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Title:
SYSTEM FOR MONITORING THE STATE OF A CABLE THROUGH DISTRIBUTED REFLECTOMETRY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/083656
Kind Code:
A1
Abstract:
A system for monitoring the state of a cable (C), comprising a plurality of reflectometry devices (M1,M2,M3,... Mn-1,Mn) capable of injecting a test signal at an injection point of the cable and measuring a signal back-propagated in the cable to the injection point of the cable, the reflectometry devices being intended to be positioned along the cable so as to divide the cable into successive sections (S1,S2... Sn), the system comprising a control unit (CTRL) capable of communicating with the reflectometry devices and configured so as to perform at least one reflectometry test consisting in injecting a test signal into the cable by way of a first reflectometry device and measuring the test signal, by way of the first reflectometry device, after it has propagated in the cable and reflected from an impedance discontinuity, the system furthermore comprising a post-processing unit (PTR) capable of communicating with the reflectometry devices and configured so as to analyse the measurement of the test signal in order to detect an amplitude peak corresponding to a fault.

Inventors:
JACQUES MARIE-BÉNÉDICTE (FR)
BEN HASSEN WAFA (FR)
CHASTANG CYRIL (FR)
Application Number:
PCT/EP2020/078666
Publication Date:
May 06, 2021
Filing Date:
October 13, 2020
Export Citation:
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Assignee:
COMMISSARIAT ENERGIE ATOMIQUE (FR)
International Classes:
G01R31/08; G01R31/11; H02H7/26
Foreign References:
US20140222356A12014-08-07
US20100315092A12010-12-16
Attorney, Agent or Firm:
MARKS & CLERK FRANCE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Système de surveillance de l’état d’un câble (C), le système comprenant une pluralité de dispositifs de réflectométrie (Mi,M2,M3,...Mn-i,Mn) étant chacun apte à injecter un signal de test en un point d’injection du câble et mesurer un signal rétro-propagé dans le câble au point d’injection du câble, les dispositifs de réflectométrie étant destinés à être positionnés le long du câble à des positions prédéterminées de sorte à décomposer le câble en tronçons successifs (Si,S2...Sn-i), le système comprenant un organe de contrôle (CTRL) apte à communiquer avec les dispositifs de réflectométrie et configuré de manière à réaliser au moins un test de réflectométrie consistant à injecter un signal de test dans le câble au moyen d’un premier dispositif de réflectométrie et mesurer le signal de test, au moyen du premier dispositif de réflectométrie, après sa propagation dans le câble et sa réflexion sur une discontinuité d’impédance, le système comprenant en outre un organe de post-traitement (PTR) apte à communiquer avec les dispositifs de réflectométrie et configuré pour analyser la mesure du signal de test pour détecter un pic d’amplitude correspondant à un défaut, l’organe de contrôle (CTRL) étant configuré pour commander, selon une procédure de test prédéfinie, chaque dispositif de réflectométrie en activant ou désactivant l’injection d’un signal de test dans le câble au moyen dudit dispositif et en activant ou désactivant l’acquisition d’une mesure d’un signal se propageant dans le câble au moyen dudit dispositif, la procédure de test consistant à exécuter successivement les commandes suivantes :

- Activer l’injection d’un signal de test par un premier dispositif de réflectométrie (MO situé au début d’un premier tronçon (Si) du câble,

- Activer l’acquisition d’une mesure de signal par le premier dispositif de réflectométrie (MO,

- Après une première durée de surveillance prédéterminée, désactiver l’injection d’un signal de test par le premier dispositif (MO, désactiver l’acquisition d’une mesure par le premier dispositif (MO, - Après une seconde durée de temporisation prédéterminée, réitérer les étapes précédentes pour les tronçons du câble suivants.

2. Système de surveillance de l’état d’un câble selon la revendication 1 dans lequel l’organe de post-traitement (PTR) est configuré pour évaluer, à partir de la mesure du signal de test, la distance entre la discontinuité d’impédance et le point d’injection du signal dans le câble et conclure à la présence d’un défaut si la distance est inférieure à la distance entre deux dispositifs de réflectométrie voisins.

