Dispositif de protection provisoire à verrou pivotant

La présente invention se rapporte à un dispositif d'écartement provisoire d'un élément ouvrant sur un élément fixe d'une carrosserie d'un véhicule automobile.

Avant le rattachement définitif d'un élément ouvrant, tel qu'une porte, un capot, ou un hayon, entre autres, sur un élément fixe d'une carrosserie d'un véhicule automobile, il est généralement procédé à des étapes d'application d'un ou plusieurs revêtements, tels que des revêtements de protection ou l'application d'une couche de peinture. Lors de tels traitements, ces éléments ouvrants ne sont pas encore équipés de dispositifs de fermeture définitifs, par exemple des serrures.

Pour cette raison, il est prévu des dispositifs d'écartement provisoire qui permettent de maintenir un élément ouvrant dans une position pseudo-fermée par rapport à l'élément fixe auquel il doit être rattaché.

Le document FR 2 889 227 décrit un dispositif d'écartement provisoire comprenant, d'une part, une platine de fixation destinée à l'ancrage du dispositif dans l'élément fixe, et d'autre part, un corps rattaché à la platine de fixation et formant une butée apte à servir d'appui à l'élément ouvrant. La platine de fixation comprend au moins deux organes fixation formant becs, l'un au moins étant monté mobile par rapport à la platine de fixation de manière à pouvoir passer alternativement d'une position de retrait dans laquelle la plus petite distance entre les organes de fixation est minimale, à une position d'engagement dans laquelle la plus petite distance entre les organes de fixation est maximale.

Ainsi, un tel dispositif permet une fixation et un démontage plus simple et plus rapide par clipsage, sans nécessiter l'utilisation d'outils supplémentaires adaptés.

Néanmoins, un tel dispositif d'écartement provisoire est en définitive limité à des applications moyennement chargées, du fait que les efforts de traction passent par le clip de maintien, et ne peut pas par exemple être employé avec des véhicules lourds du type camion.

La présente invention a pour but de pallier l'inconvénient évoqué précédemment, et consiste pour cela en un verrou pour dispositif d'écartement provisoire d'un élément ouvrant sur un élément fixe d'une carrosserie d'un véhicule automobile, ledit verrou comprenant, d'une part, des moyens de

blocage conçus de manière à pouvoir se déformer de manière élastique sous l'action des contraintes exercées par l'élément ouvrant, et d'autre part, un socle sensiblement cylindrique muni de moyens de fixation activables par pivotement du socle autour de son axe. Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, les moyens de fixation comprennent au moins un élément de fixation faisant saillie de la surface latérale du socle.

Avantageusement, au moins un élément de fixation est constitué par une nervure longitudinale. Avantageusement encore, au moins un élément de fixation est constitué par une nervure transversale. La nervure transversale peut être d'épaisseur variable, et est de préférence d'épaisseur croissante dans le sens de pivotement en vue de la fixation.

Préférentiellement encore, les moyens de fixation comprennent au moins un ergot externe transversal, diamétralement opposé à la nervure transversale, et ménagé du côté opposé à l'extrémité d'introduction du socle.

La présente invention se rapporte également à une embase comprenant des moyens d'emboîtement permettant son ancrage dans un élément fixe d'une carrosserie d'un véhicule automobile, un logement définissant une section d'introduction permettant l'insertion du socle d'un verrou selon l'invention, et des moyens de liaison conçus de manière à coopérer avec les moyens de fixation dudit verrou.

Ainsi, contrairement à l'état de la technique exposée précédemment, l'objectif de l'invention est atteint grâce au fait que les efforts que doivent transmettre les moyens de blocage à la carrosserie via l'embase ne sollicitent pas les moyens de fixation eux-mêmes. En fait, le rattachement du verrou à l'embase est obtenu à la suite d'un mouvement d'introduction en translation du socle dans le logement, puis d'un mouvement de fixation en rotation dans le logement, cette combinaison permettant de découpler la transmission d'efforts de la fonction « verrouillage » à proprement parler.

