[0001 ] La présente invention revendique la priorité de la demande française 1056543 déposée le 1 1 août 2010 dont le contenu (texte, dessins et revendications) est ici incorporé par référence.

[ooo2] La présente invention concerne un dispositif pour le maintien d'un équipement de véhicule automobile en façade avant tel que la façade de refroidissement qui est un assemblage d'au moins un composant parmi la liste des composants suivant échangeur à eau glycolée (exemple : radiateur de refroidissement), condenseur de climatisation, groupe moto ventilateur, échangeur à air (exemple : refroidisseur d'air de suralimentation), échangeur à huile.

[ooo3] La façade de refroidissement et plus précisément un radiateur de véhicule automobile est généralement situé dans la partie avant du véhicule et est généralement monté sur des traverses par l'intermédiaire de moyens de fixation au moins en partie élastique qui réduisent la transmission des vibrations. Ainsi, le radiateur est généralement maintenu par deux fixations sur une traverse inférieure et deux fixations opposées sur une traverse supérieure.

[ooo4] En cas de choc sur la façade avant du véhicule, le radiateur peut subir une poussée vers l'arrière du véhicule conduisant généralement à un déplacement dudit radiateur vers l'arrière entraînant une rupture des points de fixation et le plus souvent également du radiateur lui-même.

[ooo5] Il est souhaitable que cette façade de refroidissement, ne fasse pas partie du panier des pièces à changer lors d'un choc dit « répa » correspondant à un choc du véhicule contre un obstacle à une vitesse inférieure à 16km/h. Cette façade de refroidissement étant disposée sur l'avant du véhicule, pour ne pas l'endommager, il est envisagée que cette façade recule lors du choc.

[ooo6] Ainsi, de manière à éviter une détérioration du radiateur notamment en cas de choc de faible amplitude, on a proposé différents moyens de fixation autorisant soit une désolidarisation des moyens de fixation sur les traverses soit un déplacement en translation relatif dudit radiateur. [0007] Ainsi, dans EP 1 247 681 est décrit un dispositif de fixation de radiateur monté sur une première pièce telle qu'une traverse et comportant des moyens de réception d'un pion porté par le radiateur à une première position dudit radiateur. Les moyens de réception définissent ainsi un premier logement relié à un second logement par un passage plus étroit, le premier logement définissant la position normale du radiateur tandis que le second logement définit une position dans laquelle peut arriver le pion lorsque le radiateur est déplacé en translation sous l'effet d'une poussée vers l'arrière du véhicule d'amplitude dépassant un seuil déterminé. Les moyens de réception sont constitués d'un élément déformable autorisant le déplacement du pion dans le canal du premier logement au second logement dans une direction privilégiée. On autorise ainsi un recul de course limitée du radiateur par rapport aux traverses le supportant, permettant pour des chocs à faible vitesse d'éviter une détérioration du radiateur ou de ses moyens de fixation.

[ooo8] Dans FR 2 833 539, on a proposé un dispositif de maintien d'un radiateur comprenant au moins un logement dans lequel un pion est reçu de manière à être guidé en translation. Ce logement est notamment défini sous la forme d'une pince élastiquement déformable définissant entre ses branches deux logements, le premier logement correspondant à la position normale du radiateur et le second logement à la position du radiateur après une translation de celui-ci dans une direction privilégiée. [ooo9] D'autres documents tels que US 2010/0078149, JP2001 150962, proposent également des dispositifs de fixation de ce genre.

[ooi o] On a proposé également dans FR 2 931 439, un dispositif de fixation d'un premier élément sur un deuxième élément, comprenant une patte de fixation allongée reliant ces deux éléments, ladite patte présentant un coude permettant de distinguer une portion principale et une portion rabattue de plus faible longueur, lesdites portions étant planes et parallèles entre elles, et ménageant entre elles un espace, ledit premier élément comprenant une embase plane et de faible épaisseur. La principale caractéristique de ce dispositif de fixation est que la portion rabattue est munie d'un ergot de blocage, et en ce que l'extrémité libre de la portion principale présente une butée, le premier élément venant se positionner contre la patte entre la butée et l'ergot de blocage, de sorte que, lors d'un choc sur le premier élément suivant l'axe longitudinal de la patte, l'ergot s'écarte pour permettre au premier élément de se déplacer, et à l'embase de venir occuper l'espace située entre les deux portions de la patte.

