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Title:
ROTOR FOR AN ELECTRIC MACHINE, COMPRISING A CLOSURE MASK IN A FLOW BARRIER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/096283
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a rotor for an electric machine, comprising at least one housing with a permanent magnet (7), and at least one flow barrier (8). According to the invention, at least one flow barrier (8) comprises a closure mask (9) which delimits a cooling fluid passage channel (10) in the flow barrier (8).

Inventors:
AMBRAZAS DIDIER (FR)
VIOT PIERRE (FR)
LAABIDI SAMY (FR)
LOMBARDI XAVIER (FR)
Application Number:
PCT/EP2021/079282
Publication Date:
May 12, 2022
Filing Date:
October 21, 2021
Export Citation:
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Assignee:
IFP ENERGIES NOW (FR)
International Classes:
H02K1/276; H02K1/24; H02K1/32; H02K9/19; H02K9/197
Domestic Patent References:
WO2019052828A12019-03-21
WO2019052828A12019-03-21
WO2019052862A12019-03-21
WO2020020580A12020-01-30
WO2020020581A12020-01-30
Foreign References:
JP5211785B22013-06-12
JP2009195089A2009-08-27
US20130221772A12013-08-29
JP2019149884A2019-09-05
US20190103775A12019-04-04
US20200186007A12020-06-11
US20200036249A12020-01-30
JP2013017297A2013-01-24
US20180166947A12018-06-14
EP3379696A12018-09-26
FR3057719A12018-04-20
FR3035552A12016-10-28
US20180166947A12018-06-14
FR3036870A12016-12-02
US20180159387A12018-06-07
FR3051296A12017-11-17
US20190149015A12019-05-16
FR3071371A12019-03-22
FR3071370A12019-03-22
FR3084535A12020-01-31
FR3084534A12020-01-31
FR3094583A12020-10-02
US20170040854A12017-02-09
US20160380492A12016-12-29
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Claims:
Revendications

1. Rotor de machine électrique, notamment une machine électrique synchrone assistée d’aimants permanents, comprenant au moins un logement pourvu d’un aimant permanent (7), au moins un logement formant une barrière de flux (8), et des moyens de refroidissement du rotor par circulation d’un fluide de refroidissement au sein dudit rotor, notamment un liquide de refroidissement, caractérisé en ce qu’au moins une barrière de flux (8) est équipée d’un masque d’obturation (9) en matériau amagnétique qui délimite un canal de passage (10) dudit fluide de refroidissement au sein de ladite barrière de flux, ledit canal de passage (10) étant formé à une extrémité de ladite barrière de flux (8) la plus proche d’au moins un logement pourvu d’un aimant permanent (7).

2. Rotor selon la revendication 1 , dans lequel une section dudit canal de passage (10) a sensiblement la forme d’un U.

3. Rotor selon l’une des revendications précédentes, dans lequel lesdits moyens de refroidissement comportent au moins un flasque (12) à une extrémité dudit rotor qui dirige ledit fluide de refroidissement dans ledit canal de passage (10).

4. Rotor selon la revendication 3, dans lequel ledit flasque (12) comporte au moins un conduit (13) sensiblement radial.

5. Rotor selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ledit canal de passage (10) a une surface qui représente entre 1 % et 10 % de la surface de ladite barrière de flux (8).

6. Rotor selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ledit rotor est formé d’au moins un empilement de tôles monté sur un arbre (2), chaque tôle étant perforée pour former ledit au moins un logement pourvu d’aimant permanent (7) et ladite au moins une barrière de flux (8).

7. Rotor selon la revendication 6, dans lequel ledit masque d’obturation (9) est une pièce monobloc ayant sensiblement la longueur d’au moins un empilement de tôles, de préférence ayant sensiblement la longueur dudit rotor.

8. Rotor selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ledit masque d’obturation (9) est réalisé dans un matériau choisi parmi les polymères, de préférence le matériau est choisi parmi : le Polytéréphtalate d'éthylène PET, les phénoplastes PF, le poly(sulfure de phénylène) PPS, et les polyphtalamides PPA.

9. Rotor selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ledit rotor comporte au moins une paire de pôles, chaque pôle comporte au moins un étage comprenant un logement pourvu d’un aimant permanent (7) disposé circonférentiellement et au moins deux barrières de flux disposées (8) de part et d’autre dudit aimant permanent et orientées vers la périphérie du rotor.

