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Title:
PLANT FOR THE REVERSIBLE ROLLING OF STEEL STRIP
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/125074
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a rolling plant comprising a reversible rolling mill having two stands (2, 4). Each upright (22, 24) of the stands (2, 4) rests on a support structure (25) via a bearing surface and is fastened thereto by a rod (80) integral with the structure and cooperating with the upright via a removable fastening means (82). The plant is characterized in that the bearing surface of each upright is provided on the lower face (28, 48) of the upright, without extending beyond the lateral faces (26, 46) directed along the rolling direction (A) of the uprights, and includes a hole (64, 74) opening into a hollow housing (62, 72) provided in the upright and having an orifice opening onto a lateral face (26, 46) of the upright. The rod (80) extends through the hole and projects into the housing, and the removable fastening means (82) is placed inside the housing.

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Inventors:
ROSSIGNEUX BERNARD (FR)
Application Number:
PCT/FR2008/000506
Publication Date:
October 15, 2009
Filing Date:
April 11, 2008
Export Citation:
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Assignee:
SIEMENS VAI METALS TECH SAS (FR)
ROSSIGNEUX BERNARD (FR)
International Classes:
B21B31/06
Foreign References:
EP0618018B12001-08-08
EP0088745A11983-09-14
EP0061441A21982-09-29
US5706690A1998-01-13
Attorney, Agent or Firm:
FISCHER, MICHAEL (DE)
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Claims:
REVENDICATIONS

1.- Installation de laminage du type comportant un laminoir réversible à deux cages (2, 4), adjacentes selon une direction de laminage (A), chaque cage comprenant deux montants (22, 24) de maintien des cylindres (6, 7, 8, 9, 10, 11), chaque montant reposant sur une structure de support (25) par l'intermédiaire d'une surface d'appui et étant fixé sur la structure de support par l'intermédiaire d'au moins une tige (80) solidaire de la structure de support et coopérant avec le montant par l'intermédiaire d'un moyen de fixation amovible (82), caractérisée en ce que la surface d'appui de chaque montant est prévue sur la face inférieure (28, 48) du montant, sans s'étendre au delà des faces latérales (26, 46) des montants orientées selon la direction de laminage, et comporte au moins un trou (64, 74) débouchant dans un logement creux (62, 72) prévu dans le montant et présentant une ouverture débouchant sur une face latérale (26, 46) du montant, en ce que la tige (80) solidaire de la structure de support (25) s'étend au travers du trou et fait saillie dans le logement, et en ce que le moyen de fixation amovible (82) est disposé à l'intérieur du logement.

2.- Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le logement creux est une alvéole, ladite alvéole ayant une ouverture débouchant sur une face latérale du montant, perpendiculaire à une direction transversale à la direction de laminage (A) et orientée vers l'extérieur de la cage.

3.- Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le logement creux est une rainure, ladite rainure ayant une ouverture débouchant sur une face latérale du montant, perpendiculaire à une direction transversale à la direction de laminage (A) et orientée vers l'extérieur de la cage. 4.- Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le moyen de fixation amovible est un écrou (82), en ce que la tige est un goujon (80), et en ce que la structure de support est un massif en béton (25), le goujon étant ancré dans le massif en béton et inséré dans le trou traversant (64, 74) du montant (22, 24) de la cage (2, 4) et l'écrou étant vissé sur le goujon. 5.- Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend, en outre, des moyens d'entraînement des

cylindres comprenant un réducteur (200, 210) comportant un arbre d'entrée (212) destiné à être couplé à un moteur (214), des premier et second arbres de sortie (216, 218) destinés à être couplés à des cylindres à entraîner et au moins un arbre intermédiaire (222) couplant l'arbre d'entrée aux premier et second arbres de sortie, et en ce qu'au moins les axes des arbres de sortie et intermédiaire sont superposés dans une direction verticale de manière à présenter un encombrement réduit dans la direction de laminage (A).

6.- Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte, en outre, des moyens de changement des cylindres, comportant un chariot (300) commun aux première et seconde cages (2, 4) et apte à être déplacé, selon une direction perpendiculaire à la direction de laminage (A), entre une position de service à proximité des première et seconde cages (2, 4) et une positon d'attente à l'écart des première et seconde cages (2, 4), le chariot comportant au moins deux râteliers (312a-d) aptes à porter un équipage de cylindres et disposés côte à côte selon la direction de laminage, et des moyens de chargement / déchargement des cylindres (322, 324) permettant de décharger des cylindres usés hors d'une cage sur un râtelier vides et de charger des cylindres neufs depuis un râtelier à l'intérieur d'une cage.

