Titre : Système de ventilation d'une serre de culture à redresseur de flux optimisé

1. Domaine de l’invention

Le domaine de l’invention est celui des serres de culture mises en œuvre pour cultiver des végétaux comme par exemple des plantes, des fruits ou des légumes.

Plus précisément, l’invention concerne les systèmes de ventilation utilisés pour assurer la ventilation de l’air situé dans une serre de culture.

2. Art antérieur

Une serre de cultures définit une zone de culture dans laquelle l’on cultive des végétaux.

Afin de favoriser la survie et la croissance des végétaux, l’air doit être renouvelé dans la zone de culture de façon à y faire régner une atmosphère favorable aux végétaux qui y poussent. Dans ce but, les serres de culture sont parfois équipées d’un système de ventilation.

La ventilation des serres de culture est par exemple assurée au moyen d’un système de ventilation du type comprenant des gaines souples à paroi périphérique perforée radialement, qui s’étendent, généralement sur le sol, le long de la zone de culture, et des ventilateurs chacun relié à une gaine souple au moyen d’une pièce de raccordement.

Afin de transformer le flux turbulent d’air provenant de chaque ventilateur 11 en un flux linéaire pour lui permettre de s’écouler linéairement aussi loin que possible à l’intérieur de la gaine souple 12 à laquelle il est relié de sorte à garantir l’homogénéité du climat à l’intérieur de la zone de culture, un redresseur de flux 10 est généralement mis en œuvre entre la sortie du ventilateur et l’entrée de la gaine souple (cf. figure 1).

Un tel redresseur de flux comprend des pales qui s’étendent radialement. La mise en œuvre de telles pales permet efficacement de redresser le flux d’air s’écoulant depuis la sortie du ventilateur à l’intérieur de la gaine souple qui y est reliée.

La mise en œuvre d’un tel redresseur de flux permet de faire circuler efficacement l’air loin à l’intérieur de la gaine souple et ainsi de diffuser l’air de ventilation de manière uniforme dans la zone de culture, ce qui est propice au développement des végétaux que l’on y fait pousser.

Toutefois, il se forme derrière le moyeu du ventilateur un cône dans lequel l’air à une vitesse quasi nulle. Il résulte de la présence de ce cône d’air à faible vitesse que le profil de vitesse ne se stabilise qu’après avoir parcouru une zone antérieure de la gaine souple.

Il en résulte que la gaine souple tend à se resserrer radialement dans une région antérieure plus ou moins longue depuis son entrée reliée au ventilateur. Ce phénomène de resserrement s’accompagne d’une mise en vibration de la gaine souple qui se met à battre ou à ballotter. Les battements de la gaine souple engendrent des nuisances sonores et nuisent l’homogénéité de l’écoulement d’air dans la gaine souple et par conséquent à la diffusion homogène de l’air dans la serre.

Les systèmes de ventilation des serres peuvent donc être améliorés, et plus particulièrement les redresseurs de flux qu’ils mettent en œuvre.

3. Objectifs de l’invention

L’invention a notamment pour objectif d’apporter une solution efficace à au moins certains de ces différents problèmes.

En particulier, selon au moins un mode de réalisation, un objectif de l’invention est d’améliorer les systèmes de ventilation de serres de culture du type comprenant une gaine souple reliée à un ventilateur et muni entre le ventilateur et la gaine souple d’un redresseur de flux.

Notamment, l’invention a pour objectif, selon au moins un mode de réalisation, de fournir un tel système qui limite le battement de la gaine souple dans une région antérieure s’étendant depuis le ventilateur en direction de l’extrémité opposée de la gaine souple.

Un autre objectif de l’invention est, selon au moins un mode de réalisation, de fournir un tel système de ventilation qui permet de réduire les nuisances sonores.

Un autre objectif de l’invention est, selon au moins un mode de réalisation, de fournir un tel système de ventilation qui permet d’homogénéiser le débit d’air circulant dans une gaine souple de ventilation, et d’homogénéiser en conséquence la diffusion d’air dans la serre.

