La présente invention a pour objet un procédé pour la fabrication d'un sachet en matière synthétique souple, conte¬ nant un liquide, muni d'un moyen de maintien et de rigidification, ledit sachet étant obtenu à partir d'un coussin rempli de liquide, ledit coussin étant lui-même réalisé en continu à partir d'une gaine de film synthétique enroulée sur un mandrin vertical. L'invention a également pour objet un dispositif pour la réali¬ sation d'un tel sachet, ainsi que les sachets obtenus selon ce procédé. Des sachets obtenus par des procédés â cheminement essentiellement vertical sont en eux-mêmes bien connus. Ils aboutissent pour la plupart à réaliser a un moment donné du processus, un simple coussin fermé par trois soudures latérales et rempli de liquide. Le problème posé consiste à conférer à ce coussin une forme et une stabilité permettant sa préhension ^• et son usage, en particulier pour le versage de son contenu.

Les dispositifs proposés jusqu'à présent font pour la plupart appel â des soudures et découpes spécifiques et com¬ plexes de la partie inférieure du coussin intermédiaire destiné à être transformé en sachet.

Le besoin se fait donc sentir de sachets obtenus par un procédé 4 cheminement vertical qui puissent être munis de moyens de préhension et de rigidification efficaces et peu onéreux. Conformément à l'invention, ce résultat est obtenu avec un procédé pour la réalisation d'un sachet en matière syn¬ thétique souple contenant un liquide, muni d'un moyen de maintien

et de rigidif cation, ledit sachet étant obtenu à partir d'un coussin rempli de liquide, ledit coussin étant lui-même réalisé en continu à partir d'une gaine de film synthétique enroulé sur un mandrin vertical, caractérisé en ce que ledit moyen de préhension et de rigidification consiste essentiellement en une poignée rigide ou semi-rigide rapportée sur la gaine, lorsque celle-ci est sur le mandrin de la machine de formage.

Selon un mode avantageux de réalisation de l'inven¬ tion, la poignée pourra se présenter sous la forme d'une bande rigide ayant de multiples sections possibles. La bande sera posée en continu sur la gaine lorsque celle-ci est sur le mandrin de formage d'une machine verticale. Des machines de ce type sont par exemple décrites dans le brevet français 2071075. Elles ne seront pas décrites plus en détail.

Le procédé de l'invention pourra être mis en oeuvre soit à partir d'un magasin de préparation et de stockage des poignées prêtes à être utilisées, soit par un dispositif intégré à la machine de conditionnement et débitant les poignées à partir d'une bobine avec formation et découpage successif de celles-ci. Ces différents procédés seront explicités ci-après.

Selon un autre mode de mise en oeuvre du procédé de l'invention, les poignées ou éléments de rigidification sont pris par aspiration à partir d'un magasin d'alimentation par un bras rotatif comportant une ventouse d'aspiration et des moyens de soudure et - ledit bras rotatif vient appliquer après rotation ladite poignée ou élément de rigidif cation contre la gaine tubulaire positionnée sur le mandrin, la poignée ou élément de rigidification étant fixée à ladite gaine par des moyens de soudure.

L'invention a également pour objet un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé. Selon un mode avantageux de mise en oeuvre on prêvoier que à chaque poignée ou élément de rigidification, réalisé par exemple en carton, on associera au niveau du magasin d'alimentation une feuille de matière syn-

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thétique percée d'un ou plusieurs trous, permettant l'aspiration simultanée et la prise par le bras rotatif de la poignée et de la feuille y associée, la fixation ultérieure de la poignée sur la gaine sOpérant par le biais de ladite feuille. On ne sortirait pas du cadre de cette réalisation en prévoyant que la poignée ou élément de rigidification soit rendu ab initio directement soudable sur la gaine.

On comprendra mieux l'invention à l'aide de la des¬ cription ci-après, faite en référence aux dessins annexés, donnés à titre d'exemple non limitatif, dans lesquels :

- la figure 1 est une vue en perspective d'un coussin muni d'une poignée et conforme à l'invention,

- les figures 2a, 2b, 2c, 2d, 2e, 2f, 2g sont des coupes selon A - A de la figure 1, selon plusieurs variantes de réalisation,

- la figure 3 rappelle schématique ent, le processus de conformation verticale d'une gaine.

