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Title:
HAIR TREATMENT METHOD INVOLVING IRRADIATION THROUGH AN OPTICAL MEDIUM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/080988
Kind Code:
A2
Abstract:
Hair treatment method in which at least one portion of at least one hair (H) is exposed to at least one pulse of light through a fluid or solidified transparent medium (M) with a refractive index of 1.3 or higher, this medium being in contact with the hair or hairs and extending between the hair or hairs and a surface (I) at which light enters the medium, preferably of predefined form.

Inventors:
SAMAIN HENRI (FR)
Application Number:
PCT/FR2008/052266
Publication Date:
July 02, 2009
Filing Date:
December 10, 2008
Export Citation:
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Assignee:
OREAL (FR)
SAMAIN HENRI (FR)
International Classes:
A61N5/06; A61K8/02; A61Q5/08
Domestic Patent References:
WO1997022384A11997-06-26
WO1999029243A11999-06-17
WO1999046005A11999-09-16
Foreign References:
US20030069567A12003-04-10
EP0788814A21997-08-13
DE19942075A12001-03-15
US4792341A1988-12-20
CH486883A1970-03-15
Other References:
See references of EP 2229216A2
Attorney, Agent or Firm:
TANTY, François (3 rue de Penthièvre, Paris, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de traitement des cheveux, dans lequel on expose au moins une portion d'au moins un cheveu (H) à au moins une impulsion lumineuse au travers d'un milieu transparent (M) fluide ou ayant solidifié, d'indice de réfraction supérieur ou égal à 1,3, ce milieu étant au contact du ou des cheveux et s'étendant entre le ou les cheveux et une surface (I) d'entrée de la lumière dans le milieu, de préférence de forme prédéfinie.

2. Procédé selon la revendication 1, la forme de la surface (I) d'entrée de la lumière étant définie par une paroi transparente (10) d'un dispositif d'irradiation au contact du milieu transparent.

3. Procédé selon la revendication 1, la forme de la surface (I) d'entrée de Ia lumière étant définie par arasement ou aplanissement du milieu (M) préalablement à l'exposition à l'impulsion lumineuse.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, toute la section d'au moins un cheveu traité (H) étant incluse dans le milieu transparent (M).

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant au moins deux couches de cheveux superposées inclues dans le milieu transparent et exposées simultanément à la ou aux impulsions lumineuses.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, le ou les cheveux traités étant confinés dans un système de guidage (20) définissant un espace de traitement contenant les cheveux et le milieu transparent.

7. Procédé selon la revendication précédente, les cheveux étant tassés dans l'espace de traitement.

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, l'impulsion lumineuse ayant une puissance de crête supérieure ou égale à 10 W.

9. Procédé selon Tune quelconque des revendications précédentes, le milieu transparent contenant au moins un composé organique en une teneur massique supérieure ou égale à 25 %.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, le milieu transparent étant distribué sur les cheveux à partir d'au moins un orifice d'amenée (26) dudit milieu transparent, occupant une position variable par rapport aux cheveux, entre deux impulsions lumineuses.

11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, l'indice de réfraction du milieu étant supérieur ou égal à 1,4.

12. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, visant à décolorer les cheveux et/ou à en modifier la forme. 13. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, la durée des impulsions étant supérieure à 5.10 "12 s.

14. Système (15) de traitement des cheveux, comportant : une source de lumière impulsionnelle, une source d'un milieu transparent, fluide ou solidifiable, d'indice de réfraction supérieur ou égal à 1 ,3 , un système de guidage des cheveux à traiter, configuré de manière à recevoir les cheveux à traiter, le système de traitement étant configuré pour amener le milieu transparent au contact des cheveux et de préférence définir une surface (I) d'entrée de la lumière dans le milieu, de forme prédéfinie .

15. Système selon la revendication précédente, l'espace de traitement exposé aux impulsions de lumière entourant de toute part le ou les cheveux traités, dans au moins une section prise transversalement au(x) cheveu(x) traité(s).

Description:

Procédé de traitement de cheveux comprenant une irradiation à travers un milieu optique

La présente invention concerne le traitement cosmétique des fibres kératiniques humaines ou animales. L'invention concerne plus particulièrement les traitements de cheveux par irradiation.

De nombreux traitements capillaires emploient la lumière pour traiter les cheveux, par exemple pour décolorer la mélanine de façon plus ou moins intense.

