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Title:
MILL STAND EQUIPPED WITH A DEVICE FOR CONTROLLING ROLLING STABILITY AND ASSOCIATED METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/177827
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention describes a mill stand provided with a pair of upper and lower working rolls (CTS, CTI), a pair of upper and lower intermediate rolls (CTS, CTI) and equipped with a device for controlling rolling stability by positioning the working rolls for the rolling of a moving metal product (PM) comprising: - said upper and lower working rolls (CTS, CTI) each acting on one of two faces of a metal product moving along a longitudinal axis (X), - longitudinal movement means (MDS1, MDS2, MDI1, MDI2) for moving said working rolls relative to a vertical axis (Z) that passes through at least one of the intermediate rolls transmitting a rolling force, by direct contact, onto at least one of the working rolls, the longitudinal axis (X) and the vertical axis (Z) defining an intersection at a point of origin (O) relative to which the working rolls are situated laterally at an offset distance; - measuring means (MMS1, MMS2, MMI1, MMI2) for measuring at least one measured parameter (P), said measured parameter being transmitted to a control unit (UC) supplying a control signal (Ssup1, Sinf1, Ssup2, Sinf2) to the longitudinal movement means, characterised in that: - the measured parameter is related to a discrepancy in the physical state of at least one of the working rolls relative to a previous physical state; - the measured parameter comprises at least one longitudinal component value of at least one of the forces (FSup, Finf) applied by each working roll to the active measuring means coupled to the movement means actually in contact with and under load with said working roll, - the upper and lower longitudinal movement means can be actuated individually in order to reposition the upper and lower working rolls according to individual offsets depending on the control signal.

Inventors:
ABI KARAM MICHEL (FR)
GOUTTEBROZE STÉPHANE (FR)
Application Number:
PCT/EP2018/057085
Publication Date:
October 04, 2018
Filing Date:
March 21, 2018
Export Citation:
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Assignee:
PRIMETALS TECH FRANCE SAS (FR)
International Classes:
B21B13/14
Foreign References:
DE19807554A11998-09-10
JP2000140908A2000-05-23
EP2542360B12015-03-04
EP2464470B12016-01-27
Attorney, Agent or Firm:
ZUSAMMENSCHLUSS METALS@LINZ (AT)
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Claims:
Revendications

Cage de laminoir disposant d'une paire de cylindres de travail supérieur et inférieur (CTS, CTI), d'une paire de cylindres intermédiaires supérieur et inférieur (CIS, Cil) et équipée d'un dispositif de contrôle de stabilité de laminage par positionnement des cylindres de travail pour le laminage d'un produit métallique (PM) en défile¬ ment comprenant :

- les dits cylindres de travail supérieur et inférieur (CTS, CTI) agissant chacun sur une de deux faces d'un produit métallique en défilement selon un axe longitudi¬ nal (X) ,

- des moyens de déplacement (MDS1, MDS2, MDIl, MDI2) longitudinaux des dits cylindres de travail par rapport à un axe vertical (Z) qui passe par au moins un des cy¬ lindres intermédiaire transmettant un effort de laminage par contact direct sur au moins un des cylindres de tra¬ vail, l'axe longitudinal (X) et l'axe vertical (Z) dé¬ finissant une intersection en un point d'origine

(0) dont les cylindres de travail sont situés latérale¬ ment à une distance « offset » ;

- des moyens de mesure (MMS1, MMS2, MMIl, MMI2) d'au moins un paramètre (P) mesuré, le dit paramètre mesuré étant transmis à une unité de contrôle (UC) fournissant un signal de régulation (Ssupl, Sinfl, Ssup2, Sinf2) aux moyens de déplacement longitudinaux,

caractérisé en ce que :

- le paramètre mesuré est lié à une divergence d'état physique d'au moins un des cylindres de travail par rap¬ port à un état physique précédent;

- le paramètre mesuré comprend au moins une valeur de composante longitudinale d' au moins une des forces (FSup, Finf) exercée par chaque cylindre de travail sur le moyen de mesure actif couplé au moyen de déplacement effectivement en contact et sous effort de charge avec le dit cylindre de travail,

- les moyens de déplacement longitudinaux supérieur et inférieur sont actionnables individuellement afin de re- positionner les cylindres de travail supérieur et infé¬ rieur sous des offsets individuels en fonction du signal de régulation.

Dispositif selon revendication 1, pour lequel le signal de régulation est une fonction logique, algébrique ou arithmétique des composantes longitudinales de force (FSup, Finf) mesurées respectivement par chacun de moyens de mesure des cylindres inférieur supérieur.

Dispositif selon revendication 1 à 2, pour lequel le signal de régulation est une fonction d'une valeur de force relative (FSup - Finf) entre les deux forces (FSup, Finf) mesurées respectivement par chacun de moyens de mesure des cylindres inférieur supérieur.

Dispositif selon une des revendications 1 à 3, pour le¬ quel le signal de régulation est une fonction d'une va¬ leur de force additive (FSup + Finf) des deux forces (FSup, Finf) mesurées respectivement par chacun des moyens de mesure des cylindres inférieur et supérieur.

Dispositif selon une des revendications 1 à 4, pour le¬ quel le paramètre mesuré comprend au moins une des va¬ leurs de mesure suivante :

- au moins une valeur de mesure de déplacement longitu¬ dinale des cylindres de travail inférieur et supérieur, la dite valeur étant de type soit relative soit abso¬ lue ;

- au moins une valeur de mesure de couples appliqués sur les cylindres de travail supérieur et inférieur, la dite valeur étant de type soit relative soit absolue ;

- au moins une valeur de mesure de jeu et de contact entre les cylindres de travail supérieur et inférieur et leur cylindre d'appui latéral.

Dispositif selon une des revendications 1 à 5, pour le¬ quel au moins deux moyens de mesure par cylindre sont disposés dans un plan transversal à la direction longi¬ tudinale de défilement du produit.

Dispositif selon une des revendications 1 à 6, pour le¬ quel les moyens de déplacement (MD) longitudinaux sont des éléments de positionnement de cylindre d'au moins une extrémité de cylindre à minima, jusqu' à une série d'éléments de déplacement de cylindre disposés de ma¬ nière consécutive dans un plan transversal à la direc¬ tion longitudinale.

Dispositif selon revendication 9, pour lequel les élé¬ ments de déplacement comprennent des cylindres, des ga¬ lets ou des patins de soutien latéral de cylindre de travail, c'est-à-dire soutenant latéralement les cy¬ lindres de travail sous une poussée de direction majori¬ tairement orientée selon la direction longitudinale, les dits éléments étant particulièrement adaptés à une cage de type 18-Hi ou X-HI®.

Dispositif selon une des revendications 1 à 10, pour le¬ quel au moins un capteur de distance de jeu est disposé dans chacun de quatre moyens de déplacement disposés la¬ téralement de part et d'autre des cylindres de travail supérieur et inférieur, c'est-à-dire en particulier entre quatre poutres de déplacement longitudinal appar¬ tenant aux dits moyens, chacune des dites poutres agis- sant sur un des quatre moyens de soutien latéral mobiles des cylindres de travail supérieur et inférieur.

Méthode de contrôle de positionnement de cylindre de travail supérieur et inférieur d'une cage de laminoir d'un produit métallique (PM) en défilement horizontal dit longitudinal selon une des revendications précé¬ dentes, pour laquelle un premier paramètre (Fsup) est mesuré en tant que force de composante longitudinale exercée par un premier des deux cylindres de travail sur son moyen actif de mesure respectif, puis est transmis à l'unité de contrôle agissant sur les moyens de déplace¬ ments longitudinaux du dit premier cylindre de travail, au moins dès que le premier paramètre sort d'un inter¬ valle de tolérance défini.

Méthode de contrôle selon revendication 10, pour la¬ quelle un second paramètre (Finf) est simultanément me¬ suré en tant que force de composante longitudinale exer¬ cée par un second des deux cylindres de travail sur son moyen actif de mesure respectif, puis est transmis à l'unité de contrôle agissant sur les moyens de déplace¬ ments longitudinaux des cylindres de travail, au moins dès que le second paramètre ou un écart entre le premier et le second paramètres sort/sortent d'un intervalle de tolérance défini.

Méthode de contrôle selon une des revendications 10 à 11, pour laquelle au moins un des premiers paramètres supplémentaires suivants sont simultanément mesurés en tant que :

- position longitudinale des centres des deux cylindres de travail supérieur et inférieur par rapport à l' axe vertical (Z), puis sont transmises à l'unité de contrôle agissant sur les moyens de déplacements longitudinaux des dits cylindres de travail, au moins dès que l'écart relatif entre deux des dits paramètres sort d'un inter¬ valle de tolérance défini ;

- en tant que couples de transmission agissant sur cha¬ cun des deux cylindres de travail supérieur et infé¬ rieur, puis sont transmis à l'unité de contrôle agissant sur les moyens de déplacements longitudinaux des dits cylindres de travail, au moins dès que l'écart relatif entre deux des dits paramètres sort d'un intervalle de tolérance défini ;

- mesures de traction (Pt) de produit métallique sur au moins un des cylindres de travail, et au moins dès que l'écart relatif entre deux des dits paramètres sort d'un intervalle de tolérance défini;

- jeu (Xkyksl) et contact entre les moyens de soutien latéral de cylindres de travail supérieur et inférieur et des poutres de déplacement longitudinale, puis sont transmis à l'unité de contrôle agissant sur les moyens de déplacements longitudinaux des dits cylindres de tra¬ vail, au moins dès que l'écart relatif entre deux des dits paramètres sort d'un intervalle de tolérance défi¬ ni .

