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Patent Searching and Data


Title:
TOTAL KNEE PROSTHESIS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2010/001010
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a total knee prosthesis. This prosthesis comprises a femoral implant (2) with two condyles (8, 9) delimiting between them an intercondylar notch (10), a tibial implant (3) designed to rest on the end of the tibia, and an articular insert (4) which is interposed between the tibial implant and the femoral implant and whose upper surface (41) comprises two glenoid cavities (18, 19) that have an outer profile (181, 191) matching the outer profile (81, 91) of the condyles (7, 8) of the femoral implant and that are connected to each other by an interglenoid connection surface (20). According to the invention, the intercondylar notch (10) and the interglenoid connection surface (20) have matching contact surfaces (101, 201) which are inscribed within two complementary hyperbolic paraboloids, and the contact surface (181, 191) of the glenoid cavities (18, 19) has an ovoid shape in horizontal section, and its declivity point (P) is situated posteriorly with respect to the line of greatest width (L) of the insert.

Inventors:
BERCOVY MICHEL (FR)
BRACY DAVID (AU)
KERBOUL LUC (FR)
Application Number:
PCT/FR2009/051052
Publication Date:
January 07, 2010
Filing Date:
June 03, 2009
Export Citation:
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Assignee:
BERCOVY MICHEL (FR)
BRACY DAVID (AU)
KERBOUL LUC (FR)
International Classes:
A61F2/38
Domestic Patent References:
WO2000013616A12000-03-16
Foreign References:
FR2852819A12004-10-01
EP1611871A12006-01-04
US6152960A2000-11-28
EP0522822A11993-01-13
Attorney, Agent or Firm:
THIBAULT, Jean-Marc (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Prothèse totale de genou (1) comportant :

un implant fémoral (2) comportant deux condyles (8, 9) délimitant entre eux une échancrure intercondylienne (10) dont le profil externe (101) est convexe dans un plan sagittal et concave dans un plan frontal et se raccorde dans tous les plans sans discontinuité avec le profil externe (81, 91) des condyles,

un implant tibial (3) comportant au moins un plateau (21) d'appui destiné à reposer par sa surface inférieure (212) sur l'extrémité du tibia, le cas échéant après résection, et

un insert articulaire (4) interposé entre avec l'implant tibial et l'implant fémoral et apte à coopérer avec eux par des surfaces de contact inférieure (44) et supérieure (41) de formes complémentaires respectivement de la surface supérieure (211) du plateau d'appui de l'implant tibial et des profils externes (81, 91, 101) des condyles et de l'échancrure intercondylienne de l'implant fémoral,

la surface supérieure (41) de l'insert articulaire comportant deux cavités glénoides (18, 19) de profil externe (181, 191) congruent du profil externe (81, 91) des condyles (7, 8) de l'implant fémoral et reliées entre elles par une surface de raccordement initerglénoïdienne (20), de forme congruente de celle de l'échancrure intercondylienne (10), et de profil externe (201) convexe dans un plan frontal et concave dans un plan sagittal et se raccordant dans tous les plans sans discontinuité avec le profil externe (181, 191) des cavités glénoides,

caractérisée en ce que, l'échancrure intercondylienne (10) et la surface de raccordement interglénoïdienne (20) présentent des surfaces de contact (101, 201) congruentes qui s'inscrivent dans deux paraboloides hyperboliques complémentaires et en ce que la surface de contact (181, 191) des cavités glénoides (18, 19) présente en section horizontale une forme ovoïde et son point déclive (P) est situé postérieurement à la ligne de plus grande largeur (L) de l'insert.

2. Prothèse selon la revendication 1, caractérisée en ce que les points les plus bas, dans deux plans sagittaux adjacents, de la surface de contact (181, 191) des cavités glénoïdes (18, 19) de l'insert sont tous situés sur une même droite dans un même plan médian de l'insert.

3. Prothèse selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisée en ce que les surfaces de contact (181, 191) ovoïdes des cavités glénoïdes de l'insert sont reliées, à chaque degré de flexion par une surface isthmique concave vers l'avant et vers l'arrière et inscrite dans le paraboloïde hyperbolique dans lequel s'inscrit la surface (201) de la surface de raccordement interglénoïdienne (20).

4. Prothèse selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la largeur

(Is) de la surface de raccordement interglénoidienne (20), prise dans un plan horizontal, est décroissante de la partie antérieure (42) vers la partie postérieure (43) de l'insert.

