L'invention se rattache au secteur technique des outils et instruments de frappe.

A la connaissance du demandeur, les outils de frappe à main connus sont conçus pour être utilisés dans une seule application. Ils sont donc constitués généralement d'un corps monobloc avec une tête de frappe à une extrémité, et une zone d'appui et de contact à l'autre extrémité pour venir sur la pièce à frapper destinée à être enfoncée dans une paroi ou autre support, ou sur un outil, par exemple dans l'application des chasses goupilles, ou autre intervention similaire. Une poignée de préhension et de protection est positionnée sur le corps de l'outil.

Selon cette mise en oeuvre, l'outil de frappe à main est utilisé à des fins spécifiques limitées. Il est donc nécessaire d'avoir une gamme d'outils de frappe en fonction des utilisations sur des pièces, parties, outils ou similaires à frapper pouvant être réalisés dans des matériaux différents.

On connaît par ailleurs, pour un certain nombre d'outils à main, le concept d'un corps à poignée recevant des embouts interchangeables, ces embouts étant utiles avec des formes spécifiques selon leurs applications. C'est le cas par exemple des toumevis, des clés plates, des clés à cliquets, des clés à six pans et outils similaires.

L'application de ce concept pour un outil de frappe n'est pas envisageable, car l'exercice de la frappe sur l'outil peut entraîner à terme, sur la partie utile, des

déformations ou détériorations nuisibles. Plus particulièrement si 1'embout est vissé à l'extrémité du corps de l'outil de frappe, le filetage peut être détérioré, et il y alors impossibilité de changer l'embout. C'est la raison pour laquelle, à la connaissance du demandeur, les outils de frappe à main ont été jusqu'à présent, tous conçus et utilisés pour une seule fonction et utilisation.

On connaît par le brevet US 3320986 un burin dont la tête est assemblée sur le corps par un emboîtement mâle-femelle. Ce burin peut être agencé dans une première variante avec une liaison fixe par brasage ou soudage de la tête sur le corps. Il est prévu dans une variante, l'adjonction sur la tête d'un goujon fileté susceptible de coopérer avec un taraudage formé sur le corps. Comme indiqué par le déposant lui-même cette liaison soulage le goujon fileté afin qu'il ne supporte pas toutes les contraintes de choc. Il y a donc bien des contraintes susceptibles d'entraîner la détérioration des filets.

L'objet de l'invention vise à s'affranchir de ces contraintes.

Face au problème posé, le demandeur a recherché une solution permettant d'utiliser un outil de frappe à main recevant des embouts interchangeables, mais sans qu'il y ait de risques de détérioration dans la liaison entre eux, lors des efforts de frappe successifs pendant l'utilisation de l'outil, et en particulier de détérioration du filetage.

La démarche du demandeur a donc été de rechercher une solution à ce problème posé, solution qui soit simple à réaliser et sans coût excessif, pour tenir compte de la valeur des outils de frappe sur le marché.

En d'autres termes, il ne fallait pas que la solution apportée puisse surenchérir d'une manière substantielle le coût de fabrication de l'outil de frappe par rapport à la possibilité d'obtention d'une gamme d'outils de frappe, selon les conditions connues du marché.

La solution trouvée répond ainsi à ces objectifs de recherche, et permet d'offrir au consommateur, à partir d'un corps standardisé, une gamme de modules adaptés à la frappe sur tous supports en matériaux divers.

Selon une première caractéristique de l'invention, l'outil de frappe, du type comprenant un corps monté avec une extrémité arrière formant tête de frappe et pouvant recevoir une poignée de préhension et de protection, est remarquable en ce que ledit corps est aménagé dans sa partie d'extrémité avant avec une portée intérieure cylindrique se prolongeant par une cavité intérieure borgne, ledit corps recevant un embout démontable profilé dont la partie avant constitue la zone utile de frappe sur le produit support à frapper, tandis que la partie arrière dudit embout est agencée avec une collerette débordante extérieurement, constituant par sa face arrière une zone de butée contre la face d'extrémité dudit corps, ledit embout se prolongeant à l'arrière de ladite collerette par une première portée cylindrique susceptible d'être en correspondance après montage avec la portée cylindrique formée sur ledit corps, ladite première portée cylindrique se prolongeant par une gorge, puis par une seconde portée cylindrique s'engageant dans la cavité intérieure du corps, et en ce que ladite cavité intérieure du corps et ladite seconde portée cylindrique de l'embout sont agencées avec des moyens complémentaires de liaison pour assurer la retenue et le contrôle du retrait de l'embout par rapport audit corps, et en ce que les efforts de frappe exercés sur le corps de l'outil sur sa zone de frappe sont amortis et pris en charge par l'assemblage de la portée

cylindrique du corps et la première portée de 1'embout, sans effet sur les moyens complémentaires de liaison de 1'embout et du corps.

