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Title:
METHOD AND DEVICE FOR MEASURING THE SPEED OF LIQUIDS IN CONDUITS AND CHANNELS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2003/001159
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method and device for measuring the speed of liquids in conduits and channels. The inventive method is characterised in that it essentially consists in: producing ultrasound emission and reception sequences, transversely to the flow and along an angle that is inclined in relation to the vertical of the flow in a conduit or channel (1), at a variable but pre-determined frequency using an ultrasound emitter/receiver means (2) at a frequency f¿0? for a time t¿1?; successively recording a frequency signal backscattered by the walls of the conduit or channel (1) for a time t¿2? and the frequency signal f¿0?±f¿d? backscattered by the tracers and/or the suspension particles in the flow for a period t¿3?; and subsequently analysing the frequency and amplitude modulations of said signal in order to extract one or more values during one or more echo time intervals allocated to one or more segments considered. More specifically, the invention can be used in the field of water piping system surveillance and, in particular, for measuring the speeds of liquids in conduits and channels, notably in wastewater systems that transport natural, rain or industrial water discharge.

Inventors:
SCRIVENER OLIVIER (FR)
SCHWALLER BENOIT (FR)
HURTHER DAVID (FR)
FISCHER STEPHANE (FR)
SCHMITT PHILIPPE (FR)
Application Number:
PCT/FR2002/002187
Publication Date:
January 03, 2003
Filing Date:
June 24, 2002
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Assignee:
UNIV LOUIS PASTEUR ETABLISSEME (FR)
SCRIVENER OLIVIER (FR)
SCHWALLER BENOIT (FR)
HURTHER DAVID (FR)
FISCHER STEPHANE (FR)
SCHMITT PHILIPPE (FR)
International Classes:
G01F1/7082; (IPC1-7): G01F1/708; G01F1/66
Domestic Patent References:
WO1988008516A11988-11-03
Foreign References:
US5421211A1995-06-06
US5821427A1998-10-13
EP0794411A21997-09-10
US5844144A1998-12-01
Other References:
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 009, no. 163 (P - 371) 9 July 1985 (1985-07-09)
Attorney, Agent or Firm:
Cabinet, Nuss (Strasbourg Cédex, Strasbourg Cédex, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de mesure des vitesses de liquides dans des conduites et des canaux caractérisé en ce qu'il consiste essentiellement à réaliser, transversalement à un écoulement et suivant un angle incliné par rapport à la verticale de l'écoulement dans une conduite ou un canal (1), à une fréquence variable mais prédéterminée, des suites d'émissions et de réceptions d'ultrasons, au moyen d'un émetteurrécepteur d'ultrasons (2), à une fréquence fo pendant un temps tl, à enregistrer successivement un signal de fréquence rétro diffusé par les parois de la conduite ou du canal (1), pendant une période t2, et le signal de fréquence fo fd rétro diffusé par les traceurs et/ou les particules en suspension dans l'écoulement pendant une période t3, puis à analyser les modulations en fréquence et en amplitude de ce signal, afin d'en extraire une ou des valeurs durant un ou des intervalles de temps d'écho alloués à une ou à des tranches considérées.
2. Procédé, suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'analyse du signal rétro diffusé pendant la période t3 consiste à le diviser en un nombre prédéterminé de segments ou tronçons de mesure, chaque segment ou tronçon de mesure correspondant à un volume de mesure dans l'écoulement, en première approximation cylindrique, dont la localisation est calculée en tenant compte de la vitesse du son dans le liquide et du temps écoulé entre l'émission et la réception du segment de signal.
3. Procédé, suivant la revendication 2, caractérisé en ce que le signal rétro diffusé est divisé en un nombre de segments ou tronçons de mesure compris entre 8 et 128.
4. Procédé, suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que, après multiplication analogique avec une fréquence porteuse et filtrage, le signal rétro diffusé est échantillonné à une fréquence respectant la fréquence de Shannon, au moyen d'un échantillonneur bloqueur, en des impulsions d'écho El à EN, en vue de l'obtention d'une valeur moyenne du signal durant un intervalle de temps d'écho alloué à une tranche considérée.
5. Procédé, suivant la revendication 4, caractérisé en ce que, dans le cas d'un traitement en mode monocanal, le signal en échelon rétro diffusé, ou signal Doppler, reçu par l'émetteurrécepteur d'ultrasons (2), est traité par un filtre de reconstruction, dont la réponse temporelle a préalablement été adaptée au spectre du signal analysé, afin d'obtenir à la sortie un signal de sortie continu.
6. Procédé, suivant la revendication 4, caractérisé en ce que, lors d'un traitement en mode multicanaux, le signal Doppler fo + fd est rétro diffusé en continu par le milieu en écoulement tout au long de la corde analysée, qui correspond à l'axe d'émission de l'émetteur (2) dans la conduite ou le canal concerné et un échantillonneurbloqueur isole un signal Doppler pour chaque tranche d'écoulement (K1 à Kn) localisée dans chacune des fenêtres temporelles isolées pendant la période t3.
7. Procédé, suivant la revendication 6, caractérisé en ce qu'à chaque tranche d'écoulement (K1 à Kn) est associé un signal Doppler {x (t)}, considérée comme une variable aléatoire, l'information de vitesse d'écoulement étant obtenue par le traitement, canal par canal, du signal numérique délivré par la carte de conversion analogique/digitale, à l'aide d'un logiciel spécifiquement associé à l'appareil.
8. Procédé, suivant la revendication 7, caractérisé en ce qu'une décomposition en série de Fourier (par exemple FFT) de chaque {x (t)} est effectuée sur q blocs de données échantillonnées et accumulés (taille totale du bloc = Te), en vue de l'obtention de l'estimée d'un spectrogramme d'apparence grossièrement gaussienne en fréquence pour chaque tranche (K1 à Kn).
