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Title:
METHOD OF TREATING A WOOD ELEMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2004/071728
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method of treating an element made from wood, particularly end grain wood, comprising the following steps: immersion impregnation of the wood element in a bath containing an aqueous composition comprising at least one first component corresponding to a polyhydric alcohol and at least one second component corresponding to a blocked polyisocyanate which can react under certain conditions with the aforementioned first component in order to form a polyurethane, whereby the second component is non-reactive to the first component and is inert in relation to the water during the impregnation step; removal from the impregnation bath and dehydration of the wood element; and formation of a polyurethane network within the wood element thus impregnated by reacting the first component with the second component during a heat treatment process consisting in raising the temperature. The invention also relates to the bath and the impregnation composition used to carry out said method, to the wood element thus obtained and to the use of same.

Inventors:
PERSENAIRE OLIVIER (BE)
DUBOIS PHILIPPE (BE)
Application Number:
PCT/BE2004/000019
Publication Date:
August 26, 2004
Filing Date:
February 11, 2004
Export Citation:
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Assignee:
MATERIA NOVA A S B L (BE)
PERSENAIRE OLIVIER (BE)
DUBOIS PHILIPPE (BE)
International Classes:
B27K3/15; (IPC1-7): B27K3/15
Domestic Patent References:
WO1997002134A11997-01-23
Foreign References:
DE2007591A11971-09-02
US6191213B12001-02-20
US6322803B12001-11-27
US3157613A1964-11-17
Attorney, Agent or Firm:
Van Malderen, Joëlle (Avenue Josse Goffin 158, Bruxelles, BE)
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Claims:
JEU DE REVENDICATIONS
1. l.
2. Procédé de traitement d'un élément en bois, en particulier en bois dit « debout », comprenant les étapes suivantes : imprégnation par immersion dudit élément de bois dans un bain contenant une composition aqueuse comprenant au moins un premier constituant correspondant à un polyol et au moins un second constituant correspondant à un polyisocyanate bloqué susceptible de réagir dans certaines conditions avec ledit premier constituant pour former un polyuréthanne, le second constituant étant non réactif visàvis dudit premier constituant et inerte visàvis de l'eau dans cette étape d'imprégnation ; retrait du bain d'imprégnation et déshydratation dudit élément de bois ; formation d'un réseau de polyuréthanne au sein de l'élément de bois ainsi imprégné lors d'un traitement thermique en faisant réagir ledit premier constituant avec ledit second constituant par une élévation de température.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le bois de l'élément de bois est à l'état vert ou saturé en eau.
4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le premier constituant de la composition d'imprégnation est un polyol hydrosoluble comprenant un ou plusieurs hydrogènes actifs et sélectionné parmi le groupe constitué par les polyéthers monoet polyols, les polyacryliques monoet polyols, les polyvinyliques monoet polyols, les polysaccharides, les dérivés de ceuxci dans lesquels au moins une fonction hydroxyle est substituée par une fonction thiol ou amine, ainsi que les mélanges et les copolymères de ceuxci.
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier constituant de la composition d'imprégnation est un oligomère de poids moléculaire compris entre 100 et 5000, et de préférence entre 200 et 1000.
6. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit second constituant de la composition d'imprégnation est un polyisocyanate sélectionné parmi le groupe constitué par les polyisocyanates, leurs dérivés et les mélanges de ceuxci, les fonctions isocyanates dudit second constituant étant protégées de manière à les rendre inertes visàvis de l'eau et visàvis du premier constituant dans l'étape d'imprégnation, et susceptibles d'être déprotégées par un traitement adéquat.
7. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit second constituant est un diisocyanate dont les fonctions isocyanates sont protégées, de préférence le carbonyl biscaprolactame ou CBC.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chacun des premier et second constituants est présent dans la composition'aqueuse d'imprégnation à une concentration comprise entre 103 et 5 mol. l1, et de préférence entre 0.1 et 1 mol. l1.
9. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'étape d'imprégnation est effectuée à une température comprise entre 0°C et 100°C, et de préférence entre 20°C et 60°C.
10. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'étape d'imprégnation est effectuée à température ambiante.
11. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la durée de l'étape d'imprégnation est comprise entre 10 minutes et 72 heures, et de préférence entre 1 et 24 heures.
12. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'étape d'imprégnation est effectuée à une pression comprise généralement entre 103 et 102 bars, et de préférence entre 0.1 et 10 bars.
13. ~Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'étape d'imprégnation est effectuée à pression atmosphérique.
14. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le traitement thermique est réalisé à une température comprise entre 50°C et 250°C, et de préférence entre 100°C et 150°C, et dont la durée est prédéterminée.
15. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la durée du traitement thermique est comprise entre 5 minutes et 5 heures, et de préférence entre 15 minutes et 120 minutes.
16. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le traitement thermique est effectué à une pression comprise généralement entre 03 et 102 bars, et de préférence entre 0.1 et 10 bars.
17. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la déshydratation de l'élément en bois est réalisée par chauffage ou par dépressurisation.
18. Elément en bois obtenu à l'aide du procédé selon l'une des revendications précédentes.
19. Bain ou composition d'imprégnation pour mettre en oeuvre le procédé selon l'une des revendications précédentes.
20. Bain ou composition selon la revendication 18, caractérisé (e) en ce que ladite composition est une solution aqueuse comprenant un premier constituant correspondant à un polyol et au moins un second constituant correspondant à un polyisocyanate dont les fonctions isocyanates sont protégées de manière à rendre ledit polyisocyanate inerte visàvis de l'eau et visàvis de la ou des fonctions alcools dudit premier constituant à température ambiante, lesdites fonctions isocyanates dans des conditions particulières étant susceptibles d'être déprotégées et de réagir ainsi avec la ou les fonctions alcools dudit premier constituant pour former un polyuréthanne.
21. Utilisation du procédé et/ou de l'élément en bois et/ou du bain d'imprégnation selon l'une des revendications précédentes dans le domaine des revêtements, tels que les revêtements de mur et/ou de sols, les parquets, les plans de travail, les panneaux, et les meubles.
Description:
PROCEDE DE TRAITEMENT D'UN ELEMENT EN BOIS

Objet de l'invention [0001] La présente invention se rapporte à un procédé de traitement d'un élément en bois, de préférence en bois dit « debout » c'est-à-dire coupé dans son sens naturel de pousse, donc transversalement à la direction des fibres.

