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Title:
REGULATING MEMBER FOR A MECHANICAL CHRONOGRAPH
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/104632
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a regulating member for a timepiece movement, comprising a vibrating oscillator (100) including a tuning fork or a vibrating plate (100) connected to a pallet assembly (80) having two impulse surfaces (81a, 81b) alternately receiving a mechanical impulse from the teeth (63) of an escape wheel (60), such as to maintain the isochronous oscillations of the vibrating oscillator and to move the escape wheel (60) forward by one tooth with each alternation of the oscillations, a barrel (32) driving the escape wheel via a clock mechanism (35). The moment applied to the pallet assembly by the impulse is substantially constant regardless of the tension from the barrel.

Inventors:
SEMON GUY (CH)
DE LA MARLIERE GAYLORD (CH)
ROUSSET JEAN-CHARLES (CH)
Application Number:
PCT/EP2013/050233
Publication Date:
July 18, 2013
Filing Date:
January 08, 2013
Export Citation:
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Assignee:
LVMH SWISS MFT SA (CH)
International Classes:
G04B17/04; G04B15/14
Foreign References:
FR1505656A1967-12-15
CH442153A1967-03-31
EP2574994A12013-04-03
US20110164477A12011-07-07
CH442153A1967-03-31
FR1505656A1967-12-15
US6775582B22004-08-10
Other References:
"Louis François Clément Breguet", 1866, XP002681022, Retrieved from the Internet [retrieved on 20120727]
LEOPOLD DÉFOSSEZ: "Théorie générale de l'horlogerie", vol. 2, 10 May 1952, CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, La Chaux-De Fonds, article "Les horloges sans pendule", pages: 531, XP002681019
Attorney, Agent or Firm:
P&TS SA (CH)
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Claims:
Revendications

1 . Organe réglant pour un mouvement chronographe mécanique comprenant un oscillateur vibrant (100) incluant un diapason ou une lame vibrante (100) connecté mécaniquement à une ancre (80) ayant des surfaces d'impulsion (81 a, 81 b) recevant de façon alternée une impulsion mécanique des dents (63) d'une roue d'échappement (60), de façon à entretenir des oscillations isochrones dudit oscillateur vibrant, et à faire avancer ladite roue d'échappement (60) d'une dent à chaque alternance desdites oscillations, un barillet (32) entraînant ladite roue d'échappement au travers d'un rouage (35),

caractérisé en ce que l'ancre (80) comporte deux bras solidaires d'une poutre flexible (90).

2. Organe réglant selon la revendication 1 , dans lequel ladite poutre flexible (90) comporte une masse concentrée à son extrémité. 3. Organe réglant selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel ledit oscillateur vibrant (100) comprend une lame élastique fixée à une

extrémité.

4. Organe réglant selon la revendication 3, comportant un bras (95) comme connecteur mécanique pour relier ladite lame élastique à la poutre flexible (90) de ladite ancre.

5. Organe réglant selon la revendication 4, dans lequel ledit bras (95) est connecté à la poutre flexible (90) de l'ancre par une articulation.

6. Organe réglant selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel la longueur de la poutre flexible est au moins deux fois plus grande que la largeur maximale de l'ancre au niveau des dits bras.

7. Organe réglant selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel le rapport entre la largeur de la poutre et sa longueur est inférieur à 1/20.

8. Organe réglant selon l'une des revendications 1 à 6, dans la flexibilité de l'ancre contribue pour au moins 1 %, avantageusement pour au moins 5%, par exemple pour au moins 10%, à la fréquence d'oscillation.

9. Organe réglant selon l'une des revendications 4 à 8, dans lequel ladite ancre (80), ladite poutre flexible (90) de l'ancre, ledit bras (95) et ladite lame élastique (100) sont réalisés en une seule pièce.

10. Organe réglant selon l'une des revendications 4 à 9, dans lequel ladite ancre (80), ladite poutre flexible (90) et ledit bras (95) sont réalisés à partir d'une seule plaque en silicium.

1 1 . Organe réglant selon l'une des revendications 1 à 10, dans lequel ladite lame élastique (100) est réalisée en elinvar.

12. Organe réglant selon l'une des revendications 1 à 1 1 , dans lequel lesdites surfaces d'impulsion (81 a, 81 b) sont courbes.

13. Organe réglant selon l'une des revendications 1 à 12, dans lequel lesdites surfaces d'impulsion (81 a, 81 b) sont droites.

14. Organe réglant selon l'une des revendications 1 à 13, dans lequel ladite roue d'échappement comporte plus de 25 dents. 1 5. Organe réglant selon l'une des revendications 1 à 14, dans lequel lesdites oscillations isochrones ont une fréquence non inférieure à 1 kHz.

16. Organe réglant selon la revendication l'une des revendications 1 à 1 5, dans lequel le point de premier contact entre les dents (63) et les surfaces d'impulsion (81 a, 81 b) se déplace le long de la surface d'impulsion en fonction de la tension du barillet (32).

17. Chronographe comprenant un organe réglant selon l'une des revendications 1 à 16.

Description:
Organe réglant pour chronographe mécanique

Domaine technique

La présente invention concerne un échappement pour un mouvement horloger, et notamment un organe réglant mécanique avec un

échappement capable d'entretenir et compter des oscillations isochrones d'un oscillateur vibrant.

Dans un mode de réalisation, la présente invention se rapporte à des chronographes mécaniques à très haute fréquence permettant la mesure de périodes de temps avec une résolution meilleure que le 1/1000 eme de seconde, et ayant un oscillateur vibrant avec une fréquence égale ou supérieure à quelques dizaines de Hz, par exemple une fréquence égale ou supérieure à 1 kHz. Cependant, l'organe réglant de l'invention peut fonctionner également à des fréquences plus basses, à partir de quelques dizaine de Hz.

