La présente invention a pour objet un dispositif de reconnaissance géophysique ou d'exploration sous-marine destiné en particulier, mais non exclusivement, au yoyotage.

Le yoyotage désigne une opération au cours de laquelle l'outil déposé sur le fond, dans un traîneau, doit rester stationnaire pendant le temps nécessaire à ses opérations, alors que le navire de surface continue à avancer, à une vitesse constante, l'outil ou traîneau étant relié au navire par un câble. Il s'agit donc de transformer un mouvement continu du navire en un mouvement discontinu, quoique cyclique, du véhicule tracté sur le fond de la mer. Il est ainsi possible d'obtenir selon un pas déterminé les informations nécessaires. Cette opération est courante et elle nécessite que l'outil, traîneau un véhicule soit posé pendant un certain temps, puis qu'il soit soulevé, transporté, et à nouveau posé. C'est à dire qu'il procède par sauts.

La solution actuellement en usage consiste à enrouler le câble sur un treuil spécial dit de"yoyotage". Ce treuil assurant la discontinuité du mouvement du véhicule tracté, présente des inconvénients majeurs liés aux spécifications techniques relatives aux opérations de yoyotage : vitesse de déroulement de plusieurs mètres par secondes, contrôle précis de la longueur de déroulement, efforts instantanés de traction, asservissement précis pour respecter les cadences etc. Les treuils habituellement installés sur les supports navals ne répondent pas à ces spécifications. Des treuils spéciaux doivent donc tre fabriqués et immobilisés sur les navires ce qui entraîne des contraintes lourdes en terme de coûts et d'opérations sur site. Par ailleurs, ces treuils sont lourds et encombrants.

Un premier objet de l'invention est de pallier cet inconvénient et de permettre la réalisation d'opérations de

yoyotage sans avoir à recourir à l'utilisation d'un treuil spécialisé.

US-A-3 549 129 décrit un dispositif, monté sur le pont d'un navire, destiné à compenser les effets des mouvements relatifs entre un navire de surface soumis à la houle et un dispositif opérationnel qui doit rester à un niveau constant. Ce dispositif, comprenant un pantographe, travaille en permanence et ne compense que des mouvements de faible amplitude.

Selon l'invention, le dispositif de yoyotage comprenant un câble de liaison entre un navire de surface (N) avançant à une vitesse sensiblement constante et un traîneau (T) de fond de mer, le câble étant enroulé sur un treuil monté sur le pont du navire, est caractérisé en ce que, sur le pont, entre le treuil et le véhicule, est disposé un palan fixé sur un bâti pour lâcher et reprendre la longueur de câble nécessaire au déplacement par sauts du traîneau.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le palan est constitué de deux jeux de poulies sur lesquelles passe le câble, un jeu de poulies étant fixe, l'autre jeu pouvant tre éloigné ou rapproché du premier sous l'action d'un vérin fixé sur le bâti du palan.

Le palan actionné par un vérin permet d'effectuer aux moments voulus des récupérations et des relâchages rapides.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre de modes particuliers de réalisation, donnés uniquement à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins qui représentent : -La figure 1, une vue schématique d'un navire traînant un véhicule de fond ; -la figure 2, une vue de face du système de poulies constituant un palan ;

-la figure 3, une vue de côté du mme palan ; -les figures 4 et 5, des vues du vérin dont la tige est respectivement en position rétractée et en extension.

Sur l'ensemble des figures, les mmes références désignent les mmes éléments.

La figure 1 représente schématiquement, dans le cas de la technique antérieure, un navire N muni d'un treuil sur lequel est enroulé un câble ombilical de traction et de transmission 1 qui traîne un traîneau T préalablement équipé d'appareils de mesures géophysiques tels que des émetteur- récepteur, par exemple, sur le fond de la mer.

Conformément à l'invention, on fait passer le câble 1 sur un dispositif tel que celui qui est représenté sur les figures 2 et 3 qui constitue un palan désigné d'une manière générale par la référence 10. Ce dispositif comprend un vérin 2 dont le cylindre est fixé sur le pont du navire et dont la tige 3 porte une poulie 4. Sur cette poulie 4 passe un câble 5 fixé par l'une de ses extrémités sur le bâti 6, supportant un ensemble de poulies respectivement inférieures 7 et supérieures 8 qui, dans l'exemple représenté sont au nombre de cinq et sur lesquelles passe le câble 1. Les poulies 7 sont fixées sur le bâti 6 alors que les poulies 8 sont tourillonnées dans une chape 9 qui est portée par l'extrémité libre du câble 5.

Le vérin 2,3 peut tre de tout type adapté aux spécifications en termes de course et d'effort et est, de préférence, un vérin hydraulique ou pneumatique permettant un déplacement rapide de la tige et, par suite, d'entraînement du câble.

Le fonctionnement est le suivant. Lors d'une phase de sortie de la tige 3 du vérin, les deux poulies 8 tirées par le câble 5 s'écartent des trois poulies inférieures 7 fixées sur le bâti 6 du vérin. Ceci a pour effet de ramener une longueur du câble de traction 1 égale à la course du piston

multipliée par le facteur de mouflage du système. Dans l'exemple représenté, ce rapport est de 8 puisqu'il résulte du mouflage du câble 6 (facteur 2) et du mouflage du palan (facteur 4). Lors de la phase ultérieure de rétraction de la tige de vérin, le câble de traction 1 est relâché d'une longueur égale à la course de la tige multipliée par le mme facteur de mouflage. Ce palan joue en quelque sorte le rôle de mémoire tampon du câble 1 et il suffit, pour lever ou poser le traîneau sur le fond de la mer d'actionner le vérin.

La figure 4 représente la tige 3 de vérin en position rétractée et la figure 5 la mme tige en position d'extension avec les positions correspondantes des différents organes précédemment mentionnés. Comme cela apparaît sur la figure 4, l'axe 11 de la poulie 4 est guidé dans le bâti 6 par une glissière 12.

A titre d'exemple, avec les cinq poulies 7,8 ci-dessus, si la course de la tige est de 75 centimètres, la course du câble 1 est de 6 mètres (8x75cm). Si la vitesse de déplacement de la tige est de 50 cm/s, la vitesse d'enroulement/déroulement du câble 1 est de 8x0, 5 soit 4 mètres/seconde.

Il va de soi que de nombreuses variantes peuvent tre apportées, notamment par substitution de moyens techniques équivalents, sans sortir pour cela du cadre de l'invention.