Etat de la technique [0002] I1 est connu de l'homme de l'art que le bois est sensible aux variations d'humidité, ce qui se traduit par une instabilité dimensionnelle c'est-à-dire par un gonflement ou au contraire par une rétraction de ce bois.

[0003] De ce fait, différents procédés de traitement du bois ont déjà été proposés en vue d'augmenter sa stabilité dimensionnelle. Parmi ces procédés, il a notamment été suggéré d'imprégner Be bois avec différents polyuréthannes. On citera à titre d'exemples les documents US 5,310, 780, US 6,191, 213, JP49016603, GB1372840, US 3,795, 533 et WO 97/02134. Ces procédés ont en commun qu'ils comprennent plusieurs étapes et qu'ils utilisent des solvants organiques. Selon le cas, le polyuréthanne est : - soit préformé et non greffé aux parois cellulaires du bois ; - soit préformé et greffé ; - soit généré in-si tu ce qui permet également un éventuel greffage.

[0004] Le document DE 2 059 625 décrit un procédé pour former une mousse de polyuréthanne obtenue en immergeant du bois dans une solution organique comprenant les réactifs nécessaires à la formation in si tu de polyuréthanne et en utilisant l'eau contenue dans le bois pour la réaction.

[0005] Malheureusement, beaucoup de ces procédés conduisent à un remplissage du lumen du bois plutôt qu'au gonflement des parois cellulaires ce qui, d'une part, empêche d'atteindre une stabilisation dimensionnelle élevée, et d'autre part a un effet néfaste à la fois sur la densité et l'aspect du matériau final.

[0006] Il a également été proposé d'utiliser des polyalkylène glycols dans le procédé d'imprégnation, comme c'est le cas dans le document de Danicher L. & Lambla M.

(Revue du bois 3, 33 (1975)). Ce type de procédé combine les avantages d'être facile à réaliser à l'échelle industrielle et de conférer au bois un degré de stabilisation élevé. Néanmoins, lorsque le bois est placé dans des conditions d'humidité ambiante relative proches de la saturation, les polyéthylène glycols qui sont des composés très hygroscopiques, ont tendance à diffuser à l'extérieur du bois, ce qui entraîne un gonflement de celui-ci. Par ailleurs et de manière désavantageuse, ce procédé nécessite l'utilisation d'un solvant organique tel que le dichlorométhane.

[0007] Le brevet belge BE 799.494 décrit un procédé de traitement en deux étapes. Dans une première étape, des oligomères de polyéthylène glycol sont incorporés au bois via une imprégnation osmotique et, dans une seconde étape, un polyuréthanne est formé par exposition du bois à des vapeurs de diisocyanate produites sous pression réduite, à une température supérieure à 90°C. Ce procédé présente l'inconvénient d'être long et délicat à mettre en oeuvre. En

outre, ce procédé aboutit à une imprégnation inhomogène sur l'épaisseur du bois, la formation du polyuréthanne étant largement favorisée en surface et à proximité de celle-ci.

Enfin, l'utilisation de diisocyanate à l'état de vapeur n'offre pas toutes les garanties satisfaisantes en terme de sécurité et de respect de l'environnement.

[0008] Le document DE 2 007 591 décrit un procédé d'imprégnation du bois par une solution de polyuréthane thermodurcissable~ comprenant sous forme de micro-capsules un isocyanate agissant comme agent durcisseur, l'imprégnation étant initiée par une élévation de la température. Une étape de durcissement est ensuite effectuée par élévation de la température et de la pression de façon à rompre les micro-capsules et libérer l'agent durcisseur qui se mélange au polyuréthane thermodurcissable à l'intérieur des pores du bois.

Buts de l'invention [0009] La présente invention vise à fournir un procédé de traitement d'un élément en bois qui ne présente pas les inconvénients des procédés de l'état de la technique tels qu'ils ont été exposés ci-dessus.

[0010] En particulier, la présente invention vise à fournir un procédé qui permette d'obtenir un bois imprégné qui présente un degré élevé de stabilité dimensionnelle.

[0011] Elle vise également à fournir un procédé qui soit rapide et simple à mettre en oeuvre.

[0012] Un autre but de la présente invention est de fournir un procédé qui respecte au mieux l'environnement, en évitant notamment le recours à des solvants organiques.

Définitions [0013] Le terme de « bois » recouvre toutes les essences de feuillus comme de résineux, notamment les bois perméables et le bois dit « debout ».

[0014] Ce bois peut être notamment à l'état vert ou saturé en eau.

[0015] Par bois « debout », il y a lieu d'entendre des tronçons de bois qui ont été débités transversalement à la direction de leurs fibres.

[0016] On entend par « élément en bois », tous les éléments à base de bois c'est-à-dire non seulement des morceaux de bois « brut » qui ont été débités d'un arbre, mais également du bois ayant subi une transformation industrielle tel que du parquet, des panneaux ou des plans de travail (c'est-à-dire les produits dérivés du bois).

[0017] On entend par « imprégnation » l'action de faire pénétrer une ou plusieurs substances à l'intérieur du bois. Ici, lesdites substances sont des constituants d'une composition dite « composition d'imprégnation ».

[0013] On entend par « réseau » une structuration en trois dimensions de chaînes de polymères qui sont reliées entre elles soit par des liaisons covalentes, on parle alors de « réseau chimique » ou de « réseau réticulé », soit par des liaisons faibles de type « liaisons hydrogène », et on parle alors de « réseau physique ». Un même réseau peut être à la fois de type physique et de type chimique.

