APPAREIL DE REPASSAGE COMPORTANT UN CORDON DE VAPEUR MUNI D'UN CONNECTEUR ROTATIF

La présente invention se rapporte à un appareil de repassage à vapeur comportant une base renfermant une chambre d'ébullition pour la production de vapeur et reliée par un cordon à un outil de repassage et se rapporte plus particulièrement au dispositif de connexion du cordon sur la base.

Il est connu, du document US 3 581 529, un appareil de repassage à vapeur comportant un réservoir comprenant un élément chauffant permettant d'amener l'eau du réservoir à ébullition, le réservoir comportant, dans sa partie supérieure, un orifice de sortie de vapeur en communication avec un cordon relié à une brosse de défroissage. Dans ce document, l'extrémité du cordon est relié à la base au moyen d'un connecteur qui est verrouillé dans un logement adapté de la base par une liaison baïonnette de sorte que le cordon n'est plus mobile en rotation une fois la baïonnette verrouillée.

Un tel appareil présente l'inconvénient de ne pas permettre la libre rotation du cordon sur la base de sorte que la manipulation de la brosse de défroissage est gênée par le couple de torsion généré par le cordon.

Aussi, un but de la présente invention est de proposer un appareil de repassage dans lequel le cordon pour le transport de la vapeur est relié à la base au moyen d'un connecteur permettant la libre rotation du cordon et qui soit simple et économique à réaliser.

A cet effet, l'invention a pour objet un appareil de repassage à vapeur comportant une base pour la production de vapeur dans laquelle la vapeur peut s'échapper librement par un cordon vers un outil de repassage, tel une brosse de défroissage, caractérisé en ce que le cordon est relié à la base au moyen d'un connecteur rotatif s'engageant dans un logement adapté de la base et en ce que l'étanchéité du connecteur rotatif à la vapeur est assurée au moyen d'au moins une nervure circulaire portée par le logement ou par le connecteur, la nervure circulaire venant s'insérer dans une rainure circulaire correspondante portée

respectivement par le connecteur ou par le logement, la largeur de la rainure étant légèrement supérieure à la largeur de la nervure de manière à ce qu'il résulte un jeu permettant la libre rotation du connecteur dans le logement.

De cette manière et de manière surprenante, l'étanchéité de la connexion à la vapeur est assurée par les condensats de vapeur apparaissant progressivement au niveau des rainures et venant combler progressivement le jeu les séparant des nervures. Une telle caractéristique permet une rotation sans effort du connecteur du fait de l'absence de frottement au niveau des moyens d'étanchéité. Par échappement libre de la vapeur vers l'outil de repassage, on entend échappement de la vapeur sans interposition de vanne de sorte que la pression dans la chambre d'ébullition reste faible.

Selon une autre caractéristique de l'invention, que le connecteur peut tourner sur 360° dans son logement. Selon une autre caractéristique de l'invention, le connecteur comporte un alésage central dans lequel vient s'engager un manchon de connexion faisant saillie dans le logement.

Selon une autre caractéristique de l'invention, l'extrémité du manchon de connexion forme une nervure qui vient s'engager dans une rainure portée par un épaulement faisant saillie à l'intérieur de l'alésage central du connecteur.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'étanchéité de la connexion à la vapeur est renforcée par des nervures supplémentaires formées dans le fond du logement et s'engageant dans des rainures portées par la face inférieure du connecteur. Selon une autre caractéristique de l'invention, le connecteur est monté de manière amovible dans le logement de la base.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le connecteur est immobilisé axialement dans le logement par un verrou venant s'engager dans une gorge portée par le connecteur. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le verrou est ramené en

position de verrouillage par des moyens de rappel.

Selon une autre caractéristique de l'invention, les moyens de rappel sont constitués par une paroi se déformant élastiquement.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la base renferme un réservoir en communication directe avec une chambre d'ébullition pour la production de vapeur, la chambre d'ébullition comportant un orifice de sortie de vapeur permettant l'expulsion de la vapeur en direction de l'outil de repassage, la chambre d'ébullition comportant un corps chauffant et présentant un volume restreint par rapport au volume du réservoir. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'orifice de sortie de vapeur de la chambre d'ébullition est en communication directe avec le cordon de sorte que la vapeur produite par la chambre d'ébullition n'est pas diffusée dans l'enceinte du réservoir.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le cordon est en matériau EPDM.

