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Title:
THERMAL GENERATOR AND COMBUSTION METHOD FOR LIMITING NITROGEN OXIDE EMISSION BY RE-COMBUSTION OF FUMES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2002/097327
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a thermal generator comprising a furnace tube (2) wherein a fuel is burnt, re-combustion means (14, 15) for reducing the nitrogen oxide contents present in said fumes and means for recuperating the heat (3) of the fumes resulting from said combustion. The invention is characterised in that the re-combustion means (14, 15) are placed in confinement means (11).

Inventors:
MARTIN GERARD (FR)
NASTOLL WILLI (FR)
ROESLER JOHN (FR)
Application Number:
PCT/FR2002/001749
Publication Date:
December 05, 2002
Filing Date:
May 23, 2002
Export Citation:
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Assignee:
INST FRANCAIS DU PETROLE (FR)
MARTIN GERARD (FR)
NASTOLL WILLI (FR)
ROESLER JOHN (FR)
International Classes:
F23C6/04; F23M9/06; (IPC1-7): F23C6/04; F23M9/06
Foreign References:
US6287111B12001-09-11
US4862835A1989-09-05
JPS57204709A1982-12-15
Other References:
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 007, no. 059 (M - 199) 11 March 1983 (1983-03-11)
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 003, no. 130 (M - 078) 27 October 1979 (1979-10-27)
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 005, no. 174 (M - 096) 10 November 1981 (1981-11-10)
Attorney, Agent or Firm:
Elmaleh, Alfred (avenue de Bois Préau Rueil-Malmaison Cedex, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. 1) Générateur thermique comprenant un tube foyer (2) dans lequel est brûlé un combustible, des moyens de recombustion (14,15) permettant de diminuer les taux d'oxydes d'azote présents dans lesdites fumées, et des moyens (3) de récupération de la chaleur des fumées issues de ladite combustion, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de confinement (11) dans lesquels sont placés lesdits moyens de recombustion.
2. Générateur thermique selon la revendication 1, dans lequel les moyens de confinement (11) sont disposés entre le tubefoyer (2) et les moyens (3) de récupération de chaleur.
3. Générateur thermique selon la revendication 1 ou 2, dans lequel lesdits moyens de confinement sont extractibles et fixés sur une trappe d'accès (24).
4. Générateur thermique selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel lesdits moyens de confinement comprennent des moyens (25) permettant de modifier le profil de vitesse des fumées à l'entrée desdits moyens de confinement.
5. Générateur thermique selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel une boite à fumée (5) est placée entre les moyens de confinement (11) et lesdits moyens de récupération de chaleur.
6. Générateur thermique selon la revendications 5, dans lequel ladite boite de fumée comprend des tubes (27) d'échange de chaleur avec les fumées.
7. Générateur thermique selon'l'une. quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel lesdits moyens de confinement comprennent une virole (11) à l'intérieur de laquelle sont disposés successivement, dans le sens de circulation des fumées, des moyens d'injection d'un combustible de recombustion (14,15) et des moyens de génération d'une flamme pilote (17,20).
8. Générateur thermique selon la revendication 7, dans lequel lesdits moyens de confinement comprennent en outre des moyens d'injection d'air (21,23) permettant la postcombustion.
9. Générateur thermique selon la revendication 7 ou 8, dans lequel la flamme pilote (20) est positionnée sensiblement à égale distance du point d'injection de l'air de post combustion (23) et du point d'injection du combustible de recombustion (15).
10. Générateur thermique selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel des moyens d'injection de l'air permettant la postcombustion (21,23) sont disposés en aval de ladite virole.
11. Procédé de limitation des émissions d'oxydes d'azote émis par un générateur thermique, caractérisé en ce qu'on effectue les étapes suivantes : a) on brûle une majorité du combustible dans une zone de combustion, b) on fait passer les fumées résultantes de ladite combustion dans une zone de confinement (11), c) on mélange dans ladite zone de confinement une minorité du combustible avec lesdites fumées.
12. Procédé selon la revendication 11, dans lequel on injecte durant une étape d) de l'air dans les fumées résultantes de l'étape c).
13. Procédé selon la revendication 11 ou 12, dans lequel on effectue l'étape d) dans ladite zone de confinement.
14. Procédé selon l'une des revendications 11 à 13, dans lequel on brûle environ 70% à environ 95% de la masse du combustible total durant l'étape a), dans lequel on brûle environ 5 à environ 30% de la masse du combustible total durant l'étape c) et dans lequel on injecte une quantité d'air durant l'étape d) permettant d'avoir un excès d'air par rapport à la stoechiométrie d'environ 5 à environ 25%.
15. Procédé selon l'une quelconque des revendications 11 à 14, dans lequel on met en contact les fumées issues de l'étape c) avec une flamme pilote avant l'étape d).
16. Procédé selon l'une quelconque des revendications 11 à 15, dans lequel on ajoute à l'air injecté durant l'étape d) un réactif chimique autre que le combustible permettant la réduction des oxydes d'azote par voie sélective non catalytique.
17. Procédé selon l'une quelconque des revendications 11 à 16, dans lequel, lors des marches réduites du générateur, on ajuste les débits de combustible injectés dans la zone de combustion et dans la zone de confinement de façon à maintenir une température sensiblement constante dans ladite zone de confinement.
Description:
GENERATEUR THERMIQUE ET PROCEDE DE COMBUSTION PERMETTANT DE LIMITER LES EMISSIONS D'OXYDES D'AZOTE PAR RECOMBUSTION DES FUMEES