3. Système de surveillance de l’état d’un câble selon l’une des revendications 1 ou 2 dans lequel la première durée de surveillance est prédéterminée en fonction de la vitesse de propagation du signal dans le câble et de la distance entre deux dispositifs de réflectométrie consécutifs.

4. Système de surveillance de l’état d’un câble selon la revendication 3 dans lequel la seconde durée de temporisation est prédéterminée en fonction de la vitesse de propagation du signal dans le câble et d’un facteur d’atténuation du signal.

5. Système de surveillance de l’état d’un câble selon l’une des revendications 1 ou 2 dans lequel l’organe de contrôle (CTRL) est configuré pour activer simultanément plusieurs tests de réflectométrie pour plusieurs tronçons du câble espacés entre eux d’une distance prédéterminée en fonction de la vitesse de propagation du signal dans le câble et du facteur d’atténuation du signal.

6. Système de surveillance de l’état d’un câble selon l’une des revendications 1 ou 2 dans lequel l’organe de contrôle (CTRL) est configuré pour activer simultanément plusieurs tests de réflectométrie pour plusieurs tronçons du câble au moyen de signaux de tests orthogonaux entre eux.

7. Système de surveillance de l’état d’un câble selon l’une des revendications précédentes dans lequel chaque dispositif de réflectométrie comprend un moyen de couplage au câble pour injecter et mesurer un signal en un point du câble.

8. Système de surveillance de l’état d’un câble selon la revendication 7 dans lequel le moyen de couplage est un coupleur sans contact inductif ou capacitif.

9. Système de surveillance de l’état d’un câble selon l’une des revendications 7 ou 8 dans lequel le moyen de couplage (CPL) est réalisé par plusieurs tores (T 1 ,T 2, T 3, T 4) disposés en parallèle au voisinage d’un point du câble, chaque tore étant relié au dispositif de réflectométrie par un fil de connexion formant plusieurs enroulements autour du tore.

10. Système de surveillance de l’état d’un câble selon la revendication 7 dans lequel le moyen de couplage est réalisé par un contact physique avec le câble.

11.Ensemble comprenant un câble (C) et un système de surveillance de l’état du câble selon l’une des revendications précédentes.

Description:
DESCRIPTION

Titre de l’invention : Système de surveillance de l’état d’un câble par réflectométrie répartie

[0001] L’invention concerne le domaine de la surveillance de l’état de câbles de grandes longueurs, par exemple des câbles sous-marins, des câbles d’énergie ou des câbles de communication. De façon plus générale, l’invention s’applique à tout câble présentant une atténuation importante pour un signal se propageant d’une extrémité à l’autre du câble.

[0002] Un objectif général de l’invention est de fournir une solution permettant d’évaluer l’état de dégradation d’un câble de très grande longueur et notamment de détecter des défauts électriques qui peuvent apparaître lorsque le câble est dégradé.

[0003] Parmi les solutions connues permettant de diagnostiquer l’état de santé d’un câble, les méthodes basées sur la réflectométrie permettent de détecter l’apparition de défauts sur des câbles ou réseaux de câbles. Ces méthodes sont basées sur l’injection d’un signal de test dans le câble à analyser. Le signal est réfléchi sur la discontinuité d’impédance provoquée par le défaut puis est rétro-propagé vers le point d’injection où il est mesuré. L’analyse du signal réfléchi permet de détecter une signature électrique correspondant au défaut. La signature électrique peut, par exemple, prendre la forme d’un pic d’amplitude. Certaines méthodes de réflectométrie permettent également de localiser le défaut.

[0004] Différentes méthodes de réflectométrie existent, basées sur des analyses dans le domaine temporel ou fréquentiel avec des signaux de test de natures diverses (impulsionnel, multi-porteuses ou plus complexes).

[0005] Un inconvénient des méthodes de réflectométrie connues est qu’elles ne sont pas adaptées à des câbles de très grande longueur du fait de l’atténuation et de la dispersion du signal qui est trop importante au-delà d’une certaine distance.

[0006] Il existe donc un besoin pour un système d’analyse de l’état de dégradation d’un câble de très grande longueur.

