L'invention concerne un dispositif de nouage d'un lien souple, tel qu'une sangle, une ficelle, une corde, un ruban, etc....

Il existe de nombreuses applications industrielles dans lesquelles un lien souple doit être noué sur lui-même, sur un autre lien, ou autour d'un support ou d'un objet quelconque. En général, ces nœuds sont réalisés à la main, ce qui n'est pas toujours aisé en environnement industriel ou lorsque le lien ou l'objet qu'il entoure a une dimension importante.

Il existe donc un besoin d'un dispositif de nouage d'un lien souple, qui soit simple, efficace, peu encombrant et peu coûteux et qui permette de nouer automatiquement un lien de façon rapide et reproductible.

L'invention propose à cet effet un dispositif de nouage d'un lien souple, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de support du lien, un organe de déplacement du lien, monté à rotation autour du lien dans un plan oblique par rapport à celui -ci, des moyens d'entrainement de cet organe en rotation sur environ un tour pour former une spire ou une boucle de lien, et des moyens de traction du lien à travers la spire ou la boucle.

Ce dispositif permet donc de réaliser un nœud simple sur un lien, par des moyens de structure simple, qui sont faciles à mettre en œuvre.

Selon une autre caractéristique de l'invention, les moyens de traction du lien comprennent une pince ou un crochet monté à une extrémité d'une tige mobile de translation le long de son axe, qui forme support du lien et est orientée perpendiculairement à celiu-ci.

De préférence, le crochet monté à l'extrémité de la tige est mobile et relié à des moyens d'entraînement le déplaçant entre une position de fermeture et une position d'ouverture pour la prise et le relâchement du lien.

Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, l'organe de déplace¬ ment du lien comprend un support tournant en forme de C sur lequel est fixé un doigt s'étendant perpendiculairement au plan de ce support tournant. Lorsque l'organe tournant en forme de C est engagé autour du lien, et qu'il est entraîné en rotation, le doigt qu'il porte vient prendre appui sur le lien pour former une boucle ou spire de lien.

Il suffit ensuite de tirer le lien à travers la spire ou boucle ainsi formée,

pour réaliser un nœud.

La course de la tige portant le crochet ou la pince de prise du lien peut être limitée, de façon à tirer à travers la spire ou boucle de lien précitée, une boucle de lien. Lorsqu'il faut défaire de nœud, il suffit alors de tirer sur l'extrémité du lien.

Le dispositif selon l'invention trouve des applications très diverses et très variées dans de nombreux genres d'industrie. Il peut en particulier être utilisé pour la réalisation de liens noués autour de paquets d'objets à transporter.

L'invention sera mieux comprise, et d'autres détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui va suivre, faite à titre d'exemple en référence aux dessins annexés, dans lesquels : - la figure 1 est une vue schématique de côté d'un dispositif de nouage selon l'invention, comprenant des pinces automatiques de support du lien ;

- les figures 2 et 3 sont des vues schématiques de face et de côté de l'organe tournant faisant partie de ce dispositif, et de ses moyens d'entraînement en

- rotation ; - la figure 4 est une vue schématique en coupe longitudinale de la tige et des moyens de prise de lien faisant partie de ce dispositif ;

- les figures 5a à 5e illustrent schématiquement le fonctionnement de ce dispositif et la réalisation d'un nœud.

On se réfère d'abord aux figures 1 à 4 qui représentent la structure d'un exemple de réalisation du dispositif de nouage selon l'invention.

Ce dispositif comprend comme représenté en figure 1, un bâti fixe 10 comprenant une tige 12 de guidage d'un coulisseau 14 solidaire du bâti 16 d'un organe tournant 18 en forme de C dont le plan s'étend en oblique par - rapport à la tige 12 de guidage du coulisseau 1 . Ce coulisseau porte également deux paliers 20 de guidage en translation d'une tige 22 qui s'étend à travers l'organe tournant 18 et qui est déplacée en translation le long de son axe, parallèlement à la tige de guidage 12, par un ou plusieurs vérins attelés 24, qui sont parallèles à la tige mobile 22. Par exemple, la tige de piston d'un des vérins 24 est reliée au coulisseau 14 par une pièce de renvoi 26, tandis que la tige de piston du deuxième vérin est reliée à la tige mobile 22 par une pièce de renvoi 2S. Le coulisseau 14 est déplacé en translation le long de la tige de guidage 12 par un vérin 30.

