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Title:
NOVEL METHOD FOR PERMING KERATINOUS MATERIALS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1997/030683
Kind Code:
A1
Abstract:
A method for treating keratin fibres, particularly hair, for perming said fibres and particularly for perming hair. According to the method, (i) a reducing composition including a combination of disulphide and thiol within a predetermined ratio range is applied on the keratin fibres to be treated, and the means (curlers) required for mechanically tensioning the keratin fibres are positioned prior to or during the application of said composition, (ii) the keratin fibres are rinsed, (iii) the tensioning means used in step (i) are separated from the keratin fibres, (iv) the keratin fibres are mildly oxidised, and (v) the keratin fibres are optionally rinsed again.

Inventors:
DE LABBEY ARNAUD
NGUYEN LYLAN
Application Number:
PCT/FR1997/000327
Publication Date:
August 28, 1997
Filing Date:
February 21, 1997
Export Citation:
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Assignee:
OREAL (FR)
International Classes:
A61K8/46; A61Q5/10; (IPC1-7): A61K7/09
Foreign References:
DE3707415A11988-09-15
EP0577473A11994-01-05
DE4119044C11992-06-17
EP0344653A21989-12-06
Other References:
See also references of EP 0884998A1
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de traitement des fibres kératiniques, en particulier des cheveux, en vue d'obtenir une déformation permanente de ces dernières, en particulier sous la forme de cheveux permanentes, ledit procède étant caractérisé par le fait qu'il comprend les étapes suivantes (i) on applique sur les fibres kératiniques à traiter une composition réductrice comprenant une association disulfure/thiol, le rapport pondéral disulfure/thiol étant compris entre 0,1 et 1 , les moyens (rouleaux) nécessaires à la mise sous tension mécanique des fibres kératiniques étant mis en oeuvre avant ou pendant ladite application, (n) on rince les fibres kératiniques, (m) puis on sépare les moyens de mise sous tension utilisés à l'étape (i) des fibres kératiniques, (iv) on réalise une légère oxydation des fibres kératiniques, (v) et éventuellement on rince à nouveau les fibres kératiniques 2 Procédé selon la revendication 1 , caractérisé par le fait que le rapport pondéral disulfure/thiol est compris entre 0,3 et 0,8 3 Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que l'association disulfure/thiol est choisie parmi les associations suivantes acide dithiodiglycolique ou ses sels/acide thioglycolique ou ses sels, acide dithiodilactique ou ses sels/acide thiolactique ou ses sels, cystine/cystéine, cystamine/cystéamine disulfure de l'acide mercaptopropionique/ acide mercaptopropiomque 4 Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le thiol est présent dans la composition réductrice a une teneur allant de 1 à 20 % en poids, par rapport au poids total de ladite composition 5 Procédé selon la revendication 4, caractérise par le fait que ladite teneur va de 5 à 15 % 6 Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la légère oxydation consiste en l'application d une composition oxydante avec faible, ou sans, temps de pause sur les fibres kératiniques 7 Procédé selon la revendication 6, caractérisé par le fait que le temps de pause de la composition oxydante est inférieur à 2 minutes.
2. 8 Procédé selon la revendication 7, caractérisé par le fait que ledit temps de pause est inférieur à 60 secondes.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, caractérisé par le fait que la composition oxydante comprend de l'eau oxygénée.
4. Procédé selon la revendication 9, caractérisé par le fait que la concentration en eau oxygénée dans la composition oxydante va de 1 à 9 volumes.
5. Procédé selon la revendication 10, caractérisé par le fait que ladite concentration va de 1 à 8 volumes.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 6 à 11 , caractérisé par le fait que la composition oxydante se présente sous la forme d'un shampooing, d'un gel, d'une mousse, d'une lotion épaissie ou encore d'une crème.
Description:
NOUVEAU PROCEDE POUR LA DEFORMATION PERMANENTE DES

MATIERES KERATINIQUES

La présente invention concerne un procédé de traitement des fibres kératiniques, en particulier des cheveux, en vue d'obtenir une déformation permanente de ces dernières, en particulier sous la forme de cheveux permanentes.