Les publications US 4 792 341, US 5 246 019. US 5 30 37 22 EP 6 852 20 Al , EP 682 937 Bl et US 2007 10167936 Al décrivent ainsi des procédés de décoloration des cheveux utilisant des dispositifs d ' irradiation.

US 5 246 019 divulgue l'application d ' une composition blanchissante (solution alcoolique ou hydroalcoolique, émulsion ou gel) présente sur les cheveux au moment de l'irradiation, laquelle utilise de préférence une lumière continue. Un rinçage est effectué ensuite. EP 685 220 enseigne de soumettre des cheveux humides à un traitement de décoloration par lumière impulsionnelle.

EP 682 937 enseigne de refroidir la zone traitée par circulation d'un fluide, par exemple un gaz chargé de gouttelettes d'eau.

La'lumière doit être utilisée de façon à ne pas dégrader les fibres kératiniques et le respect des conditions d'irradiation qui évitent que la fibre ne soit dégradée s'avère contraignant pour le développement de ces procédés.

Il a été proposé d'utiliser des dispositifs de refroidissement pour éviter un échauffement des fibres kératiniques. Toutefois, le refroidissement n'empêche pas une dégradation des fibres dans certaines conditions d'irradiation et rend plus complexe et coûteux le système de traitement. Les dispositifs de refroidissement ne sont de plus généralement pas adaptés à des fréquences de tirs supérieures à 100 Hz.

Il existe un besoin pour bénéficier d ' un procédé de traitement des cheveux par irradiation, qui soit rapide tout en limitant les risques de dégradation de ceux-ci et l'invention vise à y répondre. L'invention a ainsi pour objet, selon l'un de ses aspects, un procédé de traitement des cheveux dans lequel on expose au moins une portion d'au moins un cheveu à au moins une impulsion lumineuse au travers d'un milieu transparent, fluide ou ayant solidifié, d'indice de réfraction avantageusement supérieur ou égal à 1.3 (à 2O 0 C) si

possible supérieur à 1,4, ce milieu étant au contact du cheveu et s'étendant entre le cheveu et une surface du milieu, par laquelle la lumière entre dans le milieu.

La présence du milieu transparent permet d'utiliser des impulsions lumineuses ayant une puissance de crête supérieure ou égale à 10 5 W par exemple, en diminuant, voire en supprimant, le risque de dégradation des cheveux aux puissances élevées. La fréquence des tirs peut être supérieure ou égale à 100 Hz, voire 1 kHz ou 10 kHz.

Le milieu transparent permet aussi d'augmenter la qualité du résultat obtenu. A titre d'exemple non limitatif, lors d'une décoloration, la présence du milieu transparent permet de décolorer les deux faces opposées d'une couche de cheveux. De façon avantageuse, la qualité étant améliorée, on peut diminuer le nombre de tirs ou l'énergie par tir. Le risque de dégradation des cheveux est donc diminué. On peut aussi traiter des mèches plus épaisses, le milieu de transparent permettant de propager l'effet des radiations lumineuses aux couches inférieures des cheveux de la mèche.

Le milieu transparent permet encore de diminuer les dégagements d'odeur. La forme de la surface d'entrée de la lumière dans le milieu est avantageusement de forme prédéfinie.

La forme de cette surface peut être définie par une paroi transparente d'un dispositif d'irradiation au contact du milieu transparent. Cette paroi transparente peut appartenir à un conduit optique du dispositif d'irradiation. La paroi transparente peut définir une sortie optique de ce dispositif d'irradiation. En variante, la paroi transparente est intermédiaire entre un conduit optique d'amenée de la lumière et le milieu transparent, et vient par exemple protéger le conduit optique d'un risque de salissure ou de mouillage par le milieu transparent. La paroi transparente peut être mobile relativement aux cheveux et/ou mobile relativement à un système de guidage des cheveux. La surface d'entrée de la lumière peut être définie par arasement ou aplanissement du milieu, préalablement à l'exposition à l'impulsion lumineuse. La surface d'entrée de la lumière peut être au contact de l'air ou non.

L'arasement ou l'aplanissement du milieu peut être lié au déplacement d'un organe du système de traitement. L'arasement ou l'aplanissement peut se faire manuellement ou être réalisé de façon automatique par le système de traitement utilisé.