La présente invention concerne le domaine des générateurs thermiques, notamment de chaudières industrielles, permettant de limiter les émissions d'oxydes d'azote par recombustion des fumées et un procédé pour la mise oeuvre d'un tel générateur.

L'invention est applicable dans tout type de chaudière tel que par exemple les chaudières à tubes de fumées, à tubes d'eau, les chaudières ambitubulaires, et sa réalisation est possible quelle que soit la puissance thermique de ladite chaudière.

II est déjà connu des procédés de recombustion des fumées émises pour réduire les émissions de NOX, tels que ceux décrits dans les brevets US 5,139,755 et WO 97/25134 Cette recombustion est une technique de réduction des oxydes d'azote basée sur l'étagement de la combustion. Dans un foyer que comporte

habituellement ces chaudières et où cette technique est mise en oeuvre, on peut distinguer trois zones : - la première zone dans laquelle on brûle environ 85 à 95 % en masse du combustible dans des conditions standards, c'est-à-dire avec des excès d'air d'environ 5 à 15 % quand on emploie des combustibles gazeux ou des combustibles liquides.

- dans la seconde zone, située en aval de la première, on injecte le combustible restant qui consomme l'excès d'oxygène des fumées provenant de la première zone. L'atmosphère de cette seconde zone devient réductrice et les oxydes d'azote générés dans la première zone sont transformés en azote moléculaire pour l'essentiel, sous l'action de radicaux hydrocarbonés.

- dans une troisième zone (ou zone de post-combustion), on ajoute de l'air afin d'éliminer toutes les substances imbrûlées générées dans la seconde zone et avoir en sortie un excès d'air standard de 5 à 15 %.

La méthode de recombustion tel que précédemment décrite permet en général de diminuer, les émissions de NOX d'environ 50 à 80 %.

Si, dans son principe, la recombustion est attractive du point de vue des performances et ne fait appel à aucun réactif permettant la réduction des oxydes d'azote autre que le combustible lui-mme, elle souffre néanmoins d'inconvénients non négligeables.

Dans le cas d'un générateur thermique fonctionnant avec du gaz naturel, les difficultés rencontrées les plus importantes sont : - une forte corrosion dans la zone de recombustion et dans la zone de post-combustion dus à la présence d'une atmosphère réductrice ou à l'alternance d'atmosphères oxydante et réductrice.

- une oxydation imparfaite du combustible de recombustion dans la zone de post-combustion avec comme corollaire la formation d'imbrûlés gazeux et solides, et dans les cas les plus sévères, des encrassements des surfaces d'échange situées en aval qui vont réduire le rendement énergétique global et exiger des équipements de nettoyage automatique plus sophistiqués et plus chers.

