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Title:
DEVICE USED FOR A GYNECOLOGICAL TRANSFER AND METHOD FOR MANUFACTURING SUCH A DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/114039
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a gynecological transfer or shape-memory insemination device comprising a catheter that comprises a polymer tube open at both ends thereof, characterized in that said tube consists of a polymer of average density combined with an inorganic filler. Such a device has an adjustable diameter and a structure that is not enlarged by the presence of a metal mesh, and does not require tedious movements, as may be the case with a flexible insertion catheter combined with a metal positioning mandrel.

Inventors:
BOUVERET PATRICK (FR)
CHOAY PATRICK (FR)
Application Number:
PCT/FR2013/050185
Publication Date:
August 08, 2013
Filing Date:
January 30, 2013
Export Citation:
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Assignee:
PRODIMED (FR)
International Classes:
A61D19/04; A61B17/43; A61B17/435; A61D19/02
Domestic Patent References:
WO2001070324A12001-09-27
WO2006011127A22006-02-02
Foreign References:
US20080058767A12008-03-06
US20080243081A12008-10-02
US20090211909A12009-08-27
US6027443A2000-02-22
Other References:
See also references of EP 2809259A1
Attorney, Agent or Firm:
WAGRET, Frédéric (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Dispositif d'introduction d'un cathéter dans le cadre d'un de transfert gynécologique ou d'insémination malléable ou se déformant à volonté tout en conservant dans l'utérus la forme donnée par le praticien comportant un cathéter comportant un tube de polymère ouvert à chacune de ses extrémités, caractérisé en ce que ledit tube est composé d'un polymère de moyenne densité associé à une charge minérale.

2. Dispositif selon la revendication 1 , caractérisé en ce que le polymère est une polyoléfine.

3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le polymère est un polyéthylène.

4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la charge minérale est de l'oxyde de titane. 5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la charge minérale comprend du sulfate de baryum

6. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la charge minérale comporte du sel de bismuth.

7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comporte 80% de polymère et 20% de charge minérale.

8. Procédé de fabrication d'un dispositif selon l'une des revendications 1 à 6 caractérisé en ce qu'il comporte une étape de mélange d'un polymère à moyenne densité et d'une charge minérale par compoundage suivie d'une étape d'extrusion des produits obtenus par compoundage. 9. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'étape de mélange comporte par compoundage comporte une étape de préparation des éléments à mélanger, ledit mélange comportant 81 ,5% de lupolen 3721 C, 15% de BaSo4, 3% de TiO2 et 0,5% de colorant.

10. Procédé selon l'une des revendications 8 à 9 caractérisé en ce que l'extrusion se fait selon quatre zone de chauffe à respectivement 215°C, 226 °C, 230 °C et 224 °C avec une vis tournant à 27.1 tours/min.

Description:
DISPOSITIF UTILISE DANS LE CADRE

D'UN TRANSFERT GYNECOLOGIQUE ET PROCEDE DE FABRICATION D'UN TEL DISPOSITIF L'invention concerne un dispositif médical utilisé en gynécologie et plus particulièrement un dispositif de transfert d'embryons ou d'insémination artificielle pourvu d'un cathéter en matériau à la fois malléable (déformable) et apte à garder la forme donnée après déformation. De tels matériaux présentent donc une aptitude à se déformer sous contrainte imposée par l'utilisateur, et à garder la forme imposée. La déformation est dite inélastique ou plastique.

Par commodité, ces matériaux sont appelés « à mémoire de forme ».

Les dispositifs de transfert actuels, que ce soit pour un prélèvement ou une injection/insémination, ou transfert d'embryons comprennent généralement un cathéter sous la forme d'un tube cylindrique circulaire creux ouvert en ses deux extrémités et de faible diamètre. Pour le transfert, ce tube est relié ou associé par une de ses extrémités, par exemple à l'aide d'un raccord, à un dispositif permettant de créer une dépression ou une surpression afin de réaliser respectivement un prélèvement ou une injection. Dans une variante de réalisation, certains dispositifs comportent d'une part un cathéter dit d'introduction et, d'autre part, un cathéter de transfert. Ce mode de réalisation prévoit en premier lieu l'installation dans la cavité utérine du cathéter d'introduction. Typiquement, dans le cadre d'un transfert d'embryon, ledit cathéter est inséré dans la cavité utérine. Une fois ledit cathéter d'introduction correctement positionné, le cathéter de transfert qui contient l'embryon à transférer de plus faible diamètre extérieur que le diamètre interne du cathéter d'introduction, est inséré dans ledit cathéter d'introduction et débouche directement à l'endroit désiré pour le transfert.

