Titre de l'invention : Dispositif rapportable de verrouillage pour porte arrière battante ou latérale coulissante de véhicule utilitaire.

[1 ] ^[Domaine technique]

[2] La présente invention concerne d’une manière générale les dispositifs rapportables de verrouillage pour portes de véhicules utilitaires. Elle vise en particulier un tel dispositif rapportable de verrouillage pour une porte arrière battante ou latérale coulissante d’un tel véhicule.

[3] [Technique antérieure]

[4] Il est courant de rapporter sur les portes arrière battantes et/ou latérales coulissantes des véhicules de type utilitaire, des dispositifs de verrouillage supplémentaires permettant de sécuriser l'accès à l'intérieur du véhicule.

[5] Ces dispositifs de verrouillage, généralement à clé, sont destinés à empêcher l'ouverture des portes et à diminuer les tentatives de violation et d'effraction dudit véhicule.

[6] La demande de brevet française FR 2 997 986 A1 divulgue un tel dispositif de verrouillage comprenant :

- une première base profilée destinée à être fixée contre la face extérieure de la porte à verrouiller,

- une deuxième base profilée dite réceptrice destinée à être fixée contre la face extérieure d'une seconde porte ou d’un panneau de carrosserie adjacent à celui de la porte à verrouiller,

- un coulisseau apte à être reçu par la première et la deuxième base et à coulisser par rapport à celles-ci entre une position de verrouillage dans laquelle le coulisseau se trouve sous l'emprise des deux bases, et une position de non verrouillage dans laquelle le coulisseau se trouve sous l'emprise d'une seule base. [7] Le coulisseau se présente sous la forme d'une serrure à barillet comprenant une plaque de fixation venant se positionner dans un aménagement récepteur intérieur formé dans la face du coulisseau en regard avec les bases profilées, cette plaque présentant un pêne actionné par la clé de serrure et susceptible de déborder de la plaque pour adopter une position de verrouillage dans laquelle ledit pêne fait saillie entre les deux bases profilées de manière à interdire tout mouvement de coulissement dudit coulisseau.

[8] On connaît également, notamment de la demande de brevet GB 2 301 141 A, de tels dispositifs de verrouillage comportant une serrure destinée à être fixée contre la face extérieure de la porte à verrouiller, ainsi qu’une gâche destinée à être fixée contre la face extérieure d'une seconde porte ou d’un panneau de carrosserie adjacent à celui de la porte à verrouiller à une hauteur correspondante à celle de la serrure.

[9] La serrure comporte un barillet commandé par une clé et apte à entrainer à coulissement un pêne entre une position rétractée et une position déployée dans laquelle il est susceptible, lorsque les deux panneaux sont agencés coplanairement, de pénétrer dans la gâche de sorte à verrouiller ladite porte.

[10] La pose des dispositifs précités s’avère assez délicate car elle exige un parfait alignement entre les deux bases profilées ou entre la gâche et le pêne coulissant.

[11] Par ailleurs, les chocs répétés subis par la porte à verrouilleront tendance à la longue à entrainer une altération de cet alignement empêchant le coulissement du coulisseau dans les deux bases profilées ou bien l’insertion du pêne dans la gâche, ce qui rend ces dispositifs de verrouillages inutilisables.

[12] Il peut également arriver, en cas de choc violent subi par la porte par exemple lors de la descente brusque d’un trottoir par le véhicule, que les moyens de fixation de certains éléments de ces dispositifs (bases profilées, serrure et/ou la gâche) soient arrachés.

[13] [Exposé de l’invention]

[14] La présente invention vise donc à améliorer la situation. [15] Elle propose à cet effet un dispositif rapportable de verrouillage pour porte arrière battante ou latérale coulissante de véhicule utilitaire, comportant une serrure destinée à être solidarisée à ladite porte et apte à entrainer à coulissement un pêne entre une position rétractée et une position déployée de verrouillage dans laquelle il est susceptible de coopérer avec une seconde porte ou un panneau de carrosserie adjacent à ladite porte de sorte à empêcher son ouverture ; caractérisé en ce que ledit dispositif comporte un bandeau rigide portant ladite serrure et destiné à s’étendre fixement du côté intérieur de ladite porte entre deux montants latéraux de sa doublure intérieure, ledit pêne étant susceptible dans sa position déployée de verrouillage de saillir en vis-à-vis d’un montant latéral de la doublure intérieure de ladite seconde porte ou dudit panneau de carrosserie adjacent de sorte à coopérer en butée avec ce montant pour empêcher l’ouverture de ladite porte.

[16] Le dispositif de verrouillage selon l’invention présente l’avantage d’assurer une grande fiabilité de fonctionnement dans le temps.