- une sécurité difficile à assurer due à l'étape d'injection d'un combustible dans la zone de recombustion. Le risque principal est d'avoir une non-combustion dudit combustible suite à un incident ou à une marche transitoire mal maîtrisée. Dans ce cas, il y a des risques d'explosion dans les parties situées en aval de la zone de recombustion (chaudière de récupération, filtre, etc.).

Dans le cas d'un générateur thermique opérant avec des produits pétroliers lourds, les difficultés de mise en oeuvre sont les mmes que celles rencontrées avec le gaz naturel, mais elles sont souvent renforcées pour certaines. C'est en particulier vrai pour les imbrûlés solides qui sont produits en plus grandes quantités. Par ailleurs, le rendement de dénitrification peut tre plus faible avec ces produits lourds, à cause de la présence de composés azotés dans le combustible initial.

La présente invention se propose de remédier aux inconvénients ci-dessus grâce à générateur thermique comprenant un tube foyer dans lequel est brûlé un combustible, des moyens de recombustion permettant de diminuer les taux d'oxydes d'azote présents dans lesdites fumées, et des moyens de récupération de la chaleur des fumées issues de ladite combustion, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de confinement dans lesquels sont placés lesdits moyens de recombustion.

Avantageusement, les moyens de confinement sont disposés entre le tube- foyer et les moyens de récupération de chaleur.

Lesdits moyens de confinement peuvent tre extractibles et fixés sur une trappe d'accès.

De manière préférentielle, les moyens de confinement peuvent comprendre des moyens permettant de modifier le profil de vitesse des fumées à l'entrée desdits moyens de confinement.

De manière avantageuse, une boite à fumée peut tre placée entre les moyens de confinement et lesdits moyens de récupération de chaleur.

Ladite boite de fumée peut comprendre des tubes d'échange de chaleur avec les fumées.

Préférentiellement, lesdits moyens de confinement peuvent comprendre une virole à l'intérieur de laquelle sont disposés successivement, dans le sens de circulation des fumées, des moyens d'injection d'un combustible de recombustion et des moyens de génération d'une flamme pilote.

Lesdits moyens de confinement peuvent comprendre en outre des moyens d'injection d'air permettant la post-combustion.

La flamme pilote peut tre positionnée sensiblement à égale distance du point d'injection de l'air de post combustion et du point d'injection du combustible de recombustion.

En outre, des moyens d'injection de l'air permettant la post-combustion peuvent tre disposés en aval de ladite virole.

L'invention concerne également un procédé de limitation des émissions d'oxydes d'azote émis par un générateur thermique, caractérisé en ce qu'on effectue les étapes suivantes : a) on brûle une majorité du combustible dans une zone de combustion, b) on fait passer les fumées résultantes de ladite combustion dans une zone de confinement (11), c) on mélange dans ladite zone de confinement une minorité du combustible avec lesdites fumées.

Suivant un mode préférentiel, on peut injecter durant une étape d) de l'air dans les fumées résultantes de l'étape c).

Suivant une autre variante, on peut effectuer l'étape d) dans ladite zone de confinement.

Suivant un autre mode, on peut brûler environ 70% à environ 95% de la masse du combustible total durant l'étape a), environ 5 à environ 30% de la masse du combustible total durant l'étape c) et on peut injecter une quantité d'air durant l'étape d) permettant d'avoir un excès d'air par rapport à la stoechiométrie d'environ 5 à environ 25%.

On peut mettre en contact les fumées issues de l'étape c) avec une flamme pilote avant l'étape d).

On peut ajouter à l'air injecté durant l'étape d) un réactif chimique autre que le combustible permettant la réduction des oxydes d'azote par voie sélective non catalytique.

Dans un mode avantageux, lors des marches réduites du générateur, on peut ajuster les débits de combustible injectés dans la zone de combustion et dans la zone de confinement de façon à maintenir une température sensiblement constante dans ladite zone de confinement.