[0007] L’invention propose une solution qui permet de détecter des défauts dans un câble de très grande longueur par le biais d’un système de surveillance composé de plusieurs capteurs disposés le long du câble et reliés entre eux et à un organe de contrôle au moyen d’un lien de communication. L’organe de contrôle pilote les différents capteurs pour réaliser des tests sur chaque tronçon du câble en utilisant une méthode d’analyse par réflectométrie.

[0008] L’invention résout les problèmes d’atténuation du signal par le biais d’un système multi-capteurs qui permet de réaliser des tests par tronçons de câble. Ainsi, le trajet du signal injecté dans le câble puis mesuré est diminué.

[0009] L’invention a pour objet un système de surveillance de l’état d’un câble, le système comprenant une pluralité de dispositifs de réflectométrie étant chacun apte à injecter un signal de test en un point d’injection du câble et mesurer un signal rétro- propagé dans le câble au point d’injection du câble, les dispositifs de réflectométrie étant destinés à être positionnés le long du câble à des positions prédéterminées de sorte à décomposer le câble en tronçons successifs, le système comprenant un organe de contrôle apte à communiquer avec les dispositifs de réflectométrie et configuré de manière à réaliser au moins un test de réflectométrie consistant à injecter un signal de test dans le câble au moyen d’un premier dispositif de réflectométrie et mesurer le signal de test, au moyen du premier dispositif de réflectométrie, après sa propagation dans le câble et sa réflexion sur une discontinuité d’impédance, le système comprenant en outre un organe de post traitement apte à communiquer avec les dispositifs de réflectométrie et configuré pour analyser la mesure du signal de test pour détecter un pic d’amplitude correspondant à un défaut.

[0010] Selon un aspect particulier de l’invention, l’organe de post-traitement est configuré pour évaluer, à partir de la mesure du signal de test, la distance entre la discontinuité d’impédance et le point d’injection du signal dans le câble et conclure à la présence d’un défaut si la distance est inférieure à la distance entre deux dispositifs de réflectométrie voisins.

[0011] Selon un aspect particulier de l’invention, l’organe de contrôle est configuré pour commander, selon une procédure de test prédéfinie, chaque dispositif de réflectométrie en activant ou désactivant l’injection d’un signal de test dans le câble au moyen dudit dispositif et en activant ou désactivant l’acquisition d’une mesure d’un signal se propageant dans le câble au moyen dudit dispositif. [0012] Selon un aspect particulier de l’invention, la procédure de test consiste à exécuter successivement les commandes suivantes :

Activer l’injection d’un signal de test par un premier dispositif de réflectométrie situé au début d’un premier tronçon du câble,

Activer l’acquisition d’une mesure de signal par le premier dispositif de réflectométrie,

Après une première durée de surveillance prédéterminée, désactiver l’injection d’un signal de test par le premier dispositif, désactiver l’acquisition d’une mesure par le premier dispositif,

Après une seconde durée de temporisation prédéterminée, réitérer les étapes précédentes pour les tronçons du câble suivants.

[0013] Selon un aspect particulier de l’invention, la première durée de surveillance est prédéterminée en fonction de la vitesse de propagation du signal dans le câble et de la distance entre deux dispositifs de réflectométrie consécutifs.

[0014] Selon un aspect particulier de l’invention, la seconde durée de temporisation est prédéterminée en fonction de la vitesse de propagation du signal dans le câble et d’un facteur d’atténuation du signal.

[0015] Selon un aspect particulier de l’invention, l’organe de contrôle est configuré pour activer simultanément plusieurs tests de réflectométrie pour plusieurs tronçons du câble espacés entre eux d’une distance prédéterminée en fonction de la vitesse de propagation du signal dans le câble et du facteur d’atténuation du signal.

[0016] Selon un aspect particulier de l’invention, l’organe de contrôle est configuré pour activer simultanément plusieurs tests de réflectométrie pour plusieurs tronçons du câble au moyen de signaux de tests orthogonaux entre eux.

[0017] Selon un aspect particulier de l’invention, chaque dispositif de réflectométrie comprend un moyen de couplage au câble pour injecter et mesurer un signal en un point du câble.