Cette fixation est donc particulièrement appréciable car, d'une part, elle ne nécessite l'utilisation d'aucun outil, et d'autre part, la tenue mécanique proposée par le dispositif d'écartement provisoire après verrouillage est très élevée. Avantageusement, les moyens de liaison comprennent au moins une rainure longitudinale ménagée dans le logement.

Avantageusement encore, les moyens de liaison comprennent une cloison de liaison du côté de la section d'introduction du logement, ladite cloison de liaison s'étendant parallèlement à l'axe du logement et présentant une ouverture transversale. Préférentiellement, les moyens d'emboîtement comprennent au moins une cloison d'ancrage s'étendant parallèlement à l'axe du logement, du côté opposée à la section d'introduction du logement.

Préférentiellement encore, les moyens d'emboîtement comprennent au moins un pion d'ancrage disposé perpendiculairement à la cloison d'ancrage.

Enfin, la présente invention se rapporte également à un dispositif d'écartement provisoire d'un élément ouvrant sur un élément fixe d'une carrosserie d'un véhicule automobile, caractérisé en ce qu'il comprend un verrou et une embase selon l'invention. Ainsi, un tel dispositif d'écartement provisoire est très avantageux puisqu'il peut être utilisé aussi bien pour des véhicules légers que pour des véhicules lourds.

De plus, même si ce dispositif d'écartement provisoire est constitué de deux éléments distincts, il n'en demeure pas moins que son transport, son stockage et sa gestion sont aisés puisqu'il peut être moulé et livré au client en une seule pièce monobloc, le verrou et l'embase étant alors reliés par des liens sécables pouvant être rompus au dernier moment.

La mise en œuvre de l'invention sera mieux comprise à l'aide de la description détaillée qui est exposée ci-dessous en regard du dessin annexé dans lequel :

La figure 1 est une vue en perspective d'un dispositif d'écartement provisoire selon l'invention, avant rattachement du verrou à l'embase ;

La figure 2 est une vue de détail de la figure 1 montrant le positionnement du verrou avant insertion du socle dans l'embase ; La figure 3 est une vue schématique en perspective d'un dispositif d'écartement provisoire selon l'invention avant assemblage ;

La figure 4 est une vue similaire à la figure 3, une fois que l'embase a été fixée dans un élément fixe de la carrosserie d'un véhicule automobile ;

La figure 5 est une vue similaire à la figure 4, une fois que le verrou est fixé dans l'embase ;

La figure 6 est une vue de détail de la figure 5, montrant le positionnement du verrou par rapport à l'embase une fois fixé ;

La figure 7 est une vue similaire à la figure 5, une fois que l'élément ouvrant est en position pseudo-fermée. Un dispositif 1 d'écartement provisoire selon l'invention, tel que représenté aux figures 1 à 7, se décompose en une embase 2 monobloc et un verrou 3 monobloc en matière plastique, par exemple à base de polyamide, de façon à pouvoir résister aux températures élevées auxquelles ledit dispositif est confronté lors des étapes de peinture, tout en offrant des propriétés d'élasticité et des coûts de fabrication relativement faibles.

Plus précisément, l'embase 2 comprend une platine de fixation 4 destinée à être disposée parallèlement au plan dans lequel est contenu un élément fixe 5 correspondant de carrosserie d'un véhicule automobile.

Cette platine de fixation 4 comprend une partie arrière 6, et une partie avant formant un logement 7 discoïde délimitant une section d'introduction 8.

Plus précisément, et comme représenté à la figure 2, le logement 7 comprend une bordure présentant un profil 7a parfaitement circulaire à l'avant et sur une partie de l'arrière, et un profil 7b sensiblement droit à l'arrière. La section d'introduction 8 présente de ce fait une géométrie sensiblement circulaire, sauf au niveau de la jonction des profils 7a et 7b où un coin 7c est ménagé.

Une cloison de liaison 9, à la base de laquelle est ménagée une ouverture tranversale 10, fait orthogonalement saillie de la platine de fixation 4 du côté de la section d'introduction 8, au niveau de la jonction entre la partie arrière 6 et le logement 7.

Par ailleurs, la platine de fixation 4 est équipée de moyens d'emboîtement constitués, d'une part, d'une cloison d'ancrage 11 réalisée sous la forme d'une portion de cylindre, et d'autre part, de deux pions d'ancrage 12 formant becs.