Méthode de contrôle selon une des revendications 10 à 12, pour laquelle pour une configuration en série de plusieurs cages de laminage (Cl, C2, C3...) selon la di¬ rection longitudinale, des paires de paramètres ({FSupk, Finfk} k=2, 3, 4...) sont mesurées au moins en tant que forces de composante longitudinale exercée distinctement sur les deux cylindres de travail supérieur et inférieur de chacune des dites cages , et sont transmis à l'unité de contrôle agissant sur les moyens de déplacements lon¬ gitudinaux des cylindres de travail d'au moins deux des cages . Méthode de contrôle selon revendication 13, pour la¬ quelle l'unité de contrôle agit non seulement sur les moyens de déplacements longitudinaux d'au moins deux cages de laminage respectivement disposées en amont et en aval l'une de l'autre et, de plus, agit sur des para¬ mètres de processus de laminage tels que pour exemples : -par changement de tractions inter-cages de bande en dé¬ filement ;

- par nouvelle répartition de valeur de serrage vertical de cage sur plusieurs cages,

- par changement de lubrification dans une des cages, etc. Le but étant de diminuer les instabilités de lami¬ nage si au moins une des cages devait en présenter, tout en respectant les critères qualitatifs du produit laminé final, en particulier pour des vitesses de laminage plus élevées .

Méthode de contrôle selon une des revendications 10 à 14, pour laquelle l'unité de contrôle (UC) agit sous forme d' automatisme et permet que la mesure de para¬ mètre (s) et la régulation des moyens de déplacements longitudinaux et des paramètres de processus de laminage se déroulent en temps réel, de sorte que des valeurs de paramètre de force ou des valeurs d'écarts entre des forces ne dépassent pas des valeurs-seuil prédéfinies, particulièrement lors d'une mise ou remise en route d'une ou plusieurs cages de laminage, lors d'un procédé en continu de laminage multi-cages, lors d'un changement de type de produit en entrée de cage (s) de laminage, lors d'une maintenance d'au moins une cage, en particu¬ lier pour un changement de cylindre à la volée .

Description:
Description

Cage de laminoir équipée d'un dispositif de contrôle de sta ¬ bilité de laminage et méthode associée

La présente invention concerne une cage de laminoir équipée d'un dispositif de contrôle de stabilité de laminage selon le préambule de la revendication 1 et une méthode de laminage associée selon le préambule de la revendication 12.

La présente invention s'adresse tout particulièrement à des cages de type quarto, sexto, 18-Hi, X-HI® comprenant deux cy ¬ lindres de travail, chacun disposé de part et d'autre d'une ligne de passe de laminage d'un produit métallique telle qu'une bande en défilement longitudinal dans la dite cage, les dits cylindres de travail étant disposés entre des moyens de soutien latéraux permettant de positionner au moins laté ¬ ralement (ou longitudinalement en prenant en compte le sens de défilement) les dits cylindres de travail à des positions précises de travail dans la cage de laminage.

Des bons exemples de cage de laminoir (type 18-Hi ou X-HI®) visés par l'invention sont décrits au travers de deux brevets de la demanderesse EP2542360B1 et en particulier EP2464470B1 qui divulgue une méthode et un dispositif de décalage des axes verticaux des cylindres de travail par rapport aux axes de cylindres intermédiaires de soutien. En fonction d'une identification de paramètres de laminage nominaux en début d'un programme de laminage, desquels on détermine une pre ¬ mière valeur de décalage (dit « offset ») permettant idéale ¬ ment de réduire des efforts parallèles à un plan de défile ¬ ment de bande résultants sur les cylindres de travail, un dispositif de décalage permet de faire varier la première va ¬ leur de décalage vers une autre valeur de décalage en fonc ¬ tion d'une identification d'un « nouveau » paramètre de lami- nage. Ici, le paramètre de laminage peut être issu d'une banque de donnée ou être mesuré à partir d'un signal prove ¬ nant d'une mesure effectuée par un dispositif d'analyse des caractéristiques de bande ou de l'installation de laminage, par une mesure annexe de position de cylindre de travail ou par une mesure d'efforts résultants sur les cylindres de tra ¬ vail. Lors de changement de format ou qualitatif de produit laminé, il est alors possible de repositionner les cylindres de travail sous un décalage (« offset ») respectant des con- ditions adaptée au laminage du dit produit. Figure 1 de la présente invention reproduit un exemple très descriptif de la figure 1 de EP2464470B1 où la régulation de l'offset (0) est permise par des moyens de déplacement (voir actionneur (63)) suite à une modification de paramètre de laminage nominaux ou d'une modification de valeurs de mesure de position et d'efforts telle que celles données par le dispositif de me ¬ sure (64) . Par ailleurs, la régulation de l'offset est effec ¬ tuée de manière commune pour les cylindres de travail supé ¬ rieur et inférieur.

Comme cela sera présenté par la suite, la demanderesse a poursuivi ses investigations pour améliorer ce type de cage, bien au-delà de la régulation avantageuse de l'offset d'une paire de cylindres de travail supérieur et inférieur, décrite par les brevets ci-dessus et surtout dans le but d'augmenter la productivité de laminage c'est-à-dire en maximisant la vi ¬ tesse de laminage du produit en défilement et garantissant des conditions qualitatives constantes de laminage. Lors de ces investigations, des phénomènes d'instabilité de fonction- nement de cage de laminage lié à un état physique de cylindre de travail ont été détectés, le ou les dits cylindres ayant déjà été disposé (s) sous un offset tel que décrit précédem ¬ ment dans l'état de l'art. A titre d'exemple, en particulier pour atteindre des vitesses plus hautes de défilement, les cylindres de travail peuvent présenter des sauts brusques ou autres variations et instables de position autour de l'offset prédéfini, (ou régulé comme dans l'état de l'art), et/ou des sauts brusques ou autres variations d'efforts sur les cy ¬ lindres de travail c'est-à-dire entre les moyens de déplace ¬ ment longitudinaux en tant que soutiens latéraux disposés longitudinalement de part et d'autre de chaque cylindre de travail. Il est enfin à noter que ces sauts ou autres insta ¬ bilités ne sont pas symétriques entre les cylindres de tra ¬ vail supérieur et inférieur de la cage de la laminage, ce qui rend une régulation d'offset de manière commune pour une paire de cylindre de travail comme dans l'état de l'art in ¬ suffisamment apte à harmoniser des efforts de l'ensemble de la cage. Comme les figures de la présente demande de brevet le présenteront, il existe aussi des cas d'instabilité anta ¬ goniste entre la partie supérieure et inférieure de cage, aboutissant à de fortes montées d'efforts longitudinaux pour chaque parties, et tendant à imposer des contraintes à valeur absolue « doublée » sur la cage, tout particulièrement lors de montée en vitesse de laminage et même, de plus, si l'offset est régulé comme dans l'état de l'art.

Un but de la présente invention est de maximiser la vitesse de laminage tout en garantissant une stabilité des conditions de fonctionnement d'une cage de laminage d'un produit métal ¬ lique en défilement comprenant au moins des cylindres de tra ¬ vail supérieur et inférieur préalablement disposés sous un décalage prédéfini et pouvant être déplacés au moins parallè ¬ lement au sens de défilement du produit et par rapport à un point d'origine. En règle générale, le dit point d'origine de la cage est défini comme intersection d'axe longitudinal et d'axe vertical, l'axe longitudinal étant défini comme ligne de passe de la cage et l'axe vertical étant défini comme pas ¬ sant par au moins un des cylindres intermédiaires supérieur et inférieur transmettant un effort de laminage par contact direct sur au moins un des cylindres de travail. En particulier lors de phases transitoires d'augmentation de la vitesse de laminage des moyens usuels de régulation connus des conditions de fonctionnement de laminage tels que décrit dans l'état de l'art, ne suffisent pas à compenser correcte ¬ ment des instabilités de laminage, en particulier si des ins ¬ tabilités asymétriques entre les parties supérieure et infé ¬ rieure de cage aboutissent à des efforts et contraintes addi- tivement croissants au risque voire au détriment du laminoir.

Ces instabilités de laminage se traduisent directement par des divergences d'état physique d'au moins un des deux cy ¬ lindres de travail (cela sera explicité à la figure 3 de la présente invention) .

