CONNECTEUR ELECTRIQUE

La présente invention a pour objet un connecteur électrique.

Des connecteurs électriques sont couramment utilisés pour diverses applications, par exemple pour la connexion de deux dispositifs électroniques.

Une mauvaise connexion d'un connecteur électrique pose des problèmes de fiabilité et de sécurité et risque d'entraîner des faux contacts ou même d'endommager les éléments de contact. Le document GB 1 257 687 décrit un connecteur comportant une partie mâle et une partie femelle. La partie femelle comporte, sur deux parois opposées, des bras de verrouillage, chacun comportant une extrémité destinée à coopérer avec un bras de verrouillage correspondant de la partie mâle. Ce document présente l'inconvénient que les opérations de connexion et de déconnexion sont relativement complexes.

La présente invention a pour but de proposer un connecteur électrique qui évite au moins certains des inconvénients précités, qui permette une connexion et une déconnexion plus simple de deux parties d'enfichage, et qui permette de maintenir les deux parties d'enfichage en position connectée de manière fiable.

A cet effet, l'invention a pour objet un connecteur comportant deux parties d'enfichage aptes à être connectées électriquement par une translation relative des parties d'enfichage selon un axe de connexion, caractérisé en ce que l'une desdites deux parties d'enfichage, dite première partie d'enfichage, porte une bague d'accouplement

comportant des premiers moyens de verrouillage destinés à coopérer avec des deuxièmes moyens de verrouillage de l'autre desdites deux parties d'enfichage, dite deuxième partie d'enfichage, ladite bague d'accouplement étant apte à être déformée élastiquement pour déplacer lesdits premiers moyens de verrouillage entre une position de verrouillage, dans laquelle lesdits premiers moyens de verrouillage sont aptes à coopérer avec lesdits deuxièmes moyens de verrouillage, et une position de libération, dans laquelle lesdits premiers moyens de verrouillage sont aptes à être libérés desdits deuxièmes moyens de verrouillage.

Avantageusement, ladite bague d'accouplement comporte deux encoches définissant entre elles une portion de verrouillage, lesdits premiers moyens de verrouillage étant disposés sur ladite portion de verrouillage, les bords latéraux de ladite portion de verrouillage étant inclinés dans la direction de l'épaisseur de ladite portion de verrouillage et les bords desdites deux encoches disposés face auxdits bords latéraux étant effilés, de manière qu'un déplacement desdits bords des encoches vers lesdits bords latéraux entraîne un déplacement de ladite portion de verrouillage en direction opposée à ladite bague d'accouplement. De préférence, lesdits premiers moyens de verrouillage comportent au moins une excroissance, lesdits deuxièmes moyens de verrouillage comportant au moins un renfoncement.

Selon un mode de réalisation de l'invention, ledit au moins un renfoncement comporte un bord incliné pour permettre un glissement de ladite au moins une excroissance sur ledit bord lorsqu'une force suffisante est exercée sur lesdites parties d'enfichage selon un axe de déconnexion.

Selon un mode de réalisation de l'invention, ladite bague d'accouplement a une section transversale rectangulaire et comporte deux portions de verrouillage disposées respectivement sur deux parois latérales opposées de ladite bague d'accouplement. L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative détaillée qui va suivre, d'un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple purement illustratif et non limitatif, en référence aux dessins schématiques annexés. Sur ces dessins : la figure 1 est une vue schématique simplifiée en perspective d'une partie d'enfichage d'un connecteur selon un mode de réalisation de l'invention ; la figure 2 est une vue schématique simplifiée en perspective de l'autre partie d'enfichage du connecteur de la figure 1 portant une bague d'accouplement ; et la figure 3 est une vue schématique simplifiée en perspective de la bague d'accouplement de la figure 2.