[001 1 ] Bien que ces dispositifs de fixation permettent un déplacement en translation d'une pièce par rapport à ses supports, il est nécessaire de concevoir une pièce différente en fonction de chaque seuil de poussée au-delà duquel on souhaite autoriser ce déplacement.

[0012] En effet, il convient de « tarer » l'élément déformable pour obtenir cette valeur seuil. Aussi, pour passer d'un véhicule ou environnement à un autre, on définit une nouvelle pièce et surtout un nouvel élément déformable.

[0013] La présente invention a pour but de proposer un dispositif de fixation selon l'état de la technique mais dont le tarage est définissable de manière beaucoup plus simple et qui peut en outre être éventuellement réarmé.

[0014] A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de fixation d'un élément de façade de refroidissement de véhicule automobile tel qu'un radiateur, monté sur une première pièce telle qu'une traverse et comportant un logement oblong recevant un pion en saillie d'une seconde pièce tel que l'élément de façade de refroidissement, le logement présentant une première position de réception du pion correspondant à des conditions normales de fonctionnement du dispositif, la première position étant définie entre une extrémité du logement et deux pattes ménagées en saillie dans le logement, ledit pion étant déplaçable en translation de manière guidée entre la première position et au moins une seconde position sous l'effet d'un effort d'amplitude dépassant un seuil déterminé, caractérisé en ce que lesdites pattes s'étendent respectivement depuis un bord du logement, de manière oblique l'une vers l'autre et leurs extrémités en regard l'une de l'autre définissent avec une extrémité du logement la première position, lesdites branches étant écartables l'une de l'autre pour s'étendre sensiblement le long des bords du logement pour laisser passer le pion vers la seconde position lorsque le seuil déterminé d'amplitude de l'effort exercé est dépassé.

[ooi 5] De manière avantageuse, la seconde extrémité du logement oblong définit une seconde position extrême à laquelle peut venir se loger le pion une fois que celui- ci s'est dégagé de la première position, par exemple lorsque le choc atteint une vitesse de 16 Km/h. Toutefois, pour des vitesses inférieures à 16 Km/h mais qui génèrent une poussée d'amplitude suffisante pour écarter les pattes dans le logement, le pion peut alors se positionner à une seconde position dans le logement oblong qui ne correspondra pas à la seconde position extrême mais à une position intermédiaire entre la première position et la seconde position dite extrême. On obtient ainsi un dispositif de fixation dit fusible mais réarmable.

[0016] De manière avantageuse, on obtient ainsi un dispositif de maintien fusible avec lequel le réarmement du dispositif est facilité et donc plus simple. En effet, la forme oblique des pattes de blocage facilite l'effacement de pattes vers les bords et le retour du pion de la seconde position vers la première avec un seuil d'amplitude de l'effort à exercer inférieur.

[0017] En outre, lesdites pattes sont constituées d'un élément rapporté sur un support dans lequel est défini le logement. De cette manière la déformation élastique devant survenir dépend uniquement de cet élément rapporté, le support n'a pas besoin d'être lui-même constitué d'un matériau élastiquement déformable. Aussi ce support « standard » est le même pour une pluralité de dispositifs de fixation selon l'invention dont les caractéristiques de fonctionnement seront définies en fonction des caractéristiques des éléments rapportés définissant les pattes.

[0018] Un dispositif de fixation selon l'invention est ainsi non seulement réarmable simplement mais en outre plus économique puisqu'à partir d'un support standard en une matière appropriée mais pas nécessairement élastiquement déformable, on peut définir plusieurs dispositifs répondant à des seuils d'amplitude de l'effort de poussée différents.

[0019] On décrira maintenant l'invention plus en détails en référence au dessin dans lequel

[0020] Les figures 1 a à 1 d représentent respectivement une vue en perspective du dessus, une vue du dessous, une vue du dessus et une vue de côté d'un plot selon une première forme de réalisation de l'invention ;

[0021 ] Les figures 2a à 2g représentent respectivement une vue de dessous, une vue de côté, une vue du dessus d'un plot selon une variante de la première forme de réalisation ainsi que deux vues de dessus d'un plot monté sur une traverse, une vue en perspective d'un élément monté par lesdits plots et une vue agrandie de cette figure 2f ;

[0022] Les figures 3a à 3c représentent respectivement une vue en perspective du dessus, une vue du dessus et une vue en perspective latérale d'un deuxième mode de réalisation de l'invention.

