TITRE : Système de fixation d’un objet sur un support tel que notamment une arme sur un berceau de réception de celle-ci

La présente invention concerne un système de fixation d’un objet sur un support.

Un tel système peut par exemple être utilisé pour assurer la fixation d’une arme sur un berceau de réception de celle-ci.

Lors de leur manutention, notamment sur des navires militaires, les armes sont généralement tenues mécaniquement aux structures des systèmes de manutention et de stockage par des sangles.

Ces sangles permettent alors de maintenir les armes pour tous les mouvements de la plateforme c’est-à-dire par exemple en roulis, tangage, lacet et assiette, etc... et pour tenir aux chocs militaires.

Un effort de sanglage est alors appliqué sur les armes afin de les maintenir en position par exemple sur un berceau de réception de celles-ci.

Cependant cet effort de sanglage dépend de l’arme en question voire de la zone de sanglage.

En effet les pressions de sanglage sont différentes pour des armes différentes car celles-ci tolèrent plus ou moins bien ces efforts de pression sur leurs enveloppes externes.

Les opérateurs de manutention de ces armes doivent alors régulièrement s’assurer que les armes sont bien sanglées durant toutes les phases de fonctionnement de la plateforme, à savoir par exemple pendant une mission, à quai, en embarquement etc...

Cependant aucune information n’est remontée aux opérateurs pour s’assurer de la bonne valeur de serrage de la sangle.

En fait ce serrage est également appliqué durant toutes les phases d’embarquement des armes à bord par exemple non seulement des sous-marins mais également sur les bâtiments de surface, où ces armes sont déplacées sanglées sur un chariot roulant faisant des trajets entre une soute à munitions et des lanceurs correspondants.

Ces lanceurs peuvent alors par exemple être des tubes lance-armes ou encore des aéronefs tels que des avions ou des hélicoptères, etc... On sait que dans ce cas la sécurité lors de ces manoeuvres est primordiale face au danger des armes déplacées qui risquent alors de chuter mais également en raison de leurs valeurs financières.

On sait en effet que normalement une arme qui chute se met en sécurité et ne peut plus être utilisée.

Ainsi on est confronté à un certain nombre de problèmes relatifs notamment au manque d’informations de sanglage remontées aux opérateurs, au risque de chute des armes ou encore au risque de détérioration de l’arme, l’arme glissant par exemple de son berceau de réception.

De plus, la pression de sanglage peut évoluer au cours du temps suite à des sollicitations de types vibratoires. Aujourd’hui le sanglage de ce type de pièces est fait par un opérateur de manutention à l’aide d’une clé dynamométrique permettant d’appliquer un couple de serrage défini.

Par la suite le maintien de l’arme en position sur les moyens de réception correspondants n’est plus contrôlé.

Le but de l’invention est donc de résoudre ces problèmes.

À cet effet l’invention a pour objet un système de fixation d’un objet sur un support tel que notamment une arme sur un berceau de réception de celle-ci, à l’aide de moyens à sangle de serrage, caractérisé en ce que les moyens à sangle comportent des moyens d’indication visuelle de la pression de serrage.

Suivant d’autres caractéristiques de l’invention, prises seules ou en combinaison :

- les moyens d’indication visuelle de la pression de serrage comportent au moins un témoin photo-élastique ;

- le témoin comporte un organe biréfringent associé à au moins un organe polariseur ;

- le témoin comporte un organe biréfringent placé entre deux organes polariseurs ;

- les organes biréfringent et polariseur se présentent sous la forme de couches de matériaux fixées sur le reste des moyens à sangle.

L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels :

[Fig 1 ] et [Fig 2] les figures 1 et 2 illustrent un exemple de réalisation d’un système de fixation selon l’invention respectivement en vue éclatée et en position de serrage par exemple d’une arme sur un berceau de réception de celle-ci, et

[Fig 3] la figure 3 illustre un exemple d’étiquette de serrage. On a en effet illustré sur les figures 1 et 2, un exemple de réalisation d’un système selon l’invention, de fixation d’un objet sur un support.

Ainsi par exemple, ce système de fixation peut être utilisé pour fixer une arme désignée par la référence générale 1 , sur un berceau de réception de celle-ci, désigné par la référence générale 2, à l’aide de moyens à sangle de serrage désignés par la référence générale 3.

Selon l’invention les moyens à sangle comportent des moyens d’indication visuelle de la pression de serrage appliquée, désignés par la référence générale 4.

En fait ces moyens d’indication visuelle de la pression de serrage comportent au moins un témoin photo-élastique.

Un exemple de réalisation de ce témoin est visible plus clairement sur la figure 1 , où l’on voit que celui-ci comporte au moins un organe biréfringent 5 placé entre deux organes polariseurs 6 et 7.

Ces organes se présentent par exemple sous la forme de couches de matériaux correspondants, fixées sur une sangle proprement dite désignée par la référence générale 8.

Cette sangle est alors adaptée pour coopérer avec un système de serrage de type classique désigné par la référence générale 9.

Une telle sangle également appelée sangle photo-élastique est alors adaptée au serrage et à la fixation pour la manutention par exemple d’armes en intérieur ou en extérieur de sous-marins ou de bâtiments de surface.

L’idée est d’utiliser le principe de la photoélasticité grâce auquel la couleur et/ou la forme des moyens d’indication visuelle vue par l’opérateur de manutention sur chaque sangle correspond à l’effort appliqué sur celle-ci etc.

Ainsi, par un simple contrôle visuel du témoin, un opérateur de manutention est en mesure de contrôler le bon effort de serrage de la sangle en accord avec les différents besoins.

Dans le cas des sangles photo-élastiques, le matériau photo-élastique a un coefficient photo-élastique adapté afin de n’avoir par exemple qu’une seule frange visible pour les efforts de serrage des différentes armes.

Bien entendu d’autres modes de réalisation peuvent être envisagés.

Ainsi par exemple on peut également envisager plusieurs franges dessinant une forme géométrique connue (comme un cercle plus ou moins visible selon l'effort de sanglage ou autre).

La plupart des résines sont photo-élastiques. Ainsi ce matériau utilisé peut donc être une résine élastique coulée entre les deux polariseurs.

Les moyens de détection de pression, c’est-à-dire les polariseurs et le matériau biréfringent, sont alors flexibles et peuvent être facilement fixés sur la sangle proprement dite par exemple par collage.

Un simple code de couleur comme celui illustré sur l’étiquette de serrage représentée sur la figure 3, permet alors de connaître l’effort de serrage nécessaire pour toutes les armes embarquées comme par exemple des missiles, des torpilles, des mines etc... et ainsi de vérifier rapidement la bonne tenue de l’arme en position.

On ajoute ainsi sur les sangles de serrage une fonction de contrôle visuel de l’effort appliqué.

Cette fonction est extrêmement simple à mettre en oeuvre, ne nécessite aucun outil spécifique tout en étant extrêmement rapide et en se traduisant par un gain de sécurité au niveau des armes.

Bien entendu différents modes de réalisation encore peuvent être envisagés.