On sait que la technique la plus usuelle pour obtenir une déformation permanente des cheveux consiste, dans un premier temps, à réaliser l'ouverture des liaisons disulfures -S-S- de la kératine (cystine) en appliquant sur les cheveux préalablement mis sous tension (bigoudis et autres) une composition contenant un agent réducteur (étape de réduction) puis, après avoir rincé la chevelure ainsi traitée, à reconstituer dans un second temps lesdites liaisons disulfures en appliquant sur les cheveux toujours sous tension une composition oxydante (étape d'oxydation, dite aussi de fixation) de façon à donner finalement aux cheveux la forme recherchée. Cette technique permet ainsi de réaliser indifféremment soit l'ondulation des cheveux, soit leur défrisage ou leur décrêpage. La nouvelle forme imposée aux cheveux par un traitement chimique tel que ci-dessus est éminemment durable dans le temps et résiste notamment à l'action des lavages à l'eau ou par shampooings, et ceci par opposition aux simples techniques classiques de déformation temporaire, telles que de mise en pli-

Les compositions réductrices utilisables pour la mise en oeuvre de la première étape d'un tel procédé classique de déformation permanente des cheveux (procédé en deux temps) contiennent généralement, à titre d'agents réducteurs, des sulfites, des bisulfites, des alkyl-phosphines ou de préférence des thiols. Parmi ces derniers, ceux couramment utilisés sont la cystéïne et ses divers dérivés, la cystéamine et ses dérivés, l'acide thiolactique, i'acide thioglycolique ainsi que ses esters, notamment le monothioglycolate de glycérol.

A cet égard, et bien que possédant une odeur désagréable, l'acide thioglycolique est particulièrement efficace, et constitue ainsi ie composé de référence en permanente pour réduire les liaisons disulfures de la kératine.

De façon habituelle, la matière kératinique est enroulée sur des

rouleaux et la composition réductrice est appliquée sur cette dernière durant un temps pouvant aller de 2 à 40 minutes afin de laisser au réducteur le temps d'agir sur les cheveux. La matière kératinique est ensuite abondamment rincée.

L'étape suivante constitue le deuxième temps d'un procédé classique de déformation permanente d'une matière kératinique et consiste à appliquer sur cette dernière une composition oxydante ou fixateur afin de « fixer » la matière kératinique ou les cheveux selon la forme désirée.

En ce qui concerne les compositions oxydantes nécessaires à la mise en oeuvre de cette étape de fixation, on fait le plus souvent appel, dans la pratique, à des compositions à base d'eau oxygénée ou de bromates alcalins Ces compositions sont appliquées sur la matière kératinique enroulée sur les rouleaux durant un temps relativement long (fixation) pouvant aller jusqu'à 30 minutes. Elles sont généralement sous la forme de lotions très liquides dont il est difficile de contenir l'application à la seule fibre kératinique. Il arrive ainsi qu'un excès de ces compositions coule par exemple le long du cou de la cliente rendant cette étape particulièrement désagréable pour cette dernière Après cette opération, la fibre kératinique est une dernière fois abondamment rincée.

Un tel procédé permet certes d'obtenir des cheveux permanentes présentant une belle frisure mais il présente un certain nombre d'inconvénients il est long et fastidieux pour celui qui le met en oeuvre et très inconfortable pour celui ou celle qui le subit

Afin de remédier à certains de ces désagréments, et dans le but de simplifier les opérations de permanentes en général, on a développé de nouveaux procédés de permanente qu'on appelle permanentes « auto- régulées » Dans ces procédés, la composition réductrice comprend généralement, en plus de l'agent réducteur classique semblable à celui utilisé dans un procédé classique de déformation permanente (sulfites, thiols ), un disulfure qui est en excès par rapport à l'agent réducteur classique et dont le rôle est d'oxyder les restes -SH libérés par la réduction de la cystine et de reconstituer ainsi instantanément les liaisons cystines. L'avantage de ces procédés est de rendre facultative, et de préférence inutile (permanente auto-neutralisante), l'étape de fixation et donc l'application avec temps de pause de la composition

oxydante. Ces permanentes sont réalisées en un seul temps. Il s'ensuit un meilleur confort pour la cliente (le procédé est beaucoup plus rapide) ainsi qu'une facilité d'utilisation pour le coiffeur.

Cependant, on remarque que la frisure obtenue par de tels procédés est très souvent insuffisante et qu'elle se dégrade très rapidement dans le temps. De plus, l'étape de fixation étant inexistante, il subsiste longtemps après et même après un shampooing, une odeur désagréable due à l'excès de cheveux réduits.

