Pour reconstituer leur qualité de tranchant, les lames de massicots nécessitent des réaffûtages réguliers dont la fréquence est fonction de l'intensité d'utilisation et des propriétés abrasives des matériaux à couper.

Ces réaffûtages consistent en une rectification plane de la partie active des lames ; ils sont réalisés dans des ateliers spécialisés ce qui nécessite un démontage desdites lames et leur emballage particulier pour le transport.

Ces opérations répétées représentent un coût important ; en outre, le démontage et le remontage des lames entraînent des risques non négligeables d'accidents fiés au tranchant des organes manipulés.

D'une manière générale, entre deux affûtages, on sait entretenir le tranchant de lames d'outils tels les faux, faucilles, couteaux, ciseaux ou autres... en utilisant des dispositifs d'aiguisage. Cependant, les dispositifs connus jusqu'à maintenant ne sont pas appropriés pour tre utilisés sur les lames de massicots, du fait de la grande précision et de la régularité d'affilage ou d'affûtage nécessaires.

La présente invention propose un dispositif d'affilage ou d'affûtage particulièrement adapté pour l'entretien du tranchant des lames de massicots ou des machines de coupe du mme genre. Ce dispositif est adapté pour pouvoir tre utilisé sans nécessiter le démontage des lames ; son emploi régulier permet d'espacer très sensiblement la fréquence des opérations de remise en géométrie importante, et en conséquence de limiter les inconvénients qui y sont liés.

Ce dispositif pour rectifier la pointe des lames de coupe de machines du genre massicots, lesquelles lames sont montées verticales sur un support mobile au-dessus d'un plan de coupe, est caractérisé par

le fait qu'il est constitué d'un mécanisme de rectification agencé pour pouvoir tre guidé le long de ladite lame de coupe, lequel mécanisme de rectification comprend un châssis sur lequel sont montés au moins un contre-couteau droit destiné à venir se plaquer contre le dos de ladite lame de coupe et au moins un organe de rectification destiné à venir tangenter la partie active de ladite lame, au niveau de la pointe de celle-ci.

D'autre part, et il s'agit là d'une autre caractéristique de l'invention, ce mécanisme de rectification est monté sur un support compressible qui, en appui sur le plan de coupe, est apte à maintenir ledit mécanisme de rectification en pression contre le tranchant de la lame de coupe.

Ce support compressible permet de faire varier la hauteur du support de la mécanique de rectification par rapport à la partie basse dans le but de compenser l'inclinaison de la lame par rapport au plan de coupe d'un bout à l'autre de la longueur de ladite lame. II est avantageusement constitué d'une semelle qui est destinée à venir reposer sur le plan de coupe et qui est solidarisée avec le châssis du mécanisme de rectification par l'intermédiaire d'un système de guidage linéaire vertical associé à au moins un ressort de compression.

Selon un premier mode de réalisation, le mécanisme de rectification est un mécanisme d'affilage comprenant au moins un contre- couteau droit adapté pour venir se plaquer contre le dos de la lame de coupe et au moins un couteau circulaire destiné à venir tangenter la partie active de ladite lame, au niveau de l'extrme pointe de celle-ci. Ces couteau (x) et contre-couteau (x) comportent chacun un système de crénelage définissant des parties mâles et femelles alternées qui permettent leur imbrication.

Cet appareil est inséré entre le plan de coupe et la lame de coupe ; le mécanisme d'affilage est alors en pression contre la lame positionnée entre le couteau droit et le couteau circulaire.

L'ensemble du dispositif ainsi ajusté est poussé sous la lame et il se trouve autoguidé par celle-ci ; la rectification est obtenue par friction du ou des couteaux circulaires sur l'extrme pointe de la face avant de la lame.

Selon une autre particularité, le mécanisme d'affilage est constitué de deux jeux séparés de couteaux et contre-couteaux, disposés dans l'alignement l'un de !'autre.

Toujours selon l'invention, le ou les couteaux circulaires se présentent sous la forme d'un cylindre crénelé monté libre sur un axe de rotation.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le ou les couteaux circulaires et/ou le ou les contre-couteaux droits sont montés avec un léger jeu sur leur châssis support. Cette particularité permet au mécanisme d'affilage de venir se positionner correctement sur la lame et d'tre autoguidé par celle-ci lors de l'opération d'affilage.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le ou les couteaux circulaires sont montés sur un support qui est articulé sur le châssis du mécanisme d'affilage autour d'un axe parallèle aux axes de rotation desdits couteaux. Ce support comprend en outre des moyens de verrouillage amovibles et réglables sur ledit châssis, pour permettre un réglage du positionnement du ou des couteaux circulaires par rapport au (x) contre-couteau (x) droit (s) en fonction de I'angle de coupe de la lame à affiler.