Plus précisément, la cloison d'ancrage 11 fait orthogonalement saillie du côté opposée à la section d'introduction 8, en arrière du logement 7.

Les pions d'ancrage 12 sont ménagés dans la platine de fixation 4 et dépassent de la partie arrière 6. Ces pions d'ancrage 12 sont disposés parallèlement à la platine de fixation 4, du côté opposée à la section d'introduction 8.

Comme représenté plus particulièrement à la figure 2, une rainure longitudinale 13 est ménagée dans la surface latérale interne du profil 7a du logement 7, face à la cloison d'ancrage 11.

Le verrou 2 comprend schématiquement un socle 14 surmonté de moyens de blocage.

Plus précisément, le socle 14 présente une surface latérale 15 de laquelle fait saillie, d'une part, une nervure longitudinale 16, et d'autre part, une nervure transversale 17 disposée entre la nervure longitudinale 16 et l'extrémité d'introduction 18 dudit socle 14. La nervure transversale 17 est d'épaisseur croissante radialement, et présente un épaulement externe 17a maximal conçu de manière à ce que la distance minimale séparant l'axe du socle 14 dudit l'épaulement externe 17a soit légèrement supérieure au diamètre de la section d'introduction 8.

La nervure longitudinale 16 possède une longueur supérieure à l'épaisseur du logement 7.

Le socle 14 présente, du côté opposé à son extrémité d'introduction 18, un ergot externe 27 transversal diamétralement opposé à la nervure transversale 17.

Le socle 14 et l'ergot externe 27 sont surmontés par une paroi 19 sensiblement triangulaire disposée parallèlement à l'axe du socle 14, et une paroi de fond 30 perpendiculaire à ladite paroi 19. Un support 20 surplombe lesdites paroi 19 et paroi de fond 30, et est disposée perpendiculairement à celles-ci. Une languette 21 surmonte le support 20.

Plus précisément, la languette 21 présente une face équipée d'un nez 22 faisant saillie sur une partie de sa longueur, et son autre face est rattachée au support 20 par l'intermédiaire d'un pont 23. La languette 21 est inclinée de telle façon qu'elle penche vers le support 20. La languette 21 et le pont 23 constituent les moyens de blocage.

La présente invention ne portant pas sur les moyens de blocage proprement dits, l'homme du métier est renvoyé pour plus de précision à la lecture des documents FR 2 885 633, FR 2 885 634 et FR 2 885 635, qui décrivent comment sont aménagés lesdits moyens de blocage présentés par le verrou 3. Le principal avantage de prévoir des moyens de blocage aptes à se déformer de manière élastique permet d'absorber les chocs ayant lieu avec l'élément ouvrant. De cette manière, la résistance aux efforts est grandement

améliorée et toute déformation de l'élément ouvrant, ou rupture du dispositif d'écartement provisoire à la suite d'un choc, est évitée.

En se reportant aux figures 3 à 7, il est possible de constater que le personnel souhaitant installer le dispositif 1 commence par positionner l'embase 2 dans une zone aménagée de l'élément fixe 5 dans laquelle ont été découpés deux alésages arrière 25 et un alésage avant 26.

Le personnel présente tout d'abord l'embase 2 de façon à ce que les deux pions 12 soient dirigés vers l'élément fixe 5, et dans un plan perpendiculaire à celui-ci. L'écartement entre les deux pions 12 est choisi de manière à ce que la distance les séparant soit sensiblement égale à la distance mesurée entre les deux alésages arrière 25.

Ce faisant, il est alors possible d'introduire chaque pion 12 dans l'alésage arrière 25 qui lui correspond, puis de faire pivoter l'embase 2 de façon à ce que la platine de fixation 4 vienne au contact de l'élément 5.