[0019] Les chaînes de polymères qui forment un réseau au sein du bois peuvent être soit uniquement des chaînes de polymères exogènes, soit également des chaînes de polymères endogènes constitutives des parois cellulaires du bois tels que la cellulose du bois. Dans ce dernier cas, lorsque des liaisons covalentes sont formées entre les chaînes de polymère exogène et la cellulose du bois, on dit

que le polymère exogène est « greffé » au bois ou à la cellulose du bois. Plus généralement, la notion de « greffage » suppose que le polymère exogène présente au moins un hydrogène actif apte à former une liaison covalente avec au moins une molécule constitutive des parois cellulaires du bois, telle que la cellulose.

[0020] Il y a donc lieu de comprendre dans la présente invention par « réticulation » l'action de lier covalemment entre elles des chaînes de polymère, ici de polyuréthanne, de façon à former un réseau.

[0021] On doit comprendre par ailleurs que les termes « bain d'imprégnation » désignent un bain aqueux dont la composition est telle qu'elle contient à la fois le polyol et le polyisocyanate qui imprégneront directement en une seule fois le bois et qui pourront ensuite dans des conditions d'utilisation particulières réagir in situ au sein du bois l'un avec l'autre pour former le polyuréthanne et permettre sa polymérisation, sa réticulation et/ou son greffage au sein du bois.

[0022] L'expression « hydrogène actif » est utilisée pour qualifier un hydrogène appartenant à une molécule et susceptible de réagir avec un groupe chimique appartenant à une autre molécule.

[0023] On entend par polyisocyanate « bloqué » ou « protégé » un polyisocyanate dont les fonctions isocyanates ont été protégées par un agent dit « agent bloquant » de manière à les rendre inertes vis-à-vis d'hydrogènes actifs. Ce blocage ou cette protection est réversible. On parle alors de « déblocage » ou de « déprotection » des fonctions isocyanates.

[0024] De façon générale, on se référera au chapitre sur les polyuréthannes écrit par Daniel HATAT (Techniques de l'ingénieur n°A 3425 Volume AM 2) pour la terminologie chimique utilisée ici.

Résumé de l'invention [0025] La présente invention se rapporte un procédé de traitement d'un élément en bois, en particulier en bois dit « debout », comprenant les étapes suivantes : - imprégnation par immersion dudit élément de bois dans un bain contenant une composition aqueuse comprenant au moins un premier constituant correspondant à un polyol et au moins un second constituant correspondant à un polyisocyanateubloqué (ou protégé) susceptible de réagir dans certaines conditions avec ledit premier constituant pour former un polyuréthanne, le second constituant étant non réactif vis-à-vis dudit premier constituant et inerte vis-à-vis de l'eau dans cette étape d'imprégnation ; - retrait du bain d'imprégnation et déshydratation dudit élément de bois ; - formation d'un réseau de polyuréthanne au sein de l'élément de bois ainsi imprégné en faisant réagir ledit premier constituant avec ledit second constituant par une élévation de température.

[0026] Avantageusement selon l'invention, le bois de l'élément de bois est à l'état vert ou saturé en eau.

C00273 De préférence, le premier constituant de la composition d'imprégnation est un polyol hydrosoluble comprenant un ou plusieurs hydrogènes actifs et sélectionné parmi le groupe constitué par les polyéthers mono-et polyols, les polyacryliques mono-et polyols, les polyvinyliques mono-et polyols, les polysaccharides, les dérivés de ceux-ci dans lesquels au moins une fonction hydroxyle est substituée par une fonction thiol ou amine, ainsi que les mélanges et les copolymères de ceux-ci.

[0028] De façon avantageuse, le premier constitutant de la composition d'imprégnation est un oligomère de poids

moléculaire compris entre 100 et 5000, et de préférence entre 200 et 1000.

[0029] De préférence, ledit second constituant de la composition d'imprégnation est un polyisocyanate sélectionné parmi le groupe constitué par les polyisocyanates, leurs dérivés et les mélanges de ceux-ci, les fonctions isocyanates dudit second constituant étant protégées de manière à les rendre inertes vis-à-vis de l'eau et vis-à-vis du premier constituant dans l'étape d'imprégnation, et susceptibles d'être déprotégées par un traitement adéquat.

[0030] Avantageusement, ledit second constituant est un diisocyanate dont les fonctions isocyanates sont protégées, de préférence le carbonyl bis-caprolactame ou CBC.

[0031] De préférence, dans le procédé de la présente invention, chacun des premier et second constituants est présent dans la composition aqueuse d'imprégnation à une concentration comprise entre 10-3 et 5 mol. l~1, et de préférence entre 0.1 et 1 mol. l-1.

[0032] De préférence, l'étape d'imprégnation est effectuée'à une température comprise entre 0°C et 100°C, et de préférence entre 20°C et 60°C.

[0033] De façon avantageuse, l'étape d'imprégnation est effectuée à température ambiante.

[0034] De préférence, la durée de l'étape de traitement thermique est comprise entre 10 minutes et 72 heures, et de préférence entre 1 et 24 heures.

[0035] De préférence, l'étape d'imprégnation est effectuée à une pression comprise généralement entre et 102 bars, et de préférence entre 0. 1 et 10 bars.

[0036] De façon avantageuse, l'étape d'imprégnation est effectuée à pression atmosphérique.

[0037] De préférence, dans le procédé de l'invention, ledit traitement thermique est réalisé à une température comprise entre 50°C et 250°C, et de préférence entre 100°C et 150°C, et dont la durée est prédéterminée.

[0038] De préférence, la durée de l'étape de traitement thermique est comprise entre 5 minutes et 5 heures, et de préférence entre 15 minutes et 120 minutes.

