La présente invention concerne de manière générale un siège escamotable monté sur un véhicule automobile comprenant un dossier et une assise reliés par une pièce intermédiaire mobile.

De nos jours, les véhicules peuvent avoir différents types d'utilisation. En effet, un même véhicule peut servir à transporter des passagers ou des marchandises ou les deux à la fois. En conséquence, la modularité des véhicules, et plus particulièrement de leurs sièges, est un facteur important pour les utilisateurs. Il a donc été nécessaire d'élaborer des véhicules comprenant des sièges escamotables aptes à être disposés dans une première position afin d'accueillir des passagers avec un confort maximal et aptes à être escamotés dans une seconde position de manière à optimiser un volume libre du véhicule de sorte que ce dernier puisse transporter un maximum de marchandises.

Par ailleurs, les voitures dites compactes étant de plus en plus prisées en région urbaine, ce type de siège escamotable doit également pouvoir être monté dans des véhicules de petite taille. Une cinématique d'escamotage de siège simplifiée dont la course est limitée est donc nécessaire.

Il est connu dans l'art antérieur des sièges escamotables comprenant un dossier apte à être rabattu vers le bas sur une assise de manière à libérer un espace en hauteur. Par exemple, le document US 2005/0057081 décrit un siège escamotable conventionnel comprenant un dossier et une assise fixés l'un à l'autre au moyen d'une liaison pivot immobile. Le siège décrit par ce document est capable de libérer de l'espace devant lui en rabattant l'assise contre le dossier ou de libérer de l'espace au dessus de lui en rabattant le dossier sur l'assise. Cependant, ce siège ne permet pas de libérer de l'espace sous le dossier mais uniquement sur celui-ci et devant celui-ci, alors qu'il est souvent préférable que l'espace libéré soit le plus bas possible afin de limiter les efforts de chargement du véhicule. Le document DE 200 20 169 décrit un siège escamotable comprenant un dossier divisé en deux parties essentiellement similaires, la première partie supérieure étant fixée de manière pivotante au plafond et à la seconde partie inférieure, elle-même fixée de manière pivotante à une assise. La cinématique d'escamotage de ce siège est cependant relativement compliquée car nécessitant des rotations à la fois dans le sens avant et arrière par rapport au véhicule et donc complètement inadaptée pour un véhicule de petite taille. De plus, avec un tel siège, il est nécessaire de disposer d'un logement pour placer le siège replié dans le plafond ce qui est inadapté pour un véhicule compact. Finalement, un tel siège ne peut pas être placé contre un bâti arrière car celui-ci empêcherai le mouvement dans le sens arrière.

Le document FR2677588 décrit un siège comprenant un dossier fixe relié à une assise via une pièce intermédiaire immobile faisant office d'élément assise arrière, où l'assise est fixée à la pièce intermédiaire au moyen de deux paires de bielles pivotantes de sorte que l'assise puisse être surélevée au dessus de la pièce intermédiaire au moyen d'une rotation des bielles. Ce siège permet donc de surélever une portion de l'assise afin de permettre à un enfant de s'asseoir convenablement sur le siège. En revanche, un tel siège ne permet absolument pas de libérer de l'espace sous le siège puisque à la fois la pièce intermédiaire et le dossier sont immobiles.

Un but de la présente invention est de répondre aux inconvénients des documents de l'art antérieur mentionnés ci-dessus et en particulier, de fournir un siège escamotable ayant une cinématique d'escamotage simplifiée permettant de libérer de l'espace sous le siège tout en limitant l'espace libre nécessaire à la mise en œuvre de la cinématique.

Pour cela un premier aspect de l'invention concerne un siège escamotable de véhicule comprenant un dossier et une assise dans lequel l'assise est reliée de manière pivotante au dossier au moyen d'une première pièce intermédiaire apte à élever verticalement l'assise et caractérisé en ce que le dossier est mobile au moyen d'une seconde pièce intermédiaire apte à élever verticalement le dossier et l'assise de sorte que l'élévation totale de l'assise soit supérieure à l'élévation du dossier. Avantageusement, un tel siège permet de dégager un espace libre sous le siège en relevant l'assise de manière complémentaire au dossier. Ce dispositif permet donc, grâce au mouvement complémentaire de l'assise, de dégager un espace important sous le siège même dans le cas où le mouvement du dossier vers le haut est limité à cause, par exemple, d'un plafond bas ou d'un élément encombrant tel qu'un appui-tête.

