Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
AIR-MOVING DEVICE EMPLOYING COANDA EFFECT FOR POLLINATING A RECIPIENT PLANT USING POLLEN COLLECTED FROM A DONOR PLANT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/175507
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to an air-moving device (10) for pollinating at least one recipient plant using pollen collected on at least one donor plant, comprising: - means for collecting (12) the pollen from the at least one donor plant, - means for distributing (14) the pollen on at least one recipient plant, - a channel for conveying the pollen collected from the collecting means (12) to the distributing means (14), - an air flow amplifier (18) which employs Coanda effect for inducing a flow of air inside the conveying channel from the means for collecting (12) the pollen to the means for distributing (14) the pollen. The invention also relates to a pneumatic device for diverting the pollen flow which employs Coanda effect and is provided at the means for distributing (14) the pollen.

Inventors:
BALDET PATRICK (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/050562
Publication Date:
September 19, 2019
Filing Date:
March 14, 2019
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE EN SCIENCES ET TECH POUR LENVIRONNEMENT ET LAGRICULTURE IRSTEA (FR)
SYNGENTA FRANCE SAS (FR)
ASUR PLANT BREEDING (FR)
International Classes:
A01H1/02
Domestic Patent References:
WO2013050066A12013-04-11
Foreign References:
GB2542507A2017-03-22
FR2866784A12005-09-02
FR2979798A12013-03-15
FR2866784A12005-09-02
KR101390504B12014-05-26
Other References:
GWENAËL PHILIPPE; PATRICK BALDET; BERNARD HÉOIS; CHRISTIAN GINISTY, REPRODUCTION SEXUÉE DES CONIFÈRES ET PRODUCTION DE SEMENCES EN VERGERS À GRAINES, PARTIE TECHNOLOGIE DU POLLEN, 2008, pages 279 - 285
Attorney, Agent or Firm:
TESSIER, Benoît et al. (FR)
Download PDF:
Claims:
REVEN DI CATI ONS

1. Dispositif aéraulique (10) pour la pollinisation d'au moins une plante receveuse à partir du pollen capté sur au moins une plante donneuse, comprenant :

- un organe de captation (12) du pollen depuis ladite au moins une plante donneuse,

- un organe de diffusion (14) du pollen sur au moins une plante receveuse,

- un canal de convoyage (16) du pollen capté depuis l'organe de captation (12) vers l'organe de diffusion (14),

- un amplificateur de débit d'air (18) à effet Coanda pour induire un flux d'air à l'intérieur du canal de convoyage (16) depuis l'organe de captation (12) du pollen vers l'organe de diffusion (14) dudit pollen.

2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel le canal de convoyage (16) est formé par une pluralité d'éléments de tuyauterie, l'amplificateur de débit d'air (18) à effet Coanda comportant :

- un conduit (20) formant l'un desdits éléments de tuyauterie du canal de convoyage (16),

- un orifice (22) ménagé dans le conduit (20),

- une source (24) de gaz comprimé en communication de fluide avec l'orifice pour alimenter le canal de convoyage (16) en gaz comprimé,

- un bord (26) intérieur délimitant au moins partiellement l'orifice (22) et formant une surface convexe configurée pour engendrer un effet Coanda sur un flux de gaz moteur primaire généré par la source de gaz comprimé au travers de l'orifice (22).

3. Dispositif aéraulique (10) selon la revendication 2, dans lequel le canal de convoyage (16) s'étend autour d'un axe de convoyage (A), l'orifice (22) s'étendant le long d'un secteur angulaire autour de l'axe de convoyage (A).

4. Dispositif aéraulique (10) selon la revendication 2 ou 3, dans lequel l'amplificateur de débit d'air (18) est configuré pour induire à partir de l'alimentation en gaz comprimé du canal de convoyage (16) un flux d'air secondaire d'une vitesse prédéterminée dont le ratio entre ledit flux d'air secondaire dans le canal de convoyage (16) et le flux de gaz moteur primaire est supérieur ou égal à 10, de préférence supérieur ou égal à 15, de manière encore préférée supérieur ou égal à 17.

5. Dispositif aéraulique (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'amplificateur de débit d'air (18) à effet Coanda est disposé au niveau de l'organe de captation (12).

6. Dispositif aéraulique (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant une pluralité d'amplificateurs de débit d'air (18) à effet Coanda disposés en série le long du canal de convoyage (16) pour participer au moins partiellement à l'induction du flux d'air secondaire à l'intérieur du canal de convoyage (16).

7. Dispositif aéraulique (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le canal de convoyage (16) présente une section de passage du pollen dont la variation de section entre l'organe de captation (12) et l'organe de diffusion (14) est égale ou inférieure à 30%, de préférence égale ou inférieur à 20%, de manière encore préférée égale ou inférieure à 10%.

8. Dispositif aéraulique (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le canal de convoyage (16) s'étend de manière rectiligne sur au moins 70%, de préférence sur au moins 80%, de préférence encore préférée sur au moins 90% de sa longueur totale.

9. Dispositif aéraulique (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le canal de convoyage (16) est formé par une conduite comprenant au maximum trois portions coudées entre les organes de captation (12) et de diffusion (14).

10. Dispositif aéraulique (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chacun des organes de captation (12) et de diffusion (14) est formé par un caisson (33) comprenant : - une paroi supérieure (34) ayant une ouverture en communication de fluide avec le canal de convoyage (16),

- deux parois latérales (36) s'étendant à partir de la paroi supérieure (34),

- une ouverture frontale (40) permettant à la plante donneuse ou à la plante receveuse d'entrer à l'intérieur du caisson (33).

11. Dispositif aéraulique (10) selon la revendication 10, dans lequel l'organe de captation (12) comprend en outre au moins l'un parmi :

- une paroi de fond mobile disposée à l'opposée à l'ouverture frontale (40) par rapport à la paroi supérieure (34),

- un organe de secouage (42) pour secouer une plante donneuse disposée à l'intérieur du caisson (33).

12. Dispositif aéraulique (10) selon la revendication 11, dans lequel l'organe de secouage (42) comprend au moins deux tiges (44) s'étendant entre les deux parois latérales (36), lesdites au moins deux tiges (44) étant espacées l'une de l'autre le long d'une direction s'étendant entre l'ouverture frontale (40) et la paroi de fond.

13. Dispositif aéraulique (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre un ou une pluralité de déflecteur pneumatique (58) du flux de pollen à effet Coanda disposé au niveau de l'organe de diffusion (14).

14. Appareil aéraulique (54) pour la pollinisation d'au moins une plante receveuse à partir du pollen capté sur au moins une plante donneuse, comprenant au moins deux dispositifs aérauliques (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes disposés côte à côte de sorte que les canaux de convoyage (16) de chacun des dispositifs aérauliques (10) s'étendent le long d'une même direction, l'un des dispositifs aérauliques (10) étant décalé par rapport à l'autre dispositif aéraulique (10) le long de ladite direction.

15. Véhicule (47) comprenant une structure d'attelage (48) et au moins un dispositif selon les revendications 1 à 13 ou au moins un appareil (54) selon la revendication 14 fixé à la structure d'attelage (48) de sorte que chacune des ouvertures frontales (40) des organes de captation (12) et de diffusion (14) des dispositifs aérauliques (10) soient orientées vers une même direction d'avance pour recevoir des plantes donneuses ou receveuses lors d'un déplacement du véhicule (47) le long de cette direction d'avance.

16. Utilisation d'un dispositif aéraulique (10) selon l'une quelconque des revendications 1 à 13 pour un type de pollen ayant une vitesse de sédimentation prédéterminée, dans laquelle l'amplificateur de débit d'air (18) à effet Coanda induit un flux d'air à l'intérieur du canal de convoyage

(16) dont la vitesse est supérieure à la vitesse de sédimentation prédéterminée.

17. Utilisation selon la revendication 16, dans laquelle la vitesse du flux d'air induit à l'intérieur du canal de convoyage (16) est égale ou inférieure à 10m. s-1, de préférence égale ou inférieure à 5m.s-l.

Description:
DI SPOSI Tl F AERAU LI QU E A EFFET COAN DA POU R LA POLLI N I SATI ON

D’U N E PLANTE RECEVEUSE A PARTI R D U POLLEN CAPTE D’U N E

PLANTE DON N EUSE

La présente invention concerne un dispositif aéraulique pour la pollinisation d'une plante receveuse à partir du pollen capté sur une plante donneuse. En particulier, l'invention concernant un dispositif comprenant un amplificateur de débit d'air à effet Coanda, également nommé dans les pays anglo-saxons « Air Amplifier » ou « Air Mover ». L'invention concerne aussi un déflecteur pneumatique du flux de pollen à effet Coanda disposé au niveau de l'organe de diffusion du pollen.

L'invention concerne également un appareil et un véhicule comprenant un tel dispositif aéraulique.

Dans le domaine de la reproduction des plantes, la pollinisation d'une plante se fait par le transport d'un gamète mâle (pollen) vers l'organe récepteur femelle (stigmate) d'une plante. Ce transport peut être réalisé par le vent, dans ce cas, on parle de plantes à pollinisation anémophile.

Pour certaines cultures, la pollinisation naturelle peut se révéler impossible ou plus généralement insuffisante en conditions naturelles entraînant ainsi le recours à la pollinisation artificielle assistée. Cette pollinisation artificielle assistée peut revêtir deux formes :

- la pollinisation artificielle exclusive, procédé dans lequel la seule source de pollen est exogène et apportée par un moyen artificiel sur une plante dépourvue de toute source naturelle de pollen. Par exemple, c'est le cas des espèces dioïques dont les sujets ne portent qu'un sexe et doivent donc recevoir un pollen exogène.