En se référant aux figures 1 et 2, on voit un connecteur 1 comportant une partie d'enfichage 2 et une partie d'enfichage 3. Les deux parties d'enfichage 2, 3 sont destinées à être connectées l'une à l'autre par une translation relative des parties d'enfichage 2, 3 selon un axe de connexion X. La partie d'enfichage 2 comporte un boîtier 4 réalisé, par exemple, en plastique moulé ou en métal. Le boîtier 4 a une forme générale de

parallélépipède rectangle et comporte une paroi supérieure 5, une paroi inférieure 6 et deux parois latérales 7. La face avant 8 du boîtier 4 est ouverte pour permettre l'accès à des contacts électriques 9 répartis en deux rangées dans l'exemple de réalisation représenté, sans que le nombre de ces rangées soit limitatif. Les contacts électriques 9 font saillie d'un tapis d'étanchéité interfaciale 10 disposé dans un plan transversal du boîtier 4. De manière connue en soi, les contacts électriques 9 sont reliés à leur partie arrière à un câble ou à un circuit électrique non représenté. Chaque paroi latérale 7 du boîtier 4 comporte des moyens de verrouillage dont la fonction sera décrite en détail plus loin. Les moyens de verrouillage comprennent deux renfoncements 11 et 12, disposés à proximité de la face avant 8, la distance entre la face avant 8 et le renfoncement 11 étant sensiblement égale à la distance entre la face avant 8 et le renfoncement 12. Chaque renfoncement 11, 12 a par exemple une forme sensiblement rectangulaire. Le renfoncement 11 s'étend depuis la paroi supérieure 5 et comporte deux bords latéraux l ia et 1 Ib et un bord inférieur l ie sensiblement perpendiculaires au plan de la paroi latérale 7 correspondante. Le renfoncement 12 s'étend depuis la paroi inférieure 6 et comporte deux bords latéraux 12a et 12b et un bord supérieur 12c sensiblement perpendiculaires au plan de la paroi latérale 7 correspondante. Sur la figure 1, seuls les renfoncements 11 et 12 d'une des parois latérales 7 sont visibles.

La partie d'enfichage 3 comporte un boîtier 15 réalisé, par exemple, en plastique moulé ou en métal. Le boîtier 15 a une forme générale de parallélépipède rectangle dont la section est adaptée à la section du boîtier 4 de la partie d'enfichage 2, de manière que le boîtier 15 puisse

être emboîté dans le boîtier 4. Le boîtier 15 comporte une paroi supérieure 16, une paroi inférieure 17 et deux parois latérales 18.

La face avant 19 du boîtier 15 est ouverte pour permettre l'accès à des contacts électriques 20 destinés à coopérer avec les contacts électriques 9 du boîtier 4. Les contacts électriques 20 font saillie d'un tapis 21 disposé dans un plan transversal du boîtier 15. Le tapis 21 est par exemple réalisé en élastomère. De manière connue en soi, les contacts électriques 20 sont reliés à leur partie arrière à un câble ou à un circuit électrique non représenté. Le connecteur 1 comporte une bague d'accouplement 25, également visible sur la figure 3, réalisée dans un matériau déformable élastiquement, par exemple un matériau composite.

La bague 25 a une section transversale rectangulaire et comporte une paroi supérieure 26, une paroi inférieure 27 et deux parois latérales 28. Les dimensions des parois 26, 27, 28 sont adaptées pour que la bague 25 puisse être insérée sur la partie d'enfichage 2.

Chaque paroi latérale 28 comporte deux encoches 29 et 30 s'étendant depuis le bord avant 36 de la bague 25 en direction du bord arrière 37 de la bague 25. Les encoches 29, 30 définissent entre elles, sur chaque paroi 28, une portion de verrouillage 31.

Chaque portion de verrouillage 31 comporte un bord latéral 31a et un bord latéral 31b inclinés dans la direction de l'épaisseur de la paroi 28 correspondante de manière que la hauteur de la portion de verrouillage 31 du côté extérieur de la bague 25 soit supérieure à la hauteur de la portion de verrouillage 31 du côté intérieur de la bague 25. Les bords 35 (figure 3) des encoches 29 et 30 disposés face aux bords 31a et 31b, respectivement, sont effilés.

Chaque portion de verrouillage 31 comporte sur son extrémité libre 34 des moyens de verrouillage comprenant deux excroissances 32 et 33 faisant saillie vers l'intérieur de la bague 25, chaque excroissance 32, 33 présentant par exemple une forme globalement parallélépipédique . La bague 25 est fixée sur la partie d'enfichage 3 de manière que le bord avant 36 de la bague 25, donc les extrémités libres 34 des portions de verrouillage 31, se trouvent sensiblement dans le plan de la face avant 19 (figure 2) de la partie d'enfichage 3.