Selon une caractéristique avantageuse, le support réglable du ou des couteaux circulaires comporte un pointeau rétractable qui est destiné à venir en contact avec la lame de coupe pour servir de butée de positionnement dudit ou desdits couteaux, et qui, après réglage de ce positionnement, a la possibilité de s'escamoter pour ne pas gner l'opération d'affilage le long de ladite lame. Ce pointeau a pour fonction de tester I'angle de coupe de la lame, de manière à le respecter pour l'opération d'affilage. Dans une version perfectionnée, une diode alimentée par une batterie permet de visualiser le contact correct du pointeau sur la lame de coupe.

Selon une autre caractéristique, le ou les contre-couteaux droits sont munis d'un crénelage avec des éléments mâles d'extrémités qui encadrent les éléments mâles d'extrémités du ou des couteaux

circulaires, pour assurer la suppression d'éventuels morfils lors de l'opération d'affilage.

Selon un second mode de réalisation, le mécanisme de rectification est un mécanisme d'affûtage comprenant un châssis sur lequel sont montés : -au moins un contre-couteau droit destiné à venir se plaquer contre le dos de la lame de coupe, -au moins une meule abrasive rotative, en matériau approprié, destinée à venir tangenter la partie active de ladite lame, au niveau de la pointe de celle-ci et, -des moyens de guidage le long de ladite lame de coupe.

Cet appareil est également inséré entre le plan de coupe et la lame de coupe ; le mécanisme d'affûtage est alors mis en pression sous ladite lame positionnée entre le couteau de dos et les moyens de guidage.

L'ensemble du dispositif ainsi ajusté est poussé sous la lame, ou il se déplace par l'action d'un système d'entraînement ; la rectification est obtenue par friction de la ou des meules rotatives contre la pointe de la face avant de la lame.

Cet appareil d'affûtage comporte encore des moyens de réglage de I'angle de travail de la ou des meules rotatives pour adapter ledit angle avec précision en fonction des caractéristiques de la lame de coupe. II comporte aussi des moyens pour régler avec précision la profondeur de passe de la ou des meules.

Selon une forme de réalisation préférée, la ou les meules rotatives sont montées sur un support dont le positionnement est réglable en translation verticale sur une platine au moyen d'une vis, laquelle platine est elle- mme montée sur le châssis de l'appareil par l'intermédiaire d'un axe horizontal, son positionnement angulaire par rapport audit châssis étant également réglé par une vis.

Selon une autre caractéristique, le mécanisme d'affûtage est constitué de deux jeux de contre-couteau et meule rotative, disposés dans I'alignement l'un de l'autre et à chaque extrémité du châssis.

De préférence la ou les meules rotatives se présentent sous la forme d'un disque dont I'axe est légerement incliné vers l'extérieur pour permettre le travail sur l'extrémité du flanc du disque. On peut ainsi rectifier la lame sur le maximum de sa longueur.

Selon une autre caractéristique, la ou les meules rotatives sont associées à une bavette en matériau souple qui est destinée à venir s'appliquer contre le biseau de la lame à affûter, par-dessus ladite meule, pour éviter la projection vers le haut des résidus éjectés.

Selon encore une autre caractéristique, la ou les meules sont montées chacune sur leur support par l'intermédiaire d'un axe lui-mme monté sur roulement à billes ; elles sont entraînées en rotation par une motorisation électrique dont le mouvement est transmis par des moyens du genre pignons et/ou courroies.

Selon une autre caractéristique, I'appareil d'affûtage comporte un conduit d'évacuation des résidus éjectés, aménagé dans le châssis en regard de chaque meule rotative.

Toujours selon l'invention, les moyens qui permettent le guidage de l'appareil le long de la lame de coupe sont constitués par le ou les contre- couteaux droits en appui sur le dos de ladite lame, et par un ou plusieurs patins (de préférence deux) en appui contre le plat du biseau, sur la face avant de la lame.