- la supplémentation pollinique, processus dans lequel la pollinisation naturelle est renforcée par des apports de pollen pouvant provenir d'une source exogène ou de la plante pollinisée elle-même.

Les plantes à pollinisation anémophile appartiennent à deux groupes très distincts : les plantes dotées de pollens « Orthodoxes » et les plantes dotées de pollens « Récalcitrants ». Les termes « Orthodoxe » et « Récalcitrant » sont dérivés de la nomenclature des graines classées en fonction de leur tolérance au séchage et aptitude à la mise en conservation. Ces graines sont dites « Orthodoxes » lorsqu'elles ont une bonne tolérance au séchage et qu'elles ont une bonne aptitude à la mise en conservation. A contrario, les graines pour lesquelles le séchage est létal sont dites « Récalcitrantes ».

Les pollens dits « Orthodoxes » ont la capacité de se déshydrater avant d'être libérés par les organes mâles (anthères) et emportés par le vent. Ces pollens ont la capacité de se placer en vie ralentie et disposent de réserves. Ils présentent ainsi une viabilité prolongée leur permettant de voler loin de la plante pollinisatrice tout en conservant leur potentiel reproducteur. Le pollen est réhydraté et mis en capacité de reproduction lors de son arrivée sur l'appareil collecteur de la fleur femelle. Ce type de pollen supporte d'être déshydraté, aussi sa masse est faible et le prédispose à être véhiculé facilement par le vent. Ce type de pollen, peu fragile, se prête en conséquence facilement aux opérations de mise en conservation et de pollinisation artificielle à grande échelle comme dans le cas du pollen de Kiwi ( actinidia chinensis, Planch .) pour la production de fruits ou dans le cas du pollen des arbres conifères.

Les pollens dits « Récalcitrants » sont destinés à une pollinisation quasi- immédiate car leur viabilité est très réduite dans le temps et conditionnée au maintien d'un niveau élevé d'hydratation. C'est le cas des pollens de blés ( triticum sp .) d'orges ( hordeum sp.), de riz ( oryza sp.) ou encore de maïs (zea mays sp.). Ces pollens ne peuvent pas être facilement conservés, ils sont très fragiles et requièrent beaucoup de précautions pour leur manipulation. La pollinisation artificielle des plantes dotées de tels pollens implique des technologies et pratiques spécifiques respectueuses de la viabilité très éphémère de ces pollens. La viabilité du pollen correspond à son potentiel reproducteur.

Il est connu du document FR 2 866 784 Al un appareil pour prélever du pollen sur des plantes, dont le maïs, et pour le répartir sur les organes femelles d'autres plantes. Cet appareil comprend un système de génération de flux d'air à effet venturi qui réalise à la fois l'aspiration du pollen ainsi que son transport vers les points d'application. Ce système de génération de flux d'air à effet venturi comprend une buse d'injection d'air moteur sous pression à l'intérieur du conduit de transport pour générer un flux d'air dans ce conduit par effet venturi. Cette buse d'injection encombre partiellement le conduit d'aspiration du pollen et constitue une source importante de frottements et de chocs préjudiciable aux pollens fragiles comme ceux des céréales. De plus, cet air primaire est introduit dans le conduit d'aspiration sous un régime turbulent ce qui est préjudiciable pour la viabilité du pollen. En particulier, l'injection d'air moteur par la buse génère une zone centrale de fortes turbulences, de détente centrifuge de l'air moteur sous pression et de survitesses également préjudiciables aux pollens fragiles, i.e. de type « récalcitrant ». De plus, la présence de bifurcations et de changement de direction, ou virage, lors du transport du pollen favorise l'agglomération et la sédimentation des grains pollen ce qui est également préjudiciable pour leur viabilité.

Dans ce même document FR 2 866 784 Al, le système de génération de flux d'air à effet venturi peut également comprendre une turbine, ce qui implique la présence d'un ventilateur mécanique dans la conduite et, de ce fait, des chocs ainsi que de fortes accélérations pour le pollen le traversant. De plus, les ventilateurs mécaniques génèrent très souvent des forces centrifuges qui contribuent également à projeter les particules aspirées sur les parois. Ces deux solutions de génération du flux d'air de transport du pollen ne permettent donc pas de garantir la viabilité du pollen transporté, ou la diminue très fortement, lorsque celui-ci est de type « récalcitrant ».

Par ailleurs, le conduit d'aspiration de cet appareil de prélèvement se divise en une pluralité de conduites pour la diffusion du pollen. Ces bifurcations constituent également une multitude d'obstacles néfastes pour la viabilité des pollens de type « récalcitrant ».

Le document KR 10-1390504 décrit également un appareil pour prélever puis répartir du pollen. Cet appareil comprend également un système de génération de débit d'air à effet venturi pour créer un flux d'air d'aspiration et de soufflage. Ce système de génération de flux d'air de transport du pollen comporte un conduit annulaire d'injection d'air moteur formé par deux portions de conduite concentriques à l'intérieur du conduit d'aspiration et de transport du pollen. La portion de conduite ayant le plus faible diamètre est formée par le conduit d'aspiration lui-même, induisant ainsi une réduction de section importante et soudaine. Cette configuration est très défavorable pour la viabilité du pollen lorsque celui-ci est de type « récalcitrant ».

De plus, la section de passage formée par le conduit annulaire d'injection d'air moteur est bien supérieure à celle du conduit d'aspiration au niveau du système venturi et ne peut en conséquence assurer une fonction d'amplification du ratio air moteur sur flux d'air induit. Ce ratio de section de passage induit que l'air moteur injecté forme une partie très importante du flux d'air généré à l'intérieur du conduit d'aspiration par rapport à l'air induit par l'injection de l'air moteur. On peut estimer, d'après le rapport des sections des tubulures représentées et la détente de l'air moteur, que le flux d'air de soufflage total est constitué de seulement 10% du flux d'air généré dans le conduit d'aspiration, contre 90% d'air moteur. En conséquence dans ce système le flux d'aspiration demeure de faible débit alors que le flux total de soufflage est au contraire décuplé. Le transport de pollens fragiles et fortement hydratés requiert au contraire une réduction des vitesses qui impose en particulier la plus grande équivalence possible entre la vitesse d'aspiration du pollen imposée par la vitesse naturelle de sédimentation dudit pollen et la vitesse de soufflage qui ne doit pas être accélérée significativement au risque de provoquer chocs et frottements de nature à réduire la viabilité du pollen.

Par ailleurs, il existe des dispositifs portables comportant une amplification de débit d'air pour aspirer du pollen (ou d'autres particules) et le stocker après séparation du flux d'air d'aspiration et du flux d'air de soufflage. Ces dispositifs portables peuvent comprendre un cyclone de séparation par gravité. Il a été démontré que le passage de pollens fragiles ou récalcitrants dans un tel cyclone de séparation gravimétrique est létal pour ces pollens même si la séparation gravimétrique a fait l'objet d'une réduction des forces de frottement et autres impacts mécaniques infligés aux pollens(cf. publication Irstea/Cemagref, 2008 « Reproduction sexuée des conifères et production de semences en vergers à graines, partie Technologie du Pollen, pp. 279 à 285, auteurs Gwenaël Philippe, Patrick Baldet. Bernard Héois & Christian Ginisty ».

Il existe donc un besoin pour un dispositif permettant la pollinisation d'une plante receveuse à partir du pollen capté sur une plante donneuse configuré pour garantir la viabilité du pollen capté jusqu'à sa diffusion même lorsque celui-ci est de type « récalcitrant ». Pour cela, l'invention concerne un dispositif aéraulique pour la pollinisation d'au moins une plante receveuse à partir du pollen capté sur au moins une plante donneuse, comprenant :

- un organe de captation du pollen depuis ladite au moins une plante donneuse,

- un organe de diffusion du pollen sur au moins une plante receveuse,

- un canal de convoyage du pollen capté depuis l'organe de captation vers l'organe de diffusion,

- un amplificateur de débit d'air à effet Coanda pour induire un flux d'air à l'intérieur du canal de convoyage depuis l'organe de captation du pollen vers l'organe de diffusion dudit pollen.

L'amplificateur de débit d'air permet d'induire en sa partie amont un courant d'air d'aspiration et en aval un flux de soufflage associant un air moteur primaire injecté sous pression dans le canal de convoyage et le flux d'air secondaire induit. L'effet Coanda permet, grâce à un flux d'air moteur laminaire à forte vélocité, de maximiser la génération d'une zone de dépression et ainsi d'induire une amplification du flux induit d'aspiration et de soufflage. Cette solution technique présente également un minimum d'obstacles au niveau de la section de passage où est disposé l'amplificateur de débit d'air, notamment en comparaison à un générateur de flux d'air à effet Venturi. En effet, l'induction du flux d'aspiration et de soufflage peut ainsi se faire sans aucune réduction importante du diamètre du canal de convoyage, tel que dans le document KR 10-1390504, et sans la présence d'un obstacle ponctuel à l'intérieur de cette section de passage, telle que la buse d'injection d'air dans le document FR 2 866 784 Al. L'utilisation de buses d'injection d'air moteur ne permet pas d'obtenir un flux d'air laminaire ou majoritairement laminaire qui permet de limiter les impacts et donc de maintenir la viabilité des pollens, en particulier dans les cas des pollens récalcitrants. En effet, le flux d'air généré par les buses d'injection est injecté sous forme partiellement turbulente à détente centrifuge ce qui induit des risques de projection des pollens sur les parois du système de convoyage et est en conséquence létal pour les pollens récalcitrants. L'utilisation de buses d'injection pour générer le flux d'air de convoyage est donc une solution peu adaptée au transport de ce type de pollens hautement fragiles. De plus, l'utilisation d'un amplificateur de débit d'air à effet Coanda permet d'obtenir un ratio entre le flux d'air secondaire dans le canal de convoyage et le flux de gaz comprimé inducteur très important, notamment en comparaison avec un générateur de débit d'air à effet Venturi. Ainsi, l'utilisation de l'effet Coanda permet une amplification très importante du flux d'air à l'intérieur du canal de convoyage pour un faible apport d'air moteur primaire et en conséquence une faible augmentation de vitesse du flux d'air de soufflage par rapport au flux d'air d'aspiration.

