téléphone mobile » Domaine de l'invention

La présente invention concerne un procédé de détection de la terminaison d'un appel téléphonique, émis vers un numéro de téléphone mobile, par un service de téléphonie sur IP. Elle concerne également un système mettant en œuvre un tel procédé.

Le domaine de l'invention est le domaine de la détection des procédés et système de détection de contournements d'un réseau de téléphonie mobile, et en particulier des procédés et système de détection d'un mode de terminaison d'un appel téléphonique.

Etat de la technique

Les opérateurs de téléphonie mobile font face à divers contournements de leurs réseaux par différents acteurs.

Ces contournements ont commencé par des acteurs réalisant des contournements frauduleux. Ces acteurs proposent de terminer les appels émis depuis et vers un réseau de téléphonie mobile en se connectant, de manière frauduleuse, sur le réseau d'un opérateur, en particulier par l'usage de cartes SIM du même opérateur.

On assiste maintenant à l'émergence d'un autre type de contournement, basé sur les services de téléphonie sur IP. Les acteurs à l'origine de ce type contournements proposent de terminer un appel téléphonique émis vers un numéro d'appel, en utilisant la connexion données mobiles (ou « data » en anglais) de l'appareil utilisateur recevant l'appel. Pour ce faire, une application de téléphonie IP est installée sur l'appareil utilisateur, par exemple une application telle que Viber®. Lorsqu'un appel téléphonique est émis vers cet appareil utilisateur, l'appel est intercepté par le service de téléphonie IP et terminé sur l'application de service OTT (« Over The Top » en anglais) installée sur le terminal de réception en utilisant la connexion Internet de l'appareil utilisateur et non la connexion cellulaire. Par conséquent, au niveau de l'appareil utilisateur, ce n'est pas l'application cellulaire qui reçoit l'appel mais l'application de téléphonie IP.

Actuellement, il n'existe aucune solution pour détecter ce genre de contournements.

L'invention a pour but de proposer un procédé et un système de détection de ce genre de contournements.

Exposé de l'Invention

L'invention permet d'atteindre au moins l'un des buts précités par un procédé de détection de terminaison d'une communication téléphonique émise vers un numéro de téléphone mobile, dit numéro cible, par un service de téléphonie sur IP, ledit procédé comprenant les étapes suivantes pour ledit numéro cible :

- création d'un compte utilisateur auprès dudit service de téléphonie sur IP auquel est associé ledit numéro de téléphone cible ;

- exécution d'une application de téléphonie, dite IP, dudit service de téléphonie sur IP avec ledit compte utilisateur ;

- émission d'au moins une communication téléphonique, dite communication test, vers ledit numéro de téléphone cible ;

caractérisé en ce qu'il comprend une étape de détection pour déterminer, si ladite communication test a été reçue sur ladite application IP ou une application de téléphonie mobile cellulaire associée audit numéro de téléphone cible, en particulier une application de téléphonie cellulaire installée sur un appareil comportant une carte SIM associée audit numéro cible.

Ainsi, le procédé selon l'invention propose de créer, pour un numéro cible, un compte utilisateur auprès d'un service de téléphonie IP, de type Viber® par exemple, et d'associer à ce compte un numéro d'appel mobile. Puis, une communication téléphonique de test est émise vers ce numéro, et le mode de terminaison de ladite communication test est déterminé. Si la communication test est terminée au travers d'une application de téléphonie cellulaire, cela veut dire qu'aucun contournement du réseau de téléphonie mobile cellulaire, par le service de téléphonie IP, n'est détecté. Dans le cas contraire, si la communication est terminée au travers de l'application de téléphonie IP alors cela veut dire qu'un contournement du réseau de téléphonie mobile cellulaire de l'opérateur a été réalisé par le service de téléphonie IP.

Ainsi, le procédé selon l'invention permet de détecter les contournements d'un réseau de téléphonie mobile cellulaire d'un opérateur par un service de téléphonie IP.

Dans la présente demande, par « application de téléphonie IP » ou « application IP », on entend une application permettant de réaliser une communication téléphonique, tel qu'émettre et/ou recevoir un appel téléphonique ou un message texte ou voix, en utilisant le réseau Internet, également appelé « connexion data » dans la suite de la demande, par exemple au travers d'une connexion par technologie cellulaire de téléphonie mobile ou par technologie informatique de type WIFI.