Etat de la technique

La mesure précise du temps sur une période donnée revient à additionner les N premières fractions entières de temps comptées sur la période. Il convient de faire un distinguo entre mesurer et compter le temps : pour compter un intervalle de temps, par exemple une seconde, il faut savoir le partager en fractions égales, par exemple en dixièmes ou en centièmes. Ainsi, il n'est pas possible de compter moins qu'une unité de mesure sans la découper plus finement. Pour mesurer directement, il faut relever la position d'une aiguille dont le déplacement est le résultat d'un comptage.

Il existe certes des chronographes permettant d'interpoler les fractions entières de temps comptées, afin d'améliorer la résolution affichée. Par exemple, il existe des chronographes munis d'un oscillateur à 5Hz qui affichent par interpolation des durées inférieures au dixième de seconde ; on pourrait aussi sans autre imaginer des chronographes munis d'un oscillateur à 50Hz, par exemple, et capables d'afficher des durées avec une résolution du millième de seconde. L'interpolation peut par exemple être effectuée en déterminant la position angulaire d'une aiguille, d'un rouage, du balancier, ou de l'axe du balancier, par exemple au moyen d'une came tournant à chaque alternance avec le balancier et dont la position angulaire détermine la fraction d'alternance dans laquelle on se trouve à chaque instant. Une telle interpolation n'est en aucun cas capable de compter ou d'afficher l'intervalle précis. La mesure mécanique précise de périodes de temps requiert donc un oscillateur ayant une fréquence propre correspondante à la résolution que l'on souhaite obtenir, ainsi qu'un échappement capable d'entretenir ces oscillations sans en perturber l'isochronisme, et de le compter. En

augmentant la fréquence d'oscillation, on améliore la résolution

temporelle, ce qui permet de distinguer des intervalles de durée très proches. Une résolution temporelle améliorée est surtout utile pour des chronographes, pour lesquels une résolution temporelle de l'ordre du centième de seconde est parfois souhaitée. Une fréquence d'oscillation élevée engendre cependant une consommation énergétique notamment au niveau de l'échappement, ce qui réduit la réserve de marche de la montre.

D'autre part, l'énergie incidente qui alimente le régulateur dans une montre mécanique traditionnelle se fait au moyen d'un système discontinu, la roue d'ancre et l'ancre. Traditionnellement, un échappement s'arrête puis accélère à chaque alternance pour communiquer l'énergie au régulateur. Il faut donc à chaque fois « relancer » la roue d'échappement, ainsi que tout le train de rouage qui lui aussi s'arrête puis redémarre à chaque alternance. L'inertie globale de ce système induit une limite dans l'accélération que peut recevoir la roue d'ancre et donc de l'énergie transmise. Un système classique à balancier-spiral, associé à une chaîne de transmission mécanique donnée, possède donc une limite en fréquence et corolairement une limite en durée de fonctionnement. Pour cette raison, la fréquence d'oscillation choisie est habituellement un compromis entre les exigences de résolution du chronographe et la volonté de maintenir une réserve de marche élevée pour l'affichage du temps courant. Les organes réglants les plus répandus comportent un oscillateur de type balancier-spiral, et par un échappement à ancre. Ces dispositifs, largement décrits dans la littérature technique, ont le plus souvent des fréquences d'oscillation de 4 ou 5 Hz, soit 28'800 ou 36Ό00 alternances/heure.

On connaît des chronographes mécaniques à plus haute fréquence, par exemple puisant à 360Ό00 alternances/heure, et capables de mesurer le 100 ème de seconde. La demande de brevet US201 10164477 décrit une montre bracelet avec un premier organe réglant à basse fréquence pour le comptage du temps, et un second organe réglant à 360Ό00 alternances par heure pour le chronographe au 1/100 eme de seconde. Le calibre 360 de la déposante, puis la montre Carrera Mikrograph présentés par la déposante exploitent cette construction. Le 'Mikrotimer 1000' développé par la déposante, parvient à mesurer mécaniquement le 1000 eme de seconde grâce à un oscillateur comprenant un spiral à très haute rigidité et un organe réglant sans balancier, à faible moment d'inertie, donnant lieu à 3'600'000 alternances par heure.

On ne connaît pas, cependant, des oscillateurs et échappements

mécaniques plus rapides, permettant une résolution encore supérieure. Il y a donc un besoin de mesurer des durées chronométrées avec une résolution égale ou supérieure aux résolutions connues. II a été constaté dans le cadre de l'invention que le régulateur à spiral classique n'est plus adapté pour constituer des étalons utiles à la mesure du temps précis ou dès que l'on dépasse des fréquences de l'ordre de 500 à 800 Hz, car il perd en précision et est trop énergivore. Par ailleurs son inertie globale et son comportement dynamique ne conviennent pas à une oscillation à haute fréquence. Une des difficultés rencontrées dans la réalisation d'organes réglant de plus en plus rapide est liée à l'augmentation de l'énergie requise pour leur fonctionnement. Dans les échappements de type conventionnel, en effet, la roue d'échappement ainsi que tout le rouage qui l'entraîne sont soumis à une alternance de phases d'accélération et de phases de repos, ce qui occasionne une forte déperdition d'énergie, ce qui réduit énormément la réserve de marche de la montre. Il y a donc un besoin d'un organe réglant pour montres capable d'entretenir des oscillations isochrones plus rapides que les dispositifs connus, avec une meilleure efficacité énergétique. On connaît déjà dans l'état de la technique des organes réglants basés par exemple sur des diapasons. Le site web « http://www.electric- clocks.nl/clocks/animations/AnimationT-Breguet.htm » décrit une horloge peut-être développée par Louis François Clément Breguet, dans laquelle une des branches d'un diapason est excitée par l'ancre d'un échappement. La fréquence f d'oscillation d'un diapason avec des branches cylindriques varie selon la formule : ou : f est la fréquence fondamentale de vibration du diapason en hertz ;