La présente invention a notamment pour but de résoudre les problèmes ci-dessus. Plus précisément, elle a pour but de proposer un nouveau procédé de traitement de déformation permanente des fibres kératiniques qui soit plus simple, plus rapide et plus confortable pour la cliente qu'un procédé classique en deux temps et également plus efficace en terme de frisure qu'un procédé en un seul temps.

Or, la demanderesse a maintenant constaté que si l'on utilise une composition réductrice comprenant une association disulfure/thiol dans une gamme de rapports donnés, on peut simplifier significativement l'étape de fixation d'un procédé classique de déformation permanente des cheveux tout en obtenant une frisure belle et résistante.

Ainsi, la présente invention a pour objet un nouveau procédé de traitement des fibres kératiniques, en particulier des cheveux, en vue d'obtenir une déformation permanente de ces dernières, en particulier sous la forme de cheveux permanentes, ledit procédé étant caractérisé par le fait qu'il comprend les étapes suivantes : (i) on applique sur les fibres kératiniques à traiter une composition réductrice comprenant une association disulfure/thiol, le rapport pondéral disulfure/thiol étant compris entre 0,1 et 1 , les moyens (rouleaux) nécessaires à la mise sous tension mécanique des fibres kératiniques étant mis en oeuvre avant ou pendant ladite application, (ii) on rince les fibres kératiniques, (iii) puis on sépare les moyens de mise sous tension utilisés à l'étape (i) des fibres kératiniques, (iv) on réalise une légère oxydation des fibres kératiniques, (v) et éventuellement on rince à nouveau les fibres kératiniques.

Un tel procédé est particulièrement simple et rapide. En effet, le choix spécifique du rapport pondéral disulfure/thiol dans la composition réductrice rend

possible, lors de l'étape de fixation, une oxydation très légère Ainsi, la composition oxydante peut être appliquée sur les fibres kératiniques avec un très faible temps de pause, voire sans temps de pause du tout et/ou la concentration en oxydant dans la composition oxydante peut être faible Cette composition peut ainsi se présenter sous différentes formes telles que mousse, gel, lotion épaissie qui sont particulièrement simples et rapides à utiliser

Une telle oxydation légère présente l'avantage de limiter la dégradation mécanique du cheveu que l'on constate habituellement lors de l'étape de fixation d'un procédé classique en deux temps avec un long temps de pause de la composition oxydante

Le rapport pondéral disulfure/thiol particulier autorise également le déroulage des fibres kératiniques, et en particulier des cheveux, avant l'étape de fixation, et ceci sans risque aucun d'abîmer le cheveu ou la frisure Le procédé de permanente est ainsi considérablement simplifié Un autre avantage d'un tel procédé est qu'il permet d'obtenir des cheveux permanentes présentant une frisure particulièrement belle et résistante dans le temps

D'autres caractéristiques, aspects et avantages de l'invention apparaîtront encore plus clairement à la lecture de la description détaillée qui va suivre, ainsi que des divers exemples concrets, mais nullement limitatifs, destinés à l'illustrer

Bien que l'exposé qui suit s'articule essentiellement autour du cas particulier du traitement du cheveu, on notera ici que le procédé selon l'invention est applicable à toute fibre kératinique en général, notamment cils, moustaches, poils, laine et autres

La composition réductrice utilisée dans le procédé selon l'invention contient au moins un agent actif approprié pour la réduction des liaisons disulfures de la kératine sous la forme d'un thiol Les thiols préférentiellement utilises selon la présente invention sont choisis parmi l'acide thioglycolique et ses sels, le monothioglycolate de glycérol ou de glycol, la cystéamine et ses dérivés acylés en C1-C4 tels que la N-acétyl cystéamine ou la N-propionyl cystéamine, la cystéine, ia N-acétyicystéine, ies esters de cystéine, tels que le cystémate de

glycérol, les N-mercaptoalkylamides de sucres tels que le N-(mercapto-2- éthyl)gluconamide, l'acide thiolactique et ses esters tels que le monothiolactate de glycérol, l'acide 3-mercaptopropionique et ses esters, tels que le 3- mercaptopropionate de glycérol, l'acide thiomalique, l'acide 2-hydroxy 3- mercaptopropionique et ses esters, tels que le 2-hydroxy 3-mercaptopropionate de glycérol, la panthétéine, le thioglycérol, les N-(mercaptoalkyl)ω- hydroxyalkylamides décrits dans la demande de brevet EP-A-354 835 et ies N- mono- ou N,N-dialkylmercapto 4-butyramides décrits dans la demande de brevet EP-A-368 763, les aminomercaptoalkylamides décrits dans la demande de brevet EP-A-432 000, les dérivés des acides N-(mercaptoalkyl) succinamiques ou des N-(mercaptoalkyl) succiminides décrits dans la demande de brevet EP-A-465 342, les alkylaminomercaptoalkylamides décrits dans la demande de brevet EP- A-514 282, le mélange de thioglycolate d'hydroxy-2-propyle et de thioglycolate d'hydroxy-2-méthyl-1 éthyle décrit dans la demande de brevet FR-A-2 679 448, les N-mercaptoalkyl alcanediamides décrits dans la demande de brevet EP-A-653 202.

