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Patent Searching and Data


Title:
SUBMERGED-BURNER FURNACE WITH SELF-CRUCIBLE WALL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/122614
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a furnace for melting vitrifiable material, in particular glass, said furnace having a submerged burner and a wall that is cooled by a cooling fluid, the wall surface facing the interior of the furnace comprising, prior to the vitrifiable material being melted in the furnace, an attachment texture for the devitrified vitrifiable material referred to as a self-crucible.

Inventors:
GUILLET ANTOINE (FR)
LOPEPE FRÉDÉRIC (FR)
DI CARO RICHARD (FR)
Application Number:
PCT/FR2018/053238
Publication Date:
June 27, 2019
Filing Date:
December 12, 2018
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN ISOVER (FR)
International Classes:
F27B3/14; C03B5/235; C03B5/42; C03B5/425; C03B5/44; F27B3/16; F27D1/16
Domestic Patent References:
WO2013186480A12013-12-19
Foreign References:
US20130327092A12013-12-12
US20140007622A12014-01-09
FR2428220A11980-01-04
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
SAINT-GOBAIN RECHERCHE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Four de fusion d’une matière vitrifiable à brûleur immergé comprenant une paroi refroidie par un fluide de refroidissement, caractérisé en ce que la face de la paroi tournée vers l’intérieur du four comprend, avant fusion de la matière vitrifiable dans le four, une texture d’accroche pour de la matière vitrifiable dévitrifiée dit auto-creuset.

2. Four selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la paroi comprend une tôle métallique, la texture d’accroche étant réalisée par un système d’accroche comprenant des éléments métallique en saillie fixés sur la face de ladite tôle tournée vers l’intérieur du four.

3. Four selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les éléments métallique comprennent du profilé métallique.

4. Four selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le profilé métallique est fixé sur ladite tôle de sorte que sa direction d’extension principale soit sensiblement horizontale.

5. Four selon l’une des deux revendications principale, caractérisé en ce que le profilé métallique est du type cornière.

6. Four selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la cornière est fixée à la tôle métallique par son arête extérieure à la rencontre de ses deux plats.

7. Four selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la texture d’accroche comprend des pleins et des vides d’au moins 5 mm en direction perpendiculaire à la paroi.

8. Four selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la texture comprend des éléments en saillie formant localement dans la paroi des espaces pouvant se remplir par de la matière vitrifiable dévitrifiée de l’auto-creuset, cette matière vitrifiable dévitrifiée étant emprisonnée dans ces espaces entre au moins une partie d’élément en saillie et de la surface de paroi situé plus en périphérie du four que la partie d’élément en saillie.

9. Four selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la texture comprend une ceinture sensiblement horizontale en saillie à une distance du point le plus bas de la sole, hors auto-creuset sur la sole, comprise entre 5 cm et 20 cm.

10. Four selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’un béton recouvre la paroi pour former une interface avec l’auto- creuset.

11. Four selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le béton contient plus de 50% et de préférence plus de 80% en poids d’alumine.

12. Four selon l’une des revendications précédentes caractérisé en ce que la paroi est verticale.

13. Procédé de fabrication d’une matière vitrifiable fondue, notamment de verre fondu, comprenant la fusion de la matière vitrifiable, notamment du verre, dans le four de l’une des revendications précédentes.

14. Procédé de fabrication du four de l’une des revendications de four précédentes comprenant la fixation d’éléments texturant sur la face lisse d’une tôle métallique, puis le positionnement de la tôle de façon à ce que la face munie des éléments texturants forme la face intérieure d’une paroi du four.

Description:
FOUR A BRULEUR IMMERGE A PAROI AUTO-CREUSET

L’invention concerne le domaine des fours à brûleurs immergés à paroi métallique refroidies par un fluide de refroidissement, une telle paroi étant habituellement appelée « water-jacket » par l’homme du métier. Ces fours sont destinés à la fusion d’une matière vitrifiable, généralement du type oxyde, comprenant généralement au moins 30% en masse de silice, telle qu’un verre ou un silicate comme un silicate d’alcalin et/ou d’alcalino-terreux. Le verre peut notamment être silicosodocalcique ou être de la roche souvent appelée « verre noir » par l’homme du métier.