La forme prédéfinie peut encore être obtenue avec fusion locale du milieu transparent. On peut employer une cire fusible. Une telle cire peut être introduite sous forme de poudre de façon à entourer les cheveux. L'application de la chaleur permet de fondre la cire. Le milieu transparent peut être liquide au moment de T irradiation. II peut encore être liquide lors de sa venue au contact des cheveux et se solidifier ensuite, de telle sorte qu'il soit solide au moment de l'irradiation. La surface d'entrée de la lumière peut avoir sa forme définie alors que le milieu est encore liquide. En variante, la forme prédéfinie de la surface d'entrée peut être obtenue après que le milieu soit devenu solide. Par « solide » on englobe un état où le milieu est gélifié.

L'élimination du milieu transparent après l'irradiation peut se faire par aspiration, séchage, chauffage, lavage et/ou évaporation, selon la nature du milieu.

Toute la section d'au moins un cheveu traité peut être incluse dans le milieu transparent lors de l'irradiation. Au moins deux, mieux trois, couches de cheveux superposées peuvent être incluses dans le milieu transparent et exposées simultanément à la ou aux impulsions lumineuses. L'ensemble des cheveux traité peut se situer en arrière de la surface d'entrée de la lumière. Comme mentionné plus haut, le milieu transparent contribue à amener la lumière sur les cheveux des couches situées sous la première, ce qui permet de traiter plusieurs couches de cheveux simultanément. Le milieu transparent peut être refroidi, le cas échéant, par exemple afin d'être maintenu à une température comprise entre -50 et 50C°.

Le milieu transparent peut être statique relativement aux cheveux durant l'irradiation ou circuler. Une circulation du milieu transparent vise par exemple à améliorer le transport des calories et à éviter la création de points chauds. Le ou les cheveux traités peuvent être confinés au sein d'un système de guidage définissant l'espace de traitement contenant les cheveux et le milieu transparent. L'espace de traitement peut être de dimensions constantes ou réglables, par exemple afin de l'adapter à la taille d'une mèche à traiter.

Les cheveux peuvent être tassés dans l'espace de traitement, le cas échéant. Durant le traitement, les cheveux peuvent être immobiles dans l'espace de traitement. En variante, l'espace de traitement est déplacé le long des cheveux durant l'irradiation. Le déplacement de l'espace de traitement est par exemple causé par le

déplacement d'une paroi transparente par rapport à un système de guidage des cheveux, cette paroi transparente venant au contact du milieu transparent et imposant sa forme à la surface d'entrée de la lumière dans Ie milieu transparent. La paroi transparente peut appartenir à un conduit optique, par exemple une ou plusieurs fibres optiques, ou être interposée entre le conduit optique et le milieu transparent. Des moyens peuvent être prévus, le cas échéant, pour contenir le milieu transparent dans l'espace de traitement malgré le déplacement des cheveux. L'espace de traitement est par exemple délimité par des éléments de confinement du milieu, comportant par exemple des joints élastiquement déformables s 'appliquant contre les cheveux. L'espace de traitement peut aussi être alimenté en continu en milieu transparent, de façon à garantir qu'une quantité suffisante de milieu transparent enrobe les cheveux devant être irradiés, compte-tenu de pertes liées à la non étanchéité de l'espace de traitement.

Le traitement des cheveux peut s'effectuer au-dessus d'un bac de récupération du milieu transparent. Selon la nature de ce dernier, le milieu transparent récupéré peut être évacué vers les eaux usées, par exemple s'il s'agit d'eau pure ou contenant un additif qui n'a pas à être recyclé, ou être recyclé au moins partiellement, après une filtration éventuelle.

On peut utiliser pour réaliser le milieu transparent une composition dont le rôle est double, par exemple permettre de bénéficier d'un indice de réfraction élevé et exercer une autre action sur les cheveux. Par exemple, on peut utiliser du glycérol qui va donner un effet émollient aux cheveux.

Le milieu transparent peut être distribué sur les cheveux à partir d'au moins un orifice d'amenée dudit milieu transparent, cet orifice pouvant être déplacé par rapport aux cheveux entre deux impulsions lumineuses. L'amenée du fluide destiné à former le milieu transparent peut se faire par un orifice d'amenée qui occupe une position variable par rapport à un système de guidage des cheveux.