[0039] De préférence, ledit traitement est effectué à une pression comprise généralement entre 10-3 et 102 bars, et de préférence entre 0.1 et 10 bars.

[0040] De préférence, la déshydratation de l'élément en bois est réalisée par chauffage ou par dépressurisation.

[0041] La présente invention se rapporte également à un élément en bois obtenu à l'aide du procédé de l'invention tel que décrit ci-dessus.

[0042] Un autre objet de l'invention concerne un bain d'imprégnation comprenant une composition d'imprégnation pour mettre en oeuvre le procédé selon l'invention, la présente invention concernant aussi ladite composition elle-même.

[0043] De préférence, cette composition est une solution aqueuse comprenant au moins un premier constituant correspondant à un polyol et au moins un second constituant correspondant à un polyisocyanate dont les fonctions isocyanates sont protégées de manière à rendre ledit polyisocyanate inerte vis-à-vis de l'eau et vis-à-vis de la ou des fonctions alcools dudit premier constituant à température ambiante, lesdites fonctions isocyanates dans des conditions particulières d'utilisation étant susceptibles d'être déprotégées et de réagir ainsi avec la ou les fonctions alcools dudit premier constituant pour former un polyuréthanne.

[0044] Enfin, la présente invention se rapporte aussi à l'utilisation du procédé et/ou de l'élément en bois

et/ou du bain d'imprégnation selon l'invention dans le domaine des revêtements, tels que les revêtements de mur et/ou de sols, les parquets, les plans de travail, les panneaux, et les meubles.

Brève description des figures [0045] La figure 1 représente une microphotographie SEM d'une coupe transversale de bois imprégné de polyéthylène glycol (PEG) après extraction Soxhlet suivant l'exemple 1.

[0046] La figure 2 représente une microphotographie SEM d'une coupe transversale de bois imprégné de façon séquentielle de façon à former du polyuréthanne in situ selon l'exemple 2.

[0047] La figure 3 représente une microphotographie SEM d'une coupe transversale de bois traité, obtenu par imprégnation « one pot » selon le procédé de l'invention de façon à former du polyuréthanne in situ selon l'exemple 3.

Description détaillée de l'invention [00483 La particularité du procédé de l'invention est donc que l'imprégnation du bois pour former ensuite un réseau de polyuréthanne au sein du bois est réalisée en une seule étape et en phase aqueuse. Les constituants de la composition d'imprégnation utilisés pour imprégner le bois, c'est-à-dire à la fois le polyol et le polyisocyanate bloqué, sont des composés solubles dans l'eau ou dispersables en phase aqueuse, ledit polyisocyanate étant réactif vis-à-vis du polyol dans certaines conditions d'utilisation.

[0049] En d'autres termes, le procédé selon la présente invention correspond à un procédé d'imprégnation dit « one-pot ».

[0050] Cette imprégnation « one-pot » conduit à des résultats tout à fait surprenants et inattendus en terme au moins de stabilité dimensionnelle du bois et éventuellement de propriétés mécaniques du bois, qui s'expliquent en partie par un effet synergique entre l'eau, le polyol et le polyisocyanate, puisque ces résultats ne se retrouvent pas lorsque le bois est imprégné séquentiellement de polyol et de polyisocyanate (voir les exemples ci-dessous).

[0051] On-notera que le bain d'imprégnation peut également comprendre un catalyseur tel que ceux utilisés dans l'état de l'art. Par exemple, les dérivés à base d'étain (IV) ou de type amine tertiaire peuvent également être incorporés au bain, ainsi que les acides de Lewis tels que le MgBr2.

[0052] Les constituants compris dans le bain d'imprégnation peuvent être utilisés dans des rapports molaires variables que l'homme de métier pourra facilement déterminer de façon à ajuster le rapport molaire des fonctions réactives.

[0053] De façon générale, il a été observé que la porosité et, par conséquent, la densité du bois influencent fortement les conditions expérimentales à employer.

[00543 En outre, de façon avantageuse, la concentration du polyisocyanate dans le bain d'imprégnation est telle que le rapport molaire des fonctions isocyanates et des fonctions ayant un hydrogène actif varie entre 0.1 et 15, et de préférence entre 1 et 5.

[0055] On notera que l'imprégnation et la réticulation peuvent se faire sous agitation, par exemple sous agitation mécanique.

[0056] Le traitement thermique auquel est soumis le bois imprégné à l'issue de l'étape d'imprégnation permet la déprotection et/ou l'activation des fonctions isocyanates du polyisocyanate ( « débloquage ») et engendre la formation

au sein du bois d'un polyuréthanne réticulé, via des liens allophanates ou biurets.

[0057] A l'issue de la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, il se forme donc au sein de l'élément en bois un réseau interpénétré entre les chaînes polyuréthannes et les polymères constitutifs des parois cellulaires du bois, pouvant impliquer des réactions de greffage covalent en fonction de la stoechiométrie isocyanate/alcool initiale.

[0058] De façon tout à fait surprenante, le procédé de traitement selon l'invention, grâce à la constitution de ce réseau, permet d'améliorer la stabilité dimensionnelle du bois (et donc de l'élément en bois) et ce, sans affecter ses propriétés mécaniques ni son aspect, ce qui est particulièrement intéressant. Les propriétés mécaniques peuvent de l'élément en bois peuvent même dans certaines conditions être améliorées.

[00593 De plus, il a été observé que le procédé selon l'invention induit uniquement le gonflement des parois cellulaires du bois sans remplissage du lumen par le polyuréthanne. De ce fait, il est possible de maintenir la densité du bois imprégné à une valeur peu élevée et relativement proche de la densité du bois dans les conditions d'humidité ambiante.

[0060] Selon l'invention, on peut ensuite prévoir d'appliquer un revêtement en surface de l'élément en bois imprégné de la manière décrite ci-dessus. Ce revêtement, appliqué selon les techniques bien connues de l'état de la technique peut être soit un vernis (polyuréthanne ou autres), soit une peinture.