Un autre objectif de l’invention est, selon au moins un mode de réalisation, de fournir un tel système de ventilation dont le redresseur de flux soit facile à fabriquer et/ou à transporter. Un autre objectif de l’invention est, selon au moins un mode de réalisation, de fournir un tel système de ventilation dont le redresseur de flux soit facile à installer.

Un autre objectif de l’invention est, selon au moins un mode de réalisation, de fournir un tel système de ventilation qui soit simple et/ou robuste et/ou économique.

4. Présentation de l’invention

Pour ceci, l’invention propose un système de ventilation d’une serre de culture comprenant : une gaine souple de ventilation ; un ventilateur muni d’un rotor mobile suivant un axe et comprenant un moyeu central depuis lequel s’étendent radialement des pales ; un redresseur de flux à ailettes interposé entre la sortie du ventilateur et l’entrée de la gaine souple ; ledit ventilateur, ladite gaine souple et ledit redresseur de flux étant disposés coaxialement suivant ledit axe.

Selon l’invention, ledit redresseur de flux comprend un élément tubulaire central s’étirant selon ledit axe et présentant un diamètre au moins 10% supérieur au diamètre dudit moyeu dudit ventilateur.

Ainsi, l’invention consiste à mettre en oeuvre un redresseur de flux comprenant un élément tubulaire central dont le diamètre est plus grand, d’au moins 10%, que le diamètre du moyeu du ventilateur derrière lequel il se trouve.

Cette mise en oeuvre permet de réduire de manière significative les vibrations d’une région antérieure de la gaine souple et ainsi de réduire les nuisances sonores et la perturbation de l’écoulement du flux d’air qui en résultent. La diffusion d’air dans la serre est ainsi homogénéisée.

Les inventeurs ont remarqué que le redressage de l’air au moyen d’un redresseur à ailettes classique n’induit pas un écoulement uniforme du débit d’air dans une gaine souple de ventilation, à tout le moins dans une région antérieure de celle-ci suivant son point de raccordement avec le redresseur. Cela est visible sur la figure 1. La mise en œuvre d’un redresseur classique à ailettes permet bien de redresser le flux turbulent d’air provenant du ventilateur 11 de sorte à faire s’écouler dans la gaine souple 12 un flux linéaire et non un flux turbulent. Toutefois, il se forme un cône 13 derrière le moyeu 14 du ventilateur dans lequel la vitesse de l’air est quasiment nulle. La présence de ce cône d’air 13 à vitesse nulle, encore appelé « zone morte », induit que le profil de vitesse longitudinale de l’air 15 n’est pas uniforme dans une zone antérieure ZA de la gaine souple avant d’atteindre un profil de vitesse stabilisé longitudinale 16.

Cette variabilité de profils de vitesse longitudinale associée à « la zone morte » dans la zone antérieure de la gaine souple induit un champ de vitesse radiale centripète 17 dont il résulte que la gaine souple tend à se resserrer radialement sur elle-même dans cette zone et à battre, comme cela est représenté par les flèches A sur la figure 2 sur laquelle les flèches 18 représentent la trajectoire des molécules d’air qui forment un filet fluide. Les turbulences sont importantes du fait de la vitesse radiale et l’on observe un manque d’homogénéité sur les premières travées.

La figure 3 illustre la génération d’un mouvement 19 d’air hélicoïdal à contractions radiales dans une gaine souple 12.

Les inventeurs ont constaté que la mise en oeuvre d’un redresseur de flux qui selon l’invention comprend un élément tubulaire central de diamètre au moins 10% supérieur au diamètre du moyeu du ventilateur en aval duquel il est placé, permet de limiter ces vibrations.

