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Title:
USE OF NEUROSPORENE TO PROTECT THE SKIN FROM THE HARMFUL EFFECTS OF BLUE LIGHT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/084213
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to the use of neurosporene to protect the skin from the harmful effects of blue light and/or UVA, to promote epidermal regeneration or renewal, and to stimulate wound healing.

Inventors:
MARTIN CORALIE (FR)
BARONIAN GREGORY (FR)
NACHAT-KAPPES RACHIDA (FR)
Application Number:
PCT/FR2020/051970
Publication Date:
May 06, 2021
Filing Date:
October 30, 2020
Export Citation:
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Assignee:
DEINOVE SA (FR)
International Classes:
A61K8/31; A61K8/99; A61K31/01; A61K35/74; A61P17/02; A61P39/06; A61Q17/04; A61Q19/08
Foreign References:
US20120027707A12012-02-02
JPH06256142A1994-09-13
FR3049462A12017-10-06
Other References:
E. V. V. RAMAPRASAD ET AL: "Neurosporene is the major carotenoid accumulated by Rhodobacter viridis JA737", BIOTECHNOLOGY LETTERS, vol. 35, no. 7, 6 April 2013 (2013-04-06), Dordrecht, pages 1093 - 1097, XP055726622, ISSN: 0141-5492, DOI: 10.1007/s10529-013-1181-y
TRUSCOTT ET AL: "New trends in photobiology", JOURNAL OF PHOTOCHEMISTRY AND PHOTOBIOLOGY B: BIOLOGY, ELSEVIER SCIENCE S.A., BASEL, CH, vol. 6, no. 4, 1 August 1990 (1990-08-01), pages 359 - 371, XP026514012, ISSN: 1011-1344, [retrieved on 19900801], DOI: 10.1016/1011-1344(90)85110-I
NAKASHIMA ET AL., FREE RADIC BIOL MED, vol. 108, July 2017 (2017-07-01), pages 300 - 310
LIEBMANN ET AL., J INVEST DERMATOL, vol. 130, no. 1, January 2010 (2010-01-01), pages 259 - 69
REGAZZETTI ET AL., J INVEST DERMATOL, vol. 138, no. 1, January 2018 (2018-01-01), pages 171 - 178
AVOLA ET AL., CELLS, vol. 7, no. 11, 3 November 2018 (2018-11-03)
TOSINI ET AL., MOL VIS, vol. 22, 24 January 2016 (2016-01-24), pages 61 - 72
TAO ET AL., OXID MED CELL LONGEV, vol. 2019, 21 August 2019 (2019-08-21), pages 6435364
"Remington's Pharmaceutical Sciences", 1990, MACK PUBLISHING COMPANY
"Pharmaceutical Formulation Development of Peptides and Proteins", 2000, PHARMACEUTICAL PRESS
CAS , no. 502-64-7
Attorney, Agent or Firm:
CABINET BECKER ET ASSOCIES (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Utilisation cosmétique d’une composition comprenant du neurosporène pour protéger la peau d’un ou plusieurs effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA, et/ou pour favoriser la régénération ou le renouvellement de l’épiderme et/ou pour améliorer l’aspect esthétique d’une zone cicatricielle ou endommagée de la peau .

2. Utilisation selon la revendication 1, dans laquelle la composition est une composition cosmétique comprenant du neurosporène en tant que principe actif cosmétique.

3. Utilisation selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle la composition comprend une quantité efficace de neurosporène, de préférence entre 0,00001% et 20% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition.

4. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans laquelle la composition comprend un ou plusieurs autres caroténoïdes, de préférence du phytoène, du lycopène, du phytofluène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène.

5. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, dans laquelle la composition comprend en outre du phytoène, du lycopène et du zêta-carotène.

6. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, dans laquelle la composition comprend un ou plusieurs principes actifs cosmétiques additionnels, de préférence choisis parmi les agents hydratants, les agents antioxydants, les agents anti-âge, les agents tenseurs, les émollients, les filtres UV, les extraits de plantes, d’algues, les huiles essentielles, les agents désinfectants, les agents antibiotiques, antifongiques ou antiparasitaires, les agents astringents ou encore les agents stimulant le renouvellement cellulaire.

7. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, dans laquelle la composition ne comprend pas de méthoxyneurosporène, de sphéroidenone et/ou d’epsilon-carotène.

8. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, dans laquelle le neurosporène représente 50% ou plus en poids des caroténoïdes totaux présents dans la composition.

9. Procédé cosmétique pour lutter contre un effet délétère de la lumière bleue et/ou des UVA, de préférence contre le vieillissement cutané ou l’un de ses symptômes, de préférence l’apparition de tâches pigmentaires, la déshydratation cutanée, la formation de rides ou ridules, le relâchement cutané ou la perte d'éclat du teint, et/ou pour favoriser la régénération ou le renouvellement de l’épiderme et/ou pour améliorer l’aspect esthétique d’une zone cicatricielle ou endommagée de la peau, comprenant l’application topique sur la peau ou l’administration par voie orale d’une composition telle que définie dans l’une quelconque des revendications 1 à 8.

10. Procédé de préparation d’une composition cosmétique pour lutter contre les effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA, ou pour favoriser la régénération ou le renouvellement de l’épiderme et/ou pour améliorer l’aspect esthétique d’une zone cicatricielle ou endommagée de la peau, comprenant le mélange d’au moins un excipient cosmétiquement acceptable, avec une quantité efficace de neurosporène, et optionnellement avec du phytoène, du lycopène, du phytofluène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène.

11. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, ou procédé selon la revendication 9 ou 10, dans lequel le ou les effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA sont choisis parmi le vieillissement cutané et ses symptômes, de préférence l’apparition de tâches pigmentaires, la déshydratation cutanée, la formation de rides ou ridules, le relâchement cutané et/ou la perte d'éclat du teint.

12. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, ou procédé selon la revendication 9 ou 10, dans lequel le ou les effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA sont choisis parmi l’apparition de tâches pigmentaire et la déshydratation cutanée.

13. Utilisation cosmétique d’une composition comprenant du neurosporène pour limiter ou prévenir une altération du cycle circadien provoquée par la lumière bleue.

14. Utilisation selon la revendication 13, dans laquelle la composition est telle que définie dans l’une quelconque des revendications 1 à 8.

15. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 8 et 11 à 14, ou procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 12, où le sujet auquel est destiné la composition est un sujet non atteint par une pathologie de la peau ou une blessure nécessitant un traitement thérapeutique.

16. Composition pharmaceutique comprenant du neurosporène pour une utilisation dans le traitement d’une blessure de la peau, de préférence une plaie, une brûlure ou une abrasion.

17. Composition cosmétique ou pharmaceutique comprenant une quantité efficace de neurosporène, de préférence entre 0,00001% et 20% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition, et au moins un excipient cosmétiquement ou pharmaceutiquement acceptable.

18. Composition selon la revendication 17, comprenant en outre du phytoène, du phytofluène, du lycopène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène, de préférence du phytoène, du lycopène et du zêta-carotène.

19. Composition selon la revendication 17 ou 18, ladite composition ne comprenant pas de méthoxyneurosporène, de sphéroidenone et/ou d’epsilon-carotène.

