une partie dans le domaine spatial et une partie dans le domaine terrestre. La partie dans le domaine spatial peut comporter plusieurs satellites connectés via des liens inter-satellites. Dans un tel cas, la période de visibilité du satellite à l’entrée de la partie spatiale par une station au sol peut être différente de la période de visibilité d’un autre satellite à la sortie de la partie spatiale par une autre station au sol. Dans un tel cas, la période de validité pendant laquelle un chemin complet depuis le nœud source jusqu’au nœud destinataire reste valide correspond alors à la plus petite période de visibilité parmi les deux périodes de visibilité mentionnées. Pendant cette période de validité, on peut considérer que la topologie du réseau ne change pas pour le flux de communication considéré. La durée de cette période de validité peut cependant ne pas être suffisante pour permettre la transmission de tous les paquets du flux de communication.

Il convient en outre de noter qu’un tel réseau de communication peut comporter plusieurs centaines, voire plusieurs milliers, de satellites et plusieurs millions de terminaux utilisateurs.

La présente invention s’applique à des réseaux de communication dont la topologie est variable et prédictible. La notion de variabilité de la topologie du réseau de communication peut être représenté par un ensemble de graphes tels qu’illustrés sur la figure 1. Chaque graphe comporte des noeuds 20 correspondant à des entités de routage du réseau 10 de communication, ainsi que des liens 30 de connexion reliant des noeuds 20 deux à deux. Sur la figure 1 , le temps est représenté selon un axe horizontal, et le temps est découpé en plusieurs périodes de temps. Pendant chaque période de temps, la topologie du réseau 10 de communication est statique, c’est-à-dire que la topologie du réseau 10 de communication reste fixe. Autrement dit, il y a des changements de topologie du réseau 10 de communication d’une période à l’autre, mais il n’y a pas de changement de topologie au sein d’une période. Sur l’exemple illustré à la figure 1 , le réseau 10 de communication comporte vingt noeuds 20. A l’instant Ro, il y a dix liens 30 de connexion reliant certains noeuds 20 deux à deux. Il y a des changements de topologie aux instant Ri et R2. La topologie du réseau 10 de communication reste donc statique pendant les périodes de temps [Ro, Ri], [Ri, R 2 ] et [R 2 , R 3 ]. Toutefois, la topologie du réseau 10 de communication est différente pendant ces différentes périodes de temps. En particulier, la topologie du réseau 10 de communication pendant la période [Ri, R 2 ] est différente de la topologie du réseau 10 de communication pendant la période [Ro, Ri] : certains liens 30 de connexion ont disparu, tandis que de nouveaux liens de connexions sont apparus. De même, la topologie du réseau 10 de communication pendant la période [R 2 , R 3 ] est différente de la topologie du réseau 10 de communication pendant la période [Ri, R 2 ]. Il convient de noter que la durée des périodes de temps [Ro, Ri], [Ri, R2], [R2, R 3 ], etc., ne sont pas nécessairement identiques et peuvent varier au fil du temps.

Pour l’invention, on considère que la variabilité de topologie du réseau 10 de communication est prédictible, c’est-à-dire qu’il est toujours possible, tel qu’illustré sur la figure 1 , de définir à l’avance une séquence ordonnée de plusieurs graphes représentant la topologie du réseau 10 de communication sur plusieurs périodes de temps successives.

Pour transmettre un ensemble de paquets de données correspondant à un flux de communication entre un premier nœud, dit « nœud source », et un deuxième nœud, dit « nœud destinataire », il convient d’établir au sein du réseau 10 de communication un chemin reliant le nœud source au nœud destinataire en passant par un ou plusieurs nœuds intermédiaires. En raison des changements de topologie du réseau 10 de communication, l’existence de ce chemin pourra cependant être garantie seulement pendant une certaine période de temps. La durée de la période de temps pendant laquelle l’existence d’un chemin entre le nœud source et le nœud destinataire peut être garantie peut cependant être plus courte que la durée nécessaire pour transmettre tous les paquets de données du flux de communication. Aussi, la durée d’existence d’un chemin entre le nœud source et le nœud destinataire peut être plus courte que la durée nécessaire pour propager aux nœuds du réseau des informations de contrôle relatives aux changements de topologie du réseau. Dans ce cas, il convient de définir plusieurs chemins temporaires correspondant respectivement à plusieurs périodes de temps successives de telle sorte que, pendant chaque période de temps, l’existence du chemin temporaire est garantie.

Ceci est illustré par la figure 2 qui représente schématiquement deux chemins temporaires 31-1 et 31-2 reliant un nœud source 21 à un nœud destinataire 23 en passant par plusieurs nœuds intermédiaires 22 pour deux périodes de temps successives Pi et P2, pour le réseau 10 de communication illustré à la figure 1. Il convient de noter que le nœud source 21 , le nœud destinataire 23 et les nœuds intermédiaires 22 sont tous des nœuds 20 du réseau 10 de communication. Selon le flux de communication considéré, un nœud 20 du réseau 10 de communication peut potentiellement jouer le rôle de nœud source 21 , de nœud destinataire 23 ou de nœud intermédiaire 22.