En effet, la mise en oeuvre d’un tel élément tubulaire central permet de prélever une partie du flux d’air turbulent provenant du ventilateur pour créer, derrière le moyeu du ventilateur, un cône de flux d’air turbulent non redressé. On sépare ainsi dans la partie antérieure de la gaine souple : un flux périphérique d’air redressé par les ailettes et circulant à grande vitesse, et un flux d’air central non redressé par les ailettes, qui se forme derrière la zone morte en aval du moyeu, en prélevant de l’air non redressé provenant du ventilateur, et amené à se mélanger avec l’air stagnant de la zone morte pour l’accélérer progressivement.

La création de ce cône central de flux turbulent permet de guider le flux périphérique redressé et de limiter les vitesses radiales centripètes dont résultent les déformations radiales et vibrations de la gaine souple dans sa potion antérieure.

La mise en oeuvre de l’invention permet ainsi d’éviter les ballottements de la gaine souple et les nuisances qui en découlent tant sur le plan sonore que sur le plan de l’homogénéité de l’écoulement d’air dans la gaine souple et de la diffusion d’air dans la serre.

Selon une caractéristique possible, ledit élément tubulaire central présente un diamètre compris entre 10% et 25% supérieur au diamètre dudit moyeu dudit ventilateur.

Selon une caractéristique possible, la longueur dudit élément tubulaire central est comprise entre 25 et 50 % du diamètre dudit moyeu dudit ventilateur.

Selon une caractéristique possible, la distance entre l’extrémité dudit moyeu orientée vers ladite gaine souple et l’entrée dudit élément tubulaire central orientée vers ledit ventilateur est comprise entre 75 et 125 % du diamètre dudit moyeu dudit ventilateur. Selon une caractéristique possible, lesdites ailettes s’étendent le long dudit élément tubulaire central sur entre 50 et 65% de la longueur de l’élément tubulaire central (31). Selon une caractéristique possible, ledit élément tubulaire central est cylindrique. Selon une caractéristique possible, ledit élément tubulaire central est tronconique, sa section se resserrant depuis l’entrée dudit élément tubulaire central.

Selon une caractéristique possible, lesdits ailettes dudit redresseur de flux s’étirent radialement à partir dudit élément tubulaire central en direction de l’extérieur de celui-ci. Selon une caractéristique possible, lesdits ailettes dudit redresseur de flux présentent un bord d’attaque orienté du côté dudit ventilateur, ledit bord d’attaque étant incurvé pour former un angle par rapport audit axe sensiblement égale à l’angle de sortie de l’air provenant dudit ventilateur au débit maximum de sortie du ventilateur.

Selon une caractéristique possible, ledit bord d’attaque incurvé desdites ailettes est prolongé par une portion plane incliné par rapport audit d’axe d’un angle compris entre 3 et 8°.

Selon une caractéristique possible, ledit redresseur comprend au pied de chaque ailettes un évidement constituant une entrée d’air ménagée à la périphérie dudit élément tubulaire central.

Selon une caractéristique possible, ledit redresseur forme un élément monobloc.

Selon une caractéristique possible, ledit redresseur comprend une collerette de fixation de forme quadrangulaire.

Selon une caractéristique possible, ledit redresseur comprend une collerette de fixation, ladite collerette étant prolongée latéralement sur moins deux côtés opposés par des équerres longitudinales.

L’invention concerne également un redresseur de flux d’un système de ventilation selon l’une quelconque des variantes ci-dessus.