5. Prothèse selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la droite (Δ) passant par les points les plus hauts de la surface de raccordement (20) présente une pente décroissante de la partie antérieure (42) vers la partie postérieure (43) de l'insert et en ce que cette droite forme un angle a compris entre l°et 15°, et de préférence sensiblement compris entre 4° et 10°.

6. Prothèse selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le rayon de courbure R2 du profil externe (201) de raccordement de la surface de raccordement (20) interglénoidienne avec le profil externe (181, 191) des cavités glénoides (18, 19) de l'insert articulaire et le rayon de courbure Rl du profil externe (101) de raccordement de l'échancrure intercondylienne (10) sont sensiblement égaux dans des plans frontaux communs de sorte que l'échancrure intercondylienne (10) constitue une empreinte de la surface de raccordement interglénoidienne (20) entre les deux condyles (8, 9) de l'implant fémoral (2).

7. Prothèse selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que la largeur (Ii) de l'insert, prise dans une section horizontale, est décroissante depuis sa partie postérieure (43) vers sa partie antérieure (42), ledit insert s'inscrivant dans un trapèze.

8. Prothèse selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce qu'elle comporte un implant rotulien adapté pour coopérer par une surface articulaire avec l'implant fémoral, la surface articulaire dudit implant rotulien étant un paraboloïde hyperbolique complémentaire de celui définit par l'échancrure intercondylienne.

9. Prothèse selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que l'implant tibial (3) comporte sur une face inférieure de son plateau (21) des renforts latéraux de stabilisation orientés vers l'aplomb de la zone d'appui des condyles dans les cavités glénoides de l'insert lorsque le genou est en position de flexion.

Description:
PROTHESE TOTALE DE GENOU

La présente invention concerne le domaine des prothèses articulaires, et plus particulièrement dans ce domaine particulier une nouvelle prothèse totale de genou.

Les prothèses de l'articulation du genou doivent être conçues pour respecter deux règles principales :

tribologique : elles doivent subir un minimum d'usure en utilisation ;

cinématique : le fonctionnement de la prothèse doit être le plus confortable possible pour le patient dans toutes les activités quotidiennes.

Et surtout la tribologie doit satisfaire à la cinématique et inversement la cinématique doit être conforme à la tribologie. C'est dans le cadre de cette double obligation réciproque que se situe la présente invention.

Dans ce domaine des prothèses de genou, de nombreuses propositions antérieures de prothèses totales de genou ont déjà été faîtes. Ces prothèses totales comportent traditionnellement trois éléments fonctionnels : un élément fémoral destiné à être implanté sur l'extrémité inférieure du fémur, un élément tibial adapté pour être implanté sur l'extrémité supérieure du tibia, et enfin un insert articulaire, généralement en polyéthylène, destiné à être inséré entre l'élément fémoral et l'élément tibial. L'insert articulaire est conformé pour autoriser et guider les mouvements de l'élément fémoral par rapport à l'élément tibial dans tous les mouvements de l'articulation prothétique en flexion et/ou rotation selon des cinématiques les plus proches possibles de celles du genou anatomique.

A cette fin, l'élément fémoral comporte deux condyles, respectivement médial et latéral, délimitant entre eux une échancrure, dite intercondylienne et l'insert articulaire présente lui une surface supérieure comportant deux cavités glénoïdes dont les surfaces sont de forme sensiblement complémentaires des surfaces externes des condyles de l'implant fémoral et reliées entre elles par une surface de raccordement interglénoidienne saillante destinée à se loger dans l'échancrure intercondylienne.

Par ailleurs, l'insert articulaire présente également une surface inférieure configurée pour coopérer avec l'élément tibial. Ce dernier présente un plateau d'appui plan de l'insert dans lequel est formé un orifice sensiblement cylindrique et la surface inférieure de l'insert est quant à elle plane et comporte un pion de calage et de pivotement de l'insert sur l'élément tibial destiné à s'insérer dans l'orifice de l'élément tibial.

De façon connue en soit, la conformité ou congruence entre les surfaces de contact du composant fémoral et l'insert est un élément déterminant permettant la réduction de l'usure des surfaces articulaires, notamment de l'insert. De ce fait, les surfaces étant plus ou moins emboîtées l'une par rapport à l'autre, une libération du mouvement se fait par le pivotement de l'insert sur le composant tibial autour d'un axe vertical, qu'il soit central ou déporté latéralement.

