La présente demande de brevet revendique la priorité de la demande de brevet français FR13/63231 qui sera considérée comme faisant partie intégrante de la présente description.

Domaine

La présente description concerne un dispositif de liaison d'une chaussure à un ski, notamment un ski de fond.

Exposé de l'art antérieur

La figure 1 est une vue de dessus, partielle et schématique, d'une paire de skis 10, d'une paire de chaussures de ski 12 et de dispositifs de liaison 14 connus des chaussures 12 aux skis 10. On appelle A la direction longitudinale de chaque ski 10. La direction transverse du ski est la direction perpendiculaire à la direction A et à la direction perpendiculaire à la face inférieure du ski destinée à être en contact avec la piste de ski. De façon connue, chaque dispositif de liaison 14 maintient la chaussure 12 sensiblement alignée avec la direction A et permet généralement, dans le cas du ski de fond, un mouvement de pivotement de la chaussure 12 par rapport au ski d'avant en arrière autour d'un axe parallèle à la direction transverse du ski 10.

La figure 1 illustre la position des skis 10 et des chaussures 12 lors de la pratique de la technique de ski de fond du pas du patineur. Selon cette technique, avec des dispositifs de liaison 14 connus, les skis 10 et les chaussures 12 sont disposés de façon divergente par rapport à la direction de déplacement du skieur et le skieur exerce une poussée alternativement sur chaque ski 10. Le skieur doit donc maintenir ses pieds avec les pointes orientées vers l'extérieur. Ceci peut être à l'origine de douleurs pour le skieur au niveau des articulations du genou, notamment en raison d'une torsion imposée à ces articulations. En outre, cette position n'est pas ergonomique et ne permet pas au skieur de déployer une puissance musculaire optimale.

Résumé

Un mode de réalisation vise à pallier tout ou partie des inconvénients des dispositifs de liaison de chaussures de ski décrits précédemment.

Un autre mode de réalisation vise à réduire, voire annuler, la torsion imposée aux articulations du genou du skieur lors de la pratique de la technique de ski de fond du pas du patineur .

Un autre mode de réalisation vise à augmenter la puissance musculaire pouvant être fournie par un skieur lors de la pratique de la technique de ski de fond du pas du patineur.

Dans ce but, un mode de réalisation prévoit un dispositif de liaison d'une chaussure à un ski comprenant un dispositif de réglage de la position angulaire de la chaussure par rapport au ski autour d'un axe perpendiculaire à la face supérieure du ski et comprenant un mécanisme de verrouillage de la position angulaire de la chaussure par rapport au ski autour de l'axe actionnable alors que la chaussure est reliée au ski.

Selon un mode de réalisation, le mécanisme de verrouillage comprend une pièce solidaire du ski et comportant des ouvertures, le mécanisme de verrouillage comprenant, en outre, au moins une tige adaptée à pénétrer au moins en partie dans l'une des ouvertures en position verrouillée. Selon un mode de réalisation, le dispositif de réglage est actionnable par un mouvement latéral du talon du skieur.

Selon un mode de réalisation, le dispositif de réglage est actionnable par un mouvement du talon du skieur alors que le skieur est en train de skier.

Selon un mode de réalisation, le dispositif comprend un dispositif de blocage de la chaussure par rapport au ski à des positions angulaires déterminées autour dudit axe.

Selon un mode de réalisation, l'axe coupe le ski.

Selon un mode de réalisation, le dispositif comprend un arbre fixé au ski ou à la chaussure et une première pièce adaptée à pivoter autour de 1 ' arbre .

Selon un mode de réalisation, la première pièce comprend une paroi comprenant des rainures et le dispositif de blocage comprend un élément mobile adapté à coopérer avec les rainures.

Selon un mode de réalisation, l'axe est excentré par rapport au ski .

Selon un mode de réalisation, le dispositif comprend une deuxième pièce comprenant au moins deux ouvertures suivant des arcs de cercle centrés sur ledit axe et des pions fixés au ski ou à la chaussure et adaptés à se déplacer dans les ouvertures .

Selon un mode de réalisation, la deuxième pièce comprend une paroi comprenant des rainures et le dispositif de blocage comprend un élément mobile adapté à coopérer avec les rainures.

Selon un mode de réalisation, le dispositif comprend un mécanisme de verrouillage de la position angulaire de la chaussure par rapport au ski autour dudit axe libérable lorsque la chaussure a pivoté vers l'avant par rapport au ski d'un angle supérieur à un angle seuil .

Selon un mode de réalisation, le mécanisme de verrouillage est libérable lorsqu'un utilisateur a fait pivoter un levier.