Les instants T 0 , T1 et T 2 de la figure 2 correspondent respectivement aux instants Ro, R 2 et R3 de la figure 1. Il convient de noter que le chemin 31-1 temporaire correspondant à la période Pi n’est pas impacté par le changement de topologie qui a lieu à l’instant Ri car chacun des six liens 30 de connexion formant ce chemin temporaire existe pendant toute la durée de la période de temps Pi = [T 0 , T 1] (car ces liens de connexion existent aussi bien pendant la période de temps [Ro, Ri] que pendant la période de temps [Ri, R 2 ]). Pendant la période P 2 = [T1, T 2 ], un autre chemin 31-2 temporaire comprenant des liens de connexion différents permet de relier le nœud source 21 au nœud destinataire 23. Pendant toute la durée de la période de temps Pi, l’existence du chemin 31-1 temporaire est garantie. Pendant toute la durée de la période de temps P 2 , l’existence du chemin 31-2 temporaire est garantie. La durée de chaque période Pi, P 2 doit être plus longue que la durée requise pour transmettre un paquet de données du nœud source 21 au nœud destinataire 23. La transmission de tous les paquets du flux de communication entre le nœud source 21 et le nœud destinataire 23 s’étale en revanche sur plusieurs périodes de temps successives.

Dans la suite de la description, on se place à titre d’exemple nullement limitatif dans le cas d’un réseau 10 de communication par satellite. La figure 3 illustre un exemple de chemin 31 temporaire établi pendant une certaine période de temps entre un premier terminal utilisateur 41-1 de communication par satellite, jouant le rôle de nœud source 21 , et un deuxième terminal utilisateur 41-2 de communication par satellite, jouant le rôle de nœud destinataire 23. Dans l’exemple considéré, chaque nœud intermédiaire 22 du chemin 31 temporaire correspond à un satellite 42 d’une constellation de satellites en orbite non-géostationnaire. Comme cela a déjà été expliqué précédemment, la variabilité de la topologie d’un tel réseau 10 de communication s’explique notamment par le fait que la période de visibilité d’un satellite 42 par un terminal utilisateur 41-1 , 41-2 a une durée relativement faible qui peut être plus courte que la durée nécessaire pour transmettre tous les paquets de données d’un flux de communication entre les deux terminaux utilisateurs. Les terminaux utilisateurs 41-1 , 41-2 correspondent par exemple à des « terminaux à très petite ouverture d’antenne » (VSAT pour « Very Small Aperture Terminal » dans la littérature anglo-saxonne), c’est-à-dire des terminaux de communication par satellite qui utilise au sol des antennes paraboliques directives dont le diamètre est généralement inférieur à trois mètres.

Tel qu’illustré sur la figure 3, au moins une entité d’orchestration 25 possédant une connaissance holistique de la topologie du réseau 10 de communication et de sa variabilité au cours du temps est utilisée pour définir un routage des paquets de données pour que le flux de communication entre le nœud source et le nœud destinataire soit transmis en respectant une certaine qualité de service. Il est envisageable d’utiliser plusieurs entités d’orchestration organisées de façon collaborative, de façon hiérarchique, ou d’une façon hybride à la fois collaborative et hiérarchique, pour partager la connaissance de la topologie du réseau 10 de communication et de sa variabilité au cours du temps.

Une entité d’orchestration 25 comporte par exemple un ou plusieurs processeurs et des moyens de mémorisation (disque dur magnétique, mémoire électronique, disque optique, etc.) dans lesquels est mémorisé un produit programme d’ordinateur sous la forme d’un ensemble d’instructions de code de programme à exécuter pour mettre en œuvre certaines étapes du procédé de routage selon l’invention. Alternativement ou en complément, l’entité d’orchestration 25 comporte un ou des circuits logiques programmables (FPGA, PLD, etc.), et/ou un ou des circuits intégrés spécialisés (ASIC), et/ou un ensemble de composants électroniques discrets, etc.

Dans l’exemple considéré, pour pouvoir déterminer les changements de topologie du réseau 10 de communication au cours du temps, l’entité d’orchestration 25 connaît par exemple les paramètres orbitaux des satellites 42 et les positions géographiques des terminaux utilisateurs 41-1 , 41-2.

De manière similaire, les différents noeuds (nœud source, nœud destinataire, nœuds intermédiaires) comportent également des moyens logiciels et/ou matériels pour mettre en œuvre certaines étapes du procédé de routage selon l’invention.