De telles prothèses de genou sont traditionnellement dites à « plateau mobile »et la prothèse de la présente invention est préférentiellement de ce type.

Selon les patients à implanter, la prothèse peut enfin comporter un composant rotulien recouvrant la partie postérieure de la rotule et destiné à s'articuler avec le l'élément fémoral, dans sa partie trochléenne jusqu'à un angle de flexion d'environs 60°, puis partielement avec la partie condylienne au delà de cet angle de flexion.

Dans le but de permettre un mouvement de l'articulation plus ou moins physiologique plusieurs solutions ont été proposées dans l'état de la technique.

Une première de ces configurations consiste à forcer le déplacement de l'élément fémoral de la prothèse sur la surface supérieure de l'insert articulaire par l'intermédiaire d'une came formée par un pion ou une rampe situé entre les cavités glénoïdes de l'insert, cette came coopérant avec une butée transversale formée dans l'échancrure intercondylienne de l'élément fémoral. Ce type de prothèses est dit « postéro-stabilisé ».

Cette configuration de prothèse ne permet pas au genou prothétique de s'adapter à tous les mouvements car elle impose un déplacement postérieur constant ; de plus les mouvements de l'articulation en flexion-extension sont des mouvements contraints par la coopération de la came et de la butée, donc unidirectionnels et identiques en toutes circonstances et qui peuvent donc procurer des sensations de butée et de repoussement gênantes, notamment au niveau rotulien.

Une autre configuration consiste à produire une prothèse de genou dite "à surfaces guidantes", c'est à dire dont seules la topographie des surfaces en contact des éléments fémoral et tibial et de l'insert de la prothèse participent à la résolution des impératifs physiologiques, tribologiques et de stabilité de l'articulation prothétique. De telles prothèses à surfaces guidantes sont généralement dépourvues de toute surface de contact plane, d'arêtes saillantes et/ou d'élément de butée sur les surfaces articulaires de l'élément fémoral (condyles, échancrure intercondylienne, et trochlée fémorale) ainsi que sur la surface supérieure de l'insert articulaire (cavités glénoïdes et surface de raccordement interglénoïdienne).

Parmi ces dernières, le document WO 00/23011 décrit une prothèse comportant une surface de contact entre insert et composant fémoral telle que le point de contact entre composant fémoral et insert soit décalé vers l'avant ou vers l'arriére dans chaque plan sagittal adjacent. Cette configuration procure des contacts ponctuels ou linéaires et non surfaciques entre élément fémoral et insert de la prothèse, responsables de points de pression élevée, donc de fortes contraintes mécaniques ponctuelles ou tranchantes sur l'insert articulaire de la prothèse, accélérant l'usure de celle-ci.

Dans d'autres propositions telles que les demandes de brevet FR 2852819, et WO

2005/122967 le composant fémoral est posé dans une cuvette à la face supérieure de l'insert, dans laquelle il est maintenu par une paroi formée de toute la partie antérieure de l'insert qui empêche tout mouvement de rotation entre ces deux parties, sans générer un mouvement précis.

Enfin, d'autres propositions telle que celle décrite dans le document EP 1354371 Al, ont évité tout contact central entre le dôme de l'insert et l'échancrure intercondylienne du composant ce qui supprime l'effet de guidage central du dôme de l'insert et revient à une prothèse bicondylienne s'appuyant dans les deux glènes. Par ailleurs, dans ce type d'articulation prothétique du genou, les appuis condyliens médial et latéral dans les cavités glénoïdes de l'insert sont asymétriques, créant plusieurs sources de problèmes. L'un d'eux réside dans le fait qu'un couple de descellement est créé par une compression dans la cavité médiale nettement supérieure à la compression dans la cavité latérale. De ce fait, l'élément tibial tend à se desceller du côté latéral (externe) du genou.

Par ailleurs, la plupart de ces prothèses possèdent une congruence satisfaisante dans les zones proches de l'extension, mais cette congruence diminue de façon importante lors de la flexion à cause de la diminution progressive des rayons de courbure condyliens, dans la partie postérieure de l'articulation, alors que le rayon de courbure du plateau tibial reste constant. La présente invention a pour but de proposer une nouvelle prothèse totale de genou du type à plateau mobile et surfaces guidantes, qui ne présente pas les inconvénients précédemment cités des prothèses totales connues de l'art antérieur.

L'invention a tout particulièrement pour objectif d'améliorer le confort pour la personne porteuse de la prothèse, en favorisant une cinématique de fonctionnement de la prothèse non contrainte, qui remplisse au mieux tous les impératifs physiologiques, tribologiques et de stabilité de l'articulation prothétique.