Un autre mode de réalisation vise un système comprenant un ski, une chaussure et un dispositif de liaison de la chaussure au ski tel que défini précédemment. Selon un mode de réalisation, le dispositif de liaison comprend au moins une portion intégrée à la chaussure et/ou au ski .

Brève description des dessins

Ces caractéristiques et avantages, ainsi que d'autres, seront exposés en détail dans la description suivante de modes de réalisation particuliers faite à titre non limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles :

la figure 1, décrite précédemment, est une vue de dessus, partielle et schématique, de skis et de chaussures lors de la pratique de la technique de ski de fond du pas du patineur avec des dispositifs connus de liaison des chaussures de ski ;

la figure 2 est une vue analogue à la figure 1 lorsque des dispositifs de liaison des chaussures de ski selon un mode de réalisation sont utilisés ;

les figures 3 et 4 sont des vues de dessus avec coupe, partielles et schématiques, d'un ski muni d'un dispositif de liaison de la chaussure selon un mode de réalisation, respectivement à deux positions de réglage différentes ;

la figure 5 est une vue en perspective éclatée d'un autre mode de réalisation du dispositif de liaison fonctionnant de façon analogue au dispositif de liaison représenté sur les figures 3 et 4 ;

la figure 6 est une vue de dessus de détail d'une partie du dispositif de liaison de la figure 5 ;

les figures 7 et 8 sont des vues de dessus avec coupe, partielles et schématiques, d'un ski muni d'un dispositif de liaison de la chaussure selon un autre mode de réalisation, respectivement à deux positions de réglage différentes ;

la figure 9 est une vue en perspective éclatée d'un autre mode de réalisation du dispositif de liaison fonctionnant de façon analogue au dispositif de liaison représenté sur les figures 7 et 8 ;

les figures 10 et 11 sont des vues de dessus de pièces du dispositif de liaison représenté en figure 9 ; la figure 12 est une vue de détail d'une partie du dispositif de réglage représenté en figure 9 ;

la figure 13 est une coupe latérale du dispositif de liaison représenté en figure 9 ;

les figures 14A et 14B sont respectivement une vue de dessus et une vue de côté, partielles et schématiques, d'un autre mode de réalisation d'un ski muni d'un dispositif de liaison de la chaussure selon un autre mode de réalisation ;

les figures 15A, 16A et 17A sont des vues analogues à la figure 14A et les figures 15B, 16B et 17B sont des vues analogues à la figure 14B à des étapes successives lors du passage entre deux positions de réglage différentes ; et

les figures 18 à 21 sont des vues de dessus avec coupe, partielles et schématiques, d'un ski muni d'un dispositif de liaison de la chaussure selon un autre mode de réalisation à des étapes successives lors du passage entre deux positions de réglage différentes .

Description détaillée

De mêmes éléments ont été désignés par de mêmes références aux différentes figures qui ont été tracées sans respect d'échelle. On entend par "ski" un patin plus long que large utilisé pour glisser sur la neige ou sur l'eau. Un ski peut être fixé à un pied d'un utilisateur ou aux deux pieds de l'utilisateur dans le cas d'un monoski. Dans la suite de la description, des modes de réalisation vont être décrits pour une paire de skis de neige. Toutefois, il est clair que ces modes de réalisation peuvent être mis en oeuvre avec des skis nautiques ou des monoskis .

Seuls les éléments utiles à la compréhension des modes de réalisation décrits sont représentés et détaillés. En particulier, la structure de chaussures de ski de fond permettant un pivotement de la chaussure par rapport au ski d'avant en arrière est bien connue de l'homme du métier et n'est pas décrite en détail. De plus, on fait référence à des positions (supérieure, inférieure, avant, arrière) en se basant sur la direction longitudinale d'un ski. En particulier, on appelle face supérieure d'un ski la face destinée à recevoir la fixation de la chaussure de ski, c'est-à-dire la face opposée à la face inférieure du ski destinée à être en contact avec la piste de ski. En outre, dans la suite de la description, les expressions "sensiblement", "environ" et "approximativement" signifient "à 10 % près".

Un mode de réalisation prévoit un dispositif de liaison d'une chaussure de ski qui permet de faire pivoter la chaussure par rapport au ski associé autour d'un axe qui est perpendiculaire à la face principale du ski au contact de la piste de ski, notamment lorsque le skieur est en train de skier.