Le ou les patins de guidage comportent avantageusement un mécanisme d'étalonnage du point zéro correspondant au point de contact de la ou des meules rotatives avec la lame de coupe.

Mais l'invention sera encore illustrée, sans tre aucunement limitée, par la description suivante de deux modes de réalisation particuliers, donnés uniquement à titre d'exemples et représentés sur les dessins annexés dans lesquels : -la figure 1 est une vue générale, en perspective, d'un dispositif d'affilage conforme à l'invention, en position sous la lame de coupe ; -la figure 2 est une vue partielle, de dessus, qui montre le mécanisme d'affilage de façon isolée ;

-la figure 3 est une vue schématique du dispositif d'affilage, en coupe transversale partielle, entre les deux jeux de couteaux ; -la figure 4 est une vue partielle qui montre le mécanisme d'affilage en coupe transversale, avec le pointeau testeur en position rétractée ; -la figure 5 est un schéma fonctionnel montrant une seconde forme de réalisation possible du dispositif de rectification conforme à l'invention, en forme de dispositif d'affûtage ; -la figure 6 est un schéma fonctionnel d'une partie du dispositif d'affûtage illustré sur la figure 5, vu de dessus ; -la figure 7 est une vue de détail d'une partie du mode de réalisation des figures 5 et 6, montrant le conduit d'évacuation des résidus éjectés.

Les figures 1 à 4 montrent un premier mode de réalisation possible du dispositif de rectification conforme à l'invention permettant l'entretien du tranchant d'une lame de machine de coupe du genre massicot, en place sur le bâti de massicot.

La figure 1 montre le dispositif d'affilage 1 en place sur la machine de coupe.

De manière classique, cette machine comporte un plan de coupe horizontal 2 muni d'un carré de massicot 3 qui constitue une pièce d'usure et qui sert de plan de référence pour la fin de course de la lame de coupe 4. Cette lame 4 est montée verticale sur un support au-dessus du carré de massicot 3 ; en position haute, elle est montée légèrement en biais par rapport au plan de coupe 2 pour attaquer les produits à couper sur l'une de leurs bordures et elle est manoeuvrée selon un mouvement combiné vertical et horizontal pour finir sa course à plat, en regard du carré 3.

L'appareil d'affilage 1 est constitué d'un mécanisme d'affilage 5 représenté isolément sur la figure 2, monté sur un support compressible 6 que l'on peut voir de façon détaillée sur la figure 3.

Le mécanisme d'affilage 5 comprend un châssis 8 constitué principalement de deux flasques parallèles 8'sur les faces externes desquels sont montés deux contre-couteaux droits 9 par l'intermédiaire de

vis 10 et de rondelles 11. Ce montage est réalisé avec un léger jeu pour que les contre-couteaux 9 disposent d'une mobilité relative.

Les deux contre-couteaux 9 sont espacés l'un de l'autre et leur face active, droite, est située dans le mme plan. Cette face active est destinée à venir se plaquer contre le dos de la lame de coupe 4 ; elle se présente sous la forme d'un crénelage constitué d'une alternance de parties mâles 12 et de parties femelles 13.

Un bras central 14 est articulé sur le châssis 8, entre les flasques 8', par t'intermédiaire d'un axe 15 parallèle au plan des faces actives des contre-couteaux 9. Ce bras 14 sert de support à deux couteaux circulaires 16 disposés en regard des contre-couteaux 9 et il s'étend vers le haut pour former une sorte de poignée.

Les deux couteaux 16 ont une forme générale cylindrique ; ils sont chacun montés libre, et avec un léger jeu, sur un axe 17 en porte-à-faux qui traverse les flasques 8'du châssis 8 par l'intermédiaire d'orifices 18 en forme d'arc de cercle centrés sur l'axe de rotation 15 précité. Les axes 17 sont parallèles à l'axe d'articulation 15 du support 14 sur les flasques 8'.

La surface active des couteaux circulaires 16 est destinée à venir tangenter la partie active de la lame de coupe 4, au niveau de son extrme pointe. La surface des couteaux 16 est crénelée, c'est-à-dire constituée d'une alternance de parties mâles 20 et femelles 21. Ce crénelage coopère avec celui des contre-couteaux droits 9 pour permettre l'imbrication partielle desdits couteaux 16 et contre-couteaux 9. Ainsi, les parties mâles 12 des contre-couteaux 9 forment une face d'appui pour le dos de la lame de coupe 4 et elles viennent s'imbriquer dans les parties femelles 21 des couteaux circulaires 16 ; d'autre part, les parties mâles 20 des couteaux 16 vont servir d'organe de friction sur l'extrme pointe de la lame 4 et elles viennent s'imbriquer dans les parties femelles 13 des contre-couteaux 9.