Selon ce mode connu de réalisation, c'est le cathéter de transfert qui est associé au dispositif de surpression ou dépression. Un tel mode de réalisation est généralement utilisé afin d'amener le cathéter de transfert directement en position sans risque de contamination avec les différentes parties du corps traversées et afin de faciliter l'introduction du cathéter dans le cas d'un col utérin difficile à cathétériser

Lors d'un transfert d'embryon ou d'une insémination, afin que le cathéter débouche directement dans la cavité utérine à l'emplacement idéal, les praticiens doivent faire franchir au cathéter le col de l'utérus. Cependant, dans de nombreux cas, le col de l'utérus n'est pas dans l'axe de l'utérus et un cathéter particulier est nécessaire pour atteindre la cavité utérine.

Ainsi, Il existe des cathéters déformables en polymère souple, par exemple tels que décrits dans le brevet US6027443A qui présentent une grande flexibilité. Un tel cathéter évite de traumatiser les parois internes de l'utérus tout en ayant une souplesse et une texture permettant son insertion selon des chemins complexes, le cathéter pliant dès qu'il rencontre une paroi sans endommager celle-ci.

Cependant, cette souplesse impose une manipulation fastidieuse du dispositif qui nécessite de nombreuses manœuvres pour positionner correctement le cathéter, l'orientation du cathéter lorsqu'il plie n'étant pas aisément dirigeable. La rapidité de l'insertion du cathéter et l'absence de traumatisme de la cavité utérine sont des facteurs clés de la réussite du transfert.

Pour éviter cela, il existe des cathéters pré-formables qui conservent leur forme avant introduction dans l'utérus et qui sont dirigés directement selon les chemins déterminés par le praticien. Typiquement, le praticien examine la patiente afin de déterminer le chemin à prendre pour le cathéter puis donne au dit cathéter la forme désirée pour qu'il suive précisément ce chemin sans buter contre les parois interne de la patiente.

Afin de rendre pré-formable un tel cathéter, un mandrin formant un maillage métallique ou un alliage métallique, tel que décrit dans le brevet WO 2006/01 1 127A2, est généralement incorporé au tube du cathéter. Ce maillage métallique donne audit tube une rigidité et une capacité de mémoire de forme permettant au praticien de moduler la forme du tube selon ses besoins.

Cependant, ce type de cathéter connu nécessite certaines manipulations pour s'assurer du maintien de la forme et présente souvent un risque de plicature lorsque le mandrin est retiré, rendant dès lors le cathéter inutilisable. De plus, l'intégration d'un tel mandrin métallique dans les parois du cathéter augmente de manière sensible le diamètre dudit cathéter réduisant d'autant le confort de la patiente et pouvant générer des contractions utérines.

Dans le cadre d'un cathéter d'introduction associé à un cathéter de transfert, il est possible de prévoir un mandrin métallique de type malléable à mémoire forme rapporté. En utilisation, le praticien insère le mandrin métallique dans le cathéter d'introduction et donne à cet ensemble, mandrin et cathéter d'introduction, la forme qu'il souhaite. Le cathéter conserve cette forme qui lui est imposée par le mandrin métallique qu'il contient durant le positionnement de l'ensemble dans l'utérus. Une fois le cathéter d'introduction correctement positionné, le mandrin métallique est retiré pour introduire le cathéter de transfert dans le cathéter introducteur à la place et effectuer le transfert, d'embryon par exemple.

Cette méthode est la plus souvent utilisée actuellement mais elle nécessite, d'une part la fabrication d'un mandrin métallique malléable indépendant et, d'autre part, des manipulations supplémentaires pour insérer le mandrin métallique et retirer celui-ci avant de pouvoir utiliser le cathéter de transfert ce qui peut générer des fautes d'asepsie.

Le problème soulevé par ces techniques est de réaliser un cathéter à la fois suffisamment souple pour être déformé à volonté, et ce sans se casser ou se plicaturer, par le praticien, et apte à conserver la forme ainsi donnée. Les cathéters de l'art antérieur ne réussissent pas à remplir de manière optimale ces caractéristiques contradictoires. L'invention a donc pour but de fournir un cathéter malléable (déformable) et à mémoire de forme ayant des propriétés de déformation non élastique et se déformant à volonté tout en conservant dans l'utérus la forme donnée par le praticien. Ce cathéter doit en outre rester simple d'utilisation et sans manipulation supplémentaires ou fastidieuses d'installation ou de positionnement.

