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Title:
USE OF MILNACIPRAN AND ITS DERIVATIVES FOR PREPARING A MEDICINE FOR TREATING CERTAIN PSYCHIATRIC DISEASES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1998/036744
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns the use of milnacipran for preparing a medicine for treating certain psychiatric diseases such as panic, post-traumatic, obsessional-compusive disorders, drug addiction disintoxication, sleeplessness, pre-menstrual dysphoria and eating disorders.

Inventors:
BRILEY MICHAEL (FR)
PROST JEAN-FRANCOIS (FR)
Application Number:
PCT/FR1998/000320
Publication Date:
August 27, 1998
Filing Date:
February 19, 1998
Export Citation:
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Assignee:
PF MEDICAMENT (FR)
BRILEY MICHAEL (FR)
PROST JEAN FRANCOIS (FR)
International Classes:
A61K31/165; (IPC1-7): A61K31/165
Foreign References:
EP0687472A21995-12-20
EP0792649A11997-09-03
Other References:
ANSSEAU: "Pilot study of milnacipran in panic disorder", EUR. PSYCHIATRY, vol. 6, no. 2, 1991, pages 103 - 106, XP002045908
PAPART: "Milnacipran et trouble obsessionnel-compulsif : étude d'un cas", PSYCHIATR. PSYCHOBIOL., vol. 5, no. 5, 1990, pages 325 - 328, XP002045909
HASHIMOTO: "Serotonin reuptake inhibitors reduce conditioned fear stress-induced freezing behavior in rats", PSYCHOPHARMACOLOGY, vol. 123, no. 2, January 1996 (1996-01-01), pages 182 - 186, XP002045910
LOONEN: "Dealing with sadness, madness and hostility", PHARM. WEEKBL. SCI. ED., vol. 14, no. 4a, 1992, pages 206 - 222, XP002045911
MORET C ET AL: "BIOCHEMICAL PROFILE OF MIDALCIPRAN (F 2207), 1-PHENYL-U-DIETHYL-AMINOCARBONYL-2-AMINOMETHYL-CYCLOPROPANE (Z) HYDROCHLORIDE, A POTENTIAL FOURTH GENERATION ANTIDEPRESSANT DRUG", NEUROPHARMACOLOGY, vol. 24, no. 12, 1 December 1985 (1985-12-01), pages 1211 - 1219, XP000195985
SERRE: "An early clinical trial of midalcipran, 1-phenyl-1-diethyl aminocarbonyl 2-aminomethyl cyclopropane (Z) hydrochloride, a potential fourth generation antidepressant", CURR. THER. RES., CLIN. EXP., vol. 39, no. 1, 1986, pages 156 - 164, XP002045912
Attorney, Agent or Firm:
Martin, Jean-jacques (26 avenue Kl�ber, Paris, FR)
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Description:
Utilisation du milnacipran et de ses dérivés pour la préparation d'un médicament destiné au traitement de certaines maladies psychiatriques La présente invention concerne l'utilisation du milnacipran pour la préparation d'un médicament destiné au traitement de certaines maladies psychiatriques comme les attaques de panique, les troubles post-traumatiques, la phobie sociale, les troubles obsessionnels-compulsifs, la désintoxication toxicomaniaque, les troubles du sommeil, les troubles dysphoriques prémenstruels et les troubles de l'alimentation.

Le traitement de la plupart des maladies psychiatriques précitées a déjà été décrit mais présente souvent une efficacité limitée.

Les attaques de paniques sont traitées classiquement par l'alprazolam, les troubles obsessionnels compulsifs par la clomipramine et les troubles du sommeil par les benzodiazépines. Aucun traitement n'est préconisé dans le cas des troubles dysphoriques prémenstruels et de la désintoxication toxicomaniaque. En ce qui concerne les troubles post-traumatiques, la phobie sociale, la boulimie et l'anorexie, la prescription d'un antidépresseur tricyclique ou d'un inhibiteur de la recapture de la sérotonine a déjà été proposée (Goodman & Gilman's The Pharmacological Basis of Therapeutics 9th Ed. (1995), Hardman J. G., Linbird L. E., Molinof P. B., Ruddon R. W., Goodman Gilman A., Ed. McGraw-Hil, New York).

Le milnacipran, de formule 1, revendiqué dans le brevet FR 81 12312 déposé au nom de la Demanderesse, est un composé nouvellement développé en tant qu'antidépresseur.

Son mécanisme d'action original implique l'inhibition sélective de la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine sans aucun effet sur les récepteurs post-synaptiques.

Pendant le développement clinique du milnacipran, il a été constaté de manière inattendue que l'utilisation du milnacipran permet non seulement de traiter les patients souffrant d'une dépression majeure, mais aussi de traiter d'autres maladies psychiatriques.

La présente invention concerne donc l'utilisation du milnacipran pour la préparation d'un médicament destiné au traitement des attaques de panique, troubles post-traumatiques, phobie sociale, troubles obsessionnels-compulsifs, désintoxication toxicomaniaque, troubles du sommeil, troubles dysphoriques prémenstruels et troubles de l'alimentation.

Le milnacipran utilisé peut tre dextrogyre, lévogyre ou un mélange des deux isomères en toute proportion, y compris le mélange racémique.