En conséquence, l'amplificateur de débit d'air à effet Coanda permet une grande amplification du débit d'air à l'intérieur du canal de convoyage tout en limitant les éléments pouvant former un obstacle pour le pollen à l'intérieur de ce canal de convoyage. Tel qu'indiqué précédemment, la réduction de ces obstacles permet ainsi de respecter totalement la viabilité du pollen transporté lorsque celui-ci est de type « récalcitrant ».

Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, le canal de convoyage est formé par une pluralité d'éléments de tuyauterie, l'amplificateur de débit d'air comportant :

- un conduit formant l'un desdits éléments de tuyauterie du canal de convoyage,

- un orifice ménagé dans le conduit,

- une source de gaz comprimé en communication de fluide avec l'orifice pour alimenter le canal de convoyage en gaz comprimé,

- un bord intérieur délimitant au moins partiellement l'orifice et formant une surface convexe configurée pour engendrer un effet Coanda sur un flux de gaz moteur primaire généré par la source de gaz comprimé au travers de l'orifice.

Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, le canal de convoyage s'étend autour d'un axe de convoyage, l'orifice s'étendant le long d'un secteur angulaire autour de l'axe de convoyage.

Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, l'amplificateur de débit d'air est configuré pour induire à partir de l'alimentation en gaz comprimé du canal de convoyage un flux d'air secondaire d'une vitesse prédéterminée dont le ratio entre ledit flux d'air secondaire dans le canal de convoyage et le flux de gaz moteur primaire est supérieur ou égal à 10, de préférence supérieur ou égal à 15, de manière encore préférée supérieur ou égal à 17.

Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, l'amplificateur de débit d'air est disposé au niveau de l'organe de captation.

Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, celui-ci comprend une pluralité d'amplificateurs de débit d'air à effet Coanda disposés en série le long du canal de convoyage pour participer au moins partiellement à l'induction du flux d'air secondaire à l'intérieur du canal de convoyage.

Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, le canal de convoyage présente une section de passage du pollen dont la variation de section entre l'organe de captation et l'organe de diffusion est égale ou inférieure à 30%, de préférence égale ou inférieur à 20%, de manière encore préférée égale ou inférieure à 10%.

Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, le canal de convoyage s'étend de manière rectiligne sur au moins 70%, de préférence sur au moins 80%, de préférence encore préférée sur au moins 90% de sa longueur totale.

Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, le canal de convoyage est formé par une conduite comprenant au maximum trois portions coudées entre les organes de captation et de diffusion.

Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, chacun des organes de captation et de diffusion est formé par un caisson comprenant :

- une paroi supérieure ayant une ouverture en communication de fluide avec le canal de convoyage,

- deux parois latérales s'étendant à partir de la paroi supérieure,

- une ouverture frontale permettant à la plante donneuse ou à la plante receveuse d'entrer à l'intérieur du caisson.

Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, l'organe de captation comprend en outre au moins l'un parmi :

- une paroi de fond mobile disposée à l'opposée à l'ouverture frontale par rapport à la paroi supérieure,

- un organe de secouage pour secouer une plante donneuse disposée à l'intérieur du caisson. Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, l'organe de secouage comprend au moins deux tiges s'étendant entre les deux parois latérales, lesdites au moins deux tiges étant espacées l'une de l'autre le long d'une direction s'étendant entre l'ouverture frontale et la paroi de fond.

Selon un mode de réalisation du dispositif aéraulique, celui-ci comprend en outre un ou une pluralité de déflecteur pneumatique de pollen à effet Coanda disposé au niveau de l'organe de diffusion.

L'invention concerne également un appareil aéraulique pour la pollinisation d'au moins une plante receveuse à partir du pollen capté sur au moins une plante donneuse, comprenant au moins deux dispositifs aérauliques tels que décrits ci-dessus disposés côte à côte de sorte que les canaux de convoyage de chacun des dispositifs aérauliques s'étendent le long d'une même direction, l'un des dispositifs aérauliques étant décalé par rapport à l'autre dispositif aéraulique le long de ladite direction.

L'invention concerne en outre un véhicule comprenant une structure d'attelage et au moins un dispositif aéraulique tel que décrit ci-dessus ou au moins un appareil aéraulique tel que décrit ci-dessus fixé à la structure d'attelage de sorte que chacune des ouvertures frontales des organes de captation et de diffusion des dispositifs aérauliques soient orientées vers une même direction d'avance pour recevoir des plantes donneuses ou receveuses lors d'un déplacement du véhicule le long de cette direction d'avance.

L'invention concerne en outre l'utilisation d'un dispositif aéraulique tel que décrit ci-avant pour un type de pollen ayant une vitesse de sédimentation prédéterminée, dans laquelle l'amplificateur de débit d'air à effet Coanda induit un flux d'air à l'intérieur du canal de convoyage dont la vitesse est supérieure à la vitesse de sédimentation prédéterminée du type de pollen choisi.

Selon un mode de réalisation de l'utilisation du dispositif aéraulique, la vitesse du flux d'air induit à l'intérieur du canal de convoyage est égale ou inférieure à 10m. s-1, de préférence égale ou inférieure à 5m.s-l .

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description qui suit de modes de réalisation préférés de l’invention, donnée à titre d’exemple et en référence aux dessins annexés. La figure 1 représente une vue en perspective d'un mode de réalisation d'un dispositif aéraulique.

La figure 2 représente une vue en perspective d'un autre mode de réalisation d'un dispositif aéraulique.

La figure 3 représente une vue en coupe d'un amplificateur de débit d'air à effet Coanda.

Les figures 4 et 5 représentent respectivement une vue en perspective d'un organe de captation et d'un organe de diffusion des dispositifs aérauliques représentés en figures 1 et 2.

La figure 6 représente une vue en perspective d'un mode de réalisation d'un véhicule comprenant une structure d'attelage et une pluralité de dispositifs aérauliques tels que représentés en figure 2.

La figure 7 représente une vue en perspective d'un autre mode de réalisation d'un véhicule ayant une configuration adaptée aux plantes hautes.

La figure 8 représente une vue détaillée en perspective d'un déflecteur pneumatique d'un dispositif aéraulique tel que représenté en figure 7.

Les figures 9 et 10 représentent une vue en perspective et une vue en coupe d'un mode de réalisation du déflecteur pneumatique.

Les figures 11 à 13 représente des vues en coupe d'un mode de réalisation du déflecteur pneumatique comprenant un volet mobile.

Tel que représenté sur la figure 1, un dispositif aéraulique 10 est configuré pour la pollinisation d'au moins une plante receveuse à partir du pollen capté sur au moins une plante donneuse. De préférence, le pollen capté est un pollen de type « récalcitrant » tel qu'un pollen de blés ( triticum sp.), d'orges ( hordeum sp.), de riz ( oryza sp.) ou encore de maïs (zea mays sp.).

Le dispositif aéraulique 10 comprend un organe de captation 12 du pollen depuis ladite au moins une plante donneuse. Le pollen désigne ici indifféremment un grain de pollen ou une pluralité de grains de pollen. Cet organe de captation 12 est configuré pour permettre la réception d'une plante donneuse en son sein lors de l'utilisation du dispositif aéraulique 10. Ce dispositif aéraulique 10 comprend également un organe de diffusion 14 du pollen capté sur la plante donneuse sur au moins une plante receveuse. De manière similaire à l'organe de captation 12, l'organe de diffusion 14 est configuré pour permettre la réception de ladite au moins une plante receveuse en son sein lors de l'utilisation du dispositif aéraulique 10. Le dispositif aéraulique 10 comprend en outre un canal de convoyage 16 du pollen capté depuis l'organe de captation 12 vers l'organe de diffusion 14. Ce canal de convoyage 16 forme une conduite s'étendant de l'organe de captation 12 vers l'organe de diffusion 14. Pour réduire les éléments pouvant faire obstacle au pollen, le canal de convoyage 16 est de préférence formé par une conduite en forme d'arche ou de coude. Dans ce cas, le canal de convoyage 16 comporte de préférence un seul coude. Ainsi, le canal de convoyage 16 ne présente qu'un seul changement continu de direction depuis une verticale ascendante vers une verticale descendante. D'une manière plus générale, le canal de convoyage 16 est formé de préférence par une conduite comprenant au maximum trois portions coudées, de préférence au maximum deux portions coudées, entre les organes de captation 12 et de diffusion 14.

L'utilisation d'un canal pour le convoyage du pollen permet de contrôler la trajectoire du pollen entre la plante donneuse et la plante receveuse et d'optimiser vitesse et énergie du flux aéraulique de convoyage. Ainsi, il est possible de privilégier des zones naturellement déficitaires en pollen lors du l'utilisation du dispositif aéraulique 10. Un tel contrôle n'est pas possible, ou pas de manière aussi optimisée, dans le cas d'un convoyage par soufflage de pollen « à l'air libre » de la plante donneuse vers la plante receveuse, i.e. sans conduite ou canal pour le transport du pollen entre les plantes donneuse et receveuse.

