La présente invention concerne des articles de traitement cosmétique des matières kératiniques humaines par un courant électrique.

Au sens de la présente invention, on entend par « article » un masque, un patch, un pad, une bande ou une bandelette susceptible d'être appliqué sur des matières kératiniques humaines.

Par « produit cosmétique », on entend toute composition telle que définie dans la Directive 93/35/CEE du Conseil du 14 juin 1993.

Dans tout le texte, l'expression « comportant un(e) » doit être interprété comme étant synonyme de « comportant au moins un(e) ».

ARRIERE-PLAN

On connaît des masques passifs d'application de composition cosmétique. Le document US6702792, par exemple, décrit un masque en cellulose imprégné d'une lotion faciale.

Cependant, la quantité de molécules administrée par la voie passive reste réduite. Afin d'améliorer cet aspect, des patchs ou des masques actifs ont été développés mettant en œuvre des électrodes connectées à une source d'énergie.

Il est ainsi connu de traiter les matières kératiniques humaines à l'aide de dispositifs d'iontophorèse (J. Singh, K.S. Bhatia, topical iontophoretic drug delivery : pathways, principles, factors and skin irritation, Med. Res. Rev., vol 16, n°3, 285-296, 1996).

L'iontophorèse permet la diffusion d'actifs à travers la peau grâce à une stimulation électrique d'une façon non invasive. Le courant administré peut être réglable en intensité et en sens (anodal ou cathodal). La diffusion transcutanée des molécules via iontophorèse est basée sur deux principes que sont Γ électrorépulsion et l'électroosmose.

L' électrorépulsion est la migration d'une molécule ionisée par répulsion des charges du même signe. Ainsi, si une substance est chargée positivement, elle diffusera à travers la peau au niveau de l'anode (+).

L'électroosmose est la migration d'une molécule, même non ionisée, par entraînement liée au flux d'eau de l'anode vers la cathode pendant l'iontophorèse. La migration est notamment due à la charge négative de la peau. Sous l'effet d'un courant, l'eau ou un solvant entraîne, lors de leur migration, des substances dissoutes.

La technologie d'iontophorèse est très utilisée pour augmenter la pénétration des médicaments ou des actifs cosmétique. Au-delà des facteurs chimiques de la formule et biologique de la peau, la performance de pénétration est dépendant de l'intensité de courant et du temps d'application.

Afin d'augmenter l'efficacité de l'iontophorèse, il est nécessaire de développer des dispositifs spécifiques qui optimisent la pénétration des actifs à travers la peau.

II est connu d'utiliser des masques ou des patch d'iontophorèse.

Les brevets US 6157858 ou US 7069088 décrivent par exemple des masques comportant au moins une paire d'électrodes. Les électrodes sont disposées sur un support malléable. Elles sont alimentées par un générateur externe au support situé au sein d'un boîtier. Avant la mise en place de l'article sur une zone corporelle choisie, on applique une composition cosmétique sur cette zone. L'article est ensuite mis en place sur le visage et les électrodes sont alimentées en courant électriques. La durée du traitement varie entre 15 minutes et 1 heure.

Les articles de iontophorèse peuvent être alimentés par une source d'énergie électrique placée sur le masque. Un tel agencement est par exemple décrit dans le document FR 2 960 788. L'intégration de la source d'énergie électrique du masque peut permettre de s'affranchir de fils électriques reliant le masque à une source extérieure. Le confort d'utilisation du masque est alors accru et il devient plus aisé pour l'utilisateur d'utilisation.

A ce jour, la source d'énergie électrique est fixée au masque de manière inamovible. Il est nécessaire d'avoir une source d'énergie électrique par masque. De ce fait, si le masque est usagé et doit être jeté, la source d'énergie électrique est jetée en même temps que le masque alors qu'elle est souvent encore utilisable. De même, si une utilisatrice possède plusieurs masques, elle possède autant piles que de masques alors qu'une seule pile suffirait pour alimenter tous les masques. De même encore, une fois la pile placée sur le masque, le traitement est déterminée. La consommatrice ne peut pas inverser les polarités de la pile pour changer de traitement, par exemple pour passer d'un soin à un nettoyage de peau. Pour cela, elle a besoin de deux masques avec des positionnements de piles différents.

Le gaspillage de piles des articles d'iontophorèse est actuellement assez considérable.

Il existe un besoin de proposer des articles d'iontophorèse répondant aux nouvelles exigences de respect de la planète et de développement durable.

Il existe un besoin de proposer de tels articles plus écologiques et éventuellement, biodégradables.