Ainsi, la présente invention a donc pour but de compenser une divergence d'état physique d'au moins un des cylindres de travail par rapport à un état physique précédent lors d'une augmentation de la vitesse de laminage sous stabilité garan ¬ tie des conditions de laminage permettant en sortie du lami ¬ noir un produit de qualité constante (telle que l'épaisseur, l'état de surface, etc.) . En d'autres termes, une telle di ¬ vergence peut avoir de multiples causes telle qu'une déstabi ¬ lisation de position d' au moins un des cylindres de travail autour de sa position (prévue sous un « offset » ou décalage longitudinal par rapport au point d'origine de la cage), une déformation (dit cédage) latérale de cage créant un change ¬ ment de conditions de jeu latéral entre cylindres de travail et cylindres de supports latéraux (serrage dit hyperstatique ou excès de jeu), des variations trop importantes d'efforts (en particulier longitudinaux) et couples subis par le cy ¬ lindre de travail, des variations de traction du produit en amont et/ou aval de la cage interagissant avec au moins un des cylindres de travail, des effets de glissement entre cy ¬ lindre de travail et produit ou entre cylindres de la cage, des variations thermiques de l'ensemble de la cage. Les dites divergences sont par ailleurs locales, c'est-à-dire affectent individuellement chacun des cylindres de travail supérieur et inférieur sous des formes diverses .

A ce titre et pour exemple, la demanderesse introduit deux figures 2 et 3 (a, b, c, d, e) explicatives respectivement d'un mode de réalisation d'un cœur de cage de laminage et présentant un jeu de cinq mesures de paramètres divers sur une cage de laminage, lesdites mesures présentant un type d'instabilité liées aux cylindres de travail.

Ces figures ainsi que les figures suivantes de la présente demande de brevet permettent de proposer une cage de laminoir équipée d'un dispositif de contrôle de stabilité de laminage de travail et une méthode associée au sens des revendications 1 et 12.

Figure 2 présente un mode de réalisation de cage de laminoir (type 18-Hi ou X-Hi®) en vue partielle de côté (plan X, Z) présentant deux ensembles supérieur et inférieur de laminage d'un produit métallique en défilement (PM) selon la direction longitudinale (X) comprenant :

- deux cylindres d' appui intermédiaires supérieur et infé ¬ rieur venant respectivement appuyer verticalement sur et entraîner chacun de deux cylindres de travail supérieur et inférieur (CTS, CTI) ,

- chacun desdits cylindres de travail étant soutenu de part et d'autre latéralement (selon la direction longi ¬ tudinale X) par un de deux moyens de soutien latéral ;

- chaque moyen de soutien latéral (ici sur l'exemple com ¬ prenant un cylindre d'appui latéral (CALS1, CALIl) main ¬ tenu accolé au cylindre de travail (CTS, CTI), deux ran ¬ gées de galets d'appui latéral (GALS1, GALIl) maintenue accolées au dit cylindre d' appui latéral de manière transversale (direction Y) , chaque moyen de soutien latéral prévoit que le cylindre d'appui latéral et les deux rangées de galets sont dis ¬ posés sur un bras pivotant (BPS1) ayant un axe de pivot parallèle à la direction (Y) , de manière à pouvoir mettre en contact le cylindre d'appui latéral avec le cylindre de travail, le dit contact devant être maintenu hors du domaine hyperstatique,

chaque moyen de soutien latéral est donc ainsi dépla- çable longitudinalement (direction positive et négative X) de sorte que s'il n'est pas soumis à un effort (FSup = Ot, Finf = Ot) exercé par le cylindre de travail, un jeu peut exister entre le dit bras pivotant (ici respec ¬ tivement BPS1 ou BPIl) et une poutre de déplacement lon ¬ gitudinal (PDS1, PDIl) apte à exercer un appui latéral sur ledit bras . Ce jeu peut être mesuré par un capteur de distance (KYKsup, KYKinf) tel que de type plongeur disposé dans la poutre de déplacement. Si, à l'inverse, le moyen de soutien latéral est soumis à un effort

(Fsup= +20t, Finf =+20t) exercé par le cylindre de tra ¬ vail, il existe un jeu nul entre le dit bras pivotant

(ici respectivement BPS2 et BPI2) et une poutre de dé ¬ placement longitudinal (respectivement PDS2 et PDI2) apte à exercer un appui latéral sur ledit bras,

les axes des cylindres de travail supérieur et inférieur

(CTS, CTI) sont dans la pratique toujours disposés de manière décalée latéralement sous un « offset » (Off) par rapport aux axes de leur cylindre d' appui intermé ¬ diaire respectif (CAIS, CAII) . Cette configuration des cylindres pour le laminage est effectuée par ajustement longitudinal des poutres d'appui agissant sur les bras pivotant de manière à disposer les moyens de soutien la ¬ téral sous respect dudit offset,

pour des raisons de clarté, un seul offset est ici re ¬ présenté, mais il est rappelé que l'invention traite d'une problématique qui prévoit que l'offset de chacun des cylindres de travail supérieur et inférieur peut ne pas être identique,

- des jauges de déformation (GCS1, GCIl, GCS2, GCI2) sont disposées entre chaque des quatre poutres de déplacement longitudinal et leur moyen moteur de poussée longitudi ¬ nal respectif (non représenté) . Ces jauges délivrent ainsi l'effort longitudinal (Fsup, Finf) ici exprimé en tonnes dès qu'un effort exercé par un cylindre de tra ¬ vail se transmet via le moyen de soutien latéral à une des poutres associée à une dite jauge.

Dans la suite du document, les efforts longitudinaux mesurés aux dites jauges de déformation présentent des valeurs posi ¬ tives ou négatives . Le signe positif ou négatif indique que le cylindre de travail (par exemple CTS) impose un effort sur l'un ou l'autre des moyens de soutien latéral qui l'encadre sous la direction longitudinale (par exemple au travers des bras pivotant BPS1 ou BPS2 et leur cylindre et rangées de ga ¬ lets), sachant qu'idéalement le cylindre de travail est sous un mode non hyperstatique entre ses moyens de soutien laté ¬ ral .

Sur l'exemple donné en figure 2, figure 3(a) présente une me ¬ sure (en heures, minutes, secondes) durant environ 11 minutes (soit le temps du passage correspondant au laminage de bande métallique d'une bobine de la vitesse (en m/s) de défilement au travers d'une cage pour une bande métallique subissant un laminage. Il est à noter que, afin de permettre une producti ¬ vité de laminage maximale, la vitesse de la cage est augmen- tée de façon significative en deux intervalles de temps prin ¬ cipaux, un premier intervalle (Pl) entre 11:02:00 et 11:03:00 où la vitesse augmente de 0,5m/s à 2m/s, puis un deuxième in ¬ tervalle (P2) entre 11:06:30 et 11:08:00 où la vitesse aug ¬ mente de 2m/s à 4, 5m/s autour du trait vertical pointillé Sous les deux mêmes intervalles de temps qu'à la figure 3(a), figure 3(b) présente une mesure de force longitudinale (FSup) exercée par un cylindre de travail supérieur sur un de ses premier ou second moyens de soutien latéral (= selon le sens de défilement) . Les dits moyens de soutien latéral ont égale ¬ ment une fonction de pouvoir déplacer le dit cylindre de tra ¬ vail au moins parallèlement au sens de défilement du produit et de le disposer sous un offset par rapport au point d'origine précité. Afin d'éviter toute condition hypersta- tique du cylindre de travail, il est entendu que le dit cy ¬ lindre de travail est disposé entre les deux moyens de sou ¬ tien latéral sous un écartement suffisant pour garantir au cylindre un jeu latéral lui permettant de tourner parfaite ¬ ment entre les dits moyens de soutien latéral tout en garan- tissant un contact sous un effort longitudinal appliqué uni ¬ quement d'un seul côté de cylindre de travail.

En particulier, sous un état initial de conditions de lami ¬ nage de bande métallique, la figure 3 (b) montre que le dit cylindre de travail supérieur exerce une force sur un des moyens de soutien latéral, ici d'environ -10 tonnes avant l'intervalle (Pl) . La valeur négative -lOt indique que le cy ¬ lindre de travail exerce une force longitudinale opposée au sens de défilement de la bande. Durant le premier intervalle (Pl), lors de la première augmentation de vitesse, la force longitudinale (FSup) présente une déviation de force de 5 tonnes, puis retrouve sa valeur initiale d'environ -10 tonnes : il est donc constaté une divergence d'état physique du dit cylindre de travail supérieur, suivi d'un retour à son état initial.

Puis durant le second intervalle (P2), lors de la deuxième augmentation de vitesse, la force longitudinale (FSup) pré ¬ sente une déviation de force d'environ 60 tonnes, plus préci ¬ sément de -10 tonnes à +50 tonnes, ce qui signifie que l'état physique du cylindre de travail change en ce que la mesure montre qu'il se déplace du premier vers le second moyen de soutien latéral dudit cylindre de travail. Une instabilité manifeste de l'état physique du cylindre de travail est donc détectée .