R est le rayon des branches, en mètres ;

I est la longueur des branches, en mètres ;

E est le module d'Young du matériau dont est fait le diapason en pascals r est la masse volumique du matériau dont est fait le diapason, en kg/m2

Par conséquent, la fréquence d'oscillation décroit rapidement lorsque les branches s'allongent. De simples calculs montrent cependant que des longueurs importantes sont nécessaires afin d'obtenir des fréquences d'oscillation compatibles avec le fonctionnement de mouvements mécaniques. Par exemple, le diapason décrit dans le site web précité vibre à 100Hz, ce qui est déjà considéré comme une fréquence très élevée en horlogerie mécanique. Cette fréquence nécessite cependant un diapason de très grande taille, qui peut tout juste être intégré dans une pendule, mais serait impossible à placer dans une montre-bracelet. Un diapason plus court produirait une fréquence inutilement élevée, engendrant une oscillation excessivement rapide de l'ancre, de la roue d'ancre et du mouvement, et donc une déperdition d'énergie importante, une baisse de la réserve de marche et une usure excessive des pièces. Pour toutes ces raisons, l'usage de diapasons en horlogerie mécanique est resté essentiellement confiné à des pendules, ou à des montres électriques dans lesquelles la fréquence d'oscillation élevée des diapasons peut être utile. En revanche, l'usage de diapasons dans des mouvements pour montres mécaniques est généralement considéré comme inapproprié. CH4421 53 décrit un mouvement d'horlogerie comportant un diapason couplé mécaniquement à une ancre montée sur une lame oscillante. Ce système permet de faire vibrer la lame et donc l'ancre à une fréquence inférieure à celle du diapason, qui peut donc être plus facilement miniaturisé. Ce document n'indique cependant pas si les dimensions minimales qui peuvent être obtenues sont compatibles avec une montre bracelet.

FR1505656 décrit un mouvement pour pendulette comportant une ancre munie de palettes et qui oscille perpendiculairement au plan de la roue d'échappement. US6775582 décrit un mouvement avec une connexion élastique de la roue d'échappement. Bref résumé de l'invention

Un but de la présente invention est de proposer un échappement permettant d'entretenir et compter des oscillations à très haute fréquence ainsi qu'un mécanisme d'horlogerie exploitant un tel échappement. Selon l'invention, ces buts sont atteints notamment au moyen de l'objet des revendications annexées.

En particulier, ces buts sont atteints au moyen d'un organe réglant pour un mouvement d'horlogerie, notamment un chronographe mécanique pour montre-bracelet, comprenant un oscillateur vibrant incluant un diapason ou une lame vibrante connecté mécaniquement à une ancre ayant des surfaces d'impulsion recevant de façon alternée une impulsion mécanique des dents d'une roue d'échappement, de façon à entretenir des oscillations isochrones dudit oscillateur vibrant, et à faire avancer ladite roue

d'échappement d'une dent à chaque alternance desdites oscillations, un barillet entraînant ladite roue d'échappement au travers d'un rouage.

L'ancre comporte deux bras solidaires d'une poutre flexible.

Ainsi, la fréquence d'oscillation de cet organe réglant dépend non seulement des caractéristiques de l'oscillateur vibrant (lame ou diapason), mais aussi de la flexibilité de la poutre de l'ancre.

Le couplage entre l'oscillateur vibrant et la poutre flexible de l'ancre permet de réduire la fréquence d'oscillation de l'échappement. Ainsi, même une lame vibrante ou un diapason avec des dimensions compatibles avec une montre-bracelet peut être utilisée dans l'organe réglant.

Par ailleurs, l'oscillateur vibrant est destiné à un chronographe mécanique. Dans un chronographe mécanique, une fréquence d'oscillation élevée est utile, car elle permet de compter des durées avec une résolution élevée. Par ailleurs, les chronographes sont généralement utilisés pour mesurer des durées relativement brèves, en sorte que la perte de réserve de marche et l'usure du mouvement que pourrait occasionner une fréquence élevée s'avèrent moins problématiques.

Dans un mode de réalisation préférentiel, la lame élastique est reliée à la poutre flexible de l'ancre par un connecteur mécanique, qui peut comporter un bras. Le couplage entre la lame élastique et la poutre flexible de l'ancre se fait ainsi au travers d'un bras qui possède sa propre flexibilité, et qui contribue ainsi à réduire ou à déterminer la fréquence d'oscillation du système.

Les ancres habituellement utilisées dans les échappements horlogers conventionnels comportent deux bras qui portent les palettes et sont solidaires d'une poutre, parfois appelée baguette. La fréquence

d'oscillation est déterminée avant tout par l'ensemble balancier-spiral et on cherche à éviter toute perturbation occasionnée par l'ancre sur cette fréquence. Pour cette raison, la baguette des ancres d'échappements conventionnels est aussi rigide que possible, en tenant compte des contraintes de masse (qui doit être réduite pour réduire les pertes) et de la longueur minimale de l'ancre. Aucune mesure particulière n'est prise pour augmenter la flexibilité de la baguette de l'ancre, en sorte que son influence peut être complètement négligée lorsque l'on calcule la fréquence d'oscillation de l'ensemble balancier-spiral-échappement.

