L'invention concerne un verrou classique disposant d'un élément de fixation/retenue du rotor de sorte que tout enlèvement/enfoncement du rotor est rendu impossible. Cette invention s'applique à tous types de verrous, notamment dans le secteur de l'automobile ou le bâtiment, et est destinée à les rendre inviolables.

Un verrou est composé d'une partie fixe, dénommé stator, et d'une partie mobile, dénommé le rotor, en rotation dans la partie fixe. Le rotor loge classiquement des paillettes qui permettent d'identifier une clé autorisée de manière à condamner/décondamner une serrure.

Lors d'une tentative d'effraction d'un verrou, l'individu cherche à ôter le rotor, ce qui lui donne accès à la tête de l'actionneur de condamnation/décondamnation ce qui lui permet de forcer rapidement la serrure.

Pour éviter l'enlèvement du rotor, il est prévu à l'heure actuelle plusieurs systèmes, éventuellement combinables sur une même serrure :

- une plaquette anti-arrachement rapportée : cette plaquette se fixe sur le stator par poinçonnage et nécessite une goupille pour se fixer efficacement,

- un circlip sur l'embout du rotor : le circlip consiste en une matière plastique circulaire destinée à enserrer et fixer la tête de l'actionneur de condamnation/décondamnation entre le rotor,

- un jonc de clippage assurant l'arrêt axial du rotor/stator : fonctionne de manière sensiblement identique au circlip.

Malheureusement, ces différentes solutions ne permettent pas de résister longtemps à l'arrachement ou à l'enfoncement du rotor. De plus, dans la solution classique des plaquettes anti-arrachement, il est relativement aisé de les retirer avant de procéder à l'arrachement ou à l'enfoncement du rotor.

D'autre part ces dernières années ont a vu se développer des verrous muni d'un stator en deux parties du type de celui décrit dans la demande européenne EP1389253, mais pour lesquels aucune solution efficace n'a été proposée pour résister longtemps à l'arrachement ou à l'enfoncement du rotor.

La présente invention vise à résoudre ce problème technique en proposant un dispositif, simple et très facile à mettre en place, assurant une inviolabilité accrue du verrou, c'est-à-dire empêchant l'enfoncement ou l'arrachement du rotor, ce dispositif n'étant plus accessible une fois fixé sur le verrou et ce dernier fixé sur l'ouvrant. De plus, l'invention est beaucoup moins coûteuse que les solutions actuelles.

La présente invention concerne un verrou pour ouvrant de véhicule automobile comportant un stator en deux parties à l'intérieur duquel un rotor, comprenant un barillet et une tête de rotor, est monté mobile en rotation axiale, caractérisé en ce qu'il comprend un moyen de retenue du rotor, ledit moyen de retenue étant logé à l'intérieur du stator.

Un tel verrou est avantageusement complété par les différentes caractéristiques suivantes prises seules ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles :

- le moyen de retenue comprend une partie circulaire vidée en son centre ainsi qu'au moins deux pattes s'étendant le long du rotor, les dites au moins deux pattes se terminant par des pieds venant s'encastrer dans des logements complémentaires du stator ;

- le moyen de retenue est issu matière avec le rotor ;

- que le moyen de retenue est fixé de manière permanente au rotor ;

- le moyen de retenue comprend au moins deux protubérances venant s'encastrer dans au moins une gorge périphérique du stator.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de la description qui en est donnée ci-dessous, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux figures ci-joints sur lesquels :

La figure 1 , est une vue éclatée d'un système de verrouillage selon l'invention, et

La figure 2 est une vue en coupe d'un système de verrouillage selon l'invention.

Comme illustré sur les figures 1 et 2, un verrou, selon un mode de réalisation non limitatif de l'invention, comporte un stator 1 en deux parties 1 a, 1 b, à l'intérieur duquel sont montés mobiles en rotation axiale un rotor 2 et un stator intermédiaire 3.

Cette configuration est celle d'un verrou dit débrayable. Bien entendu l'invention s'applique également à des dispositifs ne comprenant pas de stator intermédiaire.

D'autre part, le rotor loge classiquement des paillettes qui permettent d'identifier une clé autorisée de manière à condamner/décondamner une serrure. Cette condamnation/décondamnation se fait lors de la rotation du rotor 2 par coopération de l'extrémité du

Le rotor 2 est constitué d'un barillet 4 complété par une tête de rotor 5. La tête de rotor est généralement formée par un corps de tête 6, un cache 7 pourvu d'une ouverture centrale 8 servant d'entrée de clé, et un volet 9 destiné à obturer l'entrée de clé 8 en l'absence de clé.

D'autre part, le rotor loge classiquement des paillettes qui permettent d'identifier une clé autorisée de manière à condamner/décondamner une serrure. Cette condamnation/décondamnation se fait, lors de la rotation du rotor 2, par coopération de l'extrémité du rotor 2, opposé à l'entrée de clé, avec un sous-ensemble cardan.

Les pièces mobiles en rotation axiale sont assemblées entre elles avant d'être logées dans le stator 1 lors de l'assemblage des deux parties 1 a, 1 b, constitutives du stator 1 .

Les éléments classiques relatifs au verrou et à son mode s'assemblage, ne faisant pas partie de la présente invention, ne seront pas décrits plus en détail.

La particularité de l'invention réside dans la présence d'un moyen de retenue 10 qui assure une résistance accrue à l'effraction par arrachement ou enfoncement du rotor 2.

Conformément à l'invention le moyen de retenue 10 est disposé entre le rotor 2 et le stator 1 .

Selon un mode de réalisation non limitatif de l'invention, le moyen de retenue 10 comprend une partie circulaire 1 1 , évidée en son centre de manière à pouvoir s'enficher sur le corps de tête 6 et venir en appui sur le bord périphérique extérieure 12 du corps de tête 6. La partie circulaire 1 1 de l'élément de renfort 10 est complétée par des pattes 13a, 13b, qui s'étendent le long du rotor 2, vers l'intérieur du véhicule, parallèlement à l'axe longitudinal du verrou. Ces pattes 13a, 13b se terminent respectivement par des pieds 14a, 14b, s'étendant au moins en partie terminale perpendiculairement à l'axe longitudinal du verrou, de manière à venir s'encastrer, lors de l'assemblage des deux parties 1 a, 1 b, constitutives du stator 1 , dans des logements complémentaires 15a, 15b, aménagés à l'intérieur du stator 1 . D'autre part, lors de l'assemblage des deux parties 1 a, 1 b du stator, la partie avant du stator c'est-à-dire située du côté de l'entrée de clé recouvre totalement la partie circulaire 1 1 du moyen de retenue 10. Ainsi aucun accès direct au moyen de retenue n'est possible. Ainsi une fois les pièces assemblées et disposées sur un ouvrant de véhicule, le moyen de retenue 10 empêche l'arrachement ou l'enfoncement du rotor 2, par la coopération des pieds 14a, 14b dans les logements complémentaires 15a, 15b, du stator 1 . En effet, la coopération des pieds 14a, 14b dans les logements complémentaires 15a, 15b, du stator 1 empêche les mouvements longitudinaux du moyen de retenue 10, et compte tenu de la coopération des différents éléments du rotor 2 avec le moyen de retenue 10, les déplacements longitudinaux du rotor 2 sont également empêchés.

Le moyen de retenue 10 est généralement réalisée en métal, ici en acier. Il pourrait tout à fait être réalisée en matière plastique dure ou en céramique.

Dans le mode de réalisation non limitatif illustré sur les figures 1 et 2, le moyen de retenue 10 comprend deux pattes 13a, 13b, de longueurs différentes, disposées symétriquement par rapport à l'axe longitudinal de rotation du rotor 2.

Dans d'autres modes de réalisation non représentés, on peut concevoir le moyen de retenue 10 avec un nombre de pattes supérieur à deux.

Dans un mode de réalisation supplémentaire, on peut envisager le moyen de retenue 10 comme partie intégrante du rotor. Dans cette configuration des protubérances, équivalentes aux pieds 14a, 14b, précédemment décrits, seront issues matière ou fixés de manière permanente au rotor 2. Afin de préserver la rotation du rotor 2 vis-à-vis du stator 1 , les logements complémentaires 15a, 15b, des pieds 14a, 14b seront remplacés par des gorges périphériques internes dans lesquelles les protubérances 14a, 14b pourront coulisser lors de la rotation du rotor 2. Si les protubérances 14a, 14b sont identiques et disposées le long d'une même circonférence du rotor, il ne sera nécessaire d'aménager qu'une seule gorge périphérique complémentaire à l'intérieur du stator 1 . Dans ces derniers modes de réalisation l'assemblage est simplifié par la suppression de l'étape de positionnement du moyen de retenue 10 sur le stator 2.