Le traitement lumineux peut viser à décolorer les cheveux et/ou à leur conférer une déformation rémanente, étant différent d'un traitement d'épilation. Lors de la mise en œuvre du procédé, la lumière peut ne pas atteindre le cuir chevelu ou la peau. L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un système de traitement comportant :

un dispositif d'irradiation comportant une source de lumière impulsionnelle, une source d'un milieu transparent, fluide ou solidifiable, d'indice de réfraction supérieur ou égal à 1,3, - un système de guidage des cheveux à traiter, configuré de manière à recevoir les cheveux à traiter,

Ie système de traitement étant configuré pour amener le milieu transparent au contact des cheveux et de préférence agencé pour donner une forme prédéfinie à une surface d'entrée de la lumière dans le milieu. Le système de traitement peut comporter une source du fluide utilisé pour former le milieu transparent, par exemple un réservoir contentant ledit fluide, ou un tuyau de raccordement à une source dudit fluide ou d'un composant du milieu, par exemple un tuyau de raccordement à une source d'eau et un ou plusieurs réservoirs éventuels d'un ou plusieurs additifs à mélanger à l'eau pour former le milieu transparent. Le système de traitement peut amener le milieu transparent au contact des cheveux à traiter. Le milieu peut aussi être déposé sur les cheveux hors du système de guidage des cheveux.

Le système de guidage et la surface d'entrée de la lumière peuvent définir un espace de traitement qui entoure de toute part le ou les cheveux traités, dans au moins une section prise transversalement au(x) cheveu(x) traité(s).

Le système de traitement peut comporter un bac de récupération du milieu transparent ainsi éventuellement qu'un système de recirculation vers l'espace de traitement.

Le système de traitement peut comporter un système de refroidissement du milieu transparent, par exemple un échangeur dans lequel circule le milieu ou une source de froid au contact du milieu.

Le système de guidage peut être agencé pour calibrer la quantité de cheveux contenue dans l'espace de traitement. La section transversale de celui-ci est par exemple d'épaisseur correspondant à un nombre relativement réduit de couches de cheveux, par exemple moins de quatre couches.

La section transversale de l'espace de traitement a par exemple une profondeur comprise entre 1 mm et 10 mm et une largeur comprise entre 1 mm et 10 mm.

Dans un exemple de réalisation, le système de traitement comporte une paroi transparente mobile relativement au système de guidage. Ce dernier peut définir un canal de réception de cheveux par exemple de section rectangulaire. La paroi transparente peut se déplacer avec une sortie optique. Un ou plusieurs orifices d'amenée du fluide destiné à constituer le milieu peuvent déboucher dans ledit canal, ce ou ces orifices étant par exemple situés dans le système de guidage. En variante, la paroi transparente se déplace avec au moins un orifice d'amenée de fluide, par exemple défini par une buse de projection du fluide. Ce ou ces orifices peuvent être situés en amont de la paroi transparente, eu égard au déplacement de celle-ci pour assurer une bonne imprégnation des cheveux.

Le système peut comporter un orifice d'amenée débouchant dans un espace de traitement traversé par les cheveux, cet orifice communiquant avec un réservoir et étant solidaire d'une sortie optique du dispositif d'irradiation.

L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'exemples non limitatifs de mise en œuvre de celle-ci, et à l'examen du dessin annexé, sur lequel : les figures la et Ib illustrent un premier exemple de mise en œuvre de l'invention, les figures 2a et 2b illustrent un deuxième exemple de mise en œuvre de l'invention, la figure 3 représente, de manière schématique et partielle, un exemple de système de traitement, et la figure 4 est une section transversale, schématique et partielle, selon IV de la figure 3 ; et - la figure 5 représente un autre exemple de système de traitement.

Milieu transparent

Le milieu utilisé selon l'invention est de préférence incolore mais peut être coloré dans la mesure où il n'absorbe pas significativement la ou les longueurs d'onde utiles de la lumière d'irradiation. Par exemple, le milieu peut avoir une absorption inférieure ou égale à un facteur 10 à la longueur d'onde dominante de la lumière d'irradiation.

Le milieu transparent présente un indice de réfraction supérieur ou égal à 1,3, de préférence supérieur ou égal à 1,4, voire à 1,41, 1,42, 1,43, 1,44 ou 1,45, à 2O 0 C.

Le milieu transparent peut contenir au moins un composé organique en une teneur massique supérieure ou égale à 1 %. Le milieu comprend par exemple au moins un solvant organique choisi parmi les alcools, les polyols, les cétones ou les silicones et leurs mélanges.