En effet, la force du cylindre de travail exercée (FSup) sur le second moyen de soutien latéral du dit cylindre de travail atteint +50 tonnes, cinq fois plus en valeur absolue que la valeur initiale de -10 tonnes. De fortes variations de forces peuvent alors impliquer des effets de cédage (déformation) de structure de la cage (colonnes, moyens de soutien et de dé ¬ placement latéral) , voire pire des casses ou autres types de détériorations d'éléments internes de cage. Dans le cas pré ¬ sent, l'opérateur a diminué la vitesse de laminage de la bande pour revenir à des conditions d'efforts moindres, tou- tefois de manière progressive et de type instable de +50 tonnes jusqu'à -30 tonnes. La diminution de vitesse implique bien entendu une baisse significative de productivité du la ¬ minage, au détriment de l'exploitant. Figure 3(c) présente de manière similaire à la figure 3(b) une mesure de la force longitudinale (Finf) exercée par un cylindre de travail inférieur sur un de ses premier ou second moyens de soutien latéral (= selon le sens de défilement) ayant pour fonction de pouvoir déplacer le dit cylindre de travail au moins parallèlement au sens de défilement du pro ¬ duit et de le disposer sous un offset par rapport au point d'origine précité.

En particulier, sous un état initial de conditions de lami ¬ nage de bande métallique, la figure 3 (c) montre que le dit cylindre de travail inférieur exerce une force sur un des moyens de soutien latéral, ici d'environ -10 tonnes avant l'intervalle (Pl) . La valeur négative -lOt indique que le cy ¬ lindre de travail exerce une force longitudinale opposée au sens de défilement de la bande. Durant le premier intervalle (Pl), lors de la première augmentation de vitesse, la force longitudinale (Fini) présente une déviation de force de 10 tonnes, puis atteint une nouvelle valeur d'environ -20 tonnes : il est donc constaté une divergence d'état physique du dit cylindre de travail inférieur, suivi d'un nouvel état physique sous effort constant de -20 tonnes.

Puis durant le second intervalle (P2), lors de la deuxième augmentation de vitesse, la force longitudinale (Finf) pré ¬ sente une déviation de force d'environ 60 tonnes, plus préci ¬ sément de -20 tonnes à -80 tonnes, ce qui signifie que l'état physique du cylindre de travail est modifié par variation d'effort tout en conservant un contact sur le même moyen de soutien latéral. Une instabilité manifeste de l'état physique du cylindre de travail est donc détectée.

En effet, la force du cylindre de travail exercée (Finf) sur le moyen de soutien latéral du dit cylindre de travail at ¬ teint -80 tonnes, huit fois plus en valeur absolue que la va ¬ leur initiale de -10 tonnes. De fortes variations de forces peuvent alors impliquer des effets de cédage (déformation) de structure de la cage (colonnes, moyens de soutien et de dé- placement latéral) , voire pire des casses ou autres types de détériorations d'éléments internes de cage. Dans le cas pré ¬ sent, l'opérateur a diminué la vitesse de laminage de la bande pour revenir à des conditions d'efforts moindres, tou ¬ tefois de manière progressive et de type instable de -80 tonnes jusqu'à -10 tonnes. La diminution de vitesse implique bien entendu une baisse significative de productivité du la ¬ minage, au détriment de l'exploitant.

Enfin, sous la même durée de mesure, figure 3 (d) présente toujours selon figure 2 une mesure d'un capteur de distance ou de jeu longitudinal entre le bras pivotant supérieur (BPS1) et la poutre de déplacement supérieure (PDS1), cet ar ¬ rangement étant destiné à rattraper un jeu de fonctionnement entre le cylindre de travail supérieur et au moins un de ses premier ou second moyens de soutien latéral. Pour rappel, afin d'éviter toute condition hyperstatique du cylindre de travail, il est entendu que chacun desdits cylindres de tra ¬ vail est disposé entre ses deux moyens de soutien latéral (chacun comprenant un bras pivotant, un cylindre d'appui la ¬ téral et deux rangées de galets, voir figure 2) sous un écar- tement suffisant pour garantir au cylindre de travail un jeu latéral lui permettant de tourner parfaitement entre les dits moyens de soutien latéral tout en garantissant un contact sous un effort longitudinal appliqué uniquement d'un seul cô ¬ té latéral de cylindre de travail.

En particulier, sous un état initial de conditions de lami ¬ nage de bande métallique, la figure 3 (d) montre que le dit bras pivotant supérieur possède un jeu longitudinal supérieur

(KYKsup) avec une des poutres de déplacement longitudinal , ici d'une valeur d'environ 2,6 millimètres avant l'intervalle

(Pl) . Durant le premier intervalle (Pl), lors de la première augmentation de vitesse, le jeu longitudinal supérieur dimi ¬ nue de 2,6 millimètres à 2,5 millimètres, puis retrouve une valeur moyenne de 2,6 millimètres, toutefois en présence de perturbations accrues d'amplitudes inférieures au l/10 e de millimètre, en relation directe avec la divergence d'état physique déjà observée à la figure 3 (b) . Peu avant le second intervalle (P2), on constate une montée de 0,3 millimètres qui correspond à une légère déviation de l'effort supérieur

(Fsup) de la figure 3(b), mais qui laisse aussi supposer un autre phénomène de divergence sous-jacent tel que lié à une variation potentielle de couple ou de traction exercé par exemple sur le cylindre de travail supérieur. Puis durant le second intervalle (P2), lors de la deuxième augmentation de vitesse, le jeu longitudinal présente une déviation

d'environ 0,6 millimètres , comprenant par ailleurs une re ¬ tombée brusque (environ t=ll:08:00) de valeur du jeu mesuré à son niveau minimum, ce qui signifie que l'état physique du cylindre de travail est modifié certes par variation d'effort, mais aussi par changement de son contact d'appui de l'un vers l'autre moyen de soutien latéral (BPS2 vers BPS1 selon figure 2) . Une instabilité manifeste de l'état physique du cylindre de travail supérieur est donc bien détectée du- rant la montée en vitesse de défilement.

Analogiquement à la figure 3 (d) , figure 3 (e) présente une me ¬ sure d'un capteur de distance ou de jeu longitudinal (KYKinf selon figure 2) entre le bras pivotant inférieur (BPIl) et la poutre de déplacement inférieure (PDIl), cet arrangement étant destiné à rattraper un jeu de fonctionnement entre le cylindre de travail inférieur et au moins un de ses premier ou second moyens de soutien latéral. En particulier, sous un état initial de conditions de lami ¬ nage de bande métallique, la figure 3(e) montre que le dit bras pivotant inférieur possède un jeu longitudinal inférieur (KYKinf) avec une des poutres de déplacement longitudinal, ici d'une valeur moyenne d'environ 3,00 millimètres avant l'intervalle (Pl) . Durant le premier intervalle (Pl), lors de la première augmentation de vitesse, le jeu longitudinal in ¬ férieur augmente vers 3,25 millimètres puis diminue vers 3,20 millimètres. Peu avant le second intervalle (P2), on constate une montée de 0,3 millimètres qui semble bien une déviation probablement similaire à celle du jeu mesuré (KYKsup) au cap ¬ teur de distance en partie supérieure. Puis durant le second intervalle (P2), ladite déviation augmente toujours em con ¬ cordance avec l'effort (Finf) en partie inférieure jusqu'à une valeur de jeu de 4 millimètres. L'état physique du cy- lindre de travail inférieur est modifié certes par variation d'effort (Finf), mais aucunement par changement de son con ¬ tact d'appui de l'un vers l'autre moyen de soutien latéral. Une instabilité ou divergence de l'état physique de chacun des cylindres de travail supérieur et inférieur est donc bien détectée manifestement durant cette dernière montée en vi- tesse de laminage, ces dites instabilités ou divergences d'état physique étant clairement de natures bien distinctes entre chacun des cylindres de travail supérieur et inférieur.

Sachant que le cylindre de travail inférieur est resté accolé au même moyen de soutien latéral, il se trouve que les deux cylindres de travail supérieur et inférieur présentent des instabilités de type asymétrique, particulièrement en posi ¬ tion instable se traduisant par un écart longitudinal (dans le sens de défilement) plus élevé, au détriment fort probable d'un laminage moins performant. De tels effets sont aussi me ¬ surables sur plusieurs capteurs situés à des positions trans ¬ verses (axiales, direction Y selon figure 2) des cylindres, et ont permis de constater que les axes cylindres de travail supérieur et inférieur peuvent présenter des déficiences de parallélisme, affectant notoirement la stabilité de condi ¬ tions de fonctionnement de laminage, menaçant les éléments de cage soumis à des efforts trop intenses et a fortiori dimi ¬ nuant la qualité du produit laminé sous haute vitesse de dé ¬ filement. Enfin, il est à noter que même si le cylindre de travail inférieur est resté accolé à un de ses moyens de sou ¬ tien latéral, il s'est déplacé de près d' 1mm, certainement donc en provoquant un effet de fort cédage sur le dit moyen de soutien latéral, voire une déformation de cage.