9. Procédé, suivant la revendication 8, caractérisé en ce qu'on tire de l'estimée du spectrogramme d'apparence grossièrement gaussienne en fréquence la densité spectrale de puissance estimée GXX (f) ou spectre d'énergie, avec Be = 1/Te, sa bande fréquentielle, et T la taille totale de l'enregistrement. Il vient alors T = q * Te.
10. Procédé, suivant la revendication 8, caractérisé en ce que la forme du spectrogramme est interprétée par un certain nombre d'indices obtenus par calcul des moments statistiques liés aux phénomènes physiques étudiés, à savoir : le moment d'ordre 1 E [fd] de la Densité Spectrale de Puissance (DSP) correspond à la fréquence moyenne Doppler, qui varie linéairement avec la vitesse moyenne d'écoulement de la tranche d'écoulement étudiée ; le moment d'ordre 2 er [f : d] de la Densité Spectrale de Puissance (DSP) donne une indication sur l'état laminaire ou turbulent de la tranche ; le moment d'ordre 3 de la Densité Spectrale de Puissance (DSP) donne une idée du biais de mesure aux abords des parois de l'écoulement, dû en partie à la géométrie du faisceau et à son inclinaison par rapport à la verticale ; l'amplitude maximale de la Densité Spectrale de Puissance (DSP) Gxx (f) et sa forme sont une fonction multiparamétrique du nombre et de la taille des particules du volume d'analyse de la tranche d'écoulement.
11. Procédé, suivant la revendication 10, caractérisé en ce qu'à à chaque raie spectrale est associé un nombre de degrés de liberté suivant la relation : n = 2 * (T/Te) = 2 * q.
12. Procédé, suivant l'une quelconque des revendications 7 à 11, caractérisé en ce qu'il consiste à calculer des erreurs et en particulier celle sur la vitesse mesurée par l'équation suivante : erreur aléatoire standard1 1 yen vu et lesmcertitudes par l'équation : nGxx nGxx < Gxx < Zn 1, X n.
13. Procédé, suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'analyse est effectuée en travaillant avec une fréquence d'échantillonnage selon l'équation suivante : fe=2ks.fmaxavec ks<1 dans laquelle : ks = 1/k vec k>1 fe: fréquence d'échantillonnage fréquence maximale.
14. Procédé, suivant la revendication 13, caractérisé en ce qu'une reconstruction du spectre original est effectuée par réalisation d'au moins deux tests en état de sous échantillonnage, le facteur k de sous échantillonnage du deuxième test étant un nombre non multiple de celui du premier test, ces tests étant réalisés selon l'équation Skxp = Skx(f)##fe/2(f) kx > 1 kx au nombre de 2, non multiples.
15. Procédé, suivant la revendication 14, caractérisé en ce qu'il consiste à ressortir le spectre en effectuant le produit :.
16. Procédé, suivant la revendication 15, caractérisé en ce qu'on isole le spectre en effectuant le produit : S+(#)=[Sp(f)##B(#)]1/x.
17. Procédé, suivant la revendication 15, caractérisé en ce qu'il consiste à caractériser la largeur de bande B maximum autorisée pour un spectre S+ (v) ou S (v) en fonction du facteur de sous échantillonnage k, en posant l'inéquation suivante : jL 2B => 2B k k qui peut également s'écrire : B # # 2k1.
18. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce qu'il est essentiellement constitué par au moins un émetteurrécepteur d'ultrasons (2), par un dispositif électronique (3) d'alimentation et de commande dudit émetteurrécepteur d'ultrasons (2), et par un dispositif électronique (4) de traitement des signaux et d'extraction de l'information recherchée.
19. Dispositif, suivant la revendication 18, caractérisé en ce que l'émetteurrécepteur d'ultrasons (2) est sous forme d'une sonde piézo électrique placée transversalement à l'écoulement et inclinée d'un angle par rapport à l'écoulement.
20. Dispositif, suivant la revendication 19, caractérisé en ce que l'émetteurrécepteur d'ultrasons (2) est fixée sur la paroi de la conduite ou canal (1) avec interposition d'un gel, sur le fond d'un canal ou sur une canne mobile qui peut être plongée dans l'écoulement.
21. Dispositif, suivant la revendication 18, caractérisé en ce que le dispositif électronique (3) d'alimentation et de commande de l'émetteur récepteur d'ultrasons (2) est constitué par un tableau de commande (5), par un module d'alimentation (6), par un oscillateur (7), par un séquenceur (8), par un dispositif de pilotage de sonde (9) et par une carte de démodulation (10) de l'écho Doppler, l'ensemble de ces éléments étant monté dans un coffret.
22. Dispositif, suivant la revendication 21, caractérisé en ce que le dispositif de pilotage (9) de la sonde piézoélectrique formant l'émetteur récepteur d'ultrasons (2) comporte un module d'émission HF, un module de réception HF et un module de compensation permettant le basculement entre le mode émission et le mode réception, avec désactivation mutuelle des circuits émission et réception.
23. Dispositif, suivant la revendication 21, caractérisé en ce que la carte de démodulation (10) de l'écho Doppler comporte, d'une part, un ensemble démodulateur (11), formé par un module multiplieur (12) piloté par l'oscillateur (7), par un filtre passebas (13) et par un circuit échantillonneurbloqueur (14) piloté par le séquenceur de trame (8) et, d'autre part, une interface de ligne (15) pour le signal analogique multiplex et une interface de lignes (16) pour les signaux de commandes.
24. Dispositif, suivant la revendication 22, caractérisé en ce que la carte de démodulation (10) est complétée par un module de déphasage permettant de disposer du signal et du signal déphasé de 7v/2.
Description:
Procédé et dispositif de mesure des vitesses de liquides dans des conduites et des canaux La présente invention concerne le domaine de la surveillance des réseaux hydrauliques, en particulier la mesure des vitesses de liquides dans des conduites et des canaux, notamment des réseaux d'assainissement transportant les rejets d'eaux, naturelles, pluviales ou industrielles, et a pour objet un procédé de mesure des vitesses de liquides dans des conduites et des canaux.