On comprendra mieux les buts, aspects et avantages de la présente invention, d'après la description donnée ci-après d'un mode particulier de réalisation de l'invention présenté à titre d'exemple non limitatif, en se référant aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue en perspective d'un appareil de repassage selon un mode particulier de réalisation de l'invention ;

- la figure 2 est une vue en perspective éclatée de l'appareil de la figure 1 ;

- La figure 3 est une vue en coupe longitudinale de l'appareil de la figure 1 ;

- La figure 4 est une vue en perspective de la pièce définissant les canaux d'alimentation de la chambre d'ébullition de l'appareil de la figure 1 ; - la figure 5 est une vue en coupe transversale selon la ligne V-V de la figure 3 ;

- la figure 6 est une vue, agrandie, en coupe transversale selon la ligne Vl-Vl de la figure 3 ;

- la figure 7 est une vue en perspective du connecteur représenté seul.

Seuls les éléments nécessaires à la compréhension de l'invention ont été représentés. Pour faciliter la lecture des dessins, les mêmes éléments portent les mêmes références d'une figure à l'autre.

La figure 1 représente un appareil de repassage à vapeur comportant une base 1 pour la génération de vapeur reliée par un cordon 2 à une brosse de défroissage 3.

Conformément aux figures 2 et 3, la base 1 est constituée par l'assemblage d'un socle 10, d'une pièce 11 et d'un couvercle 12, ces trois éléments 10, 11 , 12 étant rendus solidaires les uns des autres, par exemple par collage ou au moyen de vis, le couvercle 12 comportant une poignée 120 pour le transport de l'appareil.

Le socle 10 présente une forme extérieure oblongue et supporte un corps chauffant 4, avantageusement en aluminium, disposé à proximité d'une extrémité longitudinale du socle 10, le corps chauffant 4 renfermant une résistance 40 en forme de U alimentée classiquement par un circuit muni d'un thermostat, non représenté sur les figures. Le socle 10 supporte également un interrupteur 5, actionné par un bouton 50, permettant d'interrompre l'alimentation électrique de la résistance 40.

La pièce 11 , qui est rapportée sur le socle 10, définit les parois latérales et inférieure d'un réservoir d'eau 110 et comporte une agrafe extérieure 113 permettant l'accrochage de la brosse de défroissage 3 lors du stockage de l'appareil.

La pièce 11 comporte également une cloche 6 intégrée dans la paroi définissant le fond du réservoir 110, la cloche 6 présentant une forme adaptée pour que son extrémité inférieure vienne en appui contre un joint d'étanchéité 43 s'étendant autour du corps chauffant 4. La cloche 6 définit ainsi une chambre d'ébullition 60 sensiblement fermée, de volume restreint, s'étendant au dessus du corps chauffant 4 et faisant saillie au milieu du réservoir d'eau 110, la résistance 40 s'étendant préférentiellement horizontalement au fond de la chambre d'ébullition 60.

La chambre d'ébullition 60 communique avec le réservoir d'eau 110 par

plusieurs canaux d'alimentation 70 assurant parallèlement l'alimentation en eau de la chambre d'ébullition 60. Ces canaux d'alimentation 70 présentent une première extrémité 7OA débouchant dans le réservoir 110 et une seconde extrémité 7OB débouchant dans la chambre d'ébullition 60 et établissent ainsi une communication directe entre le réservoir 110 et la chambre d'ébullition 60, cette communication permettant le transfert progressif, par gravité, de l'eau du réservoir 110 vers la chambre d'ébullition 60.

Ces canaux d'alimentation 70 sont avantageusement définis par une pièce rapportée 7, représentée seule sur la figure 4, comportant une série de nervures 71 parallèles entre elles, la pièce rapportée 7 prenant place dans un logement adapté du fond du réservoir 110 placé en amont d'une ouverture 61 formée à la base de la cloche 6.

Les canaux d'alimentation 70 s'étendent avantageusement sur une longueur supérieure à 30 mm et préférentiellement sur une longueur de l'ordre de 50 mm.

A titre d'exemple, la pièce rapportée 7 définit quatorze canaux d'alimentation 70 d'une longueur moyenne de l'ordre de 50 mm, chaque canal d'alimentation 70 présentant une section carrée de 2.5 mm de côté, la faible section de passage des canaux d'alimentation 70, de l'ordre de 6 mm ² , présentant l'avantage de limiter l'introduction de bulles de vapeur dans les canaux d'alimentation 70.