Le dispositif selon l'invention comprend encore une ou deux pinces 32 de maintien du lien, qui sont au voisinage de l'organe tournant 18 et de la tige mobile 22, en étant par exemple de part et d'autre de ces derniers. Chaque pince 32 comprend un coulisseau 34 guidé en translation sur une tige 36 du bâti 10 et déplacable le long de cette tige par un vérin 38. Le coulisseau 34 porte un vérin 40 d'ouverture et de fermeture des deux mâchoires 42 de la pince, qui sont mobiles à rotation chacune autour d'un axe horizontal et qui sont reliés par deux pignons 44 en prise l'un avec l'autre.

On se réfère maintenant plus particulièrement aux figures 2 et 3, qui représentent plus en détail l'organe tournant du dispositif de nouage.

Cet organe tournant 18 en forme de C est constitué par un anneau circulaire, qui est interrompu sur environ 60 ° pour pouvoir être engagé autour du lien à louer lorsque le bâti 16 porté par le coulisseau 14 est déplacé vers le lien. L'organe tournant C est supporté par le bâti 16 et guidé au moyen de galets 46 comprenant des joues circulaires 48 de maintien de l'organe tournant.

Les moyens d'entraînement en rotation de l'organe tournant 18 com¬ prennent un galet moteur 50 monté sur l'arbre de sortie 52 d'un groupe motoréducteur 54 porté par une plaque support 56 montée pivotante sur le bâti 16 autour d'un axe 58 parallèle à l'axe de rotation de l'organe tournant 18. Cette plaque support 56 est poussée par un ressort 60 vers l'organe tournant 18 de telle sorte que le galet moteur soit toujours appliqué à pression sur la périphérie de l'organe tournant 18. Un autre galet moteur 64 peut être associé à l'organe tournant 18, en étant écarté angulairement d'environ 90 ° du premier galet moteur 50. Ce deuxième galet moteur 64 est monté sur un support 66 qui pivote autour d'un axe 68 parallèle à l'axe de rotation de l'organe 18 et qui est chargé par un ressort 70 de façon à ce que le galet 64 soit appliqué à pression sur la périphérie de l'organe 18. Les galets moteurs 50 et 64 sont reliés entre eux par une chaîne 72 passant sur des roues dentées 74 de renvoi et sur des roues dentées 76 solidaires des axes de pignons 50 et 64.

Sur un côté de l'organe tournant 18 est fixé un élément 78 de déclenchement d'un détecteur 80 permettant par exemple d'arrêter l'en- traînement en rotation de l'organe tournant après un tour complet.

Un doigt 82, qui s'étend perpendiculairement au plan de l'organe tournant 18 est fixé sur une face latérale de celui-ci, par exemple au

voisinage de l'une de ses extrémités.

La figure 4 représente plus en détail la structure de la tige mobile 22 qui s'étend à travers l'organe tournant 18. Cette tige 22 est tubulaire et comprend, à son extrémité située du côté de l'organe tournant 18, une patte fixe 84 avec laquelle coopère l'extrémité d'un levier coudé 86 monté à rotation sur la tige tubulaire 22 autour d'un axe transversal 88 et relié par une biellette 90 à l'extrémité d'une tige cylindrique 92 guidée en translation à l'intérieur de la tige mobile 22 par des paliers 94.