Le milieu contient par exemple de l'éthanol d'indice de réfraction 1,36, du glycérol d'indice de réfraction 1 ,47 ou de l'acétone d'indice de réfraction 1,36, par exemple dans une quantité en masse supérieure ou égale à 25 % par rapport au poids total du milieu. Le milieu peut aussi être un fluide qui se solidifie.

On peut utiliser des compositions propres à prendre en masse lorsque le solvant s'évapore. Par exemple, une composition de latex concentrée d'un matériau qui, de par sa Tg (température de transition vitesse) et/ou la présence d'additifs plastifiants, puisse coalescer. Par ailleurs, on peut utiliser des matériaux qui, par réaction chimique ou par liaison physicochimique, vont prendre en masse, par exemple une silicone réactive. L'intérêt de cette approche est de réaliser l'irradiation lumineuse sans que les mouvements inhérents aux manipulations fassent bouger les cheveux les uns par rapport aux autres. On limite ainsi les risques que certaines parties de cheveux se trouvent surexposées et d'autres se trouvent non exposées, en particulier dans le cas où l'on veut faire plusieurs passes. De préférence, le milieu utilisé est polaire et présente une capacité à mouiller la surface des cheveux, comme par exemple l'eau ou l'alcool.

On peut aussi utiliser un fluide s'évaporant rapidement, comme par exemple un alcane léger tel que du butane ou du pentane, un éther, comme par exemple le diméthyléther ou du diéthyléther, une silicone volatile, de l'acétone ou de l'acétate d'alkyle. La température du milieu transparent, au moment de l'irradiation, peut être comprise entre -80 0 C et 80 0 C.

Le milieu peut être chimiquement inerte vis-à-vis des cheveux. Le milieu peut notamment ne pas réaliser d'activation photochimique des cheveux. Le milieu peut être dépourvu d'oxydant, notamment de H 2 O 2 . Si l'illumination est dans le spectre UV, il est possible d'utiliser une matière filtrant pas ou peu les UV.

Dispositif d'irradiation

L'invention met en œuvre une irradiation des fibres kératiniques par une lumière puisée, c'est-à-dire par des impulsions de lumière. Ces impulsions peuvent être générées de diverses façons, préférentiellement à l'aide d'un laser, mais d'autres sources, par exemple une lampe flash, sont envisageables à condition de pouvoir délivrer les impulsions adaptées au traitement à réaliser.

La lumière utilisée pour le traitement selon l'invention peut avoir une durée d'impulsion relativement faible et une puissance de crête relativement importante.

Les fibres kératiniques sont par exemple exposées localement, au même emplacement, à plusieurs impulsions successives. De façon avantageuse, des impulsions successives permettent de diminuer le risque d'endommagement des fibres kératiniques, les fibres étant alors irradiées progressivement.

La durée d'impulsion désigne la durée pendant laquelle la puissance lumineuse atteignant les fibres kératiniques est supérieure ou égale à la moitié de sa puissance de crête. La durée d'une impulsion est par exemple comprise entre 10 "16 s et 10 '5 s, mieux entre 10 '15 s et 10 "7 s. La durée est par exemple supérieure à 5.10 '12 s ou inférieure ou égale à 5.10 '12 S.

Le nombre d'impulsions lumineuses auxquelles une même portion des fibres kératiniques est exposée est par exemple réglé en fonction de l'énergie surfacique du rayonnement qui atteint les fibres kératiniques, de la couleur des fibres kératiniques et du traitement à effectuer.

De manière non limitative, dans le cas où l'on procède à plusieurs tirs sur une même portion de cheveu, la cadence des tirs est préférentiellement supérieure ou égale à 10 Hz, mieux à 100 Hz, voire supérieure ou égale à 200 Hz, 500 Hz ou 1 kHz, et préférentiellement inférieure à 100 kHz.

De manière non limitative, la longueur d'onde dominante de la lumière atteignant les cheveux peut être comprise entre 300 nm et 10000 nm, préférentiellement entre 400 nm et 2000 nm. La longueur d'onde dominante peut appartenir au spectre visible, ultra-violet ou infrarouge. De manière non limitative, divers filtres optiques, absorbants ou dichroïques, peuvent être utilisés de façon à filtrer la lumière irradiant la fibre, comme par exemple des filtres rejetant l'ultraviolet ou des filtres colorés permettant de protéger la couleur naturelle

ou artificielle des cheveux. On choisira de préférence d'illuminer les cheveux avec une lumière qui n'est pas absorbée par certains composés sensibles du cheveu. Ces filtres colorés permettent par exemple d'éliminer ou de réduire fortement certaines composantes de la lumière qui correspondent par exemple à la bande d'absorption des colorants des cheveux ou à d'autres bandes d'absorption.