La longueur des canaux d'alimentation 70, ainsi que leur faible section, permettent d'adapter les pertes de charges des canaux d'alimentation 70 pour limiter le phénomène de retour d'eau chaude vers le réservoir 110, lors du fonctionnement du corps chauffant 4, provoqué notamment par la légère surpression générée par réchauffement dans la chambre d'ébullition 60.

A l'inverse, la multiplication du nombre de canaux d'alimentation 70 permet de conserver une section de passage suffisante pour obtenir le débit d'eau désiré, entre le réservoir 110 et la chambre d'ébullition 60, pour compenser l'évaporation progressive de l'eau dans la chambre d'ébullition 60. On évite ainsi l'apparition de trous de vapeur pouvant apparaître lorsque la chambre d'ébullition 60 est insuffisamment alimentée en eau du fait de la

circulation à contre courant de l'eau chaude vers le réservoir 110 ou de la présence de bulles de vapeur dans le circuit d'alimentation.

De manière préférentielle, la pièce rapportée 7 comporte une partie coudée 7A de sorte que l'extrémité 7OA des canaux débouche dans un renfoncement 111 du réservoir 110 et se trouve plus bas que l'extrémité 70B débouchant dans la chambre d'ébullition 60, la différence de hauteur entre les deux extrémités 7OA, 7OB des canaux étant avantageusement supérieure à 5 mm et préférentiellement de l'ordre de 8 mm.

Une telle caractéristique contribue, par un phénomène de convection lié au gradient thermique existant entre l'eau froide présente dans le réservoir 110 et l'eau chaude de la chambre d'ébullition 60, à limiter le retour d'eau chaude vers le réservoir 110, l'eau chaude ayant tendance à rester dans la partie haute des canaux d'alimentation 70.

De manière avantageuse, le corps chauffant 4 comporte une couronne 41 s'étendant verticalement au dessus de la résistance 40, sur une hauteur de l'ordre de 8 mm, pour augmenter la surface assurant un échange thermique avec l'eau présente dans la chambre d'ébullition 60.

La couronne 41 présente une extrémité ouverte permettant la libre circulation de l'eau entre l'intérieur et l'extérieur de la couronne 41 , et le corps chauffant comporte une paroi 42 s'étendant verticalement devant cette extrémité ouverte, à une distance de l'ordre de 5 mm de l'extrémité des canaux d'alimentation 70 de la chambre d'ébullition 60, la paroi 42 formant une barrière limitant l'émission de bulles de vapeur en direction des canaux d'alimentation 70.

Le sommet de la cloche 6 présente un orifice 62 de sortie de vapeur qui est avantageusement relié, par l'intermédiaire d'un connecteur 8, directement au cordon 2 d'alimentation de la brosse de défroissage 3 de sorte que la vapeur produite par la chambre d'ébullition 60 est envoyée vers le cordon 2 sans être diffusée dans l'enceinte du réservoir 110.

Le couvercle 12 venant fermer le réservoir 110 comporte, à l'extrémité opposée de la sortie de cordon 2, une cavité 121 munie d'un orifice de remplissage 121 A débouchant directement dans l'enceinte du réservoir 110, le réservoir 110

comportant avantageusement un flotteur, non représenté sur les figures, coulissant dans une colonne 112 disposée sous l'orifice de remplissage 121 A pour l'obturer lorsque le niveau dans le réservoir 110 est à son maximum.

Un tel réservoir 110 peut ainsi être rempli à tout moment, même lors du fonctionnement de l'appareil, en versant de l'eau par l'orifice de remplissage 121 A, ce dernier ne nécessitant pas d'être fermé par un bouchon étant donné l'absence de vapeur dans le réservoir 110.

De plus, la non diffusion de la vapeur au travers de l'enceinte du réservoir 110 permet d'éviter que la vapeur produite dans la chambre d'ébullition 60 ne se refroidisse au contact de l'eau, avant d'être diffusée vers le cordon 2. Ceci permet de limiter les risques de formation de condensats à l'intérieur du cordon 2, ces condensats présentant l'inconvénient de former des gouttes qui peuvent être projetées par le flux de vapeur au travers de la brosse de défroissage 3 avec l'inconvénient de mouiller le linge et au risque de brûler l'utilisateur.