Il est alors majeur de comprendre que de tels effets

d'instabilité de cage de laminage limite la vitesse maximale de passes de laminage, et peuvent au pire endommager des élé ¬ ments de cage lors d'un fonctionnement opérationnel de lami ¬ nage, en particulier aussi lorsque les produits laminés suc ¬ cessivement présentent des propriétés physiques diverses. Egalement, lors d'une première mise en service ou une remise en service après une maintenance d'une ligne de laminage, de tels effets sont à l'heure actuelle fort complexes à prévoir et il est nécessaire aux opérateurs de démarrer ou redémarrer une ligne de laminage sous des conditions de paramétrages très sécuritaires, en particulier sous une vitesse de défile ¬ ment réduite. Après mise en service sous garantie que le pro ¬ duit laminé aura une qualité souhaitée (par exemple une épaisseur constante en sortie de cage) , les dites instabili ¬ tés peuvent toutefois perdurer et toujours astreindre les cages de laminage à fonctionner sous des modes limités en vi ¬ tesse de défilement. C'est ainsi aussi un but de la présente invention de permettre, au-delà des aspects qualitatifs de produit laminé et d'un offset prédéfini et régulé, de per ¬ mettre une mise ou remise en service de cage de laminage mi ¬ nimisant toute instabilité de laminage et de poursuivre ce but durant les phases opérationnelles de production sous une productivité significativement accrue, idéalement sous des vitesses accentuées de laminage.

En relation avec l'enseignement donné par l'ensemble des fi ¬ gures 2 et 3(a), 3(b), 3(c), 3(d), 3(e), l'invention propose une cage de laminoir disposant d'une paire de cylindres de travail supérieur et inférieur (CTS, CTI), d'une paire de cy ¬ lindres de soutien supérieur et inférieur pour une configuration de type quarto, sexto, 18-Hi ou X-HI® , d'une paire de cylindres intermédiaires supérieur et inférieur (CIS, Cil) pour une configuration de type sexto, Z-High ou X-HI® et équipée d'un dispositif de contrôle de stabilité de laminage par positionnement des cylindres de travail pour le laminage d'un produit métallique (PM) en défilement comprenant :

- les dits cylindres de travail supérieur et inférieur (CTS, CTI) agissant chacun sur une de deux faces d'un produit mé- tallique en défilement dans une direction horizontale selon un axe longitudinal,

- des moyens de déplacement longitudinaux supérieur et infé ¬ rieur des dits cylindres de travail supérieur et inférieur par rapport à un axe vertical qui passe par au moins un des cylindres intermédiaire transmettant un effort de laminage par contact direct sur au moins un des cylindres de travail, l'axe longitudinale et de l'axe vertical définissant une in ¬ tersection en un point d'origine dont les cylindres de tra ¬ vail sont situés latéralement à une distance dite « offset »;

- des moyens de mesure d'au moins un paramètre mesuré, le dit paramètre mesuré étant transmis à une unité de contrôle four ¬ nissant un signal de régulation aux moyens de déplacement longitudinaux permettant de rectifier la position desdits cy ¬ lindres de travail.

La cage de laminoir selon l' invention se caractérise de plus en ce que :

- le paramètre mesuré est lié à une divergence d'état phy ¬ sique d'au moins un des cylindres de travail par rapport à un état physique précédent, idéalement stable sous un offset prédéfini ;

- le paramètre mesuré comprend au moins une valeur de compo ¬ sante longitudinale d'au moins une des forces supérieure et inférieure (Fsup, Finf) exercée par chaque cylindre de tra ¬ vail sur le moyen de mesure actif couplé au moyen de déplace ¬ ment effectivement en contact et sous effort de charge avec le dit cylindre sachant qu'un jeu (pour éviter un état hy- perstatique de cylindre de travail) est imposé entre le dit cylindre et au moins un des deux moyens de déplacement longi ¬ tudinaux (celui qui est hors d'effort de charge), chacun des ¬ dits moyens de déplacement étant disposé longitudinalement de part et d'autre du dit cylindre de travail

- tous les moyens de déplacement longitudinaux supérieur et inférieur sont actionnables individuellement afin de reposi ¬ tionner les cylindres de travail supérieur et inférieur sous des offsets individuels en fonction du signal de régulation.

Il est rappelé que la dite divergence d'état physique, en particulier visant des divergences simultanées et non ana ¬ logues des cylindres de travail supérieur et inférieur, peut avoir de multiples causes, principalement telle qu'une désta- bilisation de position d'au moins un des cylindre de travail autour de sa position dite ici stable pour des raisons de clarté ( = position prévue sous un « offset » ou décalage longitudinal prédéfini et régulé par rapport au point central de la cage) , une déformation latérale de cage créant un relâ ¬ chement ou au contraire un enclavement du cylindre de travail le rendant respectivement trop mobile ou à l'opposé hypersta- tique, des variations trop importantes d'efforts et couples subis par le cylindre de travail, des variations de traction du produit en amont et/ou aval de la cage interagissant avec au moins un des cylindres de travail, des effets de glisse ¬ ment entre cylindre de travail et produit ou entre cylindres de la cage. Des effets thermiques ou de dilatation d'éléments sont aussi des facteurs sous-jacents qui peuvent influer com- plémentairement sur les effets précités.

Ainsi, lors par exemple (voir figure 3 (d) ) si le cylindre de travail supérieur a brusquement changé de position d' appui latéral entre ses deux moyens de soutien latéral de part et d'autre du dit cylindre, il est possible de repositionner in ¬ dividuellement au moins un des dits moyens de déplacement longitudinaux pour compenser l'instabilité d'appui durant la montée en vitesse de défilement, le but étant de disposer par exemple à nouveau le cylindre de travail supérieur sous un état physique plus stable.

De même, dans le cas de la figure 3(e) où un fort cédage de cage est redouté, le repositionnement du moyen de déplacement longitudinal du cylindre de travail inférieur est effectué afin de pouvoir rediminuer l'effort intense provoquant le dit cédage, au moins pendant que le repositionnement du cylindre de travail supérieur n' a pas été établi sous un état physique plus stable comme décrit dans le paragraphe précédent. Complémentairement , les moyens de déplacements longitudinaux des cylindres de travail supérieur et inférieur peuvent être individuellement contrôlés pour replacer les dits cylindres en contact sous état physique plus stable dès qu'une diver ¬ gence d'au moins une des forces mesurées aux cylindres de travail supérieur et inférieur ou de leur gradient dépasse un seuil sécuritaire, principalement lié à une situation où un des cylindres de travail est soumis à changer de position d'appui latéral et/ou impose un effort trop important à un de ses moyens d'appui latéral (= moyens de déplacement longitu ¬ dinal) . Des schémas prédéfinis de détection de tels scénarios de divergence d'au moins un état physique d'un ou des deux cylindres de travail supérieur et inférieur peuvent aussi être stockés dans l'unité de contrôle, afin d'appliquer à la cage des modes de repositionnements préventifs d'un ou des dits cylindres contre des instabilités de laminage.

Une telle cage de laminoir est ainsi rendue robuste contre toute instabilité de laminage, en particulier pour des diver ¬ gences non concomitantes des états physiques des cylindres de travail en partie supérieure et inférieure de cage, et la vi ¬ tesse de défilement (et donc la productivité du laminage) est donc fort avantageusement accrue .

Au regard de l'ensemble des figures 3(a) à 3(e), il s'avère que les divergences les plus alarmantes au sens d'une augmen ¬ tation d'effort à risque pendant une phase d'augmentation de vitesse de laminage sont bien détectées lors d'augmentation en valeur absolue d'au moins une des forces mesurées (Fsup, Finf) en partie supérieure et inférieure de cage, sur le moyen de mesure respectivement actif (en charge de l'effort) .

La demanderesse a ainsi pu améliorer le contrôle de stabilité de laminage au moyen d'une régulation dépendante d'au moins deux paramètres d'effort longitudinaux (Fsup, Finf) mesurés simultanément sur chacun des moyens de mesure actif couplé au moyen de déplacement de chacun des cylindres de travail supé ¬ rieur et inférieur. La prise simultanée de ces deux para ¬ mètres a permis en effet de pouvoir détecter plus dynamique ¬ ment des divergences d'état physique des cylindres de travail supérieur et inférieur de type non seulement concomitantes, mais aussi non concomitantes, particulièrement en phase d'augmentation de vitesse de laminage.

Un tel moyen de régulation prévoit ainsi que le signal de ré ¬ gulation peut comprendre une fonction logique, algébrique ou arithmétique des composantes longitudinales de force (FSup, Finf) mesurées respectivement par chacun de moyens de mesure des cylindres de travail inférieur et supérieur.

Dans ce cadre, un signal de régulation fort simplifié peut ainsi comprendre une fonction d'une valeur de force relative (FSup - Finf) entre les deux forces (FSup, Finf) mesurées respectivement par chacun de moyens de mesure des cylindres de travail inférieur et supérieur. En effet, ma oritairement, une augmentation d'effort d'un des cylindres de travail supé ¬ rieur ou inférieur est suivie ou accompagnée d'une montée d'effort de l'autre cylindre. Dans le cas, où les forces ont des sens opposées longitudinalement pour les cylindres de travail supérieur et inférieur, leur différence est donc un moyen sensible et rapide de détection lors de phase de montée en vitesse de laminage.