Tel que visible sur la figure 2, le canal de convoyage 16 peut présenter deux coudes et une portion rectiligne entre ces deux coudes. Dans ce cas, le canal de convoyage 16 s'étend de manière rectiligne sur au moins 70%, de préférence sur au moins 80%, de préférence encore préférée sur au moins 90% de sa longueur totale. On entend par extension rectiligne le fait qu'une ou plusieurs portions du canal de convoyage 16 s'étendent le long d'un ou plusieurs axes rectilignes. A titre d'exemple et en référence à la figure 7, le canal de convoyage 16 peut comprendre une première portion 50 s'étendant le long d'une première portion de l'axe de convoyage A et une deuxième portion 52 s'étendant le long d'une deuxième portion de l'axe de convoyage A transversale à la première portion. Cette extension bidirectionnelle du canal de convoyage 16 permet ainsi de disposer les organes de captation 12 et de diffusion 14 à des hauteurs différentes par rapport au sol.

Le canal de convoyage 16 peut être réglable le long de l'axe de convoyage A pour varier la distance entre l'organe de captation 12 et l'organe de diffusion 14. Pour cela, le canal de convoyage 16 peut être formé par des conduites télescopiques montées les unes à l'intérieur des autres. Ainsi, le dispositif aéraulique 10 peut s'adapter a différentes configurations d'installation des plantes. En effet, les plantes donneuses peuvent être séparées des plantes receveuses par des distances variables selon les plantations. De plus, des décalages différents entre le passage de véhicule porteur et les zones à traiter peuvent exister. De préférence, le canal de convoyage 16 est formé par au moins une conduite fixe et le cas échéant une conduite mobile en translation. La conduite fixe est de préférence la conduite sur laquelle est monté un amplificateur de débit d'air à effet Coanda 18. Lorsque la conduite mobile est disposée en aval de la conduite fixe par rapport au sens du flux à l'intérieur du canal de convoyage 16, la conduite mobile est de préférence montée à l'extérieur de la conduite fixe de manière à ne pas former d'obstacle à l'intérieur du canal de convoyage 16. Dès lors, la conduite mobile présente une section supérieure à la conduite fixe dans ce cas de disposition aval. Ceci permet de limiter les zones d'accrochage du pollen et de favoriser une augmentation de section en partie finale du canal de convoyage 16. L'augmentation de section finale du canal de convoyage 16 contribue efficacement à la réduction de vitesse du pollen immédiatement avant son arrivée dans l'organe de diffusion et donc son dépôt sur les plantes receveuses. De manière inverse, lorsque la conduite mobile est disposée en amont de la conduite fixe par rapport au sens du flux à l'intérieur du canal de convoyage 16, la conduite mobile est de préférence montée à l'intérieur de la conduite fixe de manière à ne pas former d'obstacle à l'intérieur du canal de convoyage 16. Dès lors, la conduite mobile présente une section inférieure à la conduite fixe dans ce cas de disposition amont.

Pour permettre la captation du pollen présent sur la plante donneuse ainsi que le transport de ce pollen vers l'organe de diffusion 14, le dispositif aéraulique 10 comprend également un amplificateur de débit d'air à effet Coanda 18 pour induire un flux d'air à l'intérieur du canal de convoyage 16 depuis l'organe de captation 12 du pollen vers l'organe de diffusion 14 dudit pollen. Cet amplificateur de débit d'air 18 est configuré pour générer un effet Coanda permettant l'amplification du débit d'air à l'intérieur du canal de convoyage 16. L'amplificateur de débit d'air 18 permet d'induire en amont de l'amplificateur de débit d'air un courant d'air d'aspiration et en aval un flux de soufflage associant un air moteur primaire injecté dans le canal de convoyage 16 et le flux d'air secondaire induit. De préférence, l'amplificateur de débit d'air 18 est disposé au niveau de l'organe de captation 12. Afin d'optimiser les vitesses d'air d'aspiration du pollen, l'amplificateur de débit d'air 18 est placé au plus près du point d'aspiration du pollen, i.e. de l'organe de captation 12. En effet, il s'agit d'induire un minimum de pertes de charges dans le canal de convoyage 16 qui se trouve en dépression en amont de l'amplificateur de débit d'air 18 et dont le débit est inférieur au débit du flux de soufflage en aval de l'amplificateur de débit d'air 18. Ainsi, la majorité du parcours du pollen dans le canal de convoyage 16 est effectué sous pression positive entre l'amplificateur de débit d'air 18 et le point d'application, i.e. l'organe de diffusion 14. Les pertes de charges sont alors moins néfastes car elles sont appliquées à un flux d'air sous pression de débit supérieur associant le flux d'air moteur primaire et le flux d'air secondaire. De plus, une position la plus en amont possible de l'amplificateur de débit d'air 18 permet par l'effet des pertes de charge en aval une réduction de la vitesse des pollens avant leur application sur les plantes receveuses. En particulier, l'amplificateur de débit d'air 18 est disposé de préférence au niveau de la première moitié du canal de convoyage 16 suivant l'organe de captation 12. De manière encore préférée, l'amplificateur de débit d'air 18 est disposé au niveau du premier tiers du canal de convoyage 16 suivant l'organe de captation 12. L'amplificateur de débit d'air 18, le débit d'air moteur et le canal de convoyage 16 sont configurés de sorte que la vitesse de transport du pollen à l'intérieur du canal de convoyage 16 soit inférieure à 10 m.s-1, de préférence inférieure à 5 m.s-1, pour limiter l'énergie cinétique du pollen qui est fonction du carré de la vitesse de celui-ci et ainsi réduire au maximum les chocs et frottements préjudiciables à la viabilité du pollen. La vitesse de transport du pollen est toutefois configurée pour ne pas diminuer au point de faire sédimenter le pollen sur les parois du canal de convoyage 16. Il a été observé que la vitesse limite de chute du pollen était environ de 0,10 à 0.20m.s-l. Dès lors, l'amplificateur de débit d'air 18 et le canal de convoyage 16 sont également configurés de sorte que la vitesse de transport du pollen est supérieure à une plage de vitesse de 0,10 à 0.20m.s-l pour éviter la sédimentation du pollen. Ainsi, la vitesse de transport du pollen est de préférence comprise entre 0,10m.s-l et 10m. s-1, de manière encore préférée entre 0,10m.s-l et 5m.s-l. D'une manière plus générale, la vitesse de convoyage est réglable et optimisée en fonction de la vitesse de sédimentation propre du pollen transporté pour éviter que le pollen se dépose sur les parois du canal de convoyage 16. La vitesse de transport du pollen à l'intérieur du canal de convoyage 16 est ainsi définie en fonction de la vitesse propre de sédimentation de chaque espèce de pollen transporté. En particulier, cette vitesse de transport du pollen est définie comme étant supérieure à cette vitesse propre de sédimentation, ou vitesse de sédimentation. D'une manière encore préférée, la vitesse de convoyage optimale est celle qui empêche le dépôt du pollen dans les conduits tout en respectant la viabilité de ce dernier, il s'agit d'une recherche de vitesse opérationnelle minimale afin de sécuriser le transport du pollen.

De plus, pour limiter les obstacles à l'intérieur du canal de convoyage 16, celui-ci peut présenter une section de passage du pollen dont la variation de section entre l'organe de captation 12 et l'organe de diffusion 14 est égale ou inférieure à 30%, de préférence égale ou inférieur à 20%, de manière encore préférée égale ou inférieure à 10%. Le canal de convoyage 16 peut comporter une augmentation de la section de passage du pollen en aval de l'amplificateur de débit d'air 18 et à proximité de l'organe de diffusion 14 pour permettre de ralentir le pollen avant leur arrivée sur les plantes receveuses et ainsi favoriser leur dépôt. Cette augmentation de la section de passage du canal de convoyage 16 est avantageusement inférieure à 30%, de préférence inférieure à 20%, de manière encore préférée inférieure à 10% entre la section de passage la plus petite et la section la plus grande du canal de convoyage 16. Le canal de convoyage 16 ne comprend de préférence aucune bifurcation ou division du canal de convoyage 16 vers plus d'un organe de diffusion 14. Ainsi, le canal de convoyage 16 forme un canal continu et sans obstacle depuis l'organe de captation 12 jusqu'à l'organe de diffusion 14. Tel que visible sur la figure 2, le dispositif aéraulique 10 peut comporter une pluralité d'amplificateurs de débit d'air 18 à effet Coanda disposés en série le long du canal de convoyage 16 pour participer chacun pour partie à l'induction du flux d'air secondaire à l'intérieur du canal de convoyage 16. Les amplificateurs de débit d'air 18 sont disposés le long du canal de convoyage 16 pour permettre l'amplification du débit d'air tout le long du canal de convoyage 16. Ainsi, il est possible de maintenir en suspension le pollen afin de prévenir leur sédimentation sur le fond du canal de convoyage 16. Chaque appareil créé en amont de sa position une dépression et en aval une pression permettant d'induire et déplacer le flux d'air. L'action des amplificateurs de débit d'air placés en série permet de compenser, sur une distance plus longue de convoyage du pollen, les pertes de charge inhérentes à la circulation des fluides dans des conduits. La multiplication des points d'amplification de débit d'air permet également de multiplier et d'allonger au total les zones bénéficiant des flux d'air primaire moteur à flux laminaire issus de l'effet Coanda qui empêchent les particules de rejoindre les parois et de s'y sédimenter. Le nombre d'amplificateurs de débit d'air à effet Coanda 18 placés en série est choisi en fonction de la longueur du canal de convoyage 16.