L’invention concerne également une serre de culture comprenant une zone de culture et au moins un système de ventilation selon l’une quelconque des variantes ci-dessus. L’invention concerne également un procédé de fabrication d’un redresseur de flux d’un système de ventilation selon l’une quelconque des variantes ci-dessus, ledit procédé comprenant : une étape de fabrication d’une pièce mère pleine par thermoformage, et une étape de découpe des zones inutiles pour former lesdites ailettes et ledit élément tubulaire central. 5. Description des figures

D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description suivante de modes de réalisation particuliers, donnée à titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés parmi lesquels :

[Fig 1] la figure 1 illustre l’écoulement des flux d’air dans la gaine souple d’un système de ventilation avec redresseur de l’art antérieur sans élément tubulaire central ;

[Fig 2] la figure 2 illustre le phénomène de resserrage radial d’une gaine souple d’un système de ventilation avec redresseur de l’art antérieur sans élément tubulaire central ;

[Fig 3] la figure 3 illustre une vue en perspective d’une gaine soumise à une restriction de section ;

[Fig 4] la figure 4 illustre une vue avale en perspective d’un redresseur de flux d’un système de ventilation selon l’invention ;

[Fig 5] la figure 5 illustre une vue de côté et une vue de détail d’un redresseur de flux d’un système de ventilation selon l’invention ;

[Fig 6] la figure 6 illustre l’écoulement des flux d’air dans la gaine souple d’un système de ventilation avec redresseur selon l’invention muni d’un élément tubulaire central ;

[Fig 7] la figure 7 illustre une vue éclatée d’un système de ventilation selon l’invention fixé à un structure porteuse traversée par un trou d’air de section quadrangulaire ;

[Fig 8] la figure 8 illustre une vue éclatée d’un système de ventilation selon l’invention fixé à un panneau sandwich traversé par un trou d’air de section circulaire ;

[Fig 9] la figure 9 illustre une vue avant en perspective d’un système de ventilation selon l’invention ;

[Fig 10] la figure 10 illustre une vue arrière en perspective d’un système de ventilation selon l’invention ;

[Fig 11] la figure 11 illustre une pièce mère obtenue dans le cadre de la fabrication d’un redresseur de flux d’un système de ventilation selon l’invention ;

[Fig 12] la figure 12 illustre un exemple d’implantation d’un système de ventilation selon l’invention dans une serre ;

[Fig 13] la figure 13 illustre un exemple d’implantation d’un système de ventilation selon l’invention dans une serre ;

[Fig 14] la figure 14 illustre l’écoulement des flux d’air dans la gaine souple d’un système de ventilation avec redresseur selon l’invention avec élément tubulaire central ;

[Fig 15] la figure 15 illustre une variante d’une virole selon l’invention ; [Fig 16] la figure 16 illustre un procédé de fabrication d’une virole selon l’invention.

6. Description de modes de réalisation particuliers 6.1. Architecture du système de ventilation

On décrit, en relation avec les figures 4 à 14, un exemple de réalisation d’un système de ventilation d’une serre de culture selon l’invention.

Une serre 200 comprend classiquement au moins quatre parois 22, 23 recouvertes par une toiture 21 délimitant une zone intérieure de culture 24 dans laquelle l’on fait pousser des végétaux, comme des fruits, des légumes, des plantes...

Afin de maintenir à l’intérieur de la zone de culture 24 des conditions climatiques propices à la conservation et au développement des végétaux, l’air à l’intérieur de la serre est renouvelé au moyen d’un système de ventilation.

Un tel système de ventilation comprend classiquement au moins une gaine souple de ventilation souple 25, généralement une pluralité de gaines souples, qui reposent sur le sol S à l’intérieur de la zone de culture 24. La paroi périphérique des gaines souples 25 est classiquement traversée par une pluralité de perforations pour permettre la diffusion d’air en dehors des gaines souples sur l’ensemble de leur longueur.

Chaque gaine souple de ventilation 25 est reliée à un ventilateur 26. Dans une variante, plusieurs gaines souples peuvent être reliées à un même ventilateur.

Un ventilateur 26 comprend un rotor 260 mobile en rotation suivant un axe X dans un élément de structure à supports 263. Ce rotor comprend un moyeu 261 muni de pales 262 qui s’étendent radialement à la périphérie du moyeu. Le rotor est entraîné en rotation par un moteur logé dans le moyeu.

Le moyeu est essentiellement cylindrique et présente un diamètre extérieur DM.

