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Title:
PROTECTIVE SUIT COMPRISING REMOVAL OPENINGS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/026006
Kind Code:
A1
Abstract:
The protective suit (100) for a person comprises: - a main portion; and - a fully removable band (36) having predetermined outlines extending from a neck (17) of the suit to the lower ends of the left and right legs (19) of the suit.

Inventors:
MONIER CATHERINE (FR)
SPAZZOLA VICTOR (FR)
Application Number:
PCT/FR2022/051585
Publication Date:
March 02, 2023
Filing Date:
August 16, 2022
Export Citation:
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Assignee:
ELECTRICITE DE FRANCE (FR)
International Classes:
A41D13/02
Foreign References:
JPH07300706A1995-11-14
FR2716084A11995-08-18
FR2281072A11976-03-05
Attorney, Agent or Firm:
REGIMBEAU (FR)
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Claims:
Revendications

1. Combinaison (100) de protection pour une personne, la combinaison comprenant :

- une partie principale (6) et

- une bande (36) intégralement amovible et présentant des contours prédéterminés s'étendant depuis un col (17) de la combinaison jusqu’à des extrémités inférieures de jambes gauche et droite (19) de la combinaison ; la combinaison étant agencée de sorte que la bande (36) se détache de la partie principale (6) sous l'effet d'une traction sur la bande à partir du col (17) se poursuivant jusqu'aux extrémités inférieures des jambes (19).

2. Combinaison selon la revendication précédente comprenant en outre au moins une patte (26) fixée à la bande (36) et agencée de sorte qu'une traction sur la patte génère la traction sur la bande.

3. Combinaison selon l'une quelconque des revendications précédentes dans laquelle la bande (36) présente un bord (16c) s’étendant depuis l’extrémité inférieure de la jambe gauche jusqu’à l’extrémité inférieure de la jambe droite, le bord étant agencé pour s'ouvrir à partir d'un entrejambe (21 ) de la combinaison sous l'effet de la traction de la bande à partir du col (17).

4. Combinaison selon la revendication précédente dans laquelle le bord (16c) est fixé au reste de la combinaison par un dispositif de fixation (25) présentant un point de rupture à l'entrejambe (21 ).

5. Combinaison selon la revendication précédente dans laquelle le dispositif de fixation (25) comprend des successions de dents (15) et est dépourvu d'une dent dans au moins une des successions de dents.

6. Combinaison selon l'une quelconque des revendications précédentes qui comprend des dispositifs de fixation (25) délimitant la bande (36).

7. Combinaison selon la revendication précédente dans laquelle au moins l'un des dispositifs de fixation (25), de préférence chacun des dispositifs de fixation, comprend des dents (15) disposées en succession le long du dispositif. 8. Combinaison selon l'une quelconque des revendications 6 ou 7 dans laquelle au moins l'un des dispositifs de fixation (25), de préférence chacun des dispositifs de fixation, comprend des reliefs (20) profilés suivant une direction longitudinale du dispositif.

9. Combinaison selon l'une quelconque des revendications 6 à 8 dans laquelle au moins l’un des dispositifs de fixation (25) est dépourvu de curseur.

10. Combinaison selon l'une quelconque des revendications précédentes comprenant, pour au moins un bord (16a-c) de la bande (36), de préférence pour chaque bord de la bande, un volet (24) recouvrant le bord sur une plus grande longueur du bord.

11 . Combinaison selon la revendication précédente dans laquelle le volet (24) est fixé à la bande (36).

12. Combinaison selon l'une quelconque des revendications précédentes comprenant, à au moins une zone d'extrémité d'au moins un bord de la bande (36), de préférence à chaque zone d'extrémité de chaque bord, un élément frangible (32, 32a, 32b1 , 32b2) de blocage d'une ouverture (16a-c) du bord.

13. Combinaison selon la revendication précédente qui comprend sur chaque jambe

- un élément frangible terminal (32b1 ) à une zone d'extrémité inférieure de l'un des bords,

- un élément frangible terminal (32b2) à une zone d'extrémité inférieure de l'autre bord, et

- un élément frangible intermédiaire (32a) à une zone d'extrémité inférieure de l'un des bords, les deux éléments terminaux s'étendant à une même distance d'une extrémité de la jambe et étant interposés entre l'élément intermédiaire (32a) et l'extrémité.

14. Combinaison selon l'une quelconque des revendications précédentes dans laquelle la bande (36) est délimitée par :

- un premier bord (16a) s’étendant depuis le col (17) jusqu’à une extrémité inférieure de la jambe gauche, - un deuxième bord (16b) s’étendant depuis le col jusqu’à une extrémité inférieure de la jambe droite, et

- un troisième bord (16c) s’étendant depuis l’extrémité inférieure de la jambe gauche jusqu’à l’extrémité inférieure de la jambe droite.

15. Combinaison selon l'une quelconque des revendications précédentes comprenant une ouverture d’habillage (12) agencée pour permettre à une personne d'enfiler la combinaison par l'ouverture d'habillage sans détacher au moins partiellement la bande (36) de la partie principale.

16. Combinaison selon la revendication précédente dans laquelle l'ouverture d'habillage (12) s'étend intégralement dans la bande (36).

17. Procédé pour enlever une combinaison de protection (100) revêtue par une personne, dans lequel :

- on détache intégralement une bande (36) de la combinaison depuis un col (17) jusqu’à des extrémités inférieures de jambes gauche et droite (19) de la combinaison,

- puis on enlève de la personne une partie principale (6) de la combinaison.

