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Title:
PROCESS FOR MANUFACTURING A COMPOSITE MATERIAL BASED ON NATURAL FIBRES SEEDED WITH MYCELIUM AND PART OBTAINED WITH SUCH A PROCESS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/195641
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a process for manufacturing a composite material, for a part of given shape and to a part obtained with such a process. A mixture of natural organic fibres is prepared, is pasteurised, is seeded with mycelium, the mixture thus seeded is incubated for a given period of time in order to form a mycelial substrate comprising per 100 parts by weight of substrate, between 2 parts and 60 parts by weight of dry mycelium and between 10 parts and 30 parts by weight of water, and the mycelial substrate is compressed by heating it at a given temperature greater than or equal to the temperature sufficient to render the mycelium of the substrate inert and so that a viscous material is produced that impregnates and binds the substrate, the whole assembly forming, after cooling and drying, the material.

Inventors:
LABOUTIERE LAURENCE (FR)
LEMIERE ERIC (FR)
MECHINEAU ALAIN (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/051335
Publication Date:
December 11, 2014
Filing Date:
June 04, 2014
Export Citation:
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Assignee:
MENUISERIES ELVA (FR)
International Classes:
B27K9/00; B27N1/00; B27N1/02; B27N3/00; C08L97/02; E04B1/84
Foreign References:
CN103073224A2013-05-01
FR2746078A11997-09-19
US5055159A1991-10-08
US6143220A2000-11-07
US20130125487A12013-05-23
CN103073224A2013-05-01
Attorney, Agent or Firm:
CABINET BENECH (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de fabrication d'un matériau composite, dans lequel on prépare (1) un mélange de fibres organiques naturelles (12), on l'ensemence (6) avec du mycélium et on incube (7) le mélange ainsi ensemencé pendant une période de temps déterminée pour former un substrat mycélien (B) , caractérisé en ce que, avant l'ensemencement avec du mycélium, on pasteurise le mélange de fibres organiques naturelles, en ce que la période de temps déterminée est agencée pour que le substrat mycélien comprenne pour 100 parties en poids de substrat, entre 2 parties et 60 parties en poids de mycélium sec et entre 10 parties et 30 parties en poids d'eau, et en ce que, après formation dudit substrat, on le comprime (8) en le chauffant à une température déterminée supérieure ou égale à la température suffisante pour rendre inerte le mycélium du substrat et de sorte qu'il est produit une matière visqueuse (13) imprégnant et liant ledit substrat, le tout formant après refroidissement et séchage, ledit matériau, pour former une pièce de forme déterminée.

2. Procédé de fabrication d'un matériau selon la revendication 1, caractérisé en ce que, pour former ledit matériau, on comprime le substrat mycélien par au moins deux paliers successifs dans un moule à une pression supérieure ou égale à 25 bars, en laissant ledit substrat comprimé dégazer entre au moins le premier palier et le second palier, pour former une pièce de la dimension du moule.

3. Procédé de fabrication d'un matériau selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que, avant de comprimer le substrat mycélien dans le moule, on le sèche partiellement pour amener son poids en eau à une valeur inférieure à 15 parties en poids pour 100 parties en poids du substrat, on l'émiette ou on le déchiquette.

4. Procédé de fabrication d'un matériau selon la revendication 3, caractérisé en ce que le substrat est broyé et mélangé à un autre matériau fibreux avant compression.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'incubation est effectuée dans un premier moule de forme déterminée.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le mélange de fibres est formé de paille.

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le mycélium est obtenu à partir d'espèces fongiques choisies parmi l'un et/ou l'autre des espèces suivantes : le pleurote jaune, le Shitake et le pleurote gris.

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pression de compression est supérieure à 25 bars absolus .

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la compression s'effectue selon plusieurs cycles de pression/dégazage répétés pendant des temps déterminés .

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la température de chauffage est supérieure à 150 °C.

11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le substrat est mélangé à un minéral ou à un additif en matière plastique pour des parties en poids comprises entre 1 et 15 parties pour 100 parties en poids du substrat .

12. Pièce (21, 22) de forme déterminée, comprenant un corps formé d'un substrat mycélien comprenant du mycélium séché et inerte (11), des fibres organiques naturelles (12) et un jus solidifié (13) obtenu par compression à chaud dudit substrat mycélien.

13. Pièce selon la revendication 12, caractérisée en ce que le substrat est formé par mélange desdites fibres organiques naturelles pasteurisées ensemencé avec du mycélium, incubé pendant une période de temps déterminée pour former un substrat mycélien, comprimé à chaud dans un moule à une température déterminée supérieure ou égale à la température suffisante pour transformer et rendre inerte le mycélium et produire une matière visqueuse imprégnant les fibres en formant ainsi ledit substrat mycélien avant séchage, ledit substrat mycélien séché comprenant pour 100 parties en poids de substrat, entre 2 parties et 30 parties en poids de mycélium sec et moins de 10 parties en poids d'eau.