Ces caractéristiques et d'autres encore ressortiront bien de la suite de la description.

Pour fixer l'objet de l'invention illustre d'une manière non limitative aux figures des dessins on : -La figure 1 est une vue en perspective d'un outil de frappe recevant un embout selon l'invention, représenté avant montage dans une première variante de réalisation.

-La figure 2 est une vue en perspective après montage de 1'embout dans le corps, selon la figure 1.

-La figure 3 est une vue en coupe partielle avant montage de 1'embout dans le corps, selon la figure 2, dans une première mise en oeuvre.

-La figure 4 est une vue en coupe longitudinale de l'outil de frappe après montage de 1'embout dans le corps, selon la figure 2, dans une première mise en oeuvre.

-La figure 5 est une vue en coupe partielle avant montage de l'embout dans le corps, dans une seconde mise en 3uvre.

-La figure 6 est une vue en coupe longitudinale de l'outil de frappe après montage de l'embout dans le corps, selon la figure 5, dans une seconde mise en #uvre.

-La figure 7 est une vue en coupe partielle avant montage de l'embout dans le corps, dans une troisième mise en #uvre.

-La figure 8 est une vue en coupe longitudinale de l'outil de frappe après montage de l'embout dans le corps, selon la figure 7, dans une troisième mise en #uvre.

Afin de rendre plus concret l'objet de l'invention, on le décrit maintenant d'une manière non limitative illustrée aux figures des dessins.

L'outil de frappe est référencé dans son ensemble par (0) et comprend un corps (1) cylindrique de grande longueur, présentant à son extrémité avant une tête de frappe (la), susceptible de recevoir une poignée de préhension et de protection (2). Les caractéristiques de cette poignée, avec ou sans garde, sont quelconques. Un exemple non limitatif a été représenté aux dessins pour la compréhension de l'invention.

On décrit ci-après une réalisation préférée et avantageuse de l'invention.

L'autre extrémité (lb) du corps présente ainsi et selon l'invention, une portée cylindrique (le) intérieure se prolongeant dans une première mise en oeuvre par une cavité borgne sous forme d'un taraudage (ld) de grande longueur. Ce corps est susceptible de recevoir un embout (3) qui peut être réalisé en tous matériaux métalliques, aluminium, laiton, bronze, ou en matériaux synthétiques, tel que celui connu dans le commerce sous la marque Nylon (g), ou autres matériaux. Ledit embout est réalisé monobloc dans l'un des matériaux précités. Cet embout (3) présente, dans sa partie avant, une zone utile (3a) constituant la zone d'appui de la pièce à frapper, la pièce étant quelconque. L'embout présente, dans sa partie médiane, avantageusement, une collerette (3b) pouvant être avantageusement moleté ou striée pour faciliter la manipulation par l'opérateur. Cette zone cylindrique formant collerette, ou en variante (non représentée aux dessins), formant un élément tubulaire continu, se prolonge en arrière par une première portée cylindrique (3c) de plus petite section que la collerette ou le fut de l'embout. Cette portée est destinée à venir

s'intégrer dans la portée intérieure formée sur le corps de l'outil. Elle présente donc une longueur adaptée à celle de la portée intérieure de l'outil, pour assurer une liaison ferme et guidage.

Adjacente à la portée formée sur l'embout, est prévue une gorge (3d) suivie d'une seconde portée cylindrique filetée (3e) susceptible de coopérer avec le taraudage (ld) précité formé dans le corps.