On remarque que les extrémités des contre-couteaux 9 se terminent par une partie mâle 12 et que ces parties miles d'extrémités 12 encadrent les parties mâles 20 d'extrémités des couteaux 16. Cette

particularité permet d'assurer la suppression de l'éventuel morfil de la lame 4, fié à l'opération d'affilage.

Les contre-couteaux droits 9 et les couteaux circulaires 16 sont usinés dans un matériau résistant adapté à leur fonction, par exemple un acier traité. De préférence, la surface active des parties mâles 20 des couteaux circulaires 16 est moletée pour optimiser leur action.

Le positionnement des couteaux 16 peut tre régie par rapport aux contre-couteaux droits 9 pour adapter le mécanisme d'affilage 5 à I'angle de coupe de la lame 4. Ce réglage de positionnement est obtenu par pivotement du bras support 14 autour de I'axe 15, et en prévoyant des moyens de verrouillage amovibles dudit bras 14 sur le châssis 8.

A cet effet, le bras support 14 se prolonge vers l'arrière par une extension 23 munie d'une vis latérale 24 qui permet son guidage dans une lumière 25 aménagée dans l'un des flasques 8'du châssis 8. La lumière 25 est en forme générale d'arc de cercle centré sur I'axe 15. La vis latérale 24 est associée à un écrou à levier 26, visible sur la figure 1, qui permet le verrouillage amovible du bras pivotant 14 sur le flasque 8'correspondant.

Les orifices en arc de cercle 18 par lesquels passent les axes 17 des couteaux 16 permettent cette possibilité de réglage par pivotement.

Sur le côté de la lumière 25, on remarque la présence d'un indicateur de réglage en forme de vernier 27, gradué en degrés.

Au-dessus de I'axe 15, le bras 14 comporte un pointeau testeur 28 qui est destiné à venir en contact avec la lame de coupe 4, en particulier contre le plat du biseau de sa face avant ; pour servir de butée de positionnement des couteaux 16. Le pointeau 28 a la particularité de pouvoir tre rétracté de façon, après réglage, à ne pas gner l'opération d'affilage. Ce pointeau 28 traverse le bras 14, guidé dans un orifice 29 ; au niveau de son extrémité arrière, il est monté dans une bague 30 qui intègre des moyens de commande de déplacement, du genre rainure hélicoïdale coopérant avec un téton. De la sorte, la manoeuvre en rotation de la bague 30 assure le déplacement linéaire du pointeau 28 dans

I'orifice 29, pour lui faire prendre soit une position active extraite (figure 3), soit une position inactive escamotée (figure 4).

Pour assurer un réglage correct des couteaux 16, une version plus élaborée comprendra un détecteur de contact du pointeau 28 sur la lame 4. Ce système de détection pourra tre constitué d'une diode alimentée par une pile et intégrée dans un circuit électrique isolé passant par le pointeau 28, le couteau circulaire 16 et la lame 4. Le contact du pointeau 28 sur la lame 4 fermera le circuit.

Tel qu'on peut le voir sur la figure 3, le châssis 8 du mécanisme d'affilage 5 comprend un socle 32 sous lequel est fixé le support compressible 6. Ce support 6 est constitué d'une semelle 33 en forme de patin destiné à venir reposer sur le carré de massicot 3. Cette semelle 33 est solidarisée avec le socle 32 par l'intermédiaire d'un système de guidage linéaire 34, du type à parallélogramme déformable, associé à un ou plusieurs ressorts de compression 35.

Le ou les ressorts spirales 35 sont interposés entre le socle 32 et la semelle 33 ; ils tendent à écarter ces deux parties 32 et 33 I'une de l'autre.

Le système de guidage linéaire 34 est constitué de deux croisillons latéraux 36 dont les articulations centrales sont reliées par un axe 37.

Chaque croisillon 36 est formé de deux bras croisés 38,39 dont les extrémités sont solidaires de supports 40 et 41, respectivement fixés sur le socle 32 et sur l'embase 33.