On utilise de préférence l'acide thioglycolique, l'acide thiolactique, la cystéine et ses divers dérivés, la cystéamine et ses dérivés, l'acide 3- mercaptopropionique, ainsi que leurs esters ou leurs sels, notamment le monothioglycolate de glycérol.

Ces agents actifs peuvent être utilisés seuls ou en mélange. Lorsque l'on utilise l'acide thioglycolique, l'acide thiolactique, l'acide 3- mercaptopropionique, l'acide 2-hydroxy 3-mercaptopropionique, la cystéine ou la cystéamine, ou l'un de leurs sels ou de leurs dérivés, à titre d'agent réducteur, le pH de l'ensemble de la composition selon l'invention est de préférence compris entre 6 et 11 ,5 et encore plus préférentiellement entre 7 et 10.

Lorsque l'on utilise ies esters de l'acide thioglycolique ou de l'acide thiolactique ou de l'acide 3-mercaptopropioπique, de la cystéine ou de l'acide 2- hydroxy 3-mercaptopropionique, à titre d'agent réducteur, le pH de l'ensemble de la composition selon l'invention est de préférence compris entre 5 et 10 et encore plus préférentiellement entre 6 et 9.

Selon une caractéristique essentielle de la présente invention, les

compositions réductrices utilisées contiennent également au moins un deuxième agent actif sous la forme d'un disulfure. Parmi les disulfures connus, on peut notamment mentionner l'acide dithiodiglycolique, le dithioglycérol, l'acide dithiodilactique, le disulfure de l'acide 3-mercaptopropionique, la cystamine, la N, N'-diacétyl-cystamine, la cystine, la pantethine, et les disulfures des N-(mercapto- alkyl) ω-hydroxyalkyl-amides décrits dans la demande de brevet EP-A-354 835, les disulfures des N-mono ou N,N-dialkylmercapto-4 butyramides décrits dans la demande de brevet EP-A-368 763, les disulfures des aminomercapto-alkylamides décrits dans la demande de brevet EP-A-432 000, les disulfures des dérivés des acides N-(mercaptoalkyl)-succinamiques ou des N-(mercaptoalkyl)-succinimides décrits dans la demande de brevet EP-A-465 342, les disulfures des alkylaminomercaptoalkylamides décrits dans la demande de brevet EP-A-514 282 et les disulfures des N-mercaptoalkyl alcane diamides décrits dans la demande de brevet EP-A-653 202. De préférence, les compositions réductrices conformes à la présente invention comprennent un thiol en association avec son disulfure correspondant. Les associations disulfure/thiol correspondant préférées selon la présente invention sont choisies parmi les associations suivantes : acide dithiodiglycolique ou ses sels/acide thioglycolique ou ses sels, acide dithiodilactique ou ses sels/acide thiolactique ou ses sels, cystine/cystéine, cystamine/cystéamine, disulfure de l'acide 3-mercaptopropιonique/ acide 3-mercaptopropionique.

Les thiols mentionnés ci-avant sont généralement présents à une concentration qui peut être comprise entre 1 et 20 %, de préférence entre 5 et 15 %, en poids par rapport au poids total de la compositon réductrice. La concentration en disulfure est déterminée en fonction de la concentration en thiol de telle sorte que le rapport pondéral disulfure/thiol soit compris entre 0,1 et 1 , de préférence entre 0,3 et 0,8. Ainsi, la concentration en disulfure dans les compositions réductrices du procédé selon l'invention est généralement comprise entre 0,1 et 20 % en poids par rapport au poids total de la composition.