Exemples de réalisation [0061] On notera que dans ces exemples, la stabilité dimensionnelle d'échantillons de peuplier non traités et traités a été mesurée en soumettant ces échantillons à deux cycles « mouillage-séchage ». Plus précisément, les échantillons ont été soit soumis dans une enceinte à une atmosphère humide à taux d'humidité constant (90%) soit immergés dans un bain d'eau courante (25°C) pendant un temps donné. et-ce-à deux reprises. Chaque cycle a une durée de 41 heures. Afin de caractériser de manière précise l'amélioration de stabilité dimensionnelle engendrée par le traitement par imprégnation réactive en phase liquide, c'est l'efficacité d'anti-gonflement ASE (anti-swelling efficiency) qui a été déterminée pour chaque cycle selon les recommandations trouvées dans la littérature scientifique (Dimensional stabilization of wood in use, Research Note FPL-0243, forest Products Laboratory, United States Department of Agriculture, Madison (WI), 1981). A chaque cycle correspond donc une valeur ASE1 (ler cycle) ou ASE2 (2ème cycle) [QQ623 L'efficacité d'anti-gonflement ( « antiswelling efficiency » ou « ASE ») a été calculée de la manière décrite ci-après.

[0063] Premièrement, le coefficient de gonflement est déterminé via l'équation 1. = ~ Eguation 1 VI où S = coefficient de gonflement volumétrique V2 = volume de l'échantillon de bois après mouillage Vu-volume de l'échantillon de bois séché avant mouillage

[0064] Il est alors possible de calculer la valeur de ASE par l'intermédiaire de l'équation 2. AS= _2-Sl E Equation 2 S où ASE = efficacité d'anti-gonflement résultant du traitement du bois S2 coefficient de gonflement volumétrique du bois traité- S1 = coefficient de gonflement volumétrique du bois non traité Exemples comparatifs Exemple 1-imprégnation au PEG [0065] Un échantillon A de peuplier (populus spp. ) de 60 x 60 x 10 mm3 (radial x tangentielle x longitudinale) a été imprégné de polyéthylène glycol (PEG) 400 par immersion dans une solution aqueuse de ce dernier d'une concentration de 0.75 mol. L-1. Après une durée d'imprégnation de 24h, la fraction en poids de PEG était de 57.8 % et la masse volumique de l'échantillon de bois de 0. 48 g. cm-3..

[0066] Après une extraction Soxhlet à l'aide d'eau pendant 48h, la totalité du PEG incorporé a été extraite ce qui atteste de la nécessité d'utiliser un polyisocyanate pour former des chaînes polyuréthannes réticulées et chimiquement greffées aux parois cellulaires du bois ainsi qu'un réseau interpénétré entre ces mêmes chaînes et les polymères constitutifs des parois cellulaires.

[0067] La figure 1 présente une microphotographie SEM de cet échantillon. Ainsi que le montre cette figure,

les parois cellulaires du bois ne sont pas gonflées. Leur épaisseur est en fait identique à celle des parois cellulaires du bois non traité, à savoir d'environ 1.5 Am.

Exemple 2-Imprégnation séquencée utilisant le CBC comme polyisocyanate protégé [0068] Un échantillon de peuplier N (populus spp.) de 60 x 60 x 10 mm3 (radial x tangentielle x longitudinale) a été imprégné, en autoclave, de PEG 400 par immersion dans une solution aqueuse (0.5 mol. L~l) de ce dernier pendant 2h30 sous une pression de 6 bars. Passé ce délai, cet échantillon a été imprégné en autoclave d'un diisocyanate protégé, le carbonyle biscaprolactame ou CBC (voir formule ci-dessous) par immersion dans une dispersion aqueuse de ce dernier (12. 6 % poids de CBC) pendant 2h30 sous une pression de 6 bars. L'échantillon a alors été séché à 70°C sous vide pendant lh30 et un traitement thermique à 150°C (sous vide) a été effectué. formule du carbonyle biscaprolactame ou CBC [0069] La fraction en poids de polyuréthanne obtenue était de 39.2%. La perte de masse après extraction Soxhlet était de supérieure à 99%.

[0070] Ces résultats témoignent de la nécessité d'effectuer les imprégnations au polyol et au CBC simultanément, c'est-à-dire à partir d'un seul et même bain d'imprégnation, afin de garantir l'incorporation adéquate

du polyuréthanne au sein du bois ainsi que son greffage et sa réticulation.

[0071] La figure 2 correspond à une microphotographie SEM prise de l'échantillon ainsi traité.

Comparée à une microphotographie d'un échantillon de bois imprégnée avec seulement du PEG telle que présentée à la fig. l. (voir Exemple 1), la fig. 2 confirme que le bois traité n'a pas été imprégné de façon homogène et que la formation d'un réseau de polyuréthanne y est peu importante. On y observe un très faible gonflement des parois cellulaires du bois, l'épaisseur mesurée des parois n'étant que d'environ 1. 8 ym.

Exemples d'imprégnation « one-pot » selon l'invention Exemples 3 à 7 : Utilisation du carbonyle- biscaprolactame (CBC) comme isocyanate protégé : Exemple 3-Tests de stabilité dimensionnelle.

[00721 Un échantillon L de peuplier (populous spp. ) de 60 x 60 x 10 mm3 (radial x tangentielle x longitudinale) a été imprégné de PEG 400 fonctionnalisé par le carbonyle- biscaprolactame (CBC). Pour ce faire, les oligomères de PEG (20 g), préalablement déshydratés, sont mis en réaction avec 25.20 g de CBC sous azote et la réaction menée à 150°C pendant lh30. Le principe de cette réaction est le suivant : o o o 0 o O HO-PEG-OH + NN CBC 120°C, 6h, en masse Il 0 PEG tOC+CH2XNH< N -- b-2

[0073] Les oligomères de PEG ainsi fonctionnalisés ont été dispersés dans 200 ml d'une solution de PEG 400 afin d'obtenir une concentration totale en PEG de 0.5 mol. L~l. Ce mélange a ensuite été introduit dans un autoclave en acier inox (capacité : 1.2 L) contenant l'échantillon de bois. L'imprégnation a alors été effectuée à température ambiante sous une pression de 6 bars et ce pendant 2h30. Passé ce délai, le bois a été déshydraté à 70°C sous vide pendant lh30 et un traitement thermique a été réalisé pendant 16h à 150°C. La fraction en poids de polyuréthanne obtenue était de 110. 7%.