18. Procédé selon la revendication précédente dans lequel on détache la bande (36) par le seul fait d'exercer une ou plusieurs tractions sur la bande.

Description:
Combinaison de protection comprenant des ouvertures de déshabillage

DOMAINE DE L’INVENTION

L'invention concerne la protection des opérateurs dans un environnement salissant, dangereux, ou contaminant ou susceptible de l’être, en particulier contre des particules radioactives, ou de toute autre nature par exemple d’origine chimique, biologique ou pharmacologique, que ces particules soient déposées sur des surfaces ou en suspension dans le gaz ambiant, par exemple dans l’air.

Par "contaminé" ou "contaminant", on entend par exemple un environnement dans lequel sont dispersées des particules radioactives susceptibles d'entrer en contact avec du personnel opérant dans les installations. L'invention s'applique aussi à un environnement salissant au sein duquel le personnel souhaite se préserver des salissures, ou à un environnement dans lequel sont dispersées des substances présentant un risque pour la santé, comme un virus.

Elle concerne ainsi une combinaison individuelle de protection et un procédé de protection. Dans ce qui suit, la combinaison est également appelée surtenue.

ETAT DE LA TECHNIQUE

Dans les centrales nucléaires, des contrôles et des maintenances des différents matériels sont programmés. Dans certains locaux, les opérateurs peuvent être soumis aux rayonnements ionisants. Ces zones sont appelées zones contrôlées. Elles sont classées en fonction de la nature de leur dangerosité et répondent à des règles strictes afin de protéger l’opérateur. L’un de ces risques est la contamination. Il s’agit de matière radioactive qui peut se disséminer dans l’air et sur le sol d’un local en cas d’ouverture de circuit. Toutes les dispositions sont prises pour que l’opérateur ne puisse ni ingérer, ni inhaler ces particules radioactives. En fonction de l’activité surfacique mesurée (indicateur du taux de contamination) dans chaque local, l’opérateur doit respecter des règles d’habillage et de déshabillage.

La tenue habituelle de travail de l'opérateur peut être sa tenue personnelle telle qu'un bleu de travail, ou une tenue universelle imposée, par exemple un tee-shirt, une paire de chaussettes, une combinaison, une paire de gants en coton, un calot et un casque, une paire de chaussures.

Pour les interventions dans une zone contrôlée comprenant des zones contaminées, il doit revêtir au-dessus de sa tenue de travail une combinaison ou surtenue non- tissée en papier telle que celles du fabriquant Tyvek. Les sur-tenues actuelles sont utilisées de manière universelle sur un parc de centrales pour tout type de métiers et d’environnement. Elles garantissent principalement l’étanchéité à la contamination lors des activités en zone contaminée.

D’une manière générale, lorsque l’opérateur doit réaliser une intervention dans une des dites zones contaminées, il revêt au préalable au-dessus de sa tenue de travail la surtenue, des gants, et selon les pratiques du site soit des sur-bottes souples mises par-dessus les chaussures de travail soit des sur-chaussures couvrant principalement le pieds.

La pratique générale consiste à :

- entrer en zone contrôlée en tenue universelle pour une contamination surfacique inférieure à 4 Bq/cm 2 , et

- entrer en zone contrôlée en tenue universelle en revêtant par-dessus la surtenue si la contamination surfacique est comprise entre 4 et 400 Bq/cm 2 .

Une pratique particulière, récente, de plus en plus répandue dans les centrales nucléaires, consiste à :

- entrer en zone contrôlée en tenue de travail portée en dehors de la zone contrôlée, ce qui suppose avoir fixé une limite de contamination surfacique, par exemple inférieure à 0,4 Bq/cm 2 , et

- entrer en zone contrôlée en conservant ou pas ladite tenue de travail portée en dehors de la zone contrôlée, en revêtant par-dessus la surtenue si la contamination surfacique est par exemple comprise entre 0,4 et 400 Bq/cm 2 . Quelle que soit la pratique, générale ou particulière, au-delà de 400 Bq/cm 2 , l’opérateur doit porter un heaume ventilé, par exemple une protection couvrant l’ensemble de la tête jusqu’à la base du cou, ou encore au-dessus de sa surtenue une tenue étanche ventilée, par exemple une protection couvrant l’ensemble du corps.

Un processus est défini pour les phases d’habillage et de déshabillage afin que l’intervenant ne puisse pas se contaminer lors du déshabillage. Toutefois, on a identifié des problématiques de sécurité physique et sanitaire associées à la phase de déshabillage. En effet, lorsque l’intervenant veut quitter une zone contaminée pour rejoindre une zone qu’il ne l’est pas, il doit ôter la combinaison, les gants et les surbottes sans contaminer ses propres vêtements portés en dessous. Ce faisant, il doit consécutivement franchir une frontière, matérialisée par exemple par un chevalet, pour passer en zone non contaminée.