Il existe un besoin de proposer de tels articles peu onéreux et de fabrication simple.

L'article doit en outre être de manipulation aisée.

L'invention vise à résoudre tout ou partie des besoins précités ainsi qu'à perfectionner encore les articles de traitement cosmétique des matières kératiniques humaines par un courant électrique.

L'invention a pour objet un article cosmétique souple comprenant au moins un support sur lequel sont disposés au moins une première paire d'électrodes comprenant une première électrode et une première contre-électrode et un bloc unitaire comportant au moins une source d'énergie électrique, le bloc unitaire est connecté sans câble à la première paire d'électrodes et la source d'énergie électrique comprend une première borne connectée à la première électrode et une deuxième borne connectée à la première contre-électrode, le bloc unitaire comportant un matériau adhésif repositionnable sur au moins une portion de sa surface extérieure, ladite portion étant située en regard de la première paire d'électrodes.

Grâce à la présence de l'adhésif repositionnable sur le bloc unitaire, il peut être détaché de la première paire d'électrodes d'un premier article selon l'invention et replacé :

- soit sur le même premier article sur :

o la même première paire d'électrodes sans inverser les bornes, o la même première paire d'électrodes en inversant les bornes, o une deuxième paire d'électrodes,

- soit sur deuxième paire d'électrodes d'un deuxième article selon l'invention.

L'article selon l'invention comporte ainsi un bloc unitaire multi usages, pouvant être utilisé soit plusieurs fois pour un même masque, soit tantôt pour un masque, tantôt pour un ou plusieurs autres masques.

L'article selon l'invention est écologique en permettant de diminuer la quantité de déchets de source d'énergie électrique, notamment de piles. Il va dans le sens des exigences actuelles de l'écologie et du développement durable.

La manipulation du bloc unitaire est facile pour la consommatrice.

Des économies sont réalisées.

De plus, dès que la pile est détachée du masque grâce à l'adhésif repositionnable, la décharge de ce dernier est réduite. Elle peut être utilisée plus longtemps.

L'invention concerne aussi un procédé cosmétique comprenant les étapes consistant à :

- mettre en place sur une zone corporelle, notamment sur le visage, un premier article, pour effectuer un premier traitement cosmétique,

- faire circuler un premier courant électrique au sein dudit premier article ainsi mis en place,

- enlever le bloc unitaire,

- repositionner le bloc unitaire enlevé sur une deuxième paire d'électrodes faisant partie soit du premier article ou d'un deuxième article, pour effectuer un deuxième traitement cosmétique,

- faire circuler un deuxième courant électrique au sein dudit premier ou deuxième article ainsi mis en place.

Selon un premier mode de réalisation du procédé selon l'invention, le premier traitement cosmétique est différent du deuxième traitement cosmétique.

Selon un deuxième mode de réalisation du procédé selon l'invention, le premier traitement cosmétique est identique au deuxième traitement cosmétique.

De préférence, le premier traitement cosmétique et le deuxième traitement cosmétique sont choisis parmi un maquillage, un soin, un nettoyage ou une extraction.

DEFINITIONS GENERALES

« Connecté sans câble » signifie connecté sans câble électrique, électrique. Une « électrode » est posée sur un support conducteur.

Selon l'invention, on entend par « électrode », une électrode chargée positivement (anode) ou négativement (cathode). Cette électrode est généralement disposée sur la surface externe de l'article pour venir directement en contact avec les matières kératiniques. Mais, l'électrode peut également être insérée dans la paroi externe de l'article. Dans ce cas, elle ne vient pas directement en contact avec les matières kératiniques mais par l'intermédiaire d'une composition cosmétique et son support. En général, l'électrode est en contact avec la zone à traiter.

Une électrode peut se présenter par exemple sous forme de bille ou de plot par exemple ou un film souple avec l'impression d'encre conductrice. Une électrode peut former un réseau de surfaces conductriques, reliées entre elles et à une polarité de la source d'énergie.

On entend par « contre-électrode », une électrode chargée négativement (cathode) ou positivement (anode). La charge de la contre-électrode est opposée à celle de l'électrode. La polarité d'une électrode peut être modifiée. L'électrode est généralement active, contrairement à la contre-électrode, qui n'est pas forcément sur la zone à traiter.

Une «paire d'électrodes » est formée par une électrode et une contre- électrode.

On entend par « système d'alimentation électrique », un ensemble électrique apte à induire une différence de potentiel entre l'électrode et la contre-électrode.