La figure 4 illustre schématiquement les principales étapes d’un procédé 100 de routage selon l’invention pour router des paquets d’un flux de communication entre un nœud source 21 et un nœud destinataire 23 du réseau 10 de communication.

Le procédé 100 comporte notamment une étape de détermination 101 , par l’entité d’orchestration 25, d’un chemin 31 temporaire entre le nœud source 21 et le nœud destinataire 23 pour chacune d’une pluralité de périodes de temps successives Pi, P 2 , ..., Pi, ..., etc. Un chemin 31 temporaire définit, pour une période de temps P, particulière, un chemin reliant le nœud source 21 et le nœud destinataire 23 en passant par un ou plusieurs nœuds intermédiaires 22. Pendant la période de temps P,, l’existence dudit chemin est garantie, et au moins un paquet de données peut être transmis du nœud source 21 au nœud destinataire 23. Ainsi, différents chemins 31 temporaires sont définis pour les différentes périodes de temps P,, et chaque chemin 31 temporaire est associé à une période de temps P, particulière.

Le procédé 100 comporte notamment une étape de génération 102, par ladite entité d’orchestration 25, d’une table de piles de labels. Chaque pile de labels de la table correspond au chemin 31 temporaire défini pour l’une desdites périodes de temps P, successives. Chaque label d’une pile de labels correspond à un nœud du chemin 31 temporaire.

Il convient de noter que différentes méthodes peuvent être envisagées pour l’attribution des labels. Par exemple, si une méthode de routage explicite est utilisée, un label est explicitement associé à chaque nœud intermédiaire 22 appartenant au chemin 31 temporaire. Le chemin 31 est alors entièrement défini par une pile de labels.

Selon un autre exemple, si une méthode de routage implicite est utilisée, au moins un nœud intermédiaire 22 appartenant au chemin 31 temporaire n’est pas explicitement associé à un label de la pile de labels. Autrement dit, avec un routage implicite, un label traité par un nœud intermédiaire 22 ne correspond pas nécessairement à un nœud adjacent, et le nœud intermédiaire 22 est chargé de définir lui-même un sous-chemin vers le nœud correspondant audit label. L’existence d’au moins un tel sous-chemin doit cependant être garantie pendant la période de temps considérée.

La figure 5 représente une table T de piles LS, de labels L j, , associés respectivement à des périodes de temps P, successives. Pour une période de temps donnée P,, la pile LS, de labels L j définit un chemin temporaire qui persiste pendant toute la durée de la période P, et qui permet de transmettre un ou plusieurs paquets de données du nœud source 21 au nœud destinataire 23. Chaque label LJ correspond à un nœud dudit chemin temporaire. La pile LS, comporte N, labels : Lu, L 2,i , ..., L jj , ..., L NÎ.Î - Le nombre N, de labels d’une pile LS, de labels peut varier d’une période de temps P, à une autre. En effet, les différentes piles LS, de labels représentent des chemins temporaires différents qui peuvent présenter des nombres différents de nœuds intermédiaires. Pendant la période de temps P,, et pour atteindre le nœud destinataire, un paquet transitera successivement par le nœud correspondant au label L , le nœud correspondant au label L 2,i , ..., le nœud correspondant au label L jj , ..., le nœud correspondant au label L Ni,j -

Dans l’exemple considéré et illustré à la figure 5, l’entité d’orchestration 25 est capable, à un instant donné, de déterminer des chemins temporaires entre le nœud source 21 et le nœud destinataire 23 pour au moins m périodes de temps successives. L’entité d’orchestration 25 peut alors empiler dans la table T plusieurs séquences de piles de labels. La première ligne #1 de la table correspond à une première séquence de m piles de labels LSi, LS 2 , ..., LS m correspondant respectivement à m chemins temporaires pour m périodes de temps Pi, P 2 , ..., P m successives. La deuxième ligne #2 de la table correspond aux piles de labels LS 2 , LS 3 , ..., LSm +i correspondant respectivement aux chemins temporaires pour les périodes de temps P 2 , P 3 , ..., P m+i successives. La ligne #m de la table correspond aux piles de labels LS m , LS m+i , , LS m+n correspondant respectivement aux chemins temporaires pour les périodes de temps P m , P m+i , , Pm +n successives.

Il convient de noter que pour un nœud courant, la correspondance entre un label L jj et un autre nœud fournit un moyen pour atteindre ledit autre nœud depuis le nœud courant. Ainsi, pour un nœud courant, un label L jj peut être associé à un identifiant de nœud. Selon un autre exemple, un label L jj peut être associé à un ou plusieurs liens de connexion à emprunter pour atteindre un autre nœud.