L'invention a également pour objet un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé.

Dans le cadre de la gestion des réseaux, en particulier des réseaux d'assainissement, il est souhaitable de connaître de manière très précise et pratiquement en temps réel les conditions d'écoulement dans les conduites et canaux et, notamment, les fluctuations des vitesses d'écoulement des fluides.

En effet, il est important de connaître de manière précise ces caractéristiques d'écoulement, afin de pouvoir anticiper tous risques de surcharge du réseau et d'éviter ainsi un dysfonctionnement de celui-ci. Un tel dysfonctionnement survient notamment lorsque la charge de fluide à traiter augmente brusquement, transite alors trop rapidement dans les cellules de traitement et occasionne un afflux important de polluants pouvant entraîner une surcharge du milieu digesteur formé de micro- organismes bactériens et un arrêt prolongé du procédé d'épuration.

Actuellement, il n'existe pas de dispositif, facile à installer sans calibration préalable, permettant une mesure fiable, en continu et locale de flux liquides comportant des particules en suspension, et ainsi d'influer en aval sur l'écoulement et le traitement desdits flux liquides.

La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients en proposant un procédé et un dispositif de mesure des vitesses de liquides dans des conduites et des canaux permettant de gérer en temps réel des flux de liquides et de réaliser leur distribution de manière optimale.

A cet effet, le procédé de mesure des vitesses de liquides dans des conduites et des canaux, conforme à l'invention, est caractérisé en ce qu'il consiste essentiellement à réaliser, transversalement à un écoulement et suivant un angle incliné par rapport à la verticale de l'écoulement dans une conduite ou un canal, à une fréquence variable mais prédéterminée, des

suites d'émissions et de réceptions d'ultrasons, au moyen d'un émetteur- récepteur d'ultrasons, à une fréquence fo pendant un temps tl, à enregistrer successivement un signal de fréquence fo fd rétro diffusé par les parois de la conduite ou du canal, pendant une période t2, et le signal de fréquence rétro diffusé par les traceurs et/ou les particules en suspension dans l'écoulement pendant une période t3, puis à analyser les modulations en fréquence et en amplitude de ce signal, afin d'en extraire une ou des valeurs durant un ou des intervalles de temps d'écho alloués à une ou à des tranches considérées.

Ce procédé permet la mesure des vitesses, quasi-instantanément et sans étalonnage préalable, en un point ou en plusieurs points situés sur le trajet du faisceau d'ultrasons.

L'invention a également pour objet un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé qui est caractérisé en ce qu'il est essentiellement constitué par au moins un émetteur-récepteur d'ultrasons, par un dispositif électronique d'alimentation et de commande dudit émetteur-récepteur d'ultrasons, et par un dispositif électronique de traitement des signaux et d'extraction de l'information recherchée.

L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci- après, qui se rapporte à un mode de réalisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif, et expliqué avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels : la figure 1 est une vue schématique en perspective d'un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé conforme à l'invention ; la figure 2 est une vue schématique explicitant la phase de mesure ; la figure 3 représente un échantillonnage dans le temps d'un signal de mesure en mode monocanal ; la figure 4 représente un échantillonnage spatial d'un signal de mesure instantané pour une trame d'émission en mode multicanaux ; la figure 5 est un schéma par blocs d'un dispositif électronique d'alimentation et de commande de l'émetteur-récepteur d'ultrasons ; la figure 6 est un schéma par blocs du démodulateur du dispositif électronique d'alimentation et de commande de l'émetteur- récepteur d'ultrasons, et les figures 7 et 8 sont respectivement une courbe de densité spectrale de puissance seule ou courbe"gaussienne fréquentielle"et une

courbe de densité spectrale de puissance recalculée en tenant compte des marges d'erreur.