Les caractéristiques de la lumière émise sont par exemple réglées manuellement ou automatiquement, des composants optiques étant par exemple prévus pour être changés ou déplacés de façon à modifier la focalisation ou la longueur d'onde dominante de la lumière. La sélection de la longueur d'onde de la lumière projetée sur les fibres à traiter est par exemple réalisée automatiquement ou manuellement. Un utilisateur peut par exemple changer manuellement un composant optique tel qu'une lentille ou un filtre dans lequel passe, lors de l'utilisation, le rayonnement lumineux.

Un asservissement peut aussi être prévu pour réaliser un réglage automatique de paramètres d'irradiation, par exemple via un réglage d'un ou plusieurs composants optiques, ce ou ces composants optiques étant par exemple déplacés par des actionneurs commandés par un ou plusieurs signaux de commande. Ces derniers sont par exemple transmis par l'unité de calcul du système de traitement en fonction de données reçues d'un ou plusieurs capteurs, comme par exemple un capteur optique ou une caméra pouvant détecter des couleurs ou des natures de cheveux différentes. Un réglage automatique peut encore être effectué sur la base au moins de réponses à un questionnaire concernant les cheveux de la personne à traiter.

L'alimentation électrique du dispositif d'irradiation peut être autonome, par exemple être portable et intégrée à une pièce à main.

De manière non limitative, on peut utiliser, pour produire la lumière utilisée

1 Jt I S pour le traitement, des lasers « attosecondes » dont la durée d'impulsion va de 10 ' à 10 " seconde, des lasers « femtosecondes » dont la durée d'impulsion va de 10 ~15 seconde à 10 " seconde ou des lasers « picosecondes » dont la durée d'impulsion va de 10 "12 seconde à 1 ns.

On peut utiliser des lasers pompés par flash qui ont en général une durée d'impulsion aux alentours de la nanoseconde ou des lasers pompés par diode dont la durée d'impulsion va en général d'une nanoseconde à une centaine de nanosecondes.

Le dispositif d'irradiation comporte par exemple un laser ayant une cavité formée par deux miroirs situés de part et d'autre d'un matériau amplificateur à large bande, par exemple à base de titane-saphir ou à base d'ytterbium. La cavité peut aussi être formée par une fibre optique réalisée dans un matériau amplificateur. Le dispositif d'irradiation peut comporter un dispositif de blocage de mode.

Le dispositif d'irradiation peut comporter une lentille associée au laser, ayant une ouverture numérique comprise par exemple entre 0,1 et 1, telle qu'une lentille utilisée pour la lecture de disques optiques de stockage. Le dispositif d'irradiation peut aussi comporter un coupleur pour injecter la lumière de pompage et un coupleur pour extraire les impulsions laser. La lumière de pompage est par exemple produite par une diode mais peut aussi être produite par une lampe flash ou par un autre laser.

Quel que soit le générateur de lumière utilisé, chacun des tirs a par exemple une puissance de crête de 1 MW à 1000 GW, mieux 1 MW à 100 GW.

Le dispositif d'irradiation utilise par exemple un laser dont la puissance électrique moyenne est comprise entre 0,001 W et 50 W et qui délivre par exemple des puissances crêtes allant de 1 MW à 100 GW.

Le nombre de tirs subis par la portion traitée est par exemple compris entre 1 et 10000 tirs, préférentiellement entre 5 et 1000 tirs.

La lumière atteignant les fibres kératiniques a par exemple une fluence de l'ordre de 1 à quelques J/cm 2 , par exemple moins de 5 J/cm 2 . La fluence peut par exemple varier de 0,lmJ/mm 2 à 50mJ/mm 2 , par exemple en fonction des rendements, des durées d'impulsion ou de réglages effectués en fonction du type de cheveux.

Une interface utilisateur, avec par exemple un écran et une ou plusieurs touches de sélection, peut par exemple permettre de choisir parmi différents modes de fonctionnement et/ou de modifier la durée des impulsions, l'énergie fournie par tir et/ou la fréquence des tirs.