10. Rotor selon la revendication 9, dans lequel chaque pôle comporte une pluralité d’étages agencés radialement les uns au-dessus des autres. 11. Rotor selon la revendication 10, dans lequel pour au moins un étage dudit pôle, lesdites deux barrières de flux (8) sont équipées d’un masque d’obturation (9).

12. Rotor selon la revendication 11 , dans lequel ledit étage pour lequel lesdites deux barrières de flux (8) sont équipées d’un masque d’obturation (9) est l’étage pour lequel ledit aimant permanent est le plus proche du centre dudit rotor. 13. Rotor selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ledit fluide de refroidissement est une huile.

14. Machine électrique, notamment une machine électrique synchro-réluctante assistée d’aimants permanents, caractérisée en ce qu’elle comporte un stator (4) et un rotor (6) selon l’une des revendications précédentes, ledit rotor (6) étant agencé à l’intérieur dudit stator (4).

Description:
ROTOR DE MACHINE ELECTRIQUE AVEC MASQUE D’OBTURATION DANS UNE BARRIERE DE FLUX

Domaine technique

La présente invention concerne le domaine des machines électriques tournantes, en particulier le refroidissement de rotor de machines électriques tournantes.

Elle concerne plus particulièrement le refroidissement par fluide d’un rotor d’une machine électrique tournante synchro-réluctante, assistée d’aimants permanents.

Une machine électrique tournante comporte classiquement une partie fixe, le stator, et une partie mobile en rotation, le rotor, disposées coaxialement l'une dans l'autre. Le rotor est généralement logé à l'intérieur du stator qui porte des bobinages électriques générant un champ magnétique permettant d'entraîner en rotation le rotor. Le rotor est typiquement formé d'un corps formé d’un empilage de tôles, et placé sur un arbre de rotation. Ces tôles comprennent des logements pour des aimants permanents ou des bobines formant des pôles magnétiques à la périphérie du rotor. Les aimants peuvent apparaître à la surface du rotor ou être complètement intégrés au sein du rotor. Un système de roulements et/ou de paliers est prévu entre le rotor et le stator pour permettre leur mouvement relatif.

Les machines électriques s’échauffent du fait des pertes électromagnétiques (pertes par effet Joule et pertes fer) et mécaniques. Cet échauffement nuit à leur fonctionnement et conduit à la dégradation de leurs performances. Par exemple, si les aimants permanents ne sont pas refroidis, le flux magnétique est moins intense, ce qui conduit à une perte de couple et donc une dégradation des performances de la machine électrique. Une démagnétisation irréversible des aimants peut se produire. Le bobinage est également sensible aux élévations de température : plus la température du bobinage est élevée, plus la conductivité électrique du cuivre et la durée de vie du bobinage sont réduites. La résistance du cuivre augmentant, il y a également une perte de rendement. Les divers composants électromagnétiques d’une machine électrique tournante, ainsi que certains matériaux isolants utilisés dans les pièces de la machine électrique, sont ainsi sensibles à réchauffement produit en fonctionnement, et leur refroidissement est indispensable pour dissiper la chaleur produite, afin de conserver un bon rendement de la machine, d’assurer une répétabilité de ses performances, d’allonger sa durée de vie et de limiter la maintenance. De plus, le rotor est un élément critique, car il est isolé thermiquement du système de refroidissement du stator. Il est donc souhaité de prévoir un système de refroidissement capable d’améliorer la tenue thermique de la machine électrique.

La recherche d’un refroidissement performant est donc une préoccupation majeure pour les fabricants et les intégrateurs de machines électriques tournantes.

Technique antérieure

Différents types de refroidissement existent, souvent adaptés à la puissance de la machine électrique, parmi lesquels les systèmes de refroidissement par air, généralement d’efficacité moindre et agressifs pour l’intérieur du moteur, les systèmes de refroidissement par liquide, par exemple par eau, notamment utilisés dès que les pertes sont importantes comme dans le cas des moteurs de traction électriques, ou par huile. D’autres systèmes de refroidissement par hélium ou azote liquide peuvent être utilisés pour les machines électriques de centrales électriques. La demande de brevet (FR 3 057 719) décrit notamment un système de refroidissement pour une machine électrique.

