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Title:
POLYMER ABLE TO FORM A SLIPPERY COATING FOR AN OPHTHALMIC INJECTOR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/112730
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a polymer, the molar masses and the hydrophilic/hydrophobic balance of which are adjusted, able to form a slippery coating on the internal surface of at least part of a device for injecting an intraocular implant. The invention also relates to the use of the polymer for coating the internal surface of one or more parts of a device for injecting an intraocular implant, the method for coating said surface, as well as a device for injecting an intraocular implant comprising at least one portion, the internal surface of which is coated with the polymer.

Inventors:
DOLATKHANI MARC (FR)
Application Number:
PCT/FR2021/052148
Publication Date:
June 02, 2022
Filing Date:
November 30, 2021
Export Citation:
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Assignee:
POLYMEREXPERT SA (FR)
International Classes:
C08G18/22; A61F2/16; A61F9/00; C08G18/40; C08G18/66; C08G18/75; C08G18/76; C09D175/04
Domestic Patent References:
WO2020060923A12020-03-26
WO2008003932A12008-01-10
WO2007054644A22007-05-18
WO2007021412A22007-02-22
WO2005018505A12005-03-03
WO1996022062A11996-07-25
WO2007030009A22007-03-15
WO2010118080A12010-10-14
WO2010059655A12010-05-27
WO1996023602A11996-08-08
Foreign References:
FR2986532A12013-08-09
US20100125279A12010-05-20
EP1173115A12002-01-23
EP2344073A12011-07-20
US6733507B22004-05-11
US7348038B22008-03-25
JP5690838B22015-03-25
JP3254752B22002-02-12
US5716364A1998-02-10
EP1949871A22008-07-30
US7687097B22010-03-30
FR2986532A12013-08-09
US6238799B12001-05-29
US6866936B22005-03-15
Attorney, Agent or Firm:
SANTARELLI (FR)
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Claims:
Revendications

1. Utilisation d’un polymère apte à former un revêtement glissant, de formule (I):] dans laquelle :

- A représente un groupement -(CH2-CH2-O)- ;

- R est choisi parmi les groupements suivants :

- B représente un groupe éther ou ester tel que défini ci-dessous :

- n est un nombre entier compris entre 10 et 500, de préférence entre 20 et 300;

- m est un nombre entier compris entre 1 à 50, de préférence entre 1 et 20;

- s est un nombre entier compris entre 4 et 18, de préférence entre 4 et 10; et

- x étant un nombre entier choisi de sorte que la masse molaire moyenne en nombre du polymère soit comprise entre 50000 g/mol et 1 000000 g/mol, de préférence entre 50000 g/mol et 500000 g/mol. pour former un revêtement glissant sur au moins une partie d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire.

2. Utilisation selon la revendication 1 , dans laquelle, dans la formule (I), x est un nombre entier choisi de sorte que la masse molaire moyenne en nombre dudit polymère soit comprise entre 50 000 g/mol et 1 000000 g/mol, de préférence entre 100000 g/mol et 1 000000 g/mol, en particulier entre 50000 g/mol et 500000 g/mol, notamment entre 110000 g/mol et 500000 g/mol.

3. Utilisation selon l’une des revendications 1 ou 2, dans laquelle ledit polymère de formule (I) est obtenu en faisant réagir un diol hydrophile de type polyoxyde d’éthylène dihydroxytéléchélique avec un diol hydrophobe choisi parmi la poly(s-caprolactone) ou le décanediol en présence d’un diisocyanate.

4. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans laquelle ledit polymère de formule (I) est obtenu en faisant réagir un diol hydrophile de type polyoxyde d’éthylène dihydroxytéléchélique avec un diol hydrophobe en présence d’un diisocyanate choisi parmi le 4,4’-méthylène biscyclohexyl di isocyanate et le toluène diisocyanate.

5. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 4 pour le revêtement de la surface interne d’une ou plusieurs parties d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire.

6. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, dans laquelle ladite partie est l’embout et/ou la cartouche d’un injecteur ophtalmique.

7. Procédé d’obtention d’un polymère de formule (I) tel que défini dans l’une quelconque des revendications 1 à 4, comprenant la réaction d’un diol hydrophile de type polyoxyde d’éthylène dihydroxytéléchélique avec un diol hydrophobe HO-B-OH dans lequel B est tel que défini dans la revendication 1 en présence d’un diisocyanate, et dans lequel le ratio massique entre le polyoxyde d’éthylène dihydroxytéléchélique et le diol hydrophobe est compris entre 99/1 et 70/30.

8. Procédé de revêtement de la surface interne d’une ou plusieurs parties d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire, comprenant les étapes suivantes :

- soumettre la surface interne de la ou des partie(s) du dispositif d’injection d’implants intraoculaires à revêtir, en particulier l’embout et/ou la cartouche, à un traitement fortement oxydant, et

- déposer une solution de polymère de formule (I), tel que défini dans l’une quelconque des revendications 1 à 4 ou obtenu selon le procédé de la revendication 7.