Selon l'invention, la flexibilité de la poutre (ou baguette) de l'ancre est utilisée, au lieu d'être réduite jusqu'à devenir négligeable. Par conséquent, des mesures volontaires sont prises pour augmenter la flexibilité de cette poutre. Dans un mode de réalisation, la section de la poutre, et notamment sa largeur (dans le plan de la roue d'échappement), sont réduites par rapport à une ancre conventionnelle, afin de réduire sa rigidité à longueur constante. Afin d'éviter une section trop faible, et un risque de fragilité, la longueur de la poutre flexible est augmentée, ce qui lui donne une flexibilité volontairement accrue. Avantageusement, la poutre est donc plus longue que dans une ancre d'échappement à ancre suisse classique. Dans un mode de réalisation, la longueur de la poutre flexible est au moins deux fois plus grande que la largeur maximale de l'ancre au niveau des bras.

En combinant ces deux mesures, on obtient donc une ancre munie d'une poutre dans laquelle le rapport entre la largeur et la longueur est

nettement plus petit que dans les ancres conventionnelles. Dans un mode de réalisation, la largeur maximale de la poutre flexible est inférieure à un vingtième de sa longueur, avantageusement inférieur à un trentième de sa longueur.

Ces différentes mesures permettent de réaliser une ancre munie d'une poutre flexible, c'est-à-dire une poutre dont la flexibilité contribue de manière significative à la fréquence d'oscillation de la roue d'échappement. Dans une mode de réalisation avantageux, l'ancre contribue pour au moins 1 %, avantageusement pour au moins 5%, par exemple pour au moins 10%, à la fréquence d'oscillation au niveau de la roue d'échappement ; c'est-à- dire que l'utilisation d'une poutre hypothétique parfaitement rigide, au lieu de cette poutre flexible, produirait un organe réglant oscillant à une fréquence variant d'au moins 1 %, de préférence 5%, par exemple 10%, par rapport à la fréquence d'oscillation obtenue grâce à cette poutre flexible.

Toutes ces mesures permettent donc de réaliser un organe réglant pour chronographe mécanique basé sur un diapason, ou sur une lame vibrante, et donc de s'affranchir à la fois des problèmes connus des spiraux, et des limitations des diapasons.

Brève description des figures

Des exemples de mise en œuvre de l'invention sont indiqués dans la description illustrée par les figures annexées dans lesquelles : La figure 1 illustre un mouvement d'horlogerie comprenant un organe réglant selon un aspect de l'invention.

La figure 2 montre l'organe réglant de l'invention dans le mouvement de la figure 1 , et La figure 3 représente le même organe réglant en vue explosée.

Les figures 4a-4e montrent des phases de l'action de l'échappement de l'organe réglant de l'invention.

La figure 5 illustre schématiquement une chaîne de transmission

comprenant un barillet, un rouage multiplicateur, et un organe réglant selon un aspect de l'invention.

La figure 6 montre la position du point de début de l'impulsion sur la surface d'impulsion de l'ancre de l'organe réglant de l'invention.

La figure 7 montre la distance angulaire Θ parcourue par la roue

d'échappement en fonction du temps.

Exemple(s) de mode de réalisation de l'invention Un mode de réalisation de l'organe réglant de l'invention est illustré, de façon simplifiée, sur les figures 1 et 2. Dans cet exemple, le mouvement comporte une chaîne duale avec un premier organe réglant, un premier rouage et un premier barillet (non représentés) destinés à la mesure de l'heure courante, et un deuxième organe réglant, un deuxième rouage et un deuxième barillet 32 destinés à la chronographie. La fréquence d'oscillation du deuxième organe réglant est supérieure à la fréquence d'oscillation du premier organe réglant, afin de garantir une réserve de marche nécessaire et suffisante pour la chaîne consacrée à l'affichage de l'heure, et une résolution très fine pour la mesure de durées par le chronographe.

L'organe réglant du chronographe comporte une roue d'échappement 60 avec un nombre prédéterminé de dents saillantes ayant une géométrie précise 63, de préférence plus de 25 dents, par exemple 40 dents. Le nombre de dents élevé réduit le pas entre les dents et permet ainsi de réduire la distance angulaire parcourue par la roue d'échappement 60 à chaque alternance, de diminuer ainsi la quantité d'énergie nécessaire à chaque alternance, et d'augmenter la fréquence d'oscillation. Cette géométrie et ce nombre de dents permettent d'accélérer rapidement la roue d'ancre et donc de communiquer le plus fréquemment possible de l'énergie à l'organe réglant. Au lieu d'arrêter complètement la roue d'ancre à chaque cycle, cette géométrie permet de la ralentir en fin d'impulsion. Le cycle requière un angle d'impulsion très court et à ce titre autorise un grand nombre de dents. La durée d'un cycle est très faible et c'est pendant cette durée que l'on doit accélérer la roue pour créer une énergie cinétique suffisante. Cet échappement se caractérise donc par des accélérations très grandes. L'oscillateur à poutre ainsi réalisé consomme sensiblement moins d'énergie qu'un oscillateur à spiral classique, typiquement au moins deux fois moins qu'un oscillateur classique.