L'invention a pour objet un dispositif de transfert gynécologique malléable et à mémoire de forme comportant un cathéter comportant un tube de polymère ouvert à chacune de ses extrémités, caractérisé en ce que ledit tube est composé d'un polymère de moyenne densité associé à une charge minérale.

Un polymère de moyenne densité tel qu'utilisé dans la composition du tube de cathéter selon l'invention présente des caractéristiques permettant d'obtenir un cathéter souple et déformable de manière simple ainsi que désiré tout en n'étant pas trop flexible comme les dispositifs de l'art antérieur en polymère. Un tel polymère à moyenne densité peut être directement sélectionné parmi les polymères à moyenne densité ou être obtenu par un mélange de polymère à haute densité et de polymère à basse densité, ledit mélange étant réalisé préalablement afin d'obtenir un matériau homogène pour son utilisation dans l'invention.

De préférence, le mélange composant le tube du cathéter comprend entre 60% et 90% de polymère à moyenne densité et respectivement entre 40% et 10% de charge minérale. Idéalement, le tube est composé d'environ 80% de polymère et 20% de charge minérale. Les pourcentages sont exprimés en poids.

Afin de réduire et contrôler l'élasticité du polymère à moyenne densité, on mélange ce dernier à une charge minérale, dont les molécules s'insinuent entre les molécules du polymère à moyenne densité et réduisent l'élasticité de celui-ci. Cette charge minérale réduit mécaniquement l'élasticité et augmente le caractère malléable (déformable) de la matière plastique, le cathéter comportant ainsi un tube amorphe se déformant à volonté et conservant à l'utilisation la forme donnée. De préférence, le polymère à moyenne densité est une polyoléfine. Une telle polyoléfine est facilement transformable et permet la fabrication d'un tube particulièrement malléable. Avantageusement, cette polyoléfine est un polyéthylène, le tube obtenu à partir de ce polyéthylène étant ainsi plus souple et plus facile à transformer.

Dans des modes de réalisation particuliers, la charge minérale peut être de l'oxyde de titane donnant un aspect nacré et de bonnes caractéristiques de glisse au tube. Dans une variante, la charge minérale est un sulfate de baryum, celui-ci améliore la malléabilité du tube. Eventuellement, cette charge minérale peut être du sel de bismuth, ces charges minérales permettant d'obtenir un tube avec des propriétés de glissement satisfaisantes.

Afin d'obtenir des aspects visuels particuliers ou encore d'adapter les caractéristiques de glisse et de malléabilité du tube, il est possible que le polymère soit mélangé à différentes charges minérale pour former le tube.

L'invention porte également sur un procédé de fabrication d'un dispositif selon l'invention caractérisé en ce qu'il comporte une étape de mélange d'un polymère à moyenne densité et d'une charge minérale préalable, par exemple par fusion ou « compoundage » (du terme anglais, fabrication du compound / mélange de matières plastiques), suivie d'une étape d'extrusion des produits obtenus lors du mélange ou « compoundage ».

Cette fabrication du tube est de préférence réalisée par extrusion mais peut également être réalisée par moulage ou par tout autre moyen connu de l'homme de l'art. L'étape de mélange du polymère à moyenne densité à la charge minérale par compoundage permet d'obtenir des granulés de matières mélangées homogènes à partir de ces composants. Ainsi, lors d'une étape d'extrusion permettant de fabriquer le tube en lui-même, les granulés introduits dans l'extrudeuse obtenus par l'étape de mélange préalable sont de composition homogène et permettent d'obtenir un tube par extrusion ayant les mêmes caractéristiques de malléabilité, de souplesse et de conservation de la forme quel que soit l'endroit dudit tube.

Dans un mode de réalisation préférentiel, le mélange comporte 81 ,5% de polyéthylène moyenne densité tel que par exemple du Lupolen® 3721 C, 15% de BaSo 4 , 3% de Ti0 2 et 0,5% de colorant, par exemple du colorant bleu outremer.

Les pourcentages de polyéthylène moyenne densité peuvent varier de 75% à 85% ; le BaS04 de 15 à 20 % ; 2 à 3 % de ΤΊ02 ; et 0.2 à 0.5 % de colorant. Il est possible d'utiliser un autre PE de moyenne densité (ou un mélange de polyéthylène haute densité PEHD et de polyéthylène basse densité PEBD) sous réserve que le produit final comporte au moins 20 % de charge minérale.

Les pourcentages ci-dessus sont donnés en poids.

Avantageusement, l'extrusion se fait selon quatre zones de chauffe à respectivement 215°C, 226°C, 230°C et 224 °C avec une vis tournant à 27.1 tours/min.