Un autre objectif de la présente invention est également de fournir une nouvelle prothèse totale de genou qui prévienne les phénomènes dits de "roll-forward", c'est à dire de glissement antérieur de l'élément fémoral de la prothèse lors des mouvements de flexion, sans utilisation de butée ni de surface de came au niveau des surfaces articulaires de l'élément fémoral et de l'insert de la prothèse.

Pour répondre à ces objectifs, la présente invention propose une nouvelle prothèse totale de genou du type comportant:

- un implant fémoral comportant deux condyles délimitant entre eux une échancrure intercondylienne dont le profil externe est convexe dans un plan sagittal et concave dans un plant frontal et se raccorde dans tous les plans sans discontinuité avec le profil externe des condyles,

un implant tibial comportant au moins un plateau d'appui destiné à reposer par sa surface inférieure sur l'extrémité du tibia, le cas échéant après résection, et

un insert articulaire interposé entre l'implant tibial et l'implant fémoral et apte à coopérer avec eux par des surfaces de contact inférieure et supérieure de formes complémentaires respectivement de la surface supérieure du plateau d'appui de l'implant tibial et des profils externes des condyles et de l'échancrure intercondylienne de l'implant fémoral,

la surface supérieure de l'insert articulaire comportant deux cavités glénoides de profil externe congruent du profil externe des condyles de l'implant fémoral et reliées entre elles par une surface de raccordement interglénoidienne saillante, de forme congruente de celle de l'échancrure intercondylienne, et de profil externe convexe dans un plan frontal et concave dans un plan sagittal et se raccordant dans tous les plans sans discontinuité avec le profil externe des cavités glénoides. Selon la prothèse de l'invention et de façon caractéristique de celle-ci, l'échancrure intercondylienne et la surface de raccordement interglénoïdienne présentent des surfaces de contact congruentes qui définissent deux paraboloïdes hyperboliques complémentaires et en ce que la surface de contact des cavités glénoides de l'insert avec les condyles présente en section horizontale une forme ovoïde, dont le grand axe est oblique vers le haut et l'avant de l'insert et son point déclive est situé postérieurement à la ligne de plus grande largeur de l'insert quel que soit l'angle de flexion de l'implant fémoral par rapport à l'implant tibial et l'insert.

Ainsi, on obtient trois situations mécaniques distinctes au cours des mouvements de l'articulation du genou :

1/ en position d'extension, un équilibre mécanique stable est obtenu par l'emboîtement complet des surfaces articulaires du composant fémoral dans l'insert, sur toute la largeur des cavités glénoides et de la surface interglénoïdienne centrale de l'insert, entre ces cavités ;

2/ des lors que sous l'action des muscles le genou ne se trouve plus dans cette position d'extension, il se trouve dans une situation mécanique instable et se trouve guidé par effet de la gravité vers une position d'équilibre mécanique.

3/ en fin de flexion, le genou est en position d'équilibre par stabilisation des condyles fémoraux au niveau de puits gravitationels procurés dans chacune des cavités glénoides de l'insert et définis ci-après.

Selon une première caractéristique préférée de la prothèse de l'invention, les points les plus bas, dans deux plans sagittaux adjacents, de la surface de contact des cavités glénoïdes de l'insert sont tous situés sur une même droite dans un même plan transversal de l'insert.

Selon une autre caractéristique avantageuse, les surfaces de contact ovoïdes des cavités glénoïdes de l'insert sont reliées, à chaque degré de flexion par une surface isthmique concave en avant et en arrière et inscrite dans le paraboloïde hyperbolique définit par la surface de raccordement interglénoïdienne. Ceci autorise une transmission des contraintes dans la partie centrale de la prothèse, mais aussi une rotation axiale selon un axe vertical qui peut être central ou décalé vers l'une des glènes.

Toujours selon l'invention et un mode de réalisation préféré de celle-ci, la largeur de la surface de raccordement interglénoidienne, prise dans un plan horizontal, est décroissante de la partie antérieure vers la partie postérieure de l'insert. Cette caractéristique permet notamment de lutter efficacement contre les phénomènes de roll- forward de l'élément fémoral lors des mouvements de flexion.

Dans le même objectif, une autre caractéristique avantageuse de l'invention consiste en ce que la droite (Δ) passant par les points les plus hauts de la surface de raccordement interglénoïdienne présente une pente décroissante de la partie antérieure vers la partie postérieure de l'insert.