Les pH des compositions réductrices peuvent être ajustés classiquement par ajout d'agents basifiants, tels que par exemple la soude,

l'ammoniaque, la monoéthanolamine, la diéthanolamine, la triéthanolamine, l'isopropanolamine, les dérivés de diaminopropane tels que le 1 ,3- diaminopropane, le 2-amino-2-méthyl-1-propanol, le 2-amino-2-méthyl-1 ,2- propanediol, un carbonate ou bicarbonate de métal alcalin ou d'ammonium, un carbonate ou bicarbonate d'aminés primaires, secondaires ou tertiaires, ou un carbonate organique tel que le carbonate de guanidine, tous ces composés pouvant bien entendu être pris seuls ou en mélange.

La composition réductrice peut se présenter sous la forme d'une lotion, épaissie ou non, d'une crème, d'un gel ou de toute autre forme appropriée et peut contenir des additifs connus pour leur utilisation dans les compositions réductrices pour la déformation permanente des cheveux.

La composition réductrice peut être également du type exothermique, c'est-à-dire provoquant un certain échauffement lors de l'application sur les cheveux, ce qui apporte un agrément à la personne qui subit la permanente ou le défrisage.

La composition réductrice peut également contenir un solvant tel que par exemple de l'éthanol, du propanol, ou de l'isopropanol, du glycérol, du propylène glycol ou encore du diéthylène glycol à une concentration maximale de 20 % par rapport au poids total de la composition. La composition réductrice peut également contenir des additifs cosmétiques bien connus pour ce type de composition tels que des polymères cationiques, des surfactants, des parfums ou encore des silicones.

L'application de la composition réductrice peut être réalisée avant, pendant ou après l'habituelle étape de mise sous tension des cheveux. De préférence, cette application est réalisée après l'étape de mise sous tension des cheveux.

Avant de procéder à l'étape suivante de rinçage, il convient, de manière classique, de laisser reposer pendant quelques minutes, généralement entre 2 et 40 minutes, de préférence entre 5 et 20 minutes, la chevelure sur laquelle a été appliquée la composition réductrice, et ceci de façon à bien laisser le temps aux actifs d'agir correctement sur les cheveux. Cette phase d'attente est effectuée généralement en laissant reposer à l'air libre (température ambiante) la

chevelure traitée, mais elle peut être également effectuée à une température plus élevée. Pendant cette phase d'attente, on prend soin que les cheveux ne sèchent pas complètement et restent humides jusqu'au moment de la mise en oeuvre de l'étape suivante (à cet effet, utilisation possible de bonnets, de gels de protection par exemple).

Dans la deuxième étape du procédé (étape (ii)), les cheveux imprégnés de la composition réductrice sont rincés soigneusement.

Selon une caractéristique essentielle du procédé selon l'invention, la troisième étape (étape (iii)) consiste à séparer les moyens (rouleaux) utilisés pour la mise sous tension mécanique des fibres kératiniques de ces dernières avant l'application d'une composition oxydante. On procède ainsi au déroulage des fibres kératiniques, et en particulier des cheveux, entre la phase de réduction et la phase de fixation.

Grâce au rapport spécifique choisi (poids en disulfure)/(poids en thiol) dans la composition réductrice, cette étape de déroulage des cheveux ainsi que l'étape suivante (étape (iv) de fixation) ne présentent aucun risque de cassure des fibres kératiniques.

Une conséquence directe de ce déroulage précoce par rapport à un procédé classique de permanente est un confort amélioré pour la cliente : en effet, les cheveux ne restent sous tension que durant le premier temps du procédé. La mise en oeuvre de la suite du procédé de déformation permanente est également grandement facilitée pour le coiffeur comme on peut le constater dans l'étape suivante.

L'étape suivante (étape (iv)) consiste à réaliser sur la chevelure déroulée une légère oxydation. Au sens de la présente invention, on entend, par réalisation d'une légère oxydation, l'application d'une composition oxydante dont la concentration en oxydant est faible et/ou l'application d'une composition oxydante avec faible, voire sans, temps de pause.

De préférence, l'oxydation légère est due à un faible temps de pause de la composition oxydante. En effet, comme il a été expliqué ci-dessus, la composition réductrice particulière à l'invention (rapport pondéral disulfure/thiol dans une fourchette spécifique) permet de réaliser, lors de l'étape de fixation, une

oxydation beaucoup plus faible que lors d'un procédé classique de permanente.

En conséquence, et selon un mode préféré de réalisation de la présente invention, la compositon oxydante nécessaire à cette oxydation est appliquée sur les fibres kératiniques avec un faible, voire sans, temps de pause. Ainsi, dans cette étape, et selon la présente invention, on entend par faible temps de pause un temps de pause inférieur à 2 minutes, de préférence inférieur à 60 secondes.