Des composants optiques non linéaires peuvent être utilisés pour doubler ou tripler la fréquence ou réaliser un étalement du spectre de la lumière atteignant les fibres traitées. Le dispositif d'irradiation peut comporter un dispositif de collimation du faisceau lumineux et ainsi utiliser un laser moins puissant pour une énergie d'irradiation identique, mais néanmoins suffisante pour réaliser le traitement souhaité des cheveux. Le

dispositif de collimation est par exemple réglable afin de régler la fluence de la lumière atteignant les fibres kératiniques. Ce réglage est par exemple réalisé manuellement ou automatiquement, par exemple en fonction de la couleur des fibres kératiniques à traiter ou en fonction d'un degré de résultat souhaité. Le dispositif de collimation peut comporter plusieurs lentilles, convergentes et/ou divergentes.

Le dispositif d'irradiation peut être utilisé à proximité des cheveux ou met en œuvre un transport de la lumière jusqu'au milieu transparent. Différents éléments optiques peuvent être utilisés pour le transport de la lumière, tels qu'une optique de collimation, un ou plusieurs miroirs et/ou déflecteurs optiques et/ou un conduit optique tel qu'une ou plusieurs fibres optiques.

Un déflecteur optique peut servir à orienter le trajet des rayons lumineux en fonction de données d'adressage. Le déflecteur optique est par exemple commandé par l'unité de calcul pour amener le faisceau lumineux sur la portion des fibres kératiniques à traiter. Le dispositif d'irradiation peut aussi être équipé de moyens de confinement ou d'absorption de la lumière, pour piéger la lumière et l'empêcher de diffuser hors d'une zone de traitement.

La sortie optique peut avoir toute forme, être unique ou multiple. Le dispositif d'irradiation comporte par exemple une sortie optique circulaire ou qui est sous la forme d'une ou plusieurs fentes, lesquelles peuvent avoir divers profils.

La sortie optique peut être au contact du milieu transparent.

Procédés et système de traitement

Le procédé de traitement selon l'invention peut s'appliquer à un cheveu mais de préférence à une mèche de cheveu comportant par exemple entre 100 et 10.000 cheveux.

Le procédé peut s'appliquer à une portion de cette mèche ou à plusieurs portions de cette mèche, disjointes voire à la totalité de la mèche. La mèche qui est irradiée peut comporter une seule couche de cheveu irradiée mais de préférence le traitement est mis en œuvre avec plusieurs couches de cheveux superposées, l'épaisseur traitée étant ainsi supérieure à celle d'un cheveu.

Sur les figures la et 2a, on a illustré le traitement d'une mèche comportant trois couches de cheveux superposées mais bien entendu l'invention n'est pas limitée à un

nombre de couches particulier ni à une disposition régulière des cheveux au sein de chaque couche, l'empilement des cheveux dans la zone de traitement pouvant se faire de manière non régulière sans que les différentes couches empilées ne soient clairement discernables.

Conformément à un aspect de l'invention, au moins un cheveu H est au contact d'un milieu transparent M qui présente un indice de réfraction supérieur à 1,3 et qui contribue à amener la lumière au(x) cheveu(x) à traiter.

Sur la figure Ib, on a illustré la possibilité pour le milieu M de ne pas englober toute l'épaisseur de la mèche et de n'être en contact par exemple que des couches superficielles de celle-ci. Sur la figure 2b, on a illustré la possibilité pour l'ensemble de la mèche d'être au contact du milieu transparent M.

La lumière est amenée aux cheveux en traversant une face d'entrée I du milieu M qui présente avantageusement une forme prédéfinie, par exemple plane comme illustré sur les figures Ib et 2b. La surface d'entrée du milieu qui est traversée par la lumière incidente lors d'un tir est par exemple comprise entre 10.000 μm 2 et 100 cm 2 .

Le fait d'avoir une forme prédéfinie pour la face d'entrée I dans le milieu M permet de maitriser la pénétration de la lumière dans le milieu et donc d'optimiser la quantité de la lumière atteignant les cheveux. On peut également éviter qu'un cheveu soit irradié avec une quantité d'énergie élevée alors qu'il n'est pas immergé dans le milieu.

Tous les cheveux de la première couche, superficielle, peuvent ainsi se situer derrière la surface d'entrée I.

Sur les figures la et 2a, on a représenté la surface extérieure du milieu M avec une forme irrégulière pour illustrer le fait que la surface d'entrée de la lumière n'est pas de forme prédéfinie.