De préférence, cette droite (Δ) forme, dans un mode de réalisation préféré, un angle compris entre l°et 15°, et de préférence encore compris entre 4° et 10°.

Toujours selon l'invention, la prothèse totale de genou comporte également un implant rotulien adapté pour coopérer par une surface articulaire avec l'implant fémoral, la surface articulaire dudit implant rotulien étant un paraboloïde hyperbolique complémentaire de celui définit par l'échancrure intercondylienne pour permettre un contact continu dans les plans sagittal et horizontal de l'implant rotulien et de l'implant fémoral depuis la partie la plus haute de la trochlée jusqu'à la partie postérieure des condyles dans toutes les positions de flexion, le contact se faisant sur toute la hauteur et toute la largeur de la face articulaire de la rotule.

Enfin, toujours selon l'invention, l'implant tibial de la prothèse de l'invention comporte sur une face inférieure des renforts latéraux de stabilisation. De façon avantageuse, ces renforts sont orientés vers l'aplomb du puit gravitationnel de l'insert, c'est-à-dire des points déclives de chacune des cavités glénoïdes de l'insert. De tels renforts latéraux permettent notamment de soulager les augmentations de contraintes qui ont tendance à créer un couple de déscellement de l'implant tibial lors des mouvements de flexion de l'articulation prothétique.

Diverses autres caractéristiques de la prothèse de la présente invention ressortiront à la lecture de la description détaillée qui va suivre, réalisée en référence aux figures annexées, qui montrent, à titre d'exemples non limitatifs, des formes de réalisation de la prothèse de l'invention. Parmi les figures annexées:

- la figure 1 représente en perspective et en éclaté une prothèse totale de genou selon la présente invention, dans une forme préférée de réalisation,

la figure 2 représente une vue en coupe longitudinale médiane selon le plan II de la figure 1, - la figure 3 est une vue de dessus de l'insert articulaire de la prothèse représentée sur la figure 1,

- la figure 4 est une vue en coupe longitudinale selon un plan IMI sagittal médian de l'implant fémoral et de l'insert articulaire de la prothèse de l'invention,

- la figure 5 est une coupe dans un plan horizontal V-V de la figure 4, montrant les surfaces de contact ovoïdes entre les condyles fémoraux et les cavités glénoïdes de l'insert articulaire en position d'extension du genou prothétique formée par la prothèse de l'invention, ainsi que la zone de contact centrale isthmique reliant les deux cavités ovoides ;

la figure 6 représente une vue en coupe de l'implant fémoral et de l'insert de la prothèse de l'invention selon un plan frontal VI-VI sur la figure 4, comprenant l'axe de rotation du pion de l'insert,

la figure 7 représente une surface paraboloïde hyperbolique conforme aux surfaces de contact réciproque de l'échancrure intercondylienne et du dôme central de raccordement interglénoïdien de l'insert de la prothèse de l'invention.

Tel que cela ressort des figures, l'objet de l'invention concerne une prothèse totale 1 du genou comprenant classiquement un implant fémoral 2 et un implant tibial 3, tout deux de préférence constitué d'un alliage métallique inoxydable biocompatible, et un insert articulaire 4, généralement en une matière plastique tel que le polyéthylène. Cependant, un ou plusieurs éléments de cette prothèse peuvent également être constitués de céramique d'alumine ou d'alumine et de zircone, ou de résines biocompatibles par exemple.

L'implant fémoral 2 et l'implant tibial 3 sont tous deux destinés à être adaptés respectivement après réssection, sur l'épiphyse basse fémorale et l'épiphyse haute tibiale.

L'implant fémoral 2 présente vue de côté comme représenté partiellement sur la figure 2, présente une forme sensiblement en U non symétrique entre les branches duquel est délimité un logement 5 de fixation sur l'épiphyse inférieure du fémur, en particulier par emboîtement de deux ergots saillants 6.

L'implant fémoral 2 comporte également une face inférieure 7 articulaire réalisant deux condyles, respectivement un condyle médial 8 et un condyle latéral 9, séparés et rattachés l'un à l'autre par une échancrure intercondylienne 10. Les deux condyles médial et latéral 8, 9 de l'implant fémoral sont conformés de telle sorte que leur section, selon un plan sagittal, a la forme d'une spire, dont le rayon de curbure est décroissant de la partie extrême antérieure de l'implant formant la trochlée fémorale 11 vers la partie postérieure de l'implant.