9. Procédé selon la revendication 8, dans lequel le traitement fortement oxydant de la surface interne est un traitement au corona, au plasma à l’oxygène ou à l’air.

10. Procédé selon l’une des revendications 8 ou 9 dans lequel le polymère de formule (I) est solubilisé dans un solvant dudit polymère, à une concentration allant de 0,5% à 3% en masse.

11. Procédé selon l’une quelconque des revendications 8 à 10, dans lequel la partie de l’injecteur à revêtir est remplie à l’aide de la solution de polymère, puis séchée, après évacuation de l’excédent.

12. Procédé selon l’une quelconque des revendications 8 à 11 , comprenant en outre une étape préalable de traitement spécifique de la ou des partie(s) du dispositif d’injection d’implants intraoculaires à revêtir afin d’éliminer toute trace de dépôts sur la surface de celle(s)-ci.

13. Polymère apte à former un revêtement glissant, de formule (I) dans laquelle

- A représente un groupement -(CH2-CH2-O)-

- R est choisi parmi les groupements suivants : - B représente un groupe éther ou ester tel que défini ci-dessous : - - n est un nombre entier compris entre 10 et 500, de préférence entre 20 et 300 ;

- - m est un nombre entier compris entre 1 à 50, de préférence entre 1 et 20 ;

- - s est un nombre entier compris entre 4 et 18, de préférence entre 4 et 10 ;

- x est un nombre entier choisi de sorte que la masse molaire moyenne en nombre dudit polymère soit supérieure à 100000 g/mol et jusqu’à

1 000000 g/mol, notamment supérieure à 100 000 g/mol et jusqu’à 500000 g/mol, notamment entre 110 000 et 500000 g/mol, et ledit polymère a une température de fusion de 40 °C à 60 °C.

14. Utilisation d’un polymère de formule (I) selon la revendication 13 pour former un revêtement glissant sur au moins une partie d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire.

15. Utilisation selon l’une des revendications 13 ou 14, pour le revêtement de la surface interne d’une ou plusieurs parties d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire.

16. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 13 à 15, dans laquelle ladite partie est l’embout et/ou la cartouche d’un injecteur ophtalmique.

17. Procédé de revêtement de la surface interne d’une ou plusieurs parties d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire, comprenant les étapes suivantes :

- soumettre la surface interne de la ou des partie(s) du dispositif d’injection d’implants intraoculaires à revêtir, en particulier l’embout et/ou la cartouche, à un traitement fortement oxydant, et

- déposer une solution de polymère de formule (I), tel que défini dans la revendication 13.

18. Procédé selon la revendication 17, dans lequel le traitement fortement oxydant de la surface interne est un traitement au corona, au plasma à l’oxygène ou à l’air.

19. Procédé selon l’une des revendications 17 ou 18, dans lequel le polymère de formule (I) est solubilisé dans un solvant dudit polymère, à une concentration allant de 0,5% à 3% en masse.

20. Partie d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire, dont la surface interne est revêtue d’un polymère de formule (I) telle que définie dans l’une quelconque des revendications 1 à 4 ou 13.

21. Dispositif d’injection d’implant intraoculaire comprenant au moins une partie dont la surface interne est revêtue d’un polymère de formule (I) telle que définie dans selon l’une quelconque des revendications 1 à 4 ou 13.

Description:
Polymère apte à former un revêtement glissant pour injecteur ophtalmique

Domaine technique

L’invention concerne l’élaboration d’un revêtement glissant destiné à revêtir au moins une partie d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire, en particulier l’embout et/ou la cartouche, permettant une injection par micro-incision. Ce revêtement a pour principale propriété de permettre à l’implant plié de glisser le long de l’embout et/ou la cartouche sans se détacher et sans être entraîné dans l’œil.

Etat de la technique

Le remplacement du cristallin de l’œil affecté par la cataracte est assuré par des implants intraoculaires. La chirurgie utilisant la phacoémulsification, permet la destruction du cristallin naturel et son élimination par une petite incision. Il a été développé des implants en matériaux souples et pliables pouvant être insérés à l’aide de dispositifs d’injection à travers la micro-incision réalisée pour la phacoémulsification.

Le système d’injection est composé d’un corps tubulaire dans lequel coulisse le piston d’injection surmonté d’un embout de forme conique dont le diamètre diminue au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’extrémité d’injection (l’embout).

Le chirurgien appuie sur le piston dont l’extrémité pousse l’implant ; ce dernier est contraint de plus en plus dans l’embout de l’injecteur et finit par ressortir de l’injecteur totalement plié. Il est ainsi possible d’injecter un implant de plus de 6mm de diamètre par une incision de taille inférieure à 3 mm. De très grandes contraintes sont alors exercées sur l’implant lors du transfert. Pour limiter la force d’injection et permettre à l’implant de sortir de l’embout sans dommages, il est nécessaire d’optimiser la géométrie de l’embout et la nature du support d’une part, et, d’utiliser d’autre part un « lubrifiant ». Dans la suite de la description, on utilisera indifféremment les termes « dispositif d’injection d’implant intraoculaire », « système d’injection » ou « injecteur ophtalmique ».