Egalement, le signal de régulation peut comprendre une fonc ¬ tion d'une valeur de force additive (FSup + Finf) des deux forces (FSup, Finf) mesurées respectivement par chacun des moyens de mesure des cylindres inférieur et supérieur. En ef ¬ fet, ma oritairement, une augmentation d'effort d'un des cy ¬ lindres de travail supérieur ou inférieur est suivie ou ac ¬ compagnée d'une montée d'effort de l'autre cylindre. Dans le cas, où les forces ont des sens opposées longitudinalement pour les cylindres de travail supérieur et inférieur, leur somme est donc un moyen sensible et rapide de détection lors de phase de montée en vitesse de laminage.

Sachant que des divergences d'état physique de cylindres de travail peuvent avoir des comportements linéaires ou non- linéaires, le signal de régulation peut comprendre une fonc ¬ tion d' au moins une valeur algébrique ou logique d' une combi ¬ naison soit linéaire soit non-linéaire de forces mesurées respectivement par chacun des moyens de mesure des cylindres de travail inférieur et supérieur.

Afin de pouvoir encore mieux détecter puis contrôler des instabilités de laminage, des informations supplémentaires peu ¬ vent être mesurée, apportant ainsi une meilleure signature de la catégorie d'instabilité en cours, sachant que les scéna ¬ rios de divergences sont nombreux et complexe.

A ce titre, le paramètre mesuré peut comprendre :

- au moins une valeur de mesure de déplacement longitudinale des cylindres de travail inférieur et supérieur, la dite va ¬ leur étant de type soit relative soit absolue. Idéalement, ce paramètre assure une connaissance du prépositionnement des moyens de déplacement longitudinaux, en particulier au début d'un nouveau programme de laminage.- au moins une valeur de mesure de couples appliqués sur les cylindres de travail su ¬ périeur et inférieur, la dite valeur étant de type soit rela ¬ tive soit absolue. Cette mesure permet une détection

d'instabilité plus pointue que la mesure d'efforts, particu ¬ lièrement aussi si les couples sont contrôlables individuel ¬ lement, par exemple dans le cas de motorisations séparées des cylindres supérieur et inférieur.

- au moins une valeur de mesure de jeu et de contact entre les cylindres de travail supérieur et inférieur et leur cy ¬ lindre d'appui latéral. L'avantage technique sera développé plus loin dans la présente invention.

Le dispositif selon l'invention prévoit enfin qu'au moins deux moyens de tous les types décrits de mesure par cylindre sont disposés dans un plan transversal à la direction longi ¬ tudinale de défilement du produit. De la sorte, des diver ¬ gences par déviation entre les axes des cylindres de travail peuvent aussi être mieux détecter. A ce titre, le rétablisse ¬ ment peut être fait plus facilement et rapidement par des moyens de déplacement longitudinaux étant des éléments de po ¬ sitionnement de cylindre d'au moins une extrémité de cylindre à minima, jusqu'à une série d'éléments de déplacement de cy ¬ lindre disposés de manière consécutive dans un plan transver ¬ sal à la direction longitudinale.

En particulier, les éléments de déplacement comprennent des cylindres, des galets ou des patins de soutien latéral de cy ¬ lindre de travail, c'est-à-dire soutenant latéralement les cylindres de travail sous une poussée de direction majoritai- rement orientée selon la direction longitudinale, les dits éléments étant particulièrement adaptés à une cage de type 18-Hi ou X-HI®.

Enfin, selon l'exemple de la figure 2, dans laquelle les axes des cylindres de travail ont été disposés sous un offset po ¬ sitif d'un seul côté de l'axe des cylindres intermédiaires, il est précisé que si les axes des cylindres de travail supé ¬ rieur et inférieur ne sont plus alignés relativement entre eux (ce qui est le cas en pratique) , les dispositifs de régu- lation selon l'état de l'art atteignent leur limite et ne permettent pas de prendre pleinement en compte des comporte ¬ ments en particulier non concomitant des dits cylindres. Le dispositif selon l'invention permet ainsi avantageusement d'aller au-delà de cette limite, sachant que les paramètres mesurés et utilisés pour la régulation sont pris en compte de manière indépendante mais aussi de manière conjointe (sous forme de fonction) en partie supérieure et inférieure de la cage .

A cet effet, le dispositif peut encore être amélioré en ce qu' il comporte au moins quatre capteurs de distance au lieu des deux capteurs (KIKsup, KIKinf) de la figure 2. Chacune des quatre poutres de déplacement longitudinal comprend alors au moins un tel capteur de distance, idéalement deux trans ¬ versalement .

En effet, la régulation du repositionnement des cylindres de travail par les moyens de déplacement longitudinaux en fonc ¬ tion des efforts mesurés (Fsup, Finf) par un moyen de mesure actif (sous effort de charge) donne certes l'information sur le côté où se trouve latéralement l'appui réel du cylindre sur son moyen de soutien latéral, toutefois, la position réelle de chacun des deux moyens de soutien latéral introduit une inconnue qui rend la mesure de position réelle des cy ¬ lindres de travail (et leur position relative qui est ma ¬ jeure) imprécise. Un seul capteur sur chacune des deux poutres en amont du laminage est un moyen de localiser les cylindres de travail, mais sous des effets complémentaires de cédage par exemple (un des capteurs ne délivre plus de si ¬ gnal), la localisation est faussée. A cet effet, si chaque poutre de déplacement comporte un tel capteur de distance pour mesurer un jeu entre chaque poutre et le moyen de sou ¬ tien latéral (bras pivotant, cylindre d'appui latéral et ran ¬ gées de galets d'appui), la localisation de chaque cylindre de travail dans un référentiel de la cage sous cédage est améliorée et permet donc en retour une régulation de reposi ¬ tionnement des moyens de déplacement plus précise des cy ¬ lindres de travail.

En résumé, au moins un capteur de distance de jeu est disposé dans chacun de quatre moyens de déplacement disposés latéra ¬ lement de part et d'autre des cylindres de travail supérieur et inférieur, c' est-à-dire en particulier entre quatre poutres de déplacement longitudinal appartenant aux dits moyens, chacune des dites poutres agissant sur un des quatre moyens de soutien latéral mobiles des cylindres de travail supérieur et inférieur.

La cage de laminoir selon l' invention permet aussi une mise en œuvre d'une méthode de contrôle de positionnement de cy ¬ lindre de travail supérieur et inférieur d'une cage de lami ¬ nage d'un produit métallique en défilement horizontal dit longitudinal, pour laquelle un premier paramètre (Fsup) est mesuré en tant que force de composante longitudinale exercée par un premier des deux cylindres de travail sur son moyen actif de mesure respectif, puis est transmis à l'unité de contrôle agissant sur les moyens de déplacements longitudi ¬ naux du dit premier cylindre de travail, au moins dès que le premier paramètre sort d'un intervalle de tolérance défini.

Additionnellement , la dite méthode de contrôle prévoit qu'un second paramètre (Finf) est simultanément mesuré en tant que force de composante longitudinale exercée par un second des deux cylindres de travail sur son moyen actif de mesure res ¬ pectif, puis est transmis à l'unité de contrôle agissant sur les moyens de déplacements longitudinaux des cylindres de travail, au moins dès que le second paramètre ou un écart entre le premier et le second paramètres sort/sortent d'un intervalle de tolérance défini. Cette prise en compte du pre ¬ mier et du second paramètre en partie supérieure et infé ¬ rieure de cage permet avantageusement de permettre un meil ¬ leur contrôle lors de divergences non concomitantes d'état physique des cylindres de travail supérieur et inférieur, comme illustré par les courbes de la figure 3. Autrement dit, la méthode prévoit ainsi que tous les moyens de déplacement longitudinaux supérieur et inférieur sont actionnés indivi ¬ duellement afin de repositionner les cylindres de travail su- périeur et inférieur sous des offsets individuels en fonction du signal de régulation.

Un ensemble de sous-revendications présente également des modes avantageux d'exécuter l'invention.

Des exemples de réalisation et d'application sont fournis à l'aide de figures décrites :

Figure 4 Mode de réalisation d'une cage de laminoir se ¬ lon l'invention (vue de côté),

Figure 5 Vue zoomée de la dite cage selon figure 4,

Figure 6 Vue partielle de dessus de la dite cage selon figure 4 ou 5,

Figure 7 Exemple de paramètres étendus de mesures com ¬ plémentaires et adaptés à une mesure de diver gence d'état physique d'au moins un des cy ¬ lindres de travail,

Figure 8 Méthode de régulation multi-cages selon

l' invention .

Figure 4 présente un mode de réalisation d'une cage de lami ¬ noir selon l'invention, ici de type 18-Hi ou X-HI®. La cage est présentée sous une vue de côté, ici par exemple côté opé ¬ rateur (ou côté moteur où des allonges et motorisations sont prévues pour entraîner au moins des cylindres de la cage) .