14. Pièce selon l'une quelconque des revendications 12 et 13, caractérisée en ce que le substrat est broyé et mélangé à un autre matériau fibreux avant compression à chaud dans un moule.

15. Pièce selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisée en ce que le mycélium est obtenu à partir d'espèces fongiques prises parmi l'une et/ou l'autre des espèces suivantes : le pleurote jaune, le Shitake et le pleurote gris.

16. Pièce selon l'une quelconque des revendications 12 à 15, caractérisée en ce que la pression de compression est supérieure à 40 bars absolus.

17. Pièce selon l'une quelconque des revendications 12 à 16, caractérisée en ce que les fibres sont choisies dans le groupe formé par les fibres de bois, de noix de coco, de sisal, de paille de céréale, de paille de riz, des fibres de maïs, d'orge, d'avoine, de sorgho, de kapok, de lin, de chanvre, de jute, de ramie, de coton, de grande ortie (urtica dioïca) , des fibres animales, lesdites fibres étant utilisées seules ou en mélange.

18. Pièce selon l'une quelconque des revendications 12 à 17, caractérisée en ce que elle comporte de plus, seul ou en combinaison, entre 0,1 et 15 parties en poids, pour 100 parties en poids du substrat mycélien, de l'un et/ou l'autre des produits suivants : un minéral, un additif en matière plastique, des morceaux de papiers siliconés, un agent ignifuge, un agent retardateur de flamme, un agent herbicide, un colorant naturel, un agent antifongique, un masqueur olfactif.

Description:
PROCEDE DE FABRICATION D'UN MATERIAU COMPOSITE A BASE DE FIBRES NATURELLES ENSEMENCEES AVEC DU MYCELIUM ET PIECE OBTENUE AVEC UN TEL PROCEDE La présente invention concerne un procédé de fabrication d'un matériau composite à partir de fibres organiques naturelles ensemencées avec du mycélium ainsi qu'une pièce de forme déterminée obtenue à partir d'un tel matériau.

Elle trouve une application particulièrement importante bien que non exclusive dans le domaine du bâtiment, et notamment de la fabrication de panneaux isolants acoustiques.

Mais elle trouve également et de façon non limitative des débouchés dans de multiples applications industrielles comme dans le domaine de la fabrication de meubles, d'éléments de carrosserie et de structure dans le secteur automobile (pare chocs, tableaux de bord, etc) ou d'ustensiles de cuisine ou de stockage (bols, récipients, assiettes...) .

On connaît déjà, dans le domaine du bâtiment et de l'ameublement notamment, des panneaux obtenus à partir de particules lignocellulosiques , en général réalisés par agglomération de particules sous presse, à chaud, mélangés avec une colle synthétique, souvent toxique et nécessitant des quantités importantes.

De tels panneaux sont de mauvais isolants acoustiques. De plus, ils présentent une forte combustibilité s'ils ne sont pas spécialement traités par des agents ignifugeants pendant leur fabrication.

Ils présentent donc soit un coût important, soit un réel danger en cas d'incendie, et leur usage se trouve dès lors exclus, en particulier dans les locaux ouverts au public.

Ils sont de plus limités à des formes simples (plaques ) .

II existe aussi des matériaux mieux résistants au feu, comme par exemple ceux obtenus à partir d'un mélange incorporant du ciment par exemple magnésien ou de Portland. Si de tels matériaux peuvent, par leur constitution principalement minérale, être bien classés dans leur résistance au feu, ils sont par contre moins résistants à l'humidité, et/ou se révèlent lourds et cassants et peu amortisseurs du bruit .

On ne peut ici encore les utiliser pour créer des formes plus complexes et/ou comme contenant de liquide par exemple.

On connaît également des matériaux qui tentent de pallier ces inconvénients en combinant en milieu lignocellulosique (bois, paille) à la fois du ciment et une colle formophénolique compatible.

Si de tels matériaux sont acoustiquement de meilleurs isolants, leur procédé de fabrication présentent cependant des désavantages, à savoir un coût important car de grandes quantités de résine sont nécessaires sans pour autant supprimer une certaine inflammabilité du fait de la présence de colle .

On connaît enfin (CN 103 073 224) un procédé de préparation de matériau amortisseur acoustique à base de mélange de coton et de mycélium puis séchage à 50°C. Un tel procédé ne permet pas d'obtenir un matériau rigide et ne règle pas non plus réellement d'autres problèmes comme la résistance au feu.