Cette composition légèrement oxydante comprend un agent oxydant tel que l'eau oxygénée ou encore des bromates alcalins. La concentration en eau oxygénée peut varier de 1 à 9 volumes, de préférence de 1 à 8 volumes. La concentration en bromates peut généralement varier de 1 à 7 %.

Selon un mode préféré de réalisation de l'invention, la composition oxydante a une concentration en eau oxygénée de 5 à 8 volumes et est appliquée sur la fibre kératinique durant un temps inférieur à 60 secondes. Selon un autre mode préféré de réalisation de l'invention, la composition oxydante a une concentration en eau oxygénée de 2 à 5 volumes et est appliquée sur la fibre kératinique durant un temps compris entre 1 et 2 minutes.

Le véhicule des compositions réductrice et oxydante utilisées selon l'invention est de préférence l'eau ou une solution hydroalcoolique d'un polyol ou d'un alcool inférieur tel que l'éthanol, l'isopropanol, le tertiobutanol ou le propylène glycol.

L'eau oxygénée peut être stabilisée par exemple par la phénacétine, l'acétanilide, les phosphates mono et trisodiques ou par le sulfate d'hydroxy-8 quinoléine.

La composition oxydante peut également contenir des agents alcalinisants ou acidifiants, des agents conservateurs, des agents séquestrants, des opacifiants, des agents épaississants ou encore des additifs cosmétiques bien connus pour ce type de composition tels que des stabilisants, des polymères cationiques, des tensioactifs, des agents de viscosité, des silicones ou encore des parfums.

Cette composition légèrement oxydante peut se présenter sous

différentes formes shampooing, gel, mousse, crème, lotion épaissie Ces diverses formes sont rendues possibles par le fait, d'une part, que cette composition est peu oxydante, et d'autre part, qu'elle est appliquée sur des fibres kératiniques ou des cheveux libres Ainsi, elle peut être appliquée très simplement, de la même manière qu'un soin habituel, tel qu'un shampooing ou un gel, que l'on fait légèrement mousser en massant les cheveux très légèrement, puis que l'on élimine en rinçant les fibres kératiniques avec de l'eau

Il est clair ici que le procédé selon l'invention permet de résoudre les problèmes d'inconfort rencontrés (longs temps de pause, composition oxydante coulant désagréablement sur la peau) lors des procédés classiques de déformation permanente des cheveux

Enfin, la dernière étape (étape (v)) de ce procède est une étape classique de rinçage des fibres kératiniques ainsi traitées

On obtient une belle frisure régulière de la racine à la pointe, qui présente une bonne tenue même après plusieurs shampooings

Des exemples concrets, destinés à illustrer l'invention sans la limiter, vont maintenant être donnés

Dans ce qui suit et ce qui précède, les quantités sont exprimées en pourcentage en poids par rapport au poids total des compositions

EXEMPLE 1

Dans cet exemple, on a comparé deux procèdes de déformation permanente des cheveux un procédé A selon l'invention et un procédé B représentatif d'un procédé de permanente auto-neutralisante connu Un tel procédé de permanente auto-neutralisante nécessite une composition réductrice comprenant un taux élevé de disulfure et n'utilise pas de soin terminal oxydant

Procédé A (invention)

On prépare selon I invention une composition réductrice de déformation permanente des cheveux en procédant au mélange des matières premières suivantes

- acide thioglycolique 9,4 %

- séquestrant 0,4 %

- ammoniaque (à 20% MA) 11 ,5 %

- carbonate d'ammonium 5,8 % - dithioglycolate d'ammonium (40 % MA) 15 %

- tensio-actif 0,5 % MA

- parfum 0,5 %

- peptisant 1 %

- eau déminéralisée qsp 100 % pH = 8,4.

Le rapport (poids de disulfure)/(poids de thiol) de cette composition est ainsi d'environ 0,64.

Cette composition est appliquée sur les cheveux naturels mouillés et préalablement enroulés sur des bigoudis de permanente. Après avoir laissé agir la composition pendant 15 minutes, on rince abondamment à l'eau puis on enlève les bigoudis.