Les demandes de brevet EP1173115, EP2344073 ou bien WO/2007054644 et WO/2007 021412, par exemple, décrivent des systèmes d’injection avec des conceptions géométriques différentes. De nombreux injecteurs commercialement disponibles relatent les différentes formes et/ou inventions mécaniques décrites dans les brevets. On peut citer par exemple les injecteurs monoblocs (embouts et corps d’injection liés) de type Skyjet® commercialisés par Cari Zeiss Méditée ou bien les injecteurs Accujet®, Navijet® ou Viscojet® de Medicel AG où l’embout est amovible et est constitué d’une chambre d’injection dans laquelle on place l’implant qui est immédiatement plié et passe par une canule pour être injecté, ou bien les injecteurs de type Monarch® des laboratoires Alcon où l’embout est amovible et l’implant est glissé dans l’embout sans pliage préalable.

Les caractéristiques mécaniques du matériau constitutif de l’embout ont également une influence sur l’injectabilité. En effet, le matériau thermoplastique utilisé pour la fabrication de l’embout doit permettre une certaine déformabilité pour accompagner les contraintes infligées à l’implant tout en présentant une bonne rigidité. De plus, les matériaux thermoplastiques utilisés doivent pouvoir être injectés avec des cadences élevées. Ces matériaux sont choisis, de préférence, dans la famille des polypropylènes, des polyamides, des polyuréthanes ou des polyesters et plus particulièrement dans la famille des polypropylènes et des polyamides.

Le choix du matériau de l’embout et/ou de la cartouche ainsi que l’optimisation de sa géométrie ne suffisent cependant pas pour injecter des implants via de micro-incisions de façon satisfaisante. Il est impératif d’utiliser un lubrifiant permettant à l’implant de glisser dans l’embout et/ou la cartouche. Alternativement, l’embout et la cartouche peuvent être solidaires et former un seul élément. Cette alternative est couverte par l’expression « l’embout et/ou la cartouche » ou « embout/cartouche ». Deux approches différentes permettant le glissement sont décrites dans la littérature. La première concerne l’utilisation d’un agent de migration (en anglais « Blooming agent ») intégré par compoundage dans le matériau thermoplastique. Il s’agit d’une molécule organique tensioactive de faible masse molaire de type monostéarate de glycérol (GMS) qui est compoundé avec le polypropylène ou bien le polyamide. Il est réparti uniformément dans le support thermoplastique juste après injection et finit par migrer à la surface du support après plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Ce phénomène de migration est lié à la petite taille de la molécule tensio-active qui est mobile comparée aux chaînes macromoléculaires. A titre d’exemple, le brevet US6733507 décrit des cartouches en polypropylène contenant un agent lubrifiant qui migre à la surface par phénomène de migration (« blooming »).

Cette approche présente deux inconvénients majeurs.

Le premier est la présence de traces blanches sur les implants injectés. Elles sont dues à l’agent de migration qui n’est pas lié à la surface de l’embout et qui est entraîné lors de l’injection. En effet, les agents de migration utilisés ne sont pas hydrosolubles et leur élimination n’est possible qu’après de nombreux rinçages une fois l’implant injecté.

Le second inconvénient est lié au phénomène de migration de l’agent de migration à la surface du support. Cette migration peut durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, en fonction des conditions de mise en oeuvre (injection de la pièce), de la température de stockage, de post-traitement, des conditions de stérilisation, etc... avant qu’une quantité suffisante de lubrifiant se trouve à la surface de la cartouche d’injection. La qualité de la lubrification va donc dépendre du temps d’attente entre la fabrication de l’injecteur et l’utilisation de celui-ci par le praticien. Si cette période est trop courte, la lubrification n’est pas assurée de manière satisfaisante et si elle est trop longue, l’implant est couvert de taches blanches (présence de l’agent de migration) lors de l’injection. Pour pallier cet inconvénient, la demande W02005/018505 propose de traiter thermiquement les pièces afin d’accélérer le phénomène de migration et d’obtenir un état quasi-stable (quantité de lubrifiant suffisante à la surface du support) permettant des injections reproductibles. Une autre voie décrite par le brevet US7348038 suggère un traitement plasma pour assurer une liaison physique de l’agent de migration à la cartouche.

La non-reproductibilité de la lubrification et la présence de taches blanchâtres sur les implants lors de l’injection représentent les principaux défauts de l’utilisation des agents de migration.