7.- Installation selon la revendication 6, caractérisée en ce que le chariot comporte un plateau mobile (310) apte à être déplacé parallèlement à la direction de laminage A, et en ce que lesdits au moins deux râteliers (312a-d) sont disposés sur le plateau mobile.

8.- Installation de laminage selon la revendication 7, caractérisée en ce que le chariot comporte quatre râteliers (312a-d) et en ce que le plateau mobile (310) est apte à être déplacé entre des première et seconde positions, de sorte que, dans la première position du plateau mobile, les râteliers d'une première paire de râteliers (312b, 312d) sont respectivement placés dans le plan vertical des cylindres de la première cage (2) et de la seconde cage (4), et, dans la seconde position du plateau mobile, les râteliers d'une seconde paire de râteliers (312a, 312c) sont respectivement placés dans le plan vertical des cylindres de la première cage (2) et de la seconde cage (4), le chariot (300) comportant des premiers moyens de chargement / déchargement (322) pour desservir

la première cage et des seconds moyens de chargement / déchargement (324) pour desservir la seconde cage, les première et seconde cages pouvant être chargées et/ou déchargées simultanément ou séparément.

9.- Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle est apte à laminer des bandes d'épaisseur d'entrée allant jusqu'à 10 mm et de largeur allant jusqu'à 1 600 mm, et en ce que la distance (D) entre la face latérale (26, 46) d'un montant de la première cage (2), perpendiculaire à la direction de laminage (A) et orientée vers la seconde cage, et la face latérale (26, 46) d'un montant de la seconde cage (4), perpendiculaire à la direction de laminage (A) et orientée vers la première cage, est inférieure à 1 500 mm.

10.- Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que la distance (D) entre la face latérale (26, 46) d'un montant de la première cage (2), perpendiculaire à la direction de laminage (A) et orientée vers la seconde cage, et la face latérale (26, 46) d'un montant de la seconde cage (4), perpendiculaire à la direction de laminage (A) et orientée vers la première cage, est supérieure à l'espace strictement nécessaire au passage d'un opérateur pour une intervention exceptionnelle, espace au minimum égal à 700 mm.

Description:

Installation de laminage réversible de bandes d'acier

L'invention concerne une installation de laminage du type comportant un laminoir réversible à deux cages.

Le laminage de bandes d'acier peut être réalisé sur différents types d'installation de laminage. Les installations de laminage dites « réversibles » permettent de laminer une bande, qui défile selon une direction de laminage, alternativement dans un sens puis dans l'autre. La bande est laminée par passage à travers un laminoir comportant, entre deux dispositifs enrouleur / dérouleur, une cage ou deux cages disposées successives selon la direction de laminage. Les installations réversibles à deux cages présentent une capacité de production de 300 000 à 1 000 000 tonnes par an contre une capacité de production de 200 000 à 600 000 tonnes par an pour les installation réversible « mono-cage ». Les installations réversibles à deux cages présentent également l'avantage de réduire le nombre de passes de laminage dans un sens puis dans l'autre. Le brevet EP 0 618 018 B1 décrit une telle installation de laminage réversible à deux cages permettant un laminage à froid. :

Dans le cas d'un laminage réversible réalisé en plus de trois passes, les extrémités de tête et de queue de la bande restent pincées sur les mandrins des dispositifs enrouleur / dérouleur situés de part et d'autre des deux cages. Une longueur de service comprise entre, d'une part, l'extrémité de tête ou de queue de la bande et, d'autre part, l'emprise des cylindres de la cage située à proximité du dispositif enrouleur / dérouleur sur lequel est fixée l'extrémité de tête ou de queue considérée, n'est pas laminée à l'épaisseur recherchée.

De plus, en fin de passe, une longueur inter-cages située entre les emprises des cylindres des deux cages n'est pas laminée à l'épaisseur recherchée. En effet, cette longueur inter-cages n'a été laminée qu'en passant à travers une seule des deux cages, à savoir la cage située à proximité du dispositif enrouleur / dérouleur sur lequel est fixée l'extrémité de tête ou de queue considérée.