Par « application de téléphonie cellulaire », ou « application cellulaire », on entend une application permettant de réaliser une communication téléphonique, tel qu'émettre et/ou recevoir un appel téléphonique ou un message texte ou voix, en utilisant le réseau mobile cellulaire, également appelé « connexion cellulaire » dans la suite de la demande, telle qu'une application GSM par exemple.

Par « journal de communication », on entend un journal d'appel, en particulier d'appels reçus, lorsque la communication test est un appel téléphonique, et un journal de messages, en particulier de messages reçus, lorsque la communication test est un message de type SMS, MMS ou un message voix.

Selon l'invention, le numéro d'appel mobile cible peut être mémorisé en association avec le compte utilisateur de l'application IP, en plus d'un identifiant de connexion à ladite application.

Alternativement, le numéro d'appel mobile cible peut être l'identifiant de connexion du compte utilisateur de l'application IP. Suivant un mode de réalisation, l'étape de détection peut comprendre une lecture d'un journal de communications associé à l'application IP.

En particulier, pour déterminer si une communication test a été reçue par l'application IP, l'étape de détection peut comprendre une comparaison de l'identifiant d'appelant utilisé pour émettre la communication test aux identifiants d'appelant des communications reçus listés dans le journal de communications de l'application IP.

Si l'identifiant d'appelant utilisé pour émettre la communication test est présent dans le journal de communications de l'application IP, cela veut dire que la communication test a été terminée par voie IP, et qu'il y a eu contournement du réseau de téléphonie mobile.

En particulier, l'identifiant d'appelant correspond au numéro d'appel utilisé pour émettre la communication test.

Alternativement ou en plus, l'étape de détection peut comprendre une lecture d'un journal de communications associé à l'application de téléphonie cellulaire.

En particulier, pour déterminer si une communication test a été reçue par l'application cellulaire, l'étape de détection peut comprendre une comparaison de l'identifiant d'appelant utilisé pour émettre ladite communication test aux identifiants d'appelant listés dans le journal d'appel de l'application cellulaire.

Si l'identifiant d'appelant utilisé pour émettre la communication test est présent dans le journal de communications de l'application cellulaire, cela veut dire que la communication test a été terminée par la téléphonie mobile cellulaire, c'est-à-dire la connexion cellulaire, et qu'il n'y a pas eu de contournement du réseau de téléphonie mobile cellulaire.

Pour chaque journal de communication, la comparaison réalisée peut comprendre, alternativement ou en plus, une comparaison d'une donnée horaire d'émission de la communication test aux données horaires des communications reçus listées dans le, ou chaque, journal de communications. Si la donnée horaire de réception d'une communication listée dans le journal de communications de l'application IP, respectivement de téléphonie cellulaire, correspond à la donnée horaire d'émission de la communication test, cela veut dire que la communication test a été terminée par ladite application IP, respectivement ladite application de téléphonie cellulaire.

Dans un mode de réalisation non limitatif, la lecture du journal de communications associé à l'application IP peut être réalisée par une application, dite de surveillance, installée sur le même appareil que ladite application IP.

Par exemple, l'application de surveillance peut copier le journal de communications de l'application IP pour ensuite analyser les données dudit journal, ou transmettre ledit journal vers un appareil distant, par exemple au travers d'une connexion data.

Suivant une première version du procédé selon l'invention, l'application IP et l'application de téléphonie cellulaire peuvent être installées sur deux appareils distincts, en particulier distant l'un de l'autre.

Cette version du procédé selon l'invention permet une plus grande flexibilité, et une plus grande facilité, de mise en œuvre du procédé de détection selon l'invention. En effet, dans cette version, l'application IP peut être installée sur un appareil qui ne se trouve pas dans la zone couverte d'un opérateur mobile, ou un appareil qui se trouve dans la zone couverte par l'opérateur mobile mais qui n'est pas connecté au réseau dudit opérateur mobile, gérant le numéro cible. Plus encore, l'application IP peut se trouver sur un serveur central, par exemple commun à plusieurs numéros cibles.

Par exemple, dans cette version, le numéro cible peut être celui d'un téléphone mobile se trouvant dans un premier pays, alors que l'application IP qui lui est associée peut se trouver dans un autre pays.

Dans cette première version, les deux appareils peuvent être en communication :

- entre eux, en particulier au travers d'un réseau virtuel privé, et/ou - avec un serveur, distant de l'un au moins desdits appareils.