La table T générée par l’entité d’orchestration 25 est alors mise à disposition du nœud source 21. Selon un premier exemple, la table T est directement envoyée par l’entité d’orchestration 25 au nœud source 21. Selon un autre exemple, une entité de contrôle peut servir d’intermédiaire entre l’entité d’orchestration 25 et le nœud source 21. Selon différentes variantes, le nœud source 21 peut recevoir les différentes piles LS, de labels les unes après les autres, ou bien le nœud source 21 peut recevoir successivement des séquences de piles de labels correspondant à des lignes de la table (transmission de la table T une ligne après l’autre), ou bien le nœud source 21 peut recevoir plusieurs lignes de la table T simultanément.

Le nœud source 21 est alors configuré pour jouer, pour chaque période de temps P, successive, la pile LS, de labels associée à ladite période de temps P,. A cette fin, le procédé 100 de routage selon l’invention comporte une étape d’encapsulation 110, par le nœud source 21 , dans chaque paquet de données transmis pendant ladite période de temps P,, de la pile LS, de labels correspondant à ladite période de temps P, dans la table T. Le protocole GSE (« Generic Stream Encapsulation ») peut par exemple être employé pour ajouter des informations décrivant la pile LS, de labels dans un en-tête du paquet de données.

Le procédé 100 de routage comporte ensuite une transmission 111 dudit paquet de données à un nœud intermédiaire 22 correspondant au label Lu présent au sommet de la pile LS, de labels. Il convient de noter que sur la figure 5, le label L présent au sommet de la pile LS, de labels (c’est-à-dire le premier label à suivre pour router un paquet de données pendant la période de temps P,) est situé en bas.

Les nœuds intermédiaires 22 du réseau 10 de communication sont configurés pour router un paquet de données conformément à la pile de labels qui a été encapsulée dans ledit paquet. A cette fin, le procédé 100 de routage comporte, pour chaque nœud qui reçoit un paquet de données du flux de communication :

- une vérification 120 si le paquet reçu comporte une pile de labels non vide,

- si la pile de labels du paquet est vide, alors le paquet est arrivé à destination, et le nœud qui a reçu le paquet correspond au nœud destinataire (étape 130 sur la figure 5),

- si la pile de labels encapsulée dans le paquet n’est pas vide, alors le nœud qui a reçu le paquet est un nœud intermédiaire 22, et le procédé 100 comporte : o une extraction 121 dudit label de la pile de labels, o une transmission 122 du paquet de données à un autre nœud correspondant au label nouvellement placé au sommet de la pile de labels (si la pile de labels est vide après l’étape d’extraction 121 , alors le paquet est directement transmis au nœud destinataire dont l’adresse est par exemple indiquée, de manière conventionnelle, dans un en-tête du paquet).

La pile de labels initialement encapsulée dans un paquet par le nœud source 21 est ainsi progressivement dépilée au fur et à mesure de la progression du paquet sur le chemin temporaire à destination du nœud destinataire 23.

Un paquet de données transmis pendant une période de temps P, par le nœud source 21 va alors suivre le chemin temporaire correspondant à la pile LS, de labels L j . L’utilisation successive de différentes piles de labels associées respectivement à différentes périodes de temps et correspondant à différents chemins temporaires dont l’existence est garantie pendant chaque période de temps permet ainsi d’assurer de façon optimale la transmission de tous les paquets de données du flux de communication entre le nœud source 21 et le nœud destinataire 23.

Il convient de noter que les étapes du procédé 100 de routage mises en œuvre par l’entité d’orchestration 25 peuvent être exécutées en parallèle des étapes mises en œuvre par le nœud source 21 et par les différents nœuds intermédiaires 22. En effet, l’entité d’orchestration 25 peut s’occuper de mettre à jour la table T de piles de labels pour des périodes de temps futures pendant que le nœud source 21 et les nœuds intermédiaires 22 s’occupent de router les paquets conformément au chemin temporaire valide pour une période de temps en cours. Il convient également de noter que l’entité d’orchestration 25 et le nœud source 21 pourraient former une seule et même entité physique.