On utilise un système de refroidissement par water-jacket pour un four à brûleur immergé afin de contenir la température à laquelle sa structure est exposée. La matière vitrifiable en fusion, pouvant notamment être du verre en fusion, au contact de ces parois refroidies (T°C < 100°C) dévitrifie (c’est-à-dire se solidifie) et forme une croûte solide entre la masse de matières vitrifiables et la paroi métallique. Cette croûte de matière vitrifiable dévitrifiée procure une protection naturelle des parois. Elle est parfaitement compatible avec la matière vitrifiable en cours de fusion puisqu’il s’agit de la même composition solidifiée. Cette croûte forme donc un « auto-creuset » pour la matière vitrifiable dans le four. On a cependant constaté que cet auto-creuset se fissure, se fragmente et tombe par plaques en cours de fonctionnement. Même si la zone d’auto-creuset éliminée se reconstitue au contact de la matière vitrifiable, la surface métallique de paroi correspondante a malgré tout été exposée un certain temps à l’érosion/corrosion par la matière vitrifiable fondue très chaude, et par ailleurs, un échange thermique très important entre la matière vitrifiable fondue, notamment le verre fondu, et la paroi refroidie a lieu localement tant que l’auto-creuset ne s’est pas reconstitué. De plus, les plaques solides d’auto-creuset tombées dans la matière fondue sont refondues, ce qui absorbe également inutilement de l’énergie et fait baisser la température de la masse en fusion. Tous ces transferts thermiques imprévisibles déstabilisent le procédé de fusion.

On a estimé que la mauvaise tenue de l’auto-creuset sur la paroi tient à la nature chimique et physique de cette paroi, notamment au fait qu’elle soit trop lisse, ainsi qu’aux contraintes thermiques importantes qu’il subit. De plus, on s’est rendu compte que l’auto-creuset avait une structure mal formée à son interface avec la paroi métallique en raison de la rapide solidification de la matière vitrifiable. La face de l’auto-creuset en contact avec le métal épouse très imparfaitement celui-ci, est poreux et contient de véritables canalisations. La matière en fusion est en permanence puissamment projetée contre les parois en raison des importants remous provoqué par la combustion immergée. Ces projections exercent une forte pression sur les gaz de combustion et l’on a constaté que du gaz de combustion passe entre l’auto-creuset et la paroi métallique pour ressortir de l’auto-creuset du côté de la matière vitrifiable à une certaine hauteur du fond de la cuve, cette hauteur étant aléatoire et pouvant même aller jusqu’au niveau de la voûte. L’expression « gaz de combustion » recouvre ici les gaz formés suite à une combustion et/ou du combustible non-brulé et/ou du comburant. L’analyse de ces gaz de combustion a montré qu’ils contiennent beaucoup d’eau, laquelle est particulièrement corrosive pour le métal de la paroi. De plus, les gaz imbrûlés sortant de l’auto-creuset à une certaine hauteur, brûlent dès leur sortie de l’auto-creuset mais transfèrent moins d’énergie à la matière vitrifiable en cours de fusion que s’ils avaient brûlé au fond de la cuve comme cela est normalement prévu.

L’invention concerne un four de fusion d’une matière vitrifiable, notamment du verre, à brûleur immergé comprenant une paroi refroidie par un fluide de refroidissement, la face de la paroi tournée vers l’intérieur du four comprenant, avant fusion de la matière vitrifiable dans le four, une texture d’accroche pour de la matière vitrifiable dévitrifiée, dite « auto-creuset », allant recouvrir la paroi intérieure du four dès le début de son fonctionnement en fusion de matière vitrifiable. L’invention procure notamment les avantages suivant :

- stabilisation de la couche d’auto-creuset du four ;

- stabilisation du procédé de fusion ;

- stabilisation et minimisation des transferts thermiques et donc amélioration du rendement énergétique;

- déviation des gaz imbrulés vers le bain de matière vitrifiable et minimisation des gaz imbrulés passant entre la paroi en métal et l’auto- creuset ; - réduction de la corrosion de la paroi métallique et allongement de sa durée de vie.

La solution présentée dans la présente demande est par ailleurs peu onéreuse, flexible, et facile à mettre en place.

La paroi est généralement verticale mais peut aussi être inclinée. Globalement, la paroi fait le lien entre la sole et la voûte du four. La paroi permet au four, avec la sole, de contenir la matière vitrifiable fondue dans le four.

