Le but de la présente invention est de permettre une augmentation du nombre de pièces traitées par unité de temps et surtout d'obtenir une plus grande précision en évitant que des parties de la pièce ne devant pas tre recuites ne soient chauffées.

Le dispositif objet de l'invention pour le recuit partiel de pièces mécaniques usinées tend à obvier aux inconvénients des dispositifs à chauffage à induction existants et à permettre une plus grande précision du traitement ainsi qu'une augmentation de la vitesse et de la cadence de traitement des pièces. Ce dispositif est caractérisé par les caractéristiques énumérées à la revendication 1.

Le dessin annexé illustre schématiquement et à titre d'exemple une formé d'exécution du dispositif pour le recuit partiel de pièces mécaniques usinées.

La figure 1 est une vue en perspective partielle du dispositif.

La figure 2 illustre une pièce mécanique devant tre traitée par le dispositif.

Dans l'application représentée du dispositif pour le traitement de pièces usinées celui-ci est utilisé pour le recuit partiel de broches de connecteurs électriques. Bien entendu, ce dispositif pourrait tre adapté pour traiter d'autres pièces mécaniques présentant d'autres formes.

Le dispositif pour le recuit partiel de pièces mécaniques usinées comporte un bac de refroidissement 1 partiellement rempli d'eau. Cette eau est maintenue à une température basse d'environ 12 à 15°C soit par un apport constant d'eau

froide et une évacuation, soit par un système de réfrigération en circuit fermé de l'eau contenue dans le bac 1.

Ce dispositif comporte encore une roue porte pièces 2, de préférence en aluminium, entraînée en rotation par un axe horizontal 3, la roue 2 s'étendant ainsi dans un plan vertical. Cette roue est partiellement immergée dans l'eau contenue dans le bac 1. L'axe 3 de la roue est complètement immergé dans le bac 1. Le passage dudit axe 3 est étanchéisé par un joint solidaire du bac 1.

Dans l'application décrite les pièces à recuire partiellement sont des broches 4 de contacteurs électriques, comme illustré à la figure 2. Ces broches 4 ne doivent tre recuites que dans leur partie avant 5, le reste de la pièce ne devant pas tre traité thermiquement.

La périphérie de la roue 2 est munie de perçages radiaux 6 faisant office de posage pour les pièces 4. La roue 2 comporte ainsi un grand nombre de posages, de l'ordre de 30 à 60 par exemple, recevant chacun une pièce à traiter 4.

La roue 2 qui plonge verticalement dans le bac 1 est entraînée par un moteur pas à pas ou une table tournante pneumatique en bout d'arbre contrôlée par un automate programmable permettant de déterminer le temps d'arrt du moteur ou de la table tournante entre deux pas d'indexation, ainsi que la vitesse de passage d'une position d'indexation à la suivante.

Le dispositif comporte encore un dispositif d'alimentation des pièces à traiter, manuel ou automatique, permettant de placer pendant un temps d'arrt de la roue 2 une pièce dans un de ses perçages 6. La pièce 4 est placée dans la roue de manière à ce que la partie devant tre recuite 5 émerge hors de la périphérie de la roue, tandis que la partie de la pièce 4 ne devant pas tre recuite est située à l'intérieur d'un perçage 6 de cette roue 2. II est évident que la forme des posages 6 et leur profondeur dépendent de la forme de la partie ne devant pas tre recuite des pièces 4 à traiter.

Le dispositif pour le recuit partied de pièces mécaniques comporte encore un chalumeau 7 dont la flamme est dirigée sur la pièce à recuire 5 située juste en

dessus du niveau d'eau de la cuve 1. Ce chalumeau 7 fonctionne en permanence et chauffe une pièce 5 portée par la roue 2 pendant le temps d'arrt de cette roue.

Suivant la durée du temps d'arrt de la roue, durée qui est réglable et programmable, on peut ajuster, pour une température et un positionnement de la flamme donnés, la température de recuit de la partie 5 de la pièce à traiter. Lors de chaque indexage de la roue 2 la pièce chauffée est immédiatement plongée dans l'eau du bac 1. Le temps d'indexage étant très court, la partie 5 à recuire de la pièce 4 n'a pas le temps de se refroidir, de sorte que le recuit peut tre fait avec grande précision. De plus, l'inertie thermique de la roue 2 étant grande et sa température maintenue constante par le bain d'eau, la partie de la pièce 4 ne devant pas tre recuite est maintenue à basse température puisqu'elle est en contact avec cette roue 2 dans son posage 6. La diffusion de chaleur de la partie chauffée 5 de la pièce dans le reste de la pièce est empchée par son contact avec la roue 2.

Au fur et à mesure des pas successifs de la roue 2 les pièces recuites sont entraînées par la roue 2 jusqu'au moment où, proches de la verticale, elles tombent par gravité dans un récipient placé au fond du bac 1 permettant leur récupération.

Dans l'exemple illustré le dispositif pour le recuit comporte un dispositif d'arrivée automatique des pièces à traiter dans les posages 6 de la roue 2. Les pièces 4 sont amenées une à une par un tuyau 8 sur la périphérie de la roue 2 et tombent dans les posages 6 successifs. Une lame ressort 9 assure que la ou les pièces 4 situées avant celle exposée à la flamme du chalumeau 7 sont positionnées correctement dans leurs posages 6.

Dans l'exemple illustré le dispositif pour le recuit de pièces comporte encore des moyens de nettoyage de la périphérie de la roue entre le dispositif d'arrivée 8 des pièces et la flamme du chalumeau 7. Ce dispositif est formé par une buse 10 alimentée en air comprimé.

Comme le chauffage de la partie 5 de la pièce à traiter est très rapide, de l'ordre de quelques dixièmes de seconde, que le nombre de posages 6 est grand, de l'ordre de 30 à 60, on peut arriver avec ce dispositif à traiter 60 à 80 pièces à la minute.

Le dispositif décrit permet donc bien de réaliser une grande productivité tout en garantissant une précision jusqu'ici inégalée dans le recuit. Ceci est dû à l'utilisation d'une roue support 2 disposée dans un plan vertical et trempant dans l'eau du bac 1 et au fait que la pièce chauffée est à fleur de la surface de l'eau du bac et peut y tre plongée en un seul pas d'indexage de la roue. En plus l'inertie thermique de la roue est grande, de sorte qu'elle reste pratiquement à la température de l'eau du bac 1 et la partie de la pièce 4 ne devant pas tre traitée est en contact intime avec cette roue pendant le chauffage de sa partie à traiter, évitant ainsi toute élévation de température de la partie de cette pièce ne devant pas tre recuite.