[0074] Les valeurs de ASE et de perte de masse après l'extraction Soxhlet sont reprises au Tableau 1.

Tableau 1 : Stabilité dimensionnelle, tests d'extraction Soxhlet et masse volumique.

(a) (b) (c) (d) (e) Echantillon Test ASE1 ASE2 p (g. cm'3) humidité 6311 696 L 28 0.6 immersion 828 382 (a) échantillon placé dans une enceinte sous une atmosphère humide à taux d'humidité constant (90%) ( « humidité ») ou immergé dans un bain d'eau courante (25°C) pendant-un temps donné ( « immersion ») (b) efficacité d'anti-gonflement à l'ssue du ler cycle « mouillage-séchage » (c) efficacité d'anti-gonflement à l'ssue du 2nd cycle « mouillage-séchage » (d) perte en masse de polyuréthanne PU (= masse de PU extrait/masse de PU initiale) (e) densité [0075] Ainsi que le montrent les résultats du tableau 1, le bois après un traitement selon l'invention présente une stabilité dimensionnelle accrue. On notera que les valeurs de ASE obtenues ici pour un bois traité selon le procédé de l'invention varient entre environ 40% et environ 85% et sont comparables à celles généralement rapportées dans l'état de la technique pour d'autres procédés d'imprégnation. En effet, la valeur de ASE est d'environ 38% dans le cas d'une imprégnation à l'aide de chaînes perfluoroalkyles (Engonga P. E. et al. (2000), J. Fluor. Chem. 101-, 19) et ne dépasse pas 70% après imprégnation du bois par des époxydes ou des isocyanates (Rowell R. M. & Ellis W. D. (1979), Wood Sci. 12, 52).

[0076] L'utilisation du CBC donne donc de très bons résultats en terme de stabilité dimensionnelle du bois.

[0077] De plus, ces résultats comparés à ceux obtenus à l'exemple 2 dans lequel on imprégnait l'échantillon de bois avec du PEG et du polyisocyanate bloqué au CBC non pas de façon simultanée comme ici mais de façon séquentielle, suggèrent que de façon tout à fait inattendue il existe un effet synergique entre l'eau, le

polyol et le polyisocyanate pour former un réseau de polyuréthanne au coeur du bois.

[0078] La microphotographie (obtenue par microscopie électronique à balayage) d'une coupe transversale de bois ainsi imprégné est présentée à la figure 3. Aucun remplissage du lumen ne peut être observé mais bien un important gonflement des parois cellulaires du bois, gonflement attendu pour conduire à l'amélioration de stabilité dimensionnelle du bois. Les parois cellulaires -- atteignent, dans ce cas, une épaisseur de l'ordre de 2.5 Mm. On s'attend d'ailleurs à ce que ce gonflement s'accompagne également d'une amélioration des propriétés mécaniques du bois, ce qui sera confirmé lors des tests de flexion et de compression réalisés à l'exemple 5.

[0079] En outre, ces observations confirment la formation d'un réseau interpénétré au sein même des parois cellulaires du bois sans remplissage du lumen, et cela, directement par imprégnation « one-pot » en phase aqueuse.

Par ailleurs, il est à noter que cette imprégnation se déroule de manière homogène sur toute l'épaisseur de l'échantillon, ce qui est une caractéristique importante de la présente invention.

[0080] Pour comparaison, on se reportera à la Fig. 2 qui présentait ainsi que décrit ci-dessus la microphotographie SEM d'une coupe transversale de l'échantillon de bois repris à l'exemple 2 et qui mettait en évidence un très faible gonflement des parois cellulaires du bois.

Exemple 4-autres tests de stabilité dimensionnelle : [0081] Un échantillon M de peuplier (populus spp. ) de 60 x 60 x 10 mm3 (radial x tangentielle x longitudinale) a été imprégné de PEG 400 fonctionnalisé par le carbonyle- biscaprolactame (CBC). Pour ce faire, les oligomères de PEG

séchés (20 g) sont mis en réaction avec 25.20 g de CBC sous azote et la réaction menée à 150°C pendant lh30.

[0082] Les oligomères de PEG fonctionnalisés ont été dispersés dans 200 ml d'une solution de PEG 400 afin d'obtenir une concentration totale en PEG de 0.5 mol. L-1.

Ce mélange a ensuite été introduit dans un autoclave contenant l'échantillon de bois. L'imprégnation a alors été effectuée à température ambiante sous une pression de 6 bars et ce pendant 2h30. Passé ce délai, le bois a été déshydraté à 70°C sous vide pendant lh30 min et un traitement thermique a été réalisé pendant lh30 à 150°C.

La fraction en poids de polyuréthanne obtenue était de 132.4%.

[0083] A l'instar de l'échantillon L (exemple 3), l'échantillon M présente une stabilité dimensionnelle élevée, comme le montre le tableau 2. Ces résultats confirment que le carbonyl-biscaprolactame est un excellent candidat comme polyisocyanate protégé dans le procédé selon l'invention.