La figure 2 est une vue analogue à la figure 1 lorsque des dispositifs de liaison 15 des chaussures 12 aux skis 10 selon un mode de réalisation sont utilisés. On appelle B la direction longitudinale de chaque chaussure 12. Selon ce mode de réalisation, chaque dispositif de liaison 15 entre une chaussure 12 et le ski 10 associé réalise les mêmes fonctions que le dispositif de liaison 14 et comprend, en outre, un dispositif de réglage de la position angulaire relative entre la chaussure 12 et le ski 10 autour d'un axe D sensiblement perpendiculaire à la face du ski 10 au contact avec le sol et qui permet de modifier l'angle a entre les directions A et B, notamment lorsque le skieur est en train de skier. En figure 2, l'angle entre les directions A et B est le même pour les deux skis. Toutefois, ces angles peuvent être différents.

Pour la pratique du ski de fond selon la technique du pas du patineur, lorsque les skis 10 sont disposés de façon divergente, le skieur peut faire pivoter les chaussures 12 par rapport aux skis 10 de façon à maintenir la direction B sensiblement parallèle à la direction de déplacement du skieur, ou au moins avec un angle d'inclinaison faible, notamment inférieur à 45°, par rapport à la direction de déplacement du skieur. Ceci permet d'éviter le développement de contraintes de torsion dans les articulations du genou du skieur. Ceci permet, en outre, d'augmenter la puissance musculaire que peut fournir le skieur .

Le dispositif de réglage de la position angulaire de la chaussure 12 par rapport au ski 10 associé peut correspondre à un dispositif distinct du ski 10, de la chaussure 12 et/ou du dispositif de liaison 14. Ceci permet avantageusement l'utilisation de skis 10, de dispositifs de liaison 14 et/ou de chaussures de ski 12 déjà disponibles dans le commerce sensiblement sans modification. A tire de variante, le dispositif de réglage de la position angulaire de la chaussure 12 par rapport au ski 10 associé peut être intégré, en totalité ou en partie, à la chaussure 12, au ski 10 ou au dispositif de liaison 14 de la chaussure 12 au ski 10.

Les figures 3 et 4 sont des vues de dessus avec coupe, partielles et schématiques, d'un mode de réalisation du dispositif de liaison 15 d'une chaussure, non représentée, au ski droit 10, à deux positions angulaires différentes. Le plan de coupe des figures 3 et 4 est parallèle à l'axe D.

Dans le présent mode de réalisation, le dispositif de liaison 15 peut réaliser, au moins partiellement, les fonctions du dispositif de liaison 14 et il comprend alors une tête 16 se prolongeant par un corps 18 sur lequel peut reposer la chaussure et une encoche 20 entre la tête 16 et le corps 18 au niveau de laquelle une pièce complémentaire de la chaussure peut être insérée. L'encoche 20 définit un axe de rotation C parallèle à la direction transverse du ski 10 autour duquel la chaussure peut pivoter.

Selon le présent mode de réalisation, le corps 18 du dispositif de liaison 15 est adapté à pivoter autour du ski 10 par rapport à un arbre 22 d'axe D solidaire du ski 10. Selon un mode de réalisation, la modification de la position angulaire de la chaussure 12 par rapport au ski 10 peut être réalisée lorsque le skieur est en train de skier. Le skieur peut notamment exercer un mouvement de rotation du talon par rapport à sa pointe de pied. Dans le présent mode de réalisation, la modification de la position angulaire de la chaussure 12 autour de l'axe D peut être réalisée à pas discrets. Dans ce but, le dispositif de liaison 15 comprend un dispositif d'indexation 24 comportant une portion crantée 26 à l'extrémité arrière du corps 18 comprenant une succession de rainures 28. A titre d'exemple, quatre rainures 28 sont représentées en figure 3. Le dispositif d'indexation 24 comprend, en outre, un dispositif de blocage 30 comprenant, par exemple, un doigt 32 sollicité par un ressort 34 selon la direction A vers l'avant. Le ressort 34 peut être logé dans un réceptacle 36 fixé au ski 10.

Lorsque la chaussure est alignée avec le ski 10, le doigt 32 pénètre dans l'une des rainures 32 et bloque la rotation du corps 18 par rapport au ski 10 autour de l'axe D. Lorsque le skieur souhaite modifier l'angle d'inclinaison a de la chaussure par rapport à la direction longitudinale A, il peut donner un coup de talon latéral vers l'extérieur pour déloger le doigt 32 de la rainure 28. La forme des rainures 38 est adaptée pour que l'effort minimum que doit exercer le skieur pour que le doigt 32 quitte la rainure 28 dans laquelle il loge ne soit pas excessif tout en évitant que le doigt 32 ne puisse s'échapper de la rainure 28 de façon indésirable. Lorsque le doigt 32 a quitté la rainure 28 dans laquelle il était logé, le corps 18 pivote autour de l'axe D sous l'impulsion exercée par le skieur jusqu'à ce que le doigt 32 pénètre dans la rainure adjacente 38. Cette opération peut être répétée à plusieurs reprises jusqu'à ce que l'angle d'inclinaison a corresponde à l'angle d'inclinaison recherché.