Cette tige cylindrique 92 est associée à un ressort de rappel 96 prenant appui sur un des paliers 94 et sur une buté 98 fixée sur la tige cylindrique 92. L'extrémité de la tige 92, opposée à la biellette 90 coopère par butée avec l'extrémité de la tige de piston 100 d'un vérin 102 dont le cylindre est fixé sur la tige mobile 22, à l'extrémité de celle-ci opposée à la patte 84. Quand la tige de piston est retractée à l'intérieur du vérin 102, le ressort de rappel 96 se détend et déplace la tige cylindrique 92 dans une position correspon¬ dant à la fermeture de la pince constituée par la patte 84 et le levier 86. Cette position est représentée en trait plein en figure 4. Par contre, quand la tige de piston 100 est sortie du vérin 102, la tige 92 est déplacée vers l'extrémité ouverte de la tige tubulaire 22 et déplace le levier 86 dans la position représentée en traits fantômes, qui correspond à la position d'ouverture de la pince.

Le fonctionnement du dispositif selon l'invention va être décrit en référence aux figures 5a à 5e.

Dans l'exemple représenté dans ces figures, il s'agit de nouer un lien souple 104 sur un autre lien souple 106. Les deux liens s'étendent parallèle¬ ment l'un à l'autre et perpendiculairement à la direction de déplacement de la tige mobile 22. Ils sont par exemple maintenus par les deux pinces 32 situées de part et d'autre du dispositif de nouage.

Dans la position initiale représentée en figure 5a, le bâti 16 a été déplacé vers les liens 104 et 106 par le vérin 30 jusqu'à ce que l'organe tournant 18 soit engagé autour des liens 104 et 106 et la tige mobile 22 a été amenée par les vérins 24 sous les liens 104 et 106 jusqu'à ce que son extrémité portant la patte 84 et le levier mobile 86 soit légèrement au-delà du lien 104. Dans cette position, les liens 104 et 106 peuvent reposer sur la tige mobile 22.

On commande ensuite la rotation de l'organe tournant 18 sur un tour dans le sens indiqué par la flèche 108 (figure 5b). Au cours de cette rotation,

le doigt 82 porté par l'organe tournant 18 vient s'appliquer sur le lien 104 et, à la fin du premier demi-tour, fait passer ce lien sous la tige mobile 22 et sous l'autre lien 106. La rotation de l'organe tournant 18 se poursuit et, à la fin du second demi-tour comme représenté en figure 5c, le doigt 82 de l'organe tournant 18 a ramené le lien 104 au-dessus de la tige mobile 22 et de l'autre lien 106, en formant ainsi une spire ou une boucle de lien 104 autour de la tige mobile 22 et de l'autre lien 106. La tige mobile 22 peut alors être légèrement reculée de façon à ce que, à la fin du tour complet de l'organe 18, le doigt 82 dépose le lien 104 dans la pince ouverte formée par la patte 84 et le levier mobile 86.

Il suffit ensuite de refermer cette pince par rotation du levier mobile 86, comme représenté en figure 5d. Pour éviter toute gêne, l'organe tournant 18 peut être entraîné encore sur un demi-tour, pour occuper la position représentée en figure 5d. On déplace ensuite la tige mobile 22 vers l'arrière, ce qui a pour effet de tirer une longueur de lien 104 à travers la spire ou boucle précédemment formée autour de l'autre lien 106. En fonction de la longueur libre de cette partie tirée du lien 104 et de la course de retrait de la tige mobile 22, on peut soit tirer une boucle de lien 104 à travers la boucle précédemment formée, comme représenté en figure 5e, ou bien tirer complètement le lien 104 à travers cette boucle pour former un nœud simple.

La pince montée à l'extrémité de la tige mobile 22 est ensuite ouverte, par pivotement du levier 86, puis l'organe tournant 18 est ramené dans la position de la figure 5a et est reculé pour dégager complètement le lien 106. On a ainsi formé un nœud coulant du lien 104 sur le lien 106.

Le dispositif selon l'invention peut bien entendu être utilisé avec un seul lien souple, ou avec plusieurs liens comme représenté dans les figures 5a à 5e. Le nœud formé peut être un nœud simple, ou bien un nœud tel que celui représenté en figure 5e, que l'on défait très facilement, en tirant sur l'extrémité libre du lien 104.