La présente invention vise à fournir un procédé et une pièce de forme déterminée, obtenue notamment par un tel procédé, répondant mieux que ceux antérieurement connus aux exigences de la pratique, notamment en ce qu'elle propose une pièce non toxique qui peut être moulée et/ou usinée, qui est acoustiquement isolante, de bonne résistance au feu, hydrophobe, simple dans sa conception et dans son mode opératoire et présentant malgré tout une excellente résistance mécanique de par sa compacité et sa très grande cohésion.

Un des objets de la présente invention est donc de produire une plaque utilisable à l'extérieur, c'est- à-dire résistant à la pluie et aux intempéries, isolante acoustiquement et ce tout en ayant une bonne résistance au feu.

Un autre objet est de proposer une pièce de forme déterminée à partir d'un matériau qui offre de multiples possibilités de moulage et/ou d'usinage, par perçage, découpe, fraisage, tournage etc.... Il va également être possible avec l'invention de former des pièces multicouches de plusieurs matériaux plus ou moins fibreux pour obtenir in fine un excellent rendu esthétique, comparable à ceux obtenus avec le bois .

Pour ce faire, l'invention part de l'idée d'utiliser de la paille ensemencée par du mycélium pour, par le biais d'une très forte compression exercée à chaud, obtenir un matériau compact qui présente des résultats totalement inattendus tant en terme de qualité sonore, que de caractéristiques hydrofuge et/ou ignifuge.

De façon étonnante, la combinaison de la pression et de la chaleur qui vont être exercées génère un jus extrait de la paille ensemencée et du mycélium lors de la compression. Ce jus forme un liant collant d'origine entièrement naturelle, qui imprègne l'ensemble et lui confère une fois l'ensemble séché, les qualités inattendues observées.

Ce liant présente d'excellentes propriétés adhésives et/ou collantes, la pièce obtenue au moins en partie donc par thermoformage étant d'une grande solidité et d'une forte cohésion.

De la sorte le matériau obtenu s'apparente à une matière plastique, du fait des ramifications du mycélium imbriquées avec, et/ou imprégnant les fibres organiques de façon intime. Ici les techniques utilisables en plasturgie, pouvant même aller jusqu'à l'injection, vont donc être rendues possibles.

Dans ce but la présente invention propose notamment un procédé de fabrication d'un matériau composite (100% biodégradable), dans lequel on prépare un mélange de fibres organiques naturelles, on l'ensemence avec du mycélium, on incube le mélange ainsi ensemencé pendant une période de temps déterminée pour former un substrat mycélien caractérisé en ce que, avant l'ensemencement avec du mycélium, on pasteurise le mélange de fibres organiques naturelles,

en ce que la période de temps déterminée est agencée pour que le substrat mycélien comprenne pour 100 parties en poids de substrat, entre 2 parties et 60 parties en poids de mycélium sec et entre 10 parties et 30 parties en poids d'eau,

et en ce que, après formation dudit substrat on le comprime en le chauffant à une température déterminée supérieure ou égale à la température suffisante pour rendre inerte le mycélium du substrat (dans les conditions de pression utilisées), et de sorte qu'il est produit une matière visqueuse imprégnant et liant ledit substrat, le tout formant ledit matériau après refroidissement, séchage et maturation, pour former une pièce de forme déterminée.

Par mycélium sec on entend du mycélium vivant comprenant pour 100 parties en poids de matière, moins de 12 parties en poids d'eau.

Par incubation on entend le stockage dans des conditions de température, d'humidité et de pressions partielles O 2 /CO 2 déterminées standards. Celles-ci sont connues par l'homme du métier qui va les mettre en œuvre pour produire le substrat mycélien utilisé par les champignonnistes pour produire du champignon.

Lors de cette incubation, le mélange ou compost ensemencé est mis dans des bacs ou des sacs placés dans un local clos dans lequel on contrôle la température, l'humidité et le taux d'oxygène et de gaz carbonique par exemple pendant deux semaines, par exemple à une température comprise entre 22° et 25°.

Par pasteurisation on entend le procédé utilisé de façon connue dans l'industrie du champignon (conditions de température, de pression et d'humidité connues et/ou aisément déterminables ici encore par l'homme du métier) .

Par rendre inerte ou mort le mycélium on entend la destruction de ses capacités vitales empêchant les filaments ramifiés qui le constituent de continuer à digérer et/ou se développer sur le mélange de fibres qu'il a ensemencé, en les tuant.

En effet, pendant sa période d'incubation le substrat mycélien s'enrichit considérablement en mycélium au fur et à mesure au détriment des fibres ligno-cellulosiques (fibres organiques naturelles) qui se trouvent petit à petit modifiées avec changement de leur aspect et de leur propriété.