La figure 1 des dessins annexés représente un dispositif de mesure des vitesses de liquides dans des conduites et des canaux 1.

Conformément à l'invention, ce dispositif met en oeuvre un procédé de mesure des vitesses de liquides dans des conduites et des canaux 1, qui consiste essentiellement à réaliser, transversalement à un écoulement et suivant un angle incliné par rapport à la verticale de l'écoulement, à une fréquence variable mais prédéterminée, une suite d'émissions et de réceptions d'ultrasons, au moyen d'un émetteur-récepteur d'ultrasons 2, à une fréquence fo pendant un temps tl, à enregistrer successivement un signal rétro diffusé par les parois de la conduite ou du canal 1, pendant une période t2, et le signal de fréquence fo i fd rétro diffusé par les traceurs et/ou les particules en suspension dans l'écoulement pendant une période t3 (figure 2), puis à analyser les modulations en fréquence et en amplitude de ce signal, afin d'en extraire une ou des valeurs durant un ou des intervalles de temps d'écho alloués à une ou à des tranches considérées (figures 3 et 4).

Le dispositif de mesure des vitesses de liquides dans des conduites et des canaux 1 mettant en oeuvre ce procédé est essentiellement constitué par au moins un émetteur-récepteur d'ultrasons 2, par un dispositif électronique 3 d'alimentation et de commande dudit émetteur-récepteur d'ultrasons 2, et par un dispositif électronique 4 de traitement des signaux et d'extraction de l'information recherchée.

Le dispositif électronique 4 permet à l'utilisateur de choisir les différents paramètres d'émission, à savoir la fréquence d'émission et la largeur d'impulsion émise, et de réception, tels que la localisation et le dimensionnement de la fenêtre, en mode monocanal, ou le nombre des tranches (t3/TmaX) et le dimensionnement des fenêtres (Tg-Th) en mode multicanaux (figure 4).

L'émetteur-récepteur d'ultrasons 2 est activé comme émetteur à une fréquence fo pendant un temps tl qui est répété à une fréquence choisie.

Dès la fin de chaque émission l'émetteur-récepteur d'ultrasons 2 bascule en mode réception jusqu'à la prochaine émission. Les ondes rétro diffusées pendant la période t2 ont la même fréquence que l'onde émise. Pendant la période t3 le signal réceptionné est modulé en amplitude et en fréquence. Ce signal résulte de la rétro diffusion du signal par les particules présentes sur le trajet de l'onde émise. La modulation en amplitude est une fonction de la

taille des particules, alors que la modulation en fréquence résulte de l'effet Doppler fo, qui est une fonction de la vitesse de la particule insonnée.

L'analyse du signal reçu par l'émetteur-récepteur d'ultrasons 2 pendant la période t3 consiste à le diviser en un nombre prédéterminé de tronçons ou de segments de mesure, avantageusement compris entre 8 et 128. Le choix du nombre de tronçons ou de segments de mesure est fixé par l'utilisateur en fonction de la précision recherchée et de la profondeur de pénétration dans le milieu. Chaque segment ou tronçon de mesure ainsi déterminé correspond à un volume de mesure dans l'écoulement, en première approximation cylindrique, dont la localisation est calculée en tenant compte de la vitesse du son dans le liquide et du temps écoulé entre l'émission et la réception du segment de signal.

La figure 2 des dessins annexés représente une phase de réception située entre deux phases d'émission d'ultrasons de l'émetteur- récepteur d'ultrasons 2. Pendant cette phase de réception, l'émetteur- récepteur d'ultrasons 2 détecte le signal de fréquence rétro diffusé par les particules en mouvement, à savoir respectivement fo + fd ou fo-fd, suivant le sens du vecteur de vitesse v.

Pour une meilleure compréhension, dans la suite de la description, il sera pris en considération un cas idéal de signal sinusoïdal résultant du passage d'une particule unique dans le volume de mesure.

Après multiplication analogique dans un module multiplieur 12 (figure 6) avec la fréquence porteuse et filtrage, ce signal est échantillonné à une fréquence respectant la fréquence de Shannon, au moyen d'un échantillonneur-bloqueur 14 (figure 6), en des fenêtres d'écho El à EN (figure 3).

Dans le cas d'un traitement en mode monocanal, comme représenté à la figure 3 des dessins annexés, le signal en échelon rétro diffusé, ou signal Doppler, reçu par l'émetteur-récepteur d'ultrasons 2, est traité par un filtre de reconstruction de la sinusoïde, dont la réponse temporelle a préalablement été adaptée au spectre du signal analysé, afin d'obtenir à la sortie un signal de sortie continu.