On applique alors le soin terminal de composition suivante :

- eau oxygénée (200 vol) 4,8 %

- tensio-actif 0,5 % MA

- hydroxyéthylcellulose 1 %

- peptisant 0,5 %

- parfum 0,3 % - acide citrique qsp pH=3

- eau déminéralisée qsp 100 %

Ce soin a une texture épaissie : il ne coule pas, d'où un confort amélioré pour la cliente et une application facilitée. Ainsi, on applique ce soin comme un shampooing qu'on fait légèrement mousser dans les cheveux sans temps de pause. On rince tout de suite la chevelure.

On obtient alors une belle frisure régulière de la racine à la pointe. Les

cheveux ne présentent aucune odeur résiduelle De plus cette frisure est résistante dans le temps elle a ainsi une tenue de 8 semaines

Procédé B (comparatif) On prépare une composition réductrice convenant pour une déformation permanente auto-neutralisante des cheveux en procédant au mélange des fibres premières suivantes

- acide thioglycolique 6 % - séquestrant 0,4 %

- ammoniaque (à 20% MA) 8,3 %

- carbonate d'ammonium 5,8 %

- dithioglycolate d'ammonium (40 % MA) 20 %

- tensio-actif 0,5 % MA - parfum 0,5 %

- peptisant 1 %

- eau déminéralisée qsp 100 % pH = 8,4

Le rapport (poids de dιsulfure)/(poιds de thiol) de cette composition est ainsi d'environ 1 ,33

Cette composition est appliquée sur des cheveux naturels mouillés préalablement enroulés sur des bigoudis de permanente Après avoir laissé agir la composition pendant 15 minutes, on rince abondamment à l'eau puis on enlev é les bigoudis

La frisure obtenue avec un tel procédé est très faible De plus, maigre un rinçage très prolonge après l'application de la composition réductrice, une désagréable odeur de cheveux réduits persiste dans les cheveux La frisure disparaît des le premier shampooing alors que l'odeur résiduelle desagréable est toujours présente

EXEMPLE 2 :

On applique le procédé A de l'exempie 1 sur des cheveux moyennement sensiblises par un traitement de décoloration, avec les compositions réductrice et oxydante suivante :

Composition réductrice :

- acide thioglycolique 7 %

- séquestrant 0,2 %

- ammoniaque (à 20% MA) 6,5 % - carbonate d'ammonium 5,8 %

- dithioglycolate d'ammonium (40 % MA) 10 %

- tensio-actif 0,5 % MA

- parfum 0,5 %

- peptisant 1 % - eau déminéralisée qsp 100 % pH = 8.

Le rapport (poids de disulfure)/(poids de thiol) de cette composition est ainsi d'environ 0,57.

Lotion mousse terminale (composition légèrement oxydante) :

- eau oxygénée (200 vol) 1 ,2 % (2 vol)

- tensio-actif 1 % MA

- acide citrique qsp pH=3

- eau déminéralisée qsp 100 %

La frisure obtenue selon ce procédé est belle et régulière de la racine à la pointe. Elle a une très bonne tenue dans le temps.

EXEMPLE 3 : Dans cet exemple, on a comparé deux procédés de déformation permanente des cheveux : un procédé A selon l'invention et un procédé B utilisant des compositions réductrice et oxydante d'un procédé classique de

permanente en deux temps mais pour lequel on a procédé au déroulage des cheveux avant l'étape de fixation.

Le procédé A est le même que celui réalisé dans l'exemple 1 avec les mêmes compositions réductrice et oxydante que dans l'exemple 1.

Procédé B : (comparatif)

On prépare une composition réductrice convenant pour une déformation permanente classique des cheveux en procédant au mélange des matières premières suivantes : - acide thioglycolique 9,4 %

- séquestrant 0,4 %

- ammoniaque (à 20% MA) 11 ,5 %

- carbonate d'ammonium 5,8 %

- tensio-actif 0,5 % MA - parfum 0,5 %

- peptisant 1 %

- eau déminéralisée qsp 100 % pH = 8,4

Cette composition est appliquée sur des cheveux naturels mouillés et préalablement enroulés sur des bigoudis de permanente. Après avoir laissé agir la composition pendant 15 minutes, on rince abondamment à l'eau puis on enlève ies bigoudis.

On applique alors la composition oxydante (fixateur) classique suivante:

- eau oxygénée 8 vol

- acide citrique qs

- eau déminéralisée qsp 100 % pH = 3

La frisure obtenue est très insatisfaisante en comparaison avec la belle frisure régulière et résistante obtenue avec ie procédé A dans l'exemple 1