20. Composition selon l’une quelconque des revendications 17 à 19, dans laquelle le neurosporène représente 50% ou plus en poids des caroténoïdes totaux présents dans la composition.

Description:
Utilisation du neurosporène pour protéger la peau des effets délétères de la lumière bleue

Objet de l’invention

La présente invention relève du domaine de la cosmétique et de la pharmaceutique et concerne en particulier G utilisation du neurosporène dans de nouvelles applications cosmétiques ou pharmaceutiques.

Arrière-plan de l’invention

Le vieillissement de la peau est un phénomène physiologique normal qui peut s’accélérer sous l’influence de différents facteurs intrinsèques et extrinsèques. Le vieillissement cutané intrinsèque correspond aux modifications inévitables qui affectent la peau et sont liées à l’âge. Le vieillissement extrinsèque est lié à des facteurs extérieurs, essentiellement des facteurs environnementaux .

Les principaux facteurs extrinsèques sont les rayonnements lumineux et notamment les rayonnements ultra- violets. Si pendant de nombreuses années, le rayonnement UVB a été considéré comme le seul responsable des dommages, ces dernières années ont également mis en évidence les effets délétères des UVA.

Tout comme les UVA, il est apparu que la lumière bleue, notamment émise par les lampes LED, les écrans d'ordinateurs et de téléphones portables, provoque non seulement un stress oxydant au niveau de la peau (Nakashima et al., Free Radie Biol Med. 2017 Jul; 108:300-310) mais également d’autres effets délétères tels qu’une toxicité vis-à-vis des kératinocytes (Liebmann et al., J Invest Dermatol. 2010 Jan;130(l):259-69), une hyperpigmentation (Regazzetti et al., J Invest Dermatol. 2018 Jan;138(l): 171-178), une déshydratation de l’épiderme (Avola et al., Cells. 2018 Nov 3 ;7(11)), une altération du rythme circadien (Tosini et al., Mol Vis. 2016 Jan 24;22:61-72) et des fonctions mitochondriales (Tao et al., Oxid Med Cell Longev. 2019 Aug 21;2019:6435364). Ces effets induisent une accélération du vieillissement cutané et favorisent notamment l’apparition de rides ou de tâches pigmentaires.

L’évolution des comportements conduit à une exposition croissante de notre peau à la lumière bleue. Il existe donc un besoin croissant de produits cosmétiques capables de contrer les effets délétères que ces rayonnements peuvent avoir sur la peau. Résumé de l’invention

Afin de répondre à cette attente, les inventeurs ont démontré que le neurosporène est capable de contrer efficacement les différents effets associés à la lumière bleue et susceptibles de conduire à un vieillissement cutané accéléré.

Ainsi, la présente invention concerne l’utilisation cosmétique d’une composition comprenant du neurosporène pour protéger la peau d’un ou plusieurs effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA, et/ou pour favoriser la régénération ou le renouvellement de l’épiderme et/ou pour stimuler la cicatrisation, en particulier pour améliorer l’aspect esthétique d’une zone cicatricielle ou endommagée de la peau.

De préférence, la composition est une composition cosmétique comprenant du neurosporène en tant que principe actif cosmétique.

De préférence, la composition comprend une quantité efficace de neurosporène, de préférence entre 0,00001% et 20% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition, de manière plus particulièrement préférée entre 0,001% et 10% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition, et de manière préférée entre toutes entre 0,001% et 2% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition. De préférence, le neurosporène représente 50% ou plus en poids des caroténoïdes totaux présents dans la composition.

Selon certains modes particuliers, le neurosporène est utilisé en combinaison avec un ou plusieurs autres caroténoïdes, de préférence avec du phytoène, du phytofluène, du lycopène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène, et de manière plus particulièrement préférée avec du phytoène, du lycopène et du zêta-carotène. De préférence, la composition ne comprend pas de méthoxyneurosporène, de sphéroidenone et/ou d’epsilon-carotène, et de manière plus particulièrement préférée ne comprend pas de sphéroidenone.

La composition peut comprendre un ou plusieurs principes actifs cosmétiques additionnels, de préférence choisis parmi les agents hydratants, les agents antioxydants, les agents anti-âge, les agents tenseurs, les émollients, les filtres UV, les extraits de plantes, d’algues, les huiles essentielles, les agents désinfectants, les agents antibiotiques, antifongiques ou antiparasitaires, les agents astringents ou encore les agents stimulant le renouvellement cellulaire. La présente invention concerne également un procédé cosmétique pour lutter contre un effet délétère de la lumière bleue et/ou des UVA, de préférence contre le vieillissement cutané ou l’un de ses symptômes, de préférence l’apparition de tâches pigmentaires, la déshydratation cutanée, la formation de rides ou ridules, le relâchement cutané ou la perte d'éclat du teint, et/ou pour favoriser la régénération ou le renouvellement de l’épiderme et/ou pour stimuler la cicatrisation, en particulier pour améliorer l’aspect esthétique d’une zone cicatricielle ou endommagée de la peau, comprenant l’application topique sur la peau ou l’administration par voie orale d’une composition cosmétique selon l’invention.

La présente invention concerne en outre un procédé de préparation d’une composition cosmétique pour lutter contre les effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA, ou pour favoriser la régénération ou le renouvellement de l’épiderme et/ou pour stimuler la cicatrisation, en particulier pour améliorer l’aspect esthétique d’une zone cicatricielle ou endommagée de la peau, comprenant le mélange d’au moins un excipient cosmétiquement acceptable, avec une quantité efficace de neurosporène, et optionnellement avec du phytoène, du lycopène, du phytofluène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène.

De préférence, le ou les effets délétères de la lumière bleue et/ des UVA sont choisis parmi le vieillissement cutané et ses symptômes, de préférence l’apparition de tâches pigmentaires, la déshydratation cutanée, la formation de rides ou ridules, le relâchement cutané et/ou la perte d'éclat du teint. De préférence, le ou les effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA sont choisis parmi l’apparition de tâches pigmentaires et la déshydratation cutanée.

Alternativement, le ou les effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA peuvent être choisis parmi une altération du cycle circadien et une altération des fonctions mitochondriales. En particulier, la présente invention concerne l’utilisation cosmétique d’une composition comprenant du neurosporène pour limiter ou prévenir une altération du cycle circadien provoquée par la lumière bleue.

Pour ces applications cosmétiques, le sujet auquel est destiné la composition est de préférence un sujet (de préférence un mammifère, et de manière tout particulièrement préférée un humain) non atteint par une pathologie de la peau ou une blessure nécessitant un traitement thérapeutique.

La présente invention concerne également une composition pharmaceutique comprenant du neurosporène pour une utilisation dans le traitement d’une blessure de la peau, de préférence une plaie, une brûlure ou une abrasion. Elle concerne également une composition cosmétique ou pharmaceutique comprenant une quantité efficace de neurosporène, de préférence entre 0,00001% et 20% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition, et au moins un excipient cosmétiquement ou pharmaceutiquement acceptable. La composition peut comprendre en outre un ou plusieurs caroténoïdes, de préférence du phytoène, du phytofluène, du lycopène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène, de manière plus particulièrement préférée du phytoène, du lycopène, du zêta-carotène, du phytofluène et du gamma-carotène. De préférence, la composition ne comprend pas de méthoxyneurosporène, de sphéroidenone et/ou d’epsilon-carotène. De préférence, le neurosporène représente 50% ou plus en poids des caroténoïdes totaux présents dans la composition.