La texture d’accroche comprend des pleins et des vides de préférence d’au moins 5 mm considérés perpendiculairement à la paroi. Ceci signifie que si l’on place une surface lisse parallèle à la paroi contre la surface texturée, ladite surface lisse étant constituée de génératrices parallèles entre elles (ces génératrices sont verticales si la paroi est verticale), l’espace entre la paroi et ladite surface lisse contient des creux d’au moins 5 mm et de préférence d’au moins 1 cm et de préférence d’au moins 2 cm. On peut même placer une sphère virtuelle d’au moins 5 mm de diamètre et de préférence d’au moins 1 cm de diamètre et de préférence d’au moins 2 cm de diamètre dans ces creux. La texture d’accroche est visible à l’œil nu. On considère qu’une tôle métallique lisse et plane n’a pas de texture d’accroche.

Généralement, la paroi comprend une tôle métallique, le cas échéant verticale si la paroi est verticale, la texture d’accroche étant réalisée par un système d’accroche comprenant des éléments métallique en saillie fixés sur la face de ladite tôle tournée vers l’intérieur du four. Au départ, la tôle métallique est généralement lisse et dépourvue de tout relief particulier, et c’est le système d’accroche selon l’invention fixé sur cette tôle qui créé la texture. L’autre face de la tôle métallique (tournée vers l’extérieur du four) est refroidie, notamment est en contact avec le fluide de refroidissement, lequel est généralement de l’eau froide, c’est-à-dire de l’eau à une température comprise généralement dans le domaine allant de 1 à 20°C (température à l’entrée de la canalisation de refroidissement).

Les matières vitrifiables en cours de fusion dans le four sont généralement à une température comprise entre 800°C et 1590°C.

Les éléments texturant la paroi peuvent notamment comprendre du profilé métallique comme du rond plein, de la cornière, du carré métallique (tubulaire ou plein), etc. De préférence, le profilé métallique est fixé à la tôle métallique de sorte que sa direction d’extension principale (direction de sa direction principale perpendiculaire à sa section) soit sensiblement horizontale. Notamment, dans le cas d’une cornière, celle-ci est avantageusement fixée via son arête extérieure. Cette arête extérieure forme un angle obtus à la rencontre des deux plats métalliques de la cornière. La cornière est avantageusement fixée de sorte que cette arête soit sensiblement horizontale. La fixation d’un profilé métallique peut généralement être réalisée par soudage sur la tôle métallique.

Les éléments texturant la paroi peuvent également être des éléments ponctuels (notamment sans extension plus forte dans une direction particulière parallèlement à la paroi) fixés à la paroi, comme des picots insérés dans la tôle ou soudés sur la tôle.

Avantageusement, la texture comprend des éléments en saillie formant localement dans la paroi des espaces pouvant se remplir par de la matière vitrifiable dévitrifiée de l’auto-creuset, cette matière vitrifiable dévitrifiée étant emprisonnée dans ces espaces entre au moins une partie d’élément en saillie et de la surface de paroi situé plus en périphérie du four (c’est-à-dire plus loin vers l’extérieur du four) que la partie d’élément en saillie.

De préférence, les éléments texturant sont fixés en saillie sur la tôle de la paroi métallique en dépassant de la tôle métallique d’une profondeur d’au moins 1 cm et de préférence au moins 2 cm à partir de la tôle.

Les éléments texturant agissent par ailleurs efficacement pour empêcher les gaz de cheminer le long de la paroi métallique et sous l’auto-creuset pour remonter à une certaine distance du fond du four. Pour ce faire, on place avantageusement un élément texturant, notamment du type profilé, vers le bas du four et faisant le tour du four sensiblement à l’horizontal. Il s’agit avantageusement d’un profilé dont la direction d’extension est sensiblement horizontale (un élément ponctuel en surface de la paroi, du type picot n’est pas préféré pour cette fonction de barrière). Cette ceinture d’élément texturant forme en effet une barrière de déviation des gaz de combustion, de sorte qu’il y a beaucoup moins de gaz de combustion cheminant sous l’auto-creuset au-dessus de cette barrière. Ces éléments texturant, formant le cas échéant une ceinture complète sur le pourtour intérieur de la paroi métallique est de préférence à une distance du point le plus bas de la sole comprise entre 5 cm et 20 cm. La mise en place de cette barrière de déviation force donc les gaz à repasser dans le bain en fusion, ce qui a deux conséquences: 1 ) les gaz imbrulés vont bien brûler dans la matière vitrifiable, 2) l’eau ne longe plus la paroi métallique dont la corrosion s’en voit réduite. Ainsi, la texture selon l’invention peut comprendre une ceinture sensiblement horizontale en saillie à une distance du point le plus bas de la sole (hors auto-creuset sur la sole), comprise entre 5 cm et 20 cm. Ce point le plus bas de la sole est celui en contact avec des matières vitrifiables avant la formation de l’auto-creuset. On note en effet que de l’auto-creuset peut également se former sur la sole.