Ainsi, les appareils peuvent échanger des données entre eux, et/ou avec un serveur central, telles que par exemple des données relatives au journal de communications de l'application IP, respectivement de l'application de téléphonie cellulaire.

Suivant un mode de réalisation particulièrement avantageux, l'application IP peut être installée sur un appareil émettant la communication test.

Par exemple, l'application IP associée à un numéro cible peut être installée sur un robot d'émission d'une communication test vers ledit numéro cible. Dans ce cas, la détection de contournement est particulièrement facile à constater/réaliser.

En effet, dans ce cas, il suffit que le robot émetteur émette une communication test et surveille l'application IP pour déterminer si ladite application IP signale une communication entrant : si l'application IP signale une communication entrant alors il y a contournement, dans le cas contraire il n'y a pas de contournement.

Dans ce cas, il n'est pas forcément nécessaire d'avoir accès au journal de communications de l'application IP, ce qui facilite encore plus la détection de contournement.

Avantageusement, l'application IP peut être installée sur une machine virtuelle, par exemple une machine virtuelle simulant le fonctionnement d'un téléphone ou d'un Smartphone.

Ainsi, il est possible sur un même appareil, tel qu'un robot d'émission ou un serveur, d'installer une multitude d'applications IP associées, chacune, à un même numéro cible ou pour des numéros cibles différents. Suivant une autre version du procédé selon l'invention, l'application IP peut être installée sur le même appareil que l'application de téléphonie cellulaire, tel qu'un téléphone ou un Smartphone, ou encore un robot de réception de communications. Suivant un autre aspect de la même invention, il est proposé un système de détection de terminaison d'une communication téléphonique émise vers un numéro de téléphone mobile, dit numéro cible, par un service de téléphonie sur IP, ledit système comprenant :

- un appareil d'exécution d'une application de téléphonie, dite IP, dudit service de téléphonie sur IP avec un compte utilisateur auquel est associé ledit numéro cible, et

- un appareil d'émission d'au moins une communication téléphonique, dite communication test, vers ledit numéro cible ;

caractérisé en ce qu'il comprend au moins un module de détection pour déterminer si ladite communication test a été reçue sur ladite application IP ou sur une application de téléphonie cellulaire associée audit numéro cible, en particulier une application de téléphonie cellulaire installée sur un appareil comportant une carte SIM associée audit numéro cible.

Un tel module de détection peut être agencé pour déterminer si la communication test a été reçue, ou non, par l'application IP, et/ou par l'application de téléphonie cellulaire.

Une telle détermination peut être réalisée en fonction des données relatives aux communications reçues listées dans le journal de communications de l'application IP, et/ou des données relatives aux communications reçues listées dans le journal de communications de l'application de téléphonie cellulaire.

En particulier, le module de détection peut être agencé pour déterminer si l'identifiant d'appelant utilisé pour émettre la communication test se trouve, ou non, dans le journal de communications de l'application IP, et/ou dans le journal de communications de l'application de téléphonie cellulaire.

Alternativement ou en plus, le module de détection peut être agencé pour déterminer si une donnée horaire d'émission de la communication test correspond à une donnée horaire d'une communication dans le journal de communications de l'application IP, et/ou dans le journal de communications de l'application de téléphonie cellulaire. Alternativement ou en plus, le module de détection peut être configuré pour surveiller l'une au moins des applications pour déterminer si elle signale une communication entrant au moment de l'émission de la communication test. Ainsi, lorsque l'application IP, respectivement l'application de téléphonie cellulaire, signale une communication entrant au moment de l'émission de la communication test cela veut dire que la communication test est terminée par voie IP, respectivement par voie de téléphonie cellulaire.

Un tel mode de réalisation est particulièrement intéressant ou facile à mettre en place lorsque l'application IP est installée et exécutée au niveau d'un appareil, en particulier d'un robot d'émission, utilisé pour émettre la communication test.

Dans une première version du système selon l'invention, l'application IP et l'application de téléphonie cellulaire peuvent être installées sur deux appareils différents, en particulier distant l'un de l'autre.

Autrement dit, l'application IP peut être installée sur un appareil autre que l'appareil de réception de la communication test comportant l'application de téléphonie cellulaire, et éventuellement la carte SIM associée au numéro cible.

Dans cette première version, les deux appareils peuvent être en communication :

- entre eux, en particulier au travers d'un réseau virtuel privé, et/ou

- avec un serveur, distant de l'un au moins desdits deux appareils.