De manière générale, le réseau 10 de communication peut comporter des domaines différents présentant des variabilités de topologie différentes. Dans l’exemple considéré d’un réseau 10 de communications par satellite, le réseau 10 comporte un domaine spatial dont les nœuds sont formés par des satellites 42 en orbite non-géostationnaire autour de la Terre, et un domaine terrestre dont les nœuds sont formés par des entités au sol, comme par exemple des terminaux utilisateurs, des stations passerelles, des routeurs, et/ou des points d’échange avec d’autres réseaux de communication comme par exemple le réseau Internet. Ceci est illustré schématiquement sur la figure 6 sur laquelle les nœuds 20a appartenant au domaine spatial sont représentés en noir tandis que les nœuds 20b appartenant au domaine terrestre sont représentés en blanc. Un chemin temporaire 31-1 , 31-2 comporte alors un ou plusieurs nœuds intermédiaires 22a appartenant à une première partie du chemin dans le domaine spatial et un ou plusieurs nœuds intermédiaires 22b appartenant à une deuxième partie du chemin dans le domaine terrestre. Il convient de noter que l’invention pourrait également s’appliquer à des cas où le réseau comporte un nombre de domaines différents supérieur à deux. La figure 7 illustre un exemple de mise en œuvre de l’invention pour un flux de communication depuis un point d’échange 43 vers un terminal utilisateur 41 au sein d’un réseau de communication par satellite. Le point d’échange 43 joue donc le rôle de nœud source 21 tandis que le terminal utilisateur 41 joue le rôle de nœud destinataire 23. Un chemin temporaire 31 reliant le point d’échange 43 au terminal utilisateur 41 comporte une première partie 31a formée dans le domaine terrestre par un ou plusieurs routeurs 44 (correspondant à des nœuds intermédiaires 22a appartenant au domaine terrestre), et une deuxième partie 31b formée dans le domaine spatial par un ou plusieurs satellites 42 (correspondant à des nœuds intermédiaires 22b appartenant au domaine spatial). Une station passerelle 45 joue le rôle d’un nœud d’entrée 24b pour établir une connexion depuis la première partie 31a dans le domaine terrestre vers la deuxième partie 31b dans le domaine spatial. Dans l’exemple illustré à la figure 7, le point d’échange 43 joue non seulement le rôle de nœud source 21 mais aussi le rôle de nœud d’entrée 24a vers la première partie 31a du chemin dans le domaine terrestre.

En outre, les différentes parties du chemin 31 entre le nœud source 21 et le nœud destinataire 23 peuvent supporter des technologies de routage différentes. Par exemple, un routage de type implicite est utilisé pour définir la première partie 31a du chemin correspondant au domaine terrestre (pour un routage de type implicite au moins un nœud intermédiaire 22a appartenant à ladite première partie du chemin n’est pas explicitement associé à un label), tandis qu’un routage de type explicite est utilisé pour définir la deuxième partie 31b du chemin correspondant au domaine spatial (pour un routage de type explicite un label est explicitement associé à chaque nœud intermédiaire 22b appartenant à ladite deuxième partie 31b du chemin).

Conformément au procédé 100 de routage décrit en référence à la figure 4, une entité d’orchestration 25 génère la table de pile de labels à utiliser pour router un paquet de données. La table est mise à disposition du nœud source 21. Une pile de labels encapsulée dans un paquet de données par le nœud source 21 correspond alors à la concaténation d’une première pile de labels pour router le paquet le long de la première partie selon un routage explicite, et une deuxième pile de labels pour router le paquet long de la deuxième partie selon un routage implicite. Dans un tel mode de mise en œuvre, la complexité des opérations de routage supportées par la station passerelle 45 est relativement limitée (elle joue simplement le rôle d’un nœud intermédiaire).

Il peut cependant être avantageux de limiter la taille des informations de routage encapsulées dans un paquet de données. Aussi, il peut être avantageux de prendre en compte les différences de variabilité de topologie de chaque domaine.

La figure 8 illustre un exemple de mise en oeuvre de l’invention pour un flux de communication depuis un terminal utilisateur 41 vers un point d’échange 43 au sein d’un réseau de communication par satellite. Le terminal utilisateur 41 joue donc le rôle de nœud source 21 tandis que le point d’échange 43 joue le rôle de nœud destinataire 23. Un chemin temporaire 31 reliant le terminal utilisateur 41 au point d’échange 43 comporte une première partie 31a formée dans le domaine spatial par un ou plusieurs satellites 42 (correspondant à des nœuds intermédiaires 22a appartenant au domaine spatial), et une deuxième partie 31b formée dans le domaine terrestre par un ou plusieurs routeurs 44 (correspondant à des nœuds intermédiaires 22b appartenant au domaine terrestre). Une station passerelle 45 joue le rôle d’un nœud d’entrée 24b pour établir une connexion depuis la première partie 31a dans le domaine spatial vers la deuxième partie 31b dans le domaine terrestre. Dans l’exemple illustré à la figure 8, le terminal utilisateur 41 joue non seulement le rôle de nœud source 21 mais aussi le rôle de nœud d’entrée 24a vers la première partie 31a du chemin dans le domaine spatial.