Légendes des figures

Figure 1 : graphique représentant la production d’espèces réactives de l’oxygène (ERO), après exposition aux UVA, par des kératinocytes non traités (NT), traités à Ga-tocophérol ou avec des concentrations croissantes de neurosporène. Les résultats sont exprimés en pourcentage par rapport aux ERO produits dans les kératinocytes non traités.

Figure 2 : graphique représentant la production d’ERO, après exposition aux UVA, par des kératinocytes non traités (NT), traités à Ga-tocophérol ou avec des concentrations croissantes d’extrait bactérien comprenant du neurosporène. Les résultats sont exprimés en pourcentage par rapport aux ERO produits dans les kératinocytes non traités.

Figure 3 : graphique représentant la production d’ERO après exposition à la lumière bleue, par des kératinocytes non traités (NT), traités à Ga-tocophérol ou avec des concentrations croissantes de neurosporène. Les résultats sont exprimés en pourcentage par rapport aux ERO produits dans les kératinocytes non traités.

Figure 4 : graphique représentant la production d’ERO après exposition à la lumière bleue, par des kératinocytes non traités (NT), traités à Ga-tocophérol ou avec des concentrations croissantes d’extrait bactérien comprenant du neurosporène. Les résultats sont exprimés en pourcentage par rapport aux ERO produits dans les kératinocytes non traités.

Figure 5 : graphique représentant la production d’ERO dans les mitochondries après exposition à la lumière bleue dans les kératinocytes non traités (NT), traités à Ga-tocophérol ou avec des concentrations croissantes d’extrait bactérien comprenant du neurosporène. Les résultats sont exprimés en pourcentage par rapport aux ERO produits dans les kératinocytes non traités.

Figure 6 : histogramme représentant le comblement de la blessure mesuré par la confluence cellulaire. Les résultats sont exprimés en fonction de la cicatrisation obtenue pour les kératinocytes non traités. A gauche, cicatrisation des kératinocytes non traités, au milieu, traités avec de l’EGF (epidermal growth factor), et à droite, traités avec du neurosporène.

Figure 7 : histogramme représentant le pouvoir antioxydant des différents composés évalués par la méthode de réduction du cation radicalaire ABTS ,+ . Les valeurs obtenues sont exprimées en équivalent a-tocophérol afin de déterminer si les composés testés sont plus ou moins actifs que cette molécule de référence.

Figure 8 : images de la coloration Fontana-Masson de biopsies d’explants de peau humaine irradiés ou non à la lumière bleue, traités ou non par de l’huile végétale seule ou par de l’huile végétale contenant 12.5 ppm de neurosporène et 4 ppm d’un mélange de caroténoïdes comprenant du phytoène, du zêta-carotène, du phytofluène, du lycopène et du gamma-carotène. Les images ont été prises avec un microscope à épifluorescence (Zeiss, Axio Imager Zl, ApoTome, logiciel Zen2 blue édition). La mélanine marquée est visible en noir.

Figure 9 : histogramme représentant la quantification de la mélanine après coloration Fontana-Masson de biopsies d’explants de peau humaine irradiés ou non à la lumière bleue, traités ou non par de l’huile végétale seule ou par de l’huile végétale contenant 12.5 ppm de neurosporène et 4 ppm d’un mélange de caroténoïdes comprenant du phytoène, du zêta- carotène, du phytofluène, du lycopène et du gamma-carotène. L’intensité du marquage de la mélanine, déterminée par le logiciel d’analyse d’images, a été normalisé par la longueur de la lame basale. L'expérience a été réalisée en triplicats pour chaque condition (non traité, traitement à l’huile de végétale seule, traitement à l’huile de végétale enrichie en neurosporène (12.5ppm).

Figure 10 : histogramme représentant le dosage de l’ATP intracellulaire avant et après irradiation de kératinocytes humains à la lumière bleue avec ou sans pré-traitement avec un extrait bactérien comprenant du neurosporène. La quantité d'ATP a été normalisée par le nombre de cellules vivantes dans chaque condition. Description détaillée de l’invention

Les inventeurs ont montré dans la partie expérimentale ci-dessous que le neurosporène est capable de combattre efficacement les différents effets néfastes que peuvent avoir la lumière bleue et les UVA sur notre peau. En effet, le neurosporène peut non seulement limiter efficacement le stress oxydant généré par les UVA ou la lumière bleue mais est également capable d’aider à la préservation des fonctions mitochondriales et de stimuler la migration des kératinocytes. Il participe ainsi à la prévention de l’apparition des rides et ridules ou à la cicatrisation. Le neurosporène se révèle également efficace pour limiter ou prévenir l’apparition de tâches pigmentaires, la déshydratation et l’inflammation de la peau conduisant à la formation de rides/ridules, au relâchement cutané et/ou la perte d'éclat du teint, et les altérations du cycle circadien dues à la lumière bleue. Ces propriétés en font un principe actif de choix pour les produits cosmétiques destinés à préserver la peau des effets délétères de ces rayonnements.

Ainsi, selon un premier aspect, une composition cosmétique comprenant du neurosporène et au moins un excipient cosmétiquement acceptable.

Le neurosporène (C40H58, PubChem ID : 5280789), aussi nommé 7,8-Dihydro-\|/,\|/- carotène, est un pigment caroténoïde de formule (I) :

(I)

Le neurosporène est un intermédiaire dans la biosynthèse du lycopène et pour différents caroténoïdes.

De manière générale, une composition cosmétique comprend au moins un principe actif qui définit l’efficacité/G action du produit cosmétique, au moins un excipient utile à la formulation dudit principe actif et, le plus souvent, au moins un conservateur. Dans la composition cosmétique selon l’invention, le neurosporène est de préférence considéré comme un principe actif cosmétique, c’est-à-dire qu’il définit au moins en partie l’action du produit, de préférence une action de prévention contre un ou plusieurs des effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA sur la peau.

Tel qu’utilisé ici, le terme « effet délétère de la lumière bleue et/ou des UVA » ou « effet néfaste de la lumière bleue et/ou des UVA » se réfère à un effet négatif de la lumière bleue et/ou des UVA sur le sujet qui y est exposé, en particulier un effet négatif au niveau de la peau du sujet exposé. De préférence, l’effet délétère induit par la lumière bleue et/ou les UVA est choisi dans le groupe constitué (i) du vieillissement cutané ou de ses symptômes de préférence choisis parmi l’apparition de tâches pigmentaires, la déshydratation cutanée, la formation de rides ou ridules, le relâchement cutané et/ou la perte d'éclat du teint, (ii) du stress oxydant, en particulier au niveau des mitochondries et donc une altération des fonctions mitochondriales, et (iii) une altération du cycle circadien, et une combinaison de ceux-ci. De préférence, ce terme se réfère à une altération non pathologique de la peau induite par la lumière bleue et/ou des UVA, c’est- à-dire toute modification non-pathologique de l’aspect visuel et/ou des propriétés mécaniques de la peau. Les altérations non pathologiques de la peau peuvent être notamment choisies parmi le vieillissement cutané ou l’un ou plusieurs de ses symptômes, de préférence choisis parmi l’apparition de tâches pigmentaires, la déshydratation cutanée, la formation de rides ou ridules, le relâchement cutané et/ou la perte d'éclat du teint, et de manière plus particulièrement préférée choisis parmi l’apparition de tâches pigmentaires et/ou la déshydratation cutanée.