Pour revenir à la position dans laquelle le corps 18, et donc la chaussure de ski, est aligné avec le ski 10, l'utilisateur peut donner un coup de talon latéral vers l'intérieur pour faire pivoter le corps 18 par rapport au ski 10 autour de l'axe D vers l'intérieur jusqu'à ce que la chaussure soit alignée avec le ski 10.

Selon un mode de réalisation, lorsque la chaussure est alignée avec le ski 10, le dispositif de liaison 15 peut comprendre un mécanisme de butée empêchant un mouvement de rotation du corps 18 par rapport au ski 10 vers l'intérieur. En outre, une butée peut être prévue pour empêcher un pivotement de la chaussure par rapport au ski au delà d'un angle donné.

La figure 5 représente un autre mode de réalisation plus détaillé d'un dispositif de liaison 35 d'une chaussure au ski droit 10 dont le fonctionnement est analogue au dispositif de liaison 15 décrit précédemment en relation avec les figures 3 et 4, les éléments communs étant désignés par les mêmes références.

Le dispositif de liaison 35 comprend un système de fixation 36 de la chaussure qui peut être analogue au dispositif de liaison 14 décrit précédemment. En particulier, le système de fixation 36 peut comprendre une tête 37 se prolongeant par un corps 38 sur lequel peut reposer la chaussure et une encoche 39 entre la tête 37 et le corps 38 au niveau de laquelle une pièce complémentaire de la chaussure peut être insérée. L'encoche 39 définit un axe de rotation parallèle à la direction transverse du ski 10 autour duquel la chaussure peut pivoter.

Le dispositif de liaison 35 comprend, en outre, un dispositif de réglage 40 de la position angulaire de la chaussure par rapport au ski 10 réalisé par une pièce supplémentaire interposée entre le système de fixation 36 et le ski 10. Le dispositif de réglage 40 comprend une plaque 41 fixée au système de fixation 36. A titre d'exemple, des ouvertures 42 sont prévues dans la plaque 41 pour le passage de vis ou d'écrous non représentés. Dans ce mode de réalisation, le système de fixation 36 n'est pas fixé directement au ski 10. L'arbre 22 d'axe D correspond à une pièce tronconique, fixée au ski 10, dont la base de grand diamètre est orientée du côté du système de fixation 36. L'arbre 22 est logé dans une ouverture conique 44, ayant une forme complémentaire de l'arbre 22, prévue dans la plaque 41. A titre d'exemple, des ouvertures 46 traversant l'arbre 22 sont prévues pour le passage de vis ou d'écrous non représentés.

Le dispositif de réglage 40 comprend, en outre, un dispositif de guidage du mouvement de rotation de la plaque 41 autour de l'axe D. Le dispositif de guidage est composé d'ouvertures 48 à parois inclinées prévues dans la plaque intermédiaire 40, trois ouvertures 48 étant représentées à titre d'exemple en figure 5. Chaque ouverture 48 suit un arc de cercle centré autour de l'axe D. Un plot 50 de guidage est logé dans chaque ouverture 48 et fixé au ski 10. Chaque plot 50 correspond, par exemple, à une portion tronconique dont l'extrémité de petit diamètre est située du côté du ski 10. La paroi inclinée de chaque plot 50 peut coopérer avec les parois inclinées de l'ouverture 48 associée pour guider le mouvement de rotation de la plaque 41 autour de l'axe D. La portion crantée 26 est fixée à la plaque 41 et le dispositif de blocage 30 est fixé au ski 10. La forme tronconique de l'arbre 22 et des plots 50 et les formes évasées des ouvertures 44 et 48 empêchent le déplacement de la plaque 41 par rapport au ski parallèlement à l'axe D.

L'épaisseur de la plaque 41 peut être comprise entre 1 mm et 20 mm. La longueur de la plaque 41 mesurée selon la direction B peut être comprise entre 30 mm et 45 mm. La plaque 41 peut être réalisée en matériau plastique ou en matériau composite. L'arbre 22 et chaque plot 50 peuvent être réalisés en matériau plastique, en matériau composite, en acier ou en alliage d' aluminium.