[17] En effet, ne nécessitant la présence d’aucun élément additionnel devant être fixé de manière alignée avec le pêne sur la seconde porte ou le panneau de carrosserie adjacent à la porte concernée, son fonctionnement n’est pas altéré par une modification de l’alignement entre cette porte et la seconde porte ou le panneau adjacent.

[18] Par ailleurs, le fait qu’il soit monté du côté intérieur de la porte le rend invisible (ou quasiment) depuis l’extérieure du véhicule.

[19] Selon des caractéristiques préférées dudit dispositif de verrouillage selon l’invention :

- ladite serrure comporte un boîtier recevant au travers d’une ouverture de forme adéquate un barillet à clé dont le rotor recevant ladite clé est destiné à venir se positionner en vis-à-vis d’un orifice de dimension correspondante ménagé dans ladite porte, ledit barillet étant apte à actionner le déplacement à coulissement, selon une direction sensiblement parallèle à l’axe dudit bandeau, d’une tringle traversant une fenêtre ménagée dans ce boîtier et étant reliée audit pêne par un mécanisme d’articulation à biellettes ; - ledit mécanisme de verrouillage est configuré de sorte que le débattement à coulissement dudit pêne soit au moins deux fois supérieur à celui de ladite tringle ;

- ledit mécanisme d’articulation à biellettes comporte une première biellette dont une première extrémité est montée à pivotement sur le bandeau autour d’un premier axe perpendiculaire à ce bandeau, cette première biellette présentant en outre un orifice oblong traversé par un deuxième axe solidaire de l’extrémité saillante de ladite tringle et s’étendant également selon une direction perpendiculaire audit bandeau, ainsi qu’une seconde biellette présentant une première extrémité articulée à pivotement autour d’un troisième axe perpendiculaire audit bandeau sur la seconde extrémité de ladite première biellette, la seconde extrémité de cette seconde biellette étant articulée à pivotement sur ledit pêne autour d’un quatrième axe perpendiculaire audit bandeau ;

- ledit barillet à clé est de type demi-cylindre européen à panneton tournant et en ce qu’il est monté de manière amovible sur ledit boîtier de la serrure ;

- ladite serrure comporte une platine de renfort fixée contre ledit boîtier et présentant une surface recouvrant ledit barillet à l’exception de son rotor recevant ladite clé ;

- ledit pêne se présente sous la forme d’un barreau de section rectangulaire dont le guidage à coulissement est assuré par l’intermédiaire d’une platine de guidage présentant une section en forme de chapeau et fixée contre la face interne d’une portion latérale d’extrémité dudit bandeau ;

- ledit dispositif comporte des moyens pour assurer la fixation des deux extrémités dudit bandeau sur les montants latéraux de ladite doublure intérieure de porte, lesdits moyens de fixation comprenant une première patte d’attache s’étendant dans le prolongement dudit bandeau à son extrémité opposée audit pêne et présentant plusieurs orifices destinés à permettre de la solidariser par l’intermédiaire de rivets aveugles à un premier montant latéral de ladite doublure intérieure de porte ; et/ou

- lesdits moyens de fixation comportent également une plaque fixée sur l’extrémité dudit bandeau portant ledit pêne et comprenant deux pattes d’attache en forme de cornières saillant respectivement au dessus et au dessous dudit bandeau et présentant chacune plusieurs orifices destinés à permettre de les solidariser par l’intermédiaire de rivets aveugles à un second montant latéral de ladite doublure intérieure de porte.

[20] L’invention vise également sous un second objet, un véhicule utilitaire comportant une porte arrière battante ou latérale coulissante sur la doublure intérieure de laquelle est monté fixement un tel dispositif rapportable de verrouillage.

[Brève description des dessins]

[21 ] L’exposé de l’invention sera maintenant poursuivi par la description détaillée d’un exemple de réalisation, donnée ci-après à titre illustratif mais non limitatif, en référence aux dessins annexés, sur lesquels :

[22] [Fig 1 ] représente une vue en coupe d’une porte battante arrière d’un véhicule utilitaire équipée d’un dispositif de verrouillage selon l’invention ;

[23] [Fig 2] est une vue en perspective d’une portion de la porte battante arrière de la figure 1 équipée du dispositif de verrouillage selon l’invention

[24] [Fig 3] représente une vue en élévation du côté interne du dispositif de verrouillage selon l’invention dont le pêne occupe sa position déverrouillée ;

[25] [Fig 4] est une vue en élévation du côté interne du dispositif de verrouillage selon l’invention dont le pêne occupe sa position verrouillée ; et

[26] [Fig 5] représente une vue de dessous du dispositif de verrouillage selon l’invention dont le pêne occupe sa position verrouillée.

