BOUT(S) DE HARNAIS PERFECTIONNE(S) POUR LA PRATIQUE DE SPORTS AQUATIQUES A VOILE

L'invention se rattache au secteur technique des planches à voile, et de leurs équipements, ainsi que des sports aquatiques voisins incluant une voile, ou une aile, permettant, sous l'effet du vent, la propulsion sur l'eau de l'utilisateur.

En se référant, par exemple, à la pratique de la planche à voile, comme illustré figure 1, l'utilisateur est très souvent équipé d'un harnais(l) formant ceinturage qu'il enfile autour de la taille, ou du buste, qui est accouplé à un bout de harnais (2) constitué par un cordon rigide (2a) et dont au moins une extrémité est fixée au wishbone (3) de la planche à voile (PV).

En pratique, ledit bout de harnais est associé au harnais, soit par son autre extrémité avec un moyen d'accrochage sous forme de mousqueton, boucle ou similaire, ou constitue lui-même en son milieu la zone d'accrochage (4) permettant sa fixation à un moyen complémentaire (5) du type crochet ou similaire associé au harnais (1), Le bout du harnais constitué par des sangles ou cordes gainées est fixé autour du wishbone de manière démontable avec une fixation rapide, démontable par rubans auto agrippants, bagues ou autres.

Le problème posé réside dans le fait que la pratique de la planche à voile, qui plus est sportive en compétition, génère des efforts importants et constants sur les bras des pratiquants. En effet, les secousses du gréement par suite du déplacement de la planche ou flotteur sur l'eau avec des mouvements très variés entraînent l'obligation pour le praticien de toujours ajuster la position du gréement au mieux des conditions du vent afin de ne pas être déséquilibré. Cela exige pour lui de repositionner le gréement avec un mouvement constant des bras sur le wishbone, de va et vient, afin de

compenser ces sollicitations et garder son équilibre. Il y a donc, par la continuité de ces mouvements de bras, des efforts musculaires importants des bras entraînant fatigue, à la longue, et, le cas échéant, accidents musculaires. Même accroché au harnais, le contrôle du gréement représente la plus grande partie de l'effort musculaire fourni par le praticien. Ces mouvements du gréement transmis par le wishbone ne permettent pas au praticien de faire passer l'intégralité de l'effort de rappel sur le harnais par le bout du harnais. Le praticien doit rester en permanence en effort de traction sur les bras pour compenser et ne pas être déséquilibré.

Des situations du même type sont rencontrées, par exemple, avec la pratique du « Kite Surf » qui associe une planche avec un cerf-volant (ou aile de traction).

La démarche du demandeur a donc été de réfléchir à une solution susceptible de rendre plus aisé et plus confortable la pratique de ces activités sportives en générant moins d'efforts musculaires des bras du praticien. Après de nombreuses recherches sur le terrain, interrogations des praticiens et des fabricants de ce type de matériel et équipement, il apparaît qu'aucune proposition n'a été faite pour répondre à ce besoin. Tout au contraire, le bout de harnais reliant le wishbone au harnais est réalisé par l'ensemble des fabricants à partir de matières textiles très solides pour l'absorption des forces.

Le demandeur, à partir de ce constat, a donc cherché comment améliorer les conditions de manipulation et de maintien du gréement en réduisant les efforts musculaires sur bras, sachant qu'il ne fallait pas rendre plus complexe la liaison entre le bout de harnais et le harnais porté par le

praticien, et sans créer ou faire apparaître des moyens complémentaires gênants la pratique de ces activités.

On connaît par ailleurs des systèmes de réglage rapide de la longueur de l'attache harnais qui sont décrits dans les publications de brevets DE 2843751, DE 2649899, EP 178489, FR 2521519. Ces documents mettent en œuvre un système de rattrapage de mou à l'aide d'un composant ayant des propriétés élastiques. Toutefois, il est nécessaire que le pratiquant actionne un verrouillage avant de reprendre son effort de rappel une fois le réglage de la longueur utile effectué. Ces mécanismes de verrouillage décrits dans les brevets précités ont pour fonction de ne pas solliciter pendant la navigation le composant élastique en l'isolant de la traction exercée par le pratiquant sur l'attache harnais. Le composant élastique n'a donc aucune fonction particulière pendant la navigation puisqu'il n'est pas sollicité.