Tel qu’illustré sur la figure 9, le procédé 100 de routage peut alors avantageusement comporter au niveau de l’entité d’orchestration :

- une génération 102a d’une première table de piles de labels définissant, pour chacune d’une première pluralité de périodes de temps successives, une première partie 31a d’un chemin 31 temporaire entre le nœud source 21 et le nœud destinataire 23 ; ladite première partie 31a définit un chemin temporaire entre un nœud d’entrée 24a vers la première partie 31a et un nœud d’entrée 24b vers une deuxième partie 31b du chemin 31 temporaire ; la première partie 31a est déterminée en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau 10 de façon à relier le nœud d’entrée 24a vers la première partie 31a et le nœud d’entrée 24b vers la deuxième partie 31b du chemin 31 temporaire ;

- une génération 102b d’une deuxième table de piles de labels définissant, pour chacune d’une deuxième pluralité de périodes de temps successives, ladite deuxième partie 31b du chemin 31 temporaire entre le nœud source et le nœud destinataire ; la deuxième partie 31b est déterminée en fonction de la topologie variable et prédictible du réseau 10 de façon à relier le nœud d’entrée 24b vers la deuxième partie 31b et le nœud destinataire 23 ;

- une fourniture 103a de la première table de piles de labels au nœud d’entrée 24a vers la première partie 31a ;

- une fourniture 103b de la deuxième table de piles de labels au nœud d’entrée 24b vers la deuxième partie 31b.

Dans ce mode particulier de mise en oeuvre, un label positionné à la base d’une pile de labels de la première table est un pointeur identifiant la deuxième table de piles de labels. Un label positionné à la base d’une pile de labels de la première table correspond au dernier label de la pile à être extrait de la pile pendant le routage d’un paquet le long de la première partie 31a du chemin. Le pointeur identifie la deuxième table de pile de labels qui doit être utilisée par le nœud d’entrée 24b pour router le paquet le long de la deuxième partie 31b du chemin.

Dans l’exemple considéré, le nœud source 21 correspond au nœud d’entrée 24a vers la première partie 31 a.

Tel qu’illustré sur la figure 9, le procédé 100 de routage comporte au niveau du nœud d’entrée 24a vers la première partie 31a du chemin :

- une encapsulation 110a, dans chaque paquet de données transmis pendant une période de temps de la première pluralité de périodes de temps, de la pile de labels correspondant à ladite période de temps dans la première table,

- une transmission 111a dudit paquet de données à un nœud intermédiaire 22a correspondant au label présent au sommet de la pile de labels.

Ces étapes 110a et 111a sont similaires aux étapes 110 et 111 préalablement décrites en référence à la figure 4.

Le paquet de données progresse ensuite à travers les différents nœuds intermédiaires 22a de la première partie 31a du chemin. Tel qu’illustré sur la figure 9, le procédé 100 de routage comporte au niveau de chaque nœud intermédiaire 22a de la première partie 31a :

- une vérification 123a si le label présent au sommet de la pile de labels encapsulée dans le paquet de données est le dernier label de la pile,

- s’il ne s’agit pas du dernier label de la pile, une extraction 121a dudit label et une transmission 122a du paquet au nœud correspondant au label nouvellement placé au sommet de la pile,

- s’il s’agit du dernier paquet de la pile, une vérification 124a si le label est un pointeur, o si le dernier label n’est pas un pointeur, le label identifie le dernier nœud avant d’atteindre le nœud destinataire 23, et le procédé 100 de routage comporte alors une extraction 125a de ce dernier label et une transmission 126a au dernier nœud avant d’atteindre le nœud destinataire à l’étape 130, o si le dernier label est un pointeur, le nœud courant est en fait un nœud d’entrée 24b vers la deuxième partie 31b du chemin, et le label identifie la deuxième table de pile de labels qui doit être utilisée par le nœud d’entrée 24b pour router le paquet le long de la deuxième partie 31b du chemin.

Le procédé 100 de routage comporte au niveau du nœud d’entrée 24b vers la deuxième partie 31 b du chemin :

- une encapsulation 110b dans le paquet de données de la pile de labels correspondant à la période de temps actuelle dans la deuxième table,

- une transmission 111b dudit paquet de données à un nœud intermédiaire 22b correspondant au label présent au sommet de la pile de labels.

Le paquet de données progresse ensuite à travers les différents nœuds intermédiaires 22b de la deuxième partie 31b du chemin. Tel qu’illustré sur la figure 9, le procédé 100 de routage comporte au niveau de chaque nœud intermédiaire 22b de la deuxième partie 31 b :

- une vérification 123b si le label présent au sommet de la pile de labels encapsulée dans le paquet de données est le dernier label de la pile,

- s’il ne s’agit pas du dernier label de la pile, une extraction 121b dudit label et une transmission 122b du paquet au nœud correspondant au label nouvellement placé au sommet de la pile,

- s’il s’agit du dernier label de la pile, le label identifie le dernier nœud avant d’atteindre le nœud destinataire 23, et le procédé 100 de routage comporte alors une extraction 125b de ce dernier label et une transmission 126b au dernier nœud avant d’atteindre le nœud destinataire à l’étape 130.