Ainsi, à chacune des extrémités de la bande, une longueur d'extrémité correspondant à la somme d'une longueur de service et d'une longueur inter-cages possède une épaisseur hors tolérances. Les deux longueurs d'extrémité devront être

éliminées et mises au mille à la fin du laminage. La mise au mille pénalise le rendement des installations réversibles à deux cages.

Par exemple, pour un laminoir destiné à laminer en trois passes une bobine d'acier ayant une largeur pouvant atteindre 1600 mm, une épaisseur initiale de 3 mm et une longueur de 700 m, pour obtenir une bande d'acier ayant une épaisseur recherchée de 1 mm, il faut prévoir une installation de laminage réversible à deux cages dont chaque cage présente une capacité de laminage de l'ordre de 2 400 tonnes. Pour cela, chaque cage est par exemple équipée de cylindres d'appui ayant un diamètre de 1 250 mm et de cylindres de travail ayant un diamètre de 450 mm. Pour supporter les efforts correspondants, chaque cage présente typiquement des montants dont la hauteur est de 9 000 mm et la largeur de 4 000 mm. La distance d'entre-axe séparant les plans de symétrie des deux cages, plans verticaux dans lesquels reposent les axes des cylindres, est de 6 000 mm. ;

Alors, avec une telle installatipn la quantité de bande perdue sur les longueurs de service est de 2% de la bobine d'origine. Avec une distance d'entre-axe entre les deux cages de 6 000 mm, l'écart de mise au mille correspondant aux deux longueurs intercages est de 1% de la bobine d'origine. En conséquence, il en résulte une perte totale supérieure à 3 % de la bobine d'origine. Ceci est à comparer à perte habituelle d'un laminoir mono-cage qui est d'environ 2 % et à celle d'un laminoir tandem continu qui est négligeable.

On notera que la distance d'entre-axe est nécessairement supérieure à un minimum résultant de la géométrie des cages et des contraintes d'installation de celles- ci sur le génie civil. En particulier, selon l'art antérieur, les montants des cages des laminoirs réversibles à deux cages comportent des oreilles de fixation sur le génie civil. Une oreille de fixation d'un montant forme une protubérance, selon la direction de laminage, au-delà du plan vertical de la face du montant portant cette oreille. En particulier, la face latérale d'un montant de la première cage, perpendiculaire à la direction de laminage et orientée vers la seconde cage, présente une oreille faisant saillie vers la seconde cage. De manière symétrique, la face latérale d'un montant de la seconde cage, perpendiculaire à la direction de laminage et orientée vers la première cage, présente une oreille faisant saillie vers la première cage. Les oreilles de fixation

conduisent à une distance d'entre-axe de 6 000 mm, soit à une distance inter-cages de 2 000 mm, la distance inter-cages correspondant à la distance séparant les deux faces latérales extérieures situées sur chacun des montants des première et seconde cages et en regard l'une de l'autre. Les oreilles de fixation comportent des alésages traversants pour le passage d'organes de fixation des montants sur le génie civil. De plus, la face inférieure de ces oreilles de fixation constitue la surface d'appui du montant sur le génie civil. Quant à elle, la face inférieure du montant descend au-dessous du niveau des faces inférieures des oreilles de fixation, et est située au-dessus d'une fosse agencée dans le génie civil, sous la cage, pour recueillir les huiles usées de lubrification.

On a cherché à réduire la mise au mille des laminoirs réversibles à deux cages. Par exemple, le brevet JP 03-138004 décrit l'utilisation de rallonges soudées à chaque extrémité de la bande à laminer, et une séquence particulière d'ouverture et de fermeture des cages et du pinceur pour laminer l'intégralité de la bande à l'épaisseur recherchée.

Outre le fait que ce procédé est long à mettre en œuvre, il présente des risques de rupture au voisinage de la jonction entre les rallonges et la bande, en particulier lors du laminage sous traction.

L'invention a donc pour but de réduire la longueur d'extrémité de bande mise au mille lors du fonctionnement d'une installation de laminage réversible à deux cages.