La deuxième approche permettant le glissement des implants dans les embouts/cartouches des injecteurs est la mise en place d’un revêtement hydrophile à l’intérieur de l’embout. Le principe de lubrification consiste à gonfler le revêtement hydrophile par l’addition d’un produit visqueux (solution d’hyaluronate ou bien d’hydroxypropylméthyl cellulose) et à glisser ainsi sur un film d’eau formé à l’interface.

Les demandes de brevet ou brevets JP5690838, JP3254752, US5716364,

EP1949871 , WO96/22062, W02007/030009, WO2010/118080, US7687097, US7348038, WO2010/059655, par exemple, décrivent la possibilité de réaliser un revêtement permettant de diminuer ou éliminer la friction entre l’implant et la cartouche.

Le revêtement hydrophile est lié soit par des liaisons chimiques covalentes soit par des liaisons physiques à la surface de l’embout et/ou cartouche.

En ce qui concerne les revêtements liés par des interactions physiques au support, une activation de la surface par un plasma ou corona ou bien d’autres méthodes photochimiques, est systématiquement préconisée comme présenté, par exemple, dans les demandes de brevet ou brevets JP5690838, JP3254752, EP1949871 , US 5716364, WO2010/059655, WO2010/118080 ou bien US7348038. Une fois la surface activée, le polymère en solution est déposé et le solvant est ensuite évaporé. Les polymères hydrophiles sont sélectionnés parmi les polyacide acrylique, polyacide méthacrylique, polyvinylacétate, polyacrylamide, polyvinylpyrolidone et leur copolymère, et parfois un mélange de plusieurs de ces polymères.

Cependant, il arrive que les polymères constitutifs du revêtement se détachent du support ou se solubilisent par le produit visqueux et soient entraînés par l’implant dans l’œil. Si le praticien ne rince pas de manière satisfaisante l’œil après la mise en place de l’implant, les résidus du revêtement peuvent à terme causer de l’inflammation.

La demande FR2986532 décrit une composition polymère métastable comprenant un mélange d’au moins un polymère constitutif et au moins un copolymère de fonction partiellement miscibles ou compatibles, dans laquelle le polymère constitutif est un polymère thermoplastique de masse molaire élevée et présentant une température de transition vitreuse (Tg) ou une température de fusion (Tf) supérieure ou égale à 80 °C, présent dans le mélange en proportion massique comprise entre 85% et 99,5%, et le copolymère de fonction, partiellement miscible ou compatible avec le polymère constitutif, présente une masse molaire plus faible et une température de transition vitreuse (Tg) ou une température de fusion (Tf) supérieure ou égale à 40 °C.

Ce mélange permet d’élaborer un matériau pour la fabrication d’un dispositif biomédical présentant à sa surface des propriétés de glissant sans nécessiter le revêtement d’un matériau. Le principe repose sur la migration du copolymère de fonction au sein du polymère constitutif, qui nécessite l’utilisation d’un copolymère de fonction de masse molaire faible, capable de migrer à la surface du polymère constitutif.

Comme indiqué p. 16, 1.8-15, le but recherché dans la demande FR2986532 diffère totalement de l’approche « revêtement » (p. 16, 1.8-15):

« La présente invention diffère totalement de l’approche « revêtement »

(« coating ») Cette dernière, qui consiste à déposer un film polymère à la surface du dispositif ou de certains de ses éléments, nécessite de réaliser plusieurs opérations dont l’activation de la surface, la dépose du polymère en solution et l’évaporation du solvant . L’approche proposée dans la présente invention permet d’éviter toutes ces étapes dans le processus de fabrication et conduit à une simplification du procédé à la seule étape de mise en oeuvre par injection. »

Ainsi, la demande FR2986532 n’a pas pour objet l’élaboration d’un revêtement glissant pour dispositif d’injection d’implant intraoculaire.

Il est par ailleurs décrit des revêtements liés de manière covalente à la cartouche et/ou à l’embout, notamment dans les demandes de brevets ou brevets US7687097 et WO96/22062. L’approche préconisée consiste à immerger la cartouche prétraitée ou non par plasma dans un précurseur présentant des fonctions réactives, par exemple des groupements acrylates, puis ensuite par voie radicalaire (thermique ou irradiation UV) amorcer la polymérisation du précurseur dont certaines chaînes viennent réagir avec les radicaux formés au niveau de la surface de la cartouche.

D’autres demandes de brevets ou brevets tels que US6238799, US6866936 ou bien WO96/23602 décrivent le greffage covalent de polymères hydrophiles, voire d’hydrogels, sur des supports de dispositifs médicaux. Le principe est basé sur l’élaboration de réseaux interpénétrés constitués d’un polyuréthane associé à un autre polymère hydrophile.

Cependant, le greffage covalent de revêtement à la surface de l’embout et/ou cartouche de l’injecteur ophtalmique est une opération longue et coûteuse qui limite l’intérêt de l’approche.

Il est donc recherché d’élaborer un revêtement glissant qui ne nécessite pas un greffage chimique à la surface de l’embout et/ou de la cartouche de l’injecteur et qui ne se détache pas lors de l’injection de l’implant.