Tel que représenté sur la figure 3, l'amplificateur de débit d'air 18 à effet Coanda comporte de préférence un conduit 20 formant élément de tuyauterie du canal de convoyage 16 et un orifice 22 ménagé dans le conduit 20. Ce conduit 20 présente de préférence une section interne circulaire de circulation du flux d'air dépourvue de tout obstacle susceptible d'induire des contacts indésirables avec le pollen. L'amplificateur de débit d'air 18 comprend en outre une source 24 de gaz comprimé en communication de fluide avec l'orifice 22 pour alimenter le canal de convoyage 16 en gaz comprimé. La source 24 alimente de préférence le canal de convoyage 16 avec de l'air comprimé prélevé à l'extérieur du canal de convoyage 16.

La source 24 est configurée pour injecter le gaz ou l'air comprimé à basse pression, de préférence à une pression inférieure à 0,lMPa (lBar). Pour les pollens de céréales à paille, la pression à l'intérieur du canal de convoyage est de préférence inférieure à 0,04MPa (0,4Bar) La source 24 est de préférence configurée pour fournir un air exempt de polluants tels que des aérosols comme l'eau condensée ou des lubrifiants. De plus, la source 24 peut être configurée pour fournir le gaz ou l'air à une température sensiblement égale à la température ambiante afin de n'induire aucun changement sensible de la température du pollen ou d'intensifier des modifications de l'état hydrique dudit pollen. Ainsi, la source 24 est de préférence configurée pour fournir le gaz ou l'air comprimé à une température comprise entre 15 et 25°C. La source 24 peut être un compresseur basse pression non lubrifié entraîné mécaniquement par le véhicule porteur, il peut également s'agir d'une turbine de compression d'air associée à un moteur électrique à réluctance variable tel qu'un compresseur d'air de suralimentation de moteur thermique. De manière alternative, la source 24 peut comprendre un compresseur centrifuge associé à un moteur sans balais (dit « brushless »). Dans tous ces cas, la source 24 comprend également de préférence un refroidisseur pouvant être un échangeur air/air pour réguler la température du gaz ou de l'air comprimé injecté et ramener sa température à celle de la température ambiante. De plus, la source 24 peut comprendre un dispositif de drainage des éventuels condensais installé en aval du refroidisseur. Ces exemples de source 24 permettent de fournir le canal de convoyage 16 avec un air d'une grande propreté.

L'orifice 22 s'étend de préférence le long d'un secteur angulaire autour d'un axe de convoyage A le long duquel le canal de convoyage 16 s'étend. De manière encore préférée, l'orifice 22 est circulaire et forme un orifice annulaire s'étend autour de l'axe de convoyage A. Ainsi, l'air moteur est injecté au travers de l'orifice 22 sous la forme d'une lame d'air annulaire autour de l'axe de convoyage A, en périphérie du canal de convoyage 16. La section de l'orifice 22 peut être constante sur toute sa circonférence pour induire un débit d'air identique sur l'ensemble du périmètre de l'amplificateur de débit d'air 18 et donc dans la portion du canal de convoyage 16 en aval de l'amplificateur de débit d'air 18. En d'autres termes, la section de l'orifice 22 peut être symétrique autour de l'axe de convoyage 16. De manière alternative, la section de l'orifice 22 peut être variable autour de l'axe de convoyage 16 pour induire un flux d'air secondaire ayant une vitesse variant autour de l'axe de convoyage A. En d'autres termes, la section de l'orifice 22 peut être asymétrique. Cette variation de la vitesse du flux d'air secondaire est particulièrement avantageuse pour limiter la propension naturelle du pollen à sédimenter sous l'effet de la gravité et donc améliorer le maintien en suspension du pollen. Pour cela, la section de l'orifice 22 est de préférence plus importante dans sa partie supérieure que dans sa partie inférieure. En d'autres termes, l'orifice 22 comporte une portion supérieure ayant une section supérieure à la section d'une portion inférieure disposée à l'opposé de la portion supérieure. Cette configuration variable de la section de l'orifice 22 permet d'induire une dépression plus intense au niveau de la portion supérieure. Lorsque le dispositif aéraulique 10 comprend une pluralité d'amplificateur de débit d'air 18, ceux-ci peuvent présenter une section d'orifice 22 constante ou variable. La section de l'orifice 22 est de préférence inférieure à 1mm, de manière encore préférée inférieure à 0,5mm. L'orifice 22 peut présenter la forme d'une fente calibrée.

L'amplificateur de débit d'air 18 comprend également un bord 26 intérieur délimitant au moins partiellement l'orifice 22 et formant une surface convexe dont la courbure est configurée pour engendrer un effet Coanda sur un flux de gaz comprimé généré par la source 24 de gaz comprimé au travers de l'orifice 22. Le bord 26 comprend ainsi un profil permettant d'engendrer un effet Coanda. En particulier, le profil du bord 26 est configuré pour engendrer un effet Coanda dont le ratio d'amplification entre le flux d'air secondaire généré par l'injection du flux d'air moteur primaire injecté par l'orifice 22 et le flux d'air moteur primaire lui-même est au moins égal à 10 et de préférence supérieur à 15 et de manière encore préférée supérieur ou égal à 17. Le bord 26 est disposé en aval au contact de l'orifice 22 par rapport au sens de déplacement des flux d'air dans le canal de convoyage 16. Le profil du bord 26 peut être obtenu par une surface courbe. De manière alternative, le profil convexe du bord 26 peut être obtenu par une pluralité de segments rectilignes pour en faciliter sa fabrication.

Le profil du bord 26, lorsqu'il est observé en coupe transversale, correspond de préférence à une portion d'un profil « NACA » utilisé en construction aéronautique, notamment la moitié supérieure du profil « NACA ». Ainsi, le profil du bord 26 comprend de préférence un bord d'attaque disposé au niveau de l'orifice 22, un extrados et un bord de fuite en aval de l'amplificateur de débit d'air 18. A titre d'exemple, le profil du bord 26 peut correspondre à une moitié supérieure d'un profil « NACA0030 » comprenant une cambrure de la ligne de référence (du bord d'attaque au bord de fuite) de 0 degré, une position de cambrure de 0% et une épaisseur de profil de 30% de la corde, i.e. de la distance entre le bord d'attaque et le bord de fuite.

L'effet Coanda est la propriété d'un flux de gaz ou de liquide à suivre un contour courbe adjacent comme le bord 26 sans se détacher de celui-ci. Dans un amplificateur de débit d'air à effet Coanda, le flux d'air moteur primaire adhère à la surface courbe sous la forme d'une couche mince d'air à forte vélocité qui s'accompagne d'une zone de dépression induisant ainsi l'entrainement de l'air ambient à un taux très élevé. Le bord 26 est configuré de manière à faire perdurer l'effet Coanda sur la plus grande longueur possible afin de maximiser la surface totale de flux d'air primaire à haute vélocité avec pour corollaire l'entraînement d'air secondaire à un taux très élevé explicitant le caractère amplificateur de débit d'un tel dispositif.

La figure 3 représente le flux de soufflage 32 induit par l'amplificateur de débit d'air 18, associant le flux d'air moteur primaire 30 injecté dans le canal de convoyage 16 et le flux d'air secondaire 28. Le flux d'air moteur primaire 30 est annulaire et disposé en périphérie du canal de convoyage 16 par rapport à l'axe de convoyage A, au contact des parois du conduit 20. Le flux d'air secondaire 28 d'aspiration est central par rapport à l'axe de convoyage A et de moindre vélocité que le flux d'air moteur primaire 30. A titre d'exemple, un flux d'air moteur primaire 30 d'une vitesse de 54 m.s-1 au niveau de l'orifice 22 génère un flux d'air secondaire 28 d'une vitesse de 4 m.s-1. Pour obtenir un flux d'air secondaire d'une vitesse de 10 m.s-1, l'air moteur a au niveau de l'orifice 22 une vitesse de 86 m.s-1. Ces exemples de vitesses de flux d'air primaire 30 et secondaire 28 sont obtenus pour un orifice 22 annulaire ayant un diamètre de 137mm et une dimension transversale le long de l'axe de convoyage A d'environ 0.3mm dans un amplificateur de débit à effet Coanda de diamètre nominal de 200mm. On entend par « diamètre nominal » de l'amplificateur de débit le diamètre des conduites auxquelles l'amplificateur de débit est adapté à se raccorder. Ainsi, un diamètre nominal de 200 mm correspond à un amplificateur de débit configuré pour se raccorder en aval et/ou en amont de l'amplificateur de débit à une conduite ayant un diamètre de 200mm. Ainsi, cette injection d'un flux d'air moteur primaire 30 sous forme annulaire permet d'exposer le pollen aspiré en amont essentiellement à la zone centrale de flux d'air secondaire 28 de moindre vélocité.

L'amplificateur de débit d'air 18 est configuré pour induire à partir de l'alimentation en gaz comprimé du canal de convoyage 16 le flux d'air secondaire 28 d'une vitesse prédéterminée dont le ratio entre ledit flux d'air secondaire 28 dans le canal de convoyage 16 et le flux d'air moteur primaire 30 est supérieur ou égal à 10, de préférence supérieur ou égal à 15, de manière encore préférée supérieur ou égal à 17. En d'autres termes, l'amplificateur de débit 16 à effet Coanda permet de générer un flux d'air secondaire 28 à partir du flux d'air moteur primaire 30, le flux d'air secondaire 28 ayant une vitesse au moins 10 fois inférieure à la vitesse du flux d'air moteur primaire 30 au niveau de l'orifice 22. Ce ratio d'amplification est notamment obtenu grâce au profil du bord 26. Ainsi, lorsque le ratio entre ledit flux d'air secondaire 28 dans le canal de convoyage 16 et le flux d'air moteur primaire 30 est égal à 17, la quantité de gaz comprimé inducteur 30 est environ égale à 6% du flux de soufflage 32 en aval. Ainsi, l'amplification à effet Coanda consomme peu d'énergie pour obtenir un flux de soufflage 32 d'une vitesse prédéterminée, notamment en comparaison d'une aspiration par effet venturi qui ne permet généralement d'obtenir qu'un ratio d'amplification de l'ordre de 3. L'amplification de débit à effet Coanda est ainsi plus performante, elle privilégie la génération de débits élevés à faible pression et est généralement utilisée dans des systèmes recherchant des niveaux d'optimisation du débit plus fins que les systèmes utilisant une amplification à effet venturi qui permettent surtout d'obtenir des pressions d'aspiration et/ou de refoulement élevées.