Etudes cliniques Forme galénique utilisée : gélule 25 ou 50 mg Dosage pratiqué : 50 à 300 mg/jour en deux prises matin et soir au cours du repas.

Attaques de panique : Dix patients souffrant d'attaques de panique, définies suivant les critères du DSM-III-R, ont reçu 100 à 150 mg/jour de milnacipran pendant huit à douze semaines.

Chez sept patients, la réponse était considérée bonne ou excellente avec une diminution de la fréquence et de l'intensité des attaques. Seulement trois patients ont signalé des effets secondaires principalement de nature gastrique.

Troubles post-traumatiques : Patients souffrant de troubles psychiques suite à un événement traumatique (cinq accidents de la circulation

graves, deux agressions criminelles, deux viols, un braquage), à qui a été administré le milnacipran à des doses de 50 à 150 mg/jour pendant trois à neuf semaines.

Neuf patients rapportaient une nette diminution des souvenirs envahissants ainsi qu'une diminution de leur comportement d'évitement de situations rappelant leur trauma.

Phobie sociale : Milnacipran, 50 à 200 mg/jour, a été administré pendant trois à dix semaines à treize patients souffrant de phobie sociale suivant la définition du DSM-IV. Neuf patients ont vu leur état s'améliorer avec notamment une diminution importante de l'anxiété d'anticipation et du comportement d'évitement des situations sociales. Chez deux patients sur les six ayant souvent des attaques de panique en situation sociale, les attaques ont été éliminées et les autres ont vu leur intensité et leur fréquence se réduire.

Troubles obsessionnels-compulsifs : L'effet du milnacipran a été étudié chez neuf patients souffrant de troubles obsessionnels-compulsifs, définis suivant les critères du DSM-III. Après traitement à des doses allant de 200 à 300 mg/jour de milnacipran pendant des périodes de l'ordre de deux à dix mois, six patients ont eu une réponse considérée comme bonne ou excellente avec une diminution importante sur l'échelle de YBOC et l'échelle d'Hamilton de l'anxiété. Des effets secondaires digestifs ont été rapportés par quatre patients surtout au début du traitement.

Désintoxication toxicomaniaque : Vingt-deux patients en cours de désintoxication (sept de la cocaïne, quatre des amphétaminiques et onze de l'alcool) ont été traités par des doses de milnacipran de 50 à 150 mg/jour pendant trois à douze semaines, cinq

sur sept des cocaïnomanes, deux sur quatre des amphétaminomanes et huit sur onze des alcoolomanes ont rapporté des diminutions importantes de leur sensation de manque et une diminution de l'anxiété mesurée par l'échelle d'Hamilton, cinq patients ont signalé des nausées en début de traitement mais la sévérité n'était pas suffisante pour interrompre le traitement.

Troubles du sommeil : Milnacipran a été étudié chez vingt-quatre patients ayant des désordres primaires du sommeil. Douze patients souffraient d'insomnie primaire, neuf d'hypersomnie primaire et trois de narcolepsie. Leurs troubles de sommeil ont été confirmés, dans tous les cas, par polysomnographie. Milnacipran a été administré à des doses allant de 50 à 200 mg/jour pendant deux à six semaines. Les symptômes se sont"améliorés ou très améliorés"chez neuf patients souffrant d'insomnie, cinq patients victimes d'hypersomnie et deux patients atteints de narcolepsie. Dans tous les cas, une régularisation de l'architecture du sommeil a été observée par polysomnographie. Suivant les patients, un ou plusieurs des éléments du sommeil (continuité du sommeil, latence de la première période de sommeil paradoxal, temps d'endormissement) a été normalisé totalement ou partiellement.

Troubles dysphoriques prémenstruels : Onze femmes avec un diagnostic des troubles dysphoriques prémenstruels DSM-IV ont été traitées avec le milnacipran à la dose de 100 mg/jour pendant trois à six mois. Chez neuf femmes, une amélioration générale de l'ensemble de la symptomatologie a été remarquée et en particulier des symptômes associés au manque d'énergie et à la labilité d'affect. Le produit a été bien toléré par l'ensemble des patientes traitées.

Troubles de l'alimentation : L'effet du milnacipran sur les symptômes de l'anorexie et de la boulimie nerveuses a été étudié chez vingt et un jeunes femmes (treize anorexiques et huit boulimiques) ayant toutes les critères du diagnostic d'après le DSM-IV. Milnacipran a été administré à des doses allant de 50 à 200 mg/jour pendant six à huit semaines. Dix anorexiques ont signalé une augmentation de leur poids corporel ainsi qu'une diminution de la mauvaise perception de leur corps. Les quelques cas de nausée qui ont été rapportés en début de traitement n'ont pas empché le maintien du traitement. Quatre boulimiques ont rapporté une diminution des périodes d'alimentation excessive ("bingues") avec une diminution parallèle de la fréquence d'auto-induction du vomissement. Une patiente qui n'a pas répondu, a utilisé une forte dose de milnacipran (400 mg) pour se faire vomir suite à des périodes d'alimentation excessive.

Aucun autre effet secondaire n'a été signalé.