Les températures indiquées peuvent varier selon la machine utilisée, le débit souhaité et les diamètres du tube. La plage de température de transformation de la matière est généralement comprise entre 180 et 240 °C La présente invention est maintenant décrite à l'aide d'exemples uniquement illustratifs et nullement limitatifs de la portée de l'invention, à partir des figures suivantes :

La figure 1 A est une vue schématique de dessus montrant un cathéter ou tube de transfert. La figure 1 B est une vue schématique de dessus d'un cathéter ou tube d'introduction, le cathéter est muni d'un mandrin obturateur qui empêche aux mucosités de rentrer dans le cathéter

La figure 1 C est une vue du cathéter d'introduction de la figure 1 B (après avoir retiré le mandrin obturateur), dans lequel est introduit le cathéter de transfert de la figure 1 A.

Le cathéter de transfert 1 (figure 1 A) est constitué d'un tube cylindrique de diamètre de l'ordre de 1 .6 mm, et dont l'extrémité proximale 2A comporte une partie de préhension 3 connue en elle-même. Dans le tube 2 est disposée une canule métallique 4 connue en elle-même.

Le cathéter d'introduction selon la figure 1 B comporte de manière connue un tube 5 de diamètre d'environ 2.7 mm dans lequel est introduit un mandrin d'obturation 7 constitué d'un élément mâle pénétrant à l'intérieur du tube 5 formant le cathéter introducteur. L'extrémité proximale 7A du mandrin 7 prend appui sur l'extrémité proximale 5A du tube 5. et l'extrémité distale 7B du mandrin 7 dépasse de l'ordre de 2 mm en longueur de l'extrémité distale 5B ouverte du tube 5. Le mandrin d'obturation 7 est retiré du tube 5 pour être remplacé par le cathéter de transfert 1 afin d'effectuer le transfert.

La partie distale 5B du tube 5, destinée à être introduite dans le corps de la patiente, comporte des graduations régulièrement espacées de l'ordre de 10 mm, par exemple des graduations de 1 à 6. Ces graduations servent au praticien à évaluer la longueur de cathéter introduit dans l'utérus de la patiente. Sur la figure 1 C, on a représenté le cathéter de transfert 1 introduit dans le cathéter ou tube 5 introducteur et qui dépasse d'une longueur d'environ 50 mm par rapport à l'extrémité ouverte 5B du tube 5 formant le cathéter introducteur. La partie de préhension 3 à l'extrémité proximale 2A du cathéter de transfert 1 vient en butée sur l'extrémité proximale 5A (éloignée de la patiente) du cathéter d'introduction.

Dans le cadre, par exemple, d'un transfert d'embryon ou d'une insémination, le cathéter doit être inséré dans l'utérus de la patiente de sorte qu'une première extrémité soit accessible au praticien et donc située à l'extérieur dudit utérus alors que l'autre extrémité doit elle atteindre la cavité utérine en traversant le col de l'utérus de la patiente. Selon qu'il s'agit d'un cathéter seul prévu pour être inséré directement dans la cavité utérine et raccordé au dispositif de transfert ou bien qu'il est fait usage d'un cathéter introducteur qui, une fois correctement positionné dans l'utérus, est destiné à recevoir un cathéter de transfert, le cathéter a un diamètre respectivement compris entre 0.7 mm et 1 .60 mm ou entre 1 .90 mm et 2.70 mm. Le col de l'utérus étant rarement dans l'axe de la cavité utérine, le tube du cathéter (seul ou d'introduction) doit être suffisamment flexible pour prendre certaines courbures permettant d'atteindre la cavité utérine lors de son installation, c'est à dire que le tube doit pouvoir suivre un chemin depuis l'extérieur de l'utérus jusqu'à la cavité utérine malgré le changement d'axe imposé par le passage du col de l'utérus.

Le tube du cathéter selon l'invention est fabriqué à partir de polymère à moyenne densité. Le choix du polymère à moyenne densité se fait soit directement dans les polymères appartenant à la famille des polymères à moyenne densité, soit en mélangeant un polymère à haute densité et un polymère à basse densité de manière à obtenir un mélange de polymères dont la densité moyenne est celle d'un polymère à moyenne densité, c'est à dire comprise entre 0,926 g/cm 3 et 0,940 g/cm 3 .