Pour cela l'invention a pour objet une installation de laminage du type comportant un laminoir réversible à deux cages, adjacentes selon une direction de laminage, chaque cage comprenant deux montants de maintien des cylindres, chaque montant reposant sur une structure de support par l'intermédiaire d'une surface d'appui et étant fixé sur la structure de support par l'intermédiaire d'au moins une tige solidaire de la structure de support et coopérant avec le montant par l'intermédiaire d'un moyen de fixation amovible. La surface d'appui de chaque montant est prévue sur la face inférieure du montant, sans s'étendre au delà des faces latérales des montants orientées selon la direction de laminage et comporte au moins un trou débouchant dans un logement creux prévu dans le montant et présentant une ouverture débouchant sur une face latérale du montant. La tige solidaire de la structure de support s'étend au

travers du trou et fait saillie dans le logement, et le moyen de fixation amovible est disposé à l'intérieur du logement.

Suivant des modes particuliers de l'invention, l'installation de laminage comporte une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou suivant toutes les combinaisons techniquement possibles :

- le logement creux est une alvéole, l'alvéole ayant une ouverture débouchant sur une face latérale du montant, perpendiculaire à une direction transversale à la direction de laminage et orientée vers l'extérieur de la cage.

- le logement creux est une rainure, la rainure ayant une ouverture débouchant sur une face latérale du montant, perpendiculaire à une direction transversale à la direction de laminage et orientée vers l'extérieur de la cage.

- le moyen de fixation amovible est un écrou, la tige est un goujon et la structure de support est un massif en béton, le goujon étant ancré dans le massif en béton et inséré dans le trou traversant du montant de la cage et l'écrou étant vissé sur le goujon. - l'installation comprend, en outre, des moyens d'entraînement des cylindres comprenant un réducteur comportant un arbre d'entrée destiné à être couplé à un moteur, des premier et second arbres de sortie destinés à être couplés à des cylindres à entraîner et au moins un arbre intermédiaire couplant l'arbre d'entrée aux premier et second arbres de sortie, et au moins les axes des arbres de sortie et intermédiaire sont superposés dans une direction verticale de manière à présenter un encombrement réduit dans la direction de laminage.

- l'installation comporte, en outre, des moyens de changement des cylindres, comportant un chariot commun aux première et seconde cages et apte à être déplacé, selon une direction perpendiculaire à la direction de laminage, entre une position de service à proximité des première et seconde cages et une positon d'attente à l'écart des première et seconde cages, le chariot comportant au moins deux râteliers aptes à porter un équipage de cylindres et disposés côte à côte selon la direction de laminage, et des moyens de chargement / déchargement des cylindres permettant de décharger des cylindres usés hors d'une cage sur un râtelier vides et de charger des cylindres neufs depuis un râtelier à l'intérieur d'une cage.

- le chariot comporte un plateau mobile apte à être déplacé parallèlement à la

direction de laminage, et lesdits au moins deux râteliers sont disposés sur le plateau mobile.

- le chariot comporte quatre râteliers et le plateau mobile est apte à être déplacé entre des première et seconde positions, de sorte que, dans la première position du plateau mobile, les râteliers d'une première paire de râteliers sont respectivement placés dans le plan vertical des cylindres de la première cage et de la seconde cage, et, dans la seconde position du plateau mobile, les râteliers d'une seconde paire de râteliers sont respectivement placés dans le plan vertical des cylindres de la première cage et de la seconde cage, le chariot comportant des premiers moyens de chargement / déchargement pour desservir la première cage et des seconds moyens de chargement / déchargement (324) pour desservir la seconde cage, les première et seconde cages pouvant être chargées et/ou déchargées simultanément ou séparément.

- l'installation est apte à laminer des bandes d'épaisseur d'entrée allant jusqu'à 10 mm et de largeur allant jusqu'à 1 600 mm, et la distance entre la face latérale d'un montant de la première cage, perpendiculaire à la direction de laminage et orientée vers la seconde cage, et la face latérale d'un montant de la seconde cage, perpendiculaire à la direction de laminage et orientée vers la première cage, est inférieure à 1 500 mm.

- la distance entre la face latérale d'un montant de la première cage, perpendiculaire à la direction de laminage et orientée vers la seconde cage, et la face latérale d'un montant de la seconde cage, perpendiculaire à la direction de laminage et orientée vers la première cage, est supérieure à l'espace strictement nécessaire au passage d'un opérateur pour une intervention exceptionnelle, espace au minimum égal à 700 mm.