L'amplificateur de débit d'air 18 est de préférence en aluminium dont la conductivité thermique permet d'éviter les points froids générateurs de condensation. De préférence, l'amplificateur de débit d'air 18 est réalisé dans un matériau ayant une conductivité thermique égale ou supérieure à 150 W.m- l.K-1. Cette condensation pourrait souiller l'intérieur du canal de convoyage 16 de pollen et provoquer des adhérences de pollen de sorte que le potentiel reproducteur du pollen serait diminué. La fonte d'aluminium est un exemple de matériau adapté à l'amplificateur de débit d'air 18. Le mode de réalisation de l'amplificateur de débit d'air 18 visible en figure 3 est par exemple fourni sous la dimension normalisée d'environ 200 mm (soit 8 pouces). Dans ce cas, le diamètre nominal du canal de convoyage 16 est de préférence de 200mm pour respecter les vitesses de transports préférées.

Tel que représenté sur la figure 4, l'organe de captation 12 est formé par un caisson 33 dans lequel une ou plusieurs plantes donneuses sont destinées à être reçues. Ce caisson 33 comprend une paroi supérieure 34 ayant une ouverture en communication de fluide avec le canal de convoyage 16 et deux parois latérales 36 s'étendant à partir de la paroi supérieure 34. En particulier, les parois latérales s'étendent transversalement à la paroi supérieure 34 pour former une cavité de réception 38. Le caisson 33 comprend également une ouverture frontale 40 permettant à une plante donneuse d'entrer à l'intérieur du caisson 33, notamment dans la cavité de réception 38.

L'organe de captation 12 comprend également une paroi de fond mobile (non représentée) disposée à l'opposé de l'ouverture frontale 40 par rapport à la paroi supérieure 34. La paroi de fond mobile est configurée pour être déplacée en rotation sous l'action d'une plante donneuse. Ainsi, lorsque le dispositif aéraulique 10 est déplacé en direction d'une plante donneuse, celle-ci entre à l'intérieur de l'organe de captation 12 par l'ouverture frontale 40, son pollen est capté, puis l'avance du dispositif aéraulique 10 entraîne l'ouverture de paroi de fond mobile sous l'action de la plante donneuse. La paroi de fond mobile est par exemple fixée à la paroi supérieure 34 par une charnière ou un matériau souple permettant le rappel de la paroi de fond mobile dans sa position de fermeture de l'organe de captation 12 par gravité ou par une force de rappel. La paroi de fond mobile peut être également constituée entièrement d'un matériau souple, tel que le polychlorure de vinyle. Cette paroi de fond mobile permet d'orienter le flux d'aspiration sur l'avant de l'organe de captation 12. Les parois latérales 36 sont de préférence conformées de sorte que la distance séparant chacune des parois latérales 32 au niveau de l'ouverture frontale 40 est supérieure à la distance séparant chacune des parois latérales 36 au niveau de la paroi de fond mobile. Ainsi, les parois latérales 36 forment un V tronqué ou, autrement dit, une section trapézoïdale. En d'autres termes, les parois latérales 36 sont convergentes vers la paroi de fond mobile. Cette conformation permet de concentrer les plantes donneuses au niveau de l'ouverture en communication de fluide avec le canal de convoyage 16 de manière à optimiser le volume d'air aspiré et conséquemment la vitesse de transport du pollen. A titre d'exemple, la distance séparant les parois latérales 36 est de 50cm au niveau de l'ouverture frontale 40 et de 30cm au niveau de l'ouverture en communication de fluide avec le canal de convoyage 16. Cette diminution de distance permet de réduire de 40% le volume d'air nécessaire au transport efficace du pollen. De plus, la hauteur des parois latérales 36 et de la paroi de fond mobile sont choisies en fonction de la hauteur des plantes donneuses à traiter.

L'organe de captation 12 peut également comprendre des parois déflectrices disposées autour de l'ouverture frontale 40 pour favoriser l'entrée des plantes donneuses à l'intérieur de l'organe de captation 12.

De plus, l'organe de captation 12 peut comprendre un organe de secouage 42 pour secouer une plante donneuse disposée à l'intérieur du caisson 33. L'organe de secouage 42 comprend au moins deux tiges 44 s'étendant entre les deux parois latérales 36. Lesdites au moins deux tiges 44 sont de préférence espacées l'une de l'autre le long d'une première direction s'étendant entre l'ouverture frontale 40 et la paroi de fond mobile. Ainsi, les tiges 44 peuvent être espacées l'une de l'autre de 200mm le long de la première direction. De plus, les tiges 44 peuvent être espacées l'une de l'autre le long d'une deuxième direction transversale à la première direction. Ainsi, les tiges 44 peuvent être espacées l'une de l'autre de 50mm le long de la deuxième direction. En d'autres termes, les tiges 44 sont espacées l'une de l'autre suivant une première direction sensiblement horizontale et/ou suivant une direction sensiblement verticale. La distance séparant les tiges 44 suivant la première et/ou la deuxième direction peut être réglable pour s'adapter au type de plante donneuse ou à la configuration du terrain. De préférence, les tiges 44 sont montées en rotation libre sur elles-mêmes pour limiter les frottements et blessures sur les plantes donneuses qui sont susceptibles d'être récoltées plusieurs fois dans une même saison. Les tiges 44 peuvent être revêtues d'un matériau adhérent afin de favoriser la mise en rotation de celles-ci lors du passage des plantes donneuses. En utilisation, la première tige 44 disposée la plus en avant frappe et couche l'inflorescence de la plante donneuse vers l'avant et réalise un premier secouage dont la vitesse est induite par le déplacement du dispositif aéraulique 10. Lorsque l'inflorescence est libérée de cette première tige 44, celle-ci frappe ensuite la deuxième tige 44. L'énergie de secouage sur la deuxième tige 44 cumule alors l'énergie procurée par la vitesse de déplacement du dispositif aéraulique 10 avec l'énergie d'échappement acquise lors de la retenue sous la première tige 44. Le différentiel de hauteur entre les deux tiges 44 permet d'appliquer le deuxième secouage sensiblement au niveau médian de l'inflorescence afin d'induire plusieurs battements d'avant en arrière de l'inflorescence pour en extraire le pollen contenu dans ses anthères.

A titre d'exemple, dans une configuration pour les céréales à pailles, la cavité de réception 38 présente avantageusement une largeur de 300mm et une profondeur de 300mm de sorte que la vitesse moyenne d'air d'aspiration est d'environ 1,4 m.s-1 au niveau de l'ouverture en communication de fluide avec le canal de convoyage 16. Cette vitesse d'air d'aspiration permet de contrer la chute naturelle du pollen à l'intérieur de l'organe de captation 12 et d'induire son élévation dans le canal de convoyage 16. Lorsque le dispositif aéraulique 10 est mû à une vitesse d'avancement de 2 km.h-1, un épi de la plante donneuse demeure en moyenne 0,25s sous l'ouverture en communication de fluide avec le canal de convoyage 16. Pendant ce temps de séjour de 0.25s le flux d'air d'aspiration moyen s'élève d'environ 0,35m ce qui permet d'engager le pollen dans le flux majeur ascendant d'aspiration doté d'une vitesse de 4m.s-l présent dans le canal de convoyage 16, canal de convoyage duquel le pollen ne peut redescendre. Un épi demeure au plan opérationnel plus longtemps sous le flux d'aspiration qui commence dès l'embouchure de l'organe de captation 12 et se prolonge en arrière du canal de convoyage 16 sur une longueur totale de 700 mm soit une durée potentielle d'environ 0,7s. Cette durée de présence sous aspiration accroît l'efficacité globale de l'organe de captation du pollen 12 et contribue à l'optimisation du volume d'air d'aspiration 28.

Tel que représenté à la figure 5, l'organe de diffusion 14 est également formé par un caisson 33 dans lequel une ou plusieurs plantes receveuses sont destinées à être accueillies. L'organe de diffusion 14 est similaire à l'organe de captation 12 excepté que le caisson 33 ne comprend aucune paroi de fond de manière à ne pas entraver la diffusion du pollen sur la ou les plantes receveuses et induire un secouage final indésirable. L'organe de diffusion 14 adopte la même forme générale de caisson trapézoïdal que l'organe de captage 12 afin de concentrer les plantes receveuses sous le flux de soufflage chargé de pollen provenant du canal de convoyage 16. Le regroupement des plantes receveuses sous le flux de pollinisation permet, dans le mode de réalisation pour céréales à paille, d'augmenter de 66% le taux surfacique de cibles à polliniser et limiter ainsi les pertes de pollen. De plus, le caisson 33 de l'organe de diffusion 14 ne comprend pas d'organe de secouage 42. Ainsi, le caisson 33 de l'organe de diffusion 14 comprend deux parois latérales 36 et une paroi supérieure 34 dans laquelle une ouverture en communication de fluide avec le canal de convoyage 16 est formée. La hauteur des parois latérales sont choisies en fonction de la hauteur des inflorescences des plantes receveuses à traiter. De plus, des éléments de réglage de la hauteur des organes de captation 12 et diffusion 14 peuvent être adjoints pour les adapter aux variétés donneuses de pollen et receveuses dudit pollen qui sont généralement de hauteurs différentes. Ces éléments de réglage de la hauteur peuvent prendre la forme de portions de conduite ajoutées entre l'extrémité du canal de convoyage 16 et l'organe de captation 12 ou, le cas échéant, entre l'extrémité du canal de convoyage 16 et l'organe de diffusion 14.