L'ancre 80 du chronographe comprend deux bras destinés à s'engager avec les dents de la roue d'échappement 60, solidaire d'une poutre flexible, dite aussi baguette, 90. La longueur de la poutre flexible 90, ainsi que sa section et le matériau choisi, lui donne une flexibilité volontaire ;

avantageusement, la poutre est donc plus longue que dans une ancre d'échappement à ancre suisse classique. L'ancre constitue donc elle-même un élément oscillant. Les oscillations volontaires de la poutre flexible (ou baguette) déterminent la fréquence de résonance du système d'oscillateur couplé constitué de l'ancre et de la lame vibrante 100. L'ancre pivote et se déforme volontairement à chaque alternance autour de l'axe 91 , qui peut être muni d'un palier d'un roulement à bille ou empierré.

L'ancre est préférablement dépourvue de palettes, au vu de la vitesse de rotation de la roue d'échappement et de la quantité d'énergie transmise à chaque impulsion ; la réalisation de palettes en saphir ou en céramique serait complexe et alourdirait considérablement l'ancre. À la place, la fourchette comporte des crans (ou saillies) 83a-83b peu proéminents, à la géométrie précise, permettant à l'ancre de se dégager des dents de la roue d'échappement avec une rotation de très faible amplitude. Dans une variante, toutefois, les surfaces de repos 83a-83b pourraient être réalisées par des palettes en pierre ou en céramique. Selon une caractéristique de l'invention, l'échappement comporte ainsi une ancre 80 qui oscille autour du point d'articulation 93 avec un angle d'oscillation très faible, de l'ordre de 4-5° par exemple. Le cycle ainsi généré est différent du cycle d'un échappement à ancre suisse conventionnel.

L'ancre 80 ne comporte dans cet exemple ni dard, ni cheville. L'articulation 93 à l'extrémité de l'ancre 80 relie l'ancre de manière articulée à un bras 95. L'autre extrémité du bras 95 est liée à l'extrémité libre d'une lame vibrante 100. Dans cet exemple non limitatif, le bras 95 est monté de manière presque perpendiculaire à la lame vibrante 100, en sorte que les vibrations transversales de la lame vibrante 100 sont transmises au bras 95 et à la poutre flexible 90 de l'ancre. L'axe de rotation 91 de l'ancre étant fixe, le bras 95 et la poutre flexible 90 se plient ou se déplient autour de

l'articulation 93 à chaque alternance. Des montages non perpendiculaires peuvent aussi être envisagés. Par ailleurs, il est aussi possible de réaliser des systèmes dans lesquels la lame vibrante 100, le bras 95 et/ou l'ancre s'étendent dans des plans différents les uns des autres.

La première extrémité 103 de la lame vibrante est fixe par rapport à la platine. Dans cet exemple, la première extrémité fixe de la lame vibrante 100 est vissée sur la platine au moyen de la vis 101 , d'autres moyens de fixation pouvant être prévus. Un dispositif 102 permet d'accorder

l'ensemble en générant une précontrainte : dans la forme d'exécution illustrée, ce dispositif comporte excentrique 102 également vissé sur la platine et qui peut être tourné pour appliquer une force de précontrainte sur la lame vibrante 100 ; en tournant cet excentrique, on modifie la force de contrainte appliquée sur la lame vibrante, et on modifie la fréquence de résonance de la lame vibrante et/ou son couplage avec le bras 95.

Les vibrations de l'extrémité libre de la lame vibrante 100 sont transmises à l'ancre 90 au travers du bras 95. Dans une forme d'exécution, la liaison entre la lame vibrante 100 et le bras 95 constitue un pivot simple et une glissière simple, permettant une rotation possible et un glissement entre les deux éléments ; la lame vibrante 100 rentre dans le bras. Toute liaison permettant le mouvement relatif désiré entre la lame vibrante et le bras ou coupleur peut être utilisée, de manière à éviter un arc-boutement du bras 95 ou de la lame vibrante 100 en raison de contraintes exercées sur cette liaison.

La poutre 90 de l'ancre joue ainsi le rôle d'excitateur, le bras 95 constitue une poutre de liaison, ou connecteur, pour transmettre cette excitation à la lame 100 (ou oscillateur) et la faire vibrer ou osciller autour de son point de repos. D'autres types d'excitateurs, y compris un excitateur magnétique exerçant un champ magnétique variable dans le temps, peuvent être employés pour faire vibrer la lame vibrante 100.

La roue d'échappement 60 est entraînée par une source d'énergie mécanique, par exemple un ou plusieurs barillets 32 représentés

schématiquement sur la figure 6, par l'intermédiaire d'un rouage

multiplicateur 35. Les surfaces 81 a et 81 b de l'ancre 80 reçoivent de façon alternée une impulsion mécanique des dents 63 de la roue d'échappement 60, déterminant ainsi des oscillations isochrones de la lame vibrante 100 connectée à l'ancre 80. La roue d'échappement 60 avance d'une dent à chaque alternance desdites oscillations. La puissance mécanique disponible à la roue d'échappement 60 n'est pas constante mais, de façon connue, décroit avec la marche de la montre. A partir d'une valeur maximale, correspondant au barillet complètement remonté, la puissance se réduit progressivement au cours de la détente du barillet. Par conséquent, la quantité d'énergie transmise à l'ancre 80 à chaque impulsion donnée par la roue d'ancre décroit avec la charge du barillet.

Afin de maintenir une amplitude constante des oscillations de la lame vibrante 100, et donc un fonctionnement isochrone, le mouvement comporte des moyens pour garantir que le moment transmis à l'ancre à chaque impulsion soit sensiblement constant, quel que soit la charge du barillet, au moins pendant une plage de fonctionnement du barillet suffisante pour mesurer les durées pour lesquelles le chronographe est conçu. Dans un premier mode de réalisation, le barillet est modifié de manière à délivrer un couple constant. Par exemple, le barillet peut comporter des moyens pour limiter la plage d'utilisation dans une zone dans laquelle le couple fourni est sensiblement constant, en réduisant artificiellement la durée de marche du chronographe. Un barillet pouvant théoriquement effectuer 7 à 10 tours afin d'assurer une réserve de marche importante pourra ainsi être limité et empêché de se détendre au-delà d'un tour, ou moins d'un tour, afin de garantir que dans cette plage autorisée le couple fourni soit aussi constant que possible.

