La présente invention concerne l'industrie du conditionnement des produits en bâton, notamment cosmétiques, dans des étuis à mécanisme rotatif de sortie et rentrée du bâton dans l'étui.

Dans de tels étuis, on apprécie la douceur de fonctionnement du mécanisme et sa régularité, ainsi que son inertie vis-à-vis de sollicitations involontaires par des chocs ou déplacements brusques de l'ensemble de l'étui. Ces avantages peuvent être obtenus par un freinage des éléments réciproquement mobiles des étuis.

Les éléments du mécanisme des étuis sont généralement réalisés en matière plastique moulée à des cadences industrielles, ce qui implique des tolérances de leurs dimensions excluant une précision de leur assemblage compatible avec un degré de frottement entre éléments convenable et reproductible pour assurer un fonctionnement de la douceur désirée et pratiquement identique pour tous les articles d'une série de fabrication industrielle. On fait donc appel à des moyens de freinage spécifiques incorporés ou insérés entre les éléments respectivement rotatifs.

Dans le domaine des étuis pour bâtons cosmétiques et analogues un excellent freinage entre les gaines internes et externes du mécanisme est obtenu au moyen d'une couronne crénelée faisant corps avec la gaine intérieure et dont les dents frottent sur la gaine extérieure. Cette technique est décrite dans le brevet français n° 2 657 238. Elle présente l'inconvénient de nécessiter le moulage puis l'assemblage d'une pièce supplémentaire : la couronne, ou de présenter des délicatesses de moulage si la couronne est moulée d'une seule pièce avec sa gaine associée.

On connaît par le document GB-A-1 205 241 de prévoir des pattes de freinage flexibles radialement. Mais ces pattes n'assurent pas le calage axial des gaines, qu'il est cependant souhaitable d'envisager.

Le document US-A-2 797 802 décrit et représente un étui dont la gaine extérieure présente à sa base, dans le prolongement de sa paroi latérale, une excroissance non flexible en elle-même qui frotte contre un épaulement de la gaine intérieure. L'élasticité du contact provient de la

déformation de la partie de la gaine extérieure en dessous de la fente hélicoïdale, avec tous les inconvénients d'une telle déformation sur le fonctionnement de l'étui.

Suivant le document US-A-2 545 864 une patte flexible circonférentiellement est découpée dans la paroi latérale de la gaine extérieure ; elle coopère avec une ouverture d'un épaulement de la gaine intérieure pour assurer un blocage des deux gaines en fin de course de rentrée du curseur et accessoirement un coincement du curseur en bas de course. Cette patte formant un grand bras de levier occupe une grande partie de la circonférence de la gaine et sa fabrication se conçoit pour des gaines métalliques où elle peut être découpée mais non pour des gaines moulées comme celles des mécanismes modernes. De plus, cette disposition ne laisse pas la place à d'autres prolongements flexibles assurant eux le calage radial des gaines. L'invention a pour but de pallier les inconvénients des étuis classiques et de permettre la fabrication aux cadences industrielles, sans difficulté particulière de moulage et d'assemblage, d'étuis rotatifs dont la manoeuvre est douce, régulière et comparable entre pièces de série.

L'invention a pour objet un mécanisme d'étui pour produit en bâton, notamment cosmétique, à mécanisme rotatif de translation axiale d'un godet porte-bâton guidé en translation axiale simultanément par une rainure spiralée d'une gaine extérieure préhensible, et par une fente longitudinale d'une gaine intérieure concentrique prolongée par un culot de préhension, les deux gaines étant respectivement indépendamment rotatives et calées axialement ; la base de la gaine extérieure crénelée formant une pluralité de prolongements flexibles dirigés globalement axialement frottant élastiquement contre une surface de révolution du culot pour un freinage contrôlé de la liberté de rotation réciproque des gaines ; mécanisme caractérisé en ce qu'au moins plusieurs des prolongements forment chacun un patin de structure flexible longitudinalement dont la tranche axiale de l' extrémité libre frotte élastiquement contre la face radiale en regard d'un épaulement annulaire de la paroi latérale externe du culot.

Dans une forme d'exécution, les patins flexibles longitudinalement sont ajourés pour dégager en bout de chacun une lame élastique de frottement.

Suivant une variante, les patins flexibles longitudinalement présentent des ondulations transversales leur conférant une élasticité longitudinale.

Afin de compenser et rattraper le jeu axial pratiquement inévitable entre les gaines intérieure et extérieure, plusieurs des prolongements flexi¬ bles de la base de la gaine extérieure peuvent coopérer avec la face externe de la paroi latérale de la gaine intérieure par une structure bossage-rainure pour caler élastiquement axialement les deux gaines tout en leur conservant une liberté de rotation à freinage par frottement élastique prédéterminé. Dans un mode de réalisation, plusieurs des prolongements flexibles peuvent former chacun une patte longitudinale flexible radialement dont la face interne présente au voisinage de l'extrémité libre un bossage latéral frottant élastiquement dans une rainure périphérique creusée dans la paroi externe du culot Suivant une variante, plusieurs des prolongements flexibles forment chacun une patte longitudinale flexible radialement dont la face interne présente au voisinage de l'extrémité libre une rainure transversale dans laquelle frotte une nervure périphérique de la face externe de la paroi latérale du culot. L'invention a aussi pour objet un étui de rouge à lèvres comprenant un tel mécanisme.