Une réalisation particulièrement intéressante consiste en ce que l'assise en position élevée garde une position essentiellement horizontale. Ainsi, une élévation du siège adjacent au conducteur ne modifie pas la visibilité du conducteur.

Une autre réalisation particulièrement intéressante consiste en ce que la première pièce intermédiaire comprend un premier axe de rotation permettant le pivot de la première pièce intermédiaire par rapport au dossier et un second axe de rotation distinct du première axe de rotation permettant le pivot de la première pièce intermédiaire par rapport à l'assise. Ainsi, cette configuration permet de transformer une rotation de la première pièce intermédiaire en une translation de l'assise et donc de garder essentiellement constante l'orientation de l'assise.

Une autre réalisation particulièrement intéressante consiste en ce que la première pièce intermédiaire et la seconde pièce intermédiaire mettent respectivement en œuvre une première cinématique et une seconde cinématique de sorte que l'assise soit élevée verticalement en deux temps. Ainsi, il est possible d'obtenir une mise en œuvre simple de chacune des cinématiques.

Une autre réalisation particulièrement intéressante consiste en ce que la première cinématique élève le second axe de rotation et la seconde cinématique élève le premier axe de rotation et le second axe de rotation. Ainsi, l'utilisation du siège est simplifiée pour l'utilisateur. Une autre réalisation particulièrement intéressante consiste en ce que la première cinématique et la seconde cinématique sont indépendantes l'une de l'autre. Ainsi, il est possible de paramétrer l'élévation de l'assise et du dossier indépendamment, en fonction du type de véhicule dans lequel le siège est installé.

Une autre réalisation particulièrement intéressante consiste en ce que la première cinématique de la première pièce intermédiaire consiste en une première rotation vers l'avant de la première pièce intermédiaire par rapport au dossier et en une seconde rotation simultanée et dans le sens contraire à la première rotation de l'assise par rapport à la première pièce intermédiaire. Ainsi, la cinématique est relativement simple et ne nécessite pas de dégagement vers l'arrière.

Une autre réalisation particulièrement intéressante consiste en ce que la première cinématique déplace la première pièce intermédiaire de sorte à ce qu'elle devienne une prolongation arrière de l'assise. Ainsi, l'extrémité inférieure du dossier est davantage élevée que son extrémité supérieure et permet donc de limiter l'élévation du dossier de sorte que il soit possible de réduire la hauteur du siège

Une autre réalisation particulièrement intéressante consiste en ce que le siège est un siège central. Ainsi, cela permet une augmentation de la flexibilité offerte au conducteur pour le chargement.

Un autre aspect de l'invention concerne un véhicule automobile comprenant le siège du premier aspect de l'invention.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée qui suit d'un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple nullement limitatif et illustré par les dessins annexés, dans lesquels :

- les figures 1 A à 1 C représente un siège escamotable selon un mode de réalisation de la présente invention détaillant la cinématique de l'assise et du dossier. Les figures 1 A à 1 C représentent un siège de véhicule escamotable 1 qui comprend un dossier 2, une première pièce intermédiaire 4 et une assise 3. Le siège est disposé sur un plancher 10 de véhicule et sous un plafond 1 1 de celui-ci de sorte que l'assise 3 à une position dite basse soit à une hauteur xi du plancher et l'extrémité supérieure du dossier 3 soit à une hauteur yi du plancher. La hauteur totale entre plancher et plafond du véhicule est h.

La première pièce intermédiaire 4 relie de manière pivotante l'assise 3 au dossier 2 au moyen de deux axes de rotation. Le premier axe de rotation 41 permet le pivot de la première pièce intermédiaire 4 par rapport au dossier 2 et le second axe de rotation 42 permet le pivot de la première pièce intermédiaire 4 par rapport à l'assise 3. De préférence, le second axe de rotation 42 est distinct du premier axe de rotation 41 comme montré sur la figure 1 A.

La figure 1 B représente le siège après la mise en œuvre d'une première cinématique, dans laquelle la première pièce intermédiaire 4 est apte à élever verticalement l'assise 3, et qui consiste à élever le second axe de rotation 42, et donc l'assise 3 qui est reliée, en faisant tourner la première pièce intermédiaire 4 autour du premier axe de rotation 41 dans un premier sens, vers l'avant du siège. Dans le mode de réalisation préféré illustré à la figure 1 B, l'assise 3 en position élevée garde une position essentiellement horizontale. Ceci peut être réalisé, par exemple, avec l'assise 3 adaptée pour pivoter autour du second axe de rotation 42 dans un second sens contraire au premier sens de rotation de la première pièce intermédiaire 4 en même temps qu'elle s'élève. Ainsi, le mouvement de rotation engendré par la rotation de la première pièce intermédiaire autour du premier axe de rotation 41 est contrebalancé par le mouvement de rotation engendré par la rotation inverse de l'assise autour du second axe de rotation 42.

