DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

[0001] L'invention se rapporte au domaine du tricotage et notamment des machines à tricoter. Plus spécifiquement il s'agit de machines à tricoter dites circulaires car leur contour extérieur est de forme circulaire ou sensiblement circulaire. Ce type de machines permet un tricotage d'éléments plus ou moins cylindriques, sans coutures ni raccords.

ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE

[0002] On connaît plusieurs documents dans ce domaine ; en particulier la demande de brevet WO 2009/128731 A1 décrit un métier à tricoter circulaire à aiguilles, implanté en un lieu donné et permettant à un objet d'être placé à l'intérieur du tricot cylindrique formé ou en cours de formation. Cette machine comprend un cylindre portant une pluralité d'aiguilles mobiles en translation selon l'axe principal du cylindre, et régulièrement réparties sur sa circonférence. Un tricot de forme cylindrique est ainsi formé ; il est noué à l'une au moins de ses extrémités afin de retenir les objets. Cette machine permet donc de produire des tricots cylindriques de dimension prédéfinie. Elle ne permet pas d'adapter aisément la taille du tricot formé.

[0003] On connaît aussi le document JP 2006063458 qui divulgue une machine à tricoter circulaire pour enfants, dotée d'aiguilles réparties sur son pourtour cylindrique, et actionnables par une manivelle. Là encore, le tricot obtenu est d'une circonférence quasi fixe, et bien entendu l'objet auquel est destiné un tel tricot est totalement indépendant et doit être positionné après le tricotage. Même si elle peut être qualifiée de transportable, cette machine ne peut fabriquer des pièces tricotées de tailles différentes. De plus la destination finale de cette machine étant un jouet d'enfant, le problème à résoudre est avant tout ludique ; une grande simplicité ainsi qu'une sécurité sont les principales caractéristiques de ce jouet. [0004] L'art antérieur comprend encore le brevet US 6 360 566 B1 qui a trait à une machine à tricoter circulaire, à destination domestique. Les pièces principales consistent en un carter fixe coopérant avec une couronne mobile en rotation et qui porte une pluralité d'aiguilles. Une manivelle associée à un système à engrenages permet de faire tourner la couronne mobile et aussi la translation successive des aiguilles. Cette machine ne présente pas un caractère modulable en ce sens que la taille du tricot obtenu est quasi fixe. De plus, l'objet doit être placé à l'intérieur du tricot une fois celui-ci terminé.

[0005] Par 'objet' on entend un solide inanimé mais aussi une partie du corps humain.

[0006] L'art antérieur connu ne permet donc pas d'entourer un objet existant, notamment fixe, par un tricot formé autour. Tous les exemples connus nécessitent de faire pénétrer l'objet à l'intérieur du tricot ou éventuellement de la machine à tricoter. De plus les exemples relevés ne permettent pas une variation dans la taille et/ou la forme du tricot obtenu.

EXPOSE DE L'INVENTION

[0007] L'invention vise à remédier aux inconvénients de l'état de la technique et notamment à élaborer des tricots autour d'un objet déjà en place. Ceci relève donc d'une cinétique opposée à celle qui est connue. De plus la présente invention permet de fabriquer des tricots de tailles diverses et variées, totalement adaptées aux objets à entourer.

[0008] Pour ce faire est proposé selon un premier aspect de l'invention une machine à tricoter portable et modulaire apte à entourer un objet. Cette machine comprend : - une pluralité de modules dits à aiguilles comprenant chacun au moins une aiguille et un porte-aiguille, lesdits modules étant reliés les uns aux autres par des liaisons de type charnière afin de former un ensemble de type chaîne ; - une pluralité de carters de protection, de guidage et de coulissement pour lesdits modules à aiguilles, lesdits carters étant reliés entre eux par au moins une liaison de type charnière afin de former ensemble un contour fermé adapté à la forme extérieure de l'objet à entourer ; - au moins un module motorisé se substituant à au moins un carter de protection et coopérant avec la pluralité de modules à aiguilles afin d'assurer la mobilité relative des modules à aiguilles vis-à- vis du contour fermé.