Bien qu’il ait montré ses preuves en matière de radioprotection, ce franchissement n’est pas toujours aisé pour l’opérateur et peut conduire à des inconvénients. En effet, cette phase de déshabillage lui demande de réaliser un enchaînement de gestes techniques consistant à enrouler la combinaison sur elle-même afin de contenir la contamination puis à enlever chacune des jambes de pantalon en restant alternativement sur un seul pied et en se penchant. On a observé lors des essais réalisés à EDF que sur une durée moyenne de 55 secondes que dure l’opération de déshabillage, l’intervenant se trouve 8 fois sur un seul pied donc en posture de déséquilibre, et il reste 40 secondes penché à 45° par rapport à ses jambes, ce qui est considéré comme une posture très contraignante en termes de pénibilité. Même si les intervenants sont formés à l’exécution de ce processus, il n’en reste pas moins que des dérives sont constatées (non-enroulage de la combinaison ou craquage de celle-ci à partir de l’entrejambe pour libérer les jambes) notamment lorsque l’espace où se situe le saut de zone est exigu. Ce non-respect du processus amène in fine à des risques de prévention classique (chute...) mais aussi à des risques de transfert de contamination (remise en suspension de particules contaminées par le craquage de la tenue, contamination des sols si la combinaison n’est pas enroulée sur elle-même). En outre, il importe de considérer la pression temporelle relative à la réalisation de certaines opérations pour lesquelles l’intervenant doit à plusieurs reprises entrer et sortir de la zone contaminée. Le temps de déshabillage dans un contexte de sécurité optimal est aussi un élément important à prendre en compte.

Il existe des solutions d’ouverture de combinaison comme celle évoquée ci-avant (tenue dite « papier » de type Tyvek) mises en oeuvre sur les installations nucléaires. Elle consiste à n’avoir qu’une fermeture à glissière qui commence en haut du col pour se terminer à l’entrejambe. Cette fermeture sert aussi bien pour l’ouverture que pour la fermeture de la combinaison. Elle est constituée de deux bandes comprenant chacune une série de dents, chacune des dents collaborant avec un espace d’entredents de la bande en vis-à-vis, la collaboration étant provoquée par l’action d’un curseur qui entremêle les dents par forçage.

Les inconvénients d'une telle combinaison se concentrent principalement sur la phase de déshabillage. Du fait de son design, elle nécessite de multiples gestes techniques afin d’éviter de se contaminer. Cependant, elle induit des postures très contraignantes conjuguées à une durée relativement longue de déshabillage qui mène à des risques du domaine de la sécurité classique (chute suite à un déséquilibre au moment du déshabillage, posture contraignante vis-à-vis de la pénibilité...). De fait, même si le processus mis en oeuvre a pour objectif de ne pas se contaminer, c’est notamment à cause du risque de sécurité classique induit qu’il est potentiellement possible de se contaminer.

Un but de l'invention est donc d’éviter les positions contraignantes qui induisent à la fois des risques classiques (chutes...) et des risques de contamination, et de diminuer la durée du déshabillage tout en gardant une protection optimale vis-à-vis des risques classiques et radiologiques.

EXPOSE DE L’INVENTION

À cet effet, on prévoit selon l'invention une combinaison de protection pour une personne, la combinaison comprenant :

- une partie principale et - une bande intégralement amovible et présentant des contours prédéterminés s'étendant depuis un col de la combinaison jusqu’à des extrémités inférieures de jambes gauche et droite de la combinaison ;

La combinaison étant agencée de sorte que la bande se détache de la partie principale sous l'effet d'une traction sur la bande à partir du col se poursuivant jusqu'aux extrémités inférieures des jambes et créant une ouverture dans la partie principale.

Ainsi, pour enlever la combinaison, on détache intégralement la bande de la partie principale, puis on enlève le reste de la combinaison de la personne par la grande ouverture laissée libre par la bande. Ces opérations peuvent être facilement effectuées par l'intervenant lui-même. L'invention lui permet de rester sur ses deux jambes durant toute la phase de déshabillage, évitant alors les postures contraignantes (être sur un seul pied et rester penché environ les trois quarts du temps du déshabillage). L'invention permet aussi de réaliser le déshabillage en très peu de temps. Le temps de déshabillage peut ainsi être réduit jusqu'à atteindre 10 secondes en moyenne, ce qui est beaucoup moins que les 55 secondes actuellement constatées pour cela sur les installations nucléaires. L’invention est particulièrement efficace pour éviter la contamination de l’intervenant par lui-même et la contamination des tiers opérateurs et des locaux lors du déshabillage.

Ainsi, le déshabillage est particulièrement simple à effectuer et le geste à cette fin est naturel et spontané.

Avantageusement, la combinaison comprend en outre au moins une patte fixée à la bande et agencée de sorte qu'une traction sur la patte génère la traction sur la bande.

Ainsi, la patte est préhensible par l’intervenant à l’aveugle et sans toucher le haut du col, évitant alors toute contamination potentielle.

On peut prévoir que la bande présente un bord s’étendant depuis l’extrémité inférieure de la jambe gauche jusqu’à l’extrémité inférieure de la jambe droite, le bord étant agencé pour s'ouvrir à partir d'un entrejambe de la combinaison sous l'effet de la traction de la bande à partir du col. Dans un mode de réalisation, le bord est fixé au reste de la combinaison par un dispositif de fixation présentant un point de rupture à l'entrejambe.

Par exemple, le dispositif de fixation comprend des successions de dents et est dépourvu d'une dent dans au moins une des successions de dents.

On peut prévoir que la combinaison comprend des dispositifs de fixation délimitant la bande.

Dans un mode de réalisation, au moins l'un des dispositifs de fixation, de préférence chacun des dispositifs de fixation, comprend des dents disposées en succession le long du dispositif.