Dans un deuxième mode de réalisation, qui peut aussi être combiné avec le premier mode de réalisation ci-dessus, le barillet peut être associé à une fusée ou à un autre élément équivalent pour régulariser le couple transmis au rouage 35.

Dans un troisième mode de réalisation, la roue d'échappement 60 et/ou la fourchette de l'ancre 80 sont modifiés dans leur géométrie de manière à transmettre à l'ancre un moment d'impulsion qui soit sensiblement indépendant du couple moteur transmis à la roue d'échappement par le rouage 35. La géométrie de la dent réceptrice de l'ancre est calculée de telle sorte qu'une variation de couple à la roue d'ancre entraînera une variation de vitesse et donc une zone de contact linéaire comprise entre un point de contact à vitesse maxi et un point de contact à vitesse mini. Quel que soit le point de contact, le moment sera constant par variation géométrique du bras de levier. Ce troisième mode de réalisation peut être combiné au premier et/ou au deuxième mode de réalisation ci-dessus.

Les figures 4a-4e montrent des phases de l'action de l'échappement de l'organe réglant selon ce troisième mode de réalisation de l'invention. La figure 4a correspond à la fin de la chute, et au début de l'impulsion sur la surface de sortie 81 b de l'ancre 80. La rotation de la roue d'échappement 60 se poursuit jusqu'à que la pointe de la dent 63 en contact avec l'ancre ne bute contre le cran de repos 83b, comme il est montré sur la figure 4b. Dans cette position de repos sur la sortie, la rotation de la roue d'échappement 60 est interrompue par le cran 83b sur la fourchette de l'ancre 80.

L'oscillation de l'ancre 80 sous l'effet des vibrations de la lame vibrante 100 conduit au dégagement de la dent 63 et à la libération de la roue

d'échappement 60. Il s'en suit une phase de chute, jusqu'à l'instant, visible sur la figure 4c, où une autre dent 63 de la roue 60 entre en contact avec l'autre surface d'impulsion 81 a du bras d'entrée de l'ancre 80.

La rotation de la roue 60 se poursuit pendant la phase d'impulsion sur la surface d'impulsion d'entrée 81 a, jusqu'à que la dent 63 ne parvienne au cran de repos 83a, comme représenté sur la figure 4d. Cette phase de repos dure jusqu'à l'instant du dégagement, visible sur la figure 4e, qui donne lieu à une nouvelle phase de chute et au début d'un autre cycle.

Ainsi, dans l'échappement selon l'invention, les phases d'impulsion précèdent des phases de repos, tandis que dans la plupart des

échappements utilisés dans des montres bracelet, les phases de repos sont suivies de phases d'impulsion, et les phases d'impulsion précèdent les chutes.

Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, le point de premier contact entre une dent 26 et une surface d'impulsion 81 a-b de l'ancre 80 n'est pas fixe, mais varie en fonction de la vitesse de rotation de la roue d'échappement 60, et donc de la puissance transmise par le rouage. Cet aspect est illustré sur la figure 6. Lorsque le barillet 32 est complètement armé, le contact entre la dent 63 et la surface d'impulsion se produit au point 86a. Avec une puissance réduite, l'accélération de la roue

d'échappement 60 est limitée, le temps de chute augmente, et le contact a lieu au point 81 b, plus bas. Le déplacement de ce point de contact a pour effet de modifier à la fois le moment d'impulsion transmis à l'ancre 80, et/ou la durée pendant laquelle un moment est transmis.

Avantageusement, le moment d'impulsion transmis à l'ancre est ainsi sensiblement indépendant de la vitesse de rotation de la roue

d'échappement. Une roue d'échappement qui tourne rapidement exerce lors de l'impulsion une force importante sur l'ancre 80, mais en un point 86a proche du centre de rotation de l'ancre. Une roue d'échappement entraînée par un barillet moins tendu atteint l'ancre avec moins d'énergie, mais exerce la force d'impulsion en un point plus éloigné du centre de rotation de l'ancre. Il en résulte un moment d'impulsion transmis à l'ancre sensiblement constant.

La forme des surfaces d'impulsion 81 a et 81 b est optimisée pour garantir ce moment d'impulsion constant. Dans un mode de réalisation, ces surfaces d'impulsion sont courbes, par exemple en cycloïde, de préférence et par exemple, en brachistochrone. Dans un autre mode de réalisation moins optimal mais plus simple à réaliser, les surfaces d'impulsion sont constituées par des segments de droites.

Selon un aspect important de l'invention, si la puissance disponible à l'échappement est insuffisante, par exemple lorsque le barillet est insuffisamment armé, le dégagement de la dent 63 peut avoir lieu avant que celle-ci ne parvienne au cran de repos. En ce cas, la phase d'impulsion est suivie d'une phase de chute sans arrêt de la roue d'échappement 60. Lors de l'alternance suivante, la roue d'échappement ne démarre pas d'une condition de repos, mais possède déjà une vitesse de rotation non nulle, et pourra parvenir à toucher le cran de repos (de l'autre bras de l'ancre) en dépit de la puissance disponible réduite, ou du moins à s'en approcher davantage. Il est aussi possible que la roue d'échappement très ralentie ne bute contre le cran de repos qu'après un nombre supérieur d'alternances, par exemple après trois, quatre ou d'avantage d'alternances. Cette caractéristique, obtenue notamment grâce aux crans 83a-83b peu

proéminents et à la géomètre des dents 63, évite d'arrêter complètement une roue d'échappement qui possède trop peu d'énergie, et lui permet de poursuivre son accélération pendant plusieurs alternances successives.