Un tel polymère à moyenne densité présente une souplesse permettant le pliage du tube sans risque de cassure ou de plicature, sans être trop rigide ce qui imposerait un effort important pour courber le tube et serait éventuellement traumatique pour la patiente. Inversement, ce polymère n'est pas trop flexible évitant ainsi des pliages intempestifs et indésirables du tube qui imposeraient des manœuvres supplémentaires pour positionner correctement le cathéter. Ce polymère de moyenne densité garde cependant une élasticité qui ne lui permet pas de conserver de manière fiable une forme donnée lorsqu'il est courbé. Typiquement, ses propriétés de malléabilité sont limitées et en l'absence de contrainte, il a tendance à revenir à sa forme initiale, généralement rectiligne. Afin de conserver la souplesse adéquate permettant de courber le tube sans le casser tout en supprimant/réduisant l'élasticité du tube en polymère qui tend à la ramener à sa forme initiale en l'absence de contrainte, le tube est formé par un polymère à moyenne densité associé à une charge minérale. Une telle charge minérale entre dans la composition du tube à hauteur de 10 à 40% le polymère à moyenne densité représentant lui entre 90 et 60% de la composition du tube. Ces proportions, exprimées en poids, permettent avantageusement de conserver une bonne souplesse du tube tout en ayant une rigidité suffisante pour conserver au cours du transfert ou de l'insémination la forme donnée au tube par un praticien avant insertion.

Lors de la fabrication du tube, les molécules de la charge minérale s'insinuent entre les molécules du polymère à moyenne densité et viennent ainsi réduire voire annuler l'élasticité naturelle du polymère à moyenne densité. L'utilisation, comme dans l'art antérieur, soit d'un polymère de haute densité, soit d'un polymère de basse densité, risquerait de rendre le tube cassant, ou bien au contraire de ne pas lui permettre de conserver sa forme après pliage.

Avantageusement, selon l'invention, le polymère à moyenne densité est une polyoléfine, celle-ci étant plus facile à traiter et travailler pour la fabrication du tube que d'autres polymères. Par ailleurs, les polyoléfines présentent des caractéristiques permettant l'obtention d'un tube très malléable assurant ainsi un confort pour le praticien voulant donner la forme souhaitée au tube. Cette polyoléfine est plus particulièrement un polyéthylène, le tube obtenu étant ainsi plus souple et plus facile à transformer. La charge minérale peut être de l'oxyde de titane, pour ses qualités de glisse, du sulfate de baryum ou encore du sel de bismuth pour sa malléabilité.

Avantageusement, la charge minérale est un mélange composé de plusieurs charges minérales aux propriétés recherchées, par exemple un mélange de sulfate de baryum et d'oxyde de titane. Ainsi, dans un exemple de réalisation, le tube selon l'invention est composé de 81 ,5% de lupolen 3721 C, polymère de moyenne densité de 0,9375 g/cm 3 , 3% d'oxyde de titane, 15% de sulfate de baryum et de 0,5% de colorant bleu.

Cette composition a l'avantage de présenter des propriétés non élastiques donnant un matériau « amorphe » se déformant à volonté et conservant dans l'utérus la forme qui lui a été donnée par le praticien après examen de la patiente tout en ayant, grâce au mélange avec des charges minérales, de bonnes propriétés de glisse et de malléabilité.

Le procédé de fabrication d'un tube de cathéter selon l'invention est décrit ci après dans le cadre d'un tube fabriqué par extrusion, mais ledit tube pourrait être fabriqué par tout autre moyen connu de l'homme de l'art, par exemple par moulage.

Afin de réaliser un tube homogène présentant les caractéristiques recherchées sur toute sa longueur, le procédé selon l'invention prévoit de réaliser le mélange des composants préalablement à l'extrusion. Cette étape de mélange est importante, en particulier si le procédé de fabrication du tube ne permet pas de garantir le mélange homogène des composants du tube. Selon l'invention, ce mélange est effectué par compoundage ou mélange par fusion et préparation d'un produit semi-fini sous forme de granulés constituant un mélange homogène des différents composants du produit fini.

Le produit semi-fini ainsi obtenu, comportant dans l'exemple donné 81 ,5% de Lupolen 3721 C, 15% de sulfate de baryum, 3% d'oxyde de titane Ti0 2 et 0,5% de colorant, par exemple bleu outremer, se présente sous la forme de granulés directement utilisables par une extrudeuse permettant de fabriquer des tubes pour cathéter.

Une telle extrudeuse comporte par exemple quatre zones de chauffe à respectivement 215°C, 226°C, 230°C et 224 °C avec une vis tournant à 27.1 tours/min. Les températures indiquées peuvent varier selon la machine utilisée, le débit souhaité et les diamètres du tube. La plage de température de transformation de la matière est généralement comprise entre 180 et 240^