[0023] Comme on peut le voir sur les figures 1 a à 1 d le dispositif de fixation d'un élément de véhicule automobile tel qu'une façade de refroidissement et plus précisément un radiateur R est constitué d'un plot 1 destiné à être monté sur une première pièce telle qu'une traverse T supérieure ou inférieure.

[0024] Ce plot 1 comporte un logement 2 oblong destiné à recevoir un pion 3 ménagé en saillie d'une seconde pièce tel qu'un radiateur. Le logement 2 présente ainsi une première position de réception 2a du pion 3 correspondant à des conditions normales de fonctionnement du dispositif et une seconde position 2b, ledit pion 3 étant déplaçable en translation de manière guidée entre la première 2a et la seconde position 2b sous l'effet d'un effort d'amplitude dépassant un seuil déterminé.

[0025] La première position 2a est définie entre une extrémité du logement 2 et deux pattes 4 ménagées en saillie dans le logement 2. Ces pattes 4 s'étendent respectivement depuis un bord du logement 2, de manière oblique l'une vers l'autre et leurs extrémités 4a en regard l'une de l'autre forment avec une extrémité du logement 2, la première position 2a.

[0026] Les pattes 4 permettent de régler l'effort F de désencliquetage du pion 3. Dès que le pion 3 du radiateur R exerce un effort supérieur à F, le pion 3 pourra reculer.

[0027] Les pattes 4 sont alors écartables l'une de l'autre pour s'étendre sensiblement le long des bords du logement 2 et s'effacer pour laisser passer le pion 3 vers la seconde position 2b lorsque le seuil déterminé d'amplitude de l'effort F pour écarter lesdites pattes 4 est exercé et dépassé.

[0028] Dans la première forme de réalisation d'un tel plot 1 représentée aux figures 1 a à 1 d, le plot 1 est constitué d'une première partie de support pour la fixation dudit plot 1 sur un élément tel qu'une traverse T et d'une seconde partie de réception définissant le logement 2 de réception du pion 3. [0029] Ainsi, la partie support du plot 1 est constituée d'un élément 10 en matériau élastiquement déformable se présentant sensiblement sous la forme d'un manchon et présentant sur sa paroi périphérique extérieure 10a des moyens de fixation sur une traverse. Ainsi, ces moyens de fixation peuvent être constitués d'une rainure périphérique 10b permettant l'encliquetage de la partie support 10 dans une lumière ménagée sur une traverse T.

[0030] La partie dite de réception du pion 3 est quant à elle constituée d'un insert 1 1 en matériau plastique qui présente une jupe 1 1 a délimitant une lumière constituant le logement 2 et pourvue d'une collerette 1 1 b, ledit insert 1 1 étant propre à venir s'emboîter dans le manchon 10, la collerette 1 1 b venant en appui sur une face du manchon 10.

[0031 ] Des pattes 4 sont ménagées en saillie depuis les bords de la jupe 1 1 a vers une extrémité du logement 2 pour définir entre les extrémités des pattes 4a et l'extrémité du logement 2, la première position de réception 2a du pion 3.

[0032] Dans la lumière de l'insert 1 1 est également mis en place un élément en forme de U 12 en matériau élastiquement déformable. La base du U 12 est positionnée contre la seconde extrémité de la lumière et définit la seconde position de réception 2b du pion 3.

[0033] Les branches du U 12 définissent entre elles un passage de moindres dimensions que la lumière de sorte que la course de recul du pion 3 est amortie et ralentie.

[0034] Les extrémités 4a des pattes 4 étant recourbées vers les bords de l'insert 1 1 , lorsqu'un effort est appliqué par le pion 3, cette courbure facilite le glissement du pion 3 et favorise l'écartement des pattes 4 lorsque l'amplitude de l'effort est suffisante. Les pattes 4 s'écartent alors l'une de l'autre et s'effacent vers les bords de la lumière l'insert 1 1 laissant s'échapper le pion 3 vers la seconde position de réception 2b. Une fois le pion passé, les pattes 4 reviennent l'une contre l'autre et lors d'un réarmement peuvent laisser passer le pion 3 sous l'effet d'un effort moindre.