On entend par « compartiment », une division pratiquée dans un article pour loger des compositions cosmétiques généralement différentes d'un compartiment à l'autre. Chaque compartiment comporte au moins une paire d'électrodes. Un exemple d'article comprenant plusieurs compartiments est décrit dans la demande de brevet WO2015/118246.

Un « adhésif repositionnable » est un adhésif suffisamment collant pour que si on dispose le bloc unitaire sur une première paire d'électrodes d'un premier article, le bloc unitaire soit maintenu en place pendant tout le traitement puis puisse être enlevé sans être abîmé, ni abîmer la première paire d'électrodes. Un exemple d'adhésif repositionnable utilisable selon l'invention est un PSA (pressure sensitive adhesive) comportant des groupements acrylates, méthacrylates ou siliconés. Des PSA sont décrits dans les documents WO 1994000525 ou WO2009035765 appartenant à la société 3M par exemple.

De préférence, l'adhésif repositionnable présente un tack (ou pouvoir tackant) d'au moins 200 g mesurée selon la norme ASTM D2979 sur une sonde Polyken™ tack testeur.

Plus préférentiellement encore, l'adhésif repositionnable présente une force d'adhérence d'au moins 100 N / m mesurée selon la norme ASTM D1000.

Un « article souple » est un article flexible et déformable. Il présente de préférence une dureté Shore A inférieure à 25, de préférence comprise entre 1 à 20, et plus préférentiellement comprise entre 10 et 15.

MODES DE REALISATIONS PREFERES

L'ensemble selon l'invention peut comprendre l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou suivant toute combinaison techniquement possible:

- Le matériau adhésif repositionnable entoure au moins partiellement la première borne et la deuxième borne. La fixation est améliorée et le courant est plus uniforme.

- Le matériau adhésif repositionnable est un de gel silicone viscoélastique. Ce matériau est efficace. D'autres matériaux que le silicone peuvent être utilisés.

- Le matériau repositionnable forme une couche d'épaisseur comprise entre un centième de millimètre à 5 millimètres. Cette épaisseur est optimale pour une bonne tenue du bloc unitaire.

- Le bloc unitaire est au moins partiellement souple. La souplesse de l'article est améliorée.

- La source d'énergie électrique peut fournir une différence de potentiel supérieure ou égale à 1 V. Cette gamme de potentiel est adaptée à un traitement électrique de la peau.

- La source d'énergie électrique est une source de tension continue. Le traitement est plus efficace et plus rapide.

- La source d'énergie électrique comprend une ou plusieurs pile bouton ou une ou plusieurs double pile bouton. Le bloc unitaire est miniature et facile à manipule. - Le support comprend une extension.

- Le support est imprégné par une composition.

- L'article comprend une pluralité de compartiments comprenant chacun une composition. Divers traitement peuvent avoir lieu, selon les régions du visage par exemple.

PARAMETRES ELECTRIQUES

La source d'énergie électrique peut comporter toute pile ou tout accumulateur. La différence de potentiel entre les électrodes est par exemple comprise entre 1,2 V et 24 V, de préférence entre 1,2 et 10 V. Le cas échéant, le passage du courant peut créer un échauffement ponctuel.

A densité de courant équivalente, l'article peut notamment délivrer une densité de courant, au niveau de la peau, de préférence inférieure ou égale à 0,500 mA/cm ² , par exemple comprise entre 0,001 mA/cm ² et 0,500 mA/cm ² , par exemple entre 0,001 mA/cm ² et 0.10 mA/cm ² .

ELECTRODES

Les électrodes peuvent présenter une surface libre apparente leur permettant de contacter directement la peau.

Au moins une électrode peut, par exemple, comporter :

- un matériau composite (plastique chargé de microfibres de carbone),

- un tissu conducteur,

- un non-tissé conducteur,

- un matériau polymère rendu conducteur,

- un matériau fibreux,

des fibres polymériques conductrices, par exemple telles que décrites dans la publication CN101532190,

des fibres de carbone, par exemple telles que décrites dans la publication JP2009179915,

- des silicones rendues conductrices par l'adjonction de charges conductrices telles que l'argent, le cuivre ou le carbone. De telles silicones sont, par exemple, fournies par les sociétés Saint Gobain, Plastics Performance et Aquitaine Caoutchouc 2000,

des tissus métalliques conducteurs, par exemple fournis par les sociétés Utexbel et Cousin Biotech,

du vinyle carboné, par exemple fourni par les sociétés Copema et Rexam, des plaques électrochirurgicales, par exemple fournies par les sociétés Copema et 3M,

des polymères conducteurs intrinsèques, par exemple fournis par les sociétés Paniplast.