Dans un autre mode de réalisation, au moins l'un des dispositifs de fixation, de préférence chacun des dispositifs de fixation, comprend des reliefs profilés suivant une direction longitudinale du dispositif.

On peut prévoir qu'au moins l’un des dispositifs de fixation est dépourvu de curseur.

Avantageusement, la combinaison comprend, pour au moins un bord de la bande, de préférence pour chaque bord de la bande, un volet recouvrant le bord sur une plus grande longueur du bord.

En effet, à défaut d’un tel volet, des particules de contamination peuvent se déposer dans le dispositif de fixation puis être remises en suspension par effet mécanique lors du déshabillage et venir contaminer le vêtement de travail. Grâce au volet, aucune particule ne peut se déposer dans le dispositif de fixation.

De préférence, le volet est fixé à la bande.

Ainsi, il est ôté en même temps que celle-ci. S'il porte des particules contaminées, il est ainsi ôté et éliminé en priorité avec la bande.

On peut prévoir que la combinaison comprend, à au moins une zone d'extrémité d'au moins un bord de la bande, de préférence à chaque zone d'extrémité de chaque bord, un élément frangible de blocage d'une ouverture du bord. Ainsi, cet élément permet d'éviter l’ouverture intempestive du dispositif de fixation lors de l’intervention. Toutefois, il est rompu aisément par l’intervenant lorsqu’il détache la bande.

Dans un mode de réalisation, la combinaison comprend sur chaque jambe :

- un élément frangible terminal à une zone d'extrémité inférieure de l'un des bords,

- un élément frangible terminal à une zone d'extrémité inférieure de l'autre bord, et

- un élément frangible intermédiaire à une zone d'extrémité inférieure de l'un des bords, les deux éléments terminaux s'étendant à une même distance d'une extrémité de la jambe et étant interposés entre l'élément intermédiaire et l'extrémité.

Ainsi, lors de la désolidarisation des dispositifs de fixation, l'élément intermédiaire se rompt en premier puis vient la rupture des deux autres, évitant alors toute remise en suspension potentielle de contamination. Au contraire, en l’absence de l’élément intermédiaire, on risquerait que les deux éléments terminaux se rompent en même temps, ce qui favoriserait la projection de particules dans l’environnement.

Dans un mode de réalisation, la bande est délimitée par :

- un premier bord s’étendant depuis le col jusqu’à une extrémité inférieure de la jambe gauche,

- un deuxième bord s’étendant depuis le col jusqu’à une extrémité inférieure de la jambe droite, et

- un troisième bord s’étendant depuis l’extrémité inférieure de la jambe gauche jusqu’à l’extrémité inférieure de la jambe droite.

On peut prévoir que la combinaison comprend une ouverture d’habillage agencée pour permettre à une personne d'enfiler la combinaison par l'ouverture d'habillage sans détacher au moins partiellement la bande de la partie principale.

Il s’agit donc de permettre d’enfiler la combinaison sans avoir à détacher la bande, pas même en partie. On peut ainsi configurer la bande d'une part et l'ouverture d'habillage d'autre part afin qu'elles remplissent au mieux leurs fonctions respectives.

Par exemple, l'ouverture d'habillage s'étend intégralement dans la bande. On prévoit également selon l'invention un procédé pour enlever une combinaison de protection revêtue par une personne, dans lequel :

- on détache intégralement une bande de la combinaison depuis un col jusqu’à des extrémités inférieures de jambes gauche et droite de la combinaison,

- puis on enlève de la personne une partie principale de la combinaison.

Par exemple, on détache la bande par le seul fait d'exercer une ou plusieurs tractions sur la bande.

DESCRIPTION DES FIGURES

Nous allons maintenant présenter plusieurs modes de réalisation de l'invention à titre d'exemples non-limitatifs à l'appui des dessins sur lesquels :

- la figure 1 est une vue de face d'une combinaison selon un premier mode de réalisation de l'invention ;

- la figure 2 est une vue d'une fermeture à glissière du type de celle utilisée dans la combinaison de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue de la partie supérieure de la combinaison de la figure 1 ;

- la figure 4 est une vue d'une partie médiane du dispositif de fixation de la troisième ouverture de la combinaison ;

- la figure 5 est une vue de la partie arrière du dispositif de la figure 4 ;

- la figure 6 est une vue d'une partie supérieure du dispositif de fixation de la première ouverture de la combinaison ;

- la figure 7 est une vue d'une partie inférieure d'une des jambes de la combinaison ;

- la figure 8 est une vue de la bande de la combinaison, une fois séparée de cette dernière ;

- la figure 9 est une vue de la combinaison sans la bande ;

- les figures 10 et 11 sont des vues montrant les étapes successives du déshabillage d'un opérateur portant la combinaison ;

- la figure 12 est une vue analogue à la figure 8 montrant un autre mode de réalisation de l'invention ;

- les figures 13 et 14 sont des vues d'un des dispositifs de fixation dans un autre mode de réalisation de l'invention ; et - la figure 15 est une vue de détail de la combinaison dans un autre mode de réalisation.

Nous allons présenter, à l'appui des figures, différents modes de réalisation d'une combinaison ou sur-tenue individuelle de protection à usage unique. Il s'agit par exemple d'une combinaison de protection contre des particules radioactives.