La dite cage de laminoir dispose, de part et d'autre de la ligne de passe du produit métallique (PM) en défilement, d'une paire de cylindres d'appui supérieur et inférieur (CAS, CAI), d'une paire de cylindres intermédiaires supérieur et inférieur (CIS, Cil), d'une paire de cylindres de travail (CTS, CTI) . La cage est équipée d'un dispositif de contrôle de stabilité de laminage par positionnement des cylindres de travail pour laminage d'un produit métallique (PM) en défile ¬ ment et comprend :

- les dits cylindres de travail supérieur et inférieur (CTS, CTI) agissant chacun sur une de deux faces d'un produit mé ¬ tallique en défilement dans une direction horizontale selon un axe longitudinal (X) ,

- côté opérateur de la cage (et côté moteur de la cage non représenté) , au moins quatre moyens de déplacement (MDS1, MDS2, MDIl, MDI2) longitudinaux d'au moins un des dits cy ¬ lindres de travail par rapport à un axe vertical (Z) qui passe par au moins un des cylindres intermédiaire transmet ¬ tant un effort de laminage par contact direct sur au moins un des cylindres de travail, l'axe longitudinale (X) et de l'axe vertical (Z) définissant une intersection en un point d'origine (0) dont les cylindres de travail sont situés laté ¬ ralement à une distance dite « offset »,

- chaque cylindre de travail supérieur et inférieur est ainsi longitudinalement disposé entre au moins deux des moyens de déplacements supérieurs ou respectivement inférieurs;

- des moyens de mesure (MMS1, MMS2, MMIl, MMI2) d'au moins un paramètre (P) mesuré, le dit paramètre mesuré étant transmis à une unité de contrôle (UC) fournissant un signal de régula ¬ tion (Ssupl, Sinfl, Ssup2, Sinf2) aux moyens de déplacement longitudinaux,

- le paramètre mesuré est lié à une divergence d'état phy ¬ sique d'au moins un des cylindres de travail par rapport à un état physique dit stable,

- le paramètre mesuré comprend au moins une valeur de compo ¬ sante longitudinale d'au moins une des forces (FSupl, FInfl, Fsup2, Finf2) exercée par chaque cylindre de travail sur le moyen de mesure actif couplé au moyen de déplacement effecti- vement en contact et sous effort de charge avec le dit cy ¬ lindre sachant qu'un jeu (pour éviter un état hyperstatique de cylindre de travail) est imposé entre le dit cylindre et au moins un des deux moyens de déplacement (celui qui est hors d'effort de charge), chacun d'entre eux étant disposé longitudinalement de part et d'autre du dit cylindre de tra ¬ vail .

Enfin, tous les moyens de déplacement longitudinaux supérieur et inférieur sont actionnables individuellement afin de repo ¬ sitionner les cylindres de travail supérieur et inférieur (CTS, CTI)sous des offsets individuels (Offs, Offi) en fonc ¬ tion du signal de régulation tel qu' illustré sur la figure 5 en tant que zoom de la partie centrale de la cage selon fi- gure 4.

Chaque cylindre de travail supérieur et inférieur peut ainsi subir de façon individuelle ou non une des divergences d'état physique se transmettant en particulier par divers efforts longitudinaux en raison des multiples causes précitées dans la présente invention. Sous un offset donné, et en fonction d'au moins une divergence en amorce, il est alors possible de prévoir des schémas correctionnels des efforts appliquées sur chaque cylindre de travail en modifiant au moins un des moyens de déplacement longitudinaux. Certes, cette modifica ¬ tion peut amener à modifier temporairement l'offset de chaque cylindre de travail, mais cette phase transitoire a pour but d'équilibrer les efforts en fonction de l'état physique de l'ensemble et de chacun des cylindres de travail supérieur et inférieur.

Comme déjà relatées aux figures 2 et 3(a) à 3(e), des insta ¬ bilités en terme de position de cylindre (s) de travail entre deux moyens de soutien latéral (associés aux moyens de dépla- cernent longitudinal) ou, mais aussi ou/et en terme de gra- client important d'efforts longitudinaux sont fréquents lors de montée en vitesse de défilement de la bande. Il convient donc de pouvoir faire converger l'état instable d'au moins un des cylindres de travail vers un état stable des deux cy ¬ lindres de travail. C'est pourquoi un équilibrage des efforts est appliqué afin de ne pas induire une instabilité préjudi ¬ ciable à la cage ou au moins à la productivité du laminage. En particulier, il s'avère que de si telles instabilités peu ¬ vent être détectées au moyen des mesures de force ou d'effort longitudinaux sur les cylindres de travail, le signal de ré ¬ gulation peut être une fonction logique, algébrique ou arith ¬ métique des composantes longitudinales de force (FSupl, FInfl, Fsup2, Fsup2) mesurées respectivement par chacun de moyens de mesure des cylindres inférieur et supérieur, en fonction de leur état actif ou passif. De cette façon, en fonction des scénarios divers d'instabilités potentielles, des modes de corrections sont appliqués aux moyens de dépla ¬ cement longitudinaux afin de compenser une instabilité parti ¬ culière .

Dans un but de mieux détecter une divergence d'état physique d'un des cylindres de travail ou des deux en même temps, l'expérience a montré que la différence des valeurs (abso ¬ lues) des composantes de force longitudinale mesurée aux cy ¬ lindres de travail supérieur et inférieur apporte une très bonne dynamique de mesure pour la détection d'une instabilité en cas de divergence de l'état physique d'au moins un des dits cylindres de travail.

Ainsi, plus généralement, le signal de régulation peut avan ¬ tageusement être ou comprendre une fonction d' une valeur de force relative [ (Fsupl ou Fsup2) - (Finfl ou Finf2)] entre les deux forces (Fsup, Finf) mesurées respectivement par cha ¬ cun de moyens de mesure des cylindres inférieur et supérieur, sachant que : (Fsup) est la valeur de mesure d'une des forces

(Fsupl ou Fsup2) exercée par le cylindre de travail supérieur sur le moyen de mesure actif et couplé au moyen de déplacement effectivement en contact et sous effort de charge avec le dit cylindre de travail ; (Finf) est la valeur de mesure d'une des forces (Finfl ou Finf2) exercée par le cylindre de travail inférieur sur le moyen de mesure actif et couplé au moyen de déplacement effectivement en contact et sous effort de charge avec le dit cylindre de travail .

Analogiquement, une amélioration peut aussi être apportée en ce que le signal de régulation peut être ou comprendre une fonction d'une valeur de force additive (Fsup + Finf) des deux forces (FSup, Finf) mesurées respectivement par chacun des moyens de mesure des cylindres inférieur et supérieur.

Enfin, la cage de laminoir selon l' invention peut prévoir que le signal de régulation est une fonction d'au moins une va ¬ leur algébrique ou logique d'une combinaison soit linéaire soit non-linéaire de forces mesurées respectivement par cha ¬ cun des moyens de mesure des cylindres inférieur et supé ¬ rieur. En effet, des effets d'instabilités peuvent être dé ¬ tectés sous des conditions complexes nécessitant une approche par exemple non-linéaire comme déjà mentionné.

Figure 6 présente une vue partielle de dessus de la dite cage selon figures 4 et 5, dans laquelle pour une part, les moyens de déplacements longitudinaux y sont plus précisément dé ¬ crit s .

Les dits moyens de déplacement longitudinaux (MDS1, MDS2, MDIl, MDI2) sont des éléments de positionnement de cylindre d'au moins une extrémité de cylindre à minima, jusqu'à une série d'éléments de déplacement de cylindre disposés de ma ¬ nière consécutive dans un plan transversal (Y) à la direction longitudinale (X) .

Les éléments de déplacement comprennent des cylindres, des galets ou des patins de soutien latéral de cylindre de tra ¬ vail, c'est-à-dire soutenant latéralement les cylindres de travail sous une poussée de direction ma oritairement orien ¬ tée selon la direction longitudinale, les dits éléments étant particulièrement adaptés à une cage de type 18-Hi ou X-HI®.

Pour des raisons de clarté et en concordance avec les figures 4 et 5, figure 6 illustre un exemple du cylindre de travail supérieur (CTS) destiné à être mis en appui latéral avec le moyen de déplacement longitudinal (MDS1) le dit moyen de dé ¬ placement longitudinal (MDS1) comprenant successive ¬ ment depuis le cylindre de travail:

- un cylindre d'appui latéral supérieur (CALS1) ;

- une ou plusieurs rangées de galet d'appui latéraux (BPS1) ;

- un bras pivotant supérieur (BPS1), ayant pour fonction un pivot de l'ensemble du cylindre d'appui latéral supérieur (CALS1) et des rangées de galet d'appui latéraux (BPS1) par rapport au cylindre de travail (CTS) afin de les mettre en contact en cas d'appui ;

- une poutre de déplacement supérieure (PDS1) agissant par poussée longitudinale au moyen d'une ou plusieurs motorisa ¬ tion (MOTS1, MOTS1') disposées de façon disjointe transversa- lement (ici aux voisinage d'extrémités du bras pivotant) contre le bras pivotant supérieur afin de bloquer par mise en appui latéral (gauche de figure 4) le cylindre de travail su ¬ périeur .