Résumé de l’invention

Selon un premier aspect, l’invention concerne l’utilisation d’un polymère apte à former un revêtement glissant, de formule (I): dans laquelle :

- A représente un groupement -(CH2-CH2-O)-

- R est choisi parmi les groupements suivants :

- B représente un groupe éther ou ester tel que défini ci-dessous : - n est un nombre entier compris entre 10 et 500, de préférence entre 20 et

300 ;

- m est un nombre entier compris entre 1 à 50, de préférence entre 1 et 20 ;

- s est un nombre entier compris entre 4 et 18, de préférence entre 4 et 10 ; et

- x étant un nombre entier choisi de sorte que la masse molaire moyenne en nombre du polymère soit comprise entre 20000 g/mol et 1 000000 g/mol, pour revêtir au moins une partie d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire.

En particulier, l’invention concerne l’utilisation dudit polymère pour le revêtement de la surface interne d’une ou plusieurs parties d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire, permettant de lui conférer un caractère glissant, ainsi que le procédé de revêtement de ladite surface, permettant la bonne adhésion du polymère. L’invention concerne également, en tant que produit nouveau, un polymère de formule (I) dans laquelle

- A, R et B sont tels que définis ci-dessus,

- n, m et s sont tels que définis ci-dessus,

- x est un nombre entier choisi de sorte que la masse molaire moyenne en nombre dudit polymère soit supérieure à 100000 g/mol et allant jusqu’à

1 000000 g/mol, et ledit polymère a une température de fusion de 40 °C à 60 °C, ainsi que son utilisation pour revêtir au moins une partie d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire, en particulier pour revêtir la surface interne d’une ou plusieurs parties dudit dispositif d’injection.

L’invention a également pour objet une partie d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire, dont la surface interne est revêtue d’un polymère tel que défini plus haut, ainsi qu’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire comprenant au moins une partie dont la surface interne est revêtue desdits polymères.

Description détaillée

La présente invention a pour objectif de proposer des revêtements glissants pour dispositifs d’injection d’implant intraoculaire, qui soient suffisamment hydrophiles pour être gonflés par les produits visqueux et assurer son rôle de lubrifiant tout en étant suffisamment hydrophobes pour éviter toute solubilisation et toute dispersion involontaire dudit revêtement dans l’œil du patient, évitant ainsi des problèmes post-opératoires.

L’invention consiste à élaborer un revêtement pour injecteur ophtalmique à base d’un polymère dont les masses molaires et la balance hydrophile- hydrophobe soient parfaitement ajustées en vue de former un film à la surface d’un embout d’injecteur ophtalmique ; ce film présente la spécificité d’être glissant, d’une part, et parfaitement résistant à l’eau, d’autre part. Cette résistance à l’eau évite tout entrainement du polymère dans l’œil.

Ainsi, selon l’invention, ledit polymère doit avoir une masse molaire suffisamment élevée pour éviter sa solubilisation dans l’eau lors de son utilisation.

Le caractère « glissant » du revêtement selon l’invention peut être mesuré, par exemple, en utilisant un injecteur ophtalmique monobloc entièrement fabriqué par injection/moulage à partir de ladite composition ou bien un injecteur constitué de deux pièces dans lequel seuls la cartouche de chargement et l’embout sont fabriqués à partir de ladite composition. On mesure la force de poussée sur le piston de l’injecteur nécessaire pour éjecter l’implant chargé dans la cartouche de l’injecteur, à travers un embout dont le diamètre de sortie est inférieur à 3 mm, par exemple 2 mm. Cette mesure peut être effectuée par compression au moyen d’un dynamomètre de type Instron 3367 équipé d’un capteur de force de sensibilité 0,5 kN à une vitesse de 4 mm/s et à température ambiante. On considère que la propriété de glissement est importante pour des valeurs de force comprises entre 5 et 10 N. Elle est modérée pour des valeurs de force supérieures à 10 N et inférieures à 15 N, et faible pour des valeurs de force supérieures à 15 N.

Ainsi, on considère que le dépôt d’un revêtement selon l’invention confère à un injecteur ophtalmique un caractère « glissant » lorsqu’un praticien injecte sans dommage un implant d’une dioptrie inférieure ou égale à 30D dans l’œil d’un patient, en appliquant une force inférieure ou égale à 20N.

L’invention concerne également le procédé de mise en œuvre du revêtement.

Le procédé selon l’invention permet la bonne adhésion dudit polymère sur la surface de l’embout et/ou de la cartouche de l’injecteur pour éviter que ledit revêtement ne soit décroché et emporté par l’implant, lors de son injection, dans l’œil du patient.

