La présente invention se situe dans le domaine du nettoyage de surfaces en particulier les surfaces de lieux ouverts au public comme par exemple les trottoirs, les quais de

10 transports en commun, les aires de stationnement, les sols, murs, meubles, décors, etc., constituées ou revêtues de matériaux tels que ciment, goudron, marbre, moquettes, bois, tissus, etc.

Elle concerne plus particulièrement un procédé ainsi qu'un

¹⁵ dispositif pour éliminer les résidus de gommes à mâcher écrasées et plus ou moins incrustées dans les aspérités de ces surfaces.

Les gommes à mâcher sont souvent jetées à terre ou encore déposées sur des murs, par des consommateurs peu scrupuleux,

20 après les avoir mâchées. Les restes de ces gommes collent à la surface en formant des pastilles qui se dessèchent et durcissent de sorte qu'on n'arrive pas à les éliminer.

Ces résidus résistent, en effet, aux lessives et on ne peut s'en débarrasser ni par lavage ni par brossage.

~ ^~ Par ailleurs, ils ne se dissolvent que très difficilement dans certains solvants, ces solvants étant la plupart du temps dangereux pour les personnes et souvent agressifs vis-à-vis de la surface-support salie. Les solvants peuvent être bien adaptés dans le cas de nettoyage de vêtements ou de tapis par

30 exemple mais, du fait notamment de leur toxicité comme de leur caractère inflammable, leur utilisation est très limitée et ne peut concerner que des nettoyages ponctuels. On ne peut, par exemple, prévoir l'emploi de solvants pour le nettoyage de parcs de stationnement en particulier souterrains, en raison

z. des risques d'explosion, pas plus que pour les trottoirs du fait de la pollution qu'ils engendreraient et de leur évaporation dans l'atmosphère qui imposerait la mise en oeuvre de grandes quantités conduisant à des coûts très élevés et aggravant le facteur pollution.

Par suite, le moyen le plus utilisé actuellement consiste à briser les salissures après congélation fragilisante à très basse température réalisée au moyen d'azote liquide ou de neige carbonique puis à éliminer les débris ainsi produits par les méthodes classiques telles que brossage, balayage, etc. Ce procédé présente l'inconvénient d'impliquer un traitement tâche par tâche, ce qui nécessite beaucoup de temps et provoque souvent une détériora ion du support. En outre, il est onéreux et souvent insuffisant. II résulte de ces faits que de nombreux organismes et entreprises publics comme privés se préoccupent de ce problème important et sont à la recherche de moyens simples, efficaces et de coût acceptable, pour nettoyer les surfaces souillées qui peuvent être de nature les plus diverses. L'invention a donc pour objectif de fournir un procédé pour nettoyer des surfaces souillées par des restes de gommes à mâcher qui soit efficace et facile à mettre en oeuvre quelle que soit la nature et l'étendue de la surface souillée, sans endommager ou détériorer cette surface, et qui soit ni dangereux ni polluant tout en étant de coût acceptable.

L'invention a également pour objecti de fournir un disposi if pour la mise en oeuvre de ce procédé.

Ces objectifs ainsi que d'autres sont atteints à l'aide du procédé selon la présente invention, pour nettoyer une surface souillée par des résidus de gomme à mâcher, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à ramollir lesdits résidus, à briser leur croûte externe, à les pousser en translation sensiblemen parallèle à la surface-support et à les prélever simultanément par adhérence sur une matière affine

pour lesdits résidus ramollis, et en ce que l'on oriente ladite matière affine selon un angle a par rapport à ladite surface- support et on la soumet à la fois au mouvement de translation précité el à un mouvement de défilement, au contact des résidus ramollis, avec une vitesse de défilement supérieure à la vitesse de translation, de telle sorte que les résidus adhérant à la matière affine ne puissent pas revenir au contact de la surface-suppor .

L'invention a également poui objet un dispositif pour nettoyer une surface souillée par des résidus de gomme à mâcher, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de ramollissement desdits résidus, des moyens de rupture pour briser leur croûte externe et des moyens de prélèvement par adhérence desdi s résidus ramollis comprenant une ma ière affine pour les résidus à l'état ramolli ainsi qu'un support pour ladite matière qui est orientée selon un angle θ par rapport à la surface-support, les moyens de rupture et de prélèvement par adhérence étant soumis à un mouvement de translation sensiblement parallèle à la sur ace-support et ladite matière affine étant soumise en outre à un mouvement de défilement à une vitesse supérieure à celle du mouvement de translation, de telle sot e que les résidus adhérant à la matière affine ne puissent pas revenir au contact de la surface-support . On sait que les résidus de gomme à mâcher sont cons itués essentiellement de gommes et latex et qu'ils adhèrent à certaines matières (par exemple constituant les semelles de chaussures) lorsque celles-ci sont appliquées sur les résidus. Néanmoins, ces connaissances n'ont pas permis jusqu'à présent, d'obtenir la séparation desdits résidus d'avec leur support et donc de les éliminer complètement.

