La présente invention a pour objet un dispositif pour la reproduction de dessins sur des supports, notamment de grandes tailles et de formes variées, tels que des façades, des monuments, ou des sites naturels.

La présente invention a notamment pour but de proposer un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé décrit dans le document FR 2.660. 598 au nom du présent Demandeur. Dans ce document est décrit un procédé d'assistance à la reproduction d'images mettant en oeuvre essentiellement une caméra-vidéo et un moniteur. Selon ce procédé, la caméra est placée en sorte de filmer le support destiné à recevoir la reproduction d'un objet, l'image filmée est transmise au moniteur tandis que l'image de l'objet à reproduire est incrustée à ladite image filmée.

L'opérateur dispose d'un moyen de marquage et du moniteur, il peut ainsi tracer sur le support les contours de l'objet en contrôlant en temps réel sur ledit moniteur le déplacement dudit moyen de traçage.

Si ce procédé présente de nombreux avantages par rapport aux techniques antérieures pour la reproduction de dessins, il présente tout de mme des inconvénients, notamment pour sa mise en oeuvre, puisqu'il nécessite que l'opérateur se déplace avec le moniteur, lequel est particulièrement encombrant.

Par ailleurs, de tels moyens de mise en oeuvre ne permettent pas la reproduction de dessins sur des supports de très grandes dimensions et de formes complexes. Il n'est en effet pas possible de reproduire de manière précise certains détails de dessin du fait de la taille de l'image, en sorte que la reproduction n'est qu'approximative.

La présente invention a pour but de proposer un dispositif pour la reproduction de dessins sur des supports, notamment de

grandes tailles et de formes variées, tels que des façades, des monuments, ou des sites naturels mettant en oeuvre le procédé précité et permettant de remédier aux divers inconvénients sus- mentionnés.

Le dispositif pour la reproduction de dessins sur des supports, notamment de grandes tailles et de formes variées, tels que des façades, des monuments, ou des sites naturels, selon l'invention, est du type apte à mettre en oeuvre le procédé consistant à sélectionner un point de vue spécifique du support, à cadrer et à capturer l'image dudit point de vue spécifique, à incruster à ladite image le dessin à reproduire, à transmettre la nouvelle image ainsi obtenue à un opérateur positionné au niveau dudit support pour qu'il reproduise le dessin sur ledit support au moyen d'un outil de traçage et en s'aidant de ladite nouvelle image où il se voit en temps réel en train de dessiner, et il se caractérise essentiellement en ce qu'il comporte des moyens de traitement de l'image aptes à fractionner ladite nouvelle image, en sorte de ne transmettre audit opérateur, à la demande de celui-ci, par l'intermédiaire d'un moyen de visualisation, que la fraction agrandie de la nouvelle image où se tient ledit opérateur.

Selon une caractéristique additionnelle du procédé selon l'invention, il comporte des moyens de capture de l'image consistant en une caméra vidéo ou numérique.

Selon une autre caractéristique du dispositif selon l'invention, il comporte des moyens de transmission des données du moyen de traitement de l'image au moyen de visualisation, qui consiste en un bloc émetteur/récepteur d'ondes hertziennes.

Selon une autre caractéristique du dispositif selon l'invention, le moyen de visualisation de la nouvelle image consiste en une paire de lunettes audio/vidéo.

Selon une caractéristique particulièrement avantageuse dudit dispositif, l'outil de traçage comporte des moyens d'émission de son positionnement permettant au moyen de traitement de l'image d'en repérer le déplacement sur la nouvelle image et donc sur le support, en sorte de permettre, en association avec des moyens de comparaison, d'envoyer à l'opérateur des signaux différents selon que ledit outil de traçage est ou non au droit du tracé à réaliser.

Selon un mode de réalisation particulier, l'opérateur est un robot apte à se déplacer le long de la surface du support en sorte de faire balayer celle-ci par l'outil de traçage.

Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif selon l'invention, l'outil de traçage consiste en un pistolet à peinture comprenant une micro-électrovanne.

Les avantages et les caractéristiques du dispositif selon l'invention, ressortiront plus clairement de la description qui suit et qui se rapporte au dessin annexé, lequel en représente un mode de réalisation non limitatif.

Dans le dessin annexé : La figure 1 représente une vue schématique d'un dispositif selon 1'invention, La figure 2 représente une vue schématique de différentes phases d'utilisation du dispositif selon l'invention.

Le dispositif selon l'invention a pour objet la reproduction de motifs, tels que, par exemple, des images publicitaires, sur des supports de grandes dimensions, ces motifs étant en général réalisés à la peinture. En particulier, l'invention permet de réaliser des anamorphoses et cela quelles que soient les caractéristiques du support.

A cet effet, l'opérateur commence par sélectionner le point de vue optimum du support S sur lequel il a pour mission de peindre. Dans l'exemple représenté, le support consiste en un château d'eau, tandis que le dessin D à reproduire consiste en un visage vu de profil.

Comme visible à la figure 1, le dispositif selon l'invention comprend un appareil de cadrage d'une image tel qu'une caméra 1, laquelle est de préférence fixée au sol au moyen d'un socle 13 inamovible, permettant au point de vue de ne pas varier, que le résultat de la mise en oeuvre soit définitif ou éphémère.

La caméra 1 peut en outre, selon la nécessité du cadre, tre montée sur un pied télescopique 11, au travers d'une rotule 12 orientable et, de préférence, télécommandée. De cette manière il est possible d'obtenir le meilleur cadrage possible du support S, à partir d'un emplacement prédéterminé.

La caméra 1 est elle-mme reliée à un moyen de transmission des données filmées, qui consiste ici en un bloc émetteur 2/récepteur 3 d'ondes hertziennes.