Tel qu’utilisé ici, le terme « UVA » se réfère à un rayonnement ultra-violet d’une longueur d’onde de 315 nm à 400 nm, de préférence de 350 nm à 390 nm. Tel qu’utilisé ici, le terme « lumière bleue » se réfère à un rayonnement d’une longueur d’onde de 401 nm à 500 nm, de préférence de 420 nm à 480 nm.

La composition selon l’invention comprend de préférence une quantité efficace de neurosporène. Cette quantité est suffisante pour prévenir ou limiter un ou plusieurs effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA, de préférence de la lumière bleue. Elle peut varier selon les applications envisagées. Selon certains modes de réalisation, cette quantité est suffisante pour prévenir ou limiter le stress oxydant et/ou la déshydratation cutanée et/ou l’apparition de tâches pigmentaires et/ou l’inflammation induits par la lumière bleue et/ou les UVA, et/ou stimuler la migration des kératinocytes, de préférence dans la zone corporelle où la composition cosmétique est appliquée lorsque celle-ci est d’application topique. De préférence, la quantité de neurosporène présente dans la composition est suffisante pour prévenir ou limiter le stress oxydant induit par la lumière bleue et/ou les UVA, et pour stimuler la migration des kératinocytes, de préférence dans la zone corporelle où la composition cosmétique est appliquée lorsque celle-ci est d’application topique. L’activité sur le stress oxydant et sur la migration des kératinocytes peut être évaluée par toute technique connue de l’homme du métier, notamment par les méthodes décrites dans la partie expérimentale. Les autres activités peuvent être mesurées en exposant des expiants de peau humaine à la lumière bleue en présence et en absence du composé à tester dans une quantité déterminée et en mesurant les niveaux d’expression de gènes pertinents. L’activité de prévention/limitation de l’apparition de tâches pigmentaires peut être évaluée en mesurant les niveaux d’expression de gènes de la mélanogénèse tels que les gènes TYR (NCBI GenelD: 7299), OPN3 (NCBI GenelD: 23596) et/ou MLANA (NCBI GenelD: 2315) ou par observation directe de la quantité de mélanine produite dans les expiants. L’activité de prévention/limitation de la déshydratation cutanée peut être évaluée en mesurant les niveaux d’expression de gènes de l’hydratation tels que AQP3 (NCBI GenelD: 360) et/ou FLG (NCBI GenelD: 2312). ). L’activité de prévention/limitation de l’inflammation peut être évaluée en mesurant les niveaux d’expression de gènes de l’inflammation tels que HOl (NCBI GenelD: 3162), IL6 (NCBI GenelD: 3569) et/ou ILla (NCBI GenelD: 3552).

De préférence, la composition comprend entre 0,00001% et 20% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition, et de manière plus particulièrement préférée entre 0,001% et 10% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition, et de manière préférée entre toutes entre 0,001% et 2% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition. Selon un mode de réalisation particulier, la composition comprend entre 0,1% et 1% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition.

Le neurosporène utilisé dans la composition peut être d’origine naturelle, c’est-à-dire synthétisé par un organisme (par exemple par une plante, un micro-organisme ou une algue), ou d’origine synthétique, c’est-à-dire synthétisé par un procédé impliquant au moins une étape de modification chimique in vitro. Il peut être ajouté à la composition cosmétique sous une forme purifiée (de préférence avec une pureté supérieure à 90%, 95% ou 99%) ou sous une forme non purifiée, en particulier sous la forme d’un extrait, tel qu’un extrait végétal, un extrait d’algues ou de microalgues, ou un extrait de micro-organisme, de préférence bactérien, ledit extrait étant obtenu à partir d’une plante, algue, microalgue ou micro-organisme synthétisant ce composé. Les méthodes pour obtenir de tels extraits sont bien connues de l’homme du métier. De préférence, l’extrait est un extrait de micro-organisme, et de manière plus particulièrement préférée un extrait bactérien. De tels extraits ainsi que leurs méthodes d’obtention sont notamment décrits dans la demande de brevet FR3049462.

La composition selon l’invention peut comprendre un seul caroténoïde, à savoir le neurosporène, ou une combinaison de différents caroténoïdes. En particulier, elle peut comprendre non seulement du neurosporène mais également du phytoène, du phytofluène, de du bêta-carotène, du lycopène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène, de préférence du phytoène, du phytofluène, du lycopène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène, et de manière plus particulièrement préférée, du phytoène, du lycopène et/ou du zêta-carotène. Ces composés appartiennent à la voie de biosynthèse du lycopène et sont souvent associés dans les extraits végétaux ou bactériens comprenant du neurosporène. Les quantités relatives de ces caroténoïdes peuvent variées selon les extraits. Selon un mode de réalisation préféré, la composition cosmétique selon l’invention comprend du neurosporène, du phytoène, du lycopène, du zêta-carotène, du phytofluène et du gamma-carotène. Selon un mode de réalisation tout particulièrement préféré, la composition cosmétique selon l’invention comprend du neurosporène, du phytoène, du lycopène et du zêta-carotène. Alternativement ou de manière additionnelle, la composition peut comprendre un ou plusieurs autres caroténoïdes tels que l’astaxanthine, la zéaxanthine, la canthaxantine, l’adonirubine, l’adonixanthin, l’échinenone, la cryptoxanthin, la 2-déoxydeinoxanthine ou la deinoxanthine. De préférence, la composition ne comprend pas de méthoxyneurosporène, de sphéroidenone et/ou d’epsilon-carotène, et de manière tout particulièrement préférée ne comprend pas ni méthoxyneurosporène, ni sphéroidenone, et optionnellement ne comprend pas d’epsilon-carotène. De préférence, lorsque la composition comprend plusieurs caroténoïdes, le neurosporène est le caroténoïde majoritaire (présent en la plus grande quantité par rapport à chacun des autres caroténoïdes présents). De manière plus particulièrement préférée, le neurosporène représente 50% ou plus en poids des caroténoïdes totaux présents dans la composition.