[0009] Une telle machine présente donc une modularité par le nombre variable de modules à aiguilles et consécutivement par le nombre de carters de protection. Le tricot réalisé est obtenu autour de l'objet à revêtir, que celui-ci soit mobile ou fixe. Dans le cas où l'objet est fixe, contrairement à l'art antérieur, il n'est pas nécessaire de le déplacer voire de le démonter puisque c'est la machine à tricoter elle-même qui est apte à se déplacer et à se déployer autour de l'objet. Ceci est une caractéristique nouvelle et avantageuse de l'invention.

[0010] En outre la présente invention permet de tricoter des formes géométriques qui varient selon la longueur tricotée. Ainsi si un objet présente des variations de géométrie selon sa longueur, par exemple au niveau de ses extrémités, la présente invention est apte à tricoter tout autour, de façon modulée. C'est l'assemblage, quasi sur mesure, des modules à aiguilles et des carters de protection et de guidage des aiguilles, qui permet une telle modularité. Autrement dit, la présente machine à tricoter circulaire se définit comme un ensemble de modules à assembler, dont le nombre et la forme correspond à la forme de l'objet à revêtir.

[0011] Concernant les modules à aiguilles, chacun desdits modules à aiguilles comprend : au moins une aiguille munie d'un crochet à l'une de ses extrémités, des moyens de guidage s'étendant selon l'axe de l'aiguille et coopérant avec ledit porte-aiguille pour assurer la translation de l'aiguille vis-à-vis du porte-aiguille, un peigne à deux dents, ledit porte-aiguilles étant muni d'au moins une charnière de liaison avec un module à aiguilles juxtaposé, et un capot apte à retenir la maille formée.

[0012] Comme il sera détaillé ci-après, l'aiguille présente en elle-même une forme spécifique ; les moyens de guidage des aiguilles peuvent consister en des rainures dans les parois du porte aiguille. Elle est retenue dans le porte aiguille par tout moyen connu en soi, par exemple par pincement réalisé par le peigne à deux dents qui enveloppe l'aiguille.

[0013] Par ailleurs, ledit au moins un carter de protection comprend un rail en forme de U apte à retenir et faire coulisser lesdits modules à aiguilles, et un capot de protection apte à coopérer avec ledit rail afin de former un volume semi - fermé. Ces carters de protection et de guidage permettent la translation, dans un sens ou dans le sens opposé, des modules à aiguilles attachés les uns aux autres.

[0014] Selon une possibilité, ledit au moins un carter de protection présente une forme générale droite.

[0015] Selon une autre option, ledit au moins un carter de protection présente une forme générale courbe.

[0016] On comprend aisément qu'en combinant plusieurs carters de protection de formes et de dimensions différentes, il est possible d'obtenir des contours à géométries variables et variées. La machine selon l'invention présente une géométrie variable en fonction du nombre, de la forme et de la dimension des modules qui la constituent. Elle s'adapte donc au mieux à toute forme et géométrie d'objets, allant de quelques centimètres à plusieurs dizaines de centimètres de diamètre et/ou de périphérie.

[0017] De façon intéressante, ledit au moins un porte aiguilles est muni de dents sur sa face orientée vers l'intérieur dudit contour fermé, aptes à coopérer avec le module motorisé. Ces dents engrènent avec un pignon faisant partie du module motorisé.

[0018] Par ailleurs et de façon préférée, ledit au moins un module motorisé est équipé d'une source d'énergie embarquée et d'au moins un engrenage apte à coopérer avec les dents dudit porte-aiguilles.

[0019] Avantageusement, ledit moteur est débrayable. [0020] En outre, l'un des porte-aiguilles présente un repère apte à coopérer avec un repère d'un carter constitutif du contour fermé, pour son ouverture et sa fermeture.

[0021] Sans sortir du cadre de l'invention, le moteur du module motorisé peut présenter une vitesse variable.

[0022] De façon intéressante, le tricot tubulaire obtenu selon l'invention peut constituer une sorte de peau, ou de protection autour d'un objet. Un tel tricot peut présenter des propriétés fonctionnelles ; par exemple, associé à un liant polymère, le fil utilisé rend le tricot solide et solidaire physico-chimiquement de l'objet qu'il entoure. Le tricot obtenu permet une modification de la surface d'un objet, par la création d'une sorte de peau qui s'ajoute ou remplace la paroi extérieure existante de l'objet. Cette peau peut présenter un caractère décoratif ou non.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0023] [001 ] D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description qui suit, en référence aux figures annexées, qui illustrent : la figure 1 , une vue en perspective d'une machine à tricoter selon un premier mode de réalisation de l'invention, à l'état fermé ;