Bien que le refroidissement par air constitue une solution intéressante économiquement, comparativement aux autres systèmes de refroidissement, il présente généralement une efficacité moindre, et est ainsi souvent cantonné au refroidissement de machines électriques peu puissantes. C’est le cas par exemple dans les applications de traction où le refroidissement par air est typiquement utilisé pour des moteurs électriques d’une puissance proche de 140 kW. Au-delà, un système de refroidissement par liquide est souvent mis en oeuvre.

Différents systèmes de refroidissement par liquide ont été développés.

La figure 1 illustre un exemple de réalisation d’un système de refroidissement par liquide selon l’art antérieur. La figure 1 illustre une machine électrique 1 , formée d’un stator 4 et d’un rotor 6. Le rotor 6 comprend un arbre de rotor 2 et un empilage de tôles 3 formant le corps du rotor. Sur cette figure, on a également représenté les têtes de bobine 5 du stator 4. Ces têtes de bobines peuvent également être refroidies. Pour refroidir le rotor 6 et les têtes de bobine 5, un système de refroidissement est prévu, il est illustré par les flèches blanches. Pour cette réalisation, l’arbre de rotor 2 est usiné pour former un canal axial de circulation du liquide de refroidissement. De plus, le liquide de refroidissement sort de l’arbre de rotor 2 en trois endroits : aux extrémités du rotor 6 (en dehors du corps du rotor) pour être dirigé vers les têtes de bobine 5 et au centre du rotor, pour traverser radialement l’empilement de tôles 3 pour être dirigé dans l’entrefer entre le rotor 6 et le stator 4. Ce système de refroidissement présente plusieurs inconvénients. En effet, le refroidissement du rotor est réalisé loin des aimants permanents du rotor (qui sont placés dans l’empilement de tôles 3), ce qui ne permet pas de limiter les effets pouvant entraîner la démagnétisation des aimants permanents. Par ailleurs, le liquide de refroidissement circule dans l’entrefer et à l’extérieur du corps du rotor, il va donc créer un frottement visqueux entre la partie tournante et la partie fixe, ce qui va entraîner des pertes dans le fonctionnement de la machine électrique. En outre, cette solution nécessite un long et précis usinage de l’arbre du rotor 2.

Résumé de l’invention

La présente invention a pour but de réaliser un refroidissement performant du rotor d’une machine électrique, en améliorant les échanges thermiques en particulier à proximité des aimants permanents afin d’éviter la démagnétisation des aimants permanents et de garantir de bonnes performances de la machine électrique. Pour cela, la présente invention concerne un rotor d’une machine électrique, qui comporte au moins un logement pourvu d’aimant permanent, au moins une barrière de flux. Selon l’invention, au moins une barrière de flux comporte un masque d’obturation qui délimite un canal de passage du fluide de refroidissement dans la barrière de flux. Ainsi, grâce au passage du fluide de refroidissement dans la barrière de flux, l’invention permet de refroidir le rotor au plus près des aimants permanents, sans avoir besoin de prévoir des usinages spécifiques du rotor.

La présente invention concerne un rotor de machine électrique, notamment une machine électrique synchrone assistée d’aimants permanents, comprenant au moins un logement pourvu d’un aimant permanent, au moins un logement formant une barrière de flux, et des moyens de refroidissement du rotor par circulation d’un fluide de refroidissement au sein dudit rotor, notamment un liquide de refroidissement. Au moins une barrière de flux est équipée d’un masque d’obturation en matériau amagnétique qui délimite un canal de passage dudit fluide de refroidissement au sein de ladite barrière de flux, ledit canal de passage étant formé à une extrémité de ladite barrière de flux la plus proche d’au moins un logement pourvu d’un aimant permanent.

Selon un mode de réalisation une section dudit canal de passage a sensiblement la forme d’un U.

Selon un aspect, lesdits moyens de refroidissement comportent au moins un flasque à une extrémité dudit rotor qui dirige ledit fluide de refroidissement dans ledit canal de passage. Avantageusement, ledit flasque comporte au moins un conduit sensiblement radial.

Conformément à une mise en oeuvre, ledit canal de passage a une surface qui représente entre 1 % et 10 % de la surface de ladite barrière de flux.

Selon une option de réalisation, ledit rotor est formé d’au moins un empilement de tôles monté sur un arbre, chaque tôle étant perforée pour former ledit au moins un logement pourvu d’aimant permanent et ladite au moins une barrière de flux.