Lors d'un traitement en mode multicanaux (figure 4), le signal Doppler fo + fd est rétrodiffusé en continu par le milieu en écoulement tout au long de la corde analysée, qui correspond à l'axe d'émission de l'émetteur 2 dans la conduite ou le canal concerné. L'échantillonneur- bloqueur 14 (figure 6) isole un signal Doppler, comme précédemment, pour

chaque tranche d'écoulement localisée dans chacune des fenêtres temporelles isolées pendant la période t3 (figure 2). Dans l'exemple de la figure 4, la période t3 est segmentée en dix tranches correspondant à dix paliers K1 à K10 (Kn) dans la trame ou encore à dix localisations du volume de mesure. La valeur de l'amplitude de chaque palier varie avec chaque trame considérée. Le signal analogique résultant est naturellement multiplex pour être transféré par une interface de ligne à un convertisseur analogique/digital déporté, qui le numérise. L'information de la vitesse correspondant à chaque volume de mesure est obtenue par un traitement correspondant du signal numérisé.

L'émetteur-récepteur d'ultrasons 2 est sous forme d'une sonde piézo-électrique placée transversalement à l'écoulement et inclinée d'un angle ß par rapport à l'écoulement (figure 2). Cet émetteur-récepteur d'ultrasons 2 peut être fixée sur la paroi de la conduite ou canal 1 avec interposition d'un gel, sur le fond d'un canal ou sur une canne mobile qui peut être plongée dans l'écoulement.

Le dispositif électronique 3 d'alimentation et de commande de l'émetteur-récepteur d'ultrasons 2 est constitué, comme le montre la figure 5 des dessins annexés, par un tableau de commande 5, par un module d'alimentation 6, par un oscillateur 7, par un séquenceur 8, par un dispositif de pilotage de sonde 9 et par une carte de démodulation 10 de l'écho Doppler, l'ensemble de ces éléments étant monté dans un coffret non représenté.

Le module d'alimentation 6 délivre les tensions continues nécessaires pour le fonctionnement des différents constituants du dispositif électronique 3 d'alimentation et de commande de l'émetteur-récepteur d'ultrasons 2. Le tableau de commande 5, disposé en façade du coffret est destiné à permettre de choisir les paramètres de fonctionnement du dispositif à l'émission, à savoir le mode de fonctionnement monocanal ou multicanaux, la largeur de la fenêtre d'émission, la fréquence de répétition des trames, la profondeur et la taille de la fenêtre d'analyse en mode monocanal et la largeur Ta d'échantillonnage et la durée Th de blocage de l'échantillonneur-bloqueur 14 en mode multicanaux (figure 4).

L'oscillateur 7 (figure 5) a pour fonction de délivrer au dispositif de pilotage de sonde 9 un signal sinusoïdal de fréquence fo de 8Mhz. Cette fréquence pourra être divisée en fonction des caractéristiques souhaitées par l'utilisateur en fo/2, fo/4, fo/8 ou fo/16. Cet oscillateur 7, qui

est sous forme d'une carte électronique, synchronise aussi l'émission- réception Doppler du dispositif 9 (figure 5) et le séquencement par le séquenceur 8 (figure 5) des trames démodulées par la carte de démodulation 10 (figure 5).

Le séquenceur 8 (figure 5) commande le basculement de l'émetteur-récepteur d'ultrasons 2 du mode émission vers le mode réception et réciproquement. Il commande également la démodulation du signal par la carte de démodulation 10, afin d'assurer les fonctions d'échantillonnage- bloquage post-démodulation du signal Doppler au moyen de l'échantillonneur-bloqueur 14 (figure 6).

Le dispositif de pilotage 9 de la sonde piézo-électrique formant l'émetteur-récepteur d'ultrasons 2 comporte un module d'émission HF, un module de réception HF et un module de compensation permettant le basculement entre le mode émission et le mode réception, avec désactivation mutuelle des circuits émission et réception.

La carte de démodulation 10 de l'écho Doppler, représentée à la figure 6 des dessins annexés, comporte, d'une part, un ensemble démodulateur 11, formé par un module multiplieur 12 piloté par l'oscillateur 7, par un filtre passe-bas 13 et par un circuit échantillonneur-bloqueur 14 piloté par le séquenceur de trame 8 et, d'autre part, une interface de ligne 15 pour le signal analogique multiplex et une interface de lignes 16 pour les signaux de commandes. Le filtre passe-bas 13 supprime la partie haute 2 * (fo + fd) du spectre de démodulation et le circuit échantillonneur-bloqueur 14 sépare le spectre purement Doppler du spectre dominant.

L'interface de ligne 16 est une interface de type RS432 destinée à la transmission des signaux de commandes émanant notamment de l'horloge de trame du séquenceur 8 et sous forme de pulses d'émission Ta et Th (figure 4), qui sont ensuite utilisés comme déclencheur externe du dispositif électronique 4 d'acquisition de données et de traitement des signaux et d'extraction de l'information recherchée.

Selon une variante de réalisation de l'invention, la carte de démodulation 10 (figure 5) peut être complétée par un module de déphasage permettant de disposer du signal et du signal déphasé de 7v/2.