La composition cosmétique selon l’invention peut être notamment un produit d'hygiène (par exemple déodorant, gel douche, savon, shampoing), un produit de soin cosmétique (par exemple crème antirides, crème de jour, crème de nuit, crème hydratante, eau florale, gommage, lait, masque de beauté, baume pour les lèvres, tonique), un produit capillaire (par exemple après shampoing, défrisant, gel, huile, laque, masque, teinture), un parfum (par exemple eau de Cologne, eau de toilette, parfum), un produit de maquillage (par exemple anticernes, autobronzant, eyeliner, fard, fond de teint, khôl, mascara, poudre, produit pour blanchir la peau, rouge à lèvres et/ou vernis à ongles), un produit solaire (par exemple crèmes, huiles ou lotions après-soleil et solaires) et/ou un produit de nutricosmétique (un produit cosmétique destiné à une administration par voie orale). Selon des modes de réalisation préférés, la composition cosmétique selon l’invention est un produit destiné à l’application topique sur la peau. De préférence, la composition cosmétique est un produit d'hygiène, un produit de soin cosmétique, un produit de maquillage ou un produit solaire. De manière plus particulièrement préférée, la composition cosmétique est un produit de soin cosmétique, un produit de maquillage ou un produit solaire. La composition cosmétique selon l’invention est en général une composition non rincée.

La composition cosmétique selon l’invention peut comprendre un ou plusieurs principes actifs cosmétiques additionnels, de préférence choisis parmi les agents hydratants, les agents antioxydants, les agents anti-âge, les agents tenseurs, les émollients, les filtres UV, les extraits de plantes, d’algues, de bactéries, les huiles essentielles, les agents désinfectants, les agents antibiotiques, antifongiques ou antiparasitaires, les agents astringents ou encore les agents stimulant le renouvellement cellulaire. De préférence, la composition comprend au moins un principe actif cosmétique additionnel qui est un agent anti-âge, un agent hydratant, les agents antioxydant ou un agent tenseur.

Selon un mode de réalisation particulier, la composition comprend au moins un principe actif cosmétique additionnel qui est un agent anti-âge, en particulier un agent capable de prévenir ou traiter les rides, le relâchement cutané et/ou l’apparition de tâches pigmentaires. L’agent anti-âge peut être par exemple un agent antiradicalaire, un agent stimulant la différenciation et/ou la prolifération des kératinocytes et/ou des fibroblastes; un agent stimulant la synthèse de collagène, un agent prévenant la dégradation du collagène, un agent anti- glycation, un agent dépigmentant et/ou inhibant la mélanogenèse, ou un mélange de ceux-ci.

Alternativement ou de manière additionnelle, la composition peut en outre comprendre au moins un principe actif cosmétique additionnel qui est un agent tenseur, en particulier un agent capable de tendre la peau par action mécanique et de réduire ainsi l'apparence des rides et des ridules. L’agent tenseur est en général un polymère, par exemple un polysaccharide.

La composition cosmétique selon l’invention comprend au moins un excipient cosmétiquement acceptable, c'est à dire un support compatible avec la peau, les muqueuses, les ongles et/ou les cheveux ou compatible avec une administration par voie orale lorsque la composition est un produit de nutricosmétique. Le ou les excipients utilisés définissent la forme galénique de la composition. La composition peut être présentée sous toute forme galénique, de préférence sous une forme galénique utilisée pour une application topique telle qu’une solution aqueuse, hydroalcoolique ou huileuse, une émulsion huile-dans-eau ou eau-dans-huile ou multiple, un gel aqueux ou huileux, un produit anhydre liquide, pâteux ou solide, une dispersion d'huile dans une phase aqueuse à l'aide de sphérules, notamment des nanosphères, nanocapsules ou des vésicules lipidiques. Selon certains modes de réalisation particuliers, la composition cosmétique est une crème, une pommade, un lait, une lotion, un sérum, une pâte ou une mousse. Elle peut éventuellement être appliquée sur la peau sous forme d'un aérosol. Elle peut également se présenter sous forme solide, et par exemple sous la forme d’un stick. Alternativement, la composition peut être présentée sous une forme galénique adaptée à une administration par voie orale, notamment sous forme de comprimés, capsules, gélules, granulats, suspensions, émulsions ou solutions. Selon un mode de réalisation particulier, la composition comprend au moins un excipient qui est une huile, de préférence une huile végétale adaptée à une administration topique et par voie orale.

Selon un second aspect, la présente invention concerne également un procédé de préparation d’une composition cosmétique selon l’invention, en particulier d’une composition cosmétique pour lutter contre un ou plusieurs effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA, et/ou pour favoriser la régénération ou le renouvellement de l’épiderme, et/ou pour stimuler la migration des kératinocytes et/ou pour stimuler la cicatrisation de la peau, en particulier pour améliorer l’aspect esthétique d’une zone cicatricielle ou endommagée de la peau, comprenant le mélange d’au moins un excipient cosmétiquement acceptable, avec une quantité efficace de neurosporène, et optionnellement avec du phytoène, du lycopène, du phytofluène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène.

Les modes de réalisation décrits ci-dessus sont également à envisager dans cet aspect.

Le neurosporène utilisé pour la préparation de la composition cosmétique peut être du neurosporène sous une forme purifiée (de préférence avec une pureté supérieure à 90%, 95% ou 99%) ou sous une forme non purifiée, en particulier sous la forme d’un extrait, notamment un extrait végétal ou de micro-organisme, de préférence de bactérie, obtenu à partir d’une plante ou d’un micro-organisme synthétisant ce composé. De préférence, le neurosporène utilisé pour la préparation de la composition cosmétique est sous la forme d’un extrait obtenu à partir d’un micro-organisme, de préférence une bactérie, synthétisant du neurosporène. La concentration en neurosporène dans l’extrait peut varier suivant la nature du micro-organisme ou les conditions de culture. La souche utilisée peut être une souche sauvage (non génétiquement modifiée) ou une souche génétiquement modifiée. L’extrait peut comprendre un ou plusieurs autres caroténoïdes, en particulier du phytoène, du lycopène, du phytofluène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène.

Dans le procédé de préparation selon l’invention, le neurosporène (pur ou sous une forme non purifié) est mélangé avec au moins un excipient cosmétiquement acceptable, et optionnellement avec au moins un principe actif cosmétique additionnel et/ou au moins un conservateur, c’est-à-dire une substance qui est exclusivement ou principalement destinée à empêcher le développement de micro-organismes dans une composition. De préférence, dans le procédé de préparation selon l’invention, le neurosporène (pur ou sous une forme non purifiée) est mélangé avec au moins un excipient cosmétiquement acceptable qui est une huile, de préférence un huile végétale adaptée à une administration topique et par voie orale.

De par l’action de la lumière bleue et des UVA sur la peau, les effets délétères de ces rayonnements sont multiples. En effet, comme mentionné ci-dessus, ces derniers sont capables de provoquer non seulement une accélération du vieillissement cutanée qui se traduit par exemple par l’apparition de tâches pigmentaires, la déshydratation cutanée, la formation de rides ou ridules, le relâchement cutané et/ou la perte d'éclat du teint, mais également un stress oxydant susceptible d’altérer les fonctions mitochondriales et une désynchronisation du cycle circadien. Or, les inventeurs ont montré que le neurosporène avait la capacité d’agir sur ces différents mécanismes.

Ainsi, selon un autre aspect, la présente invention concerne l’utilisation cosmétique d’une composition comprenant du neurosporène pour protéger la peau d’un ou plusieurs des effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA. Elle concerne également une composition comprenant du neurosporène pour une utilisation pour protéger la peau d’un ou plusieurs des effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA. Tel qu’utilisé ici, le terme « pour protéger la peau d’un ou plusieurs des effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA » se réfère à une activité visant à prévenir ou limiter le ou les effets. De manière alternative ou additionnelle, la composition peut être également utilisée pour favoriser la régénération ou le renouvellement de l’épiderme, et/ou stimuler la migration des kératinocytes et/ou pour stimuler la cicatrisation de la peau, en particulier pour améliorer l’aspect esthétique d’une zone cicatricielle ou endommagée de la peau.