Au niveau de la partie antérieure de l'implant fémoral 2, la trochlée fémorale 11 s'étend ainsi dans le prolongement antérieur des deux condyles 8, 9 et comporte deux joues de trochlée médiale 12 et latérale 13 prolongeant sans discontinuités le profil externe des condyles 8, 9 respectivement médial et latéral. Les deux joues de trochlée 12, 13 sont réunies par une gorge de trochlée 14 s'étendant elle-même sans discontinuités dans le prolongement antérieur de l'échancrure intercondylienne 10. Ainsi la gorge de trochlée fémorale prolonge vers l'avant la forme en paraboloïde hyperbolique de l'échancrure intercondylienne sans aucune rupture de forme, de continuité ni d'angulation, depuis la partie la plus haute de la trochlée jusqu'à la partie la plus postérieure des condyles.

Comme cela est représenté sur le figure 6, chaque condyle 8, 9 présente dans un plan frontal, c'est-à-dire transversalement au plan sagittal, un profil 81, 91 convexe et arrondi. Entre les condyles, l'échancrure intercondylienne 10 présente quant à elle dans un plan frontal un profil 101 concave et arrondi, qui se raccorde sans discontinuités, ni arêtes avec celui des deux condyles 8, 9 médial et latéral.

Ainsi, l'élément fémoral 2 est tel que, dans un plan frontal, le profil externe 101 de raccordement de l'échancrure intercondylienne 10 avec le profil externe 81, 91 des condyles 8, 9 présente un rayon de courbure Rl constant de la partie antérieure vers la partie postérieure de l'implant fémoral 2.

Conformément à la présente invention, le profil externe 101 de l'échancrure intercondylienne 10 est tel que celui-ci défini une surface de contact médiane de l'implant fémoral 2 en forme de paraboloïde hyperbolique, tel que représentée à la figure 7 auquel se raccorde latéralement sans discontinuités ni arêtes les profils externes 81, 91 convexes (dans un plan frontal) des condyles 8, 9.

De même, le profil surfacique 15 de la gorge de trochlée 14 présente également sur la partie antérieure de l'implant fémoral une forme de paraboloïde hyperbolique auquel se raccorde latéralement les profils convexes des joues 12, 13 de trochlée médiale et latérale, dans le prolongement antérieur des condyles 8, 9. De façon classique et connue en soi, l'implant fémoral 2 est destiné à coopérer avec l'insert articulaire 4 et plus particulièrement à se déplacer sur la surface supérieure

41 de celui-ci selon un mouvement de roulement-glissement des condyles 8, 9 et de l'échancrure intercondylienne 10 sur des parties 18, 19, 20 de forme complémentaires formées sur la surface supérieure 41 de l'insert articulaire.

A cet effet, l'insert 4 de la prothèse selon l'invention comporte sur sa surface supérieure deux cavités glénoïdes 18, 19, respectivement une cavité médiale 18 et une cavité latérale 19, séparées l'une de l'autre selon l'axe médian de l'insert par une surface de raccordement interglénoïdienne 20 formée par un dôme saillant intercalé entre les deux cavités glénoïdes 18, 19.

Dans un plan frontal, le profil externe 201 de raccordement de la surface interglénoidienne 20 avec le profil externe 181, 191 des cavités glénoides 18, 19 de l'insert articulaire présente un rayon de courbure R2 qui est constant de la partie antérieure 42 vers la partie postérieure 43 de l'insert.

De préférence, le rayon de courbure R2 du profil externe 201 de raccordement de la surface interglénoidienne 20 avec le profil externe 181, 191 des cavités glénoides 18, 19 de l'insert articulaire 4 et le rayon de courbure Rl du profil externe 101 de raccordement de l'échancrure intercondylienne 10 sont sensiblement égaux dans des plans frontaux communs de sorte que l'échancrure intercondylienne 10 constitue une empreinte de la surface interglénoidienne 20 entre les deux condyles 8, 9 de l'implant fémoral. Cependant, il est également possible de prévoir un rayon de courbure Rl qui soit variable, de préférence de façon décroissante, de la partie antérieure vers la partie postérieure de l'implant fémoral, tout comme par ailleurs le rayon R2 de la surface de raccordement interglénoïdienne de l'insert.

