Titre • Selle réglable de véhicule léger chevauchable

[0001] La présente invention a pour objet une selle réglable de véhicule léger chevauchable permettant, sur un cadre de véhicule donné, comprenant un tube de selle et un guidon, voire un pédalier, un réglage de la distance de la selle au sol, éventuellement de la selle au pédalier, mais aussi de la selle au guidon.

[0002] L’usage des véhicules chevauchables de type vélo, tricycle, quadricycle, draisienne se développe comparativement aux voitures particulières pour des raisons évidentes:

• d’économie, ces véhicules étant beaucoup moins onéreux à l’achat et à l’entretien,

• d’écologie tant à la fabrication, ces véhicules nécessitant moins de matières premières, qu’à l’utilisation, l’usager amenant tout ou partie de l’énergie nécessaire au déplacement, ce type de véhicule pouvant se mouvoir à la force uniquement humaine ou assistée électriquement,

• d’encombrement,

• d’accessibilité, des limitations de circulation des voitures particulières ou autres véhicules à moteur, touchant certaines zones urbaines.

[0003] Un grand nombre de variantes de ces véhicules se développe pour répondre à la variété des usages, par exemple et de façon non exhaustive : bicycle avec cargo avant pour le transport de charge, pour le transport d’enfants avec l’avantage qu’à l’avant le cycliste peut voir l’enfant et réciproquement, tricycle avec une plateforme avant reposant sur deux roues pour le transport de charges lourdes, tricycles avec deux roues arrière. Car, contrairement aux voitures de tourisme, les véhicules légers chevauchables, devant rester légers, sont rarement polyvalents. Plus encore, contrairement aux voitures de tourisme, dont les sièges sont réglables pour ajuster la distance au volant et aux pédales et sont utilisables par de nombreux usagers, les véhicules chevauchables légers sont généralement configurés pour un utilisateur en fonction de sa taille. Chaque configuration ayant son usage, multiplier le nombre de configurations par le nombre des tailles d’usagers possibles au sein d’une même communauté d’usagers est déraisonnable sur les plans économique et écologique.

[0004] Les véhicules chevauchables légers de l’état de l’art ont le plus souvent des selles réglables, avec une selle habituellement composée d’une assise, d’une structure d’assise et d’une tige de selle. La tige de selle se positionne usuellement dans le tube de selle du cadre du véhicule léger chevauchable et la distance de l’assise au pédalier ou au sol, par exemple pour une draisienne, se règle en faisant varier l’enfoncement de la tige de selle dans le tube de selle. Pour certaines selles, l’angle de la tige de la selle et de l’assise peut être réglée à l’aide d’un pivot verrouillable situé à la base de la structure d’assise. Néanmoins ces points de réglages sont utilisés non pour permettre à plusieurs utilisateurs avec différentes morphologies d’utiliser un même véhicule léger chevauchable mais pour régler finement un véhicule léger chevauchable à un unique utilisateur dans le cadre d’un usage ludique ou sportif.

[0005] Pour des modes d’usages utilitaires, la plage de ces réglages n’est pas suffisante pour augmenter conséquemment le nombre possible d’usagers pour un même véhicule. A noter que cette possibilité d’adapter facilement un véhicule léger chevauchable est particulièrement intéressante pour les véhicules légers chevauchables en libre-service proposés par de nombreuses municipalités. Cette possibilité est également plus intéressante pour les véhicules légers chevauchables assistés électriquement pour lesquels les efforts à fournir par l’utilisateur sont moins intenses. Ce besoin d’un moindre effort pour l’utilisateur autorise un réglage moins précis entre la position de la selle et la position du pédalier. Offrir cette possibilité d’augmenter le nombre d’utilisateurs possibles pour des véhicules légers chevauchables est le problème que les inventeurs ont cherché à résoudre.

[0006] Ce problème a été résolu par une selle pour véhicule léger chevauchable de type vélo, tricycle, quadricycle, comprenant :

• une assise sensiblement symétrique par rapport à un plan médian (XX’, ZZ’), l’axe principal (XX’) de l’assise passant par les points de l’assise les plus éloignés l’un de l’autre,

• l’assise étant reliée à une structure d’assise,

• une tige de selle, ayant un axe principal,

• la structure d’assise étant reliée à la tige de selle par un système pivotant verrouillable, configuré pour régler un angle entre l’axe principal (XX’) de l’assise et l’axe principal de la tige de selle, dans le plan médian (XX’, ZZ’),

• une pièce de liaison selle-véhicule configurée pour être verrouillable entre la selle et un cadre de véhicule léger,

• un système de liaison entre la pièce de liaison selle-véhicule et la tige de selle,

• le système de liaison entre la pièce de liaison selle-véhicule et la tige de selle comportant un axe de rotation perpendiculaire au plan médian (XX’ZZ’) de l’assise, • la tige de selle comportant au moins un trou configuré pour le passage de l’axe de rotation du système de liaison, le au moins un trou étant configuré pour permettre la rotation de la tige de selle autour dudit axe de rotation et son déplacement selon l’axe principal de la tige de selle,

• les positions relatives de la tige de selle respectivement en rotation autour dudit axe de rotation et en déplacement selon l’axe principal de la tige de selle sont verrouillables.