[0018] Selon un aspect particulier de l’invention, le moyen de couplage est un coupleur sans contact inductif ou capacitif. [0019] Selon un aspect particulier de l’invention, le moyen de couplage est réalisé par plusieurs tores disposés en parallèle au voisinage d’un point du câble, chaque tore étant relié au dispositif de réflectométrie par un fil de connexion formant plusieurs enroulements autour du tore.

[0020] Selon un aspect particulier de l’invention, le moyen de couplage est réalisé par un contact physique avec le câble.

[0021] L’invention a aussi pour objet un ensemble comprenant un câble et un système de surveillance de l’état du câble selon l’invention.

[0022] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à la lecture de la description qui suit en relation aux dessins annexés suivants :

[0023] [Fig. 1] la figure 1 représente un schéma d’un système de surveillance de l’état d’un câble de grande longueur selon un mode de réalisation de l’invention,

[0024] [Fig. 2] la figure 2 représente une illustration d’un test de réflectométrie sur un tronçon de câble,

[0025] [Fig. 3] la figure 3 représente un diagramme temporel illustrant un test de réflectométrie appliqué à une mesure d’un signal réfléchi,

[0026] [Fig. 4] la figure 4 représente un schéma d’un exemple de mise en oeuvre du système selon l’invention.

[0027] La figure 1 représente un schéma d’un système de surveillance de l’état d’un câble C selon un mode de réalisation de l’invention. Le système comprend plusieurs capteurs ou dispositifs de réflectométrie Mi,M 2 ,M 3 ,...M n -i,M n disposés le long du câble C en des points choisis qui délimitent ainsi des segments de câbles Si,S 2 ,..S n -i.

[0028] Chaque dispositif de réflectométrie est configuré pour assurer deux fonctions distinctes : une première fonction d’injection d’un signal de test dans le câble C et une seconde fonction de mesure d’un signal se propageant dans le câble C.

[0029] A cet effet, chaque dispositif de réflectométrie comprend des moyens pour générer un signal de test, par exemple un générateur de signal ou une mémoire dans laquelle est stocké un signal numérique. Le signal peut être analogique ou numérique. Dans le cas où le signal est numérique, le dispositif comprend également un convertisseur numérique-analogique. Chaque dispositif comporte également un coupleur pour injecter le signal de test dans le câble C. Avantageusement, le coupleur a aussi pour fonction de capturer un signal se propageant dans le câble. Le coupleur peut être réalisé par contact physique ou par couplage sans contact capacitif ou inductif.

[0030] Le signal capturé est éventuellement numérisé via un convertisseur analogique numérique puis transmis, via un réseau de communication RC, vers un organe de post-traitement PTR qui est chargé d’analyser le signal.

[0031] Le type de signal de test utilisé peut être un signal impulsionnel, par exemple un créneau ou une impulsion Gaussienne, ou un signal plus complexe, par exemple un signal multi-porteuses de type OMTDR (Orthogonal Multi-Tone Time Domain Reflectometry). Le type de signal, la puissance du signal injecté dans le câble, sa fréquence ainsi que sa fréquence d’échantillonnage sont paramétrables en fonction de la nature du câble à surveiller, notamment les caractéristiques d’atténuation du câble. Ces paramètres dépendent aussi de la nature du coupleur utilisé et de la précision souhaitée pour la mesure du signal.

[0032] La distance entre deux dispositifs M 1 ,M 2 dépend notamment de l’atténuation et de la dispersion du câble ainsi que du niveau de précision souhaité pour les mesures. La distance entre deux dispositifs M- I ,M 2 est notamment choisie de manière à limiter le niveau de l’atténuation du signal à une valeur seuil lorsque le signal parcourt le trajet entre deux dispositifs M 1 ,M 2 voisins. La valeur seuil est choisie, par exemple, de manière à respecter un rapport signal à bruit minimum préalablement calculé pour respecter un bilan de liaison choisi. Ainsi, le positionnement de plusieurs dispositifs le long du câble C permet de réaliser une surveillance de chaque tronçon de câble sans être dépendant du phénomène d’atténuation du signal.