L'invention pourra être plus clairement comprise par l'examen et la description détaillée des dessins annexés qui représentent quelques modes de réalisation, choisis simplement à titre d'exemple parmi les nombreuses formes d'exécution, adaptations et variantes de l'invention concevable par un technicien averti.

Sur ces dessins : la figure 1 est une vue schématique, en élévation et en coupe axiale d'un étui de rouge à lèvres suivant l'invention, la figure 2 est une vue analogue à celle de la figure 1 de la gaine extérieure du mécanisme de la figure 1 ; les figures 3 et 4 sont des vues à plus grande échelle d'un patin de freinage avec rattrapage de jeu axial du mécanisme des figures 1 et 2 ; la figure 5 est une vue à plus grande échelle d'une patte de freinage avec centrage coaxial des gaines du mécanisme des figures 1 et 2 ;

les figures 6, 7 et 8 sont des vues analogues à celle de la figure 5 de variantes de pattes de freinage avec centrage coaxial et calage coaxial des gaines ; les figures 9 et 10 sont des vues analogues à celle de la figure 4 de variantes de patin de freinage avec rattrapage de jeu axial ; et, la figure 11 est une vue analogue à celle de la figure 5 d'une variante d'organe de freinage combinant une patte à centrage coaxial avec un patin à rattrapage de jeu axial des gaines.

Sur ces figures, les éléments correspondants sont désignés par les mêmes références numériques, éventuellement affectées d'un indice. Les dimensions et les proportions respectives de ces éléments peuvent ne pas être respectées pour une meilleure lisibilité des dessins.

L'étui de rouge à lèvres représenté sur la figure 1 comprend un capuchon 1 emboîté sur une base 2 solidarisée par une cheminée axiale 3 du culot 4 de la gaine intérieure 5 du mécanisme élévateur d'un godet 6 portant un bâton 7 de rouge à lèvres. Le godet présente deux ergots radiaux 8 diamétralement opposés dont les extrémités coulissent chacune respectivement à travers une fente 9 longitudinale découpée dans la gaine intérieure 5, dans une rainure 10, 10' en spirale creusée dans la paroi interne d'une gaine extérieure 11. Un fourreau métallique 12 est emboîté autour de la gaine extérieure.

La base de la gaine extérieure est crénelée, formant plusieurs prolongements flexibles dirigés globalement axialement, de préférence au moins trois, régulièrement répartis autour de la circonférence. Deux de ces prolongements sont seulement représentés sur les figures 1 et 2 pour simplifier le dessin : un prolongement formant une patte flexible latéralement 13 et un prolongement formant un patin flexible longitudinalement 14. La patte 13 frotte élastiquement contre la face externe cylindrique 40 de la paroi latérale du culot de la gaine intérieure par un bossage latéral 15. Le patin 14 présente un évidement 16 qui dégage à son extrémité une lame flexible 17 à bossage central 18 qui frotte élastiquement contre la face radiale 19 en regard d'un épaulement annulaire 20 du culot 4 de la gaine intérieure 5.

Les pattes 13 régulièrement réparties assurent un calage radial élastique de la gaine extérieure 11 autour de la gaine intérieure 5, tandis que les patins 14, également régulièrement répartis assurent un calage axial

élastique de la gaine extérieure 11 entre l' épaulement 20 et un bourrelet 21 de l'extrémité de la gaine intérieure 5.

Ainsi, les jeux provenant des tolérances de fabrication sont rattrapés et la rotation entre les gaines externes et internes bien centrées s'effectue avec un couple de frottement souple et régulier.

Dans la variante représentée sur la figure 6, la patte flexible 13a est creusée d'une rainure en arc de cercle circonférenciel 22a dans laquelle coulisse une nervure périphérique 23a du culot 4a de la gaine intérieure 5a.

Ainsi on combine dans une même patte le freinage en rotation et le calage axial.

Le même résultat est obtenu avec la variante de la figure 7 où le culot 4b est creusé d'une rainure 23b circulaire périphérique tandis que la patte 13b présente un plot ou une nervure 22b.

La patte 13c de la figure 8 est analogue à la patte 13 de la figure 5 avec un bossage-frottoir 15c assurant le calage radial et le freinage, mais la gaine externe lie présente au voisinage de la racine de la patte 13c un bourrelet annulaire 22c qui coopère avec une rainure annulaire 23c de la gaine interne 5c pour assurer le calage axial réciproque des deux gaines.

Dans les variantes de patins de freinage avec centrage coaxial des gaines représentées sur les figures 9 et 10, les patins sont rendus élastiques dans le sens longitudinal par des ondulations transversales.

Dans la variante de la figure 9, le prolongement formant patin 14d de la gaine extérieure présente deux ondulations 24d, 24d' transversales et sa tranche se termine par un bossage médian 18d qui frotte élastiquement contre la face radiale 12d d'un épaulement annulaire 20d du culot 4d de la gaine intérieure.

Dans la variante de la figure 10 le prolongement formant patin 14e présente une ondulation 24e et se termine par un retour radial 25e avec bossage 18e frottant élastiquement contre la face radiale 19e d'un épaulement annulaire 20e du culot 4e de la gaine interne.

La figure 11 représente un organe de freinage combinant une patte élastique 13f, analogue à celle de la figure 5, avec un patin élastique formé par un retour radial à angle droit 25 f de l'extrémité de la patte. Le bossage latéral 15f de la patte assure le centrage coaxial des gaines cependant que le

bossage 18f du patin assure le rattrapage de jeu axial. Les deux bossages contribuent au freinage.