Les motorisations transversales peuvent être à entraînées de manière centrales ou distinctes, en particulier pour corriger des effets d'inclinaison d'axe du cylindre de travail par rapport à l'axe transversal (Y) .

Figure 6 introduit de plus des moyens complémentaires de me- sures couplés à l'unité de contrôle (UC) tels que réalisables pour le mode de cage de laminoir selon l' invention :

- le moyen de mesure de force longitudinale supérieure (voir MMS1 à gauche de la cage selon figure 4) est par exemple réa ¬ lisée par une jauge de contrainte (GSC1, GSC1' ) disposée entre chaque motorisation et la poutre de déplacement supé ¬ rieure. De cette façon, le paramètre (P) mesuré comprend au moins une valeur de composante longitudinale d'au moins une des forces (FSupl) exercée par le cylindre de travail supé ¬ rieur sur le moyen de mesure actif couplé au moyen de dépla- cernent effectivement lors d'une mise en contact et sous ef ¬ fort de charge avec le dit cylindre de travail.

au moins un capteur ou lecteur (CDS1, CDS1' ) de distance parcouru par la poutre de déplacement (PDS1) est disposé lors des activations de ou des motorisations respectives. De cette façon, le paramètre (P) mesuré comprend ainsi au moins une valeur de mesure de déplacement longitudinale (et axial si inclinaison par rapport à axe transversal Y) des cylindres de travail inférieur et supérieur, la dite valeur étant de type soit relative soit absolue.

- au moins un capteur de distance (KYKS1, KYKS1 ' ) de type me ¬ sure d'écart entre le bras pivotant et la poutre de déplace ¬ ment afin de connaître si il existe un jeu ou non entre le dit bras et la poutre. Le paramètre (P) mesuré comprend ainsi au moins une valeur de mesure de jeu et de contact entre les cylindres de travail supérieur et son cylindre d'appui laté ¬ ral .

Il est à noter que le paramètre (P) comprend dans l'exemple de la figure 6 une pluralité de paramètres mesurés (forces longitudinales, mesure de distance, mesure d'écart ou de jeu) qui permettent avantageusement de caractérisé plus finement l'état physique du cylindre de travail et une divergence po ¬ tentielle. Les efforts subis par le cylindre de travail sont mesurés à l'aide de la mesure de force longitudinale. A l'aide de la connaissance complémentaire de la position des moyens de déplacement longitudinal et d'un profil d'appui la ¬ téral mobile dans la cage, on peut ainsi déterminer les cas de soutien actif, relâchement ou jeu, soutien nul du cylindre de travail pour un offset donné. C'est ainsi grâce à ces in ¬ formations complémentaires que le signal (Ssupl, Ssupl' ) de régulation émis par l'unité de contrôle (UC) vers les moyens de déplacement longitudinal est alors une fonction logique, algébrique ou arithmétique de signaux multiples à nature com ¬ plémentaire pour détecter au moins une divergence critique de l'état physique du cylindre de travail et ne pas la confondre avec une variation de jeu du cylindre sans incidence pour un offset donné dans un domaine de force permise.

Figure 7 présente un exemple de paramètres étendus de mesures complémentaires et adaptés à une mesure de divergence d'état physique d'au moins un des cylindres de travail. Analogique ¬ ment à la figure 6 pour laquelle la détection de paramètre (P) est réalisée au moyens de plusieurs mesures liées à des paramètres de force (Fsupl), de position (XI), de contact ac ¬ tif ou passif entre des éléments latéraux (poutre/bras) liés au cylindre de travail, figure 7 présente de façon zoomée le capteur (KYKS1) de type mesure d'écart entre le bras pivotant et la poutre de déplacement.

Figure 7 présente enfin deux moyens de mesures complémen ¬ taires distinctes mais contribuant au moins partiellement sur la mesure de force longitudinale :

- un moyen de mesure de couple exercé par le cylindre inter ¬ médiaire supérieur (CIS) sur le cylindre de travail supérieur (CTS) ; toujours en continuité avec la présente invention, il est ainsi possible, à partir de la connaissance de la force longitudinale mesurée sur un cylindre de travail présentant une divergence d'état physique, de connaître si une valeur réelle de couple peut dévier d'une valeur seuil qui mènerait à cette divergence, auquel cas les moyens de déplacements longitudinaux dudit cylindre seraient régulés pour compenser l'erreur de couple ; le paramètre (Pc) mesuré comprend ainsi au moins une valeur de mesure de couples appliqués sur les cylindres de travail supérieur et inférieur, la dite valeur étant de type soit relative soit absolue.

- un moyen de mesure de paramètre (s) (Pt) de traction de bande en amont et aval de la zone de contact du cylindre de travail avec le produit en défilement. Ici encore, il est utile de connaître la contribution de la traction de produit sur une possible divergence d'état physique d'un cylindre de travail se traduisant par une variation de force longitudi ¬ nale mesurée caractéristique de la dite traction.

En relation avec tous les modes de réalisation du dispositif, la dite méthode de contrôle de stabilité de laminage selon 1' invention, prévoit ainsi que des premiers paramètres sup ¬ plémentaires sont simultanément mesurés en tant que position longitudinale des centres des deux cylindres de travail supé ¬ rieur et inférieur par rapport à l'axe vertical (Z), puis sont transmises à l'unité de contrôle agissant sur les moyens de déplacements longitudinaux des dits cylindres de travail, au moins dès que l'écart relatif entre deux des dits para ¬ mètres sort d'un intervalle de tolérance défini.

La dite méthode de contrôle de stabilité de laminage selon 1' invention prévoit aussi que des second paramètres supplé ¬ mentaires (Pc) sont simultanément mesurés en tant que couples de transmission agissant sur chacun des deux cylindres de travail supérieur et inférieur, puis sont transmis à l'unité de contrôle agissant sur les moyens de déplacements longitu ¬ dinaux des dits cylindres de travail, au moins dès que l'écart relatif entre deux des dits paramètres sort d'un in ¬ tervalle de tolérance défini.

La dite méthode de contrôle stabilité de laminage selon 1' invention prévoit aussi des premiers paramètres sup- plémentaires (Pt) sont simultanément mesurés en tant que me ¬ sures de traction de produit métallique sur au moins un des cylindres de travail, et au moins dès que l'écart relatif entre deux des dits paramètres sort d'un intervalle de tolé ¬ rance défini.

La dite méthode de contrôle de stabilité de laminage selon 1' invention prévoit aussi que des second paramètres supplé ¬ mentaires (Xkyksl) sont simultanément mesurés en tant que jeu et contact entre les moyens de soutien latéral de cylindres de travail supérieur et inférieur et des poutres de déplace ¬ ment longitudinale, puis sont transmis à l'unité de contrôle agissant sur les moyens de déplacements longitudinaux des dits cylindres de travail, au moins dès que l'écart relatif entre deux des dits paramètres sort d'un intervalle de tolé ¬ rance défini.

Figure 8 présente une méthode de régulation multi-cages afin de stabiliser le laminage selon l'invention, pour laquelle des cages de laminoir selon l'invention sont disposées sé ¬ quentiellement longitudinalement .

La dite méthode de contrôle prévoit que pour une configura ¬ tion en série de plusieurs cages (Cl, C2, C3...) de laminage selon la direction longitudinale, des paires de paramètres ({FSupk, Finfk} k=2, 3, 4...) sont mesurées au moins en tant que forces de composante longitudinale exercée distinctement sur les deux cylindres de travail supérieur et inférieur de chacune des dites cages , et sont transmis à l'unité de con ¬ trôle (UC) agissant sur les moyens de déplacements longitudi ¬ naux des cylindres de travail d'au moins deux des cages.

L'unité de contrôle (UC) agit non seulement sur les moyens de déplacements longitudinaux d'au moins deux cages de laminage respectivement disposées en amont et en aval l'une de l'autre et, de plus, agit sur des paramètres de processus de laminage par exemple par changement de tractions inter-cages de bande en défilement; par nouvelle répartition de valeur de serrage vertical de cage sur plusieurs cages, par changement de lu ¬ brification dans une des cages, etc. Le but étant de diminuer les instabilités de laminage si au moins une des cages devait en présenter, tout en respectant les critères qualitatifs du produit laminé final, en particulier pour des vitesses de la ¬ minage plus élevées.

L'unité de contrôle (UC) peut ainsi agir sous forme

d'automatisme et permet que la mesure de paramètre (s) et la régulation des moyens de déplacements longitudinaux et des paramètres de processus de laminage se déroulent en temps ré ¬ el, de sorte que des valeurs de paramètre de force ou des va ¬ leurs d'écarts entre des forces ne dépassent pas des valeurs- seuil prédéfinies, particulièrement lors d'une mise ou remise en route d'une ou plusieurs cages de laminage, lors d'un pro ¬ cédé en continu de laminage multi-cages, lors d'un changement de type de produit en entrée de cage (s) de laminage, lors d'une maintenance d'au moins une cage, en particulier pour un changement de cylindre à la volée.