De manière avantageuse, ledit masque d’obturation est une pièce monobloc ayant sensiblement la longueur d’au moins un empilement de tôles, de préférence ayant sensiblement la longueur dudit rotor.

Conformément à un mode de réalisation, ledit masque d’obturation est réalisé dans un matériau choisi parmi les polymères, de préférence le matériau est choisi parmi : le Polytéréphtalate d'éthylène PET, les phénoplastes PF, le poly(sulfure de phénylène) PPS, et les polyphtalamides PPA.

Selon une caractéristique, ledit rotor comporte au moins une paire de pôles, chaque pôle comporte au moins un étage comprenant un logement pourvu d’un aimant permanent disposé circonférentiellement et au moins deux barrières de flux disposées de part et d’autre dudit aimant permanent et orientées vers la périphérie du rotor.

De manière avantageuse, chaque pôle comporte une pluralité d’étages agencés radialement les uns au-dessus des autres.

Avantageusement, pour au moins un étage dudit pôle, lesdites deux barrières de flux sont équipées d’un masque d’obturation.

De préférence, ledit étage pour lequel lesdites deux barrières de flux sont équipées d’un masque d’obturation est l’étage pour lequel ledit aimant permanent est le plus proche du centre dudit rotor.

Conforment à une mise ne oeuvre, ledit fluide de refroidissement est une huile.

En outre, l’invention concerne une machine électrique, notamment une machine électrique synchro-réluctante assistée d’aimants permanents, qui comporte un stator et un rotor selon l’une des caractéristiques précédentes, ledit rotor étant agencé à l’intérieur dudit stator. D'autres caractéristiques et avantages du dispositif selon l'invention, apparaîtront à la lecture de la description ci-après d'exemples non limitatifs de réalisations, en se référant aux figures annexées et décrites ci-après.

Liste des figures

La figure 1 , déjà décrite, illustre un système de refroidissement selon l’art antérieur.

La figure 2 illustre un système de refroidissement selon un premier mode de réalisation de l’invention.

La figure 3 illustre un système de refroidissement selon un deuxième mode de réalisation de l’invention.

La figure 4 illustre un rotor selon un mode de réalisation de l’invention.

La figure 5 illustre une coupe longitudinale d’un rotor selon un mode de réalisation de l’invention.

Description des modes de réalisation

La présente invention concerne un rotor d’une machine électrique, notamment une machine électrique du type synchro-réluctante assistée d’aimants permanents. Toutefois, la présente invention est adaptée à toute machine électrique comprenant au moins un aimant permanent inséré dans le rotor.

Des exemples de rotor de machine électrique synchro-réluctante assistée d’aimants permanents sont décrits notamment dans les demandes de brevet : FR3035552 (US2018166947), FR3036870 (US2018159387), FR3051296 (US2019149015), FR3071371 (WO2019052828), FR3071370 (WO2019052862), FR3084535 (W02020020580),

FR3084534 (W02020020581 ).

Selon l’invention, le rotor comprend :

- au moins un logement pour un aimant permanent, qui génère un flux magnétique,

- au moins une barrière de flux, c’est-à-dire une perforation qui forme une barrière dans la circulation du flux magnétique, une telle barrière de flux permet donc d’orienter au sein du rotor le flux magnétique généré par les aimants permanents et le stator, des moyens de refroidissement du rotor par circulation d’un fluide de refroidissement, de préférence un liquide de refroidissement, au sein du rotor.

Dans la suite de la description, seule la variante préférée qui met en oeuvre un liquide de refroidissement est décrite. Toutefois, l’invention peut également être mise en oeuvre pour un gaz.

Selon l’invention, au moins une barrière de flux est équipée d’un masque d’obturation en matériau amagnétique. Le masque d’obturation délimite un canal de passage du liquide de refroidissement au sein de la barrière de flux. Ainsi, par cette conception, le liquide de refroidissement passe par au moins une barrière de flux, ce qui permet de refroidir cette partie du rotor. Le masque d’obturation est une pièce qui obture partiellement la barrière de flux, la partie de la barrière de flux non obturée forme le canal de passage du liquide de refroidissement. De cette manière, le liquide de refroidissement traverse le rotor uniquement en traversant une portion de la barrière de flux, ce qui permet de contrôler la quantité et le débit du liquide de refroidissement traversant le rotor. De plus, le masque d’obturation étant en matériau amagnétique, il ne modifie pas la fonction de la barrière de flux. Un autre avantage de cette réalisation, est que le système de refroidissement utilise des usinages déjà existants et ne nécessitent pas une modification du rotor. En outre, ce système de refroidissement ne génère aucun frottement visqueux.