Tableau 2 : Stabilité dimensionnelle, tests d'extraction Soxhlet et masse volumique. <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <P> (a) (b) (c) (d) (e)<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> Echantillon Test ASE1 (%) ASE2 (%) #m (%) humidité 6215 8222 M 59 0. 6 immersion 6922 465 Exemple 5-Evaluation des propriétés mécaniques [0084] Les propriétés mécaniques d'échantillons de bois imprégné présentant des fractions en poids de polyuréthanne différentes ont été évaluées par le biais de tests de flexion (parallèle aux fibres) et de compression (perpendiculaire aux fibres). Les résultats obtenus pour

ces composites sont comparés à ceux obtenus le peuplier non traité.

[0085] Les tests de flexion ont été effectués sur 4 éprouvettes de 54 x 10 x 10 mm3 (axial x radial x tangentiel) préalablement conditionnées à un taux d'humidité de 40% et une température de 20°C pendant 24h.

Les résultats sont présentés au tableau 3.

[0086] Comme on peut le constater et contrairement à de nombreuses-'autres modifications chimiques, --" l'imprégnation au polyuréthanne n'altère pas les propriétés mécaniques du bois.

Tableau 3 : Tests de flexion (h) Module Déflexion à Echantillon Fwpu (%) d'Stoung (MPa) (I) la rupture (%) Peuplier non traité 0 98~ 9 15~ 3 C6 113 110~ 15 14 ~ 1 C7 89 9611 141 (i) défini comme étant la plus grande pente de la courbe « Contrainte- Déflexion » (h) fraction en poids de polyuréthanne C00873 Les tests de compression ont été effectués sur 4 éprouvettes de 10 x 18 x 10 mm3 (axial x radial x tangentiel) conditionnées à un taux d'humidité dé 40% et une température de 20°C pendant 24h. La contrainte est appliquée perpendiculairement aux fibres et parallèlement à la direction tangentielle. Les résultats obtenus sont repris au tableau 4.

[0088] Les résultats confirment que l'imprégnation au polyuréthane n'altère pas les propriétés mécaniques du bois, une légère augmentation du module d'Young est même observée dans le cas du composite C7.

Tableau 4 : Tests de compression (h) 6f) Echantillon Module FwPU (%) d'Young (MPa) a Peuplier non traité 0 79 7 C6 113 109 23 C7 90 1167

(j) défini comme étant la plus grande pente de la courbe « Contrainte- Déformation » (h) fraction en poids de polyuréthanne or Exemple 6-autres tests [0089] Un échantillon N de peuplier (populus spp. ) de 60 x 60 x 10 mm3 (radial x tangentielle x longitudinale) a été imprégné de PEG 1000 fonctionnalisé par le carbonyle- biscaprolactame (CBC). Pour ce faire, les oligomères de PEG séchés (100 g) sont mis en réaction avec 50.40 g de CBC sous azote et la réaction menée à 150°C pendant lh30 en présence de MgBr2 (0.75 mol% par rapport au CBC).

[0090] Les oligomères de PEG fonctionnalisés ont été dispersés dans 200 ml d'une solution de PEG 1000 afin d'obtenir une concentration totale en PEG de 0.5 mol. L-1.

Ce mélange a ensuite été introduit dans un autoclave contenant l'échantillon de bois. L'imprégnation a alors été effectuée à température ambiante sous une pression de 6 bars et ce pendant 2h30. Passé ce délai, le bois a été déshydraté à 70°C sous vide pendant lh30 min et un traitement thermique a été réalisé pendant lh30 à 150°C.

La fraction en poids de polyuréthane obtenue était de 88.3%. Tel que reporté au tableau 10, l'échantillon obtenu présente une stabilité dimensionnelle élevée.

Tableau 5 : Stabilité dimensionnelle, tests d'extraction Soxhlet et masse volumique.

Echantillon Test ASE1 (%) ASE2 (%) Am (%), p (g. cm'3) humidité 635 579 N 90 0.5 immersion 696 382 Exemple 7-autres tests [0091] Un échantillon O de peuplier (populus spp. ) de 60 x 60 x 10 mm3 (radial x tangentielle x longitudinale) a été imprégné de PEG 1000 fonctionnalisé par le carbonyle- biscaprolactame (CBC). Pour ce faire, les oligomères de PEG séchés (100 g) sont mis en réaction avec 50.40 g de CBC sous azote et la réaction menée à 150°C pendant lh30 en présence de MgBr2 (0. 75 mol% par rapport au CBC).

[0092] Les oligomères de PEG fonctionnalisés ont été dispersés dans 200 ml d'une solution de PEG 1000 afin d'obtenir une concentration totale en PEG de 0.5 mol. L-1.

L'échantillon de bois a été immergé dans ce mélange.

L'imprégnation a alors été effectuée à température ambiante et à pression atmosphérique pendant 2h30. Passé ce délai, le bois a été déshydraté à 70°C sous vide pendant lh30 min et un traitement thermique a été réalisé pendant lh30 à 150°C. La fraction en poids de polyuréthane obtenue était de 73. 3%. Tel que reporté au tableau 11, l'échantillon obtenu présente une stabilité dimensionnelle élevée.

Tableau 6 : Stabilité dimensionnelle, tests d'extraction Soxhlet et masse volumique.

Echantillon Test ASE1 (%) ASE2 (%) Am (%) p (g. cm'3) humidité 5719 6312 O 59 0.4 immersion 538. 0 361 Exemples 8 et 9 : utilisation d'autres polyisocyanates protégés : Exemple 8-utilisation du Rhodocoat comme polyisocyanate protégé [0093] Deux échantillons G et H de peuplier (populus spp. ) de 60 x 60 x 10 mm3 (radial x tangentielle x longitudinale) ont été imprégnés simultanément de PEG 400 et du triisocyanurate protégé suivant :

[0094] Ce réactif est commercialisé par Rhodia S. A. sous le nom commercial Rhodocoat WT1000. Pour ce faire, ces échantillons ont été immergés dans une solution aqueuse de PEG 400 dans laquelle le triisocyanurate a été dispersé.