Les solutions décrites dans ces documents ne répondent donc pas au problème posé par le Demandeur rappelé ci-avant par la réduction des efforts musculaires sur le bras pendant la navigation. Il est aussi rappelé que les améliorations techniques apportées aux planches à voile en particulier dans leurs composants respectifs permettent aux utilisateurs d'atteindre des vitesses élevées. Le record du monde enregistré établissait la vitesse à 90 km/h. Les sollicitations et contraintes à la fois sur le matériel et sur l'utilisation sont donc conséquentes.

Le Demandeur répond au problème posé.

La solution apportée par le demandeur reste simple à mettre en œuvre, répond au problème posé d'amélioration du confort du praticien et ne constitue pas une gêne extérieure à l'équipement actuel utilisé.

Ainsi, selon l'invention, le bout de harnais perfectionné pour la pratique de sports aquatiques à voile est remarquable en ce qu'il est constitué par un cordon, dont au moins une extrémité est solidarisée au wishbone, la voile ou l'aile par une ou des pattes de fixation ou autres moyens, l'autre extrémité ou son centre étant associé au harnais porté par le praticien et en ce que ledit bout de harnais comprend au moins un moyen amortisseur absorbeur d'énergie intégré permettant l'absorption des efforts et sollicitations irrégulières générés par le gréement ou la planche elle-même entre la ou les pattes de fixation du bout de harnais de la zone où la traction est exercée par le praticien en sens opposé, pendant toute la période de navigation.

Ces caractéristiques et d'autres encore ressortiront bien de la suite de la description.

Pour fixer l'objet de l'invention illustrée de manière non limitative aux figures des dessins où :

- La figure 1 est une vue à caractère schématique illustrant un véliplanchiste en situation avec représentation du bout de harnais et du harnais porté par ce dernier.

- La figure 2 est une vue d'un exemple de bout de harnais selon l'art antérieur.

- La figure 3 est une vue, selon la figure 1 , mais illustrant, dans son principe, le bout de harnais perfectionné selon l'invention.

- La figure 4 est une vue du bout de harnais perfectionné selon l'invention en situation de fixation sur le wishbone.

- La figure 5 est une vue partielle et en coupe illustrant en particulier l'agencement des bouts du harnais, selon une première variante de mise en œuvre selon l'invention.

- La figure 6 est une vue partielle et en coupe d'une autre variante de réalisation des bouts du harnais selon l'invention.

- La figure 6 Bis illustre une version dans laquelle le moyen absorbeur d'énergie est constitué d'un lien dont les propriétés mécaniques et élastiques permettent d'amortir les à-coups avec une limite de course compatible avec la pratique de l'activité. - La figure 7 est une vue d'une autre utilisation possible de l'invention dans sa version « Kite Surf », selon laquelle le praticien utilise une planche et un cerf-volant (ou aile).

- La figure 8 est une variante de la figure 7.

Afin de rendre plus concret l'objet de l'invention, on le décrit maintenant d'une manière non limitative illustrée aux figures des dessins.

Selon l'invention, le bout de harnais (10) est agencé pour comprendre au moins un moyen amortisseur (11, 17, 19, 20) intégré permettant d'absorber au moins partiellement les efforts et sollicitations générés par le gréement dans l'application à la planche à voile ou à la planche elle-même par son application au Kite Surf (cerf-volant - planche).