Premier mode de réalisation

En référence aux figures 1 à 11 , la combinaison 100 comporte principalement une partie de tronc 2 solidaire en partie basse d’une partie 3 de pantalon qui la prolonge. Des manches 4 gauche et droite pour les bras de l’utilisateur sont prévues en haut de la partie de tronc 2 et fixées à celle-ci. En haut de la partie de tronc 2 se trouve un col 17, pouvant être prolongé à l’arrière par une capuche, non représentée.

La partie de tronc 2, le pantalon 3 et les manches 4 forment la partie principale 6 et comportent chacun une ou plusieurs pièces en matériau tissé ou non que l’on nommera dans la suite du texte parois. Ces parois, souples, sont configurées pour empêcher des particules radioactives de traverser la combinaison de l’extérieur vers l’intérieur. D’une manière générale, l’étanchéité indiquée pour les différentes parties de la combinaison 1 , notamment de la paroi, est une étanchéité à la poussière et peut être également une étanchéité à l’eau de l’extérieur vers l’intérieur et/ou une étanchéité à la vapeur d’eau de l’extérieur vers l’intérieur. Par ailleurs, une ou plusieurs parties de la combinaison 100, notamment la paroi, peut être respirante, c’est-à-dire laisser passer la vapeur d’eau de l’intérieur vers l’extérieur. La paroi peut être par exemple continue de la partie de tronc 2 au pantalon 3. Cette paroi souple peut être en un matériau non-tissé, comme par exemple du polyester.

La combinaison et/ou la paroi peut avoir par exemple une ou plusieurs des propriétés suivantes (les normes indiquées étant celles en vigueur le 22 décembre 2015) :

• Masse surfacique selon la norme NF EN ISO 3801 comprise entre 40 et 70 g/m2.

• Résistance à l'abrasion selon la norme NF EN 13034, la norme NF EN 1073-2 (essai selon la norme NF EN 530) et la norme NF EN ISO 13982-1 : Classe 2/6 (> 100 cycles abrasifs). • Résistance à la fissuration par flexion selon la norme NF EN ISO 13982-1 (essai selon la méthode B de la NF EN ISO 7854) : Classe 6/6 (> 100000 cycles).

• Résistance à la perforation selon la norme NF EN 1073-2 (essai selon la norme EN863) : Classe 2/4 (> 10 N).

• Résistance à la perforation selon la norme NF EN 13034 et la norme NF EN ISO 13982-1 (essai selon la norme EN 863) : Classe 2/6 (> 10 N).

• Résistance au déchirement trapézoïdal selon la norme NF EN 13034 et la norme NF EN ISO 13982-1 (méthode d'essai : norme EN ISO 9073-4) : classe 2/6 (> 20 N).

• Résistance au déchirement selon la norme NF EN 1073-2 (méthode d'essai selon la norme EN ISO 9073-4) : classe 3/6 (> 20 N).

• Résistance des coutures, jonctions et assemblages selon la norme NF EN 13034 et la norme NF EN ISO 13982-1 (méthode d'essai selon la norme EN ISO 13935-2) : Classe 3/6 (> 75 N).

• Résistance des coutures selon NF EN 1073-2 (méthode d'essai selon la norme EN ISO 13935-2) : Classe 3/5 (> 75 N).

• Résistance à la traction selon la norme NF EN 13034 (méthode d'essai selon la norme EN ISO 13934-1 ou la norme EN 29073-3) : Classe 2/6 (> 60 N).

• Propriété contre la pénétration de produits chimiques liquides : conformité à la classification type 6 selon la norme NF EN 13034. Les spécifications de la combinaison pour la protection contre la contamination radioactive liquide par contacts (légers et non prolongés) ou par légères éclaboussures sont assimilées à celles des vêtements de type 6. En conséquence, les exigences de la norme NF EN 13034 (type 6) et les méthodes d'essais associées s'appliquent à ce produit. Il conserve toutefois un confort agréable au port. Niveau de répulsion des liquides : Classe 3/3 (Indice de répulsion > 95% a minima pour les produits normalisés tels que H2SO4, NaOH, o-Xylène et Butane- 1 -ol). Niveau de protection contre la pénétration des produits chimiques : Classe 3/3 (indice de pénétration <1% a minima pour les produits normalisés tels que H2SO4, NaOH, o-Xylène et Butane-1 -ol). Niveau de protection contre la pénétration des liquides sous la forme d'une légère pulvérisation (essai au brouillard) : respect des exigences de la norme NF EN 13034.

• Propriété contre la pénétration de particules : le vêtement est conforme à la classification type 5 selon la norme NF EN ISO 13982-1 et est conforme à la norme NF EN 1073-2. Fuites vers l'intérieur selon la norme NF EN ISO 13982-1 (essai selon la norme NF EN ISO 13982-2) : respect de l'exigence minimale soit IL82/90 < 30% et TILS8/10 < 15%. Fuite totale vers l'intérieur selon la norme NF EN 1073-2 (essai selon la norme NF EN ISO 13982-2) : Classe 1 /3.

• Propriété antistatique : la résistivité surfacique est évaluée selon la méthode d'essai décrite dans la norme NF EN 1149-1. Le matériau homogène doit présenter une résistivité de surface inférieure ou égale à 5 x 1010 ohms.