L'organe de diffusion 14 peut également être précédé par une section de canal de convoyage 16 constituée d'un matériau générateur de charges triboélectriques 46 disposé dans le passage du pollen transporté. Cette section de canal de convoyage 16 est de préférence disposée à proximité de l'organe de diffusion 14. En effet, la pollinisation naturelle des plantes anémogames pollinisées par l'action du vent comme les poacées (blés, orges, riz, maïs, etc) s'accomplit pour partie grâce à l'action de charges électrostatiques acquises par les grains de pollen qui optimisent la captation du pollen par les organes femelles. A titre d'exemple, le générateur de charges triboélectriques 46 peut être une portion de conduite comprenant un matériau générateur de charges triboélectriques induites par frottement de l'air de transport des pollens sur les parois. Pour optimiser ce phénomène, la portion de conduite est de préférence disposée à l'extrémité du canal de convoyage 16 pour transmettre ces charges triboélectriques juste avant la diffusion du pollen sur les plantes receveuses.

De manière alternative, l'organe de diffusion 14 peut être dépourvu de caisson 33. Dans ce cas, l'organe de diffusion 14 peut être une extrémité du canal de convoyage 16 orientée vers une plante receveuse. De manière encore alternative, les parois latérales du caisson 33 de l'organe de diffusion 14 peuvent être remplacées par des guides convergents de regroupement des plantes receveuses sous le flux de pollinisation. Ces guides convergents forment une armature de préférence trapézoïdale pour faire converger les plantes receveuses sous le flux de pollinisation. L'utilisation de guides convergents permet de réduire la masse de l'organe de diffusion 14 tout en réalisant la convergence des plantes receveuses. Ceci est particulièrement avantageux lorsque l'on souhaite augmenter les dimensions de l'organe de diffusion 14 pour faire converger sous le flux de pollinisation un nombre plus important de plantes receveuses de manière à optimiser la densité de cibles potentielles.

Le dispositif aéraulique 10 peut également être associé à un ou plusieurs autres dispositifs aérauliques 10 pour former un appareil aéraulique pour la pollinisation d'au moins une plante receveuse à partir du pollen capté sur au moins une plante donneuse. Ainsi, chaque dispositif aéraulique 10 forme un module indépendant de pollinisation. Cette conception modulaire du dispositif aéraulique 10 permet d'associer une pluralité de dispositifs aérauliques 10 pour couvrir une zone plus importante de plantes donneuses ainsi qu'une zone plus importante de plantes receveuses. La figure 6 représente par exemple un véhicule 47 comprenant une structure d'attelage 48 et un appareil aéraulique 54 disposé sur la structure d'attelage 48. L'appareil aéraulique comprend ici trois dispositifs aérauliques 10 disposés côte à côte de sorte que les canaux de convoyage 16 de chacun des dispositifs aéraulique 10 s'étendent le long d'une même direction. Chacun des dispositifs aérauliques est décalé par rapport aux autres le long de cette direction pour permettre la disposition successive des organes de captation 12 et de diffusion 14 de chacun des dispositifs aérauliques 10. En particulier, les dispositifs aérauliques 10 sont disposés de sorte que chacune des ouvertures frontales 40 des organes de captation 12 et organes de diffusion 14 des dispositifs aérauliques 10 soient orientées vers une même direction d'avancement pour recevoir des plantes donneuses ou receveuses lors d'un déplacement du véhicule 47 le long de cette direction d'avancement.

Le véhicule 47 peut également comporter un module indépendant d'évaluation 56 du potentiel quantitatif de pollen mis en oeuvre lors de la pollinisation. Une partie très minoritaire de la ressource en pollen peut être destinée ainsi à la mesure du pollen potentiellement disponible pour la pollinisation. Le pollen capté dans ce module indépendant d'évaluation 56 est représentatif de la quantité de pollen aspiré et appliqué par chacun des dispositifs aérauliques. Ce module indépendant d'évaluation 56 comprend un organe de captation 12 similaire à ceux des dispositifs aérauliques 10, d'un canal de convoyage 16 et d'un amplificateur de débit d'air 18 à effet Coanda. Cet amplificateur de débit d'air 18 est ici uniquement utilisé pour aspirer le pollen et pour le déplacer jusqu'à un cyclone de séparation. Il peut être remplacé par un simple ventilateur car le pollen, précédemment retenu dans le cyclone de séparation, n'entre pas en contact avec l'organe générateur du flux d'air d'aspiration placé en sortie du cyclone. Le pollen est ensuite récupéré dans un réservoir pour pouvoir quantifier la masse ou le nombre de grains de pollen aspirés par unité de surface.

Le respect du potentiel reproducteur du pollen a fait l'objet de mesures comparatives de viabilité du pollen avant et après le passage dans le dispositif aéraulique 10 tel que représenté en figure 6. Ces évaluations ont démontré l'innocuité de cette technologie de pollinisation sur le potentiel reproducteur du pollen. Pour cela, une technologie de cytométrie de flux spécifiquement dédiée à l'évaluation du potentiel reproducteur des pollens a été utilisée. Cette technologie a été élaborée et commercialisée par la société Amphasys AG.

Tel que représenté à la figure 7, le véhicule 47 peut être configuré pour les plantes ayant une hauteur importante, tel que le maïs ou d'autres plantes hautes sarclées. Une configuration spécifique du véhicule 47 est préférable pour les plantes hautes. En effet, ces plantes ont une hauteur importante mais surtout elles peuvent comporter des fleurs qui ne sont pas hermaphrodites ce qui implique que les zones donneuses et receveuses de ces plantes sont localisées à des hauteurs différentes de la plante. Cela implique des points de prélèvement et d'application du pollen différents pouvant varier dans l'espace indépendamment l'un de l'autre.

Dans ce mode de réalisation pour plantes hautes, le véhicule 47 comprend un dispositif aéraulique 10 spécifiquement configuré pour des plantes ayant une hauteur importante. En particulier, le dispositif aéraulique 10 comporte dans ce cas un différentiel important de hauteur entre l'organe de captation 12 et l'organe de diffusion 14. Pour ce faire, le canal de convoyage 16 comprend une première portion 50 s'étendant le long d'une première portion de l'axe de convoyage A et une deuxième portion 52 s'étendant le long d'une deuxième portion de l'axe de convoyage A transversale à la première portion. Cette extension bidirectionnelle du canal de convoyage 16 permet de disposer les organes de captation 12 et de diffusion 14 à des hauteurs différentes par rapport au sol tout en minimisant les obstacles à l'intérieur du canal de convoyage 16. Il est également envisageable de remplacer cette forme en L du canal de convoyage par une portion de conduite courbée dont la courbure est continue depuis l'organe de captation 12 jusqu'à l'organe de diffusion 14 comme représenté en figure 1.

Tel que représenté en figure 8, il est également proposé un déflecteur pneumatique 58 de pollen à effet Coanda disposé au niveau de l'organe de diffusion 14 pour induire un flux d'air transversal ou plus généralement orientable par rapport à l'axe de convoyage A de la deuxième portion 52 du canal de convoyage 16. Ce flux d'air constitue un déflecteur pneumatique et permet d'éviter tout contact entre le pollen et une paroi déflectrice physique. Le pollen est ainsi réparti dans un ou des axes et des vitesses pilotés par la pression d'air d'alimentation du déflecteur pneumatique 58. Le déflecteur pneumatique 58 utilise le même mode de fonctionnement que l'amplificateur de débit d'air 18. A cet effet, le déflecteur pneumatique 58 est doté pour chacun de ces axes de déflexion d'un orifice 22 ménagé dans un répartiteur 60 et délimité par un bord 26 formant une surface convexe configurée pour engendrer un effet Coanda de génération de couche mince de fluide à forte vélocité et d'amplification de débit d'air. Lorsque le déflecteur à effet Coanda réparti le flux pollinique selon plusieurs axes de déflexion il assure également un rôle de division du flux pollinique acheminé dans le conduit 16. Une division du flux pollinique principal acheminé par le conduit 16 en une pluralité de flux secondaires peut être réalisée en cascade par une succession de déflecteurs à effet Coanda 58. Une source 24 permet d'alimenter l'orifice 22 en gaz comprimé. En particulier, le déflecteur pneumatique 58 à deux axes de déflexion représenté à titre d'exemple sur la figure 8 comprend deux orifices 22 s'étendant de manière rectiligne transversalement au flux d'air de soufflage provenant du canal de convoyage 16. Ainsi un flux d'air de déflexion du pollen est généré par le déflecteur pneumatique 58 pour orienter le flux d'air de soufflage provenant du canal de convoyage 16 et conséquemment le pollen dans une direction prédéterminée. Cette orientation sélective avant tout contact entre le pollen et une paroi physique permet d'éviter tout choc ou frottement létal au pollen avant d'être distribué aux plantes receveuses.

Un mode de réalisation d'un déflecteur pneumatique 58 biaxial de pollen à effet Coanda est également représenté sur les figures 9 et 10. On entend par « biaxial » le fait que le déflecteur pneumatique 58 est configuré pour induire un flux d'air déflecteur du pollen suivant deux axes de déflexion B.