Grâce à l'invention, une solution simple, efficace et sécurisée de la recombustion des fumées de chaudières est appliquée pour réduire de façon significative les émissions de polluants et plus particulièrement d'oxydes d'azote (NOx)- Le dispositif et/ou le procédé selon l'invention permet avantageusement de réduire les rejets d'oxydes d'azote de 30 à 90 % et préférentiellement de 50 à 75 % dans des chaudières industrielles de puissances en général comprises entre 100 kWth (kilowatts thermiques) et 50 MWth (mégawatts thermiques), sans nécessiter des équipements onéreux et sophistiqués, puisqu'ils se limitent à une virole et des moyens d'injection du combustible et du comburant.

De plus, ce mode de réduction des émissions d'oxydes d'azote ne fait pas appel à des « réactifs » autres que les combustibles employés par la chaudière.

La solution proposée présente d'autant plus d'intért que l'implantation de brûleurs spécifiques connus et ne produisant que de faibles quantités d'oxyde d'azote (appelés brûleurs bas-NO,,) est souvent difficile, voire impossible, dans les foyers confinés comme ceux que l'on rencontre avec les chaudières à tubes de fumées ou dans les chaudières à vaporisation instantanée. La solution apportée par la présente invention peut aussi tre envisagée dans des chaudières existantes, moyennant une modification mineure de la boîte à fumées qui relie le tube-foyer et les tubes de fumées.

Grâce à l'invention, la recombustion est réalisée dans des conditions optimales, dans la mesure où l'écoulement de fumées à traiter est homogène en température et en concentration et grâce à la possibilité de procéder à l'injection du combustible de recombustion et à l'air de post- combustion, dans des conditions optimales du point de vue du mélange.

De plus, cette recombustion est effectuée sans risque pour le tube-foyer, qui est une pièce sensible de la chaudière, et les moyens de confinement (une virole par exemple) constituent un écran qui prémunit ledit tube-foyer d'éventuels risques de corrosion et/ou de dépôts carbonés. Enfin, le tube- foyer n'est ainsi jamais en contact avec des gaz réducteurs et/ou chargés en substances susceptibles de créer des dépôts carbonés.

En outre, la présence d'un brûleur pilote supprime la possibilité d'avoir des quantités importantes de combustible imbrûlé à la sortie de la zone de recombustion, et les risques éventuels d'explosion dans les parties aval de la chaudière qui en découlent.

II est également possible de mettre en place des matériaux isolants sur certaines des parties internes du moyen de confinement pour ajuster le profil thermique en fonction des exigences de la recombustion. Ainsi, ce moyen de confinement peut aussi tre recouvert intérieurement de matériaux spécifiques comme certaines céramiques qui limitent la formation de coke.

Les éventuels risques de cokage de la zone de recombustion sont aussi beaucoup plus limités sur les parois plus chaudes du moyen de confinement (typiquement entre 800 et 1100 °C) que sur des parois membranées telle que celles habituellement utilisés ou dans le tube-foyer, où les températures sont limitées le plus souvent entre 250 et 400 °C.

De plus, la présence de deux points d'injection de combustible dans le tube- foyer, un premier point au niveau du brûleur principal et un second point au niveau de la zone de recombustion, facilite le contrôle de l'extraction de chaleur dans ledit tube-foyer, en particulier en marche réduite, si l'on veut éviter un abaissement trop important des températures à l'endroit où l'on réalise l'opération de post-combustion.

La solution proposée permet avantageusement de réaliser une opération de recombustion avec des produits pétroliers lourds ; ce qui serait certainement difficile de faire sans moyen de confinement, à cause des problèmes d'encrassement.

Grâce au dispositif et/ou au procédé selon l'invention, il est permis également d'envisager une stratégie d'introduction du combustible de recombustion multi-étagée, qui est certainement plus appropriée pour les combustibles ayant une certaine quantité d'azote de constitution, afin d'éviter ainsi la conversion dudit azote de constitution en NOX.