La figure 6 est une vue de dessus de la portion crantée 26. Dans le présent mode de réalisation, la portion crantée 26 comprend deux rainures 28. A titre d'exemple, la paroi d'extrémité arrière 52 de la portion crantée 26 est une paroi cylindrique d'axe D dont le rayon est compris entre 50 mm et 300 mm, par exemple environ 260 mm. Chaque rainure 28 peut comprend un fond 54 et deux parois latérales 56. Pour chaque rainure 28, la profondeur, mesurée selon la direction B, peut être de l'ordre de quelques millimètres, par exemple de l'ordre de 4 mm. L'écart entre les parois 56, mesuré au niveau du fond 54, peut être supérieur ou égale à 5 mm, par exemple de l'ordre de 6 mm. Les parois latérales 56 peuvent être inclinées par rapport au fond 54, par exemple de plus de 10°, notamment d'environ 15° pour que la rainure ait une forme évasée.

Les figures 7 et 8 sont des vues analogues aux figures 3 et 4 d'un autre mode de réalisation d'un dispositif de liaison 60 d'une chaussure au ski droit 10 adapté à permettre le pivotement de la chaussure par rapport au ski 10 autour d'un axe D' . Le dispositif de liaison 60 peut comprendre une tête 61, un corps 62 et une encoche 63 analogues respectivement à la tête 16, au corps 18 et à l'encoche 20 du dispositif de liaison 15 représenté sur les figures 3 et 4.

Le dispositif de liaison 60 comprend, en outre, au moins deux ouvertures 64 suivant chacune un arc de cercle centré sur l'axe D' . L'axe D' peut être excentré par rapport au ski 10. Des plots 65 fixés au ski 10 pénètrent chacun dans l'une des ouvertures 64. La coopération des plots 65 et des ouvertures 64 permet au corps 18 de pivoter par rapport au ski 10 autour de l'axe D' .

Dans le présent mode de réalisation, la modification de la position angulaire de la chaussure 12 autour de l'axe D' peut être réalisée à pas discrets. Dans ce but, le dispositif de liaison 60 comprend un dispositif d'indexation 66 comportant une ouverture 68 dans le corps 18 suivant un arc de cercle centré sur l'axe D' . L'ouverture 68 comprend une paroi crantée 70 comprenant une succession de rainures 72. A titre d'exemple, quatre rainures 72 sont représentées en figure 6. Le dispositif d'indexation 66 comprend, en outre, un dispositif de blocage 74 comprenant, par exemple, un doigt 76 sollicité par un ressort 78 selon une direction sensiblement perpendiculaire à l'axe D' vers la paroi crantée 70. Le ressort 78 peut être logé dans un réceptacle 79 disposé dans l'ouverture 68 et fixé au ski 10.

Lorsque la chaussure est alignée avec le ski 10, le doigt 76 pénètre dans l'une des rainures 72 et bloque la rotation du corps 62 par rapport au ski 10 autour de l'axe D' . Lorsque le skieur souhaite modifier l'angle d'inclinaison de la chaussure par rapport à la direction longitudinale A du ski 10, il peut donner un coup de talon latéral vers l'extérieur pour déloger le doigt 76 de la rainure 72. La forme des rainures 72 est adaptée pour que l'effort minimum que doit exercer le skieur pour que le doigt 76 puisse quitter la rainure 72 dans laquelle il loge ne soit pas excessif tout en évitant que le doigt 76 ne puisse s'échapper de la rainure 72 de façon indésirable. Lorsque le doigt 76 a quitté la rainure 72 dans laquelle il était logé, le corps 32 pivote autour de l'axe D' sous l'impulsion exercée par le skieur jusqu'à ce que le doigt 76 pénètre dans la rainure adjacente 72. Cette opération peut être répétée à plusieurs reprises jusqu'à ce que l'angle d'inclinaison a corresponde à l'angle d'inclinaison recherché .

Pour revenir à la position dans laquelle le corps 62, et donc la chaussure de ski, est aligné avec le ski 10, l'utilisateur peut donner un coup de talon latéral vers l'intérieur pour faire pivoter le corps 62 par rapport au ski 10 autour de l'axe D' vers l'intérieur jusqu'à ce que la chaussure soit alignée avec le ski 10.

La figure 9 représente un autre mode de réalisation plus détaillé d'un dispositif de liaison 75 d'une chaussure au ski droit 10 dont le fonctionnement est analogue au dispositif de liaison 60 décrit précédemment en relation avec les figures 7 et 8, les éléments communs étant désignés par les mêmes références.

Le dispositif de liaison 75 comprend le système de fixation 36 et un dispositif de réglage 80 de la position angulaire de la chaussure par rapport au ski 10 autour de l'axe D' qui est essentiellement réalisé par des pièces supplémentaires interposées entre le système de fixation 36 et le ski 10.