- la figure 4 est une vue en coupe transversale selon B-- B ^' au niveau du mandrin de la machine de conformation, explicitant le principe du procédé de l'invention,

- la figure 5 est une représentation schématique d'un premier mode de mise en oeuvre du procédé de l'invention, à partir d'un magasin contenant les poignées préparées.

- la figure 6, est une représentation schématique d'un second mode de mise en oeuvre du procédé de l'invention, à partir d'une bobine.

- la figure 7, illustre une phase opératoire ultérieure de renforcement de la poignée.

- la figure 8 A est une vue schématique en plan de la phase de la prise d'une poignée ou élément de rigidifica¬ tion par le bras rotatif dans le magasin d'alimentation, selon un troisième mode de mise en oeuvre de l'invention,

- la figure 8 B est une vue schématique en plan de la phase de pose de la poignée ou élément de rigidification par le bras rotatif sur la gaine tubulaire.

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On se référera tout d'abord à la figure 1 qui repré¬ sente le coussin (1) muni de poignées (2) que l'on cherche à obtenir. Il peut, ensuite être éventuellement utilisé comme sachet en l'état ou subir des traitements ultérieurs pour en particulier conformer le coin supérieur (3) de manière adéquate ainsi que le coin inférieur (4) opposé â la poignée (2).

Le coussin (1) est réalisé en un matériau synthétique souple en soi connu.

La poignée (2) pourra indifféremment, dans tout ce qui suit, être de toute composition, carton, matière plas¬ tique, etc.. et de toute structure, ondulée, pleine, gaufrée, s _* • _* * •

La poignée (2) pourra affecter diverses sections - plate (5), à la figure 2a - enveloppante à angles supérieurs à 90° (6) à la figure 2b

- enveloppante à angles droits (7), â la figure

2 c

- .enveloppante à angles droits à bords rabattus (8), â la figure 2 d

- à pincement central (9) à la figure 2 e

- plates à extrémités rabattues à angle droit vers l'extérieur (10), à la figure 2 f

- plates à extrémités rabattues inclinées vers l'ex- térieur (11), à la figure 2 g

On comprendra que ces sectionssont données â simple titre d'exemple non limitatif.

On a rappelé â la figure 3, le processus de réalisa¬ tion d'une gaine tubulaire destinée à être remplie de liquide et débitée en coussins unitaires.

Un film (12) alimenté en continu à partir d'une bobine non représentée, passe sur une structure dite en col de cygne, qui permet de rapprocher les deux bouts (13,14) du film qui sont ensuite soudés, selon une ligne continue (15) autour d'un mandrin vertical (16) pour former une gaine (17).

Selon l'invention, on applique à ce stade la poignée (2) en continu sur la gaine (175 lorsque celle-ci est encore sur le mandrin (16) qui sert d'appui.

Avantageusement le mandrin aura une section spécifi-

5 que adaptée à chaque poignée (2) qui comportera sur sa face en regard de la gaine (17) une colle adéquate ou sera soudée.

Selon le mode de mise en oeuvre de la figure 5, les poignées {£) préparées à l'avance sont alimentées à partir d'un magasin (18) et appliquées par pression sur la gaine (17)

10 en prenant appui sur le mandrin (16). La poignée est présentée dans le magasin prête à être utilisée, c'est-à-dire coupée, pliée, formée.

Selon le mode de mise en oeuvre de la figure 6, la poignée (2'') est formée par un dispositif intégré dans la 15. machine de conditionnement à partir d'une bobine (19). Le formage, la découpe en poignées individuelles, sont réalisés selon des procédés en eux-mêmes connus. La pose s'opère comme précédemment. En variante, la poignée peut être amenée horizontalement, au lieu de défiler dans'le sens d'avance de la gaine (17). 0 A ce stade, que ce soit l'un ou l'autre des procédés décrits, on obtient la configuration de la figure 1, avec les variantes possibles pour les poignées.