L'invention et ses avantages seront mieux compris à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple, et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels :

- la Figure 1 représente de manière schématique une installation de laminage réversible à deux cages ;

- la Figure 2 est une vue de côté d'une installation de laminage réversible à deux cages selon un mode de réalisation de l'invention ;

- la Figure 3 est une vue de dessus de l'installation de la figure 2 ;

- la Figure 4 est une vue partielle, en perspective, des moyens de fixation sur la structure de support d'une cage de l'installation des figures 2 et 3 ;

- la Figure 5 est une vue partielle, en perspective, d'une variante de réalisation des moyens de fixation d'une cage sur la structure de support; - la Figure 6 est une vue de face des réducteurs des moyens d'entraînement des cylindres de l'installation des figures 2 et 3; et,

- la Figure 7 est une vue de face d'une variante de réalisation des réducteurs des moyens d'entraînement des cylindres.

La figure 1 représente schématiquement une installation de laminage 1 réversible à deux cages permettant de laminer une bande M métallique défilant dans un plan horizontal selon une direction de laminage A. La bande M est entraînée pour défiler alternativement dans un sens positif (de gauche à droite sur la figure 1) et dans un sens négatif (de droite à gauche sur la figure 1). L'installation de laminage 1 comporte, placées successivement le long de la direction de laminage A, une première cage 2 et une deuxième cage 4. Les première et seconde cages 2 et 4 sont du type sexto. Chaque cage 2, 4 est équipée d'une paire de cylindres de travail 6 et 7, d'une paire de cylindres intermédiaires 8 et 9 et d'une paire de cylindres d'appui 10 et 11. Les axes des différents cylindres d'une cage reposent dans un même plan vertical P de symétrie de la cage. L'installation de laminage 1 comporte également, en amont des première et seconde cages 2 et 4, un dérouleur de bande 12, un premier dispositif enrouleur / dérouleur 14, un dispositif pinceur 16. L'installation de laminage 1 comporte, en aval des première et seconde cages 2 et 4, un rouleau déflecteur 18 et un second dispositif enrouleur / dérouleur 20. Les premier et second dispositifs enrouleur / dérouleur 14 et 20 sont respectivement munis de mandrins permettant d'appliquer une traction sur la bande M lors de son laminage de manière à augmenter le taux de réduction de l'épaisseur de la bande M.

L'installation de laminage 1 comporte d'autres éléments, non représentés mais connus de l'homme du métier, tels qu'un dispositif de préparation de la tête de la bande M, des moyens de mesure d'épaisseur, etc.

Les figures 2 et 3 représentent plus en détail l'installation de laminage 1 selon

l'invention, dans laquelle les montants des cages sont adaptés pour permettre de réduire au minimum la distance d'entre-axe entre les deux cages, distance séparant les plans de symétrie P des première et seconde cages 2 et 4.

La première cage 2 comporte deux montants latéraux 22 disposés de part et d'autre de la l'axe de laminage A selon une direction transversale Y. Les deux montants latéraux 22 de la cage 2 sont associés entre eux notamment par des traverses supérieures 24.

Un montant 22 a une forme extérieure inscrite dans un parallélépipède rectangle. Il comporte une face arrière 26, perpendiculaire à la direction de laminage A et orientée vers la seconde cage 4 ; une face avant 27, perpendiculaire à la direction de laminage A et orientée à l'opposé de la face arrière 26 ; une face inférieure 28, perpendiculaire à la direction verticale Z et orientée vers le bas ; et une face latérale extérieure 30, perpendiculaire à la direction transversale Y et orientée vers l'extérieur de la cage. Le montant 22 repose sur une structure de support 25, de préférence en béton, par l'intermédiaire de sa face inférieure 28 constituant une surface d'appui plane. Le montant 22 est muni d'une fenêtre 32, oblongue, selon la direction verticale Z. Le montant 22 a par conséquent une forme annulaire. La fenêtre 32 est destinée à recevoir les moyens de maintien des empoises des cylindres 6 à 11.

La deuxième cage 4 comporte une paire de montants 42 disposés de part et d'autre de la direction de laminage A et reliés entre eux par des traverses supérieures 44.

