On connaît déjà des dispositifs de ce genre, notamment par les documents de brevets FR 2 471 322, FR 2 711 358, FR 2 661 893 et US 2 904 205. Toutefois ces dispositifs connus ne répondent pas de façon satisfaisante au but recherché. En effet l'organe élévateur est conçu dans tous les cas pour être saisi par une main à sa partie supérieure et soulevé afin que les produits puissent être saisis lorsqu'ils sont émergés. Ces opérations sont d'une exécution malaisée.

Le but de l'invention est de remédier aux inconvénients des dispositifs connus en proposant une forme d'organe élévateur qui se place automatiquement à une hauteur convenable dès que le couvercle du récipient a été enlevé.

Dans ce but le conteneur selon l'invention est pourvu d'un organe élévateur qui est librement mobile, verticalement, dans le récipient en l'absence du couvercle, et comporte un flotteur.

En outre le conteneur peut être équipé d'un moyen de blocage, de préférence associé au récipient, permettant, par exemple avec la main qui tient le récipient, de fixer l'élévateur à la hauteur atteinte sous l'effet de la poussée d ' Archimède.

Le récipient a de préférence une forme générale cylindrique, ses parois jouant le rôle d'un organe de guidage pour le déplacement de l'organe élévateur.

L'organe élévateur peut comporter une surface de support des produits, s'étendant au-dessus du flotteur et ménageant avec les parois du récipient des zones d'écoulement permettant au liquide de se rassembler dans le fond du récipient quand l'élévateur soulève les produits.

Le flotteur peut comporter au moins un canal traversant reliant ses faces supérieure et inférieure et destiné au passage du liquide lors du déplacement de l'organe élévateur.

il peut être conditionné en fonction des volumes et densités du liquide et des dits produits solides, de façon que la poussée d'Archimède soit équilibrée par le poids de l'organe élévateur et des produits solides qu'il soulève, quand une partie de ceux-ci sont émergés.

L'organe élévateur peut être maintenu au fond du récipient quand celui-ci est fermé, par un moyen de retenue qui coopère avec le couvercle.

Le moyen de retenue peut être un montant solidaire de l'organe élévateur et dont l'extrémité supérieure est en butée contre le couvercle quand celui-ci est en place.

Le flotteur peut être constitué d'une enceinte rigide, fermée et étanche. il peut comporter une masse spongieuse, notamment une masse de matériau synthétique expansé, enfermée dans une enveloppe étanche.

On va décrire ci-après, à titre d'exemples, différentes ormes d'exécution du conteneur selon l'invention, en se référant au dessin annexé dont les fig. 1 à 3 sont des vues schématiques d'un récipient avec différentes formes d'organe élévateur, les fig. 4 à 6 sont des vues également schématiques d'un conteneur dont l'organe élévateur présente différentes formes d'un organe de retenue coopérant avec le couvercle, la fig. 7 est une vue schématique illustrant la présence d'un moyen de blocage de l'-organe élévateur, les fig. 8 à 10 sont des vues respectivement en plan de dessus, en élévation et en coupe d'une forme d'exécution préférée du conteneur, le couvercle n'étant représenté qu'à la rig. 10, et la fig. 11 est une vue en perspective de l'organe élévateur de la dite forme d'exécution.

De façon générale le conteneur représenté dans les igures qui viennent d'être énumérées est destiné à la conservation et à la présentation de produits alimentaires en eléments séparés, noyés dans un liquide. Il peut s'agir par exemple de cornichons ou d'oignons, d'olives ou d'autres fruits, par exemple cerises ou de portions de fromage. Le liquide est de l'eau, du vinaigre, le cas échéant de l'huile, de l'alcool, ou encore un mélange de plusieurs liquides, parmi ceux qui viennent d'être nommés. Divers produits d'assaisonnement peuvent être dissous ou mélangés au liquide, par exemple des herbes aromatiques. Le conteneur peut aussi conserver des produits d'hygiène ou des médicaments, par exemple des tampons noyés dans de l'alcool, etc.

Aux fig. 1 à 3, on voit le récipient 1 qui peut être un bocal en verre ou en matière plastique, de préférence de forme cylindrique. Le couvercle, désigné plus loin par 11 et qui maintient normalement le récipient 1 fermé, n'est pas visible sur ces figures. L'organe élévateur 2 est représenté sous une orme simplifiée et consiste en un simple flotteur cylindrique avec une surface supérieure 3 destinée à supporter les produits solides à extraire. A la fig. 1, le flotteur est un boîtier 4 entièrement fermé et composé de parois en métal ou en une matière synthétique rigide. A la fig. 2, le flotteur est une masse 5 de matière plastique expansée enfermée dans une enveloppe 6 en matière plastique souple, fermée par soudage. A la fig. 3, le flotteur 7 est un boîtier cylindrique en matière plastique ayant une paroi latérale légèrement pliée en accordéon. il serait possible de garnir ce flotteur ou une autre forme de cet organe, d'une valve permettant de déterminer le volume final, lors du conditionnement des produits, par gonflage.