Le dispositif électronique 4 de traitement des signaux et d'extraction de l'information recherchée est avantageusement du type micro- ordinateur muni d'un processeur pourvu d'un module composé d'un convertisseur de type RS432-commande logique TTL et d'un déclencheur

synchrone permettant de piloter le déclencheur externe de la carte de conversion analogique/digitale. Les caractéristiques minimales de cette carte sont : 12 bits, 1 MHz et accès direct à la mémoire obligatoire.

L'ensemble conditionnement de lignes et déclencheur synchrone sont conçus pour pouvoir être intégrés avec une carte de conversion analogique/digitale et un automate industriel dans un coffret de type 3U-19"PCI, qui est un standard métrologique industriel.

Le dispositif complet ainsi obtenu peut alors être utilisé par connexion à un réseau de type RS488, RS485, Profi-bus Ethernet, etc..., à la convenance de l'utilisateur.

Le traitement du signal numérique est expliqué ci-après en regard des figures 7 et 8 annexées. A chaque tranche K1 à K10 (Kn) de la figure 4 est associé un signal Doppler {x (t)}, considérée comme une variable aléatoire. L'information de vitesse d'écoulement est obtenue par le traitement, canal par canal, du signal numérique délivré par la carte de conversion analogique/digitale, à l'aide d'un logiciel spécifiquement associé à l'appareil.

Une décomposition en série de Fourier (par exemple FFT) de chaque {x (t)} est effectuée sur q blocs de données échantillonnées et accumulés (taille totale du bloc = Te). On obtient ainsi l'estimée d'un spectrogramme selon la figure 7, d'apparence grossièrement gaussienne en fréquence pour chaque tranche K1 à K10 (figure 4). Cette forme caractéristique ou"courbe gaussienne fréquentielle"est due, pour les fréquences basses, aux échos des particules sortant du volume d'analyse et, pour les fréquences hautes, à celles y pénétrant. Les raies du"centre"de la "courbe gaussienne fréquentielle"donnent l'idée de la fréquence Doppler moyenne et, ainsi, de la vitesse moyenne de la tranche analysée. On en tire alors la densité spectrale de puissance estimée Gxx (f) ou spectre d'énergie (figure 7), avec Be = 1/Te, sa bande fréquentielle, et T la taille totale de l'enregistrement. Il vient alors T = q * Te.

La forme du spectrogramme peut être interprétée par un certain nombre d'indices obtenus par calcul des moments statistiques liés aux phénomènes physiques étudiés, sur la"courbe gaussienne fréquentielle" (figure 7). Ainsi : - le moment d'ordre 1 EJde la Densité Spectrale de Puissance (DSP) correspond à la fréquence moyenne Doppler, qui varie

linéairement avec la vitesse moyenne d'écoulement de la tranche d'écoulement étudiée ; - le moment d'ordre 2 [fd] de la Densité Spectrale de Puissance (DSP) donne une indication sur l'état laminaire ou turbulent de la tranche ; -le moment d'ordre 3 de la Densité Spectrale de Puissance (DSP) donne une idée du biais de mesure aux abords des parois de l'écoulement, dû en partie à la géométrie du faisceau et à son inclinaison par rapport à la verticale ; - l'amplitude maximale de la Densité Spectrale de Puissance (DSP) Gxx (f) et sa forme sont une fonction multiparamétrique du nombre et de la taille des particules du volume d'analyse de la tranche d'écoulement.

A ce stade, pour l'analyse de la vitesse Doppler moyenne dans une tranche, le spectrogramme fournit une information dont on ne connaît pas la précision. A cet effet, il est nécessaire de lui appliquer un calcul d'erreur permettant d'obtenir un intervalle de confiance associé à chaque raie spectrale. Du point de vue statistique, pour chaque raie spectrale, le nombre de degrés de liberté est donné par n = 2 * (T/Te) = 2 * q.

Le travail étant effectué avec 50 blocs de données, n = 100. Ce nombre peut être considéré comme suffisant pour satisfaire au théorème central limite et pour travailler sur des échantillons dont les erreurs statistiques peuvent être considérées comme gaussiennes.

Le programme de traitement des données permet de calculer ces erreurs et donc celle sur la vitesse mesurée. Ces dernières sont données par l'équation suivante : erreur aléatoire standard =11 Bey et les incertitudes : nax nax < Gxx < xn, a l2 xn, (1-a l2) Ceci associe une"enveloppe spectrale" (en pointillés sur la figure 7) à un degré de certitude. Ensuite, on recalcule les incertitudes E [jd-] à partir de l'interprétation du cas le plus défavorable des marges d'erreur (figure 8), et ceci pour les marges inférieures et supérieures de #d (#ds et #di).#di est le "symétrique" de #ds par rapport à E[f#] et n'est pas représenté aux dessins annexés pour des raisons de surcharge de la figure 8.

Le principe de la mesure de vitesse par ultrasons pulsés, tel qu'il a été décrit ci-dessus comporte, cependant, une limite physique intrinsèque. En effet, il existe une relation inverse entre la vitesse maximale mesurable dans un volume de mesure, et la profondeur de mesure explorée.

Ces limites sont toutes deux liées à la fréquence de répétition du train d'onde émis qui constitue la fréquence d'échantillonnage par la relation suivante : <BR> <BR> <BR> fe = 2#f0#VMax#cos ß = c (1)<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> 2#ks c 4#P#ks dans laquelle : fe fréquence d'échantillonnage ks : coefficient de sur-échantillonnage fo : fréquence d'émission VMax vitesse maximale mesurable dans un écoulement ß : l'angle de tir par rapport à l'horizontale c : célérité du son dans l'eau P : profondeur de mesure maximum que l'on peut explorer.

Le théorème de Shannon impose kg > 1. Le choix de fo est imposé par deux contraintes physiques, à savoir le taux d'atténuation du milieu et la taille des particules diffusantes. L'angle de tir ß est choisi en tenant compte de l'erreur de mesure qu'il occasionne sur la vitesse : où : AVMax : erreur sur la vitesse Ap erreur sur l'angle Dans le cas d'un écoulement standard utilisé dans les réseaux d'assainissement (DN1000, VMax= 3 m/s), par exemple pour une fréquence d'émission fo fixée à 1 Mhz, un angle de tir fixé à 80° maximum et un Ap de 1°, la fréquence d'échantillonnage ne pourra pas être fixée en dessous de 1390 Hz pour respecter le théorème de Shannon. Il en résulte une profondeur de mesure maximale explorable de 54 cm, et une erreur sur la vitesse AV de 10%.

L'échantillonnage d'un signal continu est réalisé par une suite d'impulsions infiniment brèves, appelé Pgn (t) ou peigne temporel.

Echantillonner un signal continu x (t) à la fréquence fe revient à multiplier x (t) par une suite d'impulsions de Dirac séparées de Teufe Cette suite d'impulsions s'écrit : On sait que : Le membre de droite de l'équation (5) est un peigne fréquentiel.

Si nous désignons par x (t) la fonction x (t) échantillonnée par un peigne temporel, on a : qui est le produit de la fonction x (t) et d'un peigne temporel.

L'expression (6) peut aussi s'écrire : De là on tire : qui est une convolution dans l'espace des fréquences (théorème de Plancherel). Ceci signifie que le spectre de î (t) est celui de x (t) "périodisé", c'est-à-dire répété sur l'axe des fréquences avec une"période"fe = 1/Te.

Le théorème de Shannon est illustré par les deux exemples de spectres ci-dessous : Spectre dans le cas de l'échantillonnage à fe > 2 fmax

Spectre dans le cas de l'échantillonnage fe < 2 fmax Si x (t) a une TF X (f) telle que X (f) soit nulle pour If > fmax, le spectre de x (t) va donc s'étendre sur une largeur 2fmax, de-fmax à +fmax- Pour que la répétition périodique de ce spectre ne déforme pas le motif répété, il faut et il suffit, conformément au théorème d'échantillonnage de Shannon que fe >2fmax.

Si on multiplie cette expression par une fonction porte de largeur fe, soit nfe/2 (fh cette fonction étant nulle à l'extérieur de l'intervalle - fe/2, +fe/2, on va retrouver le spectre initial. On aura donc : En reprenant la relation (1), on s'aperçoit que la seule solution pour augmenter sensiblement la profondeur d'analyse pour une vitesse maximale donnée consiste, soit à diminuer la fréquence d'émission fo (au détriment du nombre de particules détectables), soit à augmenter l'angle (au détriment de la précision), soit de diminuer le facteur ks.

Selon une autre caractéristique de l'invention, afin d'augmenter sensiblement la profondeur d'analyse pour une vitesse maximale donnée, l'analyse est effectuée en travaillant avec une fréquence d'échantillonnage selon l'équation suivante : fe=2ks#fmax avec ks<1 (10) dans laquelle : ks = 1/k avec k>1 fe: fréquence d'échantillonnage f,,,,, fréquence maximale

Ainsi, on utilise des propriétés habituellement inexploitées de la théorie de Shannon que sont la périodisation des spectres.

Une telle analyse peut être envisagée, conformément à l'invention, dans la mesure où elle se situe dans le cadre des spectres à bandes réduites. En effet, le spectre en fréquence d'un volume d'écoulement couvre, dans le cas de figure habituel de la présente invention, environ 1/4 au plus de la bande de fréquence totale de l'analyse de Fourier. Les variations de fréquences Doppler obtenues dans les volumes de mesures se traduisent par un glissement du spectre le long de l'échelle des fréquences.

Ceci écarte la possibilité de faire une hypothèse quant à la situation a priori de ce spectre.

Le schéma de recouvrement spectral a) ci-après illustre un écoulement où les variations de vitesses auraient des fréquences Doppler allant de 0 à Vmax. et dans lequel on considère que k5 = k = 1. Ce schéma représente le cas limite de la fréquence Doppler v= vmax correspondant à VMax. La bande spectrale s'étend de façon symétrique de v-B à v +B. S+ (v) et S- (v) correspondent aux fréquences positives et négatives du spectre de puissance original. Dans ce cas de figure limite, v +B=fmaX et 2 (v +B) =fe, et la fréquence de récurrence des spectres fp=2 (v +B). Le théorème de Shannon est respecté dans cette situation, qui n'est pas celle selon la présente invention.

Le schéma de recouvrement spectral b) ci-dessus représente le cas où ks % 2, k = 2. Dans ce cas, la fréquence de répétition des spectres est modifiée par le facteur k : fp=k (V+B) (11) Il apparaît que le nombre de spectres périodisés a été multiplié par le facteur k. Pour reconstruire le spectre original, il est nécessaire d'effectuer au moins un deuxième test en état de sous échantillonnage. Le facteur k de sous échantillonnage doit être un nombre non multiple de celui du premier test.

Le schéma de recouvrement spectral c) représente le cas où kg = 1/3, k = 3. Dans ce cas, la fréquence de répétition des spectres est modifiée par le facteur k comme indiqué par l'équation (11). Il se trouve que le caractère non multiple de ce test et du précédent fait que seuls les spectres originaux périodiques en fe sont parfaitement alignés. Dans les autres cas, les spectres se recouvrent soit partiellement, ou pas du tout. On multiplie ensuite les spectres par une porte de largeur fe, selon l'équation :

Skxp = Xkx(f)##fe/2(f) kx > 1 (12) kx au nombre de 2, non multiples En ne gardant dans les résultats de tests obtenus que les fréquences allant de (-v-B) à (+ v +B), on aboutit à une isolation du spectre en effectuant le produit : Dans le spectrogramme Sp (f), deux pics vont émerger, correspondant à l'emplacement des spectres originaux S+ (v) et S- (v). Dans la présente invention, une simple détection du maximum du pic correspondant aux fréquences positives S+ (v) va permettre de centrer une porte de largeur <BR> <BR> <BR> 2B autour de la fréquence Doppler v. En multipliant cette porte par Sp (f), on va extraire S+ (v), selon l'équation ci-après. Ceci peut s'écrire : <BR> <BR> S+(#) = [Sp(f)##B(#)]1/x (14)<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> Le spectre S~ (v) est obtenu par simple duplication de S+ (v) par symétrie paire. On a ainsi reconstruit le spectre original continu. Il est important de préciser que le raisonnement ci-dessus sera valable quelle que soit la position de la fréquence Doppler v entre 0 et Vmax. En effet, la <BR> <BR> périodisation fp des spectres S+ (v) et S- (v) est toujours conservée, et c'est elle qui est l'élément déterminant permettant de toujours pouvoir appliquer l'équation (14) quelle que soit la valeur de v.

Conformément à une autre caractéristique de l'invention, la caractérisation de la largeur de bande B maximum autorisée pour un spectre <BR> <BR> S+ (v) ou S- (v) en fonction du facteur de sous échantillonnage k est effectuée en posant l'inéquation suivante : fmax # 2B # (v+B) # 2B (15) k k qui peut également s'écrire B # v(16) 2k - 1 Ces inéquations permettent de fixer les limites de fonctionnement dans lesquelles les informations relevées sont intégralement exploitable.

Ainsi, en mettant en oeuvre l'inéquation (16) ci-dessus et en choisissant deux facteurs k de sous échantillonnage 2 et 3, la relation (1)

permettra d'obtenir une profondeur d'exploration théorique respectivement de 108 cm et de 162 cm. Comme l'association des deux est nécessaire pour la reconstruction du spectre continu original, l'appareil sera limité à une profondeur maximale de 108 cm.

La fréquence Doppler maximum est donnée par la relation : 2#f0#VMax#cos ß (17) Dans cet exemple, Vmax = 695 Hz. Pour les facteurs k de 2 et 3, l'inéquation (16) aboutit respectivement à un B,,,,, de 232 Hz et 139 Hz.

Dans ce cas, c'est Bmax = 139 Hz qui est retenu.

Le procédé selon l'invention aboutit à trois conséquences importantes, à savoir : * le sous échantillonnage permet d'augmenter la profondeur d'un facteur égal au plus petit des facteurs de sous échantillonnage utilisés ; * le gain en profondeur se fait au détriment du temps nécessaire pour effectuer la mesure. Dans l'exemple étudié plus haut, avec des k de 2 et 3, le temps nécessaire pour remplir un bloc échantillon temporel sur lequel on pourra porter une analyse spectrale sera 5 fois plus long ; * enfin, du point de vue de l'électronique à mettre en oeuvre, il sera nécessaire de prévoir deux séquencements distincts, correspondant à un sous échantillonnage d'un facteur 2 et 3 (toujours dans le cadre de l'exemple étudié).

Grâce à l'invention, il est possible de réaliser un dispositif de mesure des vitesses de liquides dans des conduites et des canaux, notamment des réseaux d'assainissement transportant les rejets d'eaux, naturelles, pluviales ou industrielles, permettant de mesurer des profils de vitesses et de turbulence dans des sections d'écoulements en charge ou à surface libre de fluide. Ce dispositif peut être utilisé comme instrument de laboratoire ou in-situ pour la mesure en continu de vitesses stables ou fluctuantes de fluides transparents ou non.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.