II est également possible de combiner éventuellement une opération de réduction sélective non catalytique à l'opération de recombustion, et ce, dans des conditions optimales pour les deux opérations. Avec une telle combinaison, les rendements peuvent dépasser les 90 %.

De par l'invention, les opérations de maintenance sur la zone de recombustion sont très simples, dans la mesure où le moyen de confinement peut tre facilement retiré du tube-foyer.

Les moyens de confinement de l'invention présente une masse faible comparée à celle de la chaudière et n'introduisent donc pas d'inertie

supplémentaire importante. Les délais de démarrage, de changement de marche ou d'arrt ne sont donc pas pénalisés.

Avantageusement, la solution proposée dans la présente demande pour réduire de façon notable le niveau d'émission des NO,, dans les fumées finalement rejetées peut également tre appliquée à des chaudières à foyer cylindrique vertical, à vaporisation instantanée ou non. Elle est aussi envisageable pour des chaudières à tubes d'eau ayant des foyers à géométrie cylindrique ou parallélépipédique.

Les autres caractéristiques et avantages du présent dispositif apparaîtront mieux à la lecture de la description ci-après d'un mode de réalisation non limitatif de l'invention, en se référant à la figure 1 unique qui schématise une chaudière selon l'invention.

La figure 1 montre une chaudière industrielle à tubes de fumées à deux passes incorporant un dispositif de recombustion selon l'invention mais bien entendu, l'invention n'est cependant pas restreinte-à ce type de configuration de chaudière.

Cette chaudière comprend un brûleur 1, un tube-foyer cylindrique 2, des tubes de fumées 3 servant de moyens de récupération de la chaleur des fumées issues de la combustion, un corps de chaudière cylindrique 4 dans laquelle se trouve l'eau à chauffer et à vaporiser, des boîtes à fumées 5 et 6, une évacuation à la cheminée 7, une alimentation en eau 101, une sortie vapeur 102 et un organe 103 de régulation du niveau d'eau dans ledit corps de chaudière 4.

Le brûleur 1 est alimenté, par la ligne 8, avec un combustible gazeux ou liquide et par un comburant, ici sous forme de gaz qui peut tre de l'air, par

la ligne 9. Ce brûleur est placé dans un ouvreau 10 et produit une flamme 29 qui se développe dans le tube-foyer 2 de forme sensiblement cylindrique et qui va chauffer l'eau présente autour ce tube foyer.

Le tube-foyer 2 est calculé de façon à ce que la flamme à pleine puissance n'occupe pas toute sa longueur, mais laisse, dans sa partie aval au sens de l'écoulement gazeux, un espace libre qui correspond par exemple à un tiers du volume total dudit tube-foyer Cette disposition telle qu'elle vient d'tre décrite est classiquement utilisée dans l'art antérieur dans le cas d'une chaudière industrielle à deux passes (Techniques de l'ingénieur, BE2, B1480-5 (1998)).

Selon l'invention, des moyens de confinement, sous la forme d'une virole sensiblement cylindrique 11, sont placés dans la partie aval du tube-foyer 2.

C'est dans cette virole que pénétreront les fumées issues du brûleur 1 et qu'est réalisée l'opération de recombustion et éventuellement de post- combustion desdites fumées. Le diamètre extérieur de la virole est légèrement inférieur au diamètre intérieur du tube-foyer, de façon à créer entre ladite virole et ledit tube-foyer un passage 12. Ce passage doit tre minimisé selon toute technique connue de telle façon qu'une fraction minime des fumées la traverse mais devra tre suffisant pour le démontage de la virole par une trappe d'accès 24 soit possible. La section du passage 12 représente de 0,1 à 10 % de la section de passage totale dudit tube-foyer, et de préférence de 2 à 5 %. Ladite virole peut tre simplement posée dans le tube-foyer sur des éléments de support 13, mais d'autres moyens de fixation connus de l'homme du métier sont possibles.