On remarquera que dans toutes les formes d'exécution décrites ici, le flotteur occupe en surface la majeure partie de la surface du récipient, mais ménage à sa périphérie un espace annulaire 8 entre sa paroi latérale et celle du récipient, afin que le liquide puise s'écouler dans le sens inverse de celui du déplacement de l'organe élévateur 2, qui monte selon la flèche 9 des fig. 1 à 3 lorsqu'on ouvre le récipient ou descend selon la flèche 10 des fig. 4 à 6, quand on le ferme.

Le récipient 1 des fig. 4 à 6 est de même structure que celui des fig. 1 à 3, l'organe élévateur 2 comportant un flotteur analogue au flotteur 4 et, de plus, un organe de retenue sous forme d'un montant solidaire du flotteur.

L'extrémité supérieure du montant est en butée contre le couvercle 11 quand celui-ci est en place sur le récipient 1. A la fig. 4, le montant 12 est une tige verticale disposée au centre de la surface 3. A la fig. 5, le montant 13 a la forme d'un étrier dont les deux parties verticales sont reliées à deux points diamétralement opposés de la périphérie de la surface 3. A la fig. 6, le montant 14 est une tige ou une plaque étroite disposée sur le bord de la surface 3.

Dans le cas de cette dernière disposition on voit, en considérant la fig. 7, qu'il est facile de prévoir sur le bord supérieur du récipient 1 un moyen de blocage, par exemple une pince élastique 15 qui, lorsque l'organe élévateur s'est déplacé vers le haut, à l'ouverture du couvercle 11, peut être engagée sur le montant 14, par exemple par une manoeuvre de pincement, et bloquer ainsi l'élévateur dans la position atteinte. Bien entendu, tout autre moyen de blocage adéquat peut être prévu.

Avant de décrire en détail la forme d'exécution préférée, on indiquera rapidement comment le dispositif fonctionne. On sait que lorsqu'un corps solide est plongé dans un liquide, son poids apparent est égal à son poids réel diminué de la poussée d'Archimède, c'est-à-dire du poids du liquide déplacé par le corps en question. Si, le corps étant entièrement immergé, sa poussée d'Archimède est supérieure à son poids réel, il se déplace jusqu'à la surface lorsqu'on le libère et émerge partiellement. Un état d'équilibre s'établit, dans lequel une partie du corps dépasse la surface supérieure du liquide. Le fonctionnement du dispositif est basé sur ce principe.

Le flotteur peut facilement être dimensionné en fonction des volumes et densités du liquide et des produits solides de maçon que la poussé d'Archimède soit équilibrée par le poids de l'élévateur et des produits solides qu'il soulève, quand une partie de ceux-ci sont émergés. On a ainsi pu déterminer pratiquement que, pour un conteneur à cornichons, un flotteur ayant un volume de l'ordre de 30% du volume total du conteneur permet d'assurer le fonctionnement décrit.

Aux fig. 8, 9 et 10, le conteneur comprend un récipient 16 en verre ou en matière plastique transparente, de forme cylindrique, à paroi lisse, fermé par un couvercle 17, par exemple en matière plastique rigide moulée, présentant une gorge périphérique 18 sur son côté inférieur, de façon à pouvoir s'emboîter à friction sur le bord supérieur du récipient 16 avec interposition d'un joint d'étanchéité 19. Le couvercle pourrait aussi être un couvercle vissé.

L'organe élévateur 20 est également une pièce moulée en matière plastique. Cette pièce comprend d'un seul tenant une partie 21 jouant le rôle du flotteur et une partie proéminente 22 jouant le rôle de l'organe de retenue. La partie 21 présente extérieurement des nervures de raidissement 23 et des gorges 24 facilitant l'écoulement du liquide entre le flotteur et la paroi latérale du récipient 16. Une des nervures 23 se prolonge diamétralement sur la surface 3 de support des produits, et dans l'axe du montant 22, comme indiqué en 25.

Cette nervure prolongée 25 s'étend jusqu'au sommet du montant 22 où elle rejoint un rebord interne arqué 26 qui constitue un élément de butée coopérant avec une zone annulaire 27 egalement en forme de gorge, présente sous le couvercle 17. La ig. 11 montre l'allure extérieure de l'organe élévateur 20. A la fig. 10, on voit encore que le montant 22 présente une nervure de raidissement prolongée 28 le long de sa face extérieure. Cette nervure facilite le glissement de l'organe élévateur le long de la paroi du récipient 16, sous l'effet de la poussée d'Archimède, quand on ouvre le couvercle 17.

Selon une autre forme d'exécution, non représentée, l'écoulement du liquide d'un côté à l'autre du flotteur s'effectue en tout ou partie à travers des canaux traversants prévus dans le flotteur et reliant ses faces supérieure et inférieure.

Bien que, selon la forme d'exécution préférée décrite, l'organe élévateur comporte un organe de retenue sous la forme d'un montant 22 solidaire du flotteur, l'organe élévateur peut egalement être réalisé sans organe de retenue, comme représenté sur les figures 1 à 3. Dans ce cas, l'actionnement du flotteur vers le bas lorsqu'on veut refermer le récipient est obtenu par l'appui du couvercle sur les produits.