Une telle connexion permet de transférer de l'un des appareils vers l'autre des appareils, respectivement de chacun des appareils vers le serveur distant, de données relatives aux communications reçues, telles que par exemple :

- un journal d'appels, respectivement de messages, reçus ;

- des données relatives aux identifiants d'appelants pour un ou plusieurs appels, respectivement de messages, reçus ; et/ou

- des données horaires de réception relatives à un ou plusieurs appels, respectivement de messages, reçus. Dans un mode de réalisation particulièrement avantageux, l'application IP peut être installée sur l'appareil d'émission de la communication test, en particulier sur un robot d'émission.

Dans ce cas, la réception ou non d'une communication test par l'application IP peut être détectée de manière très simple, par exemple en déterminant si l'application IP signale une communication entrant lorsqu'une communication test est émise. Dans ce mode de réalisation, il n'est pas forcément nécessaire d'accéder au journal de communications de l'application IP ou aux données relatives aux communications reçues par l'application IP.

Suivant un exemple de réalisation nullement limitative, l'application IP peut être installée sur une machine virtuelle, par exemple simulant le fonctionnement d'un téléphone ou d'un Smartphone.

Ainsi, il est possible sur un même appareil physique, tel qu'un serveur, d'avoir une multitude d'application IP associées à des numéros cibles différents ou à un même numéro cible.

Un tel exemple de réalisation permet de faciliter le déploiement des applications IP associées à des numéros cibles, et facilite la transmission de données des applications IP vers un serveur central.

Bien entendu, suivant une autre version du système selon l'invention, l'application IP peut être installée sur le même appareil que l'application de téléphonie cellulaire, tel que par exemple un Smartphone ou un téléphone, un robot de réception, un appareil simulant un téléphone ou un Smartphone, une machine virtuelle, etc.

Description des figures et modes de réalisation

D'autres avantages et caractéristiques apparaîtront à l'examen de la description détaillée d'exemples nullement limitatifs, et des dessins annexés sur lesquels : - la FIGURE 1 est une représentation schématique du principe de contournement d'un réseau de téléphonie mobile par un service de téléphonie IP ;

- la FIGURE 2 est une représentation schématique d'un exemple de réalisation non limitatif d'un procédé selon l'invention ; et

- les FIGURES 3-5 sont des représentations schématiques de trois modes de réalisation non limitatifs d'un système selon l'invention.

Il est bien entendu que les modes de réalisation qui seront décrits dans la suite ne sont nullement limitatifs. On pourra notamment imaginer des variantes de l'invention ne comprenant qu'une sélection de caractéristiques décrites par la suite isolées des autres caractéristiques décrites, si cette sélection de caractéristiques est suffisante pour conférer un avantage technique ou pour différencier l'invention par rapport à l'état de la technique antérieur. Cette sélection comprend au moins une caractéristique de préférence fonctionnelle sans détails structurels, ou avec seulement une partie des détails structurels si cette partie uniquement est suffisante pour conférer un avantage technique ou pour différencier l'invention par rapport à l'état de la technique antérieur.

En particulier toutes les variantes et tous les modes de réalisation décrits sont combinables entre eux si rien ne s'oppose à cette combinaison sur le plan technique.

Les exemples décrits dans la suite concernent uniquement les appels téléphoniques. Bien entendus, ces exemples peuvent être transposés au cas des messages échangés dans la téléphonie mobile, tels que des SMS ou des MMS ou encore des messages vocaux.

Sur les figures, les éléments communs à plusieurs figures conservent la même référence.

La FIGURE 1 est une représentation schématique d'un exemple de contournement d'un réseau de téléphonie mobile cellulaire par un service de téléphonie sur IP.

La FIGURE 1 représente une situation dans laquelle un appel est émis depuis un appareil 102, dit appelant, muni d'une application 104 de téléphonie mobile cellulaire, de type GSM par exemple, vers un appareil 106, dit appelé, muni également d'une application 108 de téléphonie mobile cellulaire, de type GSM par exemple.

Généralement, lorsqu'un appel téléphonique 110 est émis depuis l'appareil 102 vers l'appareil 106, cet appel 110 est acheminé au travers d'un ou plusieurs réseaux physiques de téléphonie mobile 112, et est réceptionné par l'appareil appelé 106 au travers de son application de téléphonie cellulaire 108, par voie GSM par exemple.