La présente invention concerne également un procédé cosmétique pour lutter contre un ou plusieurs effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA, comprenant l’application topique sur la peau d’une composition comprenant du neurosporène. Tel qu’utilisé ici, le terme « pour lutter contre un ou plusieurs effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA » se réfère une activité visant à prévenir ou limiter le ou les effets. De manière alternative ou additionnelle, le procédé peut être également un procédé cosmétique pour favoriser la régénération ou le renouvellement de l’épiderme, et/ou stimuler la migration des kératinocytes et/ou pour stimuler la cicatrisation de la peau, en particulier pour améliorer l’aspect esthétique d’une zone cicatricielle ou endommagée de la peau. La présente invention concerne en outre un procédé cosmétique pour lutter contre un ou plusieurs effets délétères de la lumière bleue et/ou des UVA, et/ou pour favoriser la régénération ou le renouvellement de l’épiderme, et/ou stimuler la migration des kératinocytes et/ou pour stimuler la cicatrisation de la peau, en particulier pour améliorer l’aspect esthétique d’une zone cicatricielle ou endommagée de la peau, comprenant l’administration par voie orale d’un produit de nutricosmétique comprenant du neurosporène.

De préférence, la composition utilisée est une composition cosmétique selon l’invention et telle que définie ci-dessus. Les modes de réalisation décrits ci-dessus sont également à envisager dans cet aspect.

Les effets délétères de la lumière bleue et/ des UVA conduisent de manière générale au vieillissement cutané. Ce vieillissement se traduit notamment par l’apparition de tâches pigmentaires, la déshydratation cutanée, la formation de rides ou ridules, le relâchement cutané et/ou la perte d'éclat du teint. Ainsi, dans le cadre de l’utilisation cosmétique ou du procédé cosmétique selon l’invention, la composition est de préférence utilisée pour prévenir ou limiter l’apparition de tâches pigmentaires, la déshydratation cutanée, la formation de rides ou ridules, le relâchement cutané et/ou la perte d'éclat du teint. De manière plus particulièrement préférée, la composition est utilisée pour prévenir ou limiter l’apparition de tâches pigmentaires et/ou la déshydratation cutanée.

Lorsque la composition est destinée à une application topique, celle-ci peut être appliquée sur au moins une zone du corps qui présente des signes de vieillissement cutané ou qui est susceptible d’être exposée à la lumière bleue et/ou aux UVA, en particulier le visage, le cou ou le décolleté. Elle peut également être appliquée sur l’ensemble du corps. De préférence, la composition est appliquée sur le corps d’une personne adulte, de préférence une personne de plus de 30, 40, 50 ou 60 ans. Lorsque la composition est un produit de nutricosmétique, celle- ci est de préférence administrée à une personne adulte, de préférence une personne de plus de 30, 40, 50 ou 60 ans.

De manière alternative ou additionnelle, la composition peut également être utilisée pour prévenir ou limiter les altérations du cycle circadien provoquées par la lumière bleue. En effet, de par son action sur certains récepteurs tels que le cytochrome CRY2 (cytochrome circadian regulator 2), la lumière bleue joue un rôle majeur dans la régulation du cycle circadien. L’exposition aux sources non naturelles de lumière bleue perturbe ce système de régulation. Or, les inventeurs ont montré que le neurosporène est capable de limiter ou prévenir ces perturbations. Ainsi, une composition selon l’invention appliquée sur la peau ou administrée oralement permet de limiter ou de prévenir les altérations du cycle circadien provoquées par la lumière bleue. Les conséquences peuvent être multiples, notamment une amélioration du sommeil. L’activité sur le cycle circadien peut être mesurée en exposant des expiants de peau humaine à la lumière bleue en présence et en absence du composé à tester dans une quantité déterminée et en mesurant les niveaux d’expression de gènes impliqués dans la régulation du cycle circadien tels que CRY2 (NCBI GenelD: 1408) et/ou BMAL (NCBI GenelD: 406).

La composition peut également être utilisée pour favoriser la régénération ou le renouvellement de l’épiderme, et/ou stimuler la migration des kératinocytes et/ou pour stimuler la cicatrisation de la peau dans des applications qui peuvent être distinctes des effets de la lumière bleue, des UVA ou du vieillissement cutané. En effet, la composition peut être utilisée sur une zone cicatricielle ou endommagée de la peau afin d’en améliorer l’aspect esthétique. Dans ce cas, l’effet recherché est d’améliorer l’aspect esthétique de cette zone, par exemple en atténuant une cicatrice ou en améliorant la texture de la peau. La peau peut avoir été endommagée de multiples façons, notamment par une plaie, de préférence superficielle, une brûlure, par exemple un coup de soleil, ou une abrasion, traumatique ou dans le cadre d’un traitement esthétique. Dans ses applications cosmétiques, la composition n’est pas utilisée pour traiter ces dommages mais pour en améliorer les conséquences esthétiques.

La composition peut être appliquée une ou plusieurs fois par jour, par exemple le matin et/ou le soir.

Dans toutes les applications cosmétiques de la présente invention, le sujet auquel est administré la composition est de préférence un sujet sain, en particulier un sujet non atteint par une pathologie de la peau ou une blessure nécessitant un traitement thérapeutique. Les applications cosmétiques sont entendues non thérapeutiques.

Les inventeurs ont démontré que le neurosporène est capable de stimuler la migration des kératinocytes et de stimuler la cicatrisation.

Ainsi, selon un autre aspect, la présente invention concerne

- une composition pharmaceutique comprenant du neurosporène pour une utilisation dans le traitement d’une blessure de la peau ; - l’utilisation du neurosporène pour la préparation d’un médicament pour traiter une blessure de la peau; et

- une méthode de traitement d’un sujet souffrant d’une blessure de la peau comprenant l’administration audit sujet d’une quantité thérapeutiquement efficace de neurosporène.

La blessure de la peau est de préférence une blessure de l’épiderme, en particulier une plaie, de préférence une plaie superficielle, une brûlure, de préférence une brûlure du 1er ou 2nd degré, une abrasion, notamment une abrasion traumatique superficielle. De préférence, la blessure de la peau à traiter est une blessure superficielle qui ne s’étend pas aux couches inférieures de la peau, à savoir au derme et à l’hypoderme.

Le sujet à traiter est un animal, de préférence un mammifère. Selon un mode de réalisation particulier, le sujet à traiter est un humain.

Le terme « quantité thérapeutiquement efficace» tel qu’utilisé ici se réfère à la quantité de neurosporène nécessaire pour obtenir une stimulation de la migration des kératinocytes et donc une activité cicatrisante. La quantité de neurosporène à administrer ainsi que la durée du traitement sont évaluées par l’homme du métier selon l’état physiologique du sujet à traiter et la blessure à traiter, par exemple selon la gravité ou la zone atteinte. Typiquement, la composition pharmaceutique comprenant le neurosporène est administrée une ou plusieurs fois par jour durant au moins une semaine.