On notera qu'il pourrait, bien entendu, s'agir d'une transmission filaire, mais cette dernière offre cependant moins de liberté à l'opérateur que la transmission par voie radio.

De préférence, l'émetteur 2 utilisé aura une portée d'au moins 100 à 150 m, tandis que le récepteur 3 est prévu apte à tre porté par l'opérateur.

Les données relatives à l'image cadrée sont transmises vers un écran de visualisation, de préférence léger et portable, tel que, dans l'exemple représenté, des lunettes audio/vidéo 4 du type de celles utilisées dans le domaine des multimédias,

portées par l'opérateur lors de l'exécution du dessin D sur le support S.

Le dispositif selon l'invention comprend un moyen permettant d'incruster le dessin D sur l'image cadrée par la caméra 1, et qui consiste en un ordinateur 5 disposant de moyens de traitement de l'image, tels que des logiciels, et relié à, ou intégrant un boîtier 6 de surimpression.

Une fois l'incrustation réalisée, la nouvelle image est transmise aux lunettes 4 que l'opérateur porte, et ce dernier visualise alors la nouvelle image du support et du dessin D incrusté.

Il voit donc apparaître, sur l'écran de visualisation, à la fois le support, le dessin D incrusté sur le support S, et sa propre personne.

Il peut ainsi se déplacer le long du support et se voir se déplacer dans les lunettes 4. Afin de reproduire ledit motif, il lui suffit ensuite, de suivre les contours de ce dernier, tels qu'ils apparaissent sur ledit écran de visualisation, et dans la mesure où ils apparaissent de manière suffisamment précise à l'aide d'un outil de traçage 8, tel qu'un pinceau, par exemple, ou un aérosol de peinture.

L'outil de traçage 8 peut, éventuellement, tre positionné dans une gaine 7, spécialement usinée à cet effet, et offrant plus de maniabilité à l'utilisateur.

En ce qui concerne le dessin D à incruster, celui-ci peut provenir d'une bibliothèque de dessins, ou bien créé par l'opérateur lui-mme au moyen, par exemple, d'une tablette graphique 14 et un stylo 15 tablette graphique reliée à l'ordinateur 5, ou bien encore en numérisant une oeuvre déjà réalisée préalablement et disponible sur papier.

La figure 2 schématise différentes phases d'utilisation du dispositif selon l'invention. Ainsi, on voit une image 9 du château d'eau tel que cadré par la caméra 1. Puis le visage à reproduire est incrusté sur l'image 9, en sorte d'obtenir une nouvelle image 10 laquelle apparaît sur les lunettes 4, les données étant transmises via l'émetteur 2 et le récepteur 3.

Le peintre peut alors tracé le contour du dessin D en s'aidant de ce qu'il voit en temps réel dans les lunettes.

Dans le cas d'un support S et d'un dessin D de grandes dimensions, la novelle image apparaît très petite sur l'écran de visualisation que sont les lunettes 4, en sorte qu'il difficile pour l'opérateur de tracer un contour précis. Aussi, selon l'invention, le dispositif incorpore des moyens de traitement de l'image, permettant de fractionner la nouvelle image, et de transmettre sur l'écran de visualisation, et donc à l'opérateur, qu'une fraction de cette nouvelle image.

L'opérateur est bien entendu apte à choisir la fraction de nouvelle image qu'il veut voir apparaître sur l'écran de visualisation, il lui est également possible, éventuellement, d'obtenir un agrandissement de cette fraction, et bien entendu une vue d'ensemble afin de constater l'avancement des travaux.

De manière avantageuse, l'opérateur donne ses ordres à l'ordinateur 5 de la voix au travers d'une commande vocale.

Par ailleurs, le dispositif selon l'invention permet à plusieurs opérateurs d'oeuvrer simultanément sans se gner, chacun travaillant sur une faction de la nouvelle image et pouvant à chaque instant visualiser le travail accompli par son ou ses collègues.

Selon un mode de réalisation particulier, l'outil de traçage 8 comporte des moyens lui permettant d'émettre un signal permettant à l'ordinateur 5 de repérer son positionnement par rapport au support S, en sorte que l'ordinateur peut, par l'intermédiaire de moyens de traitement, déterminer si la position de l'outil de traçage est ou non au droit du contour à tracer, et selon le cas il est envoyé un signal à l'opérateur pour valider ou non le positionnement de l'outil de traçage.

L'ordinateur peut en effet comparer l'image initiale et la nouvelle image, et en définir quels sont les pixels modifiés pour passer de l'une à l'autre, et lorsque l'emplacement de l'outil de traçage est repérer dans la nouvelle image, il est aisé de déterminer si ce positionnement correspond à des pixels modifiés.

Cette particularité du dispositif selon l'invention permet de réaliser 1'oeuvre avec une très grande précision, et de coller ainsi parfaitement au modèle.

Cela permet également de commander de manière automatique le traçage, quand celui-ci est par exemple réaliser par un jet de peinture sur le support S.

Cette configuration permet d'envisager l'automatisation du traçage, c'est-à-dire de remplacer l'opérateur par un robot.

En effet, il est actuellement difficile d'imaginer la programmation d'un robot pour qu'il effectue le traçage des contours du dessin D sur support S, cette opération serait en effet longue et fastidieuse, sachant que le résultat est parfois prévu pour tre éphémère.

Avec le dispositif selon l'invention, il est possible d'utiliser un robot de conception simple apte à faire balayer la surface du support S par l'outil de traçage 8, de préférence à une distance

relativement constante de celle-ci déterminée par des moyens capteurs, en sorte que soit délivré un jet de peinture ou analogue lorsque l'outil de traçage 8 est au droit du contour du dessin D à reproduire.

Avantageusement un tel robot ne nécessite que peu de programmation, hormis celle des limites extérieures de son évolution.