Dans ce mode de réalisation, le déflecteur pneumatique 58 est raccordé directement à l'extrémité du conduit de convoyage 16. Ainsi, l'organe de diffusion 14 correspond ici à l'orifice de sortie formé par le conduit de convoyage 16.

Les axes de déflexion B sont de préférence transversaux à l'axe de convoyage A le long duquel circule le pollen à la sortie du conduit de convoyage 16. Le pollen est ainsi redirigé de préférence vers les côtés du déflecteur pneumatique 58 par rapport à la direction de déplacement du dispositif aéraulique 10. Le déflecteur pneumatique 58 comprend de préférence un bouclier avant 62 configuré pour guider les plantes receveuses vers au moins l'un des côtés du déflecteur pneumatique 58. Ainsi, les plantes receveuses sont guidées vers une zone latérale du déflecteur pneumatique 58 où le pollen est redirigé par le déflecteur pneumatique 58.

Le déflecteur pneumatique 58 comprend un ou plusieurs organes de déflexion à effet Coanda 72 configurés chacun pour générer une couche mince de fluide à forte vélocité et d'amplification de débit d'air par effet Coanda pour dévier le flux de pollen suivant un axe de déflexion B. Chaque organe de déflexion 72 forme un orifice 74 d'injection d'un flux d'air primaire ou moteur 76 et un profil 78 configuré pour optimiser l'effet Coanda sur le flux de gaz primaire 76. Le profil 78 délimite au moins partiellement l'orifice 74 et forme une surface convexe dont la courbure est configurée pour engendrer un effet Coanda sur le flux de gaz 76 comprimé généré par une source de gaz comprimé au travers de l'orifice 74. Plus particulièrement, le profil 78 forme une surface une surface convexe configurée pour engendrer un effet Coanda de génération de couche mince de fluide à forte vélocité et d'amplification de débit d'air pour induire un flux d'air déflecteur selon l'un ou plusieurs des axes de déflexion B. Le profil 78 constitue ainsi une surface permettant d'engendrer un effet Coanda. Le profil 78 forme une surface orientée de manière à faire face au flux de pollen 88 provenant du conduit de convoyage 16. Le profil 78 est disposé en aval au contact de l'orifice 74 par rapport au sens de déplacement du flux d'air primaire 76. Le profil 78 peut être obtenu par une surface courbe. De manière alternative, le profil convexe du bord 78 peut être obtenu par une pluralité de segments rectilignes pour en faciliter sa fabrication.

Dans le cas où le déflecteur pneumatique 58 comprend plusieurs organes de déflexion à effet Coanda 72 permettant de dévier le flux pollinique suivant plusieurs axes de déflexion B, le déflecteur pneumatique 58 peut permettre de diviser le flux pollinique. A titre d'exemple, la configuration du déflecteur pneumatique 58 représenté aux figures 9 et 10 permet de diviser le flux pollinique 88 en deux flux polliniques déviés 86. La position des organes de déflexion 72 vis-à-vis de l'axe de convoyage A permet de réguler la proportion de chacun des flux polliniques déviés 86.

Tel que représenté en figure 10, le profil 78, lorsqu'il est observé en coupe transversale, correspond de préférence à une portion d'un profil « NACA » utilisé en construction aéronautique, notamment la moitié supérieure du profil « NACA ». Ainsi, le profil 78 comprend de préférence un bord d'attaque disposé au niveau de l'orifice 74, un extrados et un bord de fuite en aval de l'organe de déflexion 72. A titre d'exemple, une partie du profil 78 peut correspondre à une moitié supérieure d'un profil « NACA0030 » comprenant une cambrure de la ligne de référence (du bord d'attaque au bord de fuite) de 0 degré, une position de cambrure de 0% et une épaisseur de profil de 30% de la corde, i.e. de la distance entre le bord d'attaque et le bord de fuite.

Tel qu'illustré aux figures 11-13, l'organe de déflexion 72 peut également comprendre une partie mobile au niveau d'une extrémité 80 du profil 78 opposée à l'orifice 74. La partie mobile forme de préférence un bord de fuite du profil 78. En d'autres termes, l'organe de déflexion 72 peut comprendre un bord de fuite mobile en rotation autour d'un axe s'étendant transversalement à l'axe de déflexion B. Cette partie mobile est de préférence un volet mobile 84, nommé volet de courbure dans le domaine de l'aéronautique, permettant de changer la courbure globale du profil 78 pour ainsi accroître les possibilités de réglage d'un angle de déflexion a du flux pollinique. L'angle de déflexion a du flux pollinique est de préférence défini comme l'angle entre l'axe de convoyage A et l'axe de déflexion B dans un plan transversal au profil 78. La partie mobile, ou le volet mobile 84, est configurée pour faire varier l'angle de déflexion a en fonction de l'inclinaison du volet mobile 84 autour de son axe de rotation. L'inclinaison du volet mobile 84 définit également un angle de courbure b formé entre la surface du profil 78 et une surface supérieure 85 du volet mobile 84 dans un plan transversal au profil 78. Tel que représenté en figure 13, le volet mobile 84 permet également, pour un angle de courbure b au-delà d'un angle prédéterminé, par exemple au-delà de 210°, un décrochage des filets d'air laminaires circulant sur la partie fixe du profil 78. Le décrochage des filets d'air du profil 78 au niveau du volet mobile 84 induit des turbulences favorables au ralentissement et à la dispersion des grains de pollen avant leur application sur les plantes receveuses.

La figure 10 représente le flux de pollen 88 provenant du conduit de convoyage 16 dévié par les organes de déflexion 72, associant le flux d'air moteur primaire 76 injecté et le flux pollinique dévié 86. Le flux de pollen 88 provenant du conduit de convoyage 16 selon l'axe de convoyage A est ainsi divisé et redirigé suivant les deux axes de déflexion B par chacun des organes de déflexion 72.

Le déflecteur pneumatique 58 comprend en outre une source de gaz comprimé en communication de fluide avec chaque orifice 74 des organes de déflexion 72 pour l'alimenter en gaz comprimé. Dans le cas d'une pluralité d'organes de déflexion 72 assurant une déflexion multiaxiale, la pression du gaz moteur primaire 76 de chaque organe de déflexion 72 peut être réglée de manière individuelle de façon à produire une division et une déflexion du flux de pollen pouvant être asymétrique. Ce gaz comprimé est de préférence généré par la source avec de l'air prélevé en dehors de l'environnement du déflecteur pneumatique 58.

La source est configurée pour injecter le gaz ou l'air comprimé à basse pression, de préférence à une pression inférieure à 0,lMPa (lBar). La source est de préférence configurée pour fournir un air exempt de polluants tels que des aérosols comme l'eau condensée ou des lubrifiants. De plus, la source peut être configurée pour fournir le gaz ou l'air à une température sensiblement égale à la température ambiante afin de n'induire aucun changement sensible de la température du pollen ou d'intensifier des modifications de l'état hydrique dudit pollen. Ainsi, la source est de préférence configurée pour fournir le gaz ou l'air comprimé à une température comprise entre 15 et 25°C. La source peut être un compresseur basse pression non lubrifié entraîné mécaniquement par le véhicule porteur ou un autre moteur thermique autonome, il peut également s'agir d'une turbine de compression d'air associée à un moteur électrique à réluctance variable tel qu'un compresseur d'air de suralimentation de moteur thermique. De manière alternative, la source peut comprendre un compresseur centrifuge associé à un moteur électrique sans balais (dit « brushless »). Dans tous ces cas, la source comprend également de préférence un refroidisseur pouvant être un échangeur air/air pour réguler la température du gaz ou de l'air comprimé injecté et ramener sa température à celle de la température ambiante. De plus, la source peut comprendre un dispositif de drainage des éventuels condensais installé en aval du refroidisseur. Ces exemples de source permettent de fournir le déflecteur pneumatique 58 avec un air d'une grande propreté. De manière préférée, la source est confondue avec la source 24 de l'amplificateur de débit d'air 18 de transport de pollen de sorte que le gaz comprimé alimentant l'orifice 74 provient également de la même source 24. Ce dernier exemple correspond notamment au mode de réalisation représenté en figure 9 dans lequel le gaz comprimé alimentant les orifices 74 est injecté au moyen de la conduite 82. L'orifice 74 est de préférence une fente s'étendant le long de l'extrémité amont du profil 78. La fente peut être par exemple rectiligne le long du bord amont du profil 78. Ainsi, l'air moteur est injecté au travers de l'orifice 74 sous la forme d'une lame d'air.

De manière préférée, l'orientation de chacun des profils 78 est sélectivement variable de manière à faire varier la direction de l'un ou plusieurs des axes de déflexion B.

Les profils 78 sont de préférence réalisés dans un matériau ayant une conduction thermique et une inertie thermique permettant à la température en surface des profils 78 de ne pas descendre en dessous d'un seuil prédéterminé. Ce seuil prédéterminé est choisi pour éviter toute condensation à la surface des profils 78. De plus, l’épaisseur des profils 78 est choisie de manière à augmenter la conduction thermique et l'inertie thermique des profils 78. La surface externe des profils 78 est de préférence réalisée par usinage pour obtenir un profil plus précis permettant un effet Coanda optimisé et une meilleure déflexion du flux d'air 86. Les profils 78 sont de préférence réalisés en aluminium pour permettre le respect des qualités thermiques et de l'état de surface.

Par ailleurs, le déflecteur pneumatique 58 peut comprendre un organe permettant de faire varier la distance séparant l'extrémité du conduit de convoyage 16 des profils 78 ce qui permet de faire varier la force et l'angle de déflexion recherchés.