La quantité relative de mycélium et de fibres naturelles va donc varier en fonction des proportions initiales et de la durée d'incubation et va dépendre du mycélium utilisé, des fibres naturelles utilisées et de la durée et des conditions d'incubation (température, pression, humidité etc..)

Dans des modes de réalisation avantageux, on a par ailleurs et/ou de plus recours à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :

- pour former le matériau, on comprime le substrat mycélien par au moins deux paliers successifs dans un moule à une pression supérieure ou égale à 25 bars, en laissant le substrat comprimé dégazer entre au moins le premier palier et le second palier, pour former une pièce de la dimension du moule ;

- avant de comprimer le substrat mycélien dans le moule, on le sèche partiellement pour amener son poids en eau à une valeur inférieure à 15 parties en poids pour 100 parties en poids du substrat, on l'émiette ou on le déchiquette ; (quitte à compléter ensuite en poids d'eau pour obtenir le mélange humidifié comme souhaité en vertu de critères déterminés par l'homme du métier pour avoir ultérieurement une quantité et/ou une consistance de matière visqueuse suffisante et/ou déterminée);

- le substrat est broyé et mélangé à un autre matériau fibreux avant compression ;

- l'incubation est effectuée dans un premier moule de forme déterminée ;

- le mélange de fibres est formé de paille ;

- le mycélium est obtenu à partir d'espèces fongiques choisies parmi l'une et/ou l'autre des espèces suivantes : le pleurote jaune (Pleurotus citrino-pileatus ) , le Shitake (lentinus edodes) et le pleurote gris (Pleurotus astreatus, Pleurotus pulmonarius, Pleurotus dit hybride, Pleurotus colombinus) ;

- la pression de compression est supérieure à 40 bars absolus, avantageusement supérieure à 60 bars absolus ;

- la compression s'effectue selon plusieurs cycles de pression/dégazage répétés pendant des temps déterminés, par exemple trois cycles comprenant chacun une compression de une à plusieurs minutes, suivie à chaque fois d'un dégazage de quelques minutes ;

- la température de chauffage est supérieure à 105 °C, par exemple supérieure à 150°C, par exemple

185°C. Il s'agit de la température externe du four dans lequel le mélange chauffe, ce qui entraine une température à cœur un peu inférieure (gradient de 10°C à 30°C avec la température externe) ;

- le substrat mycélien est mélangé à un minéral ou à un additif en matière plastique (par exemple en PTFE ou en morceaux de papier siliconé) pour des parties d'additif en poids comprises entre 1 et 15 parties pour 100 parties en poids du substrat.

Avantageusement l'invention propose également une pièce obtenue par le procédé décrit ci-dessus.

Egalement avantageusement l'invention propose une pièce de forme déterminée, comprenant un corps formé d'un substrat mycélien comprenant du mycélium séché et inerte, des fibres organiques naturelles et un jus solidifié obtenu par compression à chaud dudit substrat mycélien.

Les fibres naturelles peuvent être au moins en partie dégradées.

Avantageusement la pièce comprend, pour 100 parties en poids, entre 2 parties et 30 parties en poids de mycélium séché, entre 2 parties et 30 parties de jus solidifié composite (fibres et mycélium dégradés), et au moins 10 parties en poids d'eau, le complément en poids étant essentiellement en fibres naturelles (ce qu'il en reste) comprenant éventuellement des additifs comme précisé ci-après : luzerne, soja, calcium, magnésium, oligo éléments etc..

Dans des modes de réalisation avantageux on a par ailleurs et/ou de plus recours à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :

- le matériau est formé par mélange desdites fibres organiques naturelles pasteurisées, ensemencé avec du mycélium, incubé pendant une période de temps déterminée pour former ledit substrat mycélien, comprimé à chaud dans un moule à une température déterminée supérieure ou égale à la température suffisante pour transformer et rendre inerte le mycélium et produire une matière visqueuse imprégnant les fibres en formant ainsi ledit substrat mycélien avant séchage, ledit substrat mycélien séché comprenant pour 100 parties en poids de substrat, entre 2 parties et 30 parties en poids de mycélium sec et moins de 10 parties en poids d'eau ;

- le substrat est broyé et mélangé à un autre matériau fibreux avant compression à chaud dans un moule ;

- le mycélium est obtenu à partir d'espèces fongiques choisies parmi l'une et/ou l'autre des espèces suivantes : le pleurote jaune, le Shitake et le pleurote gris ;

- la pression de compression est supérieure à 25 bars absolus ;

- les fibres sont choisies dans le groupe formé par les fibres de bois, de noix de coco, de sisal, de paille de céréale, de paille de riz, des fibres de maïs, d'orge, d'avoine, de sorgho, de kapok, de lin, de chanvre, de jute, de ramie, de coton, de grande ortie (urtica dioïca) , des fibres animales, lesdites fibres étant utilisées seules ou en mélange ;

- les fibres sont des fibres de paille d'orge ou de blé ;

- la pièce comporte de plus, seul ou en combinaison, entre 0,1 et 15 parties en poids, pour

100 parties en poids du substrat mycélien, de l'un et/ou l'autre des produits suivants : un minéral, un additif en matière plastique, des morceaux de papiers siliconés, un agent ignifuge, un agent retardateur de flamme, un agent herbicide, un colorant naturel, un agent antifongique, un agent masqueur olfactif.