Le dispositif de réglage 80 comprend une plaque supérieure 82 fixée au système de fixation 36 et une plaque inférieure 84 fixée au ski 10. A titre d'exemple, des ouvertures 86 sont prévues dans la plaque supérieure 82 pour le passage de vis ou d'écrous, non représentés, de fixation de la plaque supérieure 82 au système de fixation 36 et des ouvertures 88 sont prévues dans la plaque inférieure 84 pour le passage de vis ou d'écrous, non représentés, de fixation de la plaque inférieure 84 au ski 10. Dans ce mode de réalisation, le système de fixation 36 n'est pas fixé directement au ski 10.

L'épaisseur de chaque plaque 82, 84 peut être comprise entre 1 mm et 20 mm. La longueur de chaque plaque 82, 84 peut être comprise entre 30 mm et 45 mm.

Les figures 10 et 11 représentent respectivement une vue de dessus de la plaque supérieure 82 et de la plaque inférieure 84.

Les ouvertures 64 qui guident le mouvement de rotation de la fixation de ski 22 par rapport au ski 20 sont prévues au niveau de la plaque supérieure 82. Dans le présent mode de réalisation, trois ouvertures 64 sont représentées. Chaque plot 65 est fixé à la plaque inférieure 84 et/ou au ski 10. A titre d'exemple, des ouvertures 90 pour le passage des vis ou d'écrous, non représentés, pour la fixation des plots 65 sont prévues dans la plaque inférieure 84. L'ouverture 68 est prévue dans la plaque inférieure 84.

A titre d'exemple, chaque ouverture 64 peut avoir une largeur d'environ 10 mm. La paroi la plus externe par rapport à l'axe D' de l'ouverture 64 la plus en avant et de l'ouverture 64 située au milieu de la plaque supérieure 82 peuvent correspondre à des parois cylindriques d'axe D' compris entre 20 mm et 100 mm. La paroi la plus externe par rapport à l'axe D' de l'ouverture 64 la plus en arrière peut correspondre à une paroi cylindrique d'axe D' compris entre 10 mm et 100 mm.

La figure 12 représente une vue agrandie de la plaque inférieure 84 au niveau de l'ouverture 68. A titre d'exemple, deux rainures 72 sont représentées. Le dispositif de blocage 74 comprend une pièce 94 comprenant une paroi 95 ayant sensiblement la forme complémentaire d'une rainure 72. La pièce 94 est fixée à la plaque supérieure 80 et/ou au système de fixation 36. A titre d'exemple, deux ouvertures 96 traversant la plaque supérieure 82 et deux ouvertures 98 traversant la pièce 94 sont représentées pour le passage de vis ou d'écrous de fixation non représentés. Le dispositif de blocage 74 comprend, en outre, un ressort 100 dont une extrémité vient en appui contre la pièce 90 et l'autre extrémité vient en appui contre une base 102 qui est susceptible de coulisser le long d'une paroi 104 de l'ouverture 68 opposée à la paroi crantée.

La paroi 104 peut correspondre à une paroi cylindrique centrée d'axe D' compris entre 20 mm et 100 mm. Le fond de chaque rainure 72 peut correspondre à une paroi cylindrique centrée d'axe D' compris entre 10 mm et 50 mm. La profondeur de chaque rainure 72 peut être comprise entre 2 mm et 5 mm. Chaque plaque 82, 84 peut être réalisée en matériau plastique ou en matériau composite. Chaque plot 65 et la pièce 94 peuvent être réalisés en matériau plastique, en matériau composite, en acier ou en alliage d' aluminium.

Un mouvement de pivotement de la chaussure 12 par rapport au ski 10 autour de l'axe D' est effectué en trois étapes. La première étape correspond à un mouvement latéral du talon du skieur vers l'intérieur. La pièce 94 qui est solidaire de la plaque supérieure 82 se déplace par rapport à la plaque inférieure 84 en mettant en compression le ressort 100 de façon que la paroi 95 soit éloignée de la rainure 72. La deuxième étape correspond à un mouvement du pied du skieur vers l'avant. La pièce 94 est alors déplacée dans l'ouverture 68 jusqu'à venir en vis-à-vis de l'autre rainure 72. La troisième étape correspond à un mouvement latéral du talon du skieur vers l'extérieur. La pièce 94 qui est solidaire de la plaque supérieure 82 se déplace par rapport à la plaque inférieure 84 de façon que la paroi 95 vienne au contact d'une rainure 72. Cette troisième étape peut être optionnelle, l'action du ressort 100 pouvant être suffisante pour que la pièce 94 se déplace par rapport à la plaque inférieure 84 de façon que la paroi 95 vienne au contact d'une rainure 72.