L'organe réglant de l'invention comporte donc, en plus du régime de fonctionnement normal, avec une phase de repos pour chaque alternance, un régime de fonctionnement à puissance réduite, dans lequel on a une phase de repos chaque deux, trois ou N alternances. Dans le régime à puissance réduite, la marche de l'organe réglant reste régulière.

La figure 7 montre la distance angulaire Θ parcourue par la roue

d'échappement 60 en fonction du temps. La droite 200 montre la marche « idéale » ; la roue d'échappement tourne à une vitesse constante. La courbe 201 montre une courbe correspondant à un échappement classique, et à l'échappement de l'invention dans son régime de fonctionnement normal, dans lequel la roue d'échappement est arrêtée à chaque alternance par l'ancre, puis accélère à nouveau jusqu'au prochain point de repos lors de l'alternance suivante. La courbe 202 montre la distance angulaire parcourue par la roue d'échappement de l'invention dans un régime de fonctionnement à puissance réduite ; lors de certains cycles, l'ancre libère la roue d'échappement avant de l'arrêter, ce qui permet à la roue de poursuivre son accélération pendant une ou plusieurs alternances successives. On a constaté que l'excitation des oscillations de la lame vibrante 100 est meilleure lorsque la poutre 90 de l'ancre est elle-même flexible, et présente une masse concentrée à son extrémité. La flexibilité de la poutre 90 est avantageuse en ce qu'elle permet de transmettre l'énergie vibratoire à la lame 100 sans arrêter l'oscillation. Dans l'exemple représenté sur la figure 1 la masse est constituée par l'articulation à charnière 93 elle-même. La liaison entre la poutre flexible 90 de l'ancre et la lame vibrante 100 est assurée par un bras (ou connecteur) 95. Cet arrangement constitue donc un système d'oscillateurs couplés entre la lame vibrante 100 et la poutre flexible 90 de l'ancre. Il est aussi possible de prévoir un bras 95 (ou connecteur) pourvu d'une certaine flexibilité pour lui permettre d'osciller. Dans ce cas, l'arrangement constitue donc un système avec trois oscillateurs 100, 95, 90 couplés. La petite masse peut aussi constituer un dispositif d'accordage supplémentaire. Ce dispositif peut par exemple être pelable ou automatiquement ablaté au moyen d'un laser (accordage automatique...).

On comprend bien que l'inertie de l'ancre 80 et du bras 95, et le couplage entre les vibrations de la lame 100 et celles de la poutre flexible 90 modifient la dynamique du système composé. Les fréquences propres d'oscillation ne sont en général pas calculables avec des méthodes analytiques, mais peuvent être obtenue par des procédés de simulation numérique connus et dépendent aussi de la précontrainte appliquée à la lame 100. On peut obtenir des fréquences d'oscillation de 1 kHz ou supérieures.

Dans une variante, l'ancre 80, la poutre flexible 90 de l'ancre, le bras 95 et la lame 100 sont réalisés en une seule pièce. Dans cette variante, le système peut être complètement flexible et dépourvu d'articulations.

L'ancre 80, la poutre flexible 90 de l'ancre et le bras 95 et/ou la lame 100 peuvent être réalisés par des procédés de micro-usinage, par exemple à partir d'une plaque de silicium par un procédé de gravure ionique réactive (DRIE) ou par tout autre procédé idoine. Le silicium peut être recouvert d'une couche d'oxyde de silicium afin de compenser l'influence de la température.

Dans une variante, l'ancre 80, la poutre flexible 90 de l'ancre et le bras 95 et/ou la lame 100 peuvent être réalisée en métal, préférablement un métal dont les qualités élastique et dimensionnelles ne dépendent pas de la température, tel que l'elinvar.

La présente invention concerne aussi un procédé d'ajustage de la fréquence d'oscillation d'un organe réglant tel que décrit plus haut. Plusieurs procédés d'ajustage peuvent être mis en œuvre indépendamment les uns des autres, ou combinés entre eux.

Comme mentionné plus haut, en tournant l'excentrique 102 près de l'extrémité fixe 103 de la lame vibrante 100, on modifie la force de contrainte appliquée sur cette lame ce qui permet de modifier la fréquence du système. La fréquence d'oscillation peut aussi être ajustée en variant la longueur de la portion vibrante de la lame flexible 100, par exemple en variant la profondeur d'encastrement de la lame flexible. Une vis micrométrique peut être prévue à cet effet.

La fréquence d'oscillation peut aussi être modifiée en modifiant la masse de la lame oscillante, ou de préférence une masse le long de ou à

l'extrémité de l'ancre, par exemple la masse 93 formant l'articulation avec le bras 95. La variation de masse peut par exemple être obtenue par microusinage laser de la masse 93 pour corriger la fréquence de résonance de l'organe oscillant.

Des éléments externes, par exemple des masses amovibles ou déplaçables, peuvent être ajoutés à ou déplacés le long de la masse vibrante 100, au bras 95 et/ou à l'ancre 80 pour modifier la fréquence. Des aimants externes peuvent aussi être déplacés pour exercer une influence maîtrisée sur la lame vibrante 100.