• Protection contre les flammes : le matériau constitutif (y compris l’éventuelle capuche et les fenêtres translucides) est classé de niveau 1 selon la norme NF EN ISO 14116, dans la mesure où cet équipement est destiné à être porté au-dessus d'une tenue de base de niveau de protection supérieur.

• Le produit est exempt de toxiques chimiques (Pb, B, Ni, Cr, Às, Sb, Se, Cd, Hg, Be, CN, amiante).

La combinaison 100 présente dans sa paroi avant, dans la partie de tronc 2, une ouverture d'habillage 12 permettant à elle seule à un opérateur d'enfiler la combinaison sans utiliser les autres ouvertures qui vont être présentées.

Cette ouverture 12 s'étend depuis une zone supérieure de la partie de tronc jusqu'à un entrejambe 21 de la combinaison où se situe l'extrémité inférieure de cette ouverture. Dans le présent exemple, cette ouverture 12 forme donc une ligne droite verticale divisant la face avant de la partie de tronc en deux parties symétriques depuis le cou jusqu'à l'entrejambe. Cependant, d'autres emplacements et d'autres configurations de l'ouverture d'habillage sont possibles.

L'ouverture 12 est en l'espèce équipée d'un dispositif de fixation à glissière 13, du type de celui de la figure 2, comprenant deux séries de dents 15 disposées en succession le long de deux bords opposés de l'ouverture et agencées de façon à venir en prise mutuelle sous l'effet du passage d'un curseur 14 lorsqu'il parcourt les dents dans un premier sens. Lorsque le curseur les parcourt en sens opposé, il sépare les dents les unes des autres pour libérer l'ouverture. Les dents 15 peuvent avoir une forme profilée suivant une direction perpendiculaire à la paroi de la combinaison.

Le dispositif à glissière 13 présente une extrémité supérieure située à distance d'un bord supérieur du col 17 comme illustré à la figure 11 notamment. Il est préférable en effet que le curseur 14 du dispositif s’arrête à la base du col et non en haut de celui-ci.

La combinaison présente en outre trois ouvertures de déshabillage 16a, 16b et 16c permettant à elles seules à l'opérateur d'enlever la combinaison sans ouvrir l'ouverture d'habillage 12 ni déchirer la combinaison.

Deux des deux ouvertures de déshabillage 16a, 16b s'étendent depuis le col 17 jusqu'à une extrémité inférieure des deux jambes respectives 19 du pantalon. Plus précisément, l'ouverture de déshabillage gauche 16a part du col et parcourt le flanc gauche de la partie de tronc pour descendre, ici sensiblement en ligne droite, jusqu'à l'extrémité inférieure de la jambe gauche. Les positions gauche et droite sont ici définies par référence à la figure 1 et non par référence à l'opérateur ou à la tenue. De même, l'ouverture de déshabillage droite 16b part du col et passe sur le flanc droit de la partie de tronc 2 pour descendre en ligne droite jusqu'à l'extrémité inférieure de la jambe droite. L'ouverture d'habillage 12 s'étend entre les deux ouvertures de déshabillage 16a, 16b. Le col 17 est ici de type officier et couvre bien tout le cou. L’extrémité de chacune des première et deuxième ouvertures commence à la base du col afin de faciliter l’ouverture de la combinaison et permet d’éviter toute contamination potentielle à ce niveau.

La troisième ouverture de déshabillage 16c s'étend depuis l'extrémité inférieure de l'une des jambes 3 le long de la jambe jusqu'à l'entrejambe 21 puis redescend le long de l'autre jambe jusqu'à l'extrémité inférieure de cette dernière. Elle se trouve, tout comme les deux autres ouvertures de déshabillage, sur le côté avant de la combinaison mais en retrait de celles-ci.

Les quatre ouvertures d'habillage et de déshabillage sont distinctes, non-jointives et indépendantes les unes des autres. Toutes sont étanches.

La combinaison comprend une bande 36 délimitée par les première, deuxième et troisième ouvertures 16a-c. Ces ouvertures constituent des bords de la bande.

Chacune des ouvertures de déshabillage 16a, 16b, 16c est équipée d'un dispositif de fixation 25 formé ici par une fermeture à glissière du même type que celle de l'ouverture d'habillage 12. Mais ces fermetures sont cette fois dépourvues de curseur. La combinaison comprend pour chacune des première et deuxième ouvertures 16a, 16b un volet 24 recouvrant le dispositif de fixation 25 correspondant sur une plus grande longueur du dispositif de fixation. En l'espèce, le volet 24 est fixé seulement à la bande 36. Il s'agit ici d'une bande de tissu cousue de manière à recouvrir extérieurement les dents du dispositif de fixation 25 comme illustré à la figure 3. En effet, en l'absence de volet, des particules de contamination pourraient se loger sur et entre les dents 15, puis par effet mécanique être remises en suspension lors du déshabillage et venir contaminer le vêtement de travail. De cette façon, aucune particule ne peut se déposer sur et entre les dents 15.

La combinaison 100 est agencée de sorte qu’une traction sur la bande 36 entraine l’ouverture des trois dispositifs de fixation 25. La combinaison comprend en l'espèce à cette fin deux pattes ou tirettes 26 cousues à la bande à distance du col 17 comme illustré à la figure 3 et agencées de sorte qu'une traction sur la patte vers l'avant et/ou vers le bas du porteur de la combinaison génère une traction similaire sur la bande 36. Ici, chaque patte 26 se trouve à proximité des extrémités supérieures respectives des première et deuxième ouvertures 16a, 16b. Elles permettent d'amorcer la désolidarisation des dents 15 des dispositifs de fixation au niveau du col 17. Les pattes sont orientées vers les épaules et leurs dimensions les rendent préhensibles par l’intervenant à l’aveugle et sans toucher le haut du col, évitant ainsi toute contamination potentielle.

