Produit à alvéoles formées par agrafage de bandes, procédé et équipement de fabrication d'un produit alvéolaire

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

La présente invention concerne, dans le domaine du soutènement, des structures alvéolaire. L'invention concerne plus particulièrement un produit alvéolaire de bonne tenue dans le temps, un procédé et un équipement de fabrication d'un tel produit.

ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION II est connu, notamment par le document WO 95/35417, des revêtements de protection des sols contre l'érosion, présentant des structures alvéolaires. Des bandes de textile tissé ou non tissé sont assemblées par collage ou par couture au niveau de surfaces de contact pour former les parois d'alvéoles, en forme de nid d'abeille. Dans un réseau d'alvéoles formé par plusieurs bandes (N-1 , N, N+1) placées en parallèle, on comprend qu'une bande N peut se décomposer en une succession de motifs composés d'une portion (41) collée à une bande adjacente N-1 , une portion (42) intermédiaire non collée, une portion (43) collée à l'autre bande adjacente N+1 et une portion (44) intermédiaire joignant le motif suivant. La figure 4 illustre cet agencement pour la réalisation d'alvéoles hexagonales. Les bandes formant le réseau d'alvéoles sont rapportées sur une structure plane (40) de support par un agrafage. Ce type de fixation requiert la formation de languettes au niveau des bords en contact avec la structure plane, ce qui complique la fabrication du produit alvéolaire.

Par ailleurs dans ce type de produit, la rigidité de la structure est obtenue à l'aide d'un procédé d'enduction des fibres des bandes dans une résine. Or il a été constaté que la rigidité diminuait dans le temps avec ce type d'imprégnation.

DESCRIPTION GENERALE DE L'INVENTION

La présente invention a donc pour but de pallier un ou plusieurs des inconvénients de l'art antérieur en proposant un produit alvéolaire restant relativement simple de conception qui soit d'une bonne tenue dans le temps, utilisable de façon fiable pour des applications de retenue de matière (par exemple : retenue de terrain, coffrage pour du béton à couler en pente).

Ce but est atteint par un produit alvéolaire, comprenant une pluralité de bandes associées entre elles pour former dans une forme déployée une structure alvéolaire en forme de nid d'abeille, le produit ayant une hauteur qui correspond à la largeur des bandes pour ladite forme déployée, caractérisé en ce que les bandes sont liées entre elles par des agrafes, chacune des alvéoles du produit étant formée par deux portions appartenant à deux bandes adjacentes, ces deux portions étant connectées entre elles par une première série et une deuxième série d'agrafes alignées suivant la largeur de bande, ces deux séries correspondant à deux arêtes de l'alvéole.

Ainsi, le produit selon l'invention permet avantageusement de se passer de résine de collage tout en obtenant une structure de rigidité et résistance satisfaisante à l'état déployé.

Selon une autre particularité, chacune des bandes est en textile non tissé à base de fibres de polyester, aiguilleté et calandre, de l'eau pouvant être filtrée par la bande.

Selon une autre particularité, chacune des bandes est en textile non tissé thermolié et ayant subi une thermofixation.

Selon une autre particularité, ladite première série et ladite deuxième série d'agrafes comprennent chacune entre trois et dix-huit agrafes régulièrement espacées et alignées suivant une même direction.

Selon une autre particularité, les bandes sont dépourvues de résine d'enduction ou de collage et ont chacune une largeur déterminée comprise entre 50 et 400 mm.

Selon une autre particularité, le produit alvéolaire comprend au moins une couche support reliée aux bandes du produit et en contact avec des bords des alvéoles.

Un objet supplémentaire de l'invention est de proposer des applications du produit alvéolaire.

A cet effet, il est proposé une utilisation du produit selon l'invention pour la protection d'un terrain contre l'érosion.

Il est également proposé une utilisation du produit selon l'invention en liaison avec une couche support pour servir de coffrage perdu lors d'un coulage de matière durcissable.