[0033] Le réseau de communication RC peut être réalisé par tout moyen permettant la transmission du signal mesuré par chaque dispositif Mi,M 2 ,M 3 ,...M n -i,M n vers un organe de post-traitement PTR distant. Par exemple, le réseau de communication RC est un réseau filaire, par fibre optique ou autre câble de communication ou encore un réseau sans fil. Dans le cas d’un réseau sans fil, chaque dispositif Mi,M 2 ,M 3 ,...M n -i,M n est équipé d’un émetteur apte à transmettre des données vers l’organe de post-traitement PTR et d’un récepteur apte à recevoir des informations de contrôle émises par un organe de contrôle CTRL. [0034] L’organe de contrôle CTRL a pour fonction de mettre en oeuvre une procédure de test en pilotant les différents dispositifs disposés le long du câble. En particulier, l’organe de contrôle CTRL transmet des commandes à chaque dispositif pour activer ou désactiver l’injection d’un signal de test dans le câble et une mesure de ce signal rétro propagé dans le câble jusqu’au point d’injection (qui est aussi un point de mesure).

[0035] L’organe de contrôle CTRL est en charge de gérer le séquencement des activations des différents dispositifs en fonction de la durée de propagation du signal.

[0036] En référence à la figure 1 , on décrit un exemple de procédure de test mise en oeuvre pour surveiller successivement l’état du tronçon Si puis l’état du tronçon S2du câble C. Initialement, tous les dispositifs sont désactivés, c'est-à-dire que la fonction d’injection du signal et la fonction de mesure du signal sont désactivées.

[0037] De façon générale, la procédure de test consiste à mettre en oeuvre les étapes successives suivantes :

- la surveillance d’un premier tronçon Si est activée pendant une première durée de surveillance,

- Une seconde durée de temporisation est ensuite respectée, puis

- La surveillance d’un second tronçon S2 est activée pendant la même première durée de surveillance,

- Les étapes sont itérées pour tous les tronçons ou un ensemble de tronçons choisis.

[0038] Sans perte de généralité, les différents tronçons Si,S2,S n -i peuvent être de même longueur ou de longueurs différentes. Dans le second cas, les durées de surveillance de chaque tronçon peuvent être adaptées aux longueurs respectives des tronçons et donc être différentes. Pour simplifier la mise en oeuvre du système, une durée de surveillance commune peut être choisie en sélectionnant la durée de surveillance la plus grande, c'est-à-dire celle qui correspond au tronçon de plus grande longueur.

[0039] Pour réaliser la surveillance du premier tronçon S-i, l’organe de contrôle CTRL transmet au premier dispositif M1 une commande d’activation. La commande d’activation du dispositif active l’injection d’un signal de test et active l’acquisition d’une mesure de signal.

[0040] Deux cas de figures se présentent. Soit la portion de câble Si est sans défaut, auquel cas le signal est soit réfléchi sur la discontinuité d’impédance provoquée par le couplage entre le second dispositif M 2 et le câble, soit transmis sans réflexion au- delà de M 2 . Si, au contraire, la portion de câble Si est dégradée par un défaut, le signal est entièrement ou partiellement réfléchi sur le défaut.

[0041] Le signal mesuré est transmis par le dispositif M-i vers l’organe de post traitement PTR. Le signal injecté par le dispositif Mi peut continuer de se propager au-delà du dispositif M 2 vers le dispositif M 3 .

[0042] La première durée de surveillance est déterminée en fonction de la durée de la mesure que l’on souhaite réaliser pour analyser l’état d’un tronçon.

[0043] Lorsque la première durée de surveillance s’est écoulée, l’organe de contrôle CTRL transmet au premier dispositif Mi une commande de désactivation.