Dans des modes de réalisation la taille des fibres organiques naturelles est par exemple et avantageusement telle que entre environ 1/2 et environ 3/4 des fibres sont de longueur comprise entre environ 5 cm et environ 30 cm, ou encore entre environ 1/4 et environ 1/2 des fibres sont de longueur comprise entre environ 3 mm et environ 15 mm.

La pièce est par exemple une plaque utilisable dans le bâtiment par exemple comme cloison isolante, éventuellement recouverte d'un vernis ou d'une peinture de type laque, acrylique, ou encore à la chaux. Elle peut également être un bol, une assiette, ou un récipient de forme et de dimensions quelconques ou encore une pièce industrielle utilisable par exemple dans l'industrie automobile ou aéronautique.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit de modes de réalisation donnés ci-après à titre d'exemples non limitatifs. La description se réfère aux dessins qui l'accompagnent dans lesquels :

La figure 1 est un organigramme donnant les étapes suivies dans le mode de réalisation du procédé de l'invention plus particulièrement décrit ici.

La figure 2 est une représentation schématique d'une partie des étapes de procédé de la figure 1.

La figure 3 est une vue schématique en coupe d'une plaque selon l'invention montrant sa constitution.

La figure 4 est une vue photographique en perspective d'un bol obtenu avec un matériau selon un mode de réalisation de l'invention.

La figure 5 est une vue photographique en perspective d'une plaque selon un mode de réalisation de l'invention. La figure 6 est un diagramme comparatif montrant les performances acoustiques d'une plaque selon un mode de réalisation de l'invention par rapport aux matériaux standard de l'art antérieur.

La figure 1 montre les principales étapes de mise en œuvre du procédé de fabrication plus particulièrement décrit avant fabrication de la pièce de forme déterminée.

Ce procédé se divise essentiellement en trois parties.

Une première partie 1 se fait dans une centrale de compostage, la seconde partie 2 se faisant chez le producteur de champignons, et la troisième partie 3 indifféremment sur la centrale de compostage ou chez le producteur de champignons ou chez un tiers fabricant du matériau brut, situé à proximité géographique (quelques kilomètres et/ou dizaines de kilomètres du producteur de compost ou d champignons), ou encore chez le fabricant de la pièce de forme déterminée.

Ces étapes sont indépendantes de la variété de champignons adoptée et des fibres naturelles utilisées .

On va décrire ci-après lesdites étapes en utilisant de la paille, mais il est bien évident qu'elle est applicable à tous les autres types de fibres .

La première partie 1 comprend tout d'abord une étape 4 de préparation du mélange.

Dans cette étape la paille est broyée, arrosée puis lessivée, ce qui élimine une bonne partie des poussières indésirables, puis mélangée à de la chaux agricole, de la luzerne ou du soja dans des quantités qui vont être naturellement adaptées par l'homme du métier en fonction du type de fibres naturelles du mycélium utilisés et du matériau que l'on souhaite obtenir .

Après le mélange des matières premières, le tas est composté (tassé) brièvement à l'air libre, puis pasteurisé (étape 5), c'est à dire traité thermiquement par de la vapeur d'eau de façon connue en conditions partiellement anaérobies, dans des tunnels de pasteurisation.

L'ensemble de ces étapes prend environ une à deux semaines .

Le compost (ou mélange) ainsi pasteurisé est ensuite ensemencé (étape 6).

L'ensemencement se fait avec du mycélium généralement développé sur des grains de millet.

Pour ce faire il passe dans une machine à blocs, où il est ensemencé, comprimé et conditionné en continu .

Le taux d'ensemencement (W/W) varie entre environ

2% (c'est le cas des Pleurotes) à 10% (cas des Shitake) en poids du compost. Les sacs de semence sont délivrés dans des cartons par des laboratoires spécialisés .

Leur qualité conditionne évidemment la réussite de l'incubation (étape 7), mélange qui va former le substrat mycélien.

Avant l'incubation proprement dite, une étape intermédiaire (non représentée) de compression des brins de paille est par exemple prévue. Pour cela, le compost ou mélange ensemencé défile horizontalement le long d'un couloir ou il est tassé sur trois côtés dans une gaine puis compartimenté en blocs. La synchronisation permet à la machine de sceller les blocs au fur et à mesure de leur fabrication.