Un objet supplémentaire de l'invention est de proposer un procédé de fabrication de produit alvéolaire permettant de réaliser rapidement une structure alvéolaire adaptée à des applications de soutènement.

A cet effet, l'invention concerne un procédé de fabrication d'un produit alvéolaire, comprenant une étape d'assemblage de bandes de même largeur pour permettre de former dans une forme déployée une structure alvéolaire en forme de nid d'abeille, des bandes étant préalablement superposées, caractérisé en ce qu'il comprend une étape de liaison entre elles des bandes superposées par des agrafes, dans laquelle deux bandes adjacentes sont rattachées l'une à l'autre par une pluralité de premières séries et de deuxièmes série d'agrafes, chacune des alvéoles du produit étant formée par deux portions en vis-à-vis appartenant à deux bandes adjacentes, ces deux portions étant connectées entre elles au niveau d'arêtes de l'alvéole, par une première série et une deuxième série d'agrafes alignées suivant la largeur de bande, l'alignement d'agrafes de chacune des séries étant réalisé suivant la largeur de bande par une agrafeuse dotée d'un support d'enclume déporté latéralement, après positionnement de l'enclume de l'agrafeuse sous deux bandes adjacentes.

La distance entre première série et deuxième série d'agrafes formant les arêtes d'une alvéole correspond par exemple à une constante. Cette distance longitudinale diminue naturellement lorsqu'on passe de la configuration empilée à la configuration déployée. Dans une alvéole de type hexagonale formée par une paire de bande, cette distance reste supérieure, même dans la configuration déployée, à la distance entre les deux rangées

successives d'agrafes servant à accoler une paroi de cette alvéole contre une bande adjacente appartenant à une paire de bandes différente.

Il est ainsi obtenu une méthode permettant de réaliser par agrafage des alvéoles pour une largeur de bande relativement grande (typiquement de l'ordre de 100 mm). Pour chaque liaison entre bandes, les agrafes utilisées sont avantageusement alignées suivant la largeur de bande de façon à permettre une ouverture complète des alvéoles. Chaque opération de liaison peut être effectuée rapidement (par exemple avec 6 agrafes successivement délivrées pour former une arête droite d'alvéole), contrairement aux opérations de couture par exemple.

Selon une autre particularité, un premier ensemble et un second ensemble de moyens de guidage en translation suivant la largeur de bande sont utilisés en alternance une bande sur deux pour permettre de positionner l'agrafeuse à des niveaux en alignement d'agrafage qui sont décalés une bande sur deux, de façon à permettre la réalisation des alvéoles.

Selon une autre particularité, une bande additionnelle est ajoutée, après un cycle d'agrafage, sur une superposition de bandes déjà agrafées entre elles pour permettre de commencer un cycle d'agrafage supplémentaire.

Selon une autre particularité, le support d'enclume est successivement inséré dans chacune des alvéoles réalisées lors du cycle d'agrafage précédent pour permettre la fixation des agrafes lors du cycle d'agrafage en cours, le reste de l'agrafeuse étant maintenu au-dessus de la bande dernièrement ajoutée pour ce cycle en cours.

Un objet supplémentaire de l'invention est de proposer un équipement de fabrication de produit alvéolaire permettant de concevoir de façon simple et rapide une structure alvéolaire adaptée à des applications de soutènement.

A cet effet, l'invention concerne un équipement de fabrication d'un produit alvéolaire, comprenant un support allongé de bandes superposées et un dispositif pour associer les bandes entre elles afin que celles-ci forment dans une forme déployée une structure alvéolaire en forme de nid d'abeille,

caractérisé en ce que le dispositif est une agrafeuse dotée d'un support d'enclume allongé et déporté latéralement pour permettre d'insérer l'enclume de l'agrafeuse sous deux bandes adjacentes, par le côté et selon le sens de la largeur des bandes, l'agrafeuse comprenant un couteau mobile (en translation) permettant en association avec l'enclume, de fixer des agrafes chacune orientées suivant une orientation orthogonale à l'orientation générale du support d'enclume, l'équipement comprenant en outre des moyens d'indication d'un premier groupe et d'un second groupe de positions souhaitées pour l'agrafage, le premier groupe et le second groupe étant utilisés en alternance une bande sur deux, de façon à permettre la réalisation d'alvéoles.