[0044] La seconde durée de temporisation est déterminée en fonction de la vitesse de propagation du signal dans le câble, de la longueur d’un tronçon de câble et d’un facteur d’atténuation du signal dans le câble. Elle est notamment calculée de manière à prendre en compte le temps de trajet du signal injecté par le premier dispositif M-i jusqu’à ce qu’il se propage au-delà du deuxième dispositif M 2 . Par ailleurs, il convient de prendre en compte aussi les éventuelles réflexions multiples de ce signal sur des discontinuités d’impédance. Ainsi, pour calculer la seconde durée de temporisation, on prend en compte une situation pire cas. Un pire cas est, par exemple, obtenu en considérant que des réflexions du signal ont lieu juste après et juste avant le deuxième dispositif M 2 . En considérant la puissance moyenne du signal et son facteur d’atténuation (qui dépend des caractéristiques physiques du câble), on peut calculer l’atténuation du signal au cours du temps et au fur et à mesure des réflexions multiples. Lorsque le signal atténué présente une puissance (ou une amplitude) inférieure à un seuil prédéterminé, on peut considérer que son influence est négligeable. La seconde durée de temporisation peut donc être prise égale à la durée cumulée des trajets multiples du signal jusqu’à ce que la puissance ou l’amplitude du signal devienne inférieure à un seuil prédéterminé. [0045] De façon plus générale, la seconde durée de temporisation peut être déterminée de sorte à prendre en compte des marges suffisantes pour éviter des interférences entre les signaux émis par deux dispositifs voisins.

[0046] Lorsque la seconde durée de temporisation s’est écoulée, l’organe de contrôle CTRL active la surveillance du second tronçon S2. Pour cela, il transmet au deuxième dispositif M 2 une commande d’activation pour réitérer l’analyse par réflectométrie pour le tronçon de câble suivant S 2 .

[0047] De façon plus générale, l’organe de contrôle CTRL prend en compte les éventuelles interférences entre signaux injectés par différents dispositifs de sorte à les éviter.

[0048] Les différents dispositifs de réflectométrie n’ont pas besoin d’être synchronisés précisément entre eux.

[0049] La procédure de test mise en oeuvre par l’organe de contrôle CTRL peut prendre différentes formes. Elle peut consister en un test successif de l’état de chaque tronçon de câble S-i,S 2 ...S n -i lorsque l’objectif visé est la surveillance de l’ensemble du câble. Alternativement, elle peut aussi consister en un test indépendant d’un tronçon de câble, par exemple pour surveiller l’évolution d’une dégradation préalablement détectée.

[0050] Dans une variante de réalisation de l’invention, l’organe de contrôle CTRL active simultanément la surveillance de deux ou plusieurs tronçons de câble lorsque la distance entre deux tronçons surveillés simultanément est suffisamment grande pour que le signal qui se propage sur cette distance soit rendu suffisamment atténué. Autrement dit, on prend en compte le facteur d’atténuation du signal pour déterminer la distance minimale entre deux dispositifs tels que l’activation simultanée de ces deux dispositifs n’engendre pas d’interférences.

[0051] Dans encore une autre variante de réalisation de l’invention, on utilise des signaux orthogonaux entre eux, par exemple des signaux codés au moyen d’un code de type CDMA (Code Division Multiple Access) ou « Accès multiple par répartition » en français. Dans ce cas, chaque dispositif utilise un signal différent, orthogonal à tous les autres. Ainsi, il est possible de réaliser la surveillance simultanée de tous les tronçons en même temps. Dans cette variante de réalisation, l’organe de contrôle CTRL ne gère plus le séquencement des mesures mais la répartition des signaux orthogonaux entre les différents dispositifs du système.

[0052] Les mesures réalisées sont transmises à un organe de post-traitement PTR qui réalise un test de réflectométrie pour détecter un défaut dans un tronçon de câble.

[0053] Un test de réflectométrie consiste à identifier dans la mesure du signal obtenu, un pic d’amplitude caractéristique d’une discontinuité d’impédance sur laquelle le signal incident a été réfléchi.

[0054] La figure 2 schématise le principe de fonctionnement d’une méthode de diagnostic par réflectométrie appliquée à un tronçon de câble S1 présentant un défaut DNF, par exemple un défaut non franc. L’exemple décrit ci-dessous correspond à une méthode de réflectométrie temporelle.