De plus, le canal de passage du liquide de refroidissement est formé à une extrémité de la barrière de flux la plus proche d’au moins un logement pourvu d’un aimant permanent. Ainsi, le refroidissement de l’aimant permanent est réalisé, ce qui permet de limiter la montée en température de l’aimant permanent et son éventuelle démagnétisation.

Selon un mode de réalisation de l’invention, le canal de passage peut avoir une section ayant sensiblement la forme d’un U, de préférence les bords du canal de passage correspondent aux bords de la barrière de flux. Ainsi, la surface d’échange de chaleur entre le rotor et le liquide de refroidissement est augmentée, ce qui favorise les échanges de chaleur, et par conséquent le refroidissement des aimants permanents.

Alternativement, le canal de passage peut avoir d’autres formes, par exemple semi- circulaire, en forme de V, etc.

De préférence, le canal de passage peut avoir une forme qui correspond aux bords de la barrière de flux les plus proches du logement pourvu de l’aimant permanent. Conformément à une mise en oeuvre de l’invention, le canal de passage peut avoir une surface qui représente entre 1 % et 10 %, de la surface de la barrière de flux. Cette gamme de valeur permet de limiter la quantité et le débit de liquide de refroidissement. En effet, le masque d’obturation vise à calibrer la section de passage du fluide de refroidissement afin d’ajuster la vitesse de l’écoulement dans le but de maximiser l’évacuation des calories via les transferts convectifs, tout en limitant au mieux les pertes de charges au sein du circuit.

Le liquide de refroidissement peut être de tout type, par exemple de l’eau, de l’huile ou tout liquide analogue.

A au moins une extrémité du rotor, il peut être prévu un flasque, qui dirige le liquide de refroidissement dans le canal de passage et inversement (depuis le canal de passage vers l’arbre du rotor). Ainsi, le liquide de refroidissement peut être conduit depuis l’arbre du rotor vers le canal de passage et inversement. Un tel flasque permet également l’étanchéité du rotor.

Selon un mode de réalisation préféré, un flasque peut être prévu à chaque extrémité du rotor, le premier flasque peut permettre de conduire le liquide de refroidissement depuis l’arbre du rotor vers le canal de passage, et le deuxième flasque peut permettre de récupérer le liquide de refroidissement sortant du canal de passage et de le conduire vers l’arbre du rotor.

Pour diriger le liquide de refroidissement, le flasque peut comprendre au moins un conduit sensiblement radial. Ainsi, la circulation du liquide de refroidissement dans le canal de passage peut se faire par centrifugation, et les pertes de charge sont limitées.

Selon un aspect de l’invention, il peut être prévu dans le flasque un conduit par barrière de flux équipée d’un masque d’obturation, de manière diriger le liquide de refroidissement dans chaque canal de passage du liquide de refroidissement.

En outre, le flasque peut comprendre une sortie du liquide de refroidissement prévue pour projeter une partie du liquide de refroidissement vers les têtes de bobine prévues dans le stator. Ainsi, le système de refroidissement permet un refroidissement du rotor et des têtes de bobine du stator, ce qui permet de simplifier le système de refroidissement. Selon un aspect, le flasque peut comprendre une pluralité de sorties du liquide de refroidissement, ces sorties peuvent être régulièrement réparties sur le pourtour du flasque, afin d’assurer une répartition homogène du refroidissement des têtes de bobines. Selon un mode de réalisation, le rotor peut être formé d’au moins un empilement (appelé également « stack ») de tôles monté sur un arbre, appelé arbre du rotor. Les tôles sont réalisées en matériau ferromagnétique de manière à guider le flux magnétique des aimants permanents et du stator. Les tôles sont performées pour former l’au moins un logement pourvu de l’aimant permanent et l’au moins une barrière de flux.