Conformément à la présente invention, la surface interglénoïdienne 20 présente une surface 201 de contact congruente de la surface de contact 101 de l'échancrure intercondylienne 10 de l'implant fémoral 2 et qui définit plus particulièrement un second paraboloïde hyperbolique, complémentaire de celui défini par ladite échancrure 10. Cette surface 201 s'inscrit, comme la surface 101 de l'échancrure intercondylienne, dans une surface paraboloïde hyperbolique telle que représentée à la figure 7.

De plus, toujours conformément à l'invention, la surface de contact 181, 191 de chacune des cavités glénoides 18, 19 de l'insert 4 est conformée de sorte que, en section horizontale, cette surface présente une forme ovoïde et que le point déclive, c'est-à-dire son point le plus bas de cette surface, forme un puit gravitionnel P situé dans le tiers postérieur de l'insert, en pratique en retrait de la ligne L de plus grande largeur de l'insert.

La configuration des surfaces articulaires de l'implant fémoral 2 et de l'insert articulaire 4 de la prothèse 1 de la présente invention permet ainsi de procurer à l'articulation prothétique en fonctionnement une cinématique et une stabilité particulièrement proche de celle de l'articulation anatomique.

Plus précisément, ces surfaces articulaires 81, 91, 101 et 181, 191, 201 procurent un équilibre instable entre l'implant fémoral 2 et l'insert articulaire 4 dès lors que le genou n'est plus en extension complète afin que l'oscillation du composant fémoral

2 se produise uniquement par un roulement dans le sens antéro-postérieur des condyles fémoraux 8, 9 dans les cavités glénoïdes 18, 19 par guidage des condyles sur les surfaces de contact ovoïdes 181, 191 vers le puit gravitationnel P ménagé dans le tiers postérieur desdites cavités, en arrière de la partie la plus large de l'insert. Cette action est uniquement produite par l'action de la gravité sur l'élément fémoral en équilibre instable et ne comporte aucun effet de came.

Ainsi, lors des mouvements de flexion de l'articulation prothétique du genou selon la présente invention, le mouvement de roulement des condyles fémoraux 8, 9 dans les cavités glénoïdes 18, 19 de l'insert est parfaitement stabilisé par la congruence complète des surfaces en contact 81, 91, 101 et 181, 191, 201 de l'implant fémoral 2 et de l'insert 4 dans toutes les positions de flexion/extension.

Les cavités glénoïdes de l'insert de la prothèse 1 de l'invention sont également formées telles que les points les plus bas, dans deux plans sagittaux adjacents, de leur surface de contact 181, 191 sont situés sur une même droite dans un même plan médian de l'insert. De plus, ces surfaces de contact ovoïdes des cavités glénoïdes de l'insert sont reliées à la surface 201 de la surface 20, à chaque degré de flexion par une surface isthmique concave vers l'avant et l'arrière et inscrite dans le paraboloïde hyperbolique définit par la surface interglénoïdienne.

Les deux cavités 18, 19 médiale et latérale forment ainsi pour les condyles fémoraux 8, 9 deux rampes de guidage ovoïdes orientées chacune suivant deux grands axes Dl, D2 divergents l'un de l'autre par rapport au plan sagittal médian de l'insert 4 depuis la face antérieure 42 vers la face postérieure 43 de celui-ci et inclinées de haut en bas vers le puit gravitationnel P de chacune d'elles. Congruence parfaite des surfaces articulaires de l'implant fémoral 2 et de l'insert articulaire 4 et conformation guidantes des surfaces 181, 191 de contacts ovoïdes des cavités glénoides 18, 19 dudit insert vers des points d'équilibre naturels tels que sont les puits gravitationnels P dans le tiers postérieur desdites cavités procurent ainsi à la prothèse 1 de l'invention une cinématique non Contrainte et une stabilité adéquate très proche de celles de l'articulation anatomique.

Par ailleurs, la congruence parfaite de l'échancrure intercondylienne 10 et de la surface interglénoïdienne 20 dont les profils de surfaces définissent deux paraboloïdes hyperboliques complémentaires participent également à la stabilisation des mouvements de roulement antéro-postérieur de l'implant fémoral 2 sur l'insert 4 mais permet également un « roulis » médio-latéral (lift-off en anglais) permettant le respect du lift-off naturel de l'articulation du genou au cours duquel l'appui du condyle n'est pas seulement glénoïdien mais également central, favorisant une transmission centrale des contraintes et évitant ainsi de créer un couple de descellement de l'implant tibial par rapport à la surface osseuse du tibia.