[0055] Un signal de référence S, nommé également signal incident, est injecté dans le câble par le dispositif M-i. Ce signal se propage dans la ligne et rencontre, au cours de sa propagation, une première discontinuité d’impédance à l’entrée du défaut DNF. Le signal se réfléchit sur cette discontinuité avec un coefficient de réflexion I Si l’impédance caractéristique Z c2 dans la zone du défaut non franc DNF est inférieure à l’impédance caractéristique Z cl avant l’apparition du défaut, alors le coefficient de réflexion G est négatif et se traduit par un pic d’amplitude négative dans le signal réfléchi R. Dans le cas inverse, le coefficient de réflexion G est positif et se traduit par un pic d’amplitude positive dans le signal réfléchi R.

[0056] La partie transmise T du signal incident S continue de se propager dans la ligne et rencontre ensuite une deuxième discontinuité d’impédance créant une deuxième réflexion du signal incident avec un coefficient de réflexion G 2 de signe opposé au premier coefficient de réflexion I Si G c < 0 alors G 2 > 0. Si G c > 0 alors G 2 < 0.

[0057] Le signal réfléchi R est mesuré par le dispositif M- | . En observant le signal réfléchi R, la signature du défaut non franc DNF est caractérisée par deux pics successifs de signes inversés comme le montre la figure 3.

[0058] La figure 3 représente un réflectogramme temporel qui correspond soit directement à la mesure du signal réfléchi R, soit à l’intercorrélation entre le signal réfléchi R et le signal injecté dans le câble S. [0059] Dans le cas où le signal de référence injecté est une impulsion temporelle, ce qui correspond au cas d’une méthode de réflectométrie temporelle, le réflectogramme peut correspondre directement à la mesure du signal réfléchi R. Dans le cas où le signal de référence injecté est un signal plus complexe, par exemple pour des méthodes de type MCTDR (Multi Carrier Time Domain Reflectometry) ou OMTDR (Orthogonal Multi tone Time Domain Reflectometry), alors le réflectogramme est obtenu en inter-corrélant le signal réfléchi R et le signal injecté S.

[0060] Sur la figure 3, on a représenté deux réflectogrammes 201 ,202 correspondants à deux durées d’impulsion différentes pour le signal injecté dans le câble. La courbe 201 correspond à une durée d’impulsion 2.DT très supérieure au temps de traversée, par le signal, du défaut non franc DNF. La longueur du défaut étant notée Ld, cette durée vaut Ld/V, avec V la vitesse de propagation du signal dans le câble. La courbe 202 correspond à une durée d’impulsion 2.DT très inférieure au temps de traversée, par le signal, du défaut non franc DNF.

[0061] Dans les deux cas, la signature 203 du défaut non franc, dans le réflectogramme, est toujours composée de la succession d’un premier pic et d’un second pic dont les signes sont inversés.

[0062] La distance entre les deux pics représente la longueur du défaut non franc et leur amplitude représente la sévérité du défaut non franc. En effet, plus la variation de l’impédance caractéristique est importante, plus l’amplitude de la signature du défaut non franc dans le réflectogramme est également importante.

[0063] Comme cela est connu dans le domaine des méthodes de diagnostic par réflectométrie, la position do NF du défaut non franc sur le câble, autrement dit sa distance au point P d’injection du signal, peut être directement obtenue à partir de la mesure, sur le réflectogramme temporel de la figure 3, de la durée ÎDNF entre le premier pic d’amplitude relevé sur le réflectogramme (à l’abscisse 0,5 sur l’exemple de la figure 3) et le pic d’amplitude 203 correspondant à la signature du défaut non franc.

[0064] Différentes méthodes connues sont envisageables pour déterminer la position d DNF - Une première méthode consiste à appliquer la relation liant distance et temps : dDNF = V.ÎDNF où V est la vitesse de propagation du signal dans le câble. [0065] Dans le cas où une réflexion du signal se produit au niveau du dispositif situé à la fin d’un tronçon de câble, une autre méthode possible consiste à appliquer une relation de proportionnalité du type doNF/ ÎDNF = l/to où I est la longueur du tronçon de câble et t 0 est la durée, mesurée sur le réflectogramme, entre le pic d’amplitude correspondant à la discontinuité d’impédance au point d’injection et le pic d’amplitude correspondant à la réflexion du signal sur l’extrémité du tronçon.