Un montant 42 comporte une face avant 46, perpendiculaire à la direction de laminage A et orientée vers la première cage 2, une face arrière 47, perpendiculaire à la direction de laminage A et orientée à l'opposé de la face avant 46 ; une face inférieure 48, perpendiculaire à la direction verticale Z et orientée vers le bas, constituant une surface d'appui du second montant 42 sur la structure de support 25 ; et comporte une face latérale extérieure 50 perpendiculaire à la direction transversale Y et orientée vers l'extérieur de la seconde cage 4. Un montant 42 est de forme annulaire, et définit intérieurement une fenêtre 52 pour des moyens de maintien des empoises des cylindres 6 à 11.

Ainsi, la face arrière 26 de la première cage 2 et la face avant 46 de la seconde

cage 4 sont disposées en regard l'une de l'autre. La distance séparant les faces avant 26 et arrière 46 est la distance inter-cages D.

Selon l'invention, la distance inter-cages D est réduite au minimum en rapprochant les première et seconde cages 2 et 4 l'une de l'autre selon la direction de laminage A. Afin de permettre ce rapprochement, les faces arrière 26 et avant 46 ne comportent aucune saillie, selon la direction de laminage A, formant une protubérance en direction de l'autre cage. Les faces arrière 26 et avant 46 sont planes. Comme cela est représenté en détail à la figure 2, un montant 22, 42 comporte des logements creux destinés à recevoir des moyens de fixation du montant sur la structure de support 25. Dans un premier mode de réalisation présenté à la figure 4, le montant 22 comporte, dans sa partie inférieure, un logement creux formant une alvéole 62. Celle-ci débouche sur la face arrière 26 du montant 22 et sur la face latérale extérieure 30 du montant 22. Le montant 22 comporte également un alésage traversant 64, d'axe vertical et débouchant, d'une part, sur la face inférieure 28 du montant 22 et, d'autre part, sur une surface inférieure 66 de l'alvéole 62.

L'alésage traversant 64 permet le passage d'une tige 80 d'un goujon, dont une extrémité est ancrée dans la structure de support 25 et dont l'autre extrémité, filtée et libre, fait saillie hors de l'alésage traversant 64, à l'intérieur de l'alvéole 62, au-dessus de la surface inférieure 66 de celle-ci. Un écrou 82 est vissé sur la tige 80 et vient, par serrage, en appui contre la surface inférieure 66 de l'alvéole 62 pour fixer le montant 22 sur la structure de support 25. Ainsi, l'alvéole 62 forme un logement de réception de l'écrou 82.

Le montant 22 comporte, également, une seconde alvéole 63 le long de l'arrête entre sa face avant 27 et sa face latérale extérieure 30. Un alésage traversant 65 débouche dans l'alvéole 63 et permet le passage d'un goujon 80. Un écrou 82, logée dans l'alvéole 63, est vissé sur l'extrémité filetée de la tige du goujon 80 et permet, par serrage, la fixation du montant 22 sur la structure de support 25 en un second point de fixation.

De manière similaire, un montant 42 de la seconde cage 4 comporte une première alvéole 72 débouchant sur la face avant 46 et sur la face latérale extérieure 50 du montant 42, et une seconde alvéole 73 débouchant sur la face arrière 47 et sur la

face latérale extérieure 50 du montant 42. Des alésages traversant 74 et 75 sont ménagés entre la face inférieure 48 et les première et seconde alvéoles 72 et 75 pour le passage de goujons 80. Des écrous 82 sont vissés sur les extrémités filetées des tiges 80 pour fixer le montant 42 sur la structure de support 25. Ainsi, selon l'invention, les moyens de fixation d'un montant sur la structure de support restent compris dans l'encombrement du montant selon la direction de laminage A.

La figure 5 illustre un second mode de réalisation des logements creux. Le logement creux de la partie inférieure d'un montant 122 est réalisé de manière à former une rainure 162 horizontale sur la face latérale extérieure 130 du montant 122. La rainure 162 s'étend de la face avant 127 à la face arrière 126 du montant 122. Une surface inférieure 166 de la rainure 162 comporte trois alésages traversants 163, 164 et 165 qui débouchent sur la surface inférieure 128 du montant 122. Ils permettent le passage de tiges dont une extrémité est ancrée dans la structure de support 25 et dont l'autre extrémité, filetée, débouche dans la rainure 162. Des écrous vissés sur les extrémités filetées des tiges sont reçus dans la rainure 162. Ils permettent, par serrage sur la face inférieure 166 de la rainure 162, de fixer le montant 122 sur la structure de support 25 en différents points de fixation.