Ce mélange a été thermostatisé soit à température ambiante (G) soit à 50°C (H). Les quantités de réactifs ont été ajustées afin que le rapport molaire des fonctions

hydroxyles par rapport aux fonctions isocyanates soit égal à 3. Après une immersion de 72h, le bois a été déshydraté en étuve ventilée à 100°C pendant 16h et traité thermiquement à 150°C pendant 30 minutes afin de déprotéger les fonctions isocyanates. Les caractéristiques des échantillons obtenus sont reprises au tableau 7.

Tableau 7 : Caractéristiques des échantillons de bois imprégnés.

(f) (g) Echantillon T (°C) FwPu (%) G 22 77 H 50 76 (f) température d'imprégnation en °C (g) fraction en poids de polyuréthanne [0095] La faible perte de masse mesurée après extraction Soxhlet atteste de l'efficacité de greffage et de la formation d'un réseau interpénétré (tableau 8). Quant à la stabilité dimensionnelle, elle est supérieure (atteignant une valeur supérieure à 50%) dans le cas de l'imprégnation à 50°C pour des valeurs de masse volumique proches.

[0096] Par ailleurs, les propriétés mécaniques ont été déterminées sous compression, elles restent identiques aux propriétés du bois naturel non imprégné.

Tableau 8 : Stabilité dimensionnelle, tests d'extraction Soxhlet et masse volumique. <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <P> Echantiuon (a) (b) <BR> <BR> Test ASE1 (%) ASE2 (%) #m (%) # (g.cm-3) humidité 191 274 G 24 0.6 immersion 423 362 humidité 323 251 H 26 0.6 immersion 57~4 34~1 Exemple 9-utilisation du Bay. dur coIrane polyisocyanate protégé [0097] Un échantillon J de peuplier (populus spp. ) de 60 x 60 x 10 mm3 (radial x tangentielle x longitudinale) a été imprégné simultanément de PEG 400 et d'un triisocyanurate protégé commercialisé par Bayer S. A. sous le nom commercial Bayhydur VP LS 2310 dont la formule est identique à celle du Rhodocoat#. Pour ce faire, cet échantillon a été immergé dans une solution aqueuse de PEG 400 dans laquelle le triisocyanurate a été dispersé à température ambiante. Les quantités de réactifs ont été ajustées afin que le rapport molaire des fonctions hydroxyles par rapport aux fonctions isocyanates soit égal à 3. Après une immersion de 72h, le bois a été déshydraté en étuve ventilée à 100°C pendant 16h et traité thermiquement à 150°C pendant 30 minutes afin de déprotéger les fonctions isocyanates. Un revêtement polyuréthanne (vernis vitrificateur) a ensuite été appliqué en surface de l'échantillon. La fraction en poids de polyuréthanne obtenue était de 59.3%.

[0098] Comme pouvait s'y attendre l'homme de l'art, il s'avère que l'application en surface du revêtement polyuréthanne augmente la stabilité dimensionnelle du bois

(voir tableau 9). Les valeurs des ASE atteignent plus de 60% après conditionnement en atmosphère humide similairement aux échantillons précédents, la masse volumique restant largement inférieure à l'unité (en g. cm-3).

Tableau 9 : Stabilité dimensionnelle. (a) (b) (c) Echantillon Test ASE1 (%) ASE2 (%) Humidité 6412 6310 J Immersion 492 421 [0099] Ainsi que le démontrent les exemples 8 et 9, d'autres polyisocyanates protégés que le carbonyle- biscaprolactame (CBC) peuvent être utilisés dans la composition d'imprégnation selon le procédé de traitement du bois de l'invention, même si les deux polyisocyanates protégés testés ici, le Baydur# et le Rhodocoat#, donnent de moins bons résultats que le carbonyle-biscaprolactame.

[0100] En résumé, le procédé de traitement selon la présente invention présente de nombreux avantages par rapport à l'état de la technique.

[0101] Un premier avantage certain du procédé selon la présente invention est le gain de temps qu'il permet pour constituer un réseau de polyuréthanne et stabiliser ainsi le bois. Ce gain de temps est dû au moins en partie au fait que l'on utilise pour l'imprégnation du bois un seul et même bain comprenant une composition aqueuse d'imprégnation dans laquelle se trouvent à la fois le polyol et le polyisocyanate.

[0102] Un autre avantage très important du procédé de traitement selon l'invention c'est qu'il peut être appliqué directement sur un bois vert ou saturé en eau. En effet, contrairement aux procédés de l'état de la technique

à base d'isocyanates, il n'est pas nécessaire ici de déshydrater préalablement le bois, ce qui représente un gain de temps et évite par ailleurs les risques de fissuration du bois associés à une déshydratation.

[0103] De plus, outre le gain de temps qu'il permet, le fait que ce procédé puisse s'appliquer à un élément en bois dit « debout » permet de revaloriser des essences dépréciées de par leurs propriétés mécaniques médiocres (i. e. peuplier, pin sylvestre,...) ; essences qui, étant de faible densité, sont intrinsèquement aisément imprégnables.

[0104] En outre, la mise en oeuvre du procédé selon l'invention peut être effectuée dans des conditions de travail améliorées, notamment par rapport au procédé décrit dans le brevet belge BE 799.494 qui produit des vapeurs toxiques, que ce soit en terme de sécurité pour le personnel ou en terme de respect vis-à-vis de l'environnement. Ceci s'explique par le fait que l'imprégnation est réalisée en phase aqueuse, et que les produits de réaction formés ultérieurement lors de la formation du réseau de polyuréthanne ne sont pas toxiques, ni pour l'homme, ni pour l'environnement.

[0105] Par ailleurs, en opposition à l'imprégnation en deux étapes et impliquant la vaporisation du polyisocyanate, les observations par microscopie électronique à balayage de coupes de bois imprégné par le procédé selon la présente invention, démontrent un profil homogène d'imprégnation et de réticulation sur toute la hauteur/profondeur de l'échantillon.