Selon l’invention, ledit revêtement est déposé à la surface de l’embout et/ou de la cartouche de l’injecteur. Son accrochage est essentiellement assuré par les blocs hydrophobes dudit polymère qui présentent une très bonne compatibilité chimique avec la matière constitutive de l’embout et/ou de la cartouche de l’injecteur. Les blocs hydrophiles dudit polymère, qui ont peu ou pas d’interactions avec la surface de l’embout et/ou de la cartouche de l’injecteur, permettent d’obtenir les propriétés glissantes souhaitées.

L’un des objectifs de cette invention est d’élaborer un polymère présentant des blocs hydrophobes présentant des interactions suffisamment fortes avec la surface de l’embout et/ou de la cartouche de l’injecteur (sans qu’il y ait interpénétration entre les chaînes polymères) et des blocs hydrophiles permettant d’obtenir des propriétés glissantes suffisantes pour l’injection d’implants intraoculaires.

Avantageusement, le revêtement glissant selon l’invention présente les propriétés suivantes :

- une balance hydrophile - hydrophobe et des masses molaires ajustées,

- des propriétés filmogènes,

- une bonne affinité avec le support en polypropylène ou bien en polyamide.

Selon un premier aspect de l’invention, le polymère constitutif du revêtement selon l’invention peut être choisi parmi la famille des polyuréthanes.

L’ajustement de la balance hydrophile - hydrophobe de ce type de polymère peut être obtenu par le choix de la nature et du ratio des polyols et des di- isocyanates choisis.

Le polymère selon l’invention comprend, de préférence, une partie hydrophile majoritaire, de préférence au moins 70% massique d’unités monomères hydrophiles, notamment entre 80 et 95% massique d’unités monomères hydrophiles.

Les polyuréthanes possèdent également de bonnes propriétés filmogènes ; ils sont, d’ailleurs, utilisés comme vernis pour de nombreuses applications. Enfin, leur caractère polaire et leur capacité à créer des liaisons hydrogène leur permettent de présenter une grande affinité avec de nombreux supports. L’invention concerne donc, selon un premier aspect, l’utilisation d’un polymère, de formule (I): dans laquelle :

- A représente un groupement -(CH2-CH2-O)-

- R est choisi parmi les groupements suivants :

- B représente un groupe éther ou ester tel que défini ci-dessous : - n est un nombre entier compris entre 10 et 500, de préférence entre 20 et

300 ; - m est un nombre entier compris entre 1 à 50, de préférence entre 1 et 20 ;

- s est un nombre entier compris entre 4 et 18, de préférence entre 4 et 10 ; et

- x étant un nombre entier choisi de sorte que la masse molaire moyenne en nombre du polymère soit comprise entre 20000 g/mol et 1 000000 g/mol, pour former un revêtement glissant sur au moins une partie d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire.

Avantageusement, la surface interne d’au moins une partie d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire, en particulier l’embout et/ou la cartouche, est revêtue dudit polymère.

Selon un aspect préféré, x est un nombre entier choisi de sorte que la masse molaire moyenne en nombre dudit polymère soit comprise entre 50000 g/mol et 1 000000 g/mol, de préférence entre 100 000 g/mol et 1 000000 g/mol, en particulier entre 50000 g/mol et 500 000 g/mol, notamment supérieure à 100000 g/mol, et en particulier entre 110000 g/mol et 500000 g/mol.

Selon l’invention, le polymère de formule (I) peut être obtenu avec la balance hydrophile-hydrophobe adéquate en faisant réagir un diol hydrophile de type polyoxyde d’éthylène dihydroxytéléchélique avec un diol hydrophobe de type HO-B-OH, B étant tel que défini ci-dessus, en présence d’un diisocyanate.

Ledit diisocyanate peut être choisi, par exemple, parmi les composés suivants :

Un paramètre important permettant d’obtenir une balance hydrophile- hydrophobe adéquate est le ratio massique entre le polyoxyde d’éthylène dihydroxytéléchélique et le diol hydrophobe. De préférence, ce ratio est compris entre 99/1 et 70/30, et plus particulièrement entre 97/3 et 80/20.

Selon un aspect avantageux, ledit polymère a une température de fusion de 40 °C à 60 °C, de préférence environ 50 °C. L’invention concerne également, en tant que produit nouveau, un polymère apte à former un revêtement glissant, de formule (I) dans laquelle

- A représente un groupement -(CH2-CH2-O)- - R est choisi parmi les groupements suivants :

- B représente un groupe éther ou ester tel que défini ci-dessous :

- - n est un nombre entier compris entre 10 et 500, de préférence entre 20 et 300 ;

- - m est un nombre entier compris entre 1 à 50, de préférence entre 1 et 20 ;

- - s est un nombre entier compris entre 4 et 18, de préférence entre 4 et 10 ;

- x est un nombre entier choisi de sorte que la masse molaire moyenne en nombre dudit polymère soit supérieure à 100000 g/mol et jusqu’à 1 000000 g/mol, notamment supérieure à 100000 g/mol et jusqu’à