Un redresseur de flux 30 est interposé entre chaque gaine souple 25 et le ventilateur 26 à laquelle elle est reliée. Dans le présent mode de réalisation, chaque ventilateur est connecté à une seule gaine souple et le redresseur de flux constitue une pièce de raccordement de la gaine souple au ventilateur.

Le redresseur de flux 30 comprend un élément tubulaire central 31 s’étendant le long de son axe longitudinal. Cet élément tubulaire 31 est ouvert à ses deux extrémités opposées et comprend une entrée 32 destinée à être orientée du côté du ventilateur et une sortie 33 destinée à être orientée à l’opposé du ventilateur 26.

L’élément tubulaire central 31 est préférentiellement cylindrique. Il peut alternativement être tronconique. Dans ce cas, sa section se resserre depuis l’entrée 32 de l’élément tubulaire central vers sa sortie 33. L’angle a formé entre la paroi périphérique de l’élément tubulaire central 31 et son axe longitudinal est préférentiellement compris entre 3 et 8°.

L’élément tubulaire central 31 présente un diamètre intérieur, ou s’il est tronconique son entrée présente un diamètre intérieur, DET.

La valeur de ce diamètre DET est au moins 10% plus élevée que celle du diamètre DM du moyeu 261 pris à la base des pales 262. Elle sera préférentiellement comprise entre 10% et 25 % du diamètre DM du moyeu.

La longueur L de l’élément tubulaire central 31 suivant son axe longitudinal est comprise entre 25 et 50% du diamètre DM du moyeu.

L’élément tubulaire central 31 est prolongé radialement à sa périphérie par des ailettes 34 qui s’étirent à l’extérieur de celui-ci.

L’élément tubulaire central 31 est traversé à la base de chaque ailette 34 par un évidement constituant une entrée d’air 35 à la périphérie de l’entrée 32 de l’élément tubulaire central 31.

L’extrémité des ailettes 34 opposée à celle au niveau de laquelle elles sont reliées à l’élément tubulaire central 31 est reliée par une zone de raccordement 36 à un tube externe 37.

Le tube externe 37 est prolongé à la périphérie de son extrémité opposée à celle reliée aux ailettes 34 par une collerette de fixation 38.

La collerette de fixation 38 peut avoir un contour périphérique circulaire ou bien quadrangulaire, ou toute autre forme en fonction de celle de l’ouverture à obturer.

La collerette 38 est située du côté de l’entrée 39 du redresseur 30 destinée à être orientée du côté du ventilateur 26. Les ailettes 34 présentent du côté de l’entrée 39 du redresseur 30 un bord d’attaque incurvée 341 prolongé par une portion plane 342 s’étirant en direction de la sortie 33 du redresseur.

Le bord d’attaque 341 forme avec l’axe longitudinal du redresseur un angle b essentiellement égal à l’angle de sortie de l’air provenant du ventilateur 26 au débit maximum de sortie de celui-ci.

La portion plane 342 d’une ailette 34 forme avec l’axe longitudinal du redresseur 30 un angle c compris entre 3 et 8°.

Les ailettes 34 présentent un profile aérodynamique avec bord d’attaque 341 et partie plane 342 proches d’un profil de type Jedelsky. Les ailettes 34 ont préférentiellement une épaisseur constante. On réduit ainsi la perte de charge.

Les ailettes 34 s’étendent le long de la paroi périphérique de l’élément tubulaire central 31 sur entre 50 et 65% de la longueur de l’élément tubulaire central 31.

Les ailettes 34 sont préférentiellement à pas constant et à inclinaison variable. Leur nombre est préférentiellement compris entre 8 et 12.

Dans ce mode de réalisation, le redresseur forme un élément monobloc.