Afin de réduire encore le risque de formation de condensats dans le cordon 2, ce dernier est préférentiellement réalisé en matériau EPDM (éthylène Propylène Diène Monomère) de manière à obtenir une bonne isolation thermique limitant ainsi le refroidissement de la vapeur lors de son parcours dans le cordon 2, ce dernier possédant préférentiellement une longueur de plus de 1 ,50 m pour permettre une plus grande ergonomie d'utilisation. La bonne isolation thermique procurée par le matériau EPDM présente également l'avantage de réduire la température de surface du cordon 2 lors du fonctionnement de l'appareil et donc les risques de brûlures par contact avec le cordon 2.

Conformément à la figure 6, le couvercle 12 comporte un manchon de connexion 122 venant en bordure de l'orifice de sortie de vapeur 62, le manchon de connexion 122 faisant saillie à l'extérieur du couvercle 12 au milieu d'un logement 123 circulaire adapté pour recevoir le connecteur 8 disposé à l'extrémité du cordon 2, le connecteur 8 comportant un corps de section circulaire lui permettant de tourner sur 360° dans le logement 123.

Plus particulièrement selon l'invention et afin de faciliter la rotation du

connecteur 8 dans son logement, l'étanchéité de ce dernier est préférentiellement réalisée sans faire appel à un joint d'étanchéité mais par une série de chicanes.

A cet effet, le connecteur 8 comporte un alésage central dans lequel pénètre le manchon de connexion 122 porté par le couvercle 12, l'extrémité du manchon de connexion 122 formant une nervure 122A venant s'engager dans une rainure 80 portée par un épaulement à l'intérieur de l'alésage central du connecteur 8, cette rainure 80 coopérant avec l'extrémité du manchon de connexion 122 pour former une première barrière d'étanchéité. L'étanchéité du connecteur 8 est également renforcée par la présence de deux nervures circulaires 124, formées dans le fond du logement 123, s'engageant dans deux rainures 81 circulaires portées par la face inférieure du connecteur 8, les rainures 81 présentant une largeur supérieure, de l'ordre de 0,5 mm, à la largeur des nervures 124. On obtient ainsi une série de chicanes assurant étonnamment une très bonne étanchéité de la connexion à la vapeur, notamment grâce à l'apparition de condensats venant combler l'espace entre les nervures 124 et les rainures 81.

Le connecteur 8 est monté préférentiellement de manière amovible dans le logement 123, le corps du connecteur 8 comportant une gorge 82 sur sa surface extérieure dans laquelle vient s'engager l'extrémité d'un verrou 9 monté pivotant en bordure du logement 123. Le verrou 9 est ramené dans une position de verrouillage par une paroi élastique 90, portée par le verrou 9, venant en appui contre une paroi oblique 125 portée par le couvercle 12 pour former des moyens de rappel. Un tel verrou 9 peut être amené dans une position de déverrouillage par un simple appui sur la surface supérieure 91 du verrou 9 de manière à désengager l'extrémité du verrou 9 de la gorge 82 du connecteur 8, ce dernier pouvant alors être désaccouplé du manchon 122 en le soulevant en dehors du logement 123. Un appareil muni d'un cordon avec un tel connecteur rotatif présente l'avantage d'offrir un grand confort d'utilisation en permettant la libre rotation du cordon par

rapport à la base lors de la manipulation de la brosse de défroissage, le connecteur pouvant tourner sans effort dans son logement grâce à l'absence de joint d'étanchéité et de frottement.

Un tel appareil de repassage à vapeur présente également l'avantage de permettre l'obtention très rapide de vapeur lors de la mise en route de l'appareil grâce à la présence de la chambre d'ébullition permettant de ne chauffer qu'un volume d'eau réduit par rapport au volume du réservoir. De plus, un tel appareil présente l'avantage de permettre une production continue de vapeur, le risque d'apparition de trous de vapeur étant considérablement réduit du fait de l'alimentation de la chambre d'ébullition par de nombreux canaux d'alimentation.

Enfin, un tel appareil de repassage dans lequel la vapeur sortant de la chambre d'ébullition est envoyée directement dans le cordon d'alimentation de la brosse de défroissage, sans être diffusée dans l'enceinte du réservoir, présente l'avantage de permettre l'introduction de vapeur à haute température dans le cordon, limitant ainsi les risques d'apparition de condensats, et permet d'obtenir une enceinte de réservoir démunie de vapeur pouvant être remplie à tout moment par l'utilisateur.

Bien entendu, l'invention n'est nullement limitée au mode de réalisation décrit et illustré qui n'a été donné qu'à titre d'exemple. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.