A l'intérieur de la virole 11, et de préférence en son centre, on trouve plusieurs moyens d'injection de combustible et de comburant. Ces moyens peuvent tre concentriques comme représentés à la figure 1, avec une

première canne centrale 14 avec, en son extrémité 15, des moyens de pulvérisation mécanique ou pneumatique pour l'injection du combustible de recombustion 30 apporté par une ligne 16, puis, dans le sens de la périphérie, une canne concentrique 17 alimentée en combustible et comburant par des lignes 18 et 19 et qui sert à créer en son extrémité 20 une flamme pilote annulaire 31, multipoints ou encore unique, et enfin une dernière canne concentrique 21 alimentée en air par une ligne 22 et qui permet d'injecter l'air de post-combustion 32 qui est introduit par exemple par les orifices calibrés 23.

Ces moyens d'injection du combustible et du comburant sont par exemple fixés sur une trappe d'accès 24. Ils peuvent tre dimensionnés selon les règles de l'Art pour que leurs refroidissements se fassent uniquement grâce au combustible, au comburant et aux éventuels fluides porteurs qu'ils véhiculent, mais leurs refroidissements par un fluide auxiliaire circulant dans des jaquettes (non représentées sur la figure 1) est aussi possible.

La virole 11 peut éventuellement comporter dans sa partie amont (au sens de l'écoulement des fumées) des moyens 25 destinés à modifier le profil de vitesse des fumées à l'entrée de ladite virole. Ces moyens comprennent par exemple une grille ou une plaque perforée. La géométrie de ces moyens est définie par l'Homme de l'Art, afin qu'en combinaison avec les moyens mis en oeuvre pour l'injection du combustible de recombustion, on obtienne une dispersion très rapide et très homogène dudit combustible de recombustion dans la veine de fumées à traiter. Les moyens 25 peuvent également servir d'écran thermique et protéger les moyens d'injection du combustible de recombustion et d'air de post-combustion d'un rayonnement trop important de la flamme. Les moyens 25 peuvent enfin servir à homogénéiser la température dans la virole 11.

La flamme pilote 31 est positionnée entre le point d'injection du combustible de recombustion. 30 et le point d'injection de l'air de post-combustion 32, et de préférence sensiblement à égale distance entre les deux points.

La virole 11 possède des orifices 26 par lesquels sortent les fumées traitées pour aller dans la boîte à fumées 5, puis ensuite dans les tubes de fumées 3.

Selon un autre mode de réalisation, la virole 11 peut présenter une ouverture totale dans sa partie aval (qui débouche dans la boîte à fumées 5).

Sans sortir du cadre de l'invention, il est également possible que la virole n'abrite que la zone de recombustion, l'opération de post-combustion étant réalisée dans la boîte à fumées et l'air de post-combustion étant introduit à partir des parois de ladite boîte à fumées, et non plus à partir d'une canne centrale.

La boîte à fumées peut tre à parois réfractorisées ou munie partiellement ou totalement de tubes échangeurs 27 reliés ou non au corps de chaudière 4 selon un mode de réalisation similaire ou équivalent à celui décrit dans « Les techniques de l'ingénieur, BE2, B1480-7 ». Sur la partie arrière 28 de la chaudière, les tubes échangeurs peuvent tre en partie déportés, afin de laisser un libre passage à la virole, afin qu'elle puisse tre facilement retirée de la chaudière si nécessaire.

La virole 11 est constituée de matériaux métalliques réfractaires. Elle pourra tre recouverte intérieurement, partiellement ou totalement de matériaux isolants, afin de réduire les échanges thermiques avec le tube-foyer. Par exemple, tout ou partie de la virole correspondant à la zone de recombustion pourra tre recouverte d'une fine couche d'un matériau très isolant comme des céramiques par exemple, tandis que la partie de la virole où se déroule

la post-combustion sera sensiblement exempte d'isolant. Les matériaux isolants seront déposés sur les parois selon les règles de l'Art en tenant compte en particulier des différences de dilatation entre des pièces métalliques et des céramiques.

Les revtements réfractaires de la zone de recombustion pourront également tre choisis afin qu'ils limitent la formation de coke, plus spécialement quand on emploie des combustibles pétroliers lourds susceptibles de générer d'importantes quantités d'imbrûlés.