Ainsi, l'assemblage des bandes pour former la structure alvéolaire peut être réalisée sans opération de collage préjudiciable à la conservation de la rigidité du produit ni opération de couture fastidieuse. L'agencement spécifique de l'agrafeuse permet d'obtenir des alignements d'agrafes suivant la largeur de bande qui forment les arêtes des alvéoles.

Selon une autre particularité, l'agrafeuse est rendue solidaire d'un système mobile suivant trois directions dont deux directions orthogonales entre elles et parallèles à un plan défini par le support de bandes et une troisième direction orthogonale à ce plan.

Ainsi le mouvement longitudinal de l'agrafeuse vers les niveaux adéquats d'agrafage ainsi que le mouvement latéral à réaliser pour la pose d'une même série d'agrafes peuvent être réalisés à l'aide d'un système mobile (par exemple motorisé et glissant sur des rails d'un bâti).

Selon une autre particularité, le support (S) de bandes (B) est couplé à une pluralité de moyens de guidage (6) de l'agrafeuse (1) qui sont répartis le long du support de bandes (B) en fonction de positions souhaitées pour l'agrafage, les moyens de guidage (6) recevant une tige (tg) solidaire de l'agrafeuse (1) et parallèle au support (10) d'enclume pour guider l'agrafeuse (1) et permettre une fixation de plusieurs agrafes (1) alignées entre elles pour une position déterminée.

Selon une autre particularité, le support d'enclume est relié à une extrémité d'un élément de rallonge intermédiaire, cet élément de rallonge étant maintenu écarté du reste de l'agrafeuse par un bras latéral de support rattaché à l'autre extrémité de cet élément de rallonge.

Ainsi, une paire de bandes à attacher entre elles (situées au-dessus de l'ensemble des bandes) peut être soulevée au-dessus du support d'enclume, tout en restant bien en ligne. En effet, l'agrafeuse ne va pas entraver le maintien en ligne des bandes puisque l'élément de rallonge longitudinal est disposé sur le côté de l'empilement de bandes et un espace suffisant est laissé derrière le support d'enclume (par exemple environ 80 mm d'écart).

D'autres particularités et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description ci-après, faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

- la figure 1 représente une vue en perspective d'un équipement de fabrication du produit alvéolaire selon un mode de réalisation de l'invention ;

- la figure 2 représente une vue en coupe longitudinale illustrant l'assemblage des bandes à l'aide de l'agrafeuse de l'équipement selon l'invention ;

- la figure 3 illustre schématiquement, en perspective, la structure d'un produit alvéolaire conforme à l'invention avant mise en place et remplissage des alvéoles ;

- la figure 4 illustre schématiquement, en perspective, une structure alvéolaire dont l'une des faces est associée à un renfort, comme décrit dans l'art antérieur par le document WO 95/38417, et dans laquelle la liaison entre les bandes est effectuée par couture ou collage.

- la figure 5 représente une vue de dessus d'une alvéole d'un produit selon l'invention ;

- la figure 6 représente une vue en coupe longitudinale d'une agrafeuse en ligne dont le support (10) d'enclume est déporté par rapport au reste de l'agrafeuse.