Le dispositif de fixation 25 de la troisième ouverture 16c présente un point de rupture à l’entrejambe 21 de la combinaison. Pour cela, comme illustré à la figure 4, il est dépourvu d'une dent dans au moins une succession de dents 15. Ce point de rupture facilite la désolidarisation des dents lors du détachement de la bande 36 du haut vers le bas. Afin de garantir l’étanchéité de la combinaison et sa solidité (conserver la solidarisation des dents), un écran ou une patte 28 formant un sous-pont est fixé à l’intérieur de la combinaison au niveau de l’entrejambe où se situe le point de rupture, comme illustré à la figure 5. Il recouvre toute la zone de la dent manquante. Il est cousu au moyen de la couture 30 d'un seul côté du dispositif de fixation 25 et du sous-pont 28 afin de ne pas empêcher le détachement de la bande 36. Par ailleurs, à chaque zone d'extrémité de chaque ouverture 16a-c, la combinaison comprend un élément frangible 32, en l'espèce externe, de blocage du dispositif de fixation 25 en position fermée.

Un tel élément 32 est prévu à l'extrémité supérieure de chacune des première et deuxième ouvertures de déshabillage 16a-b, comme illustré à la figure 6. Il s'agit dans cet exemple d'une patte aisément déchirable cousue à la combinaison des deux côtés de l'ouverture 16a-b pour enjamber l'ouverture. La patte 32 permet de ne pas avoir d’ouverture intempestive de chaque ouverture lors de l’intervention. Toutefois, elle est rompue aisément par arrachage par l’intervenant lors du mouvement de détachement de la bande.

En référence à la figure 7, la combinaison 100 comprend sur chaque jambe :

- un élément frangible terminal 32b2 à une zone d'extrémité inférieure de la première ouverture ou de la deuxième ouverture,

- un élément frangible terminal 32b1 à une zone d'extrémité inférieure de la troisième ouverture 16c, et

- un élément frangible intermédiaire 32a à une zone d'extrémité inférieure de l'une des ouvertures.

Les deux éléments terminaux 32b1 et 2 s'étendent à une même distance d'un bord 34 d'extrémité de la jambe et sont interposés entre l'élément intermédiaire 32a et le bord 34.

En effet, en bas de pantalon, sont juxtaposées deux extrémités d'ouverture sur une jambe et deux sur l’autre jambe. Afin de faciliter la dissociation des dispositifs de fixation 13 sans risque de remise en suspension potentielle de la contamination, ces trois éléments déchirables sont cousus.

Par exemple sur la jambe gauche, le premier élément déchirable 32a est situé en retrait d’environ 1 ,5 cm pour la première ouverture 16a par rapport au bas de pantalon (figure 7). Les deux éléments déchirables 32b1 et 2 forment une seule pièce et recouvrent les première et troisième ouvertures 16a, 16c au niveau du bord 34 inférieur du pantalon. Toutefois, il peut subsister une ouverture à la jonction entre les éléments frangibles 32a et 32b2 recouvrant la première ouverture 16a. C’est pourquoi une patte interne 38 formant un sous-pont est cousue en partie intérieure de la combinaison afin d’éviter toute pénétration de la contamination à l’intérieur de la combinaison. La patte, ici triangulaire, est cousue à la combinaison d'un seul côté de l'une des ouvertures pour ne pas entraver les ouvertures.

Ainsi, lors de la désolidarisation des dispositifs de fixation, l’élément intermédiaire 32a se rompt en premier puis les deux suivants 32b1 et 2 se rompent, évitant alors toute remise en suspension potentielle de contamination.

En référence aux figures 12 à 13, la combinaison est utilisée de la façon suivante pour protéger l'opérateur dans un environnement susceptible d'être contaminant.

Initialement, toutes les ouvertures de déshabillage 16a, 16b, 16c sont à l'état fermé. On suppose ici que l'ouverture d'habillage 12 est fermée.

L'opérateur ouvre l'ouverture d'habillage 12 et elle seule.

11 enfile la combinaison 100 à travers l'ouverture d'habillage 12 par-dessus sa tenue de travail habituelle. Il passe notamment ses bras dans les manches 4 et ses jambes dans le pantalon. Une fois que tout son corps se trouve dans la combinaison de sorte que seuls en émergent la tête, les mains et les pieds, il ferme l'ouverture d'habillage

12 en remontant le curseur 1 de la fermeture à glissière depuis l'entrejambe jusqu'au col.

L'opérateur se rend ensuite dans l'environnement où il doit intervenir. Une fois qu'il a achevé son intervention, il sort de cet environnement.

Pour enlever la combinaison, 100, il détache intégralement la bande 36 du reste de la combinaison à partir du col 17 en exerçant au moyen des pattes 26 une traction sur la bande 36 vers l'avant et vers le bas.

