La présente invention concerne un porte-bagages de vélo qui se transforme en dispositif antivol.

De nombreux vélos actuels sont initialement dépourvus de porte-bagages comme par exemple les Vélos Tout Terrain (VTT), les Vélos Tout Chemin (VTC) voire des vélos de ville. Il existe des porte-bagages que l'on peut fixer de manière permanente sur le cadre du vélo ou de manière plus rapide sur la tige de selle quand le cadre ne le permet pas dans le cas notamment des VTT. Ce type de porte- bagages est assez fragile car il ne tient que par friction sur la tige de selle et est sujet au vandalisme. Il vaut mieux le retirer quand le vélo est laissé sans surveillance. Mais que faire du porte-bagages pendant ce temps ?

Il existe de nombreux types d'antivols. Le principe constant des antivols mécaniques est d'attacher le vélo à un support fixe et de bloquer la ou les roues. Il peut être constitué d'une chaîne, d'un câble ou de segments rigides reliés par des charnières. L'antivol est fermé par un dispositif avec une serrure à clefs ou à combinaisons par exemple voire électronique. Mais que faire de l'antivol pendant que l'on utilise le vélo ?

Le dispositif selon l'invention apporte une réponse originale et pratique. Le porte-bagages est retiré de sa fixation (par exemple sur la tige de la selle) et fait alors office d'antivol. Cette procédure est évidemment réversible.

II est constitué d'une succession de barres rigides (métalliques par exemple) reliées par des liaisons pivot dont les axes de rotation sont transversaux (et en général perpendiculaires) par rapport à la longueur des barres, de telle sorte que le système puisse s'articuler sur lui même sur un seul plan de mouvement, perpendiculaire aux axes de rotation des pivots de liaison. Les barres ont préférentiellement une section rectangulaire afin d'avoir une rigidité maximale dans le sens de leur plus grande section et de limiter leur poids, ou toute autre géométrie permettant de remplir les exigences de résistance en flexion lorsqu'une force est appliquée colinéairement à l'axe de rotation des liaisons pivot. Les barres sont articulées transversalement à leur grand axe autour d'un axe rigide parallèle à leur plus grande section. Les liaisons pivot permettent une rotation incomplète dans un premier sens, mais complète dans le deuxième sens ce qui permet d'obtenir une chaîne souple quand elle est pliée dans ce deuxième sens alors que les liaisons pivot rentrent en butée dans le premier sens, ce qui aboutit à un angle prédéfini entre les barres adjacentes. Ce système pivot asymétrique peut être réalisé par exemple en désaxant la liaison pivot de telle sorte que les barres viennent en butée dans le premier sens ou dans la constitution intrinsèque de la charnière par exemple en utilisant un système d'ergots, ou toute autre géométrie proposée par l'homme de l'art. Le système peut d'ailleurs être réalisé avec des parties rigides courtes formant alors avec les liaisons pivot une chaîne souple pouvant former un cadre lorsqu'elle est pliée dans le premier sens amenant toutes les liaisons pivot en butée ou être utilisée comme telle quand elle est pliée dans le deuxième sens (en restant toujours dans un seul plan de mouvement).

L'ensemble présente une excellente résistance à la flexion lorsqu'une force est appliquée colinéairement à l'axe de rotation des liaisons pivot, une assez bonne résistance à la flexion quand on essaie de plier dans le premier sens et une flexion aisée et sans résistance quand on plie l'ensemble dans le deuxième sens. Les résistances à la flexion sont limitées par les résistances mécaniques des parties et de leur assemblage.

Le dispositif est usiné de telle sorte que, quand il est plié dans le premier sens avec mise en butée des liaisons pivots, le dispositif prend la forme d'un porte- bagages c'est à dire d'un cadre ouvert plus ou moins rectangulaire avec les deux extrémités prévues pour être fixées à un support laissé fixe sur le vélo. Quand il est plié dans le deuxième sens, le dispositif peut être aisément replié sur lui même pour fermer une boucle et servir d'antivol, ses deux extrémités libres étant alors reliées au moyen d'un dispositif comportant une serrure.