Afin de réduire encore la corrosion du métal dans la paroi par la matière vitrifiable en fusion, notamment le verre en fusion, on peut recouvrir la paroi, dont ses éléments texturants, d’un béton réfractaire, de préférence un béton comprenant de l’alumine. Le béton recouvre la paroi pour former une interface avec l’auto-creuset. Le béton procure une accroche chimique à l’auto-creuset. En effet, l’alumine migre dans la matière vitrifiable de l’auto-creuset, pouvant notamment être en verre, ce qui conduit à l’augmentation de la température de dévitrification de cette matière vitrifiable, et en conséquence à une accroche chimique très forte de l’auto-creuset. Notamment, le béton contient plus de 50% et de préférence plus de 80% d’alumine. Des bétons adaptés sont commercialisés sous les références 6P ou F15R par Thermbond, T96HT ou T95G3 par Calderys, Erplast 20 ou Ersol 50 cast par Sefpro. Le béton peut être appliqué avec une épaisseur sensiblement uniforme, y compris sur les éléments texturants, de sorte que la surface orientée vers l’intérieur du four conserve une texture en conséquence de la présence d’éléments texturant appliqués au préalable à la paroi métallique. La présence de ces éléments texturants contribue à la tenue sur la paroi du béton. On préfère que la surface du béton tournée vers l’intérieure du four conserve une texture en conséquence de la présence des éléments texturant appliqués au préalable à la paroi métallique. Généralement, on ne met pas suffisamment de béton pour lisser la surface du béton tournée vers l’intérieur du four. En effet, on préfère garder de la texture à la surface du béton devant former une interface avec l’auto-creuset. La couche de béton peut avoir une épaisseur comprise dans le domaine allant de 5 à 70 mm.

On peut fabriquer une paroi de four selon l’invention, dont une face est tournée vers l’intérieur du four et l’autre face est refroidie, notamment en étant en contact avec un fluide de refroidissement, en fixant, notamment par soudure, des éléments texturants, notamment métalliques, sur une face lisse d’une tôle métallique, ladite face alors munie desdits éléments texturants étant destinée à être tournée vers l’intérieur du four et être recouverte de l’auto-creuset au début du fonctionnement du four. L’invention concerne également un procédé de fabrication du four selon l’invention comprenant la fixation d’éléments texturant sur la face lisse d’une tôle métallique, puis le positionnement de la tôle, le cas échéantà la verticale, de façon à ce que la face munie des éléments texturants forme la face intérieure d’une paroi du four.

L’invention concerne également un procédé de fabrication d’une matière vitrifiable fondue, notamment de verre fondu, comprenant la fusion de la matière vitrifiable dans le four selon l’invention. Des matières premières sont introduites dans le four puis sont fondues dans le four pour produire la matière vitrifiable fondue, cette dernière étant ensuite extraite du four par écoulement par un orifice.

La figure 1 représente l’intérieur d’un four à brûleur immergé à parois métalliques du type « water jacket » selon l’art antérieur après arrêt. Les parois métalliques étaient lisses avant la mise en fonctionnement du four, c’est-à-dire étaient constituées par de la tôle en acier sans texture particulière. On voit qu’une couche de verre dévitrifié collant à la paroi s’est détachée par plaques de façon aléatoire pour tomber sur la sole.

La figure 2 représente la paroi d’un four selon l’invention, vue sur la face intérieure en a) et en coupe en b). La tôle métallique 1 verticale et lisse de départ de la paroi est recouverte d’éléments métallique 2 fixés sur ladite tôle. Ces éléments métalliques sont du type profilé et sont fixés par soudage sur la tôle. Ils sont fixés de sorte que leur principale direction d’extension est sensiblement horizontale. Ils forment une texture d’accroche comprenant des pleins et des vides de valeur p (au moins 5 mm) perpendiculairement à la surface à partir de la tôle métallique 1. En effet, si l’on place une surface lisse 5 parallèle à la paroi contre la surface texturée, ladite surface lisse étant constituée de génératrices verticales parallèles entre elles, l’espace entre la paroi et ladite surface lisse contient des creux 6 d’au moins 5 mm perpendiculairement à la paroi (la profondeur p est considérée perpendiculairement à la paroi). L’autre face 3 de la tôle métallique 1 est en contact avec de l’eau de refroidissement 4. La figure 3 représente la paroi d’un four selon l’invention, vue en coupe. La tôle métallique lisse 20 verticale de départ de la paroi est recouverte d’éléments métallique 21 fixés sur ladite tôle. Ces éléments métalliques sont du type profilé de forme cornière et sont fixés par soudage sur la tôle par leur arête extérieure joignant les deux plats de cornière. Ils sont fixés de sorte que leur principale direction d’extension soit sensiblement horizontale. L’autre face de la tôle métallique 20 est en contact avec de l’eau de refroidissement 22. Un béton réfractaire 23 a été appliqué sur la paroi métallique après fixation de la cornière 21. Ce béton recouvre donc les cornières 21 et la face intérieure de la tôle 20. Avant fonctionnement du four, la surface 27 de la paroi intérieure du four présente ainsi des creux et des pleins de profondeur p mesuré perpendiculairement à la paroi. L’auto-creuset de matière vitrifiable dévitrifiée 24 vient coller au béton et forme une nouvelle surface de contact 26 pour les matières 25 en cours de fusion. La profondeur des pleins et creux de la surface 26 de l’auto-creuset est généralement inférieure à celle de la surface 27 de la paroi (ici en béton) avant fusion de matière vitrifiable.