Pour résister aux contraintes qui leur sont appliquées, l'homme du métier saura comment déterminer la géométrie des montants en fonction, entre autres, de la forme des alvéoles, de la position des points d'ancrage sur la structure de support, ainsi que de la surface de la face d'appui effectivement en contact de la structure de support.

Bien qu'il soit souhaitable de réduire au maximum la distance inter-cages D pour réduire la longueur inter-cages correspondante perdue, un espace minimum doit être conservé entre les faces arrière 26 et avant 46 des cages 22 et 24. En effet, cet espace doit être suffisant pour permettre l'introduction et le retrait d'outils tels que le col de cygne d'une jauge d'épaisseur à rayons X utilisée pour mesurer l'épaisseur de la bande en vue de fournir des données de réglage au système de contrôle de l'installation de laminage. D'autre part, bien que restant tout à fait exceptionnel, on ne peut exclure un problème d'engagement de la bande dans l'une des cages ou la rupture de la bande dans l'intervalle entre les deux cages. Il est donc nécessaire de réserver une distance

inter-cages permettant le passage d'un opérateur. Pour évaluer la dimension minimale de la distance inter-cages, on peut se référer aux normes de sécurité des machines, et en particulier à la norme EN 547 qui propose de ménager un espace minimum de 700 mm entre deux machines pour autoriser un accès à genoux tout en conservant la possibilité de faire des mouvements du corps.

A titre d'exemple, et en reprenant les données numériques indiquées en introduction, les première et seconde cages 2 et 4 du type sexto ont une capacité de laminage de l'ordre de 2 400 tonnes chacune. Les cylindres d'appui 10 et 11 ont un diamètre de 1 250 mm, les cylindres intermédiaires 8 et 9, un diamètre de 550 mm, et les cylindres de travail 6 et 7, un diamètre de 450 mm. Chaque cage 2, 4 présente typiquement des montants 22, 24 dont la hauteur est de 9 000 mm et la largeur de 4 000 mm. Selon l'invention la distance inter-cages D est réduite jusqu'à 700 mm. En conséquence, la distance d'entre-axe est réduite de 1 300 mm et la longueur intercages de la bande M vaut 4 700 mm. Pour une production de 1 000 000 tonnes par an, le gain annuel réalisé en mettant en œuvre la présente invention peut atteindre 1 000 tonnes de bande.

Dans l'installation selon l'invention, les moyens d'entraînement des cylindres de travail, intermédiaires ou d'appui, selon le type d'installation, présentent un encombrement réduit selon la direction de laminage A.

Comme illustré sur la figure 3 et sur la figure 6, dans un premier mode de réalisation, les moyens d'entraînement de l'installation de laminage comportent deux réducteurs 200 disposés l'un à la suite de l'autre, parallèlement la direction de laminage A, du côté entraînement des première et seconde cages 2 et 4. Le réducteur 200 comporte: un arbre d'entrée 212, couplé à un moteur 214 d'entraînement, et deux arbres de sortie 216 et 218, couplés respectivement à chacun des cylindres à entraîner. Eventuellement, une paire d'allonges 220 couple les arbres de sortie 116 et 118 et les cylindres à entraîner. Le réducteur 200 comporte également, entre l'arbre d'entrée 212 et les arbres de sortie 216 et 218, au moins un arbre intermédiaire 222 portant un ensemble de roues engrenées avec des roues portées soit par les arbres de sortie 216 et 218, soit par l'arbre d'entrée 212.

Dans ce premier mode de réalisation, les axes des arbres de sortie 216 et 218 et intermédiaire 222 sont disposés horizontalement les uns au-dessus des autres dans un plan vertical, tandis que l'axe de l'arbre d'entrée 212 est disposé latéralement par rapport à l'axe de l'arbre intermédiaire 222. Le réducteur 200 présente une disposition en « L ».