la figure 2, une vue de dessus de ladite machine ;

la figure 3, une vue en perspective de la machine selon la figure 1 , à l'état ouvert et sans la partie supérieure du capot ;

la figure 4, une vue en perspective d'un module à aiguilles ;

la figure 5, une vue en perspective d'une aiguille du module à aiguilles ;

la figure 6, une vue en perspective d'un porte-aiguilles du module à aiguilles ; la figure 7, une vue en perspective d'un peigne du module à aiguilles ;

la figure 8, une vue en perspective d'un capot d'un module à aiguilles ;

la figure 9, une vue en perspective d'un carter de protection selon un mode de réalisation de l'invention ; la figure 10, une vue en perspective d'un carter de protection selon un deuxième mode de réalisation de l'invention ;

la figure 1 1 , une vue en perspective depuis l'extérieur de la machine, du module motorisé ;

la figure 12, une vue en perspective depuis l'intérieur de la machine, du module motorisé ; et

la figure 13, une coupe transversale d'un module motorisé.

[0024] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires sont repérés par des signes de référence identiques sur l'ensemble des figures.

DESCRIPTION DETAILLEE D'UN MODE DE REALISATION

[0025] Les figures 1 , 2 et 3 illustrent une machine à tricoter dont la forme générale est torique, plus précisément constituée de deux zones latérales rectilignes et de deux extrémités semi circulaires. Bien entendu ceci n'est qu'une forme possible car comme il sera explicité plus tard, la machine comprend une pluralité de modules unitaires qu'il est possible d'assembler les uns aux autres pour former une forme générale adaptée au besoin.

[0026] Les figures 1 à 3 montrent que la machine comprend quatre carters en forme de quarts de cylindre assemblés deux par deux afin de former les deux extrémités semi-circulaires, et deux carters rectilignes formant les zones latérales.

[0027] La figure 3 montre la machine ouverte afin d'être positionnée autour d'un objet sur lequel ou autour duquel le tricot doit être fabriqué. La machine est ici ouverte au niveau de deux charnières. La partie supérieure du capot n'est pas représentée sur cette figure.

[0028] La figure 4 montre un module dit à aiguilles 1 dans son ensemble. Les éléments constitutifs de ce module 1 sont essentiellement une aiguille 10 détaillée sur la figure 5, un porte-aiguille 1 1 détaillé sur la figure 6, un peigne 12 sur la figure 7 et un capot 13 illustré en figure 8. Comme son nom l'indique, l'aiguille 10 est supportée dans le porte-aiguille 1 1 . Comme montré sur la figure 5, l'aiguille présente une extrémité en forme de crochet 101 permettant la capture du fil, une partie effilée 102 munie notamment de nervures de rigidification et de guidage. L'aiguille présente aussi deux flancs 103 et un doigt ergot 104 qui coopère avec une rampe afin de commander la translation de l'aiguille 10 de telle sorte que le crochet 101 soit apte à capturer le fil à tricoter. Le doigt ergot 104 présente un plan incliné vers le crochet, un plan parallèle à l'axe longitudinal du crochet et un plan incliné vers l'extrémité de l'aiguille opposée au crochet 101 .

[0029] En dehors de la laine, du coton ou de toute matière usuellement utilisée pour le tricotage, le fil utilisé selon l'invention peut être en verre, carbone ou toute matière compatible avec un liant polymère.

[0030] Le porte-aiguille 1 1 , dont un mode de réalisation est illustré plus en détail sur la figure 6, présente une double fonction : supporter l'aiguille 10 mais également la guider dans son mouvement de translation selon son axe longitudinal, selon deux sens opposés. Ce mouvement est opéré grâce au doigt faisant partie de l'aiguille, en contact avec un chemin de guidage formé au niveau des carters de protection. Le porte aiguille 1 1 loge non seulement l'aiguille 10 mais aussi le peigne 12 à deux dents dont la fonction sera explicitée ci-après. Le porte aiguille 1 1 est en outre extérieurement muni d'éléments de charnière 1 10 permettant la jonction de type charnière avec un porte-aiguille juxtaposé. Bien entendu un axe de liaison vient compléter la liaison-charnière ainsi formée. Une telle liaison permet une rotation relative de quelques degrés entre deux modules juxtaposés, ce qui autorise donc une courbure générale des modules. Le porte aiguille est préférentiellement muni de dents 1 1 1 aptes à coopérer avec un engrenage d'un module motorisé, comme il sera explicité plus loin.