La figure 4 représente la paroi intérieure d’un four à brûleur immergé avant toute fusion de matière vitrifiable dans le four. Une grille métallique formant texture d’accroche pour l’auto-creuset a été soudée à la tôle métallique derrière laquelle circule de l’eau de refroidissement.

La figure 5 représente la paroi intérieure du four à brûleur immergé de la figure 4 après fusion de verre dans le four, et vidange du four. On voit la surface de l’auto-creuset et l’on devine la grille métallique sous le verre dévitrifié. On constate que le verre dévitrifié a comblé une grande partie de l’espace entre la grille métallique et la tôle métallique.

La figure 6 représente la paroi d’un four selon l’invention, vue en coupe. Un profilé du type cornière (51 ,52) a été fixé sur une tôle métallique lisse verticale 50 formant la paroi du four. Cette cornière comprend deux plats 51 et 52 reliés entre eux de façon orthogonale. La cornière a été soudée sur la face intérieure de la tôle métallique lisse par son arête extérieure formant un angle obtus. La cornière a été fixée pour que sa direction d’extension soit horizontale. Les plats de la cornière sont des éléments en saillie formant localement dans la paroi des espaces 53, 54 pouvant se combler par de la matière vitrifiable dévitrifiée 55 de l’auto-creuset, cette matière vitrifiable dévitrifiée étant emprisonné dans ces espaces 53, 54 entre au moins les plats en saillie et de la surface de paroi 56, 57 situé plus vers l’extérieur du four que les plats 51 , 52 en saillie. Ainsi, si l’on suit la droite 58 à partir de l’intérieur du four 59 en passant par le plat 51 , on a bien ensuite de l’auto- creuset 53 emprisonné entre le plat 51 et la zone 56 de surface de tôle (originellement lisse) située plus loin en périphérie du four, en direction de l’extérieur du four 69.

La figure 7 représente en perspective un coin inférieur de l’intérieur d’un four à brûleurs immergés. Les brûleurs immergés 60 et 61 sont disposés en sole du four. Une ceinture 62 en un profilé métallique, fait tout le tour de la cuve du four. Cette ceinture est à une distance d (généralement de 5 à 20 cm) du point le plus profond de la sole. Cette ceinture forme une barrière pour les gaz passant sous l’auto-creuset entre la sole et la ceinture. Cette ceinture a en elle-même une hauteur h généralement comprise dans le domaine allant de 5 à 50 mm.

La figure 8 représente l’évolution des flux énergétiques avec le temps dans un four à bruleur immergé selon l’invention et dont la paroi intérieure est texturée comme montré sur la figure 2. A partir des mesures de température des différents circuits de fluide de refroidissement refroidissant différent endroits du four, on a relevé les flux de pertes énergétiques suivants :

- a) : flux total

- b) : voûte et cheminée

- c) : paroi de droite

- d) : paroi de gauche

Les flux sont bien réguliers et constants dans le temps.

La figure 9 représente l’évolution des flux énergétiques avec le temps dans un four à bruleur immergé identique à celui correspondant à la figure 3, sauf que la paroi intérieure était une tôle métallique lisse dépourvue de toute texture. On voit que les flux sont beaucoup plus irréguliers que dans le cas du four de la figure 8. Notamment, on distingue très bien lorsqu’une plaque d’auto-creuset se détache puisque la courbe de flux de la paroi affectée par ce détachement marque alors une montée brutale, comme notamment en 90.