En se référant à la première mise en œuvre des figures 3 à 6, le bout de harnais (10) présente, près et dans chacune de ses extrémités (10a) susceptibles de venir en accroche sur le wishbone, un moyen amortisseur absorbeur d'énergie intégré (17). Dans la mise en œuvre des figures 3 à 5, le bout de harnais (10) comprend une sangle rigide (12) ou corde, qui est introduite dans un gainage de protection d'usure (13) en débouchant aux

extrémités de ce dernier. Un fourreau (14) en matériau textile, par exemple, vient s'ajuster à chacune des extrémités du bout de harnais (10) en étant aménagé avec une ouverture de passage et de guidage du gainage et de la sangle (12) ou corde. Ce fourreau fermé est susceptible de constituer une chambre intérieure (C) et se prolonge à l'avant par son autre extrémité par une patte d'attache (14a) susceptible de se fixer par tout moyen approprié sur le wishbone. A l'intérieur dudit fourreau, et autour du gainage de protection de la sangle, est disposé un manchon (15) creux ou cylindrique, par exemple, qui vient en appui sur une rondelle (16) ou plaque de butée disposée dans la partie basse et fond dudit fourreau. Ce manchon a un diamètre intérieur tel qu'il permet, par rapport au gainage de protection, la mise en place du moyen amortisseur absorbeur d'énergie intégré qui se présente dans une mise en œuvre sous la forme d'un moyen de rappel (17) absorbeur d'énergie. Ce moyen peut être, par exemple, un ressort. Ce dernier vient ainsi en appui contre la face en regard de la rondelle de butée (16), d'une part, et, d'autre part, contre une autre rondelle (18) disposée à l'extrémité opposée et venant contre la ligature (12a) formée à l'extrémité de la sangle ou corde. Ainsi, le moyen absorbeur d'énergie est parfaitement maintenu et contrôlé entre les deux rondelles (16 - 18). La rondelle de butée (16) peut avantageusement être fixée dans le fond du fourreau de toute manière appropriée, l'autre rondelle (18) pouvant être libre. Dans une variante, le moyen amortisseur (17) peut être ou non sous précharge entre les rondelles d'appui (16 - 18). Les deux extrémités du bout de harnais sont ainsi conçues de manière similaire pour permettre un équilibrage et répartition des efforts. En variante, les deux ressorts ou moyens de rappel peuvent être de capacité élastique de déformation différente. Une fois les différents moyens insérés dans et à partir du fond du fourreau, celui-ci est fermé pour couture ou autre, de sorte que les moyens absorbeurs d'énergie sont totalement protégés de l'environnement extérieur et non accessibles.

Dans le cas de la variante de la figure 6, le moyen absorbeur d'énergie est un manchon (19) en matériau élastomère ayant une capacité élastique de déformation en compression. Dans la figure 6 Bis le moyen absorbeur d'énergie est constitué d'un lien (20) dont les propriétés mécaniques et élastiques permettent d'amortir les à-coups avec une limite de course compatible avec la pratique de l'activité.

Dans la mise en œuvre de la figure 7, le bout de harnais comprend qu'un seul moyen absorbeur d'énergie pour répondre à la structure particulière de l'application visée.

Dans la variante de la figure 8 par rapport à la figure 7, ce moyen absorbeur d'énergie est placé entre le bâton de prise par l'utilisateur et le nœud de cordage de l'aile et comprend en outre un cordon de sécurité (21).

Le bout de harnais perfectionné, selon l'invention, en incorporant au moins un moyen absorbeur d'énergie, selon les applications, permet, en utilisation, d'absorber les à coups transmis par les pattes de fixation du bout de harnais reliées directement ou indirectement au wishbone ou à l'aile, de la zone où la traction (T) est exercée par le praticien en sens opposé.

Ainsi, selon l'invention, l'agencement particulier de ce bout de harnais équipé d'au moins un moyen absorbeur d'énergie permet de réduire la fatigue musculaire en amortissant les secousses générées par la voile ou l'aile et qui sont transmises par le ou les bouts de harnais dans le harnais (culotte de ceinturage), pendant toute la période de navigation.

La solution de l'invention offre de nombreux avantages avec moins d'efforts physiques et donc de fatigue.