Pour ce mode de réalisation, le masque d’obturation peut être une pièce monobloc ayant sensiblement la longueur (selon la direction axiale du rotor) d’au moins un empilement de tôles, de préférence, ayant sensiblement la longueur du rotor (selon la direction axiale). Ce mode de réalisation permet un montage simplifié du masque d’obturation.

Alternativement, le masque d’obturation peut avoir une épaisseur ayant sensiblement égale à l’épaisseur d’une tôle. Ainsi, on peut prévoir un masque d’obturation par tôle.

Selon un aspect, le masque d’obturation peut être réalisé dans un matériau polymère, de préférence il peut être notamment choisi parmi le Polytéréphtalate d'éthylène PET, les phénoplastes PF, le poly(sulfure de phénylène) PPS, et les polyphtalamides PPA. Ces matériaux permettent de ne pas modifier la fonction de la barrière de flux et limitent le coût de fabrication du masque d’obturation.

Selon un mode de réalisation de l’invention, les moyens de refroidissement peuvent comprendre des chicanes formées par le masque d’obturation, afin d’augmenter la turbulence dans la circulation du liquide de refroidissement proche des aimants permanents.

La figure 2 illustre, schématiquement et de manière non limitative, un premier mode de réalisation d’un système de refroidissement par liquide selon l’invention. La figure 2 illustre, selon une coupe longitudinale du rotor, une machine électrique 1 , formée d’un stator 4 et d’un rotor 6. Le rotor 6 comprend un arbre de rotor 2 et un empilage de tôles 3 (appelé corps du rotor). Sur cette figure, on a également représenté les têtes de bobine 5 du stator 4. Pour refroidir le rotor 6, un système de refroidissement est prévu, il est illustré par les flèches blanches. Pour cette réalisation, l’arbre de rotor 2 est usiné pour former un canal axial de circulation du liquide de refroidissement. De plus, le liquide de refroidissement sort de l’arbre de rotor 2 aux extrémités du rotor 6 (et dans le corps du rotor) pour être dirigé radialement (par exemple dans un flasque - non représenté), puis axialement dans un canal de passage tout en restant dans le rotor, et enfin le liquide de refroidissement est dirigé radialement (par exemple dans un flasque - non représenté) vers l’arbre de rotor 2.

La figure 3 illustre, schématiquement et de manière non limitative, un deuxième mode de réalisation d’un système de refroidissement par liquide selon l’invention. La figure 3 illustre, selon une coupe longitudinale du rotor, une machine électrique 1 , formée d’un stator 4 et d’un rotor 6. Le rotor 6 comprend un arbre de rotor 2 et un empilage de tôles 3 (appelé corps du rotor). Sur cette figure, on a également représenté les têtes de bobine 5 du stator 4. Ces têtes de bobines peuvent également être refroidies. Pour refroidir le rotor 6 et les têtes de bobine 5, un système de refroidissement est prévu, il est illustré par les flèches blanches. Pour cette réalisation, l’arbre de rotor 2 est usiné pour former un canal axial de circulation du liquide de refroidissement. De plus, le liquide de refroidissement sort de l’arbre de rotor 2 aux extrémités du rotor 6 (et dans le corps du rotor) pour être dirigé radialement (par exemple dans un flasque - non représenté), puis axialement dans un canal de passage tout en restant dans le rotor, et enfin le liquide de refroidissement est dirigé radialement (par exemple dans un flasque - non représenté) vers l’arbre de rotor 2. En outre, une petite partie du liquide de refroidissement est dirigée vers les têtes de bobines 5, depuis les flasques.

Selon un mode de réalisation, le rotor comporte au moins une paire de pôles magnétiques. Un pôle magnétique du rotor comporte au moins un aimant permanent orienté selon une direction magnétique, et, dans une paire de pôles magnétiques, les aimants permanents sont orientés selon des directions magnétiques opposées (par exemple si dans un premier pôle, l’aimant permanent est orienté de manière à ce que sa polarité nord soit face à la périphérie du rotor, alors dans le deuxième pôle, l’aimant permanent est orienté de manière à ce que sa polarité sud soit face à la périphérie du rotor).