500000 g/mol, notamment entre 110000 et 500000 g/mol, et ledit polymère a une température de fusion de 40 °C à 60 °C, de préférence environ 50 °C. Selon l’invention, un aspect avantageux des polymères constitutifs du revêtement, tels que décrits plus haut, est leur capacité à former un film. En effet, le caractère glissant du revêtement est également lié à la formation d’un film lisse et homogène. Il a été trouvé que les polymères de masse molaire moyenne en nombre supérieure à 20000 g/mol, en particulier supérieure à 50000 g/mol, notamment supérieure à 100000 g/mol, conduisaient à des films plus homogènes. Le choix de la masse molaire des polymères mis en oeuvre conditionne également la résistance à la dissolution à l’eau. Plus la masse molaire est élevée et plus la résistance à la dissolution à l’eau est importante. De préférence, les polymères mis en oeuvre selon l’invention ont des masses molaires moyennes en nombre supérieures à 50000 g/mol et inférieures à 1 000000 g/mol, et en particulier comprises entre 50000 g/mol et 500000 g/mol, et de manière encore plus préférée supérieures à 100000 g/mol.

Selon un aspect ultérieur de l’invention, le procédé de dépôt du film polymère sur la matière constitutive de l’embout et/ou cartouche de l’injecteur ophtalmique est important pour éviter le décrochage du revêtement et son entrainement dans l’œil du patient. De préférence, pour assurer une bonne adhésion du revêtement sur l’embout et/ou la cartouche de l’injecteur ophtalmique, on procède à un traitement spécifique de ce dernier. Dans un premier temps, on élimine toute trace de dépôts, de type graisse ou particules, à la surface de l’embout et /ou de la cartouche par lavage, par exemple par un lavage à l’alcool suivi d’un rinçage à l’eau pure. La surface du matériau est ensuite soumise à un traitement permettant une forte oxydation, afin d’augmenter la tension de surface du support. Ainsi, l’embout et/ou la cartouche est(sont) traité(s) au corona, au plasma à l’oxygène ou à l’air. La présence de fonctions créées grâce à l’oxydation à la surface de l’embout et/ou la cartouche permet la création aisée de liaisons de type hydrogène avec le revêtement. En effet, la présence systématique de liaisons uréthane du revêtement (aidées de liaisons ester pour les revêtements qui en contiennent) assure une très bonne adhésion sur le support traité par le corona, ou le plasma à l’argon, l’oxygène ou à l’air, notamment grâce aux liaisons hydrogène.

Le revêtement mettant en œuvre les polymères de formule (I) selon l’invention, tels que décrits plus haut, se fait de préférence par voie solvant. Le polymère est solubilisé à une concentration allant de 0,5% à 3% en masse dans un solvant du polymère, et de préférence dans un mélange constitué d’eau et d’éthanol. L’embout et/ou cartouche est(sont) rempli(s) par cette solution. Après quelques secondes, par exemple environ 3 secondes, l’excédent est évacué ; le polymère déposé à la surface de l’embout et/ou cartouche est alors séché. Le film ainsi déposé est lisse et homogène.

Les essais d’injection réalisés avec ces embouts/cartouches revêtus selon les différents aspects de l’invention ont permis une injection facile des implants y compris par de petits diamètres (<3mm) sans détachement ou solubilisation du revêtement. Aucune trace du polymère constitutif du revêtement n’a pu être trouvé par analyse HPLC aussi bien sur la surface des implants que dans le milieu dans lequel les implants ont été injectés.

Les aspects généraux et particuliers de l’invention décrits plus haut s’appliquent indifféremment aux polymères de formule (I), à leur utilisation pour former un revêtement glissant sur au moins une partie d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire et à leur procédé d’obtention, ainsi qu’au procédé de revêtement de la surface interne d’au moins une partie d’un dispositif d’injection d’implant intraoculaire les mettant en œuvre et au dispositif comprenant au moins une partie dont la surface interne est revêtue dudit polymère.

Exemples

Exemple 1 : préparation d’un polyuréthane dont la partie diol est composée de polyoxyde d’éthylène et de poly(£-caprolactone).

400g d’un POE dihydroxytéléchélique ayant une masse molaire moyenne en nombre de 6000g/mol (6,67.10 2 mole) et 100g d’un poly(E-caprolactone) dihydroxytéléchélique (8.10 2 mole) de masse molaire = 1250 g /mol sont séchés sous vide pendant 2 heures à 100 °C puis solubilisés dans 1 ,45 litres de butanone préalablement séchée sur CaCL. La solution est chauffée à 85 °C au moment de l’introduction de 38,43g de 4,4’-méthylène biscyclohexyl di- isocyanate (14,67.10 -2 mole). 0,5g d’un catalyseur à base de Bismuth est ajouté 5 minutes après la fin de l’introduction de l’isocyanate.

La réaction est terminée après 19 heures par l’addition d’1 ml d’éthanol. La solution est refroidie à température ambiante puis diluée dans 1 ,5I d’acétone puis précipitée dans 8I d’heptane.