Dans le mode de réalisation décrit ici, les blocs obtenus font entre 15 et 20 kg, de dimensions de 20 cm x 20 cm x 40 cm.

Le conditionnement peut se faire également dans des moules de formes appropriées, dépendant du type de pièces que l'on souhaite in fine.

L'incubation peut aussi se faire en vrac, dans des tunnels comparables à ceux de la pasteurisation.

L'étape suivante est celle d'incubation (étape 7) . Les blocs sont ici mis en incubation à des températures d'environ 25°C, afin de développer le réseau mycélien à l'intérieur. Cette incubation se fait, selon les variétés, à la lumière ou à l'obscurité de façon connue pour l'homme du métier.

Une incubation réussie donne un substrat mycélien comprenant un mycélium régulier, bien visible, sans traces de contaminations. Cette deuxième partie (2) a lieu le plus souvent chez le fabricant de compost ou mélange, mais elle peut aussi avoir lieu chez le producteur de champignons .

L'étape 7 dure de 2 à 4 semaines en moyenne.

La troisième partie 3 concerne la fabrication du matériau composite proprement dit, qui vient donc en substitution de la culture des champignons.

En référence également à la figure 2 cette partie comprend une première étape 8 de compression des blocs B de substrat avec une presse P par exemple hydraulique connue en elle-même dans un moule M par exemple parallélépipédique . Les blocs B comportent essentiellement des fibres F dans le sens horizontal et la pression comprise entre 25 et 80 bars, par exemple 30 bars absolus, s'exerce pendant un temps déterminé de plusieurs minutes par exemple de 3 à 10 minutes .

A la fin de cette étape 8, la presse P est relâchée et on réalise une étape 9 de dégazage de plusieurs minutes par exemple 3 minutes.

On constate alors l'apparition d'un jus collant J qui imprègne la brique B' ainsi comprimée.

La compression se fait à chaud (source de chaleur S) par chauffage du moule M à une température par exemple de 130 °C pour avoir une température Θ 0 à cœur de 105°C.

Ces opérations de compression/dégazage sont répétées par exemple deux ou trois fois (test 10)) avant de sortir les blocs B'' comprimés et chauds du moule .

La figure 3 montre une représentation par la tranche d'un bloc B'' issu du moule, non encore travaillé .

Le bloc B'' comprend du mycélium séché et inerte

11, des fibres organiques naturelles 12 (éventuellement au moins en partie dégradées) et un jus solidifié 13 (en léger pointillé sur la figure 3) obtenu par mélange des deux avec l'eau contenue initialement dans le substrat puis évaporée partiellement .

Le jus avant refroidissement est visqueux et imprègne fortement l'ensemble réalisant une colle naturelle biodégradable de façon surprenante.

Une fois le (s) cycle (s) compression (8) /dégazage

(9) terminés, les blocs sont sortis du moule, placés par exemple sur un tapis roulant 14, refroidis puis séchés (étapes 15 et 16) avant transport 17 et livraison à un emplacement où les blocs B ' ' sont mis en forme (étape 18) pour obtenir les pièces 19, par exemple par usinage à l'aide d'outil 20.

On a représenté sur les figures 4 et 5 deux pièces obtenues avec l'invention, à savoir un bol 21 et une plaque 22.

Le bol est hydrophobe et permet la rétention d'eau sans absorption pendant plusieurs jours. Il résiste par ailleurs très bien au feu, lorsqu'il est mis sur la flamme d'un bec de gaz, il ne brûle pas mais noircit .

La plaque 22 montre quant à elle une qualité exceptionnelle en tant qu'isolant phonique.

Pour le déterminer on a utilisé de façon connue en elle-même une chambre réverbérante appelée « cabine alpha » du laboratoire de l'ENSIM (initiales de l'Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs du Mans) . Les tests de comparaison ont été effectués avec différents matériaux.

Plus précisément deux plaques de matériaux différents, et de masse surfacique équivalente ont été utilisées afin de garantir la validité des comparaisons entre matériau. Six plaques ont été étudiées de dimensions de 93 cm x 83 cm.

Les matériaux sont :

de l'aggloméré bois

un composé de 3 couches de bois, appelé « tripli »

- du verre en double vitrage

- du contreplaqué

- du matériau à base de substrat mycélien élaboré selon l'invention (ou ci-après également désigné de façon abrégée par « mycélium ») Le tableau I ci-dessous indique les épaisseurs et propriétés massiques de chaque plaque utilisées lors des essais. TABLEAU I

Les résultats expérimentaux présentés (figure 6 et Tableau II) comparent les performances de ces plaques. Ils concernent le matériau obtenu à partir d'un substrat mycélien selon l'invention.