Chaque pôle magnétique comporte au moins un étage, qui peut comprendre un logement pourvu d’un aimant permanent disposé circonférentiellement (en d’autres termes, l’aimant permanent est sensiblement perpendiculaire à un rayon du rotor), et au moins deux barrières de flux disposées de part et d’autre du logement pourvu de l’aimant permanent. Les barrières de flux sont orientées vers la périphérie du rotor. En d’autres termes, un étage peut avoir sensiblement la forme d’un V à fond plat, pour lequel le fond plat est formé par le logement pourvu de l’aimant permanent, et les barres du V sont formées par les barrières de flux. Conformément à une mise en oeuvre de ce mode de réalisation, chaque pôle magnétique peut comporter une pluralité d’étages agencés radialement les uns au-dessus des autres. En d’autres termes, chaque pôle magnétique peut comporter plusieurs aimants permanents disposés sur un même rayon du rotor (en d’autres termes les aimants sont disposés dans une direction radiale du rotor), les uns au-dessus des autres, et espacés les uns des autres, et, à chaque aimant permanent est associé deux barrières de flux orientées vers la périphérie du rotor). Cette mise en oeuvre permet d’augmenter le flux magnétique de chaque pôle. Par exemple, chaque pôle magnétique peut comporter deux, trois ou quatre étages, voire plus.

Pour cette mise en oeuvre du rotor, au moins un étage de chaque pôle peut être équipé par des masques d’obturation. Dans ce cas, pour au moins un étage de chaque pôle, les deux barrières de flux sont équipées d’un masque d’obturation. Ainsi, l’aimant permanent de l’étage considéré est refroidi de deux côtés, ce qui permet de faire baisser significativement la température de l’aimant permanent.

Selon une première variante de réalisation, l’étage pour lequel les barrières de flux sont équipées d’un masque d’obturation est l’étage interne, c’est-à-dire l’étage pour lequel l’aimant permanent est le plus proche du centre du rotor. En effet, l’aimant permanent le plus proche du centre du rotor est l’aimant permanent qui est soumis à de plus grandes températures.

Selon une deuxième variante de réalisation, l’étage pour lequel les barrières de flux sont équipées d’un masque d’obturation est un étage externe, c’est-à-dire l’étage pour lequel l’aimant permanent est le plus proche de la périphérie du rotor.

Selon une troisième variante de réalisation, l’étage pour lequel les barrières de flux sont équipées d’un masque d’obturation est un étage intermédiaire, c’est-à-dire un étage situé entre l’étage interne et l’étage externe.

Ces trois variantes de réalisation peuvent être combinées, et ainsi plusieurs, voire tous les étages peuvent comprendre des barrières de flux avec des masques d’obturation.

Pour cette mise en oeuvre de l’invention, il peut être également prévu des aimants permanents latéraux dans au moins un étage. Une telle configuration est divulguée notamment dans la demande de brevet FR 3094583. Par exemple, l’étage interne peut comprendre un aimant permanent central et deux aimants latéraux à la place des barrières de flux, un étage intermédiaire et/ou l’étage externe peut comprendre un aimant permanent central, et des barrières de flux latérales, au moins deux barrières de flux latérales d’un étage intermédiaire et/ou externe peuvent être équipées d’un masque d’obturation pour former des canaux de passage du liquide de refroidissement.

Selon un mode de réalisation préféré, le rotor peut comporter quatre paires de pôles, chaque pôle comporte trois étages (un étage interne, un étage intermédiaire et un étage externe), chaque étage comporte un aimant permanent circonférentiel et deux barrières de flux de part et d’autre de l’aimant permanent, le tout ayant la forme d’un V à fond plat, et seules les barrières de flux de l’étage interne sont équipées de masques d’obturation. Cette réalisation permet de réduire fortement la température des aimants, et permet donc des gains sur le rendement du moteur, tel que cela est illustré dans l’exemple comparatif ci-après.

D’autres configurations des pôles magnétiques peuvent être envisagées, par exemple des aimants positionnés en V comme décrit notamment dans la demande de brevet US2017040854, ou des étages de forme arquée comme décrit notamment dans la demande de brevet US2016380492, etc.