[0007] Par verrouillable, nous entendons que l’utilisateur peut à son gré autoriser ou ne pas autoriser un mouvement d’une pièce par rapport à l’autre. Une fois verrouillées les positions relatives des pièces de la selle demeurent les mêmes pendant l’utilisation de la selle montée dans un cadre de véhicule léger chevauchable.

[0008] De manière évidente une selle possède une assise. L’usager étant globalement symétrique selon un plan définissant un côté droit et un côté gauche de l’individu, l’assise d’une selle de véhicule léger chevauchable est symétrique avec un côté droit et un côté gauche. Il est donc facile de déterminer le plan médian de l’assise qui, une fois la selle montée sur un cadre du véhicule léger chevauchable, sera confondu, aux erreurs de positionnement près, avec le plan de symétrie droite gauche du cadre. Cette assise peut être une coque rembourrée, être plus ou moins suspendue ou non. L’invention ne dépend pas des caractéristiques particulières de l’assise et peut être adaptée à tout type d’assise.

[0009] Une assise possède une structure qui lui permet d’être fixée à une tige de selle, tige qui peut être tubulaire ou non, elle consiste essentiellement en une pièce cylindrique, hors ses extrémités, ayant une base annulaire pour un tube développé suivant un axe. La base (ou section) de la tige peut ne pas être annulaire, mais rectangulaire, en I ou autre.

[0010] Dans la selle selon l’invention, la structure d’assise est reliée à la tige par un système pivotant verrouillable configuré pour régler l’angle de l’assise et l’axe de la tige de selle essentiellement pour régler l’angle de l’assise par rapport à un sol plan une fois la selle montée sur le cadre.

[0011] Dans la selle selon l’invention, la tige de selle n’est pas directement fixée au cadre. Il existe une pièce de liaison selle véhicule qui est relié à la tige de selle par une liaison autorisant la rotation de la tige de selle par rapport à la pièce de liaison selle véhicule autour d’un axe et permettant également le réglage de la distance du dit axe de rotation à la structure d’assise. Le réglage de la distance du dit axe de rotation à la structure d’assise permet de régler la hauteur de l’assise par rapport au pédalier (ou au sol pour une draisienne) et la rotation de la tige de selle permet un réglage plus important de la distance de l’assise au guidon permettant ainsi à plusieurs usagers de tailles différentes d’utiliser le même véhicule léger chevauchable. S’agissant grâce à la rotation de la tige de selle de déplacer l’assise de la selle dans le plan médian, ledit axe de rotation est obligatoirement perpendiculaire à ce plan.

[0012] Pour permettre à la tige de selle de tourner autour dudit axe le liant à la pièce de liaison selle véhicule, la tige de selle comporte au moins un trou, débouchant ou non, dans lequel cet axe peut se loger. Si le trou est débouchant, on peut diminuer les efforts de flexion sur l’extrémité de l’axe, ce qui est mécaniquement intéressant pour la résistance de l’axe.

[0013] Une fois réglées les différentes positions relatives de l’assise, de la tige de selle et de la pièce de liaison, celles-ci sont verrouillables par des systèmes mécaniques connus par l’homme de l’art par goupille, par serrage, avec ou non des moyens de serrage rapide comme des colliers de serrage excentriques ou tout autre moyen mécanique connu permettant un verrouillage et un déverrouillage des déplacements relatifs entre les pièces au gré de l’utilisateur.

[0014] Pour régler de manière précise la position de la selle, une solution préférée est que le au moins un trou de la tige de selle est une fente configurée pour permettre un réglage continu de la distance de l’axe de rotation du système de liaison à la structure d’assise.

[0015] Pour une plus grande stabilité et une meilleure transmission des efforts, la tige de selle comporte au moins deux trous disposés selon son axe principal configurés pour permettre un réglage discontinu de la distance de l’axe de rotation du système de liaison à la structure d’assise, les dits trous ayant de préférence le diamètre de l’axe de rotation du système de liaison entre la pièce de liaison selle-véhicule et la tige de selle. De la même manière la rotation entre la tige de selle et la pièce de liaison selle véhicule peut être :

• à réglage continu autorisant tous les angles possibles entre certaines valeurs par exemple -45 et +45° par rapport à un axe vertical du cadre

• ou avec les angles présélectionnés selon des systèmes de verrouillage bien connus n’autorisant que certains angles.