La présente invention concerne également une composition pharmaceutique comprenant du neurosporène et au moins un excipient pharmaceutiquement acceptable. Les excipients pharmaceutiquement acceptables susceptibles d’être utilisés dans la composition selon la présente invention sont bien connus de l’homme du métier (Remington's Pharmaceutical Sciences, 18 th édition, A. R. Gennaro, Ed., Mack Publishing Company [1990]; Pharmaceutical Formulation Development of Peptides and Pro teins, S. Frokjaer and F. Hovgaard, Eds., Taylor & Francis [2000]; and Handbook of Pharmaceutical Excipients, 3 rd édition, A. Kibbe, Ed. , Pharmaceutical Press[2000]).

Fa composition pharmaceutique selon l'invention peut être appropriée pour une administration orale, sublinguale, cutanée, sous-cutanée, intramusculaire, intraveineuse, topique, locale, intratrachéale, intranasale, transdermique, rectale, vaginale, intraoculaire ou intra- auriculaire. Fa composition pharmaceutique selon l’invention peut être sous forme de comprimés, capsules, gélules, granulats, suspensions, émulsions, solutions, gels, pâtes, onguents, crèmes, emplâtres, potions, suppositoires, lavements, injectables, implants, patches, sprays ou aérosols. De préférence, la composition pharmaceutique selon l'invention est appropriée pour une administration topique cutanée.

De préférence, la composition pharmaceutique selon l’invention comprend entre 0,00001% et 20% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition, et de manière plus particulièrement préférée entre 0,001% et 10% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition, et de manière préférée entre toutes entre 0,001% et 2% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition. Selon un mode de réalisation particulier, la composition comprend entre 0,1% et 1% en poids de neurosporène par rapport au poids total de la composition.

Le neurosporène peut être ajouté à la composition pharmaceutique sous une forme purifiée ou sous la forme d’un extrait, en particulier un extrait végétal, un extrait d’algues ou de microalgues, ou un extrait bactérien, ledit extrait étant obtenu à partir d’une plante, algue, microalgue ou microorganisme, de préférence une bactérie, synthétisant ce composé.

La composition pharmaceutique selon l’invention peut comprendre un seul caroténoïde, à savoir le neurosporène, ou une combinaison de différents caroténoïdes. En particulier, elle peut comprendre non seulement du neurosporène mais également du phytoène, du phytofluène, de du bêta-carotène, du lycopène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène, de préférence, du phytoène, du phytofluène, du lycopène, du zêta-carotène et/ou du gamma-carotène, et de manière plus particulièrement préférée, du phytoène, du lycopène et/ou du zêta-carotène. Les quantités relatives de ces caroténoïdes peuvent varier. Selon un mode de réalisation préféré, la composition pharmaceutique selon l’invention comprend du neurosporène, du phytoène, du lycopène, du phytofluène, du zêta-carotène et du gamma-carotène, de préférence du neurosporène, du phytoène, du lycopène et du zêta-carotène. Alternativement ou de manière additionnelle, la composition peut comprendre un ou plusieurs autres caroténoïdes tels que l’astaxanthine, la zéaxanthine, la canthaxantine, l’adonirubine, l’adonixanthin, l’échinenone, la cryptoxanthin, la 2-déoxydeinoxanthine ou la deinoxanthine. De préférence, lorsque la composition comprend plusieurs caroténoïdes, le neurosporène est le caroténoïde majoritaire (présent en la plus grande quantité par rapport à chacun des autres caroténoïdes présents). De manière plus particulièrement préférée, le neurosporène représente 50% ou plus en poids des caroténoïdes totaux présents dans la composition.

La composition pharmaceutique selon l’invention peut comprendre en outre une ou plusieurs substances actives additionnelles, par exemple des agents antibiotiques, antiparasitaires, antifongiques ou anti viraux, des anti-inflammatoire stéroïdiens ou non- stéroïdiens, des agents anesthésiques, des agents antiprurigineux et/ou des agents antiradicalaires.

Toutes les références citées dans cette description sont incorporées par référence dans la présente demande. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront mieux à la lecture des exemples suivants donnés à titre illustratif et non limitatif.

Exemples

Neurosporène

Le neurosporène utilisé dans les exemples était une solution de neurosporène purifié (CaroteNature ; CAS No. 502-64-7) ou un extrait bactérien comprenant différents caroténoïdes, à savoir du neurosporène, du phytoène, du lycopène, du zêta-carotène, du phytofluène et du gamma-carotène, le neurosporène étant le caroténoïde majoritaire de cet extrait.

Tests antioxydants - Détection des ROS sous irradiation aux UVA ou à la lumière bleue.

Des kératinocytes humains HaCaT ont été ensemencés dans des microplaques de 96 puits à raison de 10000 cellules / puit dans du milieu DMEM supplémenté avec 10% de SVF (sérum de veau fœtal) et incubés à 37°C dans 5% CO2 et 95% d’humidité pendant 24 heures. Après cette période de récupération, les cellules ont été prétraitées avec soit 43pg/mL d’a-tocophérol soit avec une gamme croissante de neurosporène (de 0 à 4 pg/mL) ou avec une gamme croissante d’extrait bactérien comprenant du neurosporène (de 0 à 15 pg/mL) pendant une heure. A la fin du prétraitement, 5pM de « CellROX deep red » (un marqueur qui devient fluorescent en présence d’espèces réactives de l’oxygène (ROS)) et du Hoechst (10 pg/mL) (qui devient fluorescent lorsqu’il est lié à l’ADN du noyau), ont été ajoutés au milieu. Immédiatement après, les cellules ont été traitées soit avec des UVA (20 J/cm 2 ), soit avec une lumière bleue (460 nm, 150 J/cm 2 ). Les cellules ont ensuite été lavées trois fois dans du tampon DPBS IX et observées au microscope à fluorescence (Celllnsight CX7, ThermoFisher). Les signaux de fluorescence ont ensuite été analysés en utilisant le logiciel HCS Studio (ThermoFisher) pour quantifier les ROS produits dans le cytosol. Les résultats de ces tests sont présentés dans les figures 1 à 4 et montrent que le neurosporène présente un fort pouvoir antioxydant contre la lumière bleue et les UVA. Cette activité est nettement supérieure à celle de Ga-tocophérol.

Tests antioxydants - Détection des ROS mitochondriaux sous irradiation à la lumière bleue.

Des kératinocytes humains HaCaT ont été ensemencés dans des microplaques de 96 puits à raison de 10 000 cellules / puit dans du milieu DMEM supplémenté avec 10% de S VF et incubés à 37°C dans 5% CO2 et 95% d’humidité pendant 24 heures. Après une période de récupération, les cellules ont été prétraitées avec soit 43pg/mL d’a-tocophérol ou avec une gamme croissante de neurosporène (de 0 à 15 pg/mL) pendant une heure. A la fin du prétraitement, 200 nM de Mitotracker (un marqueur qui cible les mitochondries et devient fluorescent en présence de ROS et plus particulièrement de l’anion superoxyde) et du Hoechst (10 pg/mL) ont été ajoutés au milieu.