Il convient de noter que les périodes de temps des deux tables ne sont pas nécessairement les mêmes : les instants de début, les instants de fin et les durées des périodes de temps de la première table peuvent être différents de ceux de la deuxième table. Cela permet avantageusement de prendre en compte la différence de variabilité de topologie des deux domaines (un domaine présentant une topologie qui varie de façon peu dynamique pourra utiliser des périodes de temps de durée relativement longue par rapport à la durée des périodes de temps utilisées pour un autre domaine dont la topologie varie de façon plus dynamique).

De telles dispositions permettent également de limiter la quantité d’informations à encapsuler dans un paquet de données. En effet, à un instant donné, le paquet de données encapsule seulement les informations permettant de router le paquet le long d’une partie du chemin (et non pas toutes les informations permettant de le router le paquet le long du chemin complet).

Les figures 8 et 9 illustrent un exemple pour lequel le chemin 31 entre le nœud source 21 et le nœud destinataire 23 comporte deux parties 31a et 31b. L’invention s’applique cependant également à des cas où le chemin 31 entre le nœud source 21 et le nœud destinataire 23 comporte plus que deux parties. La figure 10 illustre notamment un exemple où le chemin 31 comporte trois parties 31a, 31b et 31c.

La figure 10 illustre un exemple de mise en œuvre de l’invention pour un flux de communication depuis un premier point d’échange 43-1 (correspondant au nœud source 21) et un deuxième point d’échange 43-2 (correspondant au nœud destinataire 23). Le chemin 31 entre le premier point d’échange 41-1 et le deuxième point d’échange 41-2 comporte une première partie 31a dans le domaine terrestre jusqu’à une première station passerelle 45-1 , une deuxième partie 31b dans le domaine spatial entre la première station passerelle 45-1 et une deuxième station passerelle 45-2, et une troisième partie 31c dans le domaine terrestre entre la deuxième station passerelle 45-2 et le deuxième point d’échange 43-2. Le premier point d’échange 43-1 correspond à un point d’entrée 24a vers la première partie 31a, la première station passerelle 45-1 correspond à un point d’entrée 24b vers la deuxième partie 31b, et la deuxième station passerelle 45-2 correspond à un point d’entrée 24c vers la troisième partie 31c.

La figure 11 illustre encore un autre exemple de mise en œuvre pour un flux de communication depuis un premier satellite 42-1 en orbite non-géostationnaire autour de la Terre vers un point d’échange 43. Le premier satellite 42-1 joue donc le rôle de nœud source 21 tandis que le point d’échange 43 joue le rôle de nœud destinataire 23. Un chemin temporaire 31 reliant le premier satellite 42-1 au point d’échange 43 comporte une première partie 31a formée dans le domaine spatial par un ou plusieurs autres satellites 42 (correspondant à des nœuds intermédiaires 22a appartenant au domaine spatial), et une deuxième partie 31b formée dans le domaine terrestre par un ou plusieurs routeurs 44 (correspondant à des nœuds intermédiaires 22b appartenant au domaine terrestre). Une station passerelle 45 joue le rôle d’un nœud d’entrée 24b pour établir une connexion depuis la première partie 31a dans le domaine spatial vers la deuxième partie 31b dans le domaine terrestre. Dans l’exemple illustré à la figure 11 , le premier satellite 42-1 joue non seulement le rôle de nœud source 21 mais aussi le rôle de nœud d’entrée 24a vers la première partie 31a du chemin dans le domaine spatial. Selon une première variante, l’entité d’orchestration 25 peut fournir au premier satellite 42-1 une table de piles de labels dans laquelle chaque pile de labels définit complètement un chemin du nœud source vers le nœud destinataire. Alternativement, selon une deuxième variante, l’entité d’orchestration 25 peut fournir une première table de piles de labels au premier satellite 42-1 pour définir la première partie 31a du chemin, et fournir une deuxième table de piles de labels à la station passerelle 45 pour définir la deuxième partie 31b du chemin (dans ce cas, le dernier label extrait d’une pile de labels de la première table est un pointeur vers la deuxième table pour indiquer à la station passerelle 45 quelle table utiliser pour la deuxième partie 31b du chemin).

Dans les différents exemples décrits précédemment en référence aux figures 3, 7, 8, 10 et 11 , le domaine spatial utilise par exemple le protocole DVB (« Digitial Video Broadcasting ») pour les communications montantes/descendantes vers/depuis les satellites 42 et pour les communications entre deux satellites. Le domaine terrestre peut quant à lui reposer sur une technologie de routage de type MPLS (« Multi- Protocol Label Switching »). Le protocole GSE (« Generic Stream Encapsulation ») est utilisé pour ajouter les informations décrivant une pile de labels dans un en-tête d’un paquet de données.

Il convient de noter que les exemples décrits précédemment en référence aux figures 3, 7, 8, 10 et 11 supposent une notion de direction du flux de communication depuis le nœud source 21 vers le nœud destinataire 23.