[0066] Dans le cas où le tronçon de câble Si est sain, c'est-à-dire sans défaut, le signal R est soit réfléchi sur la discontinuité d’impédance provoquée par le couplage entre le second dispositif M 2 et le câble C, soit il n’est pas réfléchi. Ces deux situations peuvent être identifiées en analysant la présence ou l’absence de pics d’amplitude dans le réflectogramme mesuré ainsi que les abscisses temporelles des pics. Par exemple, si une réflexion intervient à une distance supérieure à la longueur d’un tronçon de câble, cela signifie qu’il n’y a pas de défaut sur le tronçon analysé.

[0067] Un avantage procuré par l’invention est la possibilité de fournir une information sur la localisation de la dégradation ou du défaut, située sur un tronçon de câble particulier. L’analyse du réflectogramme permet par ailleurs, de localiser le défaut à l’intérieur du tronçon de câble identifié.

[0068] La figure 4 représente, sur un schéma, un exemple de réalisation d’un dispositif de réflectométrie M 1 ,M 2 utilisé pour surveiller l’état d’un conducteur d’un câble triphasé comprenant trois conducteurs. Les extrémités du câble sous test sont mises en court-circuit CCi, CC 2 avec un conducteur voisin permettant au courant de circuler entre les deux conducteurs.

[0069] Cette boucle peut être réalisée de différentes façons. Un premier exemple de réalisation consiste à relier l’âme d’un câble coaxial à son blindage via une résistance à chacune des extrémités du câble. Un second exemple de réalisation consiste à relier deux conducteurs indépendants via des court-circuits CCi,CC 2 comme illustré sur la figure 4.

[0070] Dans l’exemple illustré à la figure 4, le couplage entre chaque dispositif M 1 ,M 2 et le câble est réalisé par un coupleur CPL à induction sans contact. Les coupleurs à induction sont, par exemple, réalisés par des tores de ferrite Ti,Ϊ2,T3,T4 montés en parallèle au voisinage d’un point du câble. Dans l’exemple de la figure 4, le coupleur est constitué de quatre tores. Chaque tore présente plusieurs enroulements du fil de connexion qui le relie au dispositif. Le nombre de tores et le nombre d’enroulements est un paramètre qui permet d’adapter le gain du couplage et sa constance en fréquence de sorte à maîtriser au mieux l’amplification du signal injecté ou mesuré.

[0071] L’exemple de la figure 4 peut être généralisé à la surveillance de l’ensemble des trois conducteurs du câble en positionnant un coupleur CPL sur chaque conducteur ou à un câble simple à un seul connecteur.

[0072] Sans sortir du cadre de l’invention, le couplage entre le câble et chaque dispositif peut être réalisé par d’autres moyens de couplage sans contact ou par une connexion physique au câble. Par exemple, un couplage galvanique peut être réalisé en dénudant le câble pour le mettre en contact avec une pince métallique reliée au dispositif M 1 ,M 2 .

[0073] Chaque dispositif de réflectométrie peut être mis en oeuvre au moyen d’un processeur embarqué. Le processeur peut être un processeur générique, un processeur spécifique, un circuit intégré propre à une application (connu aussi sous le nom anglais d’ASIC pour « Application-Specific Integrated Circuit ») ou un réseau de portes programmables in situ (connu aussi sous le nom anglais de FPGA pour « Field-Programmable Gâte Array »). Le dispositif selon l’invention peut utiliser un ou plusieurs circuits électroniques dédiés ou un circuit à usage général. La technique de l'invention peut se réaliser sur une machine de calcul reprogrammable (un processeur ou un micro-contrôleur par exemple) exécutant un programme comprenant une séquence d'instructions, ou sur une machine de calcul dédiée (par exemple un ensemble de portes logiques comme un FPGA ou un ASIC, ou tout autre module matériel).

[0074] L’organe de contrôle CTRL et l’organe de post-traitement PTR peuvent être mis en oeuvre au moyen d’un ordinateur ou tout autre dispositif de calcul équivalent.