En fait, l'une des extrémités du bras 38 est articulée de manière fixe en 42 sur le support 40, alors que son autre extrémité est mobile, guidée par l'intermédiaire d'un axe 43 dans une lumière horizontale 44 formant une glissière, aménagée dans le support 41. L'une des extrémités de I'autre bras 39 du croisillon 36 est articulée de manière fixe en 45 sur le support 41 et son autre extrémité est guidée par l'intermédiaire d'un axe 46 dans une lumière horizontale 47 aménagée dans le support 40.

Une enveloppe à soufflet 48 en matériau souple, par exemple en néoprène, habille et protège cette partie basse du dispositif.

On obtient un ensemble déformable dont la hauteur est maximale au repos et qui peut tre comprimé manuellement.

L'axe 37 qui relie les deux croisillons 36 est associé à un tube entretoise 49 qui le recouvre et qui est placé entre lesdits croisillons 36.

Ce tube 49 est associé à un écrou à levier 50 qui permet de verrouiller la position du support compressible 6, ou, moins serré, qui permet de freiner son mouvement.

Sur la figure 3, on remarque encore la présence d'une petite cale 51, légèrement moins épaisse que la semelle 33, fixée à l'autre extrémité du support 41, sous celui-ci. Cette cale 51 permet de limiter les mouvements de basculement de I'appareil lors de son utilisation, ainsi que les mouvements parasites de 1'ensemble lors des manipulations liées à la mise en place.

Comme on I'a représenté sur la figure 1, la partie haute du dispositif est enveloppée par un habillage 52 en matériau du genre polycarbonate. Cet habillage 52 définit également des logements latéraux 53 qui forment des carters assurant la protection des mains de l'utilisateur.

D'autre part, sous le mécanisme d'affilage 5, on peut prévoir la présence d'une ou de plusieurs pastilles magnétiques aptes à assurer la récupération des particules de matériau émises par le frottement sur la lame de coupe.

On comprend bien que l'opération d'affilage est réalisée sur le site, sans démonter la lame de coupe 4.

Cette opération est préparée en positionnant la lame 4 à une cote déterminée au-dessus du carré de massicot 3. Cette cote est fonction de la structure de l'appareil d'affilage ; elle doit tre un peu supérieure à la hauteur minimale de la ligne de travail du mécanisme d'affilage 5, pour que le support compressible 6 puisse jouer pleinement son rôle.

Le support compressible 6 est rétracté au maximum et verrouillé dans cette position par l'écrou à levier 50. L'appareil est ensuite mis en place sous la lame 4, en appui sur le carré de massicot 3. L'écrou à levier

50 est desserré et le mécanisme d'affilage se met en place sous la lame 4, sous l'effet du ou des ressorts 35. Les contre-couteaux droits 9 viennent en appui contre le dos de la lame 4 et les couteaux circulaires 16 se situent en tangence sur son extrme pointe.

Le réglage du positionnement des couteaux circulaires 16 est réalisé, pointeau testeur 28 extrait et écrou à levier 26 desserré, en faisant pivoter le bras 14 autour de son axe 15 jusqu'à ce que ledit pointeau 28 vienne en contact avec la partie active de la lame de coupe 4, comme représenté sur la figure 3. La structure du mécanisme est adaptée de telle sorte que dans cette situation, les couteaux circulaires 16 soient correctement positionnés.

L'écrou à levier 26 est alors serré pour verrouiller le positionnement des couteaux et le pointeau testeur 28 est escamoté en manoeuvrant la bague 30.

L'ensemble du dispositif ainsi ajusté et en pression est poussé manuellement sur la longueur de la lame 4, la semelle 33 glissant sur le carré de massicot 3. La rectification est obtenue par friction des parties mâles 20 des couteaux 16 sur l'extrme pointe de la face avant de la lame, laquelle est en appui sur les parties mâles 12 des contre-couteaux 9. Lors du mouvement, le mécanisme d'affilage est autoguidé par la lame et un aller-retour suffit généralement pour reconstituer son fil tranchant.

Etant donné la pression permanente appliquée sur la lame de coupe par le mécanisme d'affilage, grâce au support compressible 6, I'appareil compense de lui-mme la variation de hauteur entre le bord de la lame et le carré de massicot liée à la légère inclinaison de ladite lame. De plus, cette pression est constante et elle assure une régularité de travail sur le fil de la lame.