6.2. Implantation du système de ventilation dans une serre de culture Un système de ventilation selon l’invention peut être implanté dans une serre 200 classique ou dans une serre à corridor 201 comprenant un couloir 202, par lequel entre l’air neuf ambiant, disposé entre deux zones de culture 24 ou bien entre l’extérieur de la serre et la zone de culture 24. Dans le premier cas, le ventilateur et le redresseur de flux sont solidarisés à une paroi externe de la serre (mur de façade 22 ou pignon 23). Dans le second cas, le ventilateur et le redresseur de flux sont fixés à une paroi interne 203 de la serre séparant le couloir 202 de la zone de culture 24. Dans la suite de la description, le terme paroi désignera indifféremment une paroi externe ou one paroi interne.

Le redresseur de flux 30 est solidarisé à un élément de structure 40 d’une paroi de serre.

Un tel élément de structure 40 peut-être la paroi elle-même si elle est structurellement apte à supporter des efforts, comme ceci est par exemple le cas des parois réalisées en panneau sandwich. Il peut alternativement s’agir d’une structure porteuse, comme par exemple un châssis en profilés métalliques ou autre, qui sert de support d’un revêtement de paroi non porteuse comme par exemple un film plastique ou une plaque de polycarbonate.

Un trou d’entrée d’air 41 est ménagé dans la paroi. Le contour de ce trou peut être circulaire ou bien quadrangulaire ou présenter toute autre forme selon les besoins.

La collerette de fixation 38 du redresseur de flux 30 est rapportée contre la paroi 40, 22, 23 au niveau du trou d’entrée d’air 42 soit du côté intérieur à la zone de culture 24 soit du côté extérieur à la zone de culture 24. La collerette 38 est traversée par des trous de fixation pour fixer le redresseur de flux 30 à la paroi 40, 22, 23 au moyen de vis.

Un joint d’étanchéité est préférentiellement interposé entre la collerette 38 et la paroi 40, 22, 23.

Le ventilateur 26 est rapporté, du côté de la collerette 38, contre le redresseur de flux 30 ou la paroi 40, 22, 23 et est solidarisé au redresseur 30 ou à la collerette 38 au moyen de vis passant à travers des trous de fixation ménagés à cet effet. La paroi 40, 22, 23 peut donc être interposée entre le redresseur 30 et le ventilateur 26, comme cela est représenté à la figure 5, ou bien la collerette peut être rapportée contre la surface externe de la paroi 40, 22, 23 orientée à l’opposé de la zone de culture 24.

Le redresseur 30 est dimensionné de telle sorte que la distance X entre l’extrémité du moyeu 261 du ventilateur orientée vers l’entrée de l’élément tubulaire central 31 et l’entrée 32 de l’élément tubulaire central 31 est préférentiellement comprise entre 75 et 125 % du diamètre Dm du moyeu du ventilateur.

L’entrée d’une gaine souple 25 est ensuite manchonnée sur le tube externe 37 du redresseur 30 et est déployée pour s’étendre à la surface du sol S dans la zone de culture 24. La gaine souple, une fois sanglée, ne peut plus bouger grâce aux bossages 371 formés sur le tube externe 37.

6.3. Fonctionnement

Lorsque le ventilateur 26 est mis en marche, un flux turbulent et hélicoïdal d’air produit par le rotor 260 est véhiculé par les pales 262 à travers les supports 263. Une partie de ce flux passe à travers les ailettes 34 du redresseur 30 qui conduisent à redresser le flux turbulent d’air pour faire circuler dans la gaine souple 25 un flux d’air à grande vitesse redressé (flèches B).

Il se forme classiquement derrière le moyeu 261 du ventilateur 26 un cône d’air à vitesse quasiment nulle 13.

Une autre partie du flux turbulent est captée par le redresseur 30 au niveau de l’élément tubulaire central 31 dans le prolongement du cône d’air à vitesse quasi nulle 13 situé derrière le moyeu 261 du rotor 260. Les entrées d’air 35 améliore le prélèvement de cette portion de flux par l’élément tubulaire central 30. Cette portion du flux d’air n’est pas redressée et permet la création dans la gaine souple 25 d’un cône d’air turbulent C à la sortie 33 de l’élément tubulaire central 30 dans le prolongement du moyeu 261 du ventilateur 26.

