La présente invention a pour objet un dispositif de fer à vapeur à repasser et à défroisser.

Le défroissage à la vapeur consiste à projeter de la vapeur sur la pièce de tissus à traiter, laquelle peut être aussi bien un vêtement que du linge de maison. La vapeur projetée permet de détendre les fibres textiles, et ainsi d'éliminer les plis. Cela nécessite de bien maîtriser la qualité de la vapeur, ainsi que sa température et sa quantité.

De manière générale les dispositifs existants de défroissage à la vapeur présentent l'inconvénient soit d'une mauvaise maîtrise de la qualité de la vapeur projetée, ce qui se traduit par la projection également de gouttes d'eau, ce qui est préjudiciable à la qualité du défroissage, soit par du matériel encombrant fastidieux à utiliser et long à mettre en œuvre, comme les centrales de défroissage avec cuve et présentant un long tube épais peu souple et difficile à mouvoir. Une telle centrale de défroissage est par exemple décrite dans le document EP 2 610 404. Pour obtenir de la vapeur, il est nécessaire de chauffer préalablement tout le réservoir.

En ce qui concerne la qualité de la vapeur, les dispositifs existants entièrement portatifs, autres que les centrales, ne permettent une production que de 17 à 20 grammes par minute d' une vapeur pas très fine .

Par ailleurs, les dispositifs de défroissage vapeur de type centrale, ne comportent qu'une buse de projection de vapeur, en sorte que si il est nécessaire d'utiliser une opération de pressage pour obtenir un résultat optimal, cela implique d'utiliser de plus un fer de type classique.

Pour pallier ces inconvénients, certains proposent, en remplacement de la buse de projection, un fer à repasser adapté à la projection de vapeur dans un but de défroissage.

Ces fers présentent toutefois l'inconvénient de ne pas être adaptés aux opérations de défroissage, en effet, pour réaliser celles-ci, il convient de déplacer le fer, ou la buse de projection, à faible distance, voire au contact, du tissus à traiter, or il est fréquent, dans le cas de fers, que ceux-ci, lorsqu'ils viennent au contact du tissus, accrochent par leur semelle ledit tissu, ce qui peut être préjudiciable à la qualité du repassage. D'autre part l'ergonomie n'est pas optimale et demande un renversement du poignet difficile à maintenir longtemps .

Par ailleurs, la manipulation d'un fer pour une opération de défroissage devient rapidement pénible, du fait notamment du poids du fer qu'il faut tenir à bout de bras.

Il n'existe pas de dispositif de fer à vapeur permettant de repasser et de défroisser, et la présente invention a pour but de remédier à cette carence et proposant un tel dispositif de fer à vapeur à repasser et à défroisser, permettant de réaliser non seulement des opérations de repassage mais également des opérations de défroissage de qualité.

Le dispositif de fer à vapeur à repasser et à défroisser, destiné aux opérations de défroissage, notamment vertical selon la présente invention, comporte, un corps de chauffe, une chaudière ou analogue de production de vapeur, un réservoir d'eau, une semelle métallique percée de trous pour le passage de la vapeur, et il se caractérise en ce que la paroi externe de la semelle présente une forme partiellement courbe, à savoir qu'elle comporte deux parties, une partie avant plate, et une partie arrière courbe convexe à laquelle ladite partie plate est tangente .

La partie plate permet de repasser en pressant le tissu, tandis que la partie courbe permet d' approcher ledit tissu dans un mouvement d' évitement lors d'une opération de défroissage sans risque d'accrocher ledit tissu.

Selon une caractéristique additionnelle du dispositif de fer à vapeur à repasser et à défroisser selon l'invention, le corps de chauffe est accolé à la semelle en sorte de chauffer celle-ci par conduction. Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif de fer à vapeur à repasser et à défroisser selon l'invention, la paroi interne de la semelle :

- comporte des puits qui en font saillie et qui coïncident chacun avec l'un des trous de la semelle, lesdits puits s' étendant dans une chambre dans laquelle est projetée la vapeur, et

- est associée à un système de récupération de l'eau résiduelle, disposé à la base de ladite chambre, c'est-à-dire du côté arrière de la semelle, et comprenant un conduit de collecte de collecte de l'eau issue de la vapeur qui n'est pas passée par lesdits trous, vers le réservoir.

On comprendra que la vapeur est projetée dans la chambre, et que de cette chambre, de la vapeur est projetée vers l'extérieur en passant par les puits. L'excédent de vapeur, qui est susceptible de former des gouttes d'eau, n'est pas projeté par les trous mais ruisselle en gouttes d' eau sur la paroi interne de la semelle en contournant lesdits puits, jusqu'au système de récupération, de manière avantageuse dans un but de recyclage .

Selon une caractéristique additionnelle du dispositif de fer à vapeur à repasser et à défroisser selon l'invention, la chambre renferme un filtre à dévésiculer.

Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif de fer à vapeur à repasser et à défroisser selon l'invention, le filtre à dévésiculer se présente sous la forme d'un tampon, constitué d'un enchevêtrement de fils et/ou copeaux .

Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif de fer à vapeur à repasser et à défroisser selon l'invention, il comporte un système d'accus rechargeable pour fonctionner sans fil.

Les avantages et les caractéristiques du dispositif de fer à vapeur à repasser et à défroisser selon l'invention, ressortiront plus clairement de la description qui suit et qui se rapporte au dessin annexé, lequel en représente un mode de réalisation non limitatif.

Dans le dessin annexé :

- la figure 1 représente une vue de profil du dispositif de fer à vapeur à repasser et à défroisser selon l'invention.

- la figure 2 représente une vue en perspective d'une partie du même dispositif.

- la figure 3 représente une vue schématique partielle en coupe du même dispositif.

En référence à la figure 1, on peut voir un dispositif de fer à repasser selon l'invention. Il comporte un corps 1 comprenant une poignée 10 et une gâchette 11 d' activation, et une semelle métallique 2.

En référence également à la figure 2 qui représente la semelle 2, on peut voir que cette dernière présente des contours similaires à ceux des semelles des dispositifs de fer connus, mais par contre sa paroi externe 20, celle destinée à venir au contact du tissu à traiter, n'est pas entièrement plate, elle comprend en effet deux parties, une partie avant 21 plate, et une partie arrière 22 courbe convexe, la partie avant 21 prolongeant la partie arrière 22 en lui étant tangente.

On notera que les termes avant et arrière sont choisis par rapport au sens de déplacement du fer, sachant que, de manière traditionnelle, le fer est utilisé en le poussant, et que c'est sa partie avant, aux contours lui donnant une forme pointue, qui entre en contact en premier avec la partie de tissu à repasser.

La semelle 2, aussi bien la partie avant 21 plate que la partie arrière 22 courbe, comporte des trous 23 permettant la projection de vapeur d' eau créée intérieurement .

Du point de vue utilisation, la partie avant 21 plate est destinée à être utilisée pour repasser à plat en exerçant une pression, comme est utilisé un fer classique, tandis que la partie 22 courbe est destinée à être utilisée pour le défroissage, essentiellement vertical, en approchant la semelle 2 du tissu afin de projeter de la vapeur. La forme courbe permet de compenser le coup de poignet de l'opérateur, et d'éviter d'accrocher le tissu.

La forme de la semelle 2, notamment de sa partie avant 21 plate, résout les problèmes de repassage de certains textiles comme le lin qui nécessitent forcément un contact plus appuyé. La partie arrière courbe 22 permet de glisser sur le textile facilement dans toutes positions verticales et sa température assouplis davantage le textile à l'inverse d'un fer à repasser qui ne peut entrer en contact avec le textile qu'en position horizontale.

En référence maintenant à la figure 3, on peut voir la partie interne du dispositif de fer selon l'invention, en arrière de la semelle 2, où est disposé un corps de chauffe 3, qui transmet à la semelle 2 la chaleur produite par conduction.

La paroi interne 24 de la semelle 2 comporte des puits 25 qui en font saillie et dont les canaux 26 coïncident chacun avec un trou 23.

Les puits 25 s'étendent dans une chambre 4 dans laquelle est projetée de la vapeur V produite par une chaudière ou analogue, non représentée.

Une partie de la vapeur V passe dans les canaux 26 pour déboucher de la semelle 2 en des jets J. La vapeur qui ne passe pas dans les canaux 26 ruisselle en gouttes d'eau sur la paroi interne 24 pour être récupérée à la base dans un conduit 27, dans un but de recyclage.

Selon l'invention, il n'y a que de la vapeur qui passe au travers des conduits 25, les éventuelles gouttes d'eau se trouvant piégées sur la paroi interne 24.

Dans le but d'optimiser le dispositif de fer selon l'invention, il est prévu de piéger de manière complémentaire les éventuelles gouttes d'eau, en disposant dans la chambre 4, un élément de dévésiculation, non représenté. Etant donné la température élevée, il n'est pas possible d'utiliser une mousse, aussi cet élément de dévésiculation est réalisé en métal, de préférence, mais non limitativement , aluminium, magnésium ou acier inoxydable, constitué de fils ou copeaux, et présentant l'aspect d'un tampon de type paille de fer.

Cette conception du fer permet de produire des débits de vapeur avoisinant les 30 grammes par minutes de vapeur de qualité, c'est-à-dire fine, tout en permettant que le dispositif de fer soit d' un poids et d' une taille très raisonnables pour l'utilisateur, même lorsqu'il est prévu sans fil, en étant équipé d' accus rechargeables .