Un second mode de réalisation du réducteur équipant l'installation selon l'invention est représenté schématiquement sur la figure 7. Selon ce second mode de réalisation, l'ensemble des axes des arbres du réducteur 210 sont disposés horizontalement les un au-dessus des autres, dans un plan vertical. Le réducteur 210 est vertical et présente un encombrement réduit selon la direction de laminage A.

Dans l'installation selon l'invention, le système de changement des cylindres comporte un unique chariot 300 comme cela est représenté sur les figures 2 et 3. Le chariot 300 est équipé de roues 302 et apte à être déplacé le long de rails 304, disposés selon la direction transversale Y. Le chariot 300 est déplacé par actionnement de moyens de déplacement 306 entre une position d'attente à l'écart des première et seconde cages 2 et 4, et une position de service à proximité des première et seconde cages 2 et 4. La figure 3 représente le chariot 300 dans sa position d'attente à l'écart des première et seconde cages 2 et 4.

Le chariot 300 comporte un plateau mobile 310 muni d'une rangée de quatre râteliers 312a-d disposés côte à côte selon la direction de laminage A. Les râteliers 312a et 312b desservent la première cage 2 et les râteliers 312c desservent la seconde cage 4. Chaque râtelier 312a-d est apte à porter un équipage de cylindres comportant des cylindres de travail 6 et 7 et des cylindres d'appui 8 et 9. Au début de la mise en œuvre du procédé de changement des cylindres, les deux râteliers 312a et 312c portent un équipage de cylindres neufs, équipés de leurs empoises, alors que les deux autres râteliers 312b et 312d sont vides, en attente du chargement des cylindres usés extraits de chacune des première et seconde cages 2 et 4.

Le plateau mobile 310 est déplaçable par translation selon la direction de laminage A, le long de rails 316 prévus sur le chariot 300. Le plateau mobile 310 est déplacé par rapport au chariot 300 par actionnement de moyens par exemple à crémaillère (non représenté) équipant le chariot 300.

Dans la première position du plateau 310, le plan vertical de symétrie des râteliers 312b et 312d coïncide avec le plan de symétrie respectivement des première et seconde cages 2 et 4. Des premier et second dispositifs pousseur / tracteur 322 et 324, prévus sur le chariot 300, sont aptes à extraire par traction des cylindres usés hors des première et seconde cage 2 et 4 pour les disposer dans les râteliers 312b et 312d.

Dans la seconde position du plateau mobile 310, les plans verticaux de symétrie des râteliers 312a et 312c coïncident avec les plans de symétrie respectivement des première et seconde cages 2 et 4. Les premier et second dispositifs pousseur / tracteur 322 et 324 peuvent alors être actionnés en poussée pour introduire des cylindres neufs, en attente dans les râteliers 312a et 312c, dans chacune des première et seconde cages 2 et 4.

Une fois que les cylindres ont été remplacés, le chariot 300 est déplacé vers sa position d'attente à l'écart du laminoir.

Dans un procédé synchrone de changement des cylindres, les premier et second dispositifs pousseur / tracteur 322 et 324 sont actionnés simultanément en traction pour extraire les cylindres usés et en poussée pour introduire les cylindres neufs. Un changement rapide des cylindres est ainsi assuré.

En variante, un procédé asynchrone de changement des cylindres est envisageable pour lequel les dispositifs pousseur / tracteur 322 et 324 sont actionnés séparément afin de permettre le changement des cylindres de l'une des cages du laminoir.

L'homme du métier saura comment modifier l'installation qui vient d'être décrite pour mettre en œuvre d'autres procédés de remplacement des cylindres. Ainsi, dans certains types d'installation, l'entraînement est réalisé au niveau des cylindres d'appui ou intermédiaires. Les cylindres de travail sont alors entraînés par friction sur les cylindres intermédiaires. Dans ce type d'installation le côté entraînement du laminoir est relativement dégagé. Un chariot de chargement / déchargement des cylindres peut en conséquence être prévu du côté entraînement du laminoir. Par ailleurs, alors qu'un système de changement des cylindres du type pousseur / tireur (« Push/Pull » en anglais) a été décrit, en variante, le système de changement des cylindres est du type pousseur uniquement (« Push Through ») ou tireur uniquement (« Pull through »).