DESCRIPTION DES MODES DE REALISATION PREFERES DE L'INVENTION

En référence aux figures 1 , 3 et 5, le produit alvéolaire selon l'invention est élaboré par association de plusieurs bandes (B) pouvant former dans une configuration déployée une structure alvéolaire en forme de nid d'abeille. Deux bandes (B) sont superposées sur un support (S) avant la réalisation des fixations. Comme dans la structure de la figure 4, le produit alvéolaire obtenu se compose de bandes (B) ayant la même orientation générale et se décomposant chacune en motifs élémentaires. On peut voir ainsi dans la figure 3 un motif élémentaire de bande (B) composé d'une portion accolée à une bande adjacente, une portion intermédiaire sans contact avec d'autres bandes, une portion accolée à l'autre bande adjacente et à nouveau une portion intermédiaire. Ce motif se répète plusieurs fois pour une bande (B). Chacune des alvéoles (A) du produit est formée par deux tronçons (t1 , t2) en vis-à-vis appartenant à deux bandes adjacentes. Comme illustré à la figure 5, un tel tronçon (t1) comprend une portion accolée à une autre bande et deux portions intermédiaires. A la différence de la structure de la figure 4, un collage ou des coutures entre les portions de bande en contact ne sont pas nécessaires.

Les bandes (B) sont liées avantageusement entre elles par des agrafes (2) fixées suivant la direction de la largeur (20) de bande. Dans le mode de réalisation des figures 3 et 5, les deux tronçons (t1 , t2) en vis-à-vis peuvent être reliés entre eux et former une alvéole (A) grâce à la présence d'une première série (si) et d'une deuxième série (s2) d'agrafes (2) alignées suivant la largeur (20) de bande. Ces deux séries (si , s2) correspondent donc à deux arêtes de l'alvéole (A) en forme d'hexagone. Ces deux arrêtes peuvent être considérées, de manière non limitative, comme opposées l'une à l'autre, relativement à une même alvéole. D'autres formes similaires d'alvéoles peuvent naturellement être réalisées comme peut l'apprécier l'homme du métier.

Les bandes (B) sont par exemple choisies dans un matériau de type textile non tissé, par exemple à base de fibres en polymère et aiguilleté. Pour

améliorer la rigidité et la tenue dans le temps du produit alvéolaire, le matériau constitutif des bandes (B) peut être thermolié et thermofixé. La thermoliaison permet de lier les fibres entre elles, par exemple en introduisant des fibres additionnelles de liaison (consolidation thermique au cœur du produit du fait de l'incorporation de fibres passées au four), par exemple des fibres de polypropylène. La thermofixation peut consister à faire passer le matériau dans un four pour réaliser ainsi consolidation thermique de surface. Ces traitements thermiques permettent d'améliorer la résistance du matériau et d'éviter des allongements trop importants à l'usage. Le matériau de la bande (B) reste suffisamment poreux et perméable pour permettre de filtrer de l'eau. Cette perméabilité permet à l'usage de réduire les efforts subis par le produit. Le remplissage (terre, ..) conserve ainsi sa cohésion.

Comme exemple de matériau non tissé aiguilleté, on peut citer de manière non limitative le DUTEXIM 41-45C THU commercialisé par Tharreau Industries, qui est à base de fibres polyester. Le type de matériau choisi peut avoir subi un calandrage et une thermofixation, de manière à offrir une excellente stabilité dimensionnelle à température élevée, ainsi qu'une très bonne régularité de poids et d'épaisseur (l'épaisseur constante est par exemple typiquement de l'ordre de 2 ou 3 mm). Le calandrage permet notamment de réduire l'épaisseur.

Les bandes (B) sont dépourvues de résine d'enduction ou de collage et peuvent être chacune d'une même largeur (20) déterminée comprise entre 50 et 400 mm. On comprend que le produit alvéolaire dans sa configuration déployée va avoir une hauteur qui correspond à la largeur (20) des bandes (B). A titre d'exemple, la première série (si) et la deuxième série (s2) d'agrafes peuvent comporter chacune entre trois et dix-huit agrafes (2) régulièrement espacées. Ces agrafes (2) sont rigoureusement alignées comme illustré à la figure 3. Pour une arête formée par des agrafes en U comprenant chacune une tige centrale prolongée à ses deux extrémités par une patte du U, les pattes étant destinées à être recourbées, les tiges

centrales de ces agrafes sont alignées. Les agrafes (2) sont par exemple constituées d'acier inoxydable.