Or, les inventeurs ont mis en évidence que l'on pouvait, d'une manière nouvelle et inattendue, utiliser les propriétés adhésives des résidus de gomme à mâcher et oter du sol les

pastilles qu'ils forment à sa surface, par simple prélèvement et entraînement par adhérence, dans des conditions définies, sur une matière affine pour les résidus à l'état ramolli, ces résidus ayant en fait moins d'affinité pour leur support ou les constituants de ce support, que pour la matière affine.

L'invention va être décrite plus en détail en référence aux dessins annexés donnés à titre illustratif et non limitatif, dans lesquels :

- la figure 1 est une vue schématique eu coupe d'un mode de réalisation de la présente invention ; la figure 2 est une vue schématique en coupe d'une variante de réalisation de la présente invention ;

- la figure 3 est une vue schématique partielle de moyens de prélèvement par adhérence selon une autre variante de réalisation de l'inve ti n.

Le procédé selon l'invention va être décrit ci-après dans le cas de résidus de gomme à mâcher formant des pastilles collées à la surface du sol comme cela est schématisé sur les figures 1 et 2 mais, bien entendu, ce procédé s'applique également à des résidus présents sur d'autres supports tels que murs, décors, meubles, etc., pouvant être verticaux, inclinés, etc.

Le procédé selon l 'invention comprend tout d'abord une opération de ramollissemen des pastilles 1 que l'on souliaite éliminer. Ces pastilles 1 présentent, en général, une croûte externe 2 qui est dure par rapport aux matières 4 situées sous ce e croûte et. en contact avec le sol S, la croûte externe 2 étant d'autant plus dure que la pastille est ancienne et a été piétinée. Le ramollissement est avantageusement réalisé de manière homogène sur l'ensemble de la pastille.

Pour ce faire, on peut procéder par chauffage. Dans ce cas, on peut employer tout moyen permettant de chauffer à une température suffisante pour rendre la pastille molle et collante sans atteindre la température de décomposition des

résidus traités. Aussi, on chauffe à des températures comprises entre 25 et 80 ^β C, de préférence entre 30 et 45 ^β C. La température choisie ne doit pas détériorer la surface-support ou son revêtement (ciment, goudron, bois, marbre, tissu, etc. )

Les moyens de ramol l iSSPIU.III 10 consistent ava tageusemen en un diposi if de chauf age tel qu'un radiateur ou autre surface chauffante (bâche par exemple), en un dispositif à rayonnements en particul ier infta-iυiujμ ou, d'une manière plus préférenti lle encore, en un dispositif à jel d'air chaud 8 tel que schéma isé sur les figures l e! 2.

Selon l'i ven ion, on peut également procéder au ramoll issement à l'aide de solvants. On peut ainsi appliquer sur les pastilles, de petites quantités de solvant ou de mélange de solvants suscepti le de dissoudie par iellement les résidus et de rendre la masse collante, par tout moyen connu choisi selon les condil ions ut- mise en oeuvte du procédé et les impératifs à respecter. Tl peut s'agir, par exemple, d'un simple arrosage ou encore l 'applicat ion SUT la pastil le, d'un matériau absorbant préalabl ment imbibé de solvant(s) et éventuell ment muni, sauf sm la f ^' ace dest inée à venii au contact de la pastille, d'une paroi impetméable pour évitei ou l imiter 1 'évaporai i n du ou e solvants ul ilisé(s).

Le procédé conforme à l'invention comprend ensuite le ait de briser la croûte externe 2 de la pastille et de prélever par adhérence les résidus à l'état ramolli, sur une matière 10 affine pour ces résidus.

On prévoit pour cela des moyens de rupture 12 de la croûte externe et des moyens de ptélèvement par adhérence 14. Les moyens 12 et 14 sont avantageusement soumis imul anément et dans le même sens à un mouvement de translation sensiblement parallèle au sol tel que schém isé pai" la flèche Fj sur les figures 1 et 2. Il s'agit dans l'exemple considéré, d'un mouvement vers l'avant par rappor à l'opérateur, à la vitesse d'un homme au pas.

Selon l'invention, les opérations de ra ol issement , de rupture et de prélèvement par adhérence peuvent être indépendantes ou combinées les unes aux autres.