[0035] Dans la variante présentée aux figures 2a à 2g, la partie support du plot 1 ' est constituée de l'élément en matériau élastiquement déformable formant manchon 10 porté par un socle de fixation 13 dudit plot 1 sur une traverse. Ce socle de fixation 13 en matériau rigide est constitué d'une jupe 13a pourvue d'une collerette 13b sur laquelle l'élément 10 est en appui. La lumière du manchon 10 et la lumière définie par la jupe 13a sont identiques. Ce socle de fixation 13 présente à la périphérie extérieure de la jupe 13a des moyens de fixation dudit plot 1 sur une traverse. Ces moyens de fixation peuvent être des ergots 13c permettant l'encliquetage du plot dans un orifice de la traverse par exemple. L'insert 1 1 est identique à celui précédemment décrit et est emboîté sur la partie support du plot 1 ' constituée du manchon 10 et du socle de fixation 13.

[0036] La partie supérieure de l'insert 1 1 permet de réaliser un appui plan avec le radiateur R. L'objectif est de permettre le glissement du radiateur R sur cette surface. Le plot doit permettre d'avoir un effort de désencliquetage identique en haut et en bas du radiateur (les 2 plots du bas portent toute la masse de la façade), c'est pour cela qu'il y a une surface plane en pastique.

[0037] La partie manchon 10 permet de filtrer la façade de refroidissement qui est amenée à bouger lors de la vie véhicule. Cet élément 10 doit pouvoir limiter le débattement du radiateur par exemple.

[0038] La partie de fixation 13 permet au plot de glisser suivant la direction Y (repère véhicule) sur la traverse T. Les deux plots d'un même coté (inférieur et supérieur) seront montés dans un logement faisant la dimension des plots 1 '. Ces deux plots 1 ' feront la fonction de filtrage ce qui correspond à la figure 2d. Les deux plots 1 ' du coté opposé au précédent seront montés dans un logement reprenant le contour du plot 1 ' mais agrandi en Y (figure 2e). Ces deux plots 1 ' pourront alors translater en Y, l'objectif étant de reprendre la dilatation de l'échangeur ici le radiateur R.

[0039] L'élément 10 doit en outre permettre le détrompage du plot dans la traverse. Dans l'exemple cité, le détrompage est réalisé par un chanfrein 14 sur un des angles et deux congés 5 sur deux autres angles.

[0040] Aux figures 3a à 3d est représentée une deuxième forme de réalisation d'un plot 100 selon l'invention.

[0041 ] Le plot 100 est constitué d'un socle de fixation sur une traverse tel qu'un cadre 101 sur lequel est fixé un second cadre 102 définissant le logement de réception 2 du pion 3. Dans ce cadre 102 est monté mobile en translation d'une extrémité à l'autre un coulisseau 103 en matériau élastiquement déformable pourvu d'un orifice 103a dans lequel se loge le pion 3 sans degré de liberté en translation. Le cadre 102 définissant le logement de réception 2 présente sur ses parois des lumières 104 à l'intérieur desquelles sont fixées mobiles en rotation deux pattes 40 en saillie vers l'intérieur du logement de réception. Ces pattes 40 en forme d'arc de cercle ont leurs extrémités libres en regard l'une de l'autre et qui se rejoignent pour enserrer le coulisseau le maintenant ainsi à une extrémité du logement dans la première position de réception. Ces pattes 40 mobiles en rotation sont écartables l'une de l'autre sous l'effet d'une poussée d'amplitude suffisante pour autoriser le déplacement du coulisseau vers la seconde extrémité du logement c'est-à-dire vers la seconde position de réception.

[0042] Bien entendu, la seconde position 2b n'est atteinte par le pion qu'en cas de choc à 16km/h, pour des chocs à des vitesses inférieures, le pion peut se déplacer à une position intermédiaire entre la position 2a et la position 2b.

L'invention n'est bien entendu nullement limitée aux exemples donnés mais englobe toutes les variantes de réalisation possibles dans la portée de l'invention.