Plus précisément la figure 6 montre les résultats expérimentaux observés (graphe 25) correspondant au tableau II ci-après, en donnant le coefficient d'absorption (en ordonnée) en fonction de la fréquence sonore en abscisse (en Hz) .

Ces graphes 25 correspondent, dans l'ordre : au verre 26, à l'aggloméré 27, au contreplaqué 28, au tripli 29, puis au mycélium 30.

Le tableau II ci-dessous précise la figure 6. TABLEAU II

Valeurs du coefficient d'absorption a mesuré par bandes de tiers d'octave

Légende

- V verre

- a aggloméré

- c contreplaqué

- t tripli

- M mycélium + paille

Les résultats obtenus montrent un coefficient d'absorption bien meilleur pour le substrat mycélien, à conditions d'expérimentations équivalentes. Il faut par ailleurs avoir à l'esprit que ces valeurs sont dépendantes des phénomènes de diffraction sur les bords des plaques, en particulier avec des petites plaques comme c'est le cas en l'espèce (plaques de surface de 0,77m 2 ).

En résumé, la mesure du coefficient d'absorption permet de différencier très fortement le comportement acoustique (absorption) de la plaque en matériau mycélien de celui des autres plaques.

Le matériau selon l'invention présente de plus une excellente résistance au feu.

Rappelons que la réglementation française a défini cinq niveaux de réaction au feu, à savoir de MO : incombustible à M5 : très facilement inflammable. Ce classement, peu à peu remplacé par une norme européenne, (Euroclasse) prend également en compte les notions de fumées.

En soumettant le matériau à la flamme on constate d'une part qu'elle se consume très lentement et d'autre part qu'elle ne transmet pas le feu aux pièces de bois même contiguës.

C'est un comportement cohérent avec celui de la paille, étant par ailleurs rappelé ci-après le comportement du mycélium.

On observe en effet que le mycélium intervient de trois façons différentes dans la résistance du matériau, sa souplesse ou sa rigidité. Il intervient par sa nature filamenteuse (réseau mycélien) , par la constitution de sa paroi (chitine et glucanes), et par son accroche aux brins de paille (accroche physique et chimique) .

Cela provient du fait que le mycélium constitue un très important réseau de filaments ramifiés, appelés hyphes, extrêmement longs (plusieurs mètres, voire plusieurs kilomètres) . Ce maillage va donc participer fortement à la cohésion du matériau avant compression, qui se déchiquète donc difficilement.

Les parois du mycélium sont quant à elles constituées de deux composants principaux : la chitine et les glucanes.

La chitine est la carapace du champignon. C'est en fait le constituant structurel de la paroi des hyphes et des spores chez les champignons supérieurs. Elle représente 50% de la matière sèche du champignon. Or, chimiquement, c'est un polymère non ramifié de la N- acétylglucosamine qui forme, avec le chitosane, des microfibrilles dont le rôle de soutien est comparable à celui de la cellulose chez les végétaux chlorophylliens. Ces molécules sont reliées entre elles par des liaisons β 1-4.

Il s'ensuit une consolidation encore plus forte de la cohésion et de la résistance du matériau obtenu avec l'invention.

La chitine confère quant à elle une grande résistance au mycélium. Elle est de plus hydrophobe, et plutôt flexible. C'est avec le Carbonate de Calcium (CaC03) qu'elle devient rigide.

A noter également que la concentration en chitine augmente avec l'âge du mycélium, entraînant son épaississement lors du vieillissement du filament mycélien, avec inversion des proportions chitine- glucanes. Le corps de meule, qui correspond à des mycéliums âgés, en est donc très riche.

Pour ce qui concerne les glucanes, il s'agit de polymères organisés en microchaînes ramifiées, participant ainsi à l'armature du réseau mycélien.

La paille et le mycélium ont donc tous deux une structure filamenteuse, que ce soit au niveau macroscopique, microscopique ou encore moléculaire. Leurs parois sont constituées de molécules plus ou moins ramifiées, certaines étant hydrophiles, mais surtout d'autres hydrophobes.

Ceci explique probablement a posteriori la bonne tenue au feu et le caractère hydrophobe du matériau obtenu .

Concernant les dimensions de la paille utilisées, on notera que les fibres de paille mesurent quelques cm en moyenne au moment de l'ensemencement. Cette taille dépend du type de broyage effectué sur la Centrale de Compostage. Elle ne varie pas quand on cultive les Pleurotes. Le Shitake, par contre, semble les découper.