COMPOSITION COSMETIQUE

La composition cosmétique peut être directement déposée sur la zone à traiter par l'utilisatrice.

La composition cosmétique peut aussi être imprégnée ou dispersée dans l'article.

Le principe actif est, de préférence, chargé. Par « chargé », on entend tout principe actif présent au moins partiellement sous forme ionique dont les ions possèdent une charge nette soit positive, soit négative, apte à assurer leur mobilité au sein de la composition sous l'effet d'un champ électrique. Ainsi, l'actif est soumis directement à l'attraction ou la répulsion des électrodes.

Avantageusement, la composition cosmétique est choisie parmi les compositions de soin, de lavage, de purification, d'exfoliation, de desquamation, de massage, d'amincissement, de maquillage, de démaquillage, de nettoyage ou de blanchissement.

Plus avantageusement, la composition cosmétique est sous la forme d'une solution aqueuse, d'une huile, d'une émulsion, d'une poudre ou d'un gel.

Quels que soient les modes de réalisation considérés, l'article peut exercer une action sur la peau par iontophorèse et/ou électroosmose.

La composition peut comporter une composition d'activation d'un principe actif inactivé présent au sein de l'article, par exemple sous forme lyophylisée. Dans ce cas, la composition peut être dépourvue d'un principe actif chargé. La composition peut comporter un solvant ayant des espèces chargées positivement et négativement, par exemple une solution aqueuse ionique ou de l'eau désionisée ou encore une solution de NaCl.

Il est aussi possible que l'utilisateur applique une composition d'activation, par exemple un solvant, sur l'article. Par exemple, il peut appliquer de l'eau courante, alors que celle-ci n'est pas proposée au sein d'un même emballage avec l'article.

Pour mettre en contact l'article et la composition d'activation, l'utilisateur peut verser la composition sur l'article. Ce dernier est, par exemple, présent dans une pochette ou barquette permettant d'y verser la composition. En variante, l'utilisateur peut appliquer la composition sur la peau puis appliquer l'article dessus.

REACTION ELECTROCHIMIQUE

D'une manière générale, lorsque l'on cherche à administrer un principe actif à l'aide du masque selon l'invention, ledit principe actif présente la même polarité que l'électrode. Par exemple, les composés contenant des principes actifs de polarité/charge positive tels que la Vitamine A, le tocophéryle acétate ou d'autres principes actifs de charge/polarité positive peuvent être associés à une électrode de polarité positive.

Les composés contenant des principes actifs de polarité/charge négative tels que le rétinyle palmitate, le tocophérol, l'acide mandélique l'acide ascorbique peuvent, quant à eux, être associés à une électrode de polarité négative.

La réaction peut être une électoosmose.

LE SUPPORT

Le support forme la matrice de l'article. Dimensions et structure

Le support peut, à l'état déplié, présenter une plus grande surface comprise entre 0,5 cm ² et 500 cm ² , par exemple entre 50 cm ² à 300 cm ²

Le support peut, à l'état déplié, présenter une épaisseur comprise entre 0,05 cm et 1 cm et de préférence entre 0,1 cm et 0,5 cm.

Matériau du support

Avantageusement, le support comprend un matériau non tissé ou tissé. Le support est ainsi plus souple. Il s'adapte mieux aux contours de la zone choisie. Par « non tissé » on entend au sens de la présente invention un substrat comprenant des fibres dans lequel les fibres individuelles ou les filaments sont disposées de manière désordonnée dans une structure en forme de nappe. Les fibres du non tissé sont généralement liées entre elles, soit sous l'effet d'une action mécanique, soit sous l'effet d'une action thermique, ou par l'ajout d'un liant.

Un tel non tissé est par exemple défini par la norme ISO 9092.

Le support peut être occlusif et comporter des feuilles imperméables à l'eau et/ou à l'air. Il peut aussi comporter un traitement pour le rendre occlusif. Description des figures

L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre et d'exemples non limitatifs de mise en œuvre de celle-ci ainsi qu'à l'examen du dessin annexé, schématique et partiel, sur lequel :

- La figure 1 représente isolément une vue en perspective de face d'un bloc unitaire double utilisable selon l'invention,

- La figure 2 représente isolément une vue en perspective de côté du bloc de la figure 1, seules les piles boutons étant représentées à l'avant de la figure,

- La figure 3 est une coupe axiale d'un détail de réalisation d'un article selon l'invention équipé d'un bloc selon la figure 1,

- La figure 4 représente une vue de face d'un premier masque selon l'invention équipé d'un bloc selon la figure 1,

- La figure 5 représente une vue de face d'un deuxième masque selon l'invention équipé d'un bloc selon la figure 1.