Le procédé et l'équipement de fabrication du produit alvéolaire vont à présent être décrits en liaison avec les figures 1 , 2, et 6.

Dans l'exemple de la figure 1 , l'équipement de fabrication comprend un support (S) allongé pour recevoir les bandes (B) superposées et un dispositif d'agrafage pour associer les bandes (B) entre elles. Les bandes (B) sont empilées et peuvent former ainsi un ensemble compact. Le long de cet empilement, on vient positionner le dispositif d'agrafage, par exemple mobile longitudinalement. Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, un rail (120) de guidage est prévu dans un bâti surélevé par rapport à la table ou support (S) où sont placées les bandes (B). Pour chaque opération d'agrafage d'une série (si , s2) d'agrafes, un guide est prévu pour limiter le mouvement longitudinal du dispositif d'agrafage.

Ce dispositif comporte une agrafeuse (1 ) en ligne supportée par le bâti et rendue mobile, grâce à système mobile monté sur le bâti, suivant trois directions dont deux directions orthogonales entre elles et parallèles au plan défini par le support de bandes (B) et une troisième direction orthogonale au plan défini par le support de bandes (B). L'agrafeuse (1) doit en effet pouvoir se déplacer latéralement sur un niveau longitudinal constant pour réaliser un parfait alignement d'agrafes (2) d'une même série (si , s2). L'agrafeuse (1) utilisée diffère d'une agrafeuse conventionnelle pour surmonter la difficulté de réaliser ce type d'agrafage sur une largeur de bande (20) pouvant accepter un alignement de plusieurs agrafes (2).

Cette difficulté est surmontée en fournissant une agrafeuse (1 ) dotée d'un support (10) d'enclume déporté latéralement pour permettre d'insérer seulement l'enclume (100) de l'agrafeuse (1) sous deux bandes adjacentes à relier entre elles. Dans l'exemple des figures 1 et 6, l'agrafeuse (1) comporte ainsi sur un côté un U formé par trois éléments :

- le support (10) d'enclume,

- un élément de rallonge (rai) intermédiaire dont une extrémité est reliée audit support (10),

- un bras latéral (bl) de support rattaché à l'autre extrémité de l'élément de rallonge (rai), ce bras latéral (bl) effectuant la jonction avec le reste de l'agrafeuse (1).

L'élément de rallonge (rai) est suffisamment décalé pour permettre de soulever une paire de bandes et l'introduire longitudinalement, sur toute la largeur (20) de bande, entre le support (10) d'enclume et la sortie (13) d'agrafes (2) du corps principal (11) de l'agrafeuse (1). L'élément de rallonge (rai) reste par exemple continuellement dans une position de côté par rapport aux bandes (B) superposées lors du procédé. Le déplacement latéral de l'agrafeuse (1) est par exemple limité pour qu'un écartement latéral soit maintenu entre les bandes (B) et l'élément de rallonge (rai).

Pour réaliser le premier cycle d'agrafage relatif à la liaison entre deux bandes, le support (10) d'enclume est inséré sous la paire de bandes (B) comme illustré à la figure 6. Le nombre total de positions longitudinales d'agrafage est par exemple un nombre pair déterminé. On comprend, pour réaliser la structure alvéolaire, qu'un cycle d'agrafage doit se limiter à la pose d'agrafes pour seulement la moitié de ces positions, le cycle suivant étant dédié aux positions restantes. La totalité des positions d'agrafage est donc réalisée au cours de deux passages/cycles de l'agrafeuse (1 ), une bande (B) ayant été rajoutée sur le dessus entre les deux cycles.

L'équipement comprend par exemple des moyens d'indication d'un premier groupe et d'un second groupe de positions souhaitées (gp1 , gp2) pour l'agrafage, le premier groupe et le second groupe (gp1 , gp2) étant utilisés en alternance une bande sur deux, de façon à permettre la réalisation des alvéoles (A). Ainsi, le premier cycle prévoit un agrafage pour le premier groupe de positions (gp1) et le second cycle prévoit un agrafage pour le second groupe de positions (gp2).