L'écartement entre la cloison d'ancrage 11 et les deux pions 12 est choisi de manière à ce que la cloison d'ancrage 11 vienne automatiquement se loger dans l'alésage avant 26 lorsque les pions 12 sont insérés dans les alésages arrière 25. L'embase 2 est enfin translatée vers l'arrière jusqu'à ce que les pions 12 et la cloison d'ancrage 11 viennent respectivement en butée contre la bordure des alésages arrière 25 et la bordure de l'alésage avant 26. La section d'introduction 8 est alors parfaitement dégagée et peut de ce fait être traversée par le socle 14 du verrou 3. II est ensuite procédé à l'introduction du verrou 3 dans l'embase 2, comme représenté plus spécialement à la figure 2.

Pour cela, le verrou 3 est positionné de façon à ce que l'épaulement externe 17a de la nervure tranversale 17 soit disposé à l'aplomb du coin 7c du logement 7. Ce faisant, le verrou 3 peut être translaté vers le bas de façon à venir s'emboîter dans le logement 7.

Comme représenté aux figures 5 et 6, il ne reste plus alors qu'à faire pivoter le verrou de 90° dans le sens trigonométrique jusqu'à ce que la nervure longitudinale 16 vienne se loger dans la rainure longitudinale 13 correspondante. Il doit être bien compris que ce pivotement est rendu possible grâce au fait que le matériau choisi pour réaliser le verrou 3 et l'embase 2 permet des déformations élastiques au niveau de la nervure longitudinale 16,

cette dernière recouvrant sa forme originelle une fois logée dans la rainure longitudinale 13.

Ce faisant, la nervure transversale 17 se retrouve sous le logement 7, et l'ergot externe 27 vient se loger dans l'ouverture transversale 10 jusqu'à venir en butée contre la cloison de liaison 9.

Plus précisément, le verrou 3 est alors parfaitement fixé dans l'embase 2 puisque, outre le fait qu'il est maintenu en position grâce à la nervure longitudinale 16 emboîtée dans la rainure longitudinale 13, ce verrou 3 est, d'une part, bloqué en translation grâce à l'ergot externe 27 disposé dans l'ouverture transversale 10, et d'autre part, empêché de basculer en arrière et en avant grâce, respectivement, à la paroi de fond 30 qui vient en butée contre la cloison 9, et à l'ergot externe 27 disposé dans l'ouverture transversale 10.

Cependant, il doit être bien compris que, d'une part, la cloison d'ancrage 11 peut également constituer une butée à l'égard du socle 14 permettant d'empêcher tout basculement vers l'avant du verrou 3, et d'autre part, la nervure transversale 17, en fonction de son positionnement le long de la surface latérale 15, peut venir en butée contre le profil 7a du logement 7 en cas de basculement vers l'arrière ou de translation vers le haut dudit verrou 3.

La nervure longitudinale 16, la nervure transversale 17 et l'ergot externe 27 constituent ainsi les moyens de fixation du verrou 3, tandis que la rainure 13 et l'ouverture transversale 10 de la cloison de liaison 9 constituent les moyens de liaison de l'embase 2.

Le personnel peut enfin procéder à la fermeture de l'élément ouvrant 28. Celle-ci vient alors de façon classique percuter le nez 22 de la languette 21. Cette dernière est alors entraînée en rotation dans le trigonométrique, et s'efface sous l'action de l'élément ouvrant 28 en offrant une résistance minimale. Une fois l'élément ouvrant 28 dans sa position pseudofermée, la languette 21 et le pont 23 sont libérés de toute contrainte et peuvent donc recouvrer leur forme originelle, comme représenté à la figure 7. L'élément ouvrant 28 est alors en butée contre la cloison 9, comme représenté plus particulièrement à la figure 7.

Une fois les opérations d'application de peinture achevées, il est alors possible d'extraire l'élément ouvrant 28 des moyens de blocage en forçant la languette 21 à s'effacer. Il suffit ensuite de faire pivoter le verrou 3 de 90° dans le sens des aiguilles d'une montre puis de le translater vers le haut

pour extraire le verrou 3 de l'embase 2, et enfin de dissocier l'embase 2 de l'élément fixe 5.

Il est alors possible de procéder à une étape de lavage de l'embase 2 et du verrou 3, puis de les réutiliser, aussi bien avec des véhicules légers qu'avec des véhicules lourds.

Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec des exemples particuliers de réalisation, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.