Les moyens de rupture 12 peuvent être constitués de tout élément permettant de percer la croûte externe et de pousser les résidus vers l'avant selon le mouvement de translation (flèche Fi). Il peut s'agir par exemple d'une brosse, d'un dispositif écraseur, sectionneur ou tournant, éventuellement muni à sa surface d'éléments projetants tels que dents, pointes, poils (de tout diamètre), lames, raclettes, etc. Ces moyens sont réalisés en matière souple ou rigide selon les cas. Sur les figures 1 et 2, on a schématisé un coin raboteur 12.

Les moyens de prélèvement par adhérence 14 comprennent une matière 10 affine pour les résidus de gomme à mâcher à l'état ramolli ainsi qu'un support 15 pour ladite matière.

Selon la présente invention, par matière affine, on entend toute matière, adhésive ou non, sur laquelle les résidus ramollis considérés peuvent adhérer d'une manière suffisante pour permettre leur séparation du support et leur acheminement vers un réceptacle, une zone de récupération ou de traitement, les résidus ramollis ayant une meilleure affinité pour cette matière que pour leur support.

L'u ilisation d'une matière affine non adhésive permet d'éviter le prélèvement d'autres déchets ou salissures (poussières, par exemple) que les résidus de gomme à mâcher.

Comme matière affine 10, on utilise de préférence un film souple de polyéthylène ou de latex, le film de polyéthylène étant particulièrement préféré.

La température de ramolli sement des résidus est fixée de manière à ne pas altérer la mal. ièie affine 10.

Le support 15 pour la matière affine est constitué de tout moyen permettant de faire défilet cette ma ière au voisinage des pastilles à traiter.

La figure 1 illustre le cas où le support pour la matière

affine 10 est un simple rouleau de filin.

On donne à la matière affine 10 une orientation selon un angle a, non nul, par rapport au support S. Cet angle e est avantageusement inférieur à 90 ^e . On choisit de préférence un petit angle d'inclinaison, inférieur ou égal à 45 ^e . Cette orientation peut être obtenue à l'aide du support 15.

Par ailleurs, la matière affine est soumise au mouvement de translation selon la flèche Fi (dans le même sens que les moyens de rupture) mais également à un mouvement de défilement dans le sens des flèches F2-

Si l'on considère un repère fixe, la ^' vitesse de défilement (v,j) est supérieure à la vitesse de translation (v^) afin que la matière affine 10 soit mobile par rapport au coin raboteur 12. Ce rapport de vitesses permet d'avoir sans cesse de la matière affine propre et efficace au contact des résidus ramollis, tout au long du procédé de traitement.

Par ailleurs, la vitesse de défilement (vςj) ne doit pas être excessive par rapport à la vitesse de translation (v^) afin de ne pas faire défiler trop de matière affine qui resterait, pour une bonne partie, inutilisée.

En conséquence, les valeurs (v^ et v _c ] ) de ces vitesses sont fixées en fonction de l 'application visée et du dispositif utilisé (vitesse de translation) en tenant compte à la fois de la limite d'efficacité (vitesse de défilement minimale) et de la limite économique (vitesse de défilement maximale) précitées. La vitesse de translation est adaptée aux ci constances locales (nature et température du support, degré de p llution, e c.).

On peut choisir avan ageusement une valeur de vitesse de défilement qui soit double par rapport à la vitesse de translation c'est-à-dire vj = 2vt (par rapport à un repère fixe), notamment dans le cas d'une translation à la vitesse d'un homme au pas.

Comme représenté sur l es f i gures 1 e t 2 , l es moyens de

rupture 12 sont avantageusement situés à l'arrière de la matière affine 10, par rapport à la pastille 1. Mais les moyens de rupture peuvent également être situés en avant de la matière affine. Dès lors que la croûte externe 2 est brisée, les résidus ramollis 4 sont de suite au contact de la matière affine 10.

Aussi, selon l'invention, à mesure du mouvement vers l'avant ( F \ ) , la croûte externe 2 de la pastille 1 est brisée ou sectionnée par un ou plusieurs des moyens de rupture précités, la matière affine 10 est présentée au voisinage des résidus intérieurs 4 et ceux-ci qui se trouvent à l'état ramolli, quittent leur support, viennent se coller sur la matière affine 10 et sont entraînés sur celle-ci vers un réceptacle de telle sorte que les résidus ne peuvent plus revenir au contact du sol S.

Selon l'invention, la matière affine usagée portant les résidus prélevés, peut être soit éliminée soit recyclée.

La figure 1 illustre le cas où la matière affine 10 se présente sous forme d'un film souple enroulé sur un rouleau 20 "prêt à l'emploi". A mesure de son utilisation, le film est enroulé et stocké sur un autre rouleau, le rouleau récepteur

22, destiné à être éliminé et traité par ailleurs.