Comme illustré à la figure 2, pour tous les cycles postérieurs au premier cycle, le support (10) d'enclume doit être successivement inséré dans chacune des alvéoles (A) réalisées lors du cycle d'agrafage précédent pour permettre la fixation des agrafes (2) du cycle en cours. Naturellement, le reste de l'agrafeuse (1) est maintenu au-dessus de la bande (B) ajoutée pour

chacun des nouveaux cycles. Une fois le support (10) inséré dans une alvéole (A) résultant du cycle précédant, deux alignements d'agrafes consécutifs vont être réalisés. Ensuite, le support (10) d'enclume ressort complètement sur le côté via un mouvement de translation approprié de l'agrafeuse et pourra s'insérer dans une autre alvéole (A) résultant du cycle précédent (les deux bandes supérieures étant soulevées).

Dans l'exemple des figures 1 et 2, des alignements consécutifs peuvent être obtenus chacun de façon précise à l'aide d'un guidage du mouvement latéral de l'agrafeuse (1). Un maintien dans les positions (P1 , P2) respectives correspondant à la direction d'alignement peut être réalisé à l'aide d'une tige (tg) solidaire de l'agrafeuse (1) et destinée à coopérer avec des moyens de guidage (6). En référence à la figure 1 , le support (S) de bandes (B) est par exemple couplé à une pluralité de moyens de guidage (6) de l'agrafeuse (1) qui sont répartis le long du support de bandes (B) en fonction des positions souhaitées pour l'agrafage. Ces moyens de guidage (6) reçoivent la tige (tg), par engagement entre deux parois par exemple, et bloquent le mouvement longitudinal de l'agrafeuse (1). Des pairs de plaques, forment par exemple chacune un guide pour une position déterminée, les plaques étant, par exemple, de manière non limitative en bois, en métal, en plastique ou en thermoplastique, comme par exemple du polyméthacrylate de méthyle également désigné par PMMA. La tige (tg) qui est parallèle au support (10) d'enclume permet ainsi de guider l'agrafage des agrafes (2) d'une même série suivant la largeur (20). On est assuré d'obtenir une fixation de plusieurs agrafes (1) alignées entre elles pour une position déterminée (P1. P2).

L'agrafeuse (1) comprend un couteau mobile en translation (non représenté) permettant en association avec l'enclume (100), de fixer les agrafes (2). La position du couteau et l'orientation du chargeur (14) d'agrafes sont adaptées pour que les agrafes (2) soient chacune orientées suivant une orientation orthogonale à l'orientation générale du support (10) d'enclume. Le mouvement descendant du couteau permet l'insertion de l'agrafe (2) dans les deux bandes à fixer, tandis que l'enclume (100) permet de solliciter les

extrémités d'agrafe et permet leur repliement sur la bande inférieure des bandes à fixer.

On comprend que l'agrafeuse (1) vient agrafer en ligne des bandes (B) deux à deux sans requérir le moindre mouvement latéral pour les bandes (B), l'empilement restant toujours droit. L'espacement (E) entre le corps principal (11) de l'agrafeuse (1) et le support (10) d'enclume transversal permet en effet de ne pas modifier l'orientation générale en longueur des deux bandes (B) supérieures. Un décalage selon la longueur entre deux bandes successives est, par exemple, évité. C'est uniquement l'agrafeuse (1) qui se déplace latéralement une fois arrivée dans une position (P1 , P2) d'agrafage. Dans l'exemple de la figure 1 , la liaison (12) de l'agrafeuse (1) au bâti surélevé peut être équipée d'un ressort (r) ou moyen de rappel élastique analogue facilitant les opérations de soulèvement de l'agrafeuse (1) requises pour une bonne prise des bandes (B) à agrafer. Le soulèvement des bandes (B) pour permettre l'insertion du support (10) d'enclume peut être manuel ou réalisé par un outil complémentaire de levage d'une lame pouvant s'introduire sous les deux bandes (B) supérieures de l'empilement. Une plaque (15) peut être fixée sur le corps principal (1 1), par exemple sur le dessus, et permettre un raccordement par un bras ou une tige de manœuvre descendante reliée au système mobile du bâti surélevé. Naturellement, un autre agencement peut convenir pour entraîner le déplacement de l'agrafeuse (1 ). Cette dernière peut alternativement être supportée latéralement par exemple et le bâti surélevé peut être remplacé par un rail au sol supportant le système mobile raccordé latéralement à l'agrafeuse (1).