Lorsqu'on utilise des combustibles chargés en azote comme combustible de recombustion, l'injection dudit combustible de recombustion se fera de préférence en deux étapes (voire en plusieurs étapes) : une première injection immédiatement à l'entrée de la virole, et une seconde injection située approximativement à mi-distance entre le premier point d'entrée du combustible de recombustion et le point d'injection de l'air de post- combustion. Le débit de combustible de recombustion injecté au premier point est calculé de façon à consommer la totalité de l'oxygène résiduel issu de la zone de combustion principale, sans créer une zone véritablement riche en combustible. La seconde injection a au contraire pour objet de créer une zone véritablement riche en combustible dans la seconde partie de la zone de recombustion.

Le brûleur 1 utilise par exemple du gaz naturel, ou du fuel lourd, ou des résidus pétroliers, ou encore tout type de combustible employé par des chaudières industrielles à tube de fumées. C'est en général un brûleur classique qui génère une flamme compacte, et avec lequel il est difficile de développer des stratégies de réduction des oxydes d'azote au niveau du brûleur. En effet, les tubes-foyers les plus généralement utilisés sont trop

étroits pour recevoir les brûleurs à basses émissions d'oxydes d'azote car ceux-ci génèrent le plus souvent des flammes très épanouies.

Le brûleur 1 peut avoir un moyen de mise en rotation partielle ou totale du gaz comburant (non représenté sur la figure 1), afin d'avoir des courants de circulation des fumées vers la sortie du tube-foyer, plutôt localisés à proximité de la paroi dudit tube-foyer, et ainsi faciliter l'écoulement d'une mineure partie des fumées dans l'espace 12 selon le sens indiqué sur la figure 1.

Selon un autre mode de réalisation et de fonctionnement, le brûleur 1 et les moyens d'injections du comburant peuvent tre conçus pour favoriser une impulsion axiale forte du comburant, de façon à créer des courants de recirculation le long des parois du tube-foyer. Dans ces conditions, le sens de circulation des fumées dans l'espace 12 est opposé à celui indiqué par les flèches 33 sur la figure 1. Une fraction des fumées présente dans la boîte à fumées 5 pourrait tre ainsi recyclée en amont de la virole 11. L'intért de ce mode de fonctionnement est que l'intégralité des fumées peut tre traitée en recombustion, alors que dans le mode évoqué précédemment, (brûleur à mise en rotation du comburant) la fraction des fumées qui circule dans l'espace 12 n'est pas soumise à la recombustion.

L'excès d'air au brûleur par rapport à la stoechiométrie est réglé de façon à tre typiquement compris entre 5 et 25 %.

La position de la virole 11 dans le tube-foyer 2 est fixée de façon à ce que la température des fumées à l'entrée de ladite virole en marche nominale soit comprise entre 1100 et 800 °C et de préférence entre 1000 et 900 °C. La quantité de combustible de recombustion introduite dans la virole est comprise entre 5 et 30 % du combustible total consommé par la chaudière,

et de préférence entre 10 et 15 %. Le combustible employé par la torche pilote ne consomme typiquement que 1 % du combustible total. Le débit d'air de post-combustion est calculé de façon à ce que l'excès d'air en sortie de virole soit compris entre 5 et 25 %.

L'ensemble de mélange du combustible de recombustion avec les fumées à traiter, constitué par le moyen 25 et le dispositif d'injection 15 sera dimensionné selon toute technique connue de l'Homme de l'Art, afin que ledit mélange soit réalisé en moins de 100 ms. Dans le cas d'un combustible de recombustion gazeux, l'injection pourra tre réalisée à partir d'une tte unique munie d'un nombre d'orifices suffisant, tel que représenté sur la figure 1, mais d'autres modes d'injection au niveau d'une ou plusieurs couronnes d'un diamètre supérieur à celui de la canne 14 sont également possibles. Dans le cas d'un combustible de recombustion liquide, la tte d'injection sera calculée selon les règles de l'Art, de façon à ce que la distribution granulométrie et les vitesses initiales des gouttelettes assurent une couverture complète et homogène de la veine de fumées à traiter, sans qu'il y ait de contact de gouttelettes non totalement vaporisées avec la paroi intérieure de la virole 11.