Certains changements dans la topologie du réseau 10 de communication peuvent ne pas être prédictible, par exemple s’ils sont la conséquence d’une défaillance accidentelle du réseau 10 de communication. On entend par là par exemple qu’au moins une portion de chemin entre un nœud courant et un nœud suivant correspondant au label placé au sommet de la pile de labels encapsulée dans un paquet reçu par le nœud courant est accidentellement indisponible.

La figure 12 illustre un premier mécanisme de secours, pour le procédé 100 de routage selon l’invention, en cas de défaillance d’une portion d’un chemin envisagé pour le routage d’un flux de communication.

Ce premier mécanisme de secours est mis en œuvre au niveau d’un nœud intermédiaire 22 (nœud courant). Lorsqu’il est vérifié, à l’étape 120 qu’un paquet reçu comporte une pile de labels non vide, et suite à l’étape d’extraction 121 dudit label de la pile, le procédé comporte une étape de détection 140 s’il existe une défaillance accidentelle pour au moins une portion de chemin entre le nœud courant et le nœud suivant correspondant au label extrait. Si aucune défaillance n’est détectée, alors le paquet est directement transmis à l’étape 122 au nœud suivant. Si en revanche une défaillance est détectée, alors le procédé comporte une étape de remplacement 141 par le nœud courant d’un ou plusieurs labels placés au sommet de la pile par un ou plusieurs labels de remplacement correspondant à un chemin de secours. Les labels de remplacement sont préalablement déterminés et fournis au nœud courant par l’entité d’orchestration 25. La détection d’une défaillance peut être effectuée via un plan de contrôle basé sur des messages avec demande d’acquittement émis périodiquement sur les différents liens de connexion du réseau. Si un message n’est pas acquitté pendant une certaine période de temps pour un lien particulier, alors le lien est déclaré défectueux. Une base d’informations de routage (« Label Forwarding Information Base », ou LFIB) d’un nœud connecté au lien défectueux peut alors être mise à jour par une entité de contrôle dudit nœud pour rediriger le trafic de façon appropriée sans passer par le lien défectueux.

La figure 13 illustre un deuxième mécanisme de secours, pour le procédé 100 de routage selon l’invention, en cas de défaillance d’une portion du chemin envisagé pour le routage d’un flux de communication.

Pour ce deuxième mécanisme de secours, parallèlement aux étapes précédemment décrites de détermination 101 d’un chemin temporaire entre le nœud source 21 et le nœud destinataire 23 pour chacune d’une pluralité de périodes de temps successives, et de génération 102 d’une table nominale de piles de labels associées respectivement à chaque période de temps, le procédé 100 de routage comporte au niveau de l’entité d’orchestration 25 une détermination 151 d’un chemin de secours pour chaque période de temps, et une génération 152 d’une table de secours de piles de labels associées respectivement aux différents chemins de secours ainsi déterminés. Cette table de secours est également mise à disposition du nœud source 21. Le procédé 100 comporte alors, au niveau du nœud source 21 , une détection 150 si une portion au moins du chemin entre le nœud source 21 et le nœud destinataire 23 est devenu accidentellement indisponible (détection d’une défaillance). Si c’est le cas, alors le nœud source 21 utilise la table de secours pour router les paquets de données du flux de communication (étape 154), sinon le nœud source 21 utilise la table nominale (étape 153).

Là encore, la détection 150 d’une défaillance peut être effectuée via un plan de contrôle basé sur des messages avec demande d’acquittement émis périodiquement sur les différents liens de connexion du réseau. Si un message n’est pas acquitté pendant une certaine période de temps pour un lien particulier, alors le lien est déclaré défectueux et l’information est transmise au nœud source 21. Le procédé 100 de routage peut alors alternativement utiliser la table nominale ou la table de secours pour router les paquets de données du flux de communication, selon qu’une défaillance a été détectée ou non sur le chemin entre le nœud source 21 et le nœud destinataire 23.

Le premier mécanisme de secours est notamment avantageux lorsque le temps de transmission au nœud source 21 d’une information relative à une défaillance du réseau 10 de communication est trop longue (cela peut notamment être le cas lorsque la complexité de la topologie du réseau 10 de communication est particulièrement forte). Le deuxième mécanisme de secours présente quant à lui l’avantage de réduire la complexité du procédé 100 de routage au niveau des nœuds intermédiaires 22.

La description ci-avant illustre clairement que, par ses différentes caractéristiques et leurs avantages, la présente invention atteint les objectifs fixés. En particulier, l’invention propose une solution pour garantir l’acheminement de tous les paquets de données d’un flux de communication au sein d’un réseau présentant une topologie variable et prédictible. La solution proposée permet de limiter la complexité du système, notamment par la centralisation d’une majeure partie des étapes de planification de l’acheminement des paquets par une entité d’orchestration.