La figure 13 est une coupe du dispositif de liaison 80 et du ski 10 selon un plan perpendiculaire à la direction A au niveau de l'ouverture 64 située le plus en avant. Le moyen de fixation du plot 65 au ski 10 est représenté de façon schématique par une tige 106. L'ouverture 64 comprend des parois latérales en escalier qui forme une butée 108 en contact avec une paroi 110 du plot 65. La forme étagée des plots 65 et des ouvertures 64 empêche le déplacement de la plaque 82 par rapport au ski 10 parallèlement à l'axe D. En outre, la largeur de l'ouverture 64 est supérieure à la largeur du plot 65 de sorte que le plot 65 peut se déplacer dans l'ouverture 64 radialement par rapport à l'axe D' . Ceci permet de réaliser les première et troisième étapes décrites précédemment lors du mouvement de pivotement de la chaussure 12 par rapport au ski 10 autour de l'axe D' .

Un avantage du mode de réalisation représenté sur les figures 7 et 8 est que le dispositif de réglage 80 est invisible depuis l'extérieur. Ceci évite une détérioration de ce dispositif par les éléments extérieurs. En outre, le mouvement de rotation de la chaussure par rapport au ski s'accompagne d'une translation de la chaussure par rapport au ski. Ceci permet de faire pivoter la chaussure par rapport au ski tout en conservant un recouvrement convenable entre la chaussure et le ski. En particulier, la position du gros orteil par rapport au ski 10 est peu modifiée.

Les figures 14A et 14B représentent un autre mode de réalisation plus détaillé d'un dispositif de liaison 110 d'une chaussure 12 au ski droit 10. La chaussure 12 n'est pas représentée sur la figure 14A.

Dans le présent mode de réalisation, le dispositif de liaison 110 comprend un corps 112 sur lequel peut reposer la chaussure 12 et un pivot 114 fixé au corps 112 au niveau de laquelle une pièce complémentaire 116 de la chaussure 12 peut être insérée. Le pivot 114 définit un axe de rotation C parallèle à la direction transverse du ski 10 autour duquel la chaussure 12 peut pivoter. Le corps 112 est représenté sur les figures en deux parties reliées l'une à l'autre par des pièces de liaison, non représentées .

Selon le présent mode de réalisation, le corps 112 du dispositif de liaison 110 est adapté à pivoter autour du ski 10 par rapport à un arbre 118 d'axe D solidaire du ski 10, l'axe D étant sensiblement perpendiculaire à la face supérieure du ski 10. Le dispositif de liaison 110 comprend un charriot 120 pouvant se déplacer entre une position extrême avant et une position extrême arrière sur des rails 122 prévus sur le corps 112 et s 'étendant selon la direction longitudinale du ski 10. Une tige 124 s 'étendant selon la direction longitudinale du ski 10 est fixée au charriot 120 et se déplace avec celui-ci. Une pièce 126 fixée au ski 10 comprend deux ouvertures traversantes 128, 130, délimitées par des traits pointillés sur les vues de dessus. Dans la configuration représentée aux figures 14A, 14B, la tige 124 pénètre dans l'ouverture 128 de sorte que le corps 112 est bloqué en rotation par rapport au ski 10 autour de l'axe D.

Les figures 15A et 15B sont des vues respectivement analogues aux figures 14A et 14B après que le skieur a fait pivoter la chaussure 12 par rapport à l'axe C vers l'avant d'un angle supérieur à un angle seuil. Comme cela apparaît sur ces figures, la chaussure 12 est reliée au charriot 120 par un mécanisme d'entraînement 132 représenté de façon schématique. Le pivotement vers l'avant de la chaussure 12 au-delà de l'angle seuil a entraîné un déplacement vers l'avant du charriot 120 de sorte que la tige 124 est sortie de l'ouverture 128 de la pièce 126. L'angle seuil est par exemple supérieur à 75° et est de préférence supérieur aux angles de pivotement autour de l'axe C atteints lors d'une utilisation habituelle du ski 10, afin d'éviter un pivotement indésirable de la chaussure 12 autour de l'axe D.

Les figures 16A et 16B sont des vues respectivement analogues aux figures 15A et 15B après que le skieur a fait pivoter latéralement vers l'extérieur la chaussure 12 par rapport à l'axe D en exerçant un mouvement de rotation du talon par rapport à sa pointe de pied.

Les figures 17A et 17B sont des vues respectivement analogues aux figures 16A et 16B après que le skieur a fait pivoter la chaussure 12 par rapport à l'axe C vers l'arrière pour ramener la chaussure 12 contre le corps 112. Le pivotement vers l'arrière de la chaussure 12 a entraîné un déplacement vers l'arrière du charriot 120 de sorte que la tige 124 a pénétré dans l'ouverture 130 de la pièce 126. Le corps 112 est alors bloqué en rotation par rapport au ski 10 autour de l'axe D.