Immédiatement après, les cellules ont été traitées avec à la lumière bleue (460 nm, 150 J/cm 2 ). Les cellules ont ensuite été lavées trois fois dans du tampon DPBS IX et observées au microscope à fluorescence (Celllnsight CX7, ThermoFisher). Les signaux de fluorescence ont ensuite été analysés en utilisant le logiciel HCS Studio (ThermoFisher) pour quantifier les ROS produits dans les mitochondries.

Les résultats de ces tests sont présentés dans la figure 5 et montrent que le neurosporène présente un fort pouvoir antioxydant contre le stress oxydant mitochondrial généré par la lumière bleue, avec une réduction de 98% des ROS produits en présence de 15pg/mL d’extrait bactérien comprenant du neurosporène. Cette activité est nettement supérieure à celle de Ga- tocophérol, démontrant un fort pouvoir du neurosporène dans la protection des fonctions mitochondriales

Tests de cicatrisation

Des kératinocytes humains HaCaT ont été ensemencés dans des microplaques de 96 puits à raison de 33 000 cellules / puit dans du milieu DMEM supplémenté avec 10% de S VF et incubés à 37°C dans 5% C02 et 95% d’humidité pendant 24 heures. Une fois la confluence atteinte, les cellules ont été lavées trois fois dans du DMEM sans SVF pour éliminer des puits les facteurs de croissance présents dans le milieu complet. Les monocouches de kératinocytes ont ensuite été égratignées en utilisant un « WoundMaker » (Essen Biosciences) qui permet de blesser des monocouches cellulaires en format 96 puits. Les cellules ont ensuite été lavées trois fois avec du DMEM sans S VF pour éliminer les débris cellulaires. Après lavage, du milieu DMEM a été ajouté dans les puits. Du EGF (Epidermal growth factor, 20 ng/mL) utilisé en tant que contrôle positif de comblement de la blessure ou du neurosporène (0,12 pg/mL) a été ajouté dans les puits. La cicatrisation a été observée par microscopie à contraste de phase en utilisant un « Incucyte ZOOM » (Essen Biosciences), un microscope automatique maintenu dans un incubateur à CO2. Les images ont ensuite été traitées en utilisant le logiciel associé.

Les résultats de ces tests sont présentés dans la figure 6 et montrent que le neurosporène améliore la cicatrisation de 35% par rapport au contrôle non traité.

Test ABTS (l’acide 2,2'-azino-bis(3-éthylbenzothiazoline-6-sulphonique))

Le test ABTS est basé sur l’utilisation de radicaux cationiques colorés. En présence d’une molécule présentant un pouvoir antioxydant, le radical cationique coloré est réduit et perd sa couleur. En conséquence, le pouvoir antioxydant d’une molécule peut être mesuré par la décoloration du radical.

Une solution a été préparée en mélangeant de l’ABTS (7 mM), du potassium persulfate (2.45 mM) et de l’eau (qsp 5 mL) et incubée pendant 16 heures à température ambiante à l’obscurité. Ensuite, une gamme de huit concentrations de neurosporene, lycopene, a-tocophérol, 9Z-b carotène, zéaxanthine, trolox et D-tocotriènol, a été distribuée dans des microplaques de 96 puits avant d’ajouter la solution ABTS préparée ci-dessus. Les microplaques sont ensuite incubées à température ambiante pendant 5 min, la coloration a ensuite été analysée à 250 nm en utilisant un lecteur de microplaque. Les résultats de ce test sont présentés dans la figure 7 et montrent que le neurosporène possède un pouvoir antioxydant qui est deux fois supérieur à celui de la molécule référente, l’a-tocophérol (contrôle positif) et qui est significativement supérieur à tous les autres caroténoïdes testés.

Quantification de la mélanine dans des expiants de peau humaine.

Des expiants de peau humaine de phototype IV ont été placés en conditions de culture. Après 24h, trois conditions ont été étudiées : un contrôle non traité, un traitement par voie topique avec de l’huile végétale raffinée seule ou un traitement par voie topique avec une préparation d’huile végétale raffinée contenant du neurosporène (12,5 ppm de neurosporène et 4ppm d’un mélange de caroténoïdes, à savoir du phytoène, du lycopène, du zêta-carotène, du phytofluène et du gamma-carotène). Les produits ont été appliqués tous les jours (5mg/cm 2 ) pendant 3 jours. Chaque condition a été réalisée en triplicats.

Après 3 jours de prétraitement, un stress à la lumière bleue a été appliqué par irradiation à la longueur d’onde 447 nm chaque jour pendant 3 jours correspondant à une dose de 202,6 J/cm 2 . Après chaque irradiation, les expiants ont été à nouveau et, selon les conditions, traités ou non soit par de l’huile végétale seule soit par l’huile végétale contenant du neurosporène.

La quantification de la mélanine a été réalisée après analyse d’images prises avec un microscope à épifluorescence (Zeiss, Axio Imager Zl, ApoTome, logiciel Zen2 blue édition) et coloration selon la méthode Lontana Masson. Les images ont ensuite été analysées sur ImageJ. La zone de coloration de la mélanine a été normalisée par la longueur de la lame basale. L'expérience a été réalisée en triplicats pour chaque condition (non traité, traitement à l’huile végétale seule, traitement à l’huile végétale enrichie en neurosporène. Les résultats de ce test sont présentés dans les Ligures 8 et 9 et montrent (i) que la lumière bleue stimule la synthèse de mélanine (+22% par rapport au contrôle non exposé, - value <0.05) et (ii) que le neurosporène permet de limiter la production de mélanine induite par la lumière bleue (-25% par rapport au contrôle exposé sans traitement, p- value <0.01).

Dosage d’ATP après irradiation par la lumière bleue

Des kératinocytes humains HaCaT ont été ensemencés dans des microplaques de 96 puits à raison de 20 000 cellules / puits dans du DMEM supplémenté avec 10% de sérum de veau fœtal et incubés à 37°C dans 5% CO2 et 95% d’humidité pendant 24 heures. Après une période de récupération, les cellules ont été prétraitées avec un extrait bactérien sec repris dans du DMSO et contenant 0.05pg/ml de neurosporene et un mélange de caroténoïdes (phytoène, lycopène, zêta-carotène, phytofluène et gamma-carotène), le neurosporène étant le caroténoïde majoritaire de cet extrait. Les cellules ont été incubées à 37°C dans 5% CO2 et 95% d’humidité pendant 24 heures. Immédiatement après, les cellules ont été irradiées à la lumière bleue (460 nm, 100 J/cm 2 ). Les cellules ont ensuite été lavées trois fois dans du tampon PBS IX et perméabilisées avec du triton 2% à 25 °C pendant 20 min. Les surnageants sont ensuite collectés pour quantifier GATR par Luminescence (Invitrogen™ Kit de détermination de GATR Molecular Probes ™ ). La quantité d'ATP par puits est normalisée par la quantité de cellules vivantes. Chaque condition a été réalisée en triplicats. Les résultats de ce test sont présentés dans la Figure 10 et montrent que le neurosporène permet de limiter la réduction d’ATP induite par la lumière bleue.