[27] [Description détaillée]

[28] Les figures 1 et 2 représentent une porte battante arrière 2 d’un véhicule de type utilitaire, sur laquelle a été rapporté un dispositif de verrouillage 10 selon l’invention prévu pour venir en complément du dispositif de fermeture présent initialement sur cette porte afin de mieux sécuriser l'accès à l'intérieur de ce véhicule en limitant risques d'effraction.

[29] Cette porte battante 2 comporte classiquement une façade métallique 3 et une doublure métallique intérieure 4 comprenant deux montants latéraux creux 5, 6 soudés sur la face interne de la façade 3. [30] En référence aux figures 1 à 5, le dispositif de verrouillage 10 comporte un bandeau 11 réalisé à partir d’une tôle métallique découpée et destiné à s’étendre du côté intérieur de la porte 2 entre les deux montants latéraux 5, 6 de cette doublure intérieure 4.

[31] Le dispositif de verrouillagelO comporte également une serrure 12 fixée contre la face interne (celle venant en regard de la porte 2) de la portion centrale 11A du bandeau 11 par l’intermédiaire d’une pluralité de boulons 13.

[32] Cette serrure 12 comporte un boîtier rectangulaire 14 recevant partiellement au travers d’une ouverture de forme adéquate un barillet à clé 15, de type demi- cylindre européen à panneton tournant, monté de manière amovible à l’intérieur de ce boîtier 14 par l’intermédiaire d’une vis pouvant être insérée au travers d’un orifice non visible prévu dans ce même boîtier 14.

[33] Le barillet 15 comprend classiquement un rotor cylindrique mobile15A recevant la clé et destiné à venir se positionner en vis-à-vis d’un orifice 7 de dimension correspondante réalisé par perçage dans la porte 2 préalablement au montage du dispositif de verrouillage (voir figure 1 ), ainsi qu’un stator fixe 15B entourant ce rotor 15A et contenant les éléments bloquant (goupilles) du barillet 15 coopérant avec cette clé pour permettre la rotation du panneton.

[34] Afin de protéger ce stator 15B contre le perçage, la serrure 12 comporte également de manière avantageuse une platine de renfort 16 à profil en forme de chapeau, fixée contre le boîtier 14 par l’intermédiaire des boulons 13 et présentant une surface en relief 16A recouvrant le barillet 15 à l’exception de son rotor 15A venant en regard d’un orifice circulaire 17 ménagé dans cette surface en relief 16A.

[35] La serrure 12 comprend également une tringle 18 traversant une fenêtre (non visible sur les figures) ménagée dans l’une des faces latérales d’extrémité de ce boîtier 14 et montée coulissante vis-à-vis de ce dernier selon une direction sensiblement parallèle à l’axe du bandeau 11 (en l’espèce sensiblement transversale) et par l’intermédiaire d’un mécanisme interne logé dans ce boîtier 14 et actionnable par le déplacement du panneton du barillet 15 provoqué par la rotation de la clé. [36] Non représenté sur les figures, ce mécanisme interne peut par exemple être conforme à celui d’une serrure de rideau et comporter une roue dentée centrale montée tournante dont la denture extérieure entoure le barillet 15 et qui engraine une roue dentée latérale articulée à la tringle 18 par une liaison à pivotement et à coulissement (un pivot saillant de cette roue étant par exemple engagé dans une fente oblongue ménagée dans la tringle 18), cette roue dentée centrale comportant en outre deux dents dirigées vers ce barillet 15 et délimitant une échancrure susceptible d'être engagée par le panneton tournant le long d'un arc limité correspondant à une partie d'un tour du panneton.

[37] Le dispositif de verrouillage 10 comporte également un pêne 19 monté coulissant vis-à-vis du bandeau 11 à une première portion latérale d’extrémité 11A de celui-ci et selon une direction sensiblement parallèle à l’axe de ce bandeau 11 (en l’espèce sensiblement transversale) entre une position rétractée de déverrouillage et une position déployée de verrouillage dans laquelle ce pêne 19 saille de l’une des extrémités de ce bandeau 11 .

[38] Tel qu’illustré par les figures 3 et 4, le guidage à coulissement de ce pêne 19 se présentant sous la forme d’un barreau métallique de section rectangulaire est assuré par l’intermédiaire d’une platine métallique de guidage 20 présentant une section en forme de chapeau (obtenue par pliage ou emboutissage) et étant fixée par une pluralité de boulons 21 contre la face interne d’une portion latérale d’extrémité 11 B du bandeau 11 .