Pour conférer à la surface d'entrée I une forme prédéfinie, de multiples possibilités existent.

On peut par exemple aplanir ou araser le milieu de façon à imposer sa forme à la face d'entrée 1, l'arasement ou l'aplanis sèment pouvant s'effectuer par exemple manuellement ou de façon automatique.

L'utilisateur peut par exemple déplacer un organe du système de traitement pour aplanir la surface du milieu,

On peut encore définir la forme de la surface d'entrée de la lumière dans le milieu avec une paroi transparente 10, au contact du milieu M, comme illustré sur les figures 3 et 4.

Sur ces figures, on a représenté de façon très schématique et partielle un système de traitement 15 qui comporte un conduit optique 16 d'amenée de la lumière jusqu'à la paroi transparente 10 au contact de milieu M.

Le cheveux H sont confinés dans un système de guidage 20 qui définit au moins partiellement l'espace de traitement 21 contenant le milieu M. L'épaisseur e de cet espace de traitement 21 est par exemple comprise entre 1 mm et 5 mm, pouvant accueillir par exemple entre 1 et 20 couches de cheveux, par exemple trois couches.

La largeur L de l'espace de traitement 21 est par exemple comprise entre 5 mm et 30 mm.

Le milieu M présent dans l'espace de traitement 21 peut y être amené de différentes façons. Le milieu M est par exemple déposé sur les cheveux avant que ceux-ci ne pénètrent dans l'espace de traitement.

En variante, l'espace de traitement est alimenté en milieu transparent par le système de guidage, par exemple par des côtés du canal dans lequel s'étendent les cheveux, par exemple par un ou plusieurs orifices 26 lesquels communiquent avec une source du fluide destiné à constituer le milieu transparent.

Le cas échéant, un système de récupération non représenté, tel que par exemple un bac, peut être disposé de façon à récupérer le milieu qui s'écoule par les extrémités longitudinales du canal du système de guidage, par lesquelles entrent et sortent les cheveux. Ces extrémités longitudinales peuvent éventuellement être munies d'un système d'étanchéité, par exemple de joints qui passent entre eux les cheveux.

Le système de traitement peut être agencé pour exercer une pression ou une tension sur les cheveux à traiter, de façon à assurer une bonne inclusion des cheveux dans le milieu transparent M.

Dans l'exemple de la figure 3, la mèche de cheveux est immobile relativement au système de guidage 20 la paroi transparente 10 peut se déplacer longitudinalement relativement au système de guidage 20 pour traiter la mèche s 'étendant dans le système de guidage.

En se déplaçant, la paroi transparente 10 écrase le milieu transparent M, ce qui garantit sa planéité au contact de la paroi transparente 10, l'absence d'air permet également bien étaler les cheveux présents dans le système de guidage.

La paroi transparente 10, qui définit la sortie optique du dispositif d'irradiation, peut avoir son déplacement relativement au système de guidage assuré manuellement ou en variante automatiquement, le système de traitement comportant par exemple un actuateur pour déplacer la sortie optique de façon asservie à l'émission des impulsions lumineuses.

Eventuellement, on peut asservir la distribution du fluide destiné à constituer le milieu transparent à l'avancée de la sortie optique, afin de faire coïncider la distribution du fluide et le positionnement de la sortie optique.

On peut encore, dans une autre variante, prévoir que le fluide ne soit pas distribué par des orifices du système de guidage mais par une partie du système de traitement qui comporte la sortie optique. De préférence, le fluide est distribué par au moins un orifice qui est situé en amont de la sortie optique eu égard au sens de déplacement de celle-ci, afin que le fluide ait le temps d'imprégner les cheveux avant l'arrivée de la lumière.

Dans une variante illustrée à la figure 5, la sortie optique est solidaire d'un récipient 40 rempli du liquide destiné à constituer le milieu transparent. Le système de traitement 15 comporte une pièce à main 42 sur laquelle est monté le réservoir et qui supporte la sortie optique.

Les cheveux peuvent traverser un espace de traitement dans lequel débouche un orifice communiquant avec le réservoir.

La pièce à main peut être déplacée le long des cheveux.

L'irradiation peut se faire automatiquement, en fonction du déplacement et/ou être commandée par l'opérateur.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits.

L'expression « comportant un » doit être comprise comme étant synonyme de « comportant au moins un », sauf si le contraire est spécifié.