Plus précisément, en référence aux figures 10 et 11 , l’intervenant saisit les pattes respectives 26 et tire en même temps sur celles-ci dans un mouvement avant. Ainsi les éléments frangibles 32 en tissu se déchirent facilement et les dents 15 des dispositifs de fixation 25 des ouvertures 16a et 16b se désolidarisent. L’intervenant n’a plus qu’à prendre en main la bande centrale 36 et à la tirer jusqu’à la taille. Elle se sépare donc progressivement du reste de la combinaison à partir du haut jusqu'à l'entrejambe 21 . À partir de cet endroit, la séparation se poursuit en provoquant en outre aussi l'ouverture de la troisième ouverture 16c à cause du point de rupture. L'opérateur poursuit sa traction pour libérer l’entrejambe et les jambes jusqu’au bas de la combinaison. Cela libère totalement la bande comme illustré à la figure 9. La partie de tronc et les deux jambes se trouvent donc ouvertes. La bande 36 est intégralement détachée du reste de la combinaison. Les figures 8 et 9 montrent ainsi respectivement la bande 36 et la partie principale 6 de la combinaison une fois la bande ôtée. La partie principale 6 est d'une seule pièce.

L’intervenant évacue la bande 36 dans un bac à déchets prévu à cet effet.

Le vide laissé par la bande à l'avant de la combinaison permet enfin à l'opérateur d'enlever le reste de celle-ci. Il peut alors retirer aisément les épaules puis le reste de la combinaison. Il la roule ensuite sur l’extérieur en se repérant par exemple à des coutures intérieures colorées, par exemple vertes, afin de ne pas se contaminer. Il la jette enfin dans le bac à déchets.

On observe que l'habillage a lieu exclusivement grâce à l'ouverture d'habillage 12 et à sa fermeture à glissière qui est ouverte seulement de l'entrejambe jusqu'au col. Et le déshabillage se fait exclusivement au moyen des ouvertures de déshabillage 16a, 16b, 16c, l'ouverture d'habillage 12 étant restée fermée et la combinaison n'ayant pas été déchirée.

Ce système évite que les opérateurs déchirent leur combinaison au niveau de l’entrejambe jusqu’au bas du pantalon, ce qui occasionne potentiellement une remise en suspension de la contamination. Il permet d’accompagner le geste d’ouverture de la combinaison sans mouvement brusque des bas de pantalon.

Autres modes de réalisation

Nous présentons ci-après d'autres modes de réalisation qui sont identiques à celui qui précède mis à part pour les caractéristiques suivantes. Dans un mode de réalisation illustré à la figure 12, on équipe la troisième ouverture de déshabillage 16c elle aussi d'un volet de protection 24. En effet, la traction la plus importante exercée au niveau des dents des dispositifs de fixation lors de la phase de déshabillage concerne principalement ceux des première et deuxième ouvertures 16a et b. C’est la raison pour laquelle un volet de protection 24 est apposé sur chacune d’elles afin d’éviter in fine la contamination du vêtement de travail situé en dessous la combinaison. Les résultats des essais menés avec une poudre simulant la contamination le confirment. Toutefois, pour garantir une protection maximale vis- à-vis de la contamination, il peut être apposé un tel volet ou rabat de protection sur le dispositif de fixation 25 de la troisième ouverture de déshabillage 16c à l’identique des deux autres. Le volet est ici aussi cousu sur la bande 36 qui se désolidarise du reste de la combinaison.

Dans un autre mode de réalisation illustré aux figures 13 à 15, au moins l’un des dispositifs de fixation 25, de préférence chacun d'eux, comprend non pas des dents mais des reliefs 20 profilés suivant une direction longitudinale de l'ouverture de façon à maintenir l'ouverture de déshabillage fermée par complémentarité de forme. Ces reliefs ont par exemple la configuration illustrée aux figures 13 et 14 respectivement en positions ouverte et fermée.

Les reliefs 20 forment par exemple un profil à section en "3 couché" ou en "w". Cette section comprend trois lèvres 22 parmi lesquelles deux ont leurs extrémités libres recourbées de façon à coopérer avec les lèvres de l'autre profil et à maintenir les deux profils en prise mutuelle pour assurer une fermeture de l'ouverture. Deux cavités sont ménagées entre les trois lèvres. Deux des lèvres de l'un des profils s'insèrent dans les cavités de l'autre. On pourrait cependant donner d'autres formes à la section du profil.

Ces dispositifs de fixation sont ouverts eux aussi sous l’effet d’une traction sur la bande 36 à partir du col. On peut aussi dans ce cas créer un point de rupture à l'entrejambe dans la troisième ouverture 16c. Il suffit pour cela de fendre l'un des profilés à cet endroit. Bien entendu, on pourra apporter à l'invention de nombreuses modifications sans sortir du cadre de celle-ci.

On pourra notamment modifier la forme, le nombre et l'agencement de la ou des ouvertures d'habillage et des ouvertures de déshabillage.

L'invention n'est pas limitée à une utilisation dans un environnement associé à un risque de contamination avec de la matière radioactive. En effet, ce type de combinaison est utilisable pour d’autres secteurs d’activité (en matière de prélèvement environnemental, dans le bâtiment, les laboratoires chimiques, biologiques, pharmacologiques...). Elle pourrait intéresser ces secteurs pour son gain en termes de pénibilité lors du déshabillage.

On pourrait prévoir que la bande 36 est délimité par des prédécoupes plutôt que par des dispositifs de fixation 25. Lors de la séparation de la bande du reste de la combinaison, la découpe se produit suivant les prédécoupes.