On va maintenant décrire une opération de connexion et de verrouillage du connecteur 1 en partant d'un état dans lequel la face avant 8 de la partie d'enfichage 2 se trouve au droit de la face avant 19 de la partie d'enfichage 3. Dans cet état, la bague 25 est dans une position de repos dans laquelle les extrémités pointues des bords effilés 35 se trouvent sensiblement au droit du milieu des bords latéraux inclinés 31a et 31b, respectivement. En d'autres termes, chaque portion de verrouillage 31 se trouve sensiblement dans le même plan que le reste de la paroi latérale 28 correspondante. Cet état correspond à une position de verrouillage des portions de verrouillage 31.

En partant de cet état, un utilisateur déplace les parties d'enfichage 2, 3 l'une vers l'autre selon l'axe de connexion X. Cela a pour effet que les excroissances 32, 33 viennent se placer en butée contre les parois latérales 7 de la partie d'enfichage 2.

Lorsque l'utilisateur appuie sur les parois supérieure 26 et inférieure 27 de la bague 25, par exemple à l'aide de son pouce et de son index, cela a pour effet que les bords effilés 35 viennent en contact avec les bords latéraux 31a, 31b puis glissent le long des bords latéraux 31a, 31b, respectivement, en entraînant un déplacement des portions de

verrouillage 31 en direction opposée à la partie d'enfichage 2, c'est-à- dire en éloignant les portions de verrouillage 31, jusqu'à ce que les portions de verrouillage 31 se trouvent dans une position de libération dans laquelle les excroissances 32, 33 sont dégagées des parois latérales 7 de la partie d'enfichage 2.

Dans cet état, l'utilisateur peut connecter les parties d'enfichage 2 et 3. En position de connexion, les excroissances 32 se trouvent au droit des renfoncements 11 et les excroissances 33 se trouvent au droit des renfoncements 12, respectivement. En partant de cet état, lorsque l'utilisateur relâche les parois supérieure 26 et inférieure 27 de la bague 25, les portions de verrouillage 31 reprennent par élasticité leur position de verrouillage, ce qui a pour effet un engagement des excroissances 32, 33 dans les renfoncements 11, 12, respectivement. Le connecteur 1 est alors dans un état verrouillé. En variante, la déformation de la bague 25 vers la position de libération des portions de verrouillage 31 peut être réalisée automatiquement lorsque l'utilisateur déplace les parties d'enfichage 2, 3 l'une par rapport à l'autre selon l'axe de connexion X par glissement d'un bord des excroissances 32, 33 sur la paroi 7 correspondante. Les portions de verrouillage 31 s'écartent alors de leur position de repos jusqu'à ce que les excroissances 32, 33 se trouvent au droit des renfoncements 11, 12 respectivement. Par élasticité, les portions de verrouillage 31 reprennent alors leur position de repos, assurant ainsi le verrouillage du connecteur.

Pour déconnecter le connecteur 1, l'utilisateur appuie sur les parois supérieure 26 et inférieure 27 de la bague 25 pour écarter les portions de verrouillage 31 et dégager les excroissances 32, 33 des renfoncements

11, 12, respectivement, puis déconnecte les deux parties d'enfichage 2, 3

par écartement mutuel selon l'axe X. On notera que le déplacement des excroissances 32, 33 est supérieur à la profondeur des renfoncements 11, 12.

Les moyens de verrouillage de la partie d'enfichage 3 comportent une seule pièce, la bague d'accouplement 25, ce qui facilite la réalisation de ces moyens de verrouillage ainsi que les opérations de connexion et de déconnexion du connecteur 1.

Des variantes sont possibles. Par exemple, les bords l ia et 12a des renfoncements 11 et 12 peuvent être inclinés pour permettre un déverrouillage automatique, c'est-à-dire sans que l'utilisateur n'ait besoin d'appuyer sur les parois supérieure 26 et inférieure 27 de la bague 25 pour dégager les excroissances 32, 33 des renfoncements 11, 12. Dans ce cas, lorsque la force exercée par l'utilisateur sur les parties d'enfichage 2, 3 pour les écarter l'une de l'autre dans la direction de déconnexion X est suffisante, les excroissances 32, 33 glissent sur les bords l ia, 12a, respectivement, en entraînant une déformation de la bague vers la position de libération des portions de verrouillage 31.

Bien que l'invention ait été décrite en relation avec un mode de réalisation particulier, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.