La présence de ce cône d’air turbulent C à l’entrée de la gaine souple 25 permet de limiter la vitesse radiale de l’air dans cette partie antérieure de la gaine souple 25 et ainsi d’éviter que des efforts radiaux s’exercent dans cette zone sur la gaine souple 25. On évite ainsi que la gaine souple 25 ballotte et vibre dans une région antérieure. L’air turbulent prélevé par l’élément tubulaire central 31 se mélange avec l’air à vitesse quasi nulle dans le prolongement du moyeu 261 pour l’accélérer progressivement pour l’amener à un mélange dont le profil de vitesse est conforme à un écoulement d’air stabilisé 16.

Non seulement la gaine souple 25 n’est plus soumise à des vibrations dans sa partie antérieure, mais le flux d’air dans la gaine souple 25 atteint aussi plus rapidement un régime d’écoulement stabilisé 16, ce qui concourt à homogénéiser la diffusion d’air dans la serre.

Sur la figure 6, on a laissé visible le cône à vitesse nulle 13 pour mettre en évidence comment l’invention permet de générer un cône turbulent stabilisateur D bien plus long. La figure 14, sur laquelle est représenté l’écoulement d’air 18 dans la gaine, montre que l’invention permet, en allongeant la zone morte au moyen d’une zone de transition D située à l’extrémité du cône d’air turbulent C, de réduire les turbulences, de stabiliser le flux et de créer une linéarité dans l’écoulement. La figure 15 illustre une variante d’une virole dans laquelle la collerette de fixation 38 est prolongée, sur au moins deux côtés opposés, par des équerres longitudinales 150. Ces équerres longitudinales peuvent permettre : d’améliorer la rigidité de la virole, et/ou de servir de portion ou surface de fixation d’éléments divers, comme par exemple d’éléments de parois.

Si l'espacement entre les ventilateurs est réduit, ou si des panneaux additionnels sont inadaptés, la pièce de raccordement "virole" peut disposer d'une forme globale rectangulaire de plus grande taille dont l'extension permet de combler l'espace entre les ventilateurs. Les "viroles" sont alors contiguës, avec ou sans recouvrement suivant les besoins d'étanchéité.

6.4. Procédé de fabrication d’un redresseur

De manière préférentielle, un redresseur 30 d’un système de ventilation selon l’invention peut être fabriquer en mettent en oeuvre un procédé comprenant deux étapes.

Une première étape 160 consiste à fabriquer une pièce dite mère 50 constituée d’une peau obtenue par thermoformage, telle que la peau illustrée à la figure 9. Cette peau présente une épaisseur constante.

Une deuxième étape 161 consiste à découper dans la peau 50 toutes les parties inutiles pour former les ailettes 34, déboucher l’élément tubulaire centrale 30 et former les passages d’air 35.

Cette méthode de fabrication permet encore d’améliorer la résistance mécanique du redresseur 30 en conservant de nombreuses portions arrondies à forte inertie de la pièces mère.

Elle est en outre simple, peu onéreuse et ne nécessite pas d’assemblage du fait du caractère monobloc du redresseur de flux.

Les pièces mères présentent un angle de dépouille pour permettre leur démoulage.

Ceci permet, lorsque les redresseurs sont terminés, de pouvoir les empiler et ainsi faciliter leur stockage et leur transport et réduire les coûts inhérents à ceux-ci.

6.5. Avantages

La mise en œuvre de l’invention permet notamment de réduire le bruit, de réduire les vibrations des gaines souples, de réduire les pertes de charges, d’assurer une meilleure linéarité du flux dans la gaine souple et une diffusion d’air plus homogène dans la serre, de produire un redresseur simple et robuste monobloc, léger et facile à fabriquer, à stocker et à transporter.