De surcroît, la largeur Is de la surface interglénoidienne 20, prise dans un plan horizontal, est avantageusement décroissante de la face antérieure 42 vers la face postérieure 43 de l'insert 4, et, de plus, la surface interglénoïdienne 20 est telle que la droite Δ passant par les points les plus hauts du dôme interglénoïdien présente une pente décroissante de la face antérieure vers la face postérieure de l'insert et préférence, en formant un angle a avec la surface inférieure 44 de l'insert compris entre 4° et 10°.

Ces deux caractéristiques de la surface interglénoïdienne 20 permettent notamment de lutter efficacement contre les phénomènes de roll-forward de l'élément fémoral 2 lors des mouvements de flexion du genou.

En effet, la configuration légèrement relevée mais surtout plus large de la surface interglénoidienne 20 de la face antérieure 42 de l'insert vers la face postérieure 43 participe également au guidage des condyles 8, 9 vers le puit gravitationnel P des cavités glénoïdes 18, 19 tout en s'opposant au glissement vers l'avant (roll-forward) de l'implant fémoral 2 sur l'insert 4 lors de la flexion, ce qui améliore encore la stabilité de l'articulation prothétique formée par la prothèse 1 de l'invention.

Comme cela est visible sur la figure 1, l'insert 4 prend appui par sa face inférieure 44 sur la surface supérieure 211 d'un plateau 21 de l'implant tibial 3 et est mobile en rotation sur ce plateau 21 autour d'un axe qui, en position d'utilisation de la prothèse, est .

disposé verticalement et est matérialisé par un pion 22 s'étendant en saillie depuis la surface inférieure 44 de l'insert 4. Ce pion 22 est inséré dans un orifice 23 central percé dans le plateau 21 de l'implant tibial 3, de façon connue en soi.

De préférence, la largeur Ii de l'insert 4, prise dans une section horizontale, est décroissante depuis sa face postérieure 43 vers sa face antérieure 42, ledit insert 4 s'inscrivant ainsi dans un trapèze T, comme représenté sur la figure 3. Ainsi l'insert 4 ne déborde t il pas, ou peu, des bords du plateau tibial 21 lors de ces rotations sur celui-ci, ce qui prévient l'endommagement des tissus conservés pour envelopper et stabiliser l'articulation prothétique.

L'implant tibial 3 quant à lui comporte également une tige médullaire 24 d'ancrage s'étendant depuis la face inférieure 212 du plateau 21 et destinée à venir reposer contre une surface épiphysaire réséquée du tibia (non représenté). De préférence comme représenté sur les figures, l'orifice 23 de réception du pion 22 de l'insert est percé et s'étend coaxialement à la tige d'ancrage 24.

L'implant tibial 3 comporte également conformément à l'invention, des renforts latéraux 25 solidaires de la face inférieure 212 du plateau 21. De façon avantageuse, ces renforts sont orientés vers l'aplomb des deux puits gravitationnels P des cavités glénoïdes 18, 19 de l'insert 4. De tels renforts latéraux permettent notamment de soulager les augmentations de contraintes qui ont tendance à créer un couple de déscellement de l'implant tibial 3 lors des mouvements de flexion de l'articulation prothétique.

De manière classique, la trochlée fémorale 11 de l'implant fémoral 2 est quant apte à coopérer avec la rotule naturelle ou avec un implant rotulien non représentée.

Dans le cadre de la présente invention, la prothèse totale 1 de genou proposée comporte également un implant rotulien adapté pour coopérer par une surface articulaire avec l'implant fémoral 2. La surface articulaire dudit implant rotulien est en l'espèce également défini suivant un paraboloïde hyperbolique complémentaire de celui définit par la gorge de trochlée 14 et l'échancrure intercondylienne 10 de l'implant fémoral.

L'implant rotulien de la prothèse de la présente invention permet ainsi un contact continu dans les plans sagittaux et horizontaux avec l'implant fémoral depuis la partie la plus haute de la trochlée jusqu'à la partie postérieure des condyles dans toutes les positions de flexion, le contact se faisant sur toute la hauteur et toute la largeur de la face articulaire de la rotule. Le glissement de l'implant rotulien ou, lorsqu'elle peut être conservée, de la rotule naturelle est parfaitement congruent avec un contact sur toute la surface de l'implant et la trochlée puis les condyles, avec contact continu sur toute la surface mediolatérale avec la trochlée et la zone intercondylienne de l'implant fémoral.

L'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés car diverses modifications peuvent y être apportées sans sortir de son cadre.