[0016] L’intérêt de présélectionner des valeurs tant en rotation qu’en distance de l’axe de rotation de la tige à la structure d’assise, est non seulement que les systèmes mécaniques peuvent être verrouillés de manière plus rigides mais que les utilisateurs peuvent retenir leurs réglages optimaux facilement. Il est possible d’indiquer en fonction de certains caractères physiques, les réglages de la selle conseillés par le fabriquant.

[0017] Il est avantageux que la pièce de liaison selle-véhicule comporte une extrémité cylindrique configurée pour s’adapter à un tube de selle d’un cadre de vélo ou autre véhicule léger chevauchable. Cette solution s’adapte sur la grande majorité des véhicules légers chevauchables du marché.

[0018] Pour une plus grande rigidité, une solution préférée est que la selle comprenne deux tiges de selle, ayant des axes principaux parallèles entre eux, de préférence sensiblement symétriques par rapport au plan de symétrie de l’assise ou plan médian.

[0019] Cette solution de serrage étant connue par les utilisateurs de véhicule léger chevauchable, il est intéressant que les positions relatives de la tige de selle respectivement en rotation autour dudit axe de rotation et en déplacement selon l’axe principal de la tige de selle, soient verrouillables par compression, par l’utilisation de leviers de serrage excentriques par exemple.

[0020] Un tel système fonctionne de la même manière si la pièce de liaison selle véhicule est directement intégrée au cadre. Ainsi, l’invention est également reproduite par un véhicule léger chevauchable de type vélo, tricycle, quadricycle, draisienne, comprenant :

• Un cadre,

• Une selle comprenant une assise, sensiblement symétrique par rapport à un plan médian (XX’ ZZ’), l’axe principal (XX’) de l’assise passant par les points de l’assise les plus éloignés l’un de l’autre,

• l’assise de la selle étant reliée à une structure d’assise,

• une tige de selle, ayant un axe principal,

• la structure d’assise étant reliée à la tige de selle par un système pivotant verrouillable, configuré pour régler un angle ente l’axe principal de l’assise et l’axe principal (31) de la tige de selle dans le plan médian (XX’ZZ’),

• le cadre comprenant un système de liaison selle-cadre

• le système de liaison selle-cadre comportant un axe de rotation perpendiculaire au plan médian (XX’ZZ’) de l’assise,

• la tige de selle comportant au moins un trou configuré pour le passage de l’axe de rotation du système de liaison selle-cadre, le au moins un trou étant configuré pour permettre la rotation de la tige de selle autour dudit axe de rotation et son déplacement selon l’axe principal de la tige de selle,

• les positions relatives de la tige de selle respectivement en rotation autour dudit axe de rotation et en déplacement selon l’axe principal de la tige de selle, étant verrouillables. [0021] Le système est d’autant plus intéressant que le véhicule léger chevauchable de type vélo, tricycle, quadricycle, draisienne comprend une assistance électrique. Par assistance électrique, nous entendons en cohérence avec le langage commun que le véhicule léger chevauchable comprend des batteries électriques et un moteur électrique lequel aide l’utilisateur à se déplacer en lui fournissant de l’énergie mécanique transmise à une des roues du véhicule.

[0022] Les caractéristiques de l’invention sont illustrées par les figures 1 à 5 schématiques et non représentées à l’échelle:

- figure 1 : selle réglable de véhicule léger chevauchable dont le au moins un trou de la tige de selle est une fente.

- Figure 2 : selles réglables de véhicule léger chevauchable dont le au moins un trou de la tige de selle est une fente, selon deux réglages différents des positions relatives des pièces desdites selles.

- figure 3 : selle réglable de véhicule léger chevauchable comprenant plusieurs trous pour un réglage discontinu de la hauteur de la selle.

- figure 4 : selle réglable de véhicule léger chevauchable comprenant deux tiges de selle.

- Figure 5 : cadre de vélo intégrant l’invention.

[0023] Les figures ne représentent pas dans leur totalité les possibilités offertes par l’invention. Les moyens pour verrouiller les déplacements relatifs des pièces ne sont pas représentés pour plus de clarté, l’invention ne nécessitant pas de moyen particulier pour cette fonction.