Pour ramener la chaussure dans l'alignement du ski, le skieur exécute la cinématique décrite précédemment dans l'ordre inverse.

La figure 18 représente un autre mode de réalisation plus détaillé d'un dispositif de liaison 140 d'une chaussure, non représenté, au ski droit 10.

Dans le présent mode de réalisation, le dispositif de liaison 140 comprend un corps 142 sur lequel peut reposer la chaussure par un système de fixation non représenté. Selon le présent mode de réalisation, le corps 142 du dispositif de liaison 140 est adapté à pivoter autour du ski 10 par rapport à un arbre 144 d'axe D solidaire du ski 10, l'axe D étant sensiblement perpendiculaire à la face supérieure du ski 10. Le dispositif de liaison 140 comprend deux tiges 146 parallèles pouvant se déplacer entre une position extrême avant et une position extrême arrière, par exemple dans des logements, non représentés, prévus dans le corps 142 et s 'étendant selon la direction longitudinale du ski 10. Une pièce 148, fixée au ski 10, comprend plusieurs ouvertures

150. Dans la configuration représentée en figure 18, chaque tige 146 pénètre dans l'une des ouvertures 150 de sorte que le corps 142 est bloqué en rotation par rapport au ski 10 autour de l'axe D.

Le dispositif de liaison 140 comprend un mécanisme d'entraînement 152 des tiges 146 représenté de façon schématique. Le mécanisme d'entraînement 152 comprend un élément 154 pivotant autour d'un axe de rotation E parallèle à la direction transverse du ski 10. Un levier 156 actionnable par un utilisateur et relié à l'élément pivotant 154 permet à l'utilisateur de faire pivoter l'élément pivotant 154 autour de l'axe E. L'élément pivotant 154 est relié aux tiges 146 de sorte qu'une rotation de l'élément pivotant 154 autour de l'axe E entraîne un déplacement des tiges 146 selon la direction longitudinale du corps 142. Un ressort de rappel, non représenté, est adapté à maintenir, en l'absence d'action de l'utilisateur sur le levier 156, l'élément pivotant 154 dans une position dans laquelle les tiges 146 sont en position extrême arrière, comme cela est représenté en figure 18.

La figure 19 est une vue analogue à la figure 18 après que le skieur a fait pivoter le levier 156 par rapport à l'axe E vers l'arrière. Comme cela apparaît sur cette figure, 1 ' actionnement de l'élément pivotant 154 par le levier 156 a entraîné un déplacement vers l'avant des tiges 146 de sorte que les tiges 146 sont sorties des ouvertures 150 de la pièce 148.

La figure 20 est une vue analogue à la figure 19 après que le skieur a fait pivoter latéralement vers l'extérieur le corps 142 par rapport à l'axe D. Selon un mode de réalisation, 1 ' actionnement du levier 156 peut être réalisé alors que la chaussure de ski est fixée au corps 142. Ceci permet, de façon avantageuse, au skieur de modifier la position angulaire du corps 142 par rapport au ski sans devoir déchausser, par exemple en exerçant un mouvement de rotation du talon par rapport à sa pointe de pied.

La figure 21 est une vue analogue à la figure 20 après que le skieur a fait pivoter le levier 156 par rapport à l'axe E vers l'avant pour ramener les tiges 146 en position extrême arrière. Chaque tige 146 a alors pénétré dans l'une des ouvertures 150 de la pièce 148 de sorte que le corps 142 est bloqué en rotation par rapport au ski 10 autour de l'axe D.

Pour ramener la chaussure dans l'alignement du ski, le skieur exécute la cinématique décrite précédemment dans l'ordre inverse .

Des modes de réalisation particuliers ont été décrits. Diverses variantes et modifications apparaîtront à l'homme de l'art. En particulier, dans les modes de réalisation décrits précédemment, la chaussure de ski peut être déplacée par rapport au ski pour occuper une position angulaire parmi une pluralité de positions angulaires différentes. A titre de variante, la modification de la position angulaire de la chaussure autour de l'axe D ou D' peut être réalisée de façon continue en prévoyant un dispositif de blocage de la chaussure par rapport au ski dés que le skieur n'exerce plus un moment suffisant autour de l'axe D avec son talon. Selon une autre variante, le dispositif de liaison peut comprendre un système pour assister le mouvement de rotation de la chaussure par rapport au ski. Il peut s'agir d'un système d'assistance motorisée.