Pour renforcer encore la poignée, on peut rabattre le coin supérieur, après remplissage du coussin muni de sa poi- 5 gnée et soudure du chant supérieur, comme illustré à la figure 7. La poignée étant un élément rigide il devient en effet alors possible de l'utiliser comme élément de guidage (de référence) et d'appui. Pour ce faire, on maintient la poignée (2) dans des machoires(20,21 ) munies de rainures (22,23). Puis un piston 0 (24) se déplaçant verticalement vient appuyer le coin rabattu (3), contre la poignée, ledit coin ayant été au préalable muni d'un point de colle. Dans le cas de matériaux compatibles, le coin (3) et la poignée (2) peuvent être soudés.

On se référera maintenant aux figures 8 A et 8 B. 5 Le dispositif utilisé pour la mise en oeuvre de ce procédé

comporte essentiel lement :

- un bras rotatif (101 ) ,

- un magasi n d' al imentation (102) .

Le but recherché est d'apposer une poignée ou élément de rigidification (ci-après désigné uniquement par "poignée") sur une gaine tubulaire (104) conformée autour d'un mandrin vertical (105).

Selon la caractéristique principale de cette réali¬ sation le bras (101), monté rotatif autour d'un axe (106), co - porte un moyen d'aspiration, par exemple une ventouse (107) pour la prise d'une poignée dans le magasin (102). La ventouse est montée mobile en translation selon l'axe longitudinal du bras (101). Ainsi lorsque le bras rotatif se présente en ali¬ gnement devant le magasin (102), la ventouse est en position rentrée (108) par rapport au bras. Pour la prise d'une poignée, la ventouse avance en position (109) et vient s'appliquer contre la poignée qui se présente. L'aspiration étant établie, celle- ci entraîne avec .elle la poignée lors de son retrait à nouveau en position (108). puis le bras rotatif (101) tourne selon un angle déterminé pour venir présenter la poignée en vis-à-vis • du mandrin (105) .

La poignée est alors appliquée contre le film (104) au niveau d'un méplat (110) du mandrin, par sortie de la ventouse hors du bras rotatif, en position analogue à la position (109) précitée.

Puis la poignée est fixée à la gaine par un moyen de soudure (111) également porté par le bras (101) et mobile en translation selon Taxe longitudinal de celui-ci, de la même manière que la ventouse. Le moyen de soudure passe alors d'une position de retrait (112) à une position de soudure (113) qui permet la pose de la poignée sur la gaine. On procède alors au retrait du moyen de soudure et de la ventouse, aspiration coupée, et lé bras se représente devant le magasin (102) pour une nouvelle opération.

Selon un mode avantageux de mise en oeuvre on asso¬ ciera à chaque poignée contenue dans le magasin une feuille de matière synthétique (114) qui sera disposée entre la ventouse et la poignée, juste avant la prise de celle-ci par la ventouse. La prise de la poignée par la ventouse sera néanmoins possible en prévoyant dans la feuille un ou plusieurs trous réalisés au préalable par un poinçon (115). tes feuilles sont obtenues à partir d'une bobine de film (103) et d'un entrainement pas à pas (116) du film. Les feuilles sont découpées par un moyen de découpage

(117) disposé juste avant le magasin. On s'assurera que la sur¬ face de la feuille (114) soit légèrement supérieure à celle de la poignée, de manière à déborder sur. les côtés de celle-ci pour permettre la soudure sur le film (104). La feuille pourra être en tout matériau compatible par soudure avec celui du film (104). N'étant pas en contact avec le liquide contenu dans le sachet final, elle pourra être réalisée en un matériau moins noble que le sachet proprement dit. Les poignées pourront être en tout matériau, par exemple en carton, et serviront également d'étiquettes d'identi¬ fication du sachet et de son contenu. Dans le magasin (102), elles sont amenées l'une après l'autre par un système classique à ressort (118). Bien entendu, l'ensemble du dispositif est indexé de manière à réaliser la descente de la gaine sur le mandrin pendant la prise d'une poignée par le bras rotatif, et à réaliser l'avance de la feuille plastique pendant le positionnement de la poignée sur la gaine tubulaire. L'opération de découpe de la feuille (114) associée à la poignée s'opère conjointement à la prise par aspiration de celle-ci par la ventouse (107).

Tous ces éléments font intervenir des ensembles pneumatiques et mécaniques parfaitement connus de l'homme de l'art, et ils ne seront donc pas décrits plus en détail.