La masse molaire moyenne en nombre du polymère obtenu (équivalent PS) est de 250 000 g/mol.

Exemple 2 : préparation d’un polyuréthane dont la partie diol est composée de polyoxyde d’éthylène et de décanediol

400g d’un POE dihydroxytéléchélique ayant une masse molaire moyenne en nombre de 6 000 g/mol (6,67.10 2 mole) et 10 g de décanediol (5,74.10 2 mole) de masse molaire = 174 g /mol sont séchés sous vide pendant 2 heures à 100 °C puis solubilisés dans 1 ,45 litres de 2-butanone préalablement séchée sur CaCl2. La solution est chauffée à 85 °C au moment de l’introduction de 20 g de toluène di-isocyanate (11 ,5.10 2 mole). 0,5g d’un catalyseur à base de Bismuth est ajouté 5 minutes après la fin de l’introduction de l’isocyanate.

La réaction est terminée après 19 heures par l’addition d’1ml d’éthanol. La solution est refroidie à température ambiante puis diluée dans 1 ,5I d’acétone puis précipitée dans 8I d’heptane.

La masse molaire moyenne en nombre du polymère obtenu (équivalent PS) est de 85000 g/mol.

Exemple 3 : préparation d’un polyuréthane dont la partie diol est composée de polyoxyde d’éthylène et de polyoxyde de propylène

400g d’un POE dihydroxytéléchélique ayant une masse molaire moyenne en nombre de 6000g/mol (6,67.10 2 mole) et 100 g de polyoxyde de propylène dihydroxytéléchélique (10.10 2 mole) de masse molaire = 1000 g /mol sont séchés sous vide pendant 2 heures à 100 °C puis solubilisés dans 1 ,45 litres de 2-butanone préalablement séchée sur CaCL. La solution est chauffée à 85 °C au moment de l’introduction de 37,05 g de toluène di-isocyanate (16,67.10 2 mole). 0,5 g d’un catalyseur à base de Bismuth est ajouté 5 minutes après la fin de l’introduction de l’isocyanate.

La réaction est terminée après 19 heures par l’addition d’1ml d’éthanol. La solution est refroidie à température ambiante puis diluée dans 1 ,5L d’acétone puis précipitée dans 8L d’heptane.

La masse molaire en nombre du polymère obtenu (équivalent PS) est de 63000 g/mol.

Exemple 4 : traitement des embouts et cartouches avant application du revêtement selon l’invention

Les embouts/cartouches sont lavés 2 fois à l’éthanol puis rincés 2 fois à l’eau pure. Ils sont ensuite séchés à l’air comprimé. L’appareil utilisé pour le plasma est un PlasmaNet MWGO. Le gaz utilisé est l’air à une pression de 0,4 mbar. Le temps d’utilisation du gaz est de 20 s et le traitement plasma dure 195 s à une puissance de 3000 W.

La tension de surface des embouts/cartouches est déterminée grâce à des encres testeurs après le traitement plasma afin de s’assurer de son efficacité.

En effet, en fin de cycle, des échantillons d’embouts/cartouches sont prélevés ; de l’encre ACOTEST 56 mN/m est déposé à la surface des supports. Le traitement plasma est validé si l’encre s’étale parfaitement.

Exemple 5 : application du revêtement selon l’invention Le polymère de l’exemple 1 est solubilisé à 1% dans un mélange 70% eau 30% alcool pendant 24 heures à température ambiante. La solution est ensuite filtrée sur un filtre de 0,2 pm. La solution est prête pour application.

Les embouts/cartouches sont remplis avec la solution préparée ci-dessus. L’excédent est évacué sous vide après environ 3 secondes de contact. Le dépôt est ensuite séché à 40 °C pendant 24 h. Le film formé est lisse et homogène.

Exemple 6 :

Les essais d’injection réalisés avec les revêtements élaborés à partir de différents polymères sont rapportés dans le tableau 1 ci-dessous.

La mesure a été effectuée par compression au moyen d’un dynamomètre de type Instron 3367 équipé d’un capteur de force de sensibilité 0,5 kN à une vitesse de 4 mm/s et à température ambiante.

Tableau 1

Les résultats montrent que le revêtement déposé confère à l’injecteur un caractère glissant permettant d’injecter un implant intraoculaire d’au moins 6 mm de diamètre par un embout de 2 mm de diamètre. Exemple 7 :

50 implants hydrophiles de dioptrie 28 ont été injectés à l’aide d’un injecteur disposant d’un embout de 2 mm de diamètre (traité selon le protocole de l’exemple 5) dans un bain d’eau pure à 32°C. Le bain d’eau contenant les implants a été concentré au rotavator puis lyophilisé. Le résiduel a été analysé par HPLC (eau/acétonitrile). Aucune trace du revêtement de l’exemple 1 n’a pu être trouvée dans le produit analysé.