Le dispositif d'affilage selon l'invention peut tre utilisé sur des lames de coupe à contre dépouille ou à double biseau. Dans ce cas, le réglage du positionnement des couteaux 16 est obtenu en plaçant le pointeau 28 en butée sur la contre dépouille de la lame (définie par la ligne pointillée 54, figure 4), et le support 14 est ensuite déplacé en

rotation pour rattraper la valeur d'angle tronquée, généralement voisine de 4°.

L'utilisation régulière du dispositif d'affilage conforme à l'invention permet de conserver en permanence un tranchant de lame correct ; il ne dispense pas des opérations de réaffûtage mais permet de les espacer très sensiblement.

Les figures 5,6 et 7 montrent un second mode de réalisation de l'invention, en forme de dispositif d'affûtage adapté pour l'entretien du tranchant des lames de massicots ou des machines de coupe du mme genre, ta encore sans nécessiter le démontage des lames.

Ce dispositif permet en conséquence l'affûtage de la lame de coupe 4 toujours en place sur le bâti de massicot, au-dessus du plan de coupe 2 et du carré de massicot 3, figure 5.

Dans ce mode de réalisation, le châssis 58 est monté sur un support compressible 59 et il porte le mécanisme de rectification 60 comprenant, à chacune de ses extrémités : -un contre-couteau droit 62 qui est destiné à venir en appui contre le dos de la lame de coupe 4, -un patin de guidage 63 qui est destiné à venir en appui contre le plat 64 du biseau sur la face avant de la lame 4, et -une meule ou disque abrasif 65 qui vient tangenter la partie active de la pointe de la lame lorsque celle-ci est en appui contre les contre-couteaux 62 et les patins de guidage 63 associés.

Les meules rotatives 65 sont des disques en matériau abrasif approprié, par exemple en corindon, borindon ou complexe diamant/résine, portés par un axe 66 entraîné en rotation par une motorisation électrique 67. Elles sont montées sur un support 68 guidé en translation verticale sur une platine 70 elle-mme montée sur le châssis 58 par l'intermédiaire d'un axe horizontal 72.

La platine 70 assure le rôle de variateur de I'angle d'attaque des meules 65 sur la lame 4, afin d'adapter cet angle à la pente de coupe de chaque lame.

Le réglage de cet angle est obtenu en agissant sur une vis à pas fin 74 interposée entre la platine 70 et le châssis 58, alors qu'un ressort de rappel 75 tend à rapprocher ladite platine 70 dudit châssis 58.

Le support 68 est guidé verticalement sur la platine 70 par l'intermédiaire de coulisseaux 76, par exemple au nombre de trois. Un ressort de rappel 77 et une vis micrométrique 78 sont interposés entre ledit support 68 et ladite platine 70 pour régler la profondeur de passe des meules 65 sur la lame 4 (cette profondeur de passe est de l'ordre de quelques centièmes de millimètres).

Tel qu'on I'a représenté sur la figure 6, les deux jeux de contre- couteau 62, patin 63 et meule 65 sont disposés dans l'alignement l'un de l'autre.

Les meules rotatives 65 se présentent de préférence sous la forme de disques dont I'axe 66 est légèrement décalé vers t'extérieur pour permettre le travail sur l'extrémité du flanc de chaque disque et pour permettre ainsi de pouvoir travailler le plus loin possible de chaque côté de la longueur de la lame. L'angle a correspondant au décalage signalé ci-dessus peut tre de l'ordre de 1°.

Le support compressible 59 est constitué d'une semelle 80 qui est destinée à venir reposer sur le plan de coupe 2 et en particulier sur le carré de massicot 3, laquelle semelle 80 est solidarisé avec le châssis 58 du mécanisme d'affûtage 60 par l'intermédiaire d'un système de guidage linéaire vertical 81 associé à au moins un ressort de compression 82.

Selon une forme de réalisation préférée, le système de guidage linéaire du support compressible 59 est constitué de trois coulisseaux de guidage formés chacun d'un piston rectifié solidaire de la semelle 80 et d'un cylindre alésé solidaire du châssis 58.

Cet ensemble compressible 59 permet de faire varier la hauteur du support de la mécanique d'affûtage par rapport à la partie basse, dans le but de compenser l'inclinaison de la lame par rapport au plan de coupe d'un bout à l'autre de la longueur de ladite lame.