Dans le cas d'un contournement, ou d'une terminaison d'appel, mis(e) en place par un service de téléphonie IP, l'appareil appelé 106 est équipé d'une application 114 de téléphonie IP, ou VOIP, dudit service de téléphonique IP utilisant la connexion Internet de l'appareil 106, au travers du réseau physique de téléphonie mobile, ou d'une connexion WIFI par exemple.

Ainsi, lorsqu'un appel téléphonique classique 116 est émis par l'appareil appelant 102, cet appel est détecté et détourné par des serveurs 118 du service de téléphonie sur IP. Cet appel 116 est alors transmis, par l'un des serveurs 118, à l'appareil appelé 106, au travers d'une connexion data grâce à l'application IP 114 utilisant le réseau Internet 120 et non pas grâce à l'application cellulaire.

Par conséquent, l'appel 116, initialement émis de manière classique, est terminé par une connexion Internet, et n'est alors pas détecté par les canaux d'interconnexion voix de l'opérateur de téléphonie mobile cellulaire, qui ne peut le facturer.

La FIGURE 2 est une représentation schématique d'un exemple de réalisation non limitatif d'un procédé selon l'invention.

Le procédé 200, représenté sur la FIGURE 2, comprend une étape 202 de création d'un compte auprès d'un service de téléphonie sur IP, telle que Viber®. Lors de cette étape, l'identifiant d'accès utilisé pour créer le compte est identique à un numéro d'appel, dit cible.

Alternativement, le numéro d'appel peut être simplement associé au compte et pas forcément utilisé comme identifiant d'accès. Cette étape 202 peut être réalisée avant, après ou de manière simultanée avec, une étape 204 de chargement, d'installation et d'exécution de l'application de téléphonie IP, par exemple l'application 114 de la FIGURE 1.

Les étapes 202-204 sont réitérées autant de fois que souhaité, pour créer autant de comptes utilisateurs du service de téléphonie IP que de numéros d'appel cibles.

Une fois un ou plusieurs comptes créés, le procédé 200 comprend une phase 206 de test.

Cette phase de test 206 comprend une étape 208 émission d'un appel test vers un numéro d'appel cible auquel est associé un compte utilisateur du service de téléphonie IP et pour lequel une application IP est installée sur un appareil.

Un tel appel test peut être émis par exemple par un robot d'appel.

Lors d'une étape 210 le procédé réalise une lecture :

- du journal d'appel de l'application cellulaire de l'appareil de réception de l'appel test, tel que par exemple celui de l'appareil comportant la carte SIM associé au numéro d'appel cible, et/ou

- du journal d'appel de l'application de téléphonie IP.

vue de déterminer le mode de réception de l'appel test.

Lors d'une étape 212, le numéro d'appel utilisé pour émettre l'appel test est comparé aux numéros d'appels présents dans le journal d'appels reçus de l'application cellulaire, respectivement de l'application IP. Si le numéro d'appel utilisé pour émettre l'appel test se trouve dans le journal d'appel de l'application cellulaire, cela veut dire que l'appel test a été terminé par voie cellulaire.

Si le numéro d'appel utilisé pour émettre l'appel test se trouve dans le journal d'appel de l'application IP, cela veut dire que l'appel test a été terminé par le service de téléphonie IP.

Le journal d'appel de l'application cellulaire, respectivement de l'application IP, peut être obtenu par une application de surveillance installée sur l'appareil comportant l'application cellulaire, respectivement l'application IP.

Alternativement, le journal d'appel de l'application cellulaire peut être obtenu auprès de l'opérateur de téléphonie mobile gérant le numéro d'appel cible.

Alternativement, ou en plus, la comparaison peut comprendre une comparaison d'une donnée horaire d'émission de l'appel test aux données horaires de réception des appels présents dans le journal d'appels reçus de l'application cellulaire, respectivement de l'application IP. En effet, si la donnée horaire d'émission de l'appel test correspond à une donnée horaire de réception d'un appel dans le journal de l'application cellulaire, respectivement de l'application IP, cela veut dire que l'appel test a été reçu par ladite application.

Alternativement, l'étape 210 de lecture d'un journal d'appel de l'application cellulaire, respectivement de l'application IP, peut être remplacée par une étape de surveillance de l'activité de ladite application, au moment de, ou pendant, l'émission de l'appel test. Si l'application cellulaire, respectivement l'application IP, signale un appel entrant cela veut dire que l'appel test a été reçu par ladite application.

La FIGURE 3 est une représentation schématique d'un premier exemple de réalisation non limitatif d'un système selon l'invention.

