La présente invention concerne une pièce pour véhicule automobile comprenant un absorbeur d'énergie voie basse. Dans les véhicules automobiles, on connaît les appuis bas qui sont destinés à protéger les jambes des piétons lors des chocs. Ces appuis bas doivent comporter une structure pour assurer la décélération de la jambe au moment du choc sans dépasser un certain seuil, au-delà duquel la jambe pourrait subir de graves dommages. Des normes européennes, par exemple, fournissent des exemples de tels seuils. Les voies basses actuellement utilisées sont souvent constituées par une combinaison d'une structure rigide, par exemple un tube métallique, située à l'intérieur du véhicule, et d'un absorbeur placé devant la structure rigide et qui se déforme lors du choc. Une difficulté liée à une telle voie basse est que l'absorbeur doit être maintenu derrière la peau de pare-chocs. Pour l'efficacité de la protection, il est en effet souhaitable de laisser un jeu minimal entre l'absorbeur et la peau, afin que la course d'enfoncement de la jambe soit intégralement mise à profit pour absorber l'énergie du choc. On sait cependant que la fixation d'une pièce quelconque sur une peau de carrosserie en matière plastique pose des problèmes esthétiques car des marques peuvent apparaître sur la face visible de la peau à la suite de soudures ou en raison de retassures qui se produisent au droit de nervures ou de languettes de fixation. La présente invention vise à fournir une nouvelle pièce qui assure le rôle d'absorbeur entre une peau de pare-chocs et une structure rigide de voie basse, et dont la fixation à la peau de pare-chocs ne pose aucune difficulté. La présente invention à pour objet une pièce automobile comprenant un absorbeur d'énergie destiné à prendre place entre une peau de pare-chocs et une structure rigide fixée à la caisse du véhicule, caractérisée en ce qu'elle comprend une grille d'entrée d'air solidaire de l'absorbeur, ladite grille étant munie de moyens de fixation à la peau de pare- chocs. La pièce selon l'invention est donc le résultat de la réunion en une seule pièce d'une grille d'entrée d'air et d'un absorbeur qui se positionne entre la structure rigide de la voie basse et la peau du pare-chocs. La fixation de la grille à la peau de pare-chocs ne pose, en général, pas de difficultés car les bords de l'ouverture d'entrée d'air, qui est ménagée dans la peau de pare-chocs, peuvent comporter des moyens d'encliquetage, de collage ou de soudage à la périphérie de l'ouverture d'entrée d'air. La pièce selon l'invention peut donc être fixée à la peau de pare-chocs grâce aux fixations qui sont traditionnellement prévues pour une grille d'entrée d'air seule. Grâce à l'absorbeur, qui joue le rôle d'entretoise entre la structure rigide et la peau du pare-chocs, la forme du pare-chocs peut être adaptée facilement aux contraintes géométriques imposées par la structure rigide, y compris lorsque le galbe du pare-chocs est très marqué. Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, la grille et l'absorbeur sont réalisés d'un seul tenant, par exemple en étant issus d'une même opération de moulage. Avantageusement, la grille et l'absorbeur sont réalisés en matière plastique. Afin de mieux faire comprendre l'invention, on va en décrire maintenant un mode de réalisation donné à titre d'exemple non limitatif de la portée de l'invention, en référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue de l'intérieur d'une peau de pare-chocs avant et d'une pièce selon un mode de réalisation de l'invention ; - la figure 2 représente, à plus grande échelle, la pièce de la figure 1 séparée du pare-chocs ; - la figure 3 est une vue en coupe et en perspective selon le plan MI-III de la figure 1. La peau de pare-chocs 1 représentée sur les dessins est réalisée en polypropylène et comporte, en partie centrale et dans sa zone inférieure, une ouverture d'entrée d'air 3 pour l'alimentation d'un circuit de refroidissement (non représenté). Une pièce 5 d'un seul tenant est placée contre la face intérieure (visible sur la figure 1 ) de la peau de pare-chocs, en regard de l'ouverture d'entrée d'air 3, et le long du bord inférieur 7 de la peau. Cette pièce 5, qui est mieux visible sur la figure 2, comprend une partie supérieure 5a constituant une grille d'entrée d'air, de configuration connue en soi, et une partie inférieure 5b constituant un absorbeur de chocs pour piétons. Sur la figure 3, on voit mieux la forme de la grille d'entrée d'air et de l'absorbeur. La grille comporte un contour 9 à section en U qui permet son encliquetage sur la peau 1 de pare-chocs grâce à des formes en relief classiques 10 prévues sur la peau, le long du contour de l'ouverture d'entrée d'air 3 et à des découpes 12 ménagées dans le contour 9 à section en U de la grille. L'absorbeur est formé par un réseau de nervures 11 parallèles à la direction longitudinale (X) du véhicule. On voit, sur la figure 2, que des nervures verticales 11a (par rapport aux dessins) délimitent des alvéoles de section rectangulaire à l'intérieur desquelles sont formés des croisillons de nervures obliques 11 b. Cette distribution des nervures, connue en elle-même, a pour objet d'absorber l'énergie de chocs dirigés selon la direction longitudinale X du véhicule. Lors des chocs, les nervures 11 flambent au fur et à mesure que la jambe s'enfonce dans le pare-chocs. On voit que sur sa face arrière, l'absorbeur est conformé pour s'adapter à la pièce de structure qui est, dans l'exemple représenté, constituée par un tube métallique 13. De même, à l'avant, l'absorbeur épouse sensiblement la forme de la face intérieure de la peau de pare-chocs 1 afin de réaliser l'adaptation du style du pare-chocs à la géométrie du tube métallique. Ainsi, si le pare-chocs présente un galbe très marqué, il n'est pas nécessaire que le tube métallique suive ce galbe étant donné que l'absorbeur peut avoir une longueur (dans la direction longitudinale X) variable en différents points de la largueur du véhicule. Par ailleurs, la distribution des nervures peut varier en fonction de l'emplacement selon la direction transversale (Y), comme on le voit sur la figure 2, afin que la résistance à la déformation de l'absorbeur soit optimale en tous points de la largeur du véhicule. La grille et l'absorbeur sont liés par le bord inférieur 15 de la grille qui se raccorde au plan supérieur 17 de Pabsorbeur, la solidarisation entre ces deux pièces résultant du fait qu'elles sont issues de la même opération de moulage. De part et d'autre de la grille, des voiles verticaux 19 (dans la position représentée par les dessins) participent à la liaison entre la grille et l'absorbeur afin de la rigidifier. De plus, une nervure 21 orthogonale à la grille et verticale (dans la position représentée par les dessins) contribue à maintenir l'angle droit formé par la grille sensiblement verticale et le plan supérieur 17 de l'absorbeur. Il est bien entendu que le mode de réalisation qui vient d'être décrit ne représente aucun caractère limitatif et qu'il pourra recevoir toutes modifications désirables sans sortir pour cela du cadre de l'invention. En particulier, la grille et l'absorbeur peuvent être deux pièces séparées que l'on réunit par des moyens de solidarisation suffisamment résistants pour que l'absorbeur soit fermement maintenu derrière la peau par la seule fixation de la grille sur la peau.