[39] Comme cela est bien visible sur ces figures 3 et 4, le pêne 19 est relié à la tringle 18 par un mécanisme d’articulation à biellettes comprenant :

- une première biellette 22 dont une première extrémité est montée à pivotement sur le bandeau 11 autour d’un axe A1 perpendiculaire à ce bandeau 11 , cette première biellette 22 présentant en outre un orifice oblong traversé par un axe A2 solidaire de l’extrémité saillante de la tringle 18 et s’étendant également selon une direction perpendiculaire au bandeau 11 ; et

- une seconde biellette 23 présentant une première extrémité articulée à pivotement autour d’un axe A3 perpendiculaire au bandeau 11 sur la seconde extrémité de la première biellette 22, la seconde extrémité de cette seconde biellette 23 étant articulée à pivotement sur ce pêne 19 autour d’un axe A4 perpendiculaire au bandeau 11 (cet axe A4 traversant une fente oblongue 24 ménagée dans la surface en relief 20A de la platine de guidage 20 afin de permettre son coulissement le long de cette platine).

[40] On comprend à la vue de ces figures 3 et 4 que le déplacement à coulissement de la tringle 18 vers l’extérieur du boîtier 14, occasionné par l’actionnement du barillet 15 via la rotation de sa clé, entraine le pivotement de la première biellette 22 autour de l’axe A1 qui provoque, via la seconde biellette 23, le déplacement à coulissement du pêne 19 vers sa position déployée de verrouillage dans laquelle, tel qu’illustré par la figure 1 , il est susceptible de saillir en vis-à-vis d’un montant latéral creux 8 de la doublure métallique intérieure d’une seconde porte 9 adjacente à la porte 2, de sorte à coopérer en butée avec ce montant pour empêcher l’ouverture de cette porte 2.

[41] Ce mécanisme à biellettes est configuré de sorte que le débattement à coulissement du pêne 19 soit au moins deux fois supérieur à celui de la tringle 18, de sorte à s’assurer qu’une portion suffisamment importante de ce pêne 19 vienne en vis-à-vis du montant latéral creux 8 de la doublure métallique intérieure de la porte 9 (voir figure 1 ).

[42] Le dispositif de verrouillage 10 comporte en outre des moyens pour assurer la fixation des deux extrémités du bandeau 11 sur les montants latéraux 5, 6 de la doublure intérieure de la porte 2.

[43] Tel qu’illustré par les figures 2 et 5, ces moyens de fixation comportent une première patte d’attache 25 s’étendant dans le prolongement du bandeau 11 à son extrémité opposée au pêne 19 et formée d’une seule pièce de tôle avec ce bandeau 11 , cette patte 25 présentant plusieurs orifices destinés à permettre de la solidariser au montant latéral 5 de la doublure intérieure de la porte 2 par l’intermédiaire de rivets aveugles (appelé également rivets à rupture de tige ou rivets pop®).

[44] Ces moyens de fixation comportent également une plaque métallique 26 formée à partir d’une pièce de tôle différente de celle constituant le bandeau 11 , cette plaque 26 reposant contre la platine de guidage 2 et étant fixée par boulonnage sur l’extrémité de ce bandeau 11 portant le pêne 19.

[45] Cette plaque 26 comprend deux pattes d’attache 27 en forme de cornières saillant respectivement au dessus et au dessous du bandeau 11 et présentant chacune plusieurs orifices destinés à permettre de les solidariser au montant latéral 6 de la doublure intérieure de la porte 2 par l’intermédiaire de rivets aveugles.

[46] Selon des variantes de réalisation de l’invention, la fixation du boîtier 14 sur le bandeau 11 , celle de la platine de renfort 16 sur le boîtier 14, et/ou celle de la plaque 26 sur le bandeau peuvent être réalisés, non pas par boulonnage, mais par plusieurs points de soudure.

[47] Selon d’autres variantes de réalisation de l’invention, certains éléments du dispositif de verrouillage peuvent être conformés différemment, tels qu’en particulier le mécanisme interne de la serrure et son barillet, et/ou les moyens de fixation du bandeau sur la doublure intérieure de la porte.

[48] On peut également envisager que l’actionnement de la serrure soit réalisé, non pas par un barillet à clé, mais via des moyens électriques et/ou magnétiques activables par exemple via une télécommande.

[49] Selon encore d’autres variantes de réalisation non représentées, le dispositif de verrouillage selon l’invention peut également être rapporté sur la doublure intérieure d’une porte latérale coulissante d’un véhicule utilitaire avec sa platine qui s’étend fixement entre les deux montants latéraux de cette porte : le pêne étant susceptible dans sa position déployée de verrouillage de saillir en vis-à-vis d’un montant latéral de la doublure intérieure d’un panneau de carrosserie adjacent à cette porte latérale coulissante de sorte à coopérer en butée avec ce montant pour empêcher l’ouverture de ladite porte afin d’empêcher son ouverture.

[50] On rappelle enfin que la présente invention ne se limite pas aux formes de réalisation décrites et représentées, mais englobe également toutes les variantes d’exécution à la portée de l'homme du métier, i