Sur les figures, les proportions relatives réelles des différents éléments n'ont, dans un souci de clarté, pas toujours été respectées.

La figure 1 et la figure 2 représentent un bloc unitaire 12 d'axe Y. Le bloc unitaire 12 comporte principalement :

- une source d'énergie électrique formée par deux piles boutons 1 et 1 1,

- un matériau adhésif repositionnable 5 disposé sur une portion de la surface extérieure 33 du bloc 12.

Chaque pile 1 et 11 est plate. Elle présente une forme de coupelle d'axe X (respectivement X') dont le fond forme : - le pôle négatif 106 pour la pile 1,

- le pôle négatif 113 pour la pile 11.

La partie de la coupelle opposée au fond par rapport à l'axe X (respectivement X') forme :

- le pôle positif 102 pour la pile 1 ,

- le pôle positif 116 pour la pile 11.

Chaque pile 1 et 11 présente un diamètre compris entre 4 et 40 mm et une hauteur comprise entre 0,8 mm et 10 mm. Les piles 1 et 11 ont typiquement chacune une tension de fonctionnement de plus de IV, par exemple 3 V.

De préférence, on utilise une pile bouton au lithium car elle présente un palier de décharge élevée et d'excellentes caractéristiques de décharge en alimentation. Le taux d'utilisation du matériau actif d'électrode positive ou négative est considérablement amélioré et la capacité de la pile est renforcée.

Des piles boutons utilisables selon l'invention sont par exemples décrites dans les documents WO201310682 ou WO2012000303.

Le bloc unitaire 12 comporte deux logements 31 et 311 destinés à recevoir respectivement la pile 1 et la pile 11. Ces logements 31 et 311 sont délimités par un adhésif repositionnable 5, par exemple une silicone, pris en sandwich entre une feuille conductrice 6 et une feuille isolante 4. Une feuille de protection 7 flexible et résistante est fixée sur la feuille conductrice 6. Cette feuille de protection 7 adhère à l'adhésif repositionnable 5.

La figure 3 montre :

- le pôle positif 102 de la pile 1 venant en contact avec une électrode positive

3,

- le pôle négatif 106 de la pile 1 venant en contact avec la feuille conductrice

6,

- le pôle positif 116 de la pile 11 venant en contact avec la feuille conductrice

6,

- un pôle négatif 113 de la pile 11 venant en contact avec une électrode négative 2.

Le matériau flexible adhésif 5 est isolant. Il sépare le pôle positif 102 de la pile bouton 1 et le pôle négatif 113 de la pile bouton 11 et de la feuille 6. La feuille isolante 4 peut comporter tout matériau électriquement isolant, par exemple choisi parmi les matières thermoplastiques isolantes comme les polyamides, les styréniques, les polyoléfïnes ou les vinyliques.

Chaque pile 1 et 11 délivre un courant de 3 V par exemple, ce qui fait un cumul de 6V au total, permettant d'observer un effet du traitement sur une grande surface par le masque par exemple.

On a représenté, à la figure 4, un masque configuré pour recouvrir au moins une partie du visage et comportant un support 50 formé par une première partie 30 à placer sur le visage et par une extension 40 à placer sous le menton.

Le bloc unitaire 12 est situé entre la première partie 30 et l'extension 40.

Il peut être posé dans un premier sens par rapport aux électrodes pour effectuer un soin, et dans un deuxième sens pour effectuer un nettoyage de peau.

Le masque peut, comme représenté à la figure 5, comporter le bloc unitaire 12 de la figure 1 au niveau du front et un support 50 formé en deux parties : une partie droite 40 et une partie gauche 41.

On peut par exemple relier :

- une électrode négative 2 de la partie droite 40 au pôle (-) de la pile bouton

11, et

- une électrode positive 3 de la partie gauche 41 au pôle (+) de la pile bouton

1.

On peut aussi commuter les électrodes pour changer de type de traitement comme le bloc 12 est repositionnable. On passe simplement en retournant le bloc unitaire 12 d'un soin à un nettoyage de peau.

Comme le masque est séparé en deux, l'intensité sur le visage est augmentée et l'effet du traitement est amélioré.

L'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits.

On peut combiner entre elles les particularités de réalisation des exemples illustrés, au sein de variantes non illustrées. La structure des électrodes et la surface qu'elles occupent peuvent notamment être différentes. On peut commuter les électrodes comme le bloc unitaire est repositionnable. On peut utiliser l'article en pénétration ou stimulation. On peut utiliser d'autres types de piles ou batteries.