La figure 4 illustre, schématiquement et de manière non limitative, en vue de face une tôle d’un rotor selon un mode de réalisation préféré de l’invention. La tôle 3 est perforée en son centre pour la fixation sur un arbre de rotor 2. La tôle 3 est perforée pour former des logements pour des aimants permanents 7, et des barrières de flux 8. La tôle 3 représentée comporte quatre paires de pôles magnétiques. Chaque pôle comporte trois étages agencés les uns au-dessus des autres. Chaque étage a sensiblement la forme d’un V à fond plat, pour lequel le fond plat est formé par le logement pourvu de l’aimant permanent 7, et les barres du V sont formées par les barrières de flux 8. Les barrières de flux 8 internes (les plus proches du centre du rotor) comportent des masques d’obturation 9. Les masques d’obturation 9 obturent partiellement les barrières de flux 8, pour former des canaux de passage 10 du liquide de refroidissement. Les canaux de passage 10 du liquide de refroidissement sont agencés à proximité de l’aimant permanent 7, et ont sensiblement une forme de U.

La figure 5 illustre, schématiquement et de manière non limitative, un rotor selon un mode de réalisation de l’invention, en vue en coupe selon la direction A-A de la figure 4. Le rotor 6 comporte un arbre de rotor 2, sept empilements 11 de tôles, deux flasques 12 placés à chaque extrémité du rotor. Le rotor 6 comporte également un masque d’obturation 9 qui délimite un canal de passage 10 dans une barrière de flux du rotor 6. Le système de refroidissement comporte un canal 15 dans l’arbre de rotor 2, le canal de passage 10 dans le rotor 6 et un conduit 13 dans chaque flasque 12 qui relie le canal 15 de l’arbre de rotor au canal de passage 10 dans le rotor. En outre, le système de refroidissement comporte un orifice 14 pour projeter une partie du liquide de refroidissement vers les têtes de bobine prévues dans le stator (non représentées).

L’invention concerne également une machine électrique, qui comporte un stator et un rotor selon l’une quelconque des variantes ou des combinaisons de variantes telles que décrites ci-dessus. Le rotor est agencé à l’intérieur du stator. Classiquement, le stator comprend des bobinages pour générer un champ magnétique tournant apte à faire tourner le rotor par rapport au stator.

Selon un mode de réalisation, la machine électrique est une machine synchro-réluctante assistée d’aimants permanents.

Comme il va de soi, l’invention ne se limite pas aux seules formes de réalisation du rotor, décrits ci-dessus à titre d’exemple, elle embrasse au contraire toutes les variantes de réalisation.

Exemple comparatif

Les caractéristiques et avantages du rotor selon l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de l'exemple comparatif ci-après.

Dans cet exemple, on simule les échanges thermiques au sein d’un rotor d’une machine synchro-réluctante, assistée d’aimants permanents, telle qu’illustrée en figures 4 et 5, avec une variation de l’emplacement du canal de passage dans les différentes barrières de flux, au point de fonctionnement 14 000 tr/min à 50 kW. Le rotor est refroidi avec de l’huile ayant une température de 60°C.

Exemple n°1 (selon l’art antérieur)

Cet exemple correspond à la machine électrique des figures 4 et 5 sans système de refroidissement.

Exemple n°2 (selon l’art antérieur) Cet exemple correspond à un système de refroidissement de la machine électrique conformément à la figure 1 , avec la conception du rotor selon les figures 4 et 5 (sans canal de passage du liquide de refroidissement dans les barrières de flux).

Exemple n° 3 (selon l’invention)

Cet exemple correspond à la machine électrique des figures 4 et 5 avec le canal de passage dans les barrières de flux de l’étage externe.

Exemple n° 4 (selon l’invention)

Cet exemple correspond à la machine électrique des figures 4 et 5 avec le canal de passage dans les barrières de flux de l’étage intermédiaire.

Exemple n° 5 (selon l’invention)

Cet exemple correspond à la machine électrique des figures 4 et 5 avec le canal de passage dans les barrières de flux de l’étage interne.

Exemple n° 6 (selon l’invention)

Cet exemple correspond à la machine électrique des figures 4 et 5 avec le canal de passage dans toutes les barrières de flux (externe, intermédiaire et interne).

Après ces simulations, on compare les températures pour les différents exemples, les résultats sont reportés dans le tableau 1 :

[Table 1]

Dans ce tableau 1 , le gain est exprimé par rapport à l’exemple n°1 selon l’art antérieur. On remarque que l’invention permet de réduire la température des aimants, quelle que soit emplacement du canal de passage du liquide de refroidissement dans les barrières de flux. On remarque également que les exemples 5 et 6 permettent de minimiser les températures du rotor et des aimants d’au moins 50°C, ce qui permet des gains importants sur le rendement du moteur.