En référence à la figure 6, l'agrafeuse (1) peut être du type à piston actionneur, actionnée manuellement via une gâchette (g) et/ou de façon pneumatique. Un automate peut déclencher l'agrafage en synchronisation avec les mouvements du système déplaçant l'agrafeuse (1). Cet automate peut utiliser pour cela un programme de contrôle de l'agrafeuse, prenant en compte les déplacements du système mobile monté sur le bâti (non représenté) et des signaux indiquant des positions d'agrafage. Alternativement, la connexion pneumatique (31 ) et raccords associés (30,

32) peuvent être supprimés et l'opération d'agrafage peut être réalisée manuellement, à l'aide des moyens d'indication des groupes respectifs de positions souhaitées (gp1 , gp2).

Le procédé de fabrication comprend plusieurs paires de cycles réalisées comme suit :

- l'ajout d'une bande sur un empilement (ou début d'empilement) de bandes (B) pour démarrer le cycle ;

- pose des agrafes (2) sur les deux bandes supérieures de l'empilement, pour un premier groupe de positions (gp1) d'agrafage ;

- l'ajout d'une bande additionnelle sur l'empilement de bandes (B) pour démarrer le cycle suivant ;

- pose des agrafes (2) sur les deux bandes supérieures de l'empilement, pour un second groupe de positions (gp2) d'agrafage (positions décalées par rapport à celles du premier groupe (gp1)).

Comme illustré à la figure 1 , l'obtention des positions (gp1 , gp2) pour l'un ou l'autre type de cycle est permise par un premier ensemble et un second ensemble de moyens de guidage (6). Une paire de moyens de guidage est prévue pour l'obtention des positions (P1 , P2) d'agrafage d'un cycle représentées sur la figure 2, tandis qu'une paire suivante de moyens de guidage est prévue pour l'obtention des positions d'agrafage d'un autre cycle. Lors d'un cycle déterminé, l'agrafeuse (1) va donc s'arrêter au niveau de deux dispositifs successifs des moyens de guidage (6) puis dépasser sans s'arrêter les deux dispositifs suivants des moyens de guidage. En effet ces deux derniers ne servent que pour le cycle suivant. Il y a donc une alternance de paires de dispositifs de guidage respectivement utilisables pour l'un ou l'autre des cycles. Autrement dit, ce premier ensemble et ce second ensemble de dispositifs de guidage (6) sont utilisés en alternance une bande sur deux pour permettre de positionner l'agrafeuse (1) à des niveaux en alignement d'agrafage qui sont décalés une bande sur deux, de façon à permettre la réalisation des alvéoles (A).

Un des avantages du produit est que la fixation entre les bandes est plus simple qu'avec des opérations de couture et conserve une très bonne

tenue dans le temps, la rigidité de la structure étant conservée durablement (contrairement aux produits enduits de colle/résine). Le produit se présente, par exemple, sous la forme de rouleau avant d'être déployé, ce qui facilite notamment son stockage et son transport.

Il doit être évident, pour les personnes versées dans l'art, que la présente invention permet des modes de réalisation sous de nombreuses autres formes spécifiques sans l'éloigner du domaine d'application de l'invention comme revendiqué.