Pour ce mode de réalisation également, on peut prévoir des moyens de verrouillage de la position du support compressible 59, notamment pour faciliter l'opération de mise en place entre la lame 4 et le plan de coupe 2.

L'opération d'affûtage est réalisée sur le site, sans démonter la lame 4. Cette opération est préparée en positionnant la lame 4 à une cote définie au-dessus du carré de massicot 3, un peu supérieure à la hauteur minimale de la ligne de travail du mécanisme d'affûtage 60.

Le support compressible 59 est rétracté au maximum et éventuellement verrouille dans cette position. L'appareil est ensuite place entre la lame 4 et le plan de coupe 2, la semelle 80 venant en appui sur le carré de massicot 3.

Les moyens de verrouillage du support compressible 59 sont desserrés et le mécanisme d'affûtage 60 se met en place sous la lame 4, sous l'effet du ou des ressorts 82. Les contre-couteaux droits 62 viennent en appui contre le dos de la lame 4 et les patins de guidage 63 viennent se plaquer contre le plan biseauté 64 de sa face avant.

On régie ensuite I'angle de travail des meules 65 et leur profondeur de passe au moyen des vis 74 et 78.

L'ensemble du dispositif ainsi ajusté est poussé sous la lame 4, ou se déplace par l'action d'un système d'entraînement approprié ; I'appareil est autoguidé par la lame et la rectification est obtenue par friction des meules rotatives contre la pointe de la face avant de ladite lame.

La présence du support compressible 59 permet à l'appareil de compenser lui-mme la variation de hauteur entre le bord de la lame et le carré de massicot qui est liée à la légère inclinaison de ladite lame.

Sur les figures 5 et 6, on remarque que les patins de guidage 63 comportent des moyens de réglage de leur positionnement, constitués d'un système à vis 84, qui constituent un mécanisme d'étalonnage du point zéro, c'est-à-dire du point de contact des meules 65 sur la pointe de la lame. Ce mécanisme permet de rapprocher et d'éloigner chaque meule

65 de la lame 4 et ainsi de compenser l'usure ou le défaut d'alignement desdites meules.

L'axe 66 des meules 65 est monté sur le support 68 par un système de roulement à billes et il est entraîné en rotation par la motorisation 67 dont le mouvement est transmis par des moyens 86 genre pignons et/ou courroies.

La motorisation 67 peut tre intégrée au centre de l'appareil ; on peut aussi envisager la présence d'un moteur placé à l'extérieur du bloc mécanique et venant reposer sur le plan de coupe 2 par l'intermédiaire d'un patin de glissement ou d'une roulette.

Pour éviter la projection vers le haut des résidus éjectés, du fait de l'action des meules sur la lame 4, le support 68 comporte dans sa partie haute une bavette 87 en matériau souple qui vient s'appliquer contre le biseau 64 de la lame 4 pour assurer t'étanchéité de cette partie haute.

Cette bavette 87 est visible sur la figure 5 et sur la figure 7.

D'autre part, le châssis 60 comporte avantageusement un conduit 88 aménagé en regard des meules 65 pour récupérer les résidus éjectés. Ce conduit 88 visible sur la figure 7, peut déboucher dans une chambre réceptrice munie d'un filtre constitué de laine métallique nettoyable.

Selon une forme de réalisation perfectionnée, on peut prévoir un mécanisme d'entraînement permettant d'assurer le déplacement de I'appareil sous la lame de coupe. Ce mécanisme peut tre constitué d'un ou de plusieurs galets montés sur une courroie plate dont le mouvement est fourni par une motorisation autonome ou par la motorisation principale 67.

Selon encore une autre particularité, I'appareil peut comporter une réserve de produit lubrifiant destiné à s'écouler sur les meules 65 en phase de travail, en fonction des besoins du matériau abrasif et du métal à rectifier. Le lubrifiant, par exemple une huile soluble, est récupéré dans un réceptacle aménagé dans la partie basse de l'appareil.

A noter que cet appareil peut aussi tre utilisé sur une lame démontée et positionnée de la mme façon que sur la machine de coupe, sur un châssis auxiliaire, de manière à laisser libre d'accès toute la longueur de la lame. Dans le cas du montage de la lame sur ce châssis auxiliaire, toute la longueur de la lame est disponible pour la rectification ; )'opération d'affûtage peut alors aussi tre réalisée sur un plan horizontal.