La figure 2 illustre une autre forme de réalisation de l'invention selon laquelle la matière affine se présente sous forme d'un film sans fin 24 qui, à mesure du traitement, défile par rotation autour du coin raboteur 12 et d'une roue d'entraînement 26. Dans ce cas, on peut prévoir un dispositif 30 de traitement de la matière affine 10 usagée. Cette matière est alors recyclée au fur et à mesure du traitement, pour prélever d'autres résidus.

Le traitement de recyclage au moyen d'un dispositif 30 adapté peut consister en un lavage à l'aide de solvant(s) et/ou en un raclage et/ou en tout autre traitement permettant d'éliminer les résidus de gomme à mâcher collés.

Selon une autre forme de réalisation de l'invention, on prévoit comme support pour la matière affine, une bande sans fin sur la surface de laquelle la matière affine peut venir s'appliquer en couche fine. La bande sans fin n'a alors qu'un rôle mécanique de transpo t. On prévoit alors une matière affine disponible par exemple sous la forme d'un rouleau- magasin qui, à mesure de son déroulement, vient s'adapter sut- la bande sans fin pour êtte présentée au contact des résidus ramollis puis est récupérée, une fois usagée, sur un rouleau récepteur.

On peut également prévoir un support en forme de bande sans fin sur laquelle la matière affine est appliquée en couche mince, puis après usage, est ôtée par pelage et remplacée par une autre. Selon une variante de réalisation de l'invention, le support de la matière affine 10 peut également constituer les moyens de rupture 12 de la croûte externe 2. Les moyens 12 et 14 sont alors confondus.

Conformément à cette variante, on utilise par exemple un rouleau 25 muni à sa surface d'éléments projetants 26 tels que des dents, pointes, poils (de tout diamètre), lames, raclettes, etc.

Ces éléments projetants, ou pour le moins un partie d'entre eux, peuvent être soit réalisés en une matière affine pour les résidus ramollis telle que définie précédemment, soit recouverts, au moins partiellement, d'une telle matière.

La figure 3 schématise un rouleau 25 à barbes 26 réalisées en matière affine par exemple en polyéthylène ou en latex, soit garnies d'une telle matière. D'une manière générale, on choisit un support pour la ma ière affine qui soit adapté à la surface traitée ainsi qu'aux reliefs et autres aspérités qu'elle peut présenter.

Selon encore une autre variante de réalisation de l'invention, on peut prévoir une matière affine supportée par

une bande sans fin. Cette bande possède avan ageusement une certaine épaisseur permettant de définir une surface externe irrégulière destinée à faciliter le prélèvement des résidus ramollis mêmes incrustés dans les aspérités du support.

Selon les moyens de prélèvement choisis, on obtient une présentation de la matière affine 10 au voisinage des résidus ramollis qui s'effectue soit d'une manière continue (film, bande sans fin) soit d'une manière discontinue (rouleau à barbes) . Dans le cas où l'on ut i lise un rouleau à barbes ou une bande épaisse sans fin par exemple, tels que décrits précédemment, on peut prévoir également un autre moyen de rupture complémentaire, qui serait distinct du rouleau ou de la bande, tel un coin raboteur ou autres moyens cités précédememnt .

Le dispositif selon l ' invention peut comprendre un châssis roulant supportant avantageusement les moyens de ramollissement, les moyens de rupture et les moyens de prélèvement par adhérence ainsi qu'un réceptacle pour la matière affine usagée. L'opérateur déplace alors sur le sol (sur ace-support) le châssis vers l'avant, pour le nettoyer. Il peut s'agir notamment d'un chariot roulant ou d'un chariot automoteur selon les applica ions envisagées. Mais il peut s'agir également d'un simple manche semblable à un balai. Selon une variante de réalisation, on peut également prévoir d'une part, des moyens de ramollissement indépendants et d'autre part, un châssis supportant les moyens de rupture et de prélèvement par adhérence, ou encore prévoi chacun de ces moyens indépendants les uns des autres. Le onctionnement par déplacement dans le sens (Fi), vers l'avant, qui vient d'être décrit, est choisi de préférence mais il est possible d'inverser ce fonctionnement, c'est-à-dire de prévoir un déplacement vers l 'opérateur, en inversant le sens des moyens de rupture (coin raboteur) et le sens de défilement

(F2) de la matière affine 10.

Le procédé selon l'invention peut être mis en oeuvre en continu ou en discontinu selon le support à traiter et les moyens de prélèvement choisis.

Selon l'invention, on peut prévoir des nécessaires "prêt à l'emploi" comprenant la matière affine et éventuellement son support tels que par exemple ceux qui ont été décrits précédemment, permettant un échange simple et rapide sur le châssis lorsqu'ils sont devenus inefficaces.

Le procédé et le dispositif conformes à l'invention peuvent être adaptés à tout type de surface quelles que soit leur nature, leur étendue et leur irrégularité.