Selon un autre aspect de l'invention, la roue d'échappement 60 est couplée élastiquement au barillet ou à la source d'énergie 32. Dans l'exemple de réalisation illustré sur la figure 1 , un ressort spiral 65 est interposé entre la roue d'échappement 60 et le pignon 37 faisant partie du rouage et coaxial à la roue d'échappement. Ce ressort spiral emmagasine l'énergie transmise par le barillet au travers du rouage même lorsque la roue d'échappement est bloquée par l'ancre et qu'elle ne peut pas tourner ; dès que la roue d'échappement est libérée suite à une oscillation de l'ancre, l'énergie emmagasinée par le spiral 65 est quasi instantanément libérée et transmise à la roue d'échappement 60 qui accélère ainsi immédiatement. En outre, cette accélération n'est pas freinée par l'inertie du rouage. Ce dispositif permet de s'affranchir de l'inertie du train de rouage, obstacle majeur aux grandes accélérations de la roue d'échappement. L'accélération de la roue 60 est limitée essentiellement par sa propre inertie.

La roue d'échappement 60 sera préférablement réalisée de façon à réduire son moment d'inertie. Elle est préférablement fabriquée en acier ou en un matériau léger, par exemple en Silicium, en un alliage Ni-P, ou en Titane, ou en un alliage contenant du Titane.

Le spiral 65 se tend donc pendant chaque phase de repos de l'ancre 80, puis se détend brusquement lors de la libération. Il oscille donc à chaque alternance, comme un spiral dans un organe réglant classique. Toutefois, au contraire d'un organe réglant classique, ce spiral ne détermine pas directement les cycles de l'échappement qui sont ici déterminés par la lame vibrante. Ce ressort est calculé spécifiquement en fonction de la puissance mécanique disponible à la roue d'ancre, des inerties en présence et des vitesses requises sur la roue d'ancre.

Le spiral 65 permet en outre d'amortir les chocs liés à l'alternance entre phases d'impulsion et phases de repos. De cette façon, même si la rotation de la roue d'échappement est saccadée, le rouage 35 et le barillet 32 tournent avec une vitesse à peu près constante, et le rendement

énergétique est amélioré.

Un couplage élastique entre la roue d'échappement et le rouage peut aussi être obtenu au moyen d'un élément élastique autre qu'un ressort spiral, par exemple un autre type de ressort. Par ailleurs, un couplage élastique pourrait aussi être prévu à un autre endroit dans le rouage entre le barillet et la roue d'échappement, par exemple en amont du pignon 37 sur l'axe d'échappement. L'organe de réglage illustré oscille à une fréquence élevée (de préférence supérieure à 50Hz, typiquement supérieure à 500Hz, par exemple 1000Hz) nécessite une puissance en conséquence qui entraîne, comme sur tout chronographe, une réserve de marche limitée. Puisque l'objectif premier est de réaliser un instrument précis on aura souci de garantir une réserve de marche adaptée à la durée de l'intervalle de temps pendant lequel on est capable de garantir chronométriquement la décimale visée. Cet organe réglant est donc avant tout destiné à réguler un chronographe employé pendant des durées limitées, par exemple des durées inférieures à quelques heures, typiquement des durées de quelques minutes ou correspondant par exemple à la durée typique d'une épreuve sportive. Des tests et des simulations ont démontré que l'usage d'une lame vibrante à 1000 Hz associée à l'échappement de l'invention permet d'atteindre ou dépasser la réserve de marche d'un chronographe à 500Hz basé sur un spiral, ce qui démontre qu'à énergie disponible constante, le rendement, en terme d'énergie dépensée par alternance, est au moins deux fois supérieur.

L'organe réglant haute fréquence est ainsi arrêté la plupart du temps, sauf lorsque le chronographe est employé. Afin d'assurer un démarrage instantané de l'organe réglant, un lanceur non illustré est

avantageusement prévu pour mettre la lame vibrante en vibration lorsque l'utilisateur appuie sur la touche START du chronographe. Dans un mode de réalisation, ce lanceur agit en appliquant une impulsion directement sur la lame vibrante. Dans un autre mode de réalisation, le lanceur agit en appliquant une brève impulsion sur la masse 93 à l'articulation entre le bras 95 et l'ancre 80, de manière à contraindre cette articulation et à exercer ainsi une traction ou une poussée sur l'extrémité libre de la lame vibrante qui se met ainsi à osciller. Le même lanceur peut être employé lorsque l'utilisateur appuie sur la touche STOP pour bloquer l'organe réglant, par exemple en appuyant sur l'articulation 93 en empêchant ainsi l'ancre 80 d'osciller.

Le mouvement comporte avantageusement des ouvertures permettant de voir la lame vibrante 100, le bras 95 et/ou l'ancre 90. Avantageusement, le mouvement permet aussi de voir le spiral 65. Le mouvement peut être intégré dans une montre qui permet de voir au travers du cadran un ou plusieurs des éléments 90, 95, 100 et/ou 65. Une telle ouverture à travers le mouvement et le cadran permet aussi d'entendre le bruit très

caractéristique des oscillations de l'organe réglant, par exemple le bruit créé par des oscillations entre 500 et 2000 Hz.

Numéros de référence employés sur les figures barillet

rouage

Pignon sur l'axe de la roue d'échappement

roue d'échappement

dent de la roue d'échappement

couplage élastique, spiral

ancre

a, b surfaces d'impulsion

a, b crans de repos

a, b point de début de l'impulsion

poutre (baguette) de l'ancre flexible

axe de l'ancre

articulation d'ancre

bras

0 lame vibrante

1 point de fixation de la lame vibrante

2 excentrique

3 extrémité fixe de la lame vibrante