Quant aux fibres mycéliennes, leur taille augmente au fur et à mesure de la culture

· stade ensemencement (JO) 0 cm

• stade réussite (J3 à J7 environ) 1 cm

• stade anastomose (J7 à J10) 4 cm

• stade incubé (J14 à J21) constitution d'un réseau

En ce qui concerne le taux de fibres, côté paille, en début de culture, le matériau se présente sous forme de blocs d'une densité moyenne d'environ 250 à 300 kg/m 3 , pour une humidité de 60% environ. En tout début de récolte, la densité est proche de celle des blocs arrivés à la champignonnière. En fin de culture, on parlera plutôt de densité moyenne de 100 à 200 kg/m 3 .

Mais la densité de la paille reste la même. Ce qui change, c'est son aspect.

Côté mycélium, il y a une forte augmentation de la densité mycélienne au cours des deux ou trois mois de culture .

Cette densité s'évalue à l'œil, mais surtout à l'impossibilité de détacher les fibres les unes des autres, surtout dans le cas du Pleurote Jaune. Le mycélium est devenu un liant puissant.

Il existe une orientation préférentielle des fibres de paille, liée au procédé de fabrication au moment de la mise en sacs (machine pneumatique pour comprimer la paille à l'intérieur de la gaine en plastique, avec défilement à l'horizontal), accentué parfois par la mise en palettes lors des transports. L'orientation des fibres intervient dans la compressibilité du matériau. Dans le moule assiette, qui ne retient pas la matière, ces fibres glissent les unes le long des autres sous l'effet de la compression et s'écartent, pouvant créer des trous aux endroits où il n'y a pas assez de matière, comme dans les matières plastiques.

Les fibres mycéliennes agrippent et enrobent quant à elles ces fibres de paille.

Enfin on constate que la lignine et les tanins de la paille font partie des éléments de la matrice (ou jus obtenu) .

La lignine et les tanins de la paille sont des éléments constitutifs de la matrice, puisque lors de la cuisson ces substances vont devenir visqueuses puis durcir comme un ciment en refroidissant.

Mais c'est surtout le mycélium qui, en plus de jouer un rôle de renfort, va servir de matrice dans le bio-composite obtenu selon l'invention.

Ainsi, le mycélium, est un élément déterminant de la matrice ou jus obtenu :

par son accroche aux brins de paille, il vient prêter main forte aux fibres ligno-cellulosiques en les collant entre eux,

en tant que fournisseurs de molécules qui vont fortement contribuer à l'adhérence des fibres entre elles, molécules se rapprochant de l'état colloïdal, visqueuses, thermodurcissables.

L'accroche des filaments mycéliens aux brins de paille participe en effet fortement à la résistance du compost mycélien. Le mycélium, pour se nourrir, agrippe en effet les brins de paille, s'y insinue et les enrobe au fur et à mesure de sa croissance, en les digérant en partie. Pour cela, il mobilise toute une série d'enzymes (laccases, peroxydases, cellulases ) .

En quelques semaines paille et mycélium ne font plus qu'un, mais l'action du mycélium diffère selon les espèces :

PJ (Pleurote Jaune) la fibre devient transparente mais reste à l'état de fibre

PG (Pleurote Gris) la fibre ramollit mais reste à l'état de fibre

STK (Shitake) la fibre devient « sciure »

Les conséquences sur l'aspect des plaques après compression vont donc varier, le mycélium retenu étant donc choisi en conséquence :

- PJ obtention de plaques fines, vite dures

PG obtention de plaques d'aspect souple

STK obtention de plaques dures mais plus légères On observe que la fonction liante du mycélium commence à 2 semaines d'incubation, au moment où les mycéliums s'anastomosent. Il y a alors production de molécules « agglutinantes » ou collantes.

Les mycéliums sont en effet riches en substances qui deviennent gélatineuses sous l'effet de l'humidité (mucilages, ...) . Ils produisent également beaucoup de tanins qui vont se comporter comme les tanins de la paille, c'est à dire se liquéfier sous l'effet de la température puis durcir en refroidissant, jouant ainsi un rôle similaire à celui de résines thermodurcissables .

Les tanins sont quant à eux plutôt des polyphénols, qui deviennent de véritables liqueurs lors de la cuisson. Rappelons que les polyphénols sont des molécules organiques, métabolites secondaires comprenant des groupements hydroxyles rattachés à une structure aromatique .

Enfin la paille est avantageusement supplémentée au départ avec de la chaux, du plâtre, des oligo ¬ éléments, et des apports azotés.

Bien qu'en partie assimilés parles mycéliums lors de l'incubation puis de la culture, ces éléments participent également aux qualités du compost.

Il permet donc en être ajouté au corps de meule (mélange ensemencé) , avant compression, pour renforcer ces propriétés.

Comme il va de soi et comme il résulte également de ce qui précède, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation plus particulièrement décrits. Elle en embrasse au contraire toutes les variantes et notamment celles où les espèces fongiques sont différentes.