[0031] Placé entre l'aiguille 10 et le porte-aiguille 1 1 , un élément dénommé 'peigne à deux dents' 12 permet le coulissement relatif et contrôlé de l'aiguille 10. L'extrémité 121 du peigne 12 la plus proche du crochet 101 de l'aiguille 10 permet en outre le basculement du fil constituant une maille. Cette extrémité se présente sensiblement sous la forme d'un double ergot (ou crochet) 121 entourant le crochet 101 de l'aiguille 10. Le peigne 12 présente à son extrémité opposée aux crochets 121 deux ergots 122 orientés vers l'intérieur, et destinés à pincer et retenir l'aiguille 10, plus précisément la base de l'aiguille 10. Le peigne 12 coulisse dans le porte-aiguilles 1 1 , couplé ou non à l'aiguille 10. Un ergot 123 situé sensiblement à mi-hauteur du peigne 12 permet le coulissement du peigne 12 qui est commandé par une rampe ou pente faisant partie du carter de protection. Cette rampe permet de découpler la translation de l'aiguille vis-à-vis du porte-aiguille. Les translations relatives du peigne 12 et de l'aiguille 10 sont ainsi possibles.

[0032] Par ailleurs, le porte-aiguille 1 1 est recouvert au niveau de son extrémité proche du crochet 101 de l'aiguille 10, par un élément de type capot 13 présentant une ouverture 131 en son centre pour le passage d'une aiguille 10, plus précisément pour le passage du crochet 101 de l'aiguille 10 ; cet arrangement permet au moment de la capture du fil, de constituer la future maille. Par ailleurs le capot 13 présente une dent latérale 132 qui dépasse longitudinalement et permet la formation de la boucle. La base de la dent 132 évite l'échappement de la boucle qui se constitue en maille au moment de la formation de la boucle. Le capot 13 est fixé sur le porte aiguille 1 1 par tout moyen connu en soi, de préférence de manière amovible.

[0033] Le module à aiguilles 1 , formé par le porte aiguille 1 1 , équipé de l'aiguille 10 du peigne à dents 12 et du capot 13, se comporte comme un maillon d'une chaîne. Les éléments de charnière 1 10 d'un porte aiguille 1 1 s'assemblent aux éléments de charnière d'un autre porte-aiguille grâce à un axe, afin de former ladite chaîne. Bien entendu le nombre de porte-aiguilles 1 1 ainsi assemblés est modulable et dépend de la géométrie et/ou des dimensions de l'objet à entourer. Initialement, la chaîne est laissée libre à ses deux extrémités, puis elle est refermée sur elle-même en repérant préférentiellement visuellement un porte aiguille d'extrémité, par exemple par une couleur. Ce porte-aiguille sert au repérage du milieu de la chaîne, et il est aligné avec un repère prévu dans le carter afin de pouvoir ouvrir la chaîne dans le carter en évitant que la chaîne ne s'échappe inopinément du carter. La chaîne est en outre bloquée par le pignon du module motorisé, comme il va être explicité.

[0034] En parallèle du montage de la chaîne telle que définie ci-dessus, des carters de protection sont mis en place. Les carters peuvent être de forme générale droite (figure 9) ou courbe (figure 10). Ils comprennent un rail en forme de U 15 dans lequel repose et coulisse la chaîne de modules à aiguilles 1 . Le rail est recouvert par un capot 1 6 en forme de U renversé sur le rail 15. Le capot 1 6 est emboîté sur le rail 15 par tout moyen connu en soi. Les formes de ces deux éléments 15, 1 6 sont telles qu'ils forment ensemble une sorte de tunnel pour les modules à aiguilles 1 . Les carters de protection sont reliés entre eux par exemple par des liaisons de type charnières. Une liaison de type verrou peut être prévue entre deux extrémités de deux carters de protection 15, 1 6. Le verrou est actionné dans un sens pour permettre l'ouverture de la machine ; le mouvement inverse permet de refermer la machine. Cette cinématique permet avantageusement de verrouiller la machine à tricoter autour d'un objet ou bien d'une partie seulement d'un objet, lui-même fixe ou mobile. Bien entendu la fermeture des carters de protection 15, 1 6 permet concomitamment de refermer la chaîne des modules à aiguilles 1 . Le repérage visuel prédéfini autorise cette opération.