Lors du montage, l'embout est arrêté par le corps avant que la seconde portée filetée (3e) soit en fin de taraudage, ainsi les efforts lors de la frappe ne sont pas subis par les filets de filetage (3e), mais par la première portée épaulée (3c) cylindrique de l'embout venant en butée mécanique contre la partie avant du manche.

Ainsi, selon l'invention, le positionnement de l'embout dans le corps s'effectue par le vissage de l'embout à l'extrémité dudit corps. Les portées cylindriques (lc-3c) sont en correspondance l'une à l'autre, de sorte que lorsqu'il y a des efforts de frappe exercés sur l'outil, l'amortissement desdits efforts est effectué par les portées précitées (lc-3c), sans qu'il y ait d'effet spécifique sur la zone filetée.

On a représenté aux figures 5 et 6 une seconde variante de réalisation dans la liaison embout (3) corps d'outil (1) au delà de la zone définie par les portées (lc-3c) réceptrices des efforts de frappe.

Selon cette seconde variante, la seconde portée cylindrique (3e) de l'embout (3) présente une partie extérieure lisse avec, dans un plan perpendiculaire à son axe longitudinal, un logement (3f) récepteur d'une bille (3g) en appui sur un

ressort de rappel (3h). La bille (3g) est sertie sur la portée lisse en léger débordement extérieur. La cavité intérieure (le) du corps qui est borgne est lisse. Lorsqu'on enfonce l'embout dans le corps de l'outil de frappe, la bille (3g) se rétracte dans son logement à 1'encontre du ressort de rappel. Ladite bille sous la pression du ressort de rappel exerce cependant un effort sur la paroi de la cavité (le) en regard tendant à assurer un verrouillage de l'embout dans le corps par un effet de freinage et de retenue.

Selon la troisième variante représentée aux figures 7 et 8, la seconde portée cylindrique de 1'embout reste lisse, tandis que la cavité intérieure (le) du corps est aménagée avec un rainurage (lf) permettant l'insertion d'un jonc (lg) à capacité élastique de déformation, par son matériau constitutif par exemple. Ce jonc vient en appui sur la seconde portée cylindrique de l'embout et exerce également un effet de liaison et de retenue permettant l'obtention d'un verrouillage.

Ainsi, dans les trois variantes exposées, la cavité interne du corps et la seconde portée cylindrique de l'embout sont agencées avec des moyens complémentaires de liaison pour assurer la retenue et le contrôle du retrait de 1'embout par rapport au corps.

La tenue et la fixation de l'embout ainsi que son centrage sont réalisés par un assemblage de précision-h9-, afin que les deux faces de références (3c-lc) et (3b-lb) permettent, lors de l'utilisation, une rigidité des deux pièces, embout et manche, afin de garantir une précision optimum du travail.

En aucun cas, le filetage pour les modèles munis de parties filetées (fig. 3 et 4) et pas plus que pour les autres cas, bille ou autre (fig. 5,6,7 et 8) sert de moyen à transmettre le choc.

Pour les modèles filetés comme pour les autres modèles, le but du filetage est d'être une retenue pour l'embout par rapport au manche, en cas de coincement de l'embout pour une raison quelconque.

L'embout peut être avantageusement réalisé en tous matériaux appropriés, métalliques, type laiton, bronze, ou être en aluminium ou en matériau synthétique tel que Nylon, ou tous autres matières adaptées à chaque utilisation. Les différents embouts en tous matériaux ont strictement les mêmes caractéristiques et peuvent donc s'appliquer sans aucune difficulté en interchangeabilité dans le corps.

II est donc tout à fait possible d'avoir un boîtier de conditionnement recevant une pluralité d'embouts et un seul corps. Les différents embouts ont systématiquement une partie identique correspondant à la zone de fixation de 1'embout dans le corps, dans les conditions qui ont été rappelées précédemment. Par contre, la partie utile peut avoir des configurations variées en fonction des domaines d'application et d'utilisation des embouts.

L'invention trouve de nombreux avantages.

On souligne tout d'abord la qualité de l'outil de frappe et de son jeu d'embouts, sans qu'il y ait de détérioration possible de ce dernier, la possibilité d'un changement immédiat d'embout sans difficulté particulière. On souligne également la possibilité d'avoir une multitude d'embouts de matériaux différents dans un même boîtier. On réduit en conséquence le volume de rangement des outils de frappe.