[0024] La figure 1 illustre une selle (1) réglable pour un véhicule léger chevauchable dotée d’une assise (2) possédant un plan de symétrie (XX’ZZ’) séparant une partie droite et une partie gauche de l’assise. Les points A et B appartenant au plan de symétrie et étant les points les plus éloignés dans ce plan définissent un vecteur XX’, axe principal de l’assise. La selle comprend une structure d’assise (21) reliée à une tige de selle (3), avec un axe principal (31). La selle comprend un pivot verrouillable (4) réglant l’angle Aa entre l’axe principal de l’assise XX’ et l’axe principal de la tige (31). La tige (3) comprend au moins un trou (32), ici une fente configurée pour permettre un réglage continu de la distance (h) de l’axe de rotation (52) de la tige à la structure d’assise (21). La pièce (5) tubulaire permet de relier le cadre d’un véhicule léger chevauchable et l’assise simplement en enfonçant son extrémité (53) dans le tube de selle du cadre (non représenté ici) comme les selles selon l’état de l’art. La pièce (5) est ensuite bloquée dans le tube en général par un collier de serrage excentrique bien connu de l’homme de l’art (non représenté ici). Le système de liaison (51) entre la pièce de liaison selle-véhicule (5) et la tige (3) de selle comporte un axe de rotation (52) perpendiculaire au plan médian (XX’ZZ’) de l’assise permettant la rotation de la tige de selle et le réglage de son angle d’inclinaison Ab. Le système de liaison (51) entre la pièce de liaison selle-véhicule (5) et la tige (3) de selle comporte un moyen de verrouiller l’angle Ab et la distance h en position soit par compression, soit par des pièces mécaniques comme des goupilles ou autres moyens connus non représentés ici. Par le réglage de l’angle Ab et de la distance h, il est possible pour un cadre de véhicule léger chevauchable donné d’éloigner ou de rapprocher l’assise du guidon et d’éloigner et de rapprocher l’assise du sol ou du pédalier du véhicule léger chevauchable le rendant utilisable par de nombreux utilisateurs. Une fois Ab et h réglés pour la taille de l’utilisateur, le réglage de l’angle Aa permet de régler l’horizontalité de l’assise. L'extrémité (53) cylindrique est configurée pour s’adapter dans un tube de selle d’un cadre de vélo ou autre véhicule léger chevauchable.

[0025] La figure 2 montre deux réglages d’anges Ab et Aa et le changement de la position de l’assise de la selle par rapport à la pièce de liaison au véhicule léger chevauchable.

[0026] La figure 3 reprend l’ensemble des caractéristiques de la figure 1 à la différence près que la tige de selle (3) comporte au moins deux trous, en l’occurrence 5, disposés selon son axe principal, configurés pour permettre un réglage discontinu de la distance (h) de l’axe de rotation (52) de la tige à la structure d’assise (21).

[0027] La figure 4 montre une version de la selle comprenant deux tiges de selle (3) d’axes principaux parallèles, symétriques par rapport au plan de symétrie (XX’ZZ’) de l’assise de selle de manière à équilibrer les efforts sur la pièce de liaison (5) selle véhicule et sur la pièce de liaison (51) entre les tiges (3) et la pièce de liaison (5) selle véhicule

[0028] La figure 5 montre la partie arrière d’un véhicule léger chevauchable (7) en l’occurrence un vélo dont le cadre (8) est constitué de deux plaques métalliques dont une seule (81) est représentée, reliées par des entretoises métalliques (82), les plaques étant capotées par caches plastiques (83) munie d’une ouverture (84) au niveau du système de liaison selle véhicule (5) laquelle est liée aux plaques (81) du cadre par vissage, soudure, collage ou autre moyen mécanique approprié. L’ouverture (84) dans le capotage plastique permet un déplacement de la tige (3) de la selle (1) vers l’avant et vers l’arrière du cadre en rotation autour de l’axe (52) du système de liaison (5) liant la tige de selle (3) au cadre (8) véhicule. La tige de selle est munie de trous (32) permettant un positionnement en hauteur de la selle. L’assise (2) de la selle est réglable grâce au pivot (4) reliant la structure d’assise à la tige de selle. Un tel cadre permettant de protéger et dissimuler la pièce de liaison selle véhicule (5) et l’extrémité de la tige (31), est très intéressant pour cette application.

[0029] L’invention a été réalisée sur un cadre tel que représentée sur la figure 5. La position de la selle en rotation au niveau de la liaison avec le vélo peut évoluer selon 3 positions préréglée de plus ou moins 15° autour d’une position médiane. La position de hauteur de la selle sur la position médiane de l’angle a une amplitude de 50 cm. Ce système est verrouillé par une poignée quart de tour venant bloquer les pièces en translation et en rotation avec un système de goupille amenant une excellente stabilité du système. Ainsi muni de cette selle, ce cadre est adapté à une utilisation confortable pour des personnes de 1.20 m à 2 m et ce d’autant plus s’il est muni d’une assistance électrique.