[0035] En outre, un module motorisé 17 vient se substituer à l'un au moins des carters de protection 15, 1 6, préférentiellement à un carter droit 15, 1 6. Le module motorisé peut être considéré comme un carter qui renferme notamment un moteur et sa source d'énergie. En tant que carter, le module 17 comprend un rail en U 15' et un capot de protection 1 6' présentant sensiblement les mêmes formes que respectivement le rail 15 et le capot 1 6. Le module 17 comprend en outre un coffrage renfermant notamment un moteur 18 de type motoréducteur, une source d'énergie embarquée 19 telle qu'une batterie. La figure 13 montre la disposition relative du moto-réducteur 18, du rail 15' et du capot 1 6'. Ainsi les dents d'un pignon 20 du moto-réducteur sont aptes à engrener avec les crans 1 1 1 d'un porte-aiguille 1 1 , afin de le faire coulisser sur le rail 15' du module 17 puis sur les rails 15 des carters de protection adjacents.

[0036] Le moto-réducteur 18 est préférentiellement débrayable ; il comprend avantageusement une commande de marche avant, une commande de marche arrière, un variateur de vitesses, un interrupteur. Le variateur de vitesses permet d'adapter la machine à tricoter aux caractéristiques du fil à tricoter, aux facilités et difficultés de tricotage. [0037] Les principales étapes préalables au tricotage par la machine elle-même sont : positionnement et emprisonnement d'une aiguille 10 dans un peigne 12 par encliquetage dans les ergots 122 ; positionnement du peigne 12 dans le porte- aiguille 1 1 par guidage et enfoncement selon l'axe longitudinal de l'aiguille 10 ; fermeture du porte-aiguille par positionnement (encliquetage) du capot 13 afin d'éviter à l'aiguille de se soulever en dehors du porte-aiguilles, en fin de course. Un module à aiguilles 1 est ainsi formé.

[0038] Une fois ces opérations terminées, on assemble un certain nombre de modules 1 les uns aux autres au niveau des charnières 1 10. Le nombre de modules 1 est choisi par l'homme de métier en fonction de la taille et des contraintes d'utilisation. Une fois la chaîne appropriée formée, on détermine le nombre et la forme des carters de protection 15, 1 6 adéquates ; sur les figures 1 et 2 la machine est formée de quatre carters courbes, de deux carters droits et d'un carter moteur. Une forme sensiblement ovale est ainsi formée. Il est facile de modifier cette forme afin de l'adapter à différentes formes d'objets. Il est en outre possible de placer directement la machine autour d'un objet, sans pour autant ouvrir et fermer les carters. Une rapidité d'exécution est alors obtenue.

[0039] Sans sortir du cadre de l'invention, la machine peut être laissée à demeure autour de l'objet à revêtir.

[0040] Pour être complet, la constitution du premier rang de boucles se fait selon l'alternance suivante : fil capturé par le crochet 101 d'une première aiguille, fil laissé libre, fil capturé par une deuxième aiguille et ainsi de suite jusqu'à la fin du premier rang de boucles. Cette étape se fait manuellement. Pour le deuxième rang, la machine peut être mise en fonctionnement, ainsi que pour tous les rangs suivants. La vitesse de tricotage est d'abord assez faible, puis elle augmente de préférence progressivement. L'homme de métier choisit et contrôle la vitesse de tricotage en fonction notamment de la longueur d'un rang (ou tour) complet, de la masse tricotée, de la nature du fil utilisé, de ses propriétés mécaniques.

[0041] De façon intéressante, la machine selon l'invention peut s'arrêter sur commande, fonctionner avec une avance dans le sens du tricotage, dit marche avant, avec une avance dans le sens opposé, avec un nombre d'aiguilles variable et adapté au besoin, correspondant à un tour complet de tricotage ; ceci permet de réaliser la plupart des motifs utilisés dans le tricotage.

[0042] Bien entendu en fonction des contraintes d'utilisation, l'homme de métier peut modifier les caractéristiques techniques sans pour autant sortir du cadre de l'invention.