Le cadre dans sa configuration porte-bagages est fixé à un support laissé fixe sur le vélo. Le support permet de maintenir le porte-bagages formé dans une position donnée (plus ou moins horizontale) et d'éviter le déplacement latéral du porte- bagage. Ce support peut être fixé par exemple et sans limitation à la tige de selle et maintenu par serrage autour de celle-ci, à la selle elle même ou au cadre du vélo. Les extrémités du cadre porte-bagages sont par exemple introduites dans ou sur ou autour du support et fixées par une goupille, un cylindre de serrure, un serrage, un système de pince à ressort ou tout autre système proposé par l'homme de l'art. Les dessins annexés illustrent l'invention :

La Figure 1 montre le système en position porte-bagages fixé à son support, ici un support fixé à une tige de selle, en vue du dessus

La Figure 2 montre le système en position porte-bagages fixé à son support, ici un support fixé à une tige de selle, en vue de profil

La Figure 3 montre une vue rapprochée d'un système de liaison pivot asymétrique possible en rotation en butée en position porte-bagages

La Figure 4 montre une vue rapprochée de ce même système de liaison pivot asymétrique en rotation libre en utilisation antivol

La Figure 5 montre une vue de profil du système fixé sur un vélo en position porte- bagages

La Figure 6 montre une vue de profil du système attaché à son vélo en situation d'antivol

En référence à ces dessins, une réalisation possible de l'invention permet mieux d'en identifier les caractéristiques:

Quand le dispositif est en position porte-bagages, les barres rigides (1 ) (métalliques par exemple) reliées par des liaisons pivot (2) (charnières métalliques par exemple) forment par la succession des pliages un cadre rigide en forme de porte-bagages. Les barres (1 ) ont une section rectangulaire par exemple et une largeur supérieure à leur épaisseur. La liaison pivot (2) est ici dans cet exemple constituée de charnières dont l'axe est décentré dans l'épaisseur de la barre (1 ) vers la surface extérieure (1 1 ) en position porte-bagages. Les extrémités des barres sont en butée (10) vers l'intérieur (12) du cadre formant porte-bagages. Cet affrontement empêche le cadre de se plier vers l'extérieur pendant que les liaisons pivot (2) l'empêchent de se plier vers l'intérieur dans cette géométrie.

La vue de profil dans la Figure 2 illustre la rigidité importante du système dans le sens horizontal qui permet l'utilisation de ce cadre en porte-bagages. La largeur des barres (1 ) et les liaisons pivot (2) empêchent toute flexion dans le sens vertical quand le dispositif est en position de porte-bagages.

Le support est par exemple constitué d'un tube (4) à section rectangulaire dans lequel viennent s'emboiter les extrémités du cadre. Une goupille (3) traverse ensuite l'ensemble grâce à la présence d'un trou dans les extrémités du cadre par exemple. Un dispositif de fermeture (5), ici représenté par un cadenas et sa clef bloque ensuite cette goupille. Dans une autre configuration, un cadenas de forme adapté peut remplacer avantageusement la goupille, voire un cylindre de serrure. Ce tube rectangulaire (4) est soudé, dans cet exemple de réalisation, à un tube (6) coupé en deux dans le sens de sa longueur qui enserrant la tige de selle (14) est serré autour de celle-ci grâce à des boulons et écrous (15) par exemple. D'autres systèmes de fixation par exemple au cadre du vélo (9) ou à la selle (16) sont possibles. La Figure 5 montre le dispositif selon l'invention en position porte-bagages fixé à son vélo.

Pour utiliser le porte-bagages comme antivol, il suffit à l'utilisateur de retirer le cadre du support et de le plier dans l'autre sens comme il est montré dans la Figure 4. L'antivol est alors utilisé classiquement en le passant par exemple autour d'une roue ou d'une partie du cadre du vélo (9) et autour d'un dispositif (13) fixé au sol par exemple. Les extrémités de l'antivol sont attachées entre elles au moyen du cadenas (5) ou de la goupille (3) et bloqué par le cadenas (5). Tout autre moyen de fermeture est évidemment possible.

Le dispositif selon l'invention est particulièrement destiné à l'industrie du vélo.