Le temps de séjour des fumées entre le point d'injection du combustible de recombustion et le point d'injection de l'air de post-combustion est compris entre 100 et 500 ms et de préférence entre 150 et 200 ms.

La flamme pilote 31 a pour rôle d'assurer la combustion du combustible de recombustion dans les cas où la température à l'entrée de la zone de recombustion chuterait brutalement suite à un incident ou à une marche transitoire mal maîtrisée. La flamme pilote 31 a essentiellement une fonction de sécurité et il est en général exclu de maintenir en permanence une opération de recombustion où le combustible de recombustion ne serait pas

partiellement ou totalement oxydé avant le brûleur pilote. Une sonde de température non représentée sur la figure 1 est placée sur la canne 14, avec un ou plusieurs points de mesure situés entre l'extrémité 15 de ladite canne 14 et l'extrémité 20 de la canne 17. Selon un exemple de procédure de fonctionnement, lorsque la température mesurée en ce ou ces points sera inférieure à une valeur de consigne, qui se situe par exemple entre 500 et 1000 °C, et de préférence entre 800 et 900 °C, l'arrt de l'opération de recombustion est immédiatement enclenché.

Le dispositif d'introduction de l'air de post-combustion est calculé selon les règles de l'Art, afin que le temps de mélange dudit air de post-combustion avec les gaz issus de la zone de recombustion soit inférieur à 100 ms. Des moyens complémentaires non représentés sur la figure 1, tels que par exemple venturi ou diaphragme, peuvent tre implantés avant ou au niveau du ou des points d'injection de l'air de post-combustion, afin de favoriser le mélange dudit air de post-combustion avec les gaz issus de la zone de recombustion.

L'air de post-combustion peut éventuellement tre additivé avec des réactifs comme l'ammoniac ou l'urée ou d'autres composés aux effets équivalents, afin d'ajouter une réduction des oxydes d'azote par voie sélective non catalytique, à l'opération de post-combustion proprement dite.

Le combustible de recombustion n'est introduit dans la virole qu'une fois effectuées les opérations suivantes : - Allumage et mise en régime du brûleur principal 1 ; - Allumage de la flamme pilote 31 ; - Alimentation en air de post-combustion 32.

Pour l'arrt de la chaudière, les mmes opérations sont effectuées, mais en sens inverse.

Lors des variations de marche de la chaudière, le dispositif de conduite est réglé de façon à maintenir une température sensiblement constante après l'injection du combustible de recombustion. Par exemple, lorsque la puissance de la chaudière est réduite de moitié, il est possible selon un premier mode de fonctionnement de baisser les débits de combustible au brûleur principal et dans la zone de recombustion dans les mmes proportions. Cependant, cette approche présente l'inconvénient de diminuer la température à l'entrée de la virole et donc dans la zone de recombustion, avec des risques consécutifs de diminution substantielle du rendement de réduction des oxydes d'azote. Dans un deuxième mode de fonctionnement de l'invention, on préférera avantageusement une stratégie qui consiste à réduire de manière plus importante le débit au niveau du brûleur principal et à augmenter le débit de combustible de recombustion, la somme de ces deux débits restant identique au débit requis normalement par la marche partielle. En procédant ainsi, on réduit l'échange thermique dans la partie amont du tube-foyer. Ce mode de gestion des phases transitoires permet avantageusement de conserver un niveau thermique sensiblement constant dans la partie aval dudit tube-foyer et par suite un rendement de réduction des NOx également sensiblement constant.

Selon un autre mode de fonctionnement de l'invention, l'ajustement du profil thermique dans le tube-foyer 2 lors des variations de marche de la chaudière pourra également tre obtenu en déplaçant l'ensemble d'injection du combustible de recombustion et d'air de recombustion, le long de l'axe principal de la virole 11. En procédant de cette manière, il est ainsi possible de modifier la quantité de chaleur extraite dans le tube-foyer.