Le système 300, représenté sur la FIGURE 3, comprend un ou plusieurs robots d'appels 302i-302 _n , reliés à un serveur 304 de cartes SIM pour réaliser des appels test au travers d'un réseau de téléphonie mobile 112, vers un ou plusieurs appareils 306 de réception d'appel. Sur la FIGURE 3, seul un appareil de réception d'appel est représenté pour ne pas alourdir la description.

Tel que représenté sur la FIGURE 3, le serveur de carte SIM 304 peut être agencé sur le même site que les robots d'appels 302. Alternativement, le serveur de carte SIM 304 peut être agencé sur un site distant des robots d'appels 302 et relié aux robots d'appels au travers d'un réseau de communication, tel que le réseau Internet 120.

De plus, les robots d'appels 302i-302 _n peuvent être disposés sur un même site ou sur plusieurs sites distants les uns des autres.

Dans l'exemple représenté sur la FIGURE 3, chaque appareil de réception d'appel 306 est équipé d'une application cellulaire, telle que l'application 108 de la FIGURE 1, d'une application de téléphonie IP, telle que l'application 114 de la FIGURE 1. L'appareil 306 est également muni d'une application 308, dite de surveillance, pour accéder au journal d'appel de l'application cellulaire 108, et/ou au journal d'appel de l'application IP 114.

L'appareil de réception d'appel 306 est relié à un serveur distant 310 au travers du réseau Internet 120.

Le serveur distant 310 peut se trouver sur le même site que les robots d'appels 302, et/ou le serveur de carte SIM 304. Alternativement, tel que représenté sur la FIGURE 3, le serveur 310 est distant des robots d'appels 302 et du serveur de carte SIM 304, et connectés à ces derniers au travers d'un réseau de communication, tel que le réseau Internet 120.

Le serveur distant 310 comprend un module d'analyse 312, configuré pour réaliser, pour chaque appel test émis, une comparaison du numéro d'appel utilisé pour émettre l'appel test :

- aux numéros d'appels présents dans le journal d'appels reçus de l'application cellulaire 108, et/ou

- aux numéros d'appels présents dans le journal d'appels reçus de l'application IP 114 ;

pour déterminer si l'appel test, émis par un robot d'appel 302, a été reçu par l'application cellulaire ou par l'application IP.

Chaque appareil de réception d'appel 306 peut être un appareil utilisateur de type Smartphone ou téléphone.

Alternativement, chaque appareil de réception d'appel 306 peut être un robot d'appel, se présentant sous la forme d'une machine physique ou d'une machine virtuelle, simulant un téléphone ou un Smartphone. La FIGURE 4 est une représentation schématique d'un deuxième exemple de réalisation non limitatif d'un système selon l'invention.

Le système 400, représenté sur la FIGURE 4, comprend tous les éléments du système 300 de la FIGURE 3.

Dans le système 400, à la différence du système 300, l'application IP

112 et l'application de surveillance 308 sont installées sur un appareil 402 différent de l'appareil 306 comportant l'application cellulaire 108.

L'appareil 402 peut se trouver sur le même site que l'appareil 306.

Préférentiellement, l'appareil 402 se trouve sur un site distant de l'appareil 306. En particulier, les appareils 306 et 402 peuvent se trouver dans deux pays différents.

Tel que représenté sur la FIGURE 4, l'appareil 402 se trouve à distance du serveur 310 et relié au serveur 310, par exemple au travers du réseau Internet 120. Alternativement, l'appareil 402 peut se trouver sur le même site que le serveur 310, et/ou sur le même site que les robots d'appel 302 et/ou sur le même site que le serveur de cartes SIM 304.

L'appareil 402 peut être une machine physique. Alternativement l'appareil 402 peut être une machine virtuelle installée sur un appareil physique exécutant d'autres machines virtuelles similaires ou identiques associée, chacune, à numéro d'appel cible.

Les appareils 306 et 402 peuvent être en communication entre eux, par exemple au travers d'un VPN.

La FIGURE 5 est une représentation schématique d'un troisième exemple de réalisation non limitatif d'un système selon l'invention.

Le système 500, représenté sur la FIGURE 5, comprend tous les éléments du système 400 de la FIGURE 4.

Dans le système 500, à la différence du système 400, l'appareil 402 est une machine virtuelle installée directement sur le serveur 310. Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits et de nombreux aménagements peuvent être apportés aux exemples décrits sans sortir du cadre de l'invention telle que revendiquée.