Une fois la première cinématique achevée, l'assise 3 a donc été élevée à une hauteur x ₂ d'une distance (x ₂ - x-i) par rapport à sa position initiale et au dossier 2 et à son extrémité supérieure qui est restée immobile à sa hauteur yi Cette première cinématique a donc permis d'élever l'assise 3 sans toucher au dossier 2. L'assise 3 et se trouve dans une position dite intermédiaire par rapport à la position de départ dite basse. D'ailleurs, comme il est apparent de la figure 1 B, la première pièce intermédiaire 4 qui était, avant la première cinématique, une prolongation inférieure du dossier 2, est devenue, après rotation autour du premier axe de rotation 41 , une prolongation arrière de l'assise 3.

La figure 1 C représente le siège après la mise en œuvre d'une seconde cinématique.

Le dossier 2 est fixé au véhicule de manière mobile au moyen d'une seconde pièce intermédiaire 5 apte à élever verticalement le dossier 2 de sorte que son extrémité supérieure soit à une hauteur y ₂ et donc qu'elle a été élevée d'une distance de (y ₂ - y-ι), selon la seconde cinématique indépendante de la première cinématique qui consiste en une rotation de la seconde pièce intermédiaire 5. La seconde pièce intermédiaire 5 peut consister, comme montré sur la figure 1 C, en un moyen conventionnel tel que deux paires de bielles pivotantes, mais n'est pas limitée à ce mode de réalisation.

La seconde pièce intermédiaire 5, en élevant le dossier 2, élève donc également l'assise 3 à une hauteur x ₃ d'une distance (x ₃ - x ₂ ) qui est reliée au dossier 2 au moyen de la première pièce intermédiaire 4. Il en résulte que si le dossier 2 est élevé d'une hauteur égale (y ₂ - y-ι) de la course procurée par la rotation des bielles pivotante, l'assise 3, qui est donc élevée en deux temps selon deux cinématiques, est élevée à la fois d'une hauteur (x ₃ - x ₂ ) qui est identique à (y ₂ - y-ι) de la course procurée par la rotation des bielles pivotante, et d'une hauteur (x ₂ - x-i) de la course procurée par la première cinématique, de sorte que l'élévation totale de l'assise 3 (x ₃ - x-i) soit supérieure à l'élévation du dossier (y ₂ - y-i).

Plus précisément, le dossier 2 est fixé, au moyen de la seconde pièce intermédiaire, à un élément de structure du véhicule présentant un axe longitudinal sensiblement verticale. L'élément de structure, par exemple une cloison séparant l'habitacle et la zone de chargement à l'arrière du véhicule, s'étend de façon sensiblement parallèle au dossier.

Sur la figure 1 C, l'assise 3 a donc été élevée par rapport à sa position intermédiaire et se trouve dans une position dite haute. Ainsi, il est possible de dégager un espace libre sous le siège augmentant la hauteur de l'espace libre d'une distance (x ₃ - x-i ) malgré une hauteur h de plafond qui n'aurait pas permis un déplacement du dossier sur une telle distance. L'espace sous l'assise est totalement libéré car l'assise ne dispose d'aucune fixation la reliant au plancher du véhicule. L'espace libéré est donc un volume parallélépipédique de hauteur x3 et d'une largeur sensiblement égale à la largeur de l'assise.

La figure 1 représente un siège selon la présente invention. Il doit cependant être reconnu qu'un tel siège peut être un siège latéral, tel qu'un siège passager avant, ou un siège central arrière.

Bien que cela ne soit pas représenté dans les figures, l'invention concerne également un véhicule dans lequel le siège 1 serait monté.

On comprendra que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour l'homme du métier peuvent être apportées au mode de réalisation de l'invention décrit dans la présente description sans sortir du cadre de l'invention défini par les revendications annexées. En particulier, il est fait référence aux différents types de verrouillage permettant de verrouiller les éléments du siège